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Le s regions CONSTANTINE L’antique CIRTA, Capitale de la Numidie de Massinissa Mosquée Sidi Affane vers 1900 Edifiée sur un plateau rocheux scarifié par de profondes et étroites gorges creusées par des rivières dont le tumultueux Rhumel, Constantine a toujours profité de sa situation géographique particulière et unique qui lui a conféré un rôle immuable de citadelle imprenable et qui a résisté et soutenu prés de 80 siéges d’ennemis ! No 04 Jan/Fév 2007 46 TOURISME Algérie M a g a z i n e A l’époque où le rocher principal de Constantine ne faisait qu’un seul bloc immense avec celui de Sidi M’cid où s’élève le monument aux morts, le Rhumel n’était qu’un torrent de surface qui coulait à l’ouest de centre ville. A force de buter sur la falaise sud, il s’est forgé un passage souterrain. Au cours de millénaires, la galerie ainsi formée s’est écroulée ne laissant que quelques arches de pierres encore visibles. Aujourd’hui, la gorge fait 1800 m de longueur pour une profondeur de 135 à 200 m. Au paléolithique, les hommes ont aménagé des grottes comme celles qu’on peut encore voir à proximité du pont de sidi M’cid. Beaucoup plus, vers le IVéme siècle avant J.C, les numides y vivaient dans une cité qu’ils appelaient Sarim Batim puis Khirta qui signifie «ville» ou « taillé à pic » en phénicien. Au IIéme siècle avant J.C, Massinissa, roi de Numidie en fait sa capitale d’où il part unifier une partie de l’Afrique du nord. En 112 avant J.C, le rocher subit pendant 5 ans le siége de Jugurtha qui y avait isolé son ennemi Adherbal soutenu par les romains. Jugurtha remporte cette bataille et évite ainsi au royaume numide d’éclater en trois parties. Devenue romaine, Cirta se retourne contre Rome en 311 après J.C. Mais elle sera sévèrement défaite. L’empereur romain Constantin fait reconstruire Opulentissima en 313 et lui laisse son nom. Au V éme siècle, les troupes de Genséric le vandale passent par Ksentina puis Le s regions profondément la ville. Dans les années 1930, Emile Morinaud député maire de Constantine entreprend de grands travaux dont les grands ponts de Sidi Rached et de Sidi M’cid, l’élargissement des rues dans le quartier européen, la création du Boulevard de l’abîme, la création des squares... Et El Kantara, la construction de bâtiments publics… qui changent la physionomie du centre ville perché en nid d’aigle TOURISME Algérie CONSTANTINE LA CONTEMPORAINE A TRAVERS LES ARTS OU LA CITE DES PONTS SUSPENDUS Aujourd’hui, Constantine qui a fêté en 2000 ses 2500 ans d’histoire, et son agglomération ont accueilli un important exode rural et comptent plus d’un million d’habitants. Constantine étouffe en été et les gens l’évitent ! C’est la ville d’origine de Ben Badis, théologien nationaliste et fondateur de l’association des Café maure No 04 Jan/Fév 2007 les byzantins occupent la région jusqu’à l’arrivée au VII éme siècle des arabes menés par Abdul Muhajer qui arrivait de Kairouan. Du Xéme au XII éme siècle, Constantine dépend du royaume fatimide puis hamidite de Bejaia. A l’époque, déjà, la ville comptait une forte communauté juive composée de juifs berbérisés, de juifs chassés d’Espagne et de juifs Livournais qui seront regroupés dans le seul quartier de Charra au XVéme siècle. A cette époque, des marchands génois s’installent dans des foudouks et les turcs se voient confrontés à la résistance des hafsides mais l’emportent au XVIéme siècle et choisissent Qasentina comme siège du Beylicat de l’Est. A la fin du XVIII siècle, Salah Bey (né en Turquie en 1725, assassiné par Hassan Pacha en 1792) transforme la ville en véritable capitale et y fit construire les medersas de Sidi El Kettani et El Kettania et de Sidi Lakhdar. En 1830, les constantinois décident de s’opposer aux français qui viennent de débarquer à Sidi Fredj et se placent sous le commandement de Hadj Ahmed Bey (né vers 1784 à Constantine et mort en 1850), le bâtisseur du palis du Bey. En 1836 , Clauzel tente à deux reprises de forcer la porte d’El Kantara mais ses troupes sont repoussés jusqu’au 12 Octobre 1837. Ahmed