Sixième sélection de titres

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Sixième sélection de titres
Médiathèque de Vernaison
Liste 6
Comité de lecture
Liste 6
L’équipe de la médiathèque de Vernaison a mis en place un comité de lecture adulte pour enrichir de ses
commentaires les livres qu’elle met à la disposition du public.
Si vous souhaitez participer à ce groupe, vous trouverez ci-dessous la 6ème sélection proposée. Vous devrez
remplir des fiches de lecture pour chaque livre lu dans cette liste. Des réunions se font régulièrement afin de
débattre des ces lectures. Vous pouvez y participer à tout moment.
Bons baisers de Cora Sledge : Leslie Larson ; 2011 (379p)
Cora n'est pas prête. Pas prête pour la maison de retraite. Pas prête pour s'endormir mollement en
attendant le lendemain. Alors, quand ces enfants décident de la mettre à l'hospice, la vieille dame de
82 ans au tempérament de feu, ne va pas s'en laisser compter. Obèse, elle fume comme un pompier
et se bourre d'antidépresseurs de toutes sortes. Les premiers jours sont pour le moins difficiles. Mais
peu à peu, Cora commence à émerger et se lie aux autres pensionnaires, qu'elle ne porte pas
vraiment dans son cœur... Excepté Vitus, un homme élégant, d'origine polonaise, au charme
dévastateur. Tout en décrivant sa vie présente dans un carnet, Cora raconte son douloureux passé : la
vie à la ferme, la disparition d'une sœur et sa liaison avec Edouard puis sa fuite, la mort prématurée
de sa fille. Car la vie de Cora est aussi pleine de souvenirs douloureux que de joies à venir… Elle tombe
amoureuse de Vitus, et annonce son mariage à ses enfants atterrées et sous le choc. Car l'homme
n'est pas celui qu'il prétend être
Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur : Harper Lee ; 2005 (345p)
Harper Lee est née en 1926 à Monroeville, Alabama. Elle entreprit des études de droit qu'elle abandonna pour écrire.
Couronné par le prix Pulitzer en 1961, adapté au cinéma l'année suivante ce roman fait partie des plus grands best-sellers
du XXe siècle. En dépit de son succès, Harper Lee n'a plus jamais rien publié et a choisi de vivre dans un quasi-anonymat
entre New York et Monroeville.
Dans une petite ville d'Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses
deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d'office pour
défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche. Celui-ci risque la peine de mort. Ce bref résumé
peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 - au cœur de la lutte pour les droits civiques -, connut
un tel succès et reçut le prix Pulitzer en 1961.
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Médiathèque de Vernaison
Liste 6
Le voyage de Théo : Catherine Clément ; 1998 (646p)
Philosophe et romancière, née en 1939, Catherine Clément vit depuis dix ans à l'étranger. Après quatre ans en
Inde et cinq ans en Autriche, elle réside aujourd'hui en Afrique. Elle est l'auteur de nombreux essais sur
l'anthropologie et la psychanalyse, ainsi que d'une dizaine de romans.
" L'existence de Dieu, une question sans réponse ? s'esclaffa Théo. Tu veux rire ! Comment font les
millions de gens sur la terre pour croire en Dieu ? Il doit y avoir une raison ! " De Jérusalem à Bénarès
en passant par Rome et Istanbul, Prague et Bahia, Moscou et Djakarta, à travers l'Europe, l'Asie,
l'Amérique et l'Afrique, Théo et Tante Marthe vont faire le tour du monde des religions pour trouver
sur place des réponses à cette question vitale. Car Théo, quatorze ans, est malade, très malade.
Odyssée spirituelle, le voyage de Théo le conduit à la rencontre des sages qui ouvriront son esprit et
apaiseront son cœur. Ainsi pourra-t-il affirmer en toute liberté au terme de son périple : " La force du
divin, je l'ai sentie, je t'assure ! Simplement, je l'ai trouvée un peu partout. "
La couleur des sentiments : Kathryn Stockett ; 2010 (525p)
Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui
s'occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service,
Aibileen a appris à tenir sa langue. L'insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire
renvoyer. Si les choses s'enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être
même s'exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu'on n'a plus revue ici depuis que, pour des
raisons inavouables, les Phelan l'ont congédiée. Mais Skeeter, la fille des Phelan, n'est pas comme
les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s'acharne à découvrir pourquoi
Constantine, qui l'a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un
mot. Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié ; moins
encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la
peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.
