Journal Pâques 2010 - Eglise réformée de langue française en

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Journal Pâques 2010 - Eglise réformée de langue française en
ÉGLISE RÉFORMEE DE LANGUE FRANÇAISE EN ARGOVIE
Bulletin d'information
No 2/10, avril - mai 2010
Judas et Pierre, deux destins opposés ?
Qu'y a-t-il de commun entre Pierre et Judas ? Pas grand
chose, à première vue ! Si ce n'est que tous les deux ont
été disciples de Jésus.
Judas semble être le contraire : Judas, c'est la figure
repoussoir du groupe des Douze, le traître qui a livré son
maître aux autorités romaines, sûrement par déception…
On l'accusera ensuite, déjà dans l’évangile de Jean, de
cupidité, d'amour de l'argent, pour rendre compte de sa
trahison, le transformant en un être immoral et voleur. Il
est plus commode en effet de noircir le personnage afin
de le mettre à distance pour qu'on puisse le juger et
surtout ne pas s'identifier à lui. Et pourtant, au dernier
repas tel que le relate Marc, lorsque Jésus annonce
qu'un des Douze le trahira, chaque disciple s'interroge
"Serait-ce moi ?" La possibilité de la trahison est donc en
chacun d'eux, en chacun de nous. La fin de Judas est
tragique : selon l’évangile de Matthieu, il se suicide, pris
de remords pour son acte, après la mise en croix de celui
qu'il avait livré.
Pierre et Judas : deux destins totalement différents. Le
bon et le méchant. Le disciple parfait, lumineux et le
traître, l'obscur… Mais est-ce vraiment ainsi que les
évangiles nous présentent ces deux disciples? Tout n'est
pas si simple. En lisant le récit de la Passion, on voit que
Pierre et Judas ne sont pas si éloignés que cela, réunis
dans une même incompréhension de la voie choisie par
Jésus. Peu avant l'entrée à Jérusalem, alors que Jésus
annonce clairement ce qui va lui arriver, Pierre ne veut
pas y croire, réprimande son maître et tente même de le
dissuader d’aller jusqu’au bout. Jésus le rabroue violemment, en le traitant de Satan. Plus grave encore, au
moment ultime, lors de la comparution de Jésus devant
les autorités romaines, Pierre va par trois fois le renier
devant la foule des badauds… Du reniement à la trahison
il n'y a pas une bien grande différence. Lorsque le coq
chante, Pierre se souvient des paroles de son maître, il
sort en hâte de la cour et pleure amèrement.
Les pleurs de Pierre sont très semblables au remords qui
torture Judas. Il n'y a pas d'un côté le disciple parfait et
fidèle et de l'autre le fourbe et le mauvais, mais il y a,
AZB
5316 Leuggern
Pierre, c'est le modèle, le bon élève, "le premier pape" ou
du moins le responsable de la première Eglise, chargé
par Jésus lui-même de conduire les autres croyants, de
les nourrir par son enseignement et même, selon les
Actes des apôtres, de poursuivre le ministère terrestre de
Jésus par des guérisons et des miracles, qui rendent
témoignage de la puissance de Vie du Ressuscité.
alors que Jésus est mis en croix, deux disciples désorientés, "paumés", qui ne savent pas trop ce qu'ils doivent
faire… Deux disciples qui ont trahi leur maître, qui n'ont
pas su suivre le chemin d'amour absolu qu'il indiquait…
Deux disciples qui sont sous le choc de leur infidélité, et
qui se referment dans la tristesse ou le remords. Alors
pourquoi cette différence finale, pourquoi ce ressaisissement de Pierre qui, malgré son reniement, va prendre la
tête de l'Eglise primitive et pourquoi ce désespoir absolu
de Judas qui l'amène à mettre fin à ses jours?
