La jeunesse Burkinabé s`attaque aux défis sociaux à travers le cinéma

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La jeunesse Burkinabé s`attaque aux défis sociaux à travers le cinéma
 Histoires du Sahel | 3 | 15 juillet 2014
La jeunesse Burkinabé s’attaque aux défis sociaux à
traverslecinéma
Le projet paix à travers le développement (PDEVII) u lise les ou ls de communica on que sont le cinéma mobile et le théâtre par cipa f pour engager et encourager les jeunes gens au Niger, Tchad et Burkina‐Faso à jouer un rôle plus ac f dans le développement de leur communauté. Dans chacun de ces pays, PDEVII a produit un film reflétant les défis sociaux auxquels la jeunesse est confrontée. Le projet a également dispensé des forma ons pour renforcer les capacités des jeunes à faciliter la discussion sur les ques ons soulevées par les films et à encourager la réflexion au sein de leur Une spectatrice donne son opinion sur les
communauté. Les cinémas mobiles ont ainsi donné de l’élan et de l’espace ques ons abordées par le film à Dori,
aux jeunes afin qu’ils s’intéressent et trouvent des solu ons aux défis sociaux Burkina Faso
auxquels ils font face. Torodi est un pe t village dans le nord‐est aride du Burkina‐Faso. Au fil des années, le village a été le témoin d’un exode rural massif, en raison du manque d’opportunités économiques. Nombre de ceux qui sont restés travaillent dans les mines d’or. Cependant, les mines d’or sont aussi devenues l’endroit où les jeunes consomment de la drogue. Au cours d’une journée typiquement chaude et sèche d’avril, les jeunes formés par PDEVII ont installé un large écran sur la place publique, avec plus de 200 habitants de Torodi réunis pour regarder « Le combat de Fa me ». Ce film était par culièrement per nent dans la mesure où il a abordé les ques ons de toxicomanie et de violence, leur effet sur la communauté et la façon dont les jeunes peuvent agir posi vement sur leur environnement social. Le fait qu’il ait été traduit en fulfulde, la langue parlée par le groupe ethnique majoritaire de Torodi, les Fulani, a également amélioré la résonance auprès des téléspectateurs. Le film a cap vé l’audience sous tous les aspects. Après la projec on un débat animé a émergé entre l’audience et les facilitateurs sur les ques ons soulevées par le film : la toxicomanie, le crime, la violence et les ini a ves de développement communautaire menées par les jeunes. Les discussions ont con nué bien après que les facilitateurs aient rangé leur matériel. Les réac ons de l’audience ont montré que les graines pour un changement posi f d’a tude avaient été plantées. Il est clair que « Le combat de Fa me » a fourni à la popula on de Torodi une plate‐forme nécessaire pour exprimer les défis auxquelles elle est confrontée. « Ce film nous prouve que
les jeunes peuvent œuvrer
pour leur communauté au
lieu d’aƩendre que le
gouvernement n’agisse ».
« Ce film expose les
conséquences du crime […]
Les jeunes doivent éviter le
crime et travailler au
développement de notre
communauté ».
‐ Des jeunes spectateurs