Mode.en.Belgique - copie - Institut d`histoire du temps présent

La mode en Belgique : perspective diachronique et histoire du design L’objectif de cette séance est d’offrir une synthèse relative à l’histoire de la mode en Belgique. La production de mode dans ce pays s’inscrit dans une forte tradition textile de la Belgique, jouant un rôle important comme producteur de laine, lin, dentelles, notamment. Au cours du XIXe siècle, la Belgique se positionne en outre dans la production de vêtements, comme un intermédiaire entre la création originale parisienne, et les marchés du nord de l’Europe. Cette production se développe par le biais de grands magasins et de maisons de couture, qui offrent des copies dans diverses catégories de prix. Au début du XXe siècle, le développement d’une industrie du vêtement comme marché intermédiaire se poursuit. La plupart des maisons de couture locales se satisfont de ce rôle d’intermédiaires, et même si certaines adaptent ou transforment, elles ne revendiquent généralement pas la création de pièces originales. Une exception notable à cet état de fait de l’entre-­‐deux-­‐guerres est la maison Norine, cas présenté précédemment dans ce séminaire par N. Bernheim, qui prépare actuellement une thèse de doctorat sur le sujet. La période de la seconde guerre mondiale montre ensuite les difficultés posées aux métiers de la couture et du vêtement sous l’occupation, aux marchés périphériques de la France, en écho aux questions soulevées par Dominique Veillon dans son étude, La mode sous l’Occupation. La majeure partie de cet exposé sera consacre à l’après-­‐seconde guerre mondiale. Cette période marque, pour les industries de la mode en Belgique, une nouvelle donne, caractérisée par la fin de la haute couture, directement liée aux modifications des lois sociales, sur le plan domestique, et à la globalisation des marchés. Sur le plan du textile, la concurrence croissante des productions internationales, rend difficile la position du textile belge, qui doit se recentrer. Au cours des années 1970 et 1980, cette situation incite le gouvernement belge à mettre en place un plan de relance du textile, qui met l’accent sur l’encouragement aux jeunes stylistes. La dernière partie de cet exposé sera consacrée aux divers courants dans lesquels se s’est inscrite cette nouvelle génération de stylistes belges, tels que les Six d’Anvers, à leur production, mais aussi à l’examen des dynamiques urbaines en œuvre dans le développement du secteur de la mode en Belgique.