Pierre n'est de loin pas un disciple parfait, mais il peut
être pour nous un disciple modèle - à cause de son
imperfection même qui le rend très humain... Pierre a su
dans son désarroi, dans ses remords entendre la voix du
Ressuscité l'interroger sur la réalité présente de son
amour : "Toi, m'aimes-tu?" (cf. Jean 21). Judas, lui,
s'enferme dans son remords, dans sa tristesse, dans le
regret de ses actes, le ressassement de son passé. Il vit
une culpabilité malsaine qui le conduit au désespoir.
L'important n'est pas tellement de ne pas tomber. Tous, à
un moment ou à un autre de notre vie, nous renions ou
trahissons. L'important est de ne pas rester à terre et
abattu lorsque nous avons chuté. Le récit de la pendaison de Judas fait encore partie du cycle de la Passion,
alors que le rétablissement de Pierre fait partie du cycle
de la Résurrection. Judas, en quelque sorte s’est fermé
par son geste à cette possibilité d’être lui aussi rejoint par
le Ressuscité dans ses ténèbres intérieures. La seule
différence fondamentale entre Pierre et Judas, c'est que
Pierre a su prendre la main qui était tendue par le Christ
Ressuscité afin de le remettre debout. Saisissons, nous
aussi, cette main secourable qui nous est toujours
tendue.
Michel Cornuz
1
Judas et la Passion du Christ
Comme souvent avec les amitiés,
celle-ci s’est mal terminée.
Pourtant, avec les autres, il avait
été d’accord. Pour le suivre, il
avait tout abandonné : son métier,
ses attaches, ses idées, sa
manière de vivre… Comme les
autres disciples, il avait appartenu
au cercle choisi des Douze et
avait reçu là, auprès du maître, un
étrange enseignement qui fit lever
en lui une grande espérance.
Peut-être s’aperçut-il qu’il s’était trompé. L’homme qu’il
avait suivi, dont il avait partagé les pérégrinations et les
signes étonnants, n’était pas aussi prometteur qu’il avait
cru. Alors, submergé par la cupidité, ancienne passion
qui ne l’avait jamais quitté tout à fait, un soir il vendit son
maître et le livra à ses ennemis.
Judas, le disciple maudit ? Celui en tout cas qui inaugura
de manière dramatique la succession des trahisons et
des abandons qui jalonnèrent les derniers pas de Jésus :
peu après la félonie de Judas, Simon Pierre va renier à
trois reprises le même maître, puis le peuple auprès de
qui le Nazaréen était si populaire va crier à sa crucifixion,
enfin se disperse ce qui reste des Douze, les représentants du nouvel Israël …
Puis, Dieu lui-même l’abandonne.
Alors, il n’y a plus qu’un homme seul. Comme un rocher
quand la mer se retire, il apparaît mieux dans sa solitude
et dans son dénuement. Plus rien de ce qui l’entourait,
les tourbillons des controverses et les courants des
amitiés, les montées des demandes vers lui, les mains et
les cœurs qui s’agrippaient à cette espérance, ses mains
à lui qui dispensaient bénédictions et guérisons – et cette
force qui lui venait d’En-Haut..
Plus rien de tout cela. Le monde s’est retiré de lui.
Il n’y a plus qu’un homme totalement seul, nu, dépourvu
de tout ce qui soutient l’existence humaine. Alors apparaît la vérité : celle du monde qui n’a pas voulu de lui et
sa vérité à lui qui a tout voulu pour le monde.
Ainsi se révèle sa force dans l’extrême faiblesse: car il
rencontre la haine dans l’amour, et de ce fait la vainc.
Judas a trahi. Nous trahissons et renions l’Amour, nous
aussi. Mais nous croyons que Jésus-Christ est la vérité
du monde et de notre vie, et de ce fait nous approchons
de Lui avec humilité et espérance comme de la seule
source de salut, qui jamais ne nous sera refusée.
Gilles Riquet
Quelques questions sur Judas
L’idée de consacrer le numéro de Pâques de notre
Paroisse-Info à Judas, ce disciple mal aimé et souvent
aussi méconnu, est née à la suite d’une rencontre du
groupe sur les « nouvelles recherches historiques
concernant Jésus » qui lui était consacrée. Suite au
visionnement de l’épisode de l’émission « Corpus
Christi » de Mordillat et de Prieur, les participants ont pu
constater que les historiens et exégètes n’avaient pas de
certitudes historiques bien établies au sujet de Judas. Un
grand nombre de questions ne peuvent recevoir que des
réponses hypothétiques.