Bey est vaincu en 1838 par le Général Valée qui deviendra gouverneur général jusqu’en 1840. Par une ordonnance de 1844 Constantine est séparé entre ville européenne à l’ouest où tout est reconstruit et ville musulmane qui monte vers le quartier juif prés de la Casbah. En 1870, l’application du Décret Crémieux provoqua un antagonisme entre les deux religions et des accrochages entre juifs et musulmans en 1934 ont marqué M a g a z i n e 47 Le s regions maîtres successifs et incontestés. MONUMENTS TOURISTIQUE : ET SITES La vieille ville : Hormis la grande Mosquée Djémaa el Kebir qui date du XIIéme siècle de style hafside, la plupart des édifices d’importance ont été édifiés à l’époque ottomane. Sous son air dégradé, le quartier conserve de très belles demeures des XVéme et XVIIéme siècle qui, pour la plupart, tombent en ruine sans que les propriétaires y puissent grand-chose. En bordure de la vieille ville prés de la passerelle Perregaux, la medersa du boulevard Larbi Ben M’hidi qui fait partie maintenant partie de l’université est intéressant pour ses carreaux de céramique polychromes. En haut de la vieilles ville, après l’ancien quartier juif, la casbah qu’on ne peut visiter. Les fortifications qui entourent Constantine et qu’on peut encore observer par endroit ont été élevés avec des pierres romaines sculptés par des arabes. Palais Ahmed Bey : Place Si Haoues(ex place Foch). Hadj Ahmed, l’un des héros devenu mythique de la résistance anticoloniale a fait construire entre 1826 et 1835 ce palais en cours de rénovation. Le pont suspendu Sidi M'cid suspendu à près de 800 m. Lond de 164 mètres il permet de rejoindre l'hôpital 48 sur les belles mais onéreuses robes de mariage, la dinanderie, la chaudronnerie, la sculpture sur bois ou la poterie. La musique de Constantine est connue surtout à travers le malouf, une musique d’origine arabo-andalouse qui se différencie de celle de Tlemcen ou celle d’Alger par le rythme et la structure de ses noubas. Cheikh Raymond Leyris et Tahar El Fergani ont en été les No 04 Jan/Fév 2007 oulémas (savants) d’Algérie, de Kateb Yassine écrivain et dramaturge, du poète romancier Mallek Haddad, de l’historien Benjamin Stora, d’Enrico Macias, du journaliste Paul Amar, de Smain. Le maréchal Juin y passa sa jeunesse. La ville est jumelée avec Grenoble (France). Constantine a conservé nombre de ses activités artisanales dont les plus importantes sont la broderie sur velours qu’on retrouve TOURISME Algérie M a g a z i n e Mosquée et medersa Sidi Kettani : Edifiés prés de la casbah au XVIIIéme siècle par Salah bey. Elles ont été la résidence du gouverneur français de la ville de la ville jusqu’en 1962. Mosquée Souk el Ghozal Commencé en 1703 sous le règne Bey Hussein Bou Koumia et achevée en 1730. Elle fut affectée au culte catholique en 1838 sous le nom de Notre Dame des sept douleurs. La coupole qui a été agrandie s’inspire du dôme de Florence (Italie). Le s regions Le théâtre régional de Constantine: Edifié entre 1861 et 1883 dans le style d’un opéra italien sur l’emplacement de l’ancienne caserne des janissaires, il peut contenir jusqu’à 600 spectateurs. Il fut le 1er grand bâtiment construit par les français. Le Rhumel et les ponts : Guy de Maupassant comparait les gorges du Rhumel à « un abîme rouge comme si les flammes éternelles l’avaient brûlé » et Alexandre Dumas à un serpent mais le nom donné au boulevard qui les ouvre, l’abîme, est peut être la meilleure comparaison qui s’impose. Le pont d’Arcole En amont des autres ponts, il reliait le Bardo à ma pépinière. Ce pont de fer est aujourd’hui condamné. Le pont du diable A l’entrée des gorges, le pont du diable mérite bien son nom que l’origine en soit le bruit infernal que font les eaux à cet endroit ou l’habitude qu’on avait de jeter les opposants au Bey du haut de Kef Chkara ou rocher des martyrs. Aujourd’hui, le pont du diable haut de 65 m n’accueille que les piétons. Le pont de Sidi Rached : Il porte le nom d’un mausolée situé sur un rocher à proximité. Commencé en 1907, il a été inauguré en Avril 1912, le même jour que le pont suspendu de Sidi M’cid, à l’autre bout des gorges ; c’était, à l’époque , le plus haut pont de pierre du monde. Ce pont est composé de 27 arches de pierre dont une de 70 mètres qui suivent une courbe de 450 m de long entre le centre ville et le quartier de la gare jusqu’à la route qui mène et enjambe les gorges à 105 m de hauteur. Si à l’époque de son inauguration il était unique, il possède aujourd’hui un frère au Luxembourg. La passerelle Perrégaux (Mellah Slimane) : Construite entre 1917 et 1925, proche du pont de Sidi Rached, a été rénové en 2002 ; Longue de 125 m et large de 2,50, elle est réservé aux piétons qui circulent entre le quartier de la gare et le centre ville qu’on atteint par un ascenseur. Sur la place de la gare, une réplique d’une statue de Constantine. No 04 Jan/Fév 2007 Musée de Cirta : Prés de la place des martyrs. Ouvert de 8h à midi et de 14h à 17 h sauf le vendredi matin et le samedi. Cet intéressant musée qui portait jusqu ‘en 1973 le nom de son fondateur Gustave Mercier présente une collection de peintures orientalistes du XIXéme siècle et des vestiges antiques, numides et romains mis à jour à Constantine et dans les environs dont la victoire en bronze de Cirta découverte au capitole et les objets et armes provenant de la tour du Khroub (16km du centre ville) qui est la tombe d’un roi berbère, Massinissa qui régna sur la numidie. Ce musée contient une salle dédiée à la Kalaa des Beni Hammad. TOURISME Algérie M a g a z i n e Le pont El Kantara : L’un des plus anciens ponts à l’origine, un aqueduc romain qui acheminait les eaux du Djebel El Ouahch vers les citernes de la vieille ville a été longtemps le seul à relier le rocher de Constantine au reste du pays. Il a été plusieurs fois détruit puis reconstruit avec des vestiges de ruines de l’amphithéâtre romain. Son allure actuelle remonte à 1863. Il mesure 128 m de long, 125 m au dessus du Rhumel. Le pont suspendu de Sidi M’cid : 175 m au dessus du Rhumel le pont suspendu entre le lycée (autrefois fréquenté par le maréchal Juin et par Enrico Macias) et l’hôpital est long de 164 m, large de 6 m pour un poids de 17 tonnes. Inauguré en Avril 1912 en même temps que celui de Sidi Rached. De ce pont renové en 2000, la vue est fantastique sur les gorges, la ville et la vallée du Hamma. Said Boukhelifa (sources Petit futé, sélection planéte) 49 Le s regions Agences de voyages e t Hôtels à C onst antine Hôtels Agences de voyages RHUMEL ATLAS : 4, Avenue Aouti Mustapha. Tél. : (031) 92 92 85 et 92 71 24 Fax : 92 79 79 NUMIDIA TRAVEL : 10, Rue Zirout Youssef. Tél. / Fax : (031) 94 14 02 Tél. : (031) 94 38 48 Voyages Magellan : 27, Rue Abbane Ramdane . Tél. : (031) 91 27 70 Fax : 91 27 56 Le Rocher : 12, Rue Djellouah Ahmed. Tél. : (031) 91 18 87 Fax : (031) 91 22 34 Salama Voyages : 14, Rue Mahdjoub Smaïl . Tél. : (031) 68 15 40 Fax : 68 15 85 ONAT : 16, Rue Didouche Mourad Tél. / Fax : (031) 94 14 03 ONAT : 6, Rue Ahmed Zabana Tél. : (031) 64 22 57 AFRICA TOURS : 02, Rue Didouche Mourad. Tél. : (031) 92 71 95 Fax : (031) 64 26 36 T.V.A : Rue Amir Abdelkader (031) 92 35 30 ABDELMOUIZE Voyages : 08, Rue Michelet Saint Jean. Tél : (031) 91 24 66 / 67 Hôtel Panoramique 4* : 59, Avenue Ouati Mustapha Tél. : (031) 92 93 03 Fax : (031) 92 98 76 Hôtel des Princes 2* : 27/29, Abane Ramdane Tél. : (031) 91 27 70 Fax : (031) 91 27 71 Hôtel Marhaba 3* : Aïn el Bey- aéroport Mohamed Boudiaf Tél. : (031) 93 64 93 93 82 49 Hôtel Arc en ciel 4* : Route nouvelle N° 20,El Khroub Tél. : (031) 96 87 67 – 96 88 77 Fax : (031) 96 89 89 Office du tourisme : 32, Rue Abane Ramdane Tél. : (031) 94 39 54 Fax : (031) 93 26 61 Restaurants recommandés : *Les Platanes: cité des oliviers *Palma Self: zone industrielle *L’auberge fleurie: Aïn Smara *Clos vert: el khroub Air Algérie : 1 Place des martyrs. Tél. : (031) 92 70 70 Aéroport Mohamed Boudiaf : (031) 92 52 88 / (031) 92 49 62 No 04 Jan/Fév 2007 50 Hôtel CIRTA 3* : 1, Avenue Rahmani Achour Tél. : (031) 92 93 64 / 65 Fax : (031) 92 94 28 Reservations internationales : (031) 93 92 11 Nationales : (031) 93 92 22 TOURISME Algérie M a g a z i n e