Exposition 28°W - Salon du livre et de la presse jeunesse

Transcription

Exposition 28°W - Salon du livre et de la presse jeunesse
Exposition 28°W
Atak
Atak propose dans ses livres pour la jeunesse une approche
singulière du monde et de l’enfance. Détaché de toute morale
éducative, s’affranchissant de l’ « Autorité », il offre à travers
ses peintures faussement naïves une vision particulière d’une
enfance libre, décalée, proche de la culture punk. C’est
l’aventure d’une grande liberté créatrice qui est à découvrir
dans cet espace.
Atak, de son vrai nom Hans-Georg Barber, officie en tant qu’artiste,
illustrateur, affichiste pour le théâtre ou DJ amateur. Co-fondateur du
magazine Renat, il publie, des récits courts parus dans la revue
suisse Strapazin et des romans graphiques au style éclectique. Devenu
figure de la scène underground, illustrateur reconnu de livres jeunesse, et
dessinateur incontournable de bande dessinée, Atak aime à surprendre
nos systèmes de pensées en donnant à voir du familier sous un angle
étrange et de l’étrange qui semble familier. Ses images étonnantes
abondent de références à la pop-culture, tout en mixant subtilement de
nombreux courants artistiques pour créer un style très personnel et
faussement naïf.
Atak est né en 1967 à Berlin-Est.
Dernier titre paru
L’Étranger mystérieux, texte de Mark Twain, Albin Michel Jeunesse
La Folie d’Atak
L’espace d’Atak est composé d’oeuvres
originales choisies des ouvrages de Pierre
Crignasse (Fremok) et du roman illustré de
Marc Twain, édité aux éditions Albin Michel,
L’Etranger mystérieux. Des peintures à la
gouache sur des papiers et cartons recyclés,
des couleurs flamboyantes, des compositions
foisonnantes, des personnages marginaux
et des références permanentes : tels sont les
ingrédients indissociables qui ouvrent une
grande fenêtre sur l’univers artistique d’Atak.
www.slpj.fr
3 axes forts pour entrer dans l’univers d’Atak :
Des références détournées
« Il existe un art de référence qui rit, qui flâne dans les
illustrations pour enfants et qui joue un rôle d’initiation au
sens esthétique. » 1
Un chapitre de l’exposition est dédié aux différentes
références qu’Atak utilise tout au long de son oeuvre. Une sorte
d’encyclopédie détournée de l’histoire de l’art. Allant
d’imprégnations complètes de tableaux comme celui de
Frida Kahlo ou de citations d’œuvres signalisées par des cadres
comme Ceci n’est pas une pipe de Magritte ou encore
Le déjeuner sur l’herbe de Manet, Atak s’amuse à truffer ses
illustrations de clins d’œil à de grands artistes inventant ainsi
un jeu de piste.
Artiste underground, il ne se contente pas de détourner des
références artistiques, il s’empare aussi des héros populaires,
ces héros qui hantent tous les imaginaires par leur diffusion de
masse. Ce gentil Mickey qui résout de nombreux problèmes et
qui sème la paix aux pays de Disney est dans le monde d’Atak
le parangon du « mauvais exemple », une espèce de mauvais
garçon qui « traîne » dans les pages de ses illustrations une
cigarette à la bouche soufflant la mort autour de lui le sourire au
coin des lèvres.
De la théâtralité
On retrouve dans l’oeuvre de l’artiste un goût de
théâtralité, parfois proche de la « guignolerie » : des
images traitées avec des couleurs vives sans souci de
réalisme, mais qui livrent une vérité en se saisissant de
situations souvent absurdes, parfois dramatiques.
On découvre des personnages avec de nombreuses
aspérités, aux caractères plus qu’ambigus. Ils se
disputent, pleurent, se battent, jouent tout
au long de son œuvre une pièce passant du
burlesque au drame dont seul Atak a le secret.
Pierre Crignasse : un hymne au Fripon
C’est un hymne à la liberté « sauvage », à une
imagination débridée qui émane des planches de
l’ouvrage Pierre Crignasse. Adaptation plus qu’expressive
des illustrations du livre de référence Pierre L’ébouriffé,
Histoire drôles et drôles d’images, Atak fait vivre aux enfants
désobéissants
des
situations
terribles,
des
punitions exagérées : pouces en moins, fins macabres.
Les
couleurs
utilisées
par
l’artiste
ne
font
qu’amplifier les expressions cruelles des personnages.
Cette sauvagerie, cette cruauté s’exprime depuis toujours
à travers différents personnages phares de la littérature de
jeunesse : Max dans Max et les maxis monstres, les
parents du Petit Poucet dans les contes de Perrault,
Pinocchio dans le roman de Collodi, sont quelques exemples
de personnages difficiles à comprendre ou apprivoiser.
L’artiste s’amuse avec cette thématique qui imprègne toute
son œuvre.
1
http://www.crl.midipyrenees.fr/upload/page/fichier/DosJeIllustration.pdf;
Journée d’étude, le rôle de l’illustration dans l’éducation de l’art, organisée par le Centre Régional des
Lettres Midi-Pyrénées le vendredi 7 mai 2004 dans le cadre du Salon du Livre de Jeunesse à Montauban
Tout le programme du Salon
WWW.SLPJ.FR