Peut-on être sûr que Judas, l’un des Douze, a trahi
Jésus ?
C’est la question à laquelle on peut le plus facilement
répondre par l’affirmative. Tous
les évangiles en effet racontent
la trahison de Judas qui a
donné l’impulsion décisive pour
l’arrestation de Jésus. Judas
est toujours présenté comme
l’un des Douze, c’est-à-dire du
groupe de disciples très proches de Jésus. Certains exégètes ont voulu voir dans le
nom de « Judas » une sorte de symbole pour les Judéens (habitants de la Judée) et donc pour l’ensemble
des Juifs à qui les évangiles attribueraient la responsabilité de la mort de Jésus. Mais une telle hypothèse est très
peu probable. Certes les chefs juifs, particulièrement les
grands prêtres jouent un rôle important dans la condamnation de Jésus, les puissances occupantes romaines
aussi puisque la crucifixion est bien un supplice romain,
mais le personnage de Judas montre que Jésus est aussi
trahi par ses intimes, ce qui a dû être un choc à surmonter pour l’Eglise primitive. Il est donc peu probable que
les rédacteurs des évangiles aient inventé ce fait qui
devait plutôt les gêner. La trahison de Judas, c’est donc
d’une certaine manière la trahison de l’Eglise !
Peut-on savoir plus précisément qui est Judas et les
motivations de sa trahison ?
Les évangélistes n’ont pas les mêmes intérêts que nous,
notamment en ce qui concerne la psychologie des
personnages et leurs motivations ! Ce qui peut frustrer
les lecteurs modernes avides de telles considérations.
Pour les évangélistes, l’essentiel est de montrer que
l’ensemble des événements de la Passion n’était pas
simplement subi par Jésus, mais que tout se déroulait
selon la volonté divine, d’où la quantité de citations ou
références à des prophéties de l’Ancien Testament qui
parsèment le récit de la Passion et en constituent même
la trame. On ne sait donc pas grand-chose des motivations de Judas. Il est à noter que, au fur et à mesure de la
rédaction évangélique, la figure de Judas s’assombrit :
Chez Marc, il est présenté comme l’un des Douze et lors
du dernier repas, Jésus dit que l’un des présents le
trahira. Chacun alors se demande : « Serait-ce moi ? ».
La trahison est donc une possibilité pour chacun des
disciples. Chez Luc, il y a une désignation plus claire de
Judas comme étant le traître. Jean, quant à lui, fait de
Judas, le trésorier de la petite communauté, un homme
cupide dont l’argent constituerait le motif de sa trahison.
Que signifie Iscariote, le « surnom » de Judas?
Ce terme n’est pas d’une clarté évidente ! Pour certains,
il signifie, Isch Kariot, l’homme de Kariot, et renvoie à un
village de Judée. En suivant cette hypothèse, Judas
2
serait le seul disciple judéen au milieu des autres qui
eux sont, comme Jésus, des Galiléens. Ce pourrait être
une cause de tension, quasi « ethnique », en tout cas
culturelle, au sein du groupe des disciples. La marginalisation de Judas aurait pu le conduire à la trahison de
son maître. D’autres historiens pensent que ce terme
vient du latin : sicarius, le sicaire qui est une sorte de
poignard. Cela indiquerait alors une proximité de Judas
avec les zélotes qui étaient prêts à user de violence
pour combattre les Romains.
Comment est mort Judas ?