Lune captive dans un œil mort : Pascal Garnier ; 2009 (156p)
Pascal Garnier est une figure originale du roman contemporain. Il vit en Ardèche où il peint, et écrit aussi pour la
jeunesse. Grand Prix de l'Humour noir (2006). Pascal Garnier confirme ici son talent dans l'investigation des travers
contemporains. Son art du suspense et du scénario, comme la virtuosité diabolique dans le flegme qu'il tient du roman
noir, font de lui un des maîtres actuels de la fable réaliste.
Martial et Odette viennent d'emménager dans une résidence paradisiaque du sud de la France, loin
de leur grise vie de banlieue. Les Conviviales offrent un atout majeur : protection absolue et sécurité
garantie - pour seniors uniquement. Assez vite, les défaillances du gardiennage s'ajoutent à l'ennui
de l'isolement. Les premiers voisins s'installent enfin. Le huis clos devient alors un shaker explosif :
troubles obsessionnels, blessures secrètes, menaces fantasmées du monde extérieur. Jusqu'à ce que
la lune, une nuit plus terrible que les autres, se reflète dans l'œil du gardien...
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Ru : Kim Tùy ; 2010 (143p)
Kim Thúy a quitté le Vietnam avec d'autres boat people à l'âge de dix ans. Elle vit à Montréal depuis une trentaine
d'années. Son parcours est hors du commun. Elle confie avoir fait toutes sortes de métiers - couturière, interprète,
avocate, restauratrice - avant de se lancer dans l'écriture (en français) de ce premier roman.
Une femme voyage à travers le désordre des souvenirs : l'enfance dans sa cage d'or à Saigon, l'arrivée
du communisme dans le Sud-Vietnam apeuré, la fuite dans le ventre d'un bateau au large du golfe de
Siam, l'internement dans un camp de réfugiés en Malaisie, les premiers frissons dans le froid du
Québec. Récit entre la guerre et la paix, ru dit le vide et le trop-plein, l'égarement et la beauté. De ce
tumulte, des incidents tragi-comiques, des objets ordinaires émergent comme autant de repères d'un
parcours. En évoquant un bracelet en acrylique rempli de diamants, des bols bleus cerclés d'argent ou
la puissance d'une odeur d'assouplissant, Kim Thúy restitue le Vietnam d'hier et d'aujourd'hui avec la
maîtrise d'un grand écrivain.
Le dernier patriarche : Najat El Hachmi ; 2009 (366p)
Une jeune auteur marocaine, Najat El Hachmi a créé la surprise générale en remportant en 2008, pour la
première fois dans l’histoire de la Catalogne, le prix Ramon Llull, la plus prestigieuse distinction littéraire
catalane.
Au village, on célèbre à renfort de youyous la naissance, après moult filles, de l'Héritier : celui à qui
incombe de perpétuer la tradition des patriarches et d'incarner l'ordre et la décence. Bien que
chacun marche sur les pas des ancêtres, suivant le rôle qui lui a été assigné, la dévotion des femmes
de la maison n'empêchera pas l'Héritier de juger indigne de lui cette misérable vie marocaine. Il part
faire fortune à Barcelone où, bientôt rejoint par femme et enfants, il prospère, conforté dans son
statut. La famille doit s'adapter au nouvel ordre du monde. L'estocade vient de la fille qui peine à
trouver son identité entre le poids des coutumes familiales et la licence de la terre d'asile. Quand le
patriarche tombe de son piédestal chacun s'enferre dans ses propres contradictions, et au désarroi
de l'un, privé de l'accomplissement de ce qu'il pensait être son destin, répond la détresse de l'autre
qui ne peut s'affranchir qu'en brisant net l'histoire de la lignée. Ici comme ailleurs la deuxième
génération de migrants vient bousculer la vieille Europe : une quinzaine de kilomètres séparent le
Maroc de l'Espagne, mais plutôt qu'un pont entre deux continents, le détroit de Gibraltar semble un
abîme insondable entre deux mondes.
Olivier : Jérôme Garcin ; 2011 (156p)
Jérôme Garcin est né à Paris en 1956. Il dirige les pages culturelles du Nouvel Observateur et anime Le masque et la plume sur France
Inter.
A la veille de ses six ans, Olivier fut fauché par une voiture. Il ne survécut pas à l'accident. II était le
frère jumeau de Jérôme Garcin. Olivier a grandi en lui, en même temps que lui. Une présence
fantomatique qui lui a donné très tôt le goût du repli, et un étrange rapport à l'existence. Dans ce
récit, Jérôme Garcin remonte le fil de ses souvenirs, met en regard les grands textes littéraires ainsi
que les écrits scientifiques consacrés à la gémellité. et retrouve à chaque fois un peu de ce frère
perdu. Un jeu de miroir et de mémoire pour tenter de dire ce drame qui a déterminé sa vie. Olivier
prolonge La chute de cheval et Théâtre intime, deux récits autobiographiques
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L’élégance des veuves : Alice Ferney ; 1997 (126p)
Dans ce court roman, Alice Ferney nous raconte le cycle immuable de la vie. En vingt-quatre
naissances et quinze décès, elle restitue l'énorme coulée du temps - des vies, des morts et des
généalogies. Cette chronique est en quelque sorte le dévidoir d'une série de destins que les règles
d'une société conservatrice, bourgeoise et stricte dans les apparences condamnent à une redoutable
uniformité. Les jeunes filles sont fiancées, mariées, deviennent femmes, enfantent, et par le fait de
la guerre, de maladies ou d'accidents deviennent des veuves qui, l'instant venu, transmettent à leur
tour des secrets de chair et de sang. Lignée de femmes, lignée de mères, lignée de veuves.
L'étrangeté du livre tient à l'énergie de ces veuves et à la force colossale de la vie, soutenue par la
prodigieuse puissance matricielle des femmes. Car le roman est hanté par la mort mais elle se
dissout dans le recommencement. L'Elégance des veuves est un hymne au pouvoir fécondant de la
femme, un hommage à ces jeunes filles, épouses et grands-mères tout accaparées par cette tâche :
procréer. Un psaume sensuel, tendre et grave.
Mon couronnement : Véronique Bizot ; 2010 (107p)
Véronique Bizot est l'auteur de deux recueils de nouvelles Les Sangliers (Stock, 2005) et Les Jardiniers (Actes
Sud, 2008). Mon couronnement est son premier roman.
Décoré à son insu pour une importante découverte qu'il a oubliée depuis longtemps, un scientifique
à la retraite voit soudain son salon envahi d'admirateurs et de journalistes venus le féliciter, mettant
à mal son intime désordre. Sa femme de ménage, ultime rempart contre l'impudeur du monde, lui
cuisine des lentilles. Et tandis qu'irrémédiablement l'heure des honneurs se rapproche, le passé fait
de même. D'une visite impromptue (et ratée) à un vieil ami perdu de vue en réminiscences familiales
semblables à d'étranges phénomènes gazeux, notre homme explore sa solitude avec une impavide
bien qu'inquiète curiosité. Avec l'humour légèrement amer, la tendresse étonnée et la noirceur
singulière qui caractérisent ses nouvelles, Véronique Bizot poursuit dans ce premier roman son
observation sans concession des effets secondaires de l'absurdité de nos vies, déshabillant la logique
du désespoir jusqu'aux os. Et impose, comme une étonnante évidence, un univers à la fois déroutant
et délectable.
Neige : Maxence Fermine ; 1999 (96p)
Ecrivain français, né à Albertville en 1968. Neige est son premier roman qui a été traduit en 17 langues.
Neige c’est l’histoire d’un jeune japonais YUKO qui s’adonne à l’art du " haïku ", qui est,
pour une âme poétique, une passerelle vers la lumière divine ou la lumière blanche des
anges. Neige c’est une histoire d’amour entre une jeune femme funambule aussi légère
qu’un flocon et un maître aveugle qui enseigne l’art des couleurs.
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Médiathèque de Vernaison
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Tango Massaï : Maxence Fermine ; 2005 (254p)
Tabora, porte des grands lacs africains, cité sublime et inquiétante qui vit de l'or et des épices. Une
armée de rebelles vient d'investir la ville. À sa tête, un homme blanc juché sur un cheval bai. Il se
nomme Tango Massaï. Il est venu réclamer la reddition du Sultan et proclamer le droit de vivre libre.
Bleu, pourpre, noir : ce sont les trois couleurs d'une mystérieuse pierre précieuse qui l'ont mené
jusqu'ici. Et tandis que la ville s'embrase, au loin résonnent les paroles d'un sorcier : " Un jour, un
serpent de fer accompagné d'une nuée de papillons blancs pénétrera jusqu'aux terres intérieures
des Massaï. Et ce jour-là, ce sera la guerre. Il faudra nous préparer à combattre et à vivre des jours
de malheur. Avant que ne vienne le lion qui enserrera dans ses griffes le serpent de fer et saura nous
délivrer de l'emprise des papillons blancs... "
L’arbre des possibles et autre histoires : Bernard Werber ; 2002 (301p)
Ecrivain de science-fiction né à Toulouse en 1961. Son œuvre fait se rencontrer notamment mythologie,
spiritualité, philosophie, science-fiction, biologie et futurologie.
Vingt petites histoires sous forme de contes, de légendes, de mini polars. Bernard Werber
nous offre avec L'Arbre des possibles des récits fantastiques où les dieux vont à l'école pour
apprendre à gouverner les peuples, où les objets sont soudainement remplacés par leurs
noms, où les gens ne savent compter que jusqu'à 20, où l'on part en vacances au XVIIe
siècle sans oublier de se faire vacciner contre la peste...
Le vieux qui lisait des romans d’amour : Luis Sepulveda ; 1992 (130p)
Luis Sepulveda est né en 1949 au Chili, Son premier roman Le vieux qui lisait des romans d’amour et a été
traduit en 35 langues et adapté au grand écran en 2001.
Antonio José Bolivar Proano est le seul à pouvoir chasser le félin tueur d'hommes. Il
connaît la forêt amazonienne, il respecte les animaux qui la peuplent, il a vécu avec les
Indiens Shuars et il accepte le duel avec le fauve. Mais Antonio José Bolivar a découvert sur
le tard l'antidote au redoutable venin de la vieillesse : il sait lire, et il a une passion pour les
romans qui parlent de l'amour, le vrai, celui qui fait souffrir. Partagé entre la chasse et sa
passion pour les romans, le vieux nous entraîne dans ce livre plein de charme dont le
souvenir ne nous quitte plus. " Nous demandons du rire et des larmes, du rêve, et des
émotions, de la couleur et de la musique. Sepulveda nous offre tout cela en brassées
généreuses et fraîches. " P. Lepape Le Monde
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Médiathèque de Vernaison
Liste 6
Le cœur régulier : Olivier Adam ; 2010 (231p)
" Vu de loin on ne voit rien ", disait souvent Nathan. Depuis la mort de ce frère tant aimé, Sarah se
sent de plus en plus étrangère à sa vie, jusque-là " si parfaite ". Le cœur en cavale, elle s'enfuit au
Japon et se réfugie dans un petit village au pied des falaises. Nathan prétendait avoir trouvé la paix
là-bas, auprès d'un certain Natsume. En revisitant les lieux d'élection de ce frère disparu, Sarah a
l'espoir de se rapprocher, une dernière fois, de lui. Mais c'est sa propre histoire qu'elle va
redécouvrir, à ses risques et périls. Grâce à une écriture qui fait toute la place à la sensation, à
l'impression, au paysage aussi bien intérieur qu'extérieur, Olivier Adam décrit les plus infimes
mouvements du cœur et pose les grandes questions qui dérangent.
La vie est brève et le désir sans fin : Patrick Lapeyre ; 2010 (344p)
Patrick Lapeyre est né en 1949 à Paris. Il est enseignant. Il est l'auteur de sept livres, dont L'homme-sœur qui a
obtenu le prix du Livre Inter en 2004.
Nora n'aurait jamais dû revenir à Paris. Jamais. Mais elle est comme ça. Elle croit toujours
que le temps est réversible. Donc elle est revenue. Oh! Louis, I've missed you so much, so
much, lui a-t-elle dit. Et il en a perdu la parole.
La passion Lippi : Sophie Chauveau ; 2009 (331p)
Sophie Chauveau est historienne, maître de conférences en histoire à l'Université Lyon 2, membre honoraire de l'Institut
Universitaire de France. Ses recherches associent histoire et sciences sociales pour traiter des transformations du système
de santé en France. Elle est notamment l'auteur de L'invention pharmaceutique. La pharmacie française entre l'Etat et la
société au XXe siècle (1999).
Florence 1414. Un enfant hirsute, aux pieds couverts de corne, griffonne furieusement une fresque
remarquable à même le sol d'une ruelle des bas fonds de la ville. Miraculeusement repéré par
Cosme de Médicis et placé au couvent des carmes, il va faire souffler un vent de passion sur la
peinture de la Renaissance. Moine et libertin, artiste intransigeant et manipulateur sans scrupule,
futur maître de Botticelli, ses sublimes madones bouleversent son époque. Elles lui sont pourtant
très intimement inspirées par les filles des maisons de plaisir de Florence qui en ont fait leur petit
prince caché. Bravant tous les interdits et jusqu'à l'autorité suprême du Pape, il commet par amour
l'ultime provocation. Le scandale le pousse à l'exil et le renvoie au secret sanglant enfoui au cœur de
son enfance.
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Médiathèque de Vernaison
Liste 6
Nagasaki : Eric Faye : 2010 (107p)
Tout commence par des disparitions, des déplacements d'objets. Shimura-san vit seul dans une
maison silencieuse qui fait face aux chantiers navals de Nagasaki. Cet homme ordinaire rejoint
chaque matin la station météorologique de la ville en maudissant le chant des cigales, déjeune seul
et rentre tôt dans une retraite qui n'a pas d'odeur, sauf celle de l'ordre et de la mesure. Depuis
quelque temps déjà, il répertorie scrupuleusement les niveaux et les quantités de nourriture stockée
dans chaque placard de sa cuisine. Car dans ce monde contre lequel l'imprévu ne pouvait rien, un
bouleversement s'est produit. "Comme je l'apprendrais plus tard lorsqu'un inspecteur me
rappellerait, les agents avaient trouvé porte close chez moi. Aucune fenêtre ouverte, ce qui les avait
étonnés. Après avoir forcé la serrure, ils avaient été plus intrigués encore de ne mettre la main sur
personne à l'intérieur. Or tout était bien fermé. Croyant à une farce, ils avaient failli repartir tout de
suite. L'auteur de cette plaisanterie l'aurait payé cher, monsieur Shimura, me ferait-il remarquer.
Par acquit de conscience, toutefois, ils avaient fouillé chaque pièce. C'est dans la dernière, la
chambre aux tatamis".
L’enfant qui venait d’un livre : Didier Van Cauwelaert ; 2011 (118p)
Louise, hôtesse d'accueil dans un salon du livre, est abordée par un petit garçon perdu. Quand elle
lui demande son nom, il lui montre un manga, Zédérem, dont le héros lui ressemble. Qui est-il ? Un
personnage de fiction matérialisé, le fils caché du dessinateur, ou bien un imposteur aux abois, un
mythomane qui essaie de se faire adopter par tous les moyens ? Ballottée de mensonges en illusions
à travers des dangers bien réels, Louise s'efforce de découvrir le secret de cet enfant inconnu.
Quelle vérité fuit-il dans l'imaginaire ? A-t-il, comme il le prétend, le pouvoir de guérir par la
peinture une maladie orpheline ? Associé à l'artiste-peintre Soÿ et au dessinateur Patrice Serres,
Didier van Cauwelaert invente ici un nouveau genre littéraire, le romanga, pour nous entraîner dans
une aventure bouleversante, inspirée d'un fait réel et débouchant sur une action caritative.
Little Big Bang : Benny Barbash ; 2011 (164p)
Après My Firfl Sony (Prix Grand Public du Salon du livre 2008), Benny Barbash poursuit une œuvre romanesque en forme
de fresque familiale qu'alimente une ample réflexion sur la société israélienne contemporaine. Avec Little Big Bang, il
révèle les tensions et les contradictions qui hantent cette génération d'après la Shoah, déchirée entre ses mythes
fondateurs et la nécessité impérieuse de s'inscrire dans le mouvement de l'Hiloire. Dramaturge, écrivain, scénariste pour
la télévision et le cinéma, Benny Barbash et né à Beer-Sheva en 1951. Il et l'un des fondateurs du mouvement La Paix
Maintenant. Il vit à Tel-Aviv.
Un peu d'obésité chez un honnête homme israélien est loin d'être une disgrâce. Sauf s'il décide de
maigrir à tout prix. Malgré les moqueries affectueuses de son épouse et des grands-parents, notre
homme multiplie en vain les régimes : tout fruit, tout viande, ou tout carotte. Une diététicienne de
renom lui recommande le tout olive. II finit par avaler un noyau qui se fiche dans l'épigastre. Et voilà
qu'un beau jour quelque chose bourgeonne de son oreille gauche, une pousse d'olivier dirait-on, un
phénomène qui sera à l'origine d'un véritable Big Bang local... À partir d'un événement pour le
moins insolite, traité à la manière positive du conteur, Benny Barbash nous offre une fable à mourir
de rire, d'une pertinence abrasive.
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