Le Nouveau Testament nous donne deux versions
assez différentes de la mort de Judas. Selon Matthieu
(27, 3 à 10) Judas, pris de remords, rapporte l’argent
aux grands prêtres et se pend. Les grands prêtres
achètent alors avec cet argent un terrain pour la sépulture des étrangers. Selon les Actes des apôtres, Judas
avec l’argent reçu achète un terrain sur lequel il connaîtra une mort infamante (cf. Actes 1, 18). Selon une autre
source chrétienne du début du deuxième siècle,
Papias, évêque de Hiérapolis, Judas serait mort d’obésité, il périt, atteint de maux physiques ignobles, sur le
terrain qu’il s’était acquis. A chaque fois, ce sont des
récits « stéréotypés » qui correspondent aux descriptions de la mort des impies dans certains psaumes. Ce
qui est sûr, c’est qu’une tradition au sujet d’un champ
acheté avec l’argent de la trahison a circulé très tôt dans
le christianisme primitif, puisqu’elle est reprise de
manière différente dans chacun de ces récits. Sûr
aussi : Judas disparaît de la narration évangélique
après son acte de trahison ; sa mort est donc hautement
probable. Les Actes des apôtres commencent même
avec le remplacement de Judas pour reconstituer les
« Douze ». Si la version de Matthieu est exacte, cela
viendrait corroborer l’hypothèse d’une trahison pour
mettre Jésus sous pression afin qu’il manifeste sa
puissance ; devant l’échec de ce stratagème qui a
comme effet la mort du Maître, Judas ne peut qu’être
pris de remords et choisit alors de mettre fin à ses jours.
C’est une hypothèse plausible.
Que penser de l’évangile de Judas ? Nous apporte-til de nouvelles lumières sur les faits historiques ?
Il y a trois ans est paru à grand renfort de publicité
l’évangile de Judas, un apocryphe
(c’est-à-dire un évangile des premiers
siècles écarté du canon des Ecritures) trouvé dans les années 1970 et
qui remonte au troisième siècle. C’est
un manuscrit copte qui serait une
copie d’un original grec dont le Père
de l’Eglise, Irénée de Lyon, aurait
déjà entendu parler à la fin du deuxième siècle. Un texte donc très antique ! A sa parution, la
presse annonçait un peu rapidement que cette découverte révolutionnait l’histoire de la Passion. Or, ce n’est
pas le cas ! Le texte est en fait issu des milieux gnostiques, probablement d’un mouvement sectaire appelé
les Caïnites, qui pensaient que le Dieu de l’Ancien
En chemin vers Pâques,
C’est le temps fort de l’année liturgique:
autant d’occasions de passer avec Jésus
de la mort à la Vie, du désespoir à
l’espérance, du doute à la foi !
Dimanche des Rameaux, 28 mars
(heure d’été !)
Baden, 10h, chapelle, culte avec Sainte-Cène suivi
d’une vente au profit de notre projet missionnaire à
Madagascar (cf. pages 4 et 6)
Zofingue, 17h, chapelle, culte
Culte de la Passion, vendredi 2 avril
Culte unique pour tout le canton à 16.30h à la
Stadtkirche d’Aarau : culte liturgique, lecture à plusieurs voix du récit de la Passion de l’évangile de
Luc, Sainte-Cène. Le culte est suivi pour ceux qui le
désirent par le Chemin de Croix à travers les rues
d’Aarau avec la paroisse alémanique (cf. page 5)
Cultes de Pâques: dimanche 4 avril
Baden,
10h, chapelle, Sainte-Cène, orgue, chant
Aarau,
18h, Stadtkirche, Sainte-Cène
Lenzbourg, 20h, Stadtkirche, Sainte-Cène
Rheinfelden, jeudi 22 avril, 19h30, église réformée,
Sainte-Cène
Testament masquait le Vrai Dieu inconnaissable. Ils
prenaient donc pour modèles les révoltés de l’Ancien
Testament, comme Caïn (d’où leur nom). Pas étonnant
qu’ils aient alors choisi pour porter leurs idées contre
l’Eglise officielle la figure du disciple mal aimé : Judas.
L’évangile de Judas (dont on peut trouver le texte entier
sur le site coptica.ch) relate le dernier repas de Jésus
qui affirme à ses disciples qu’il est inutile de célébrer la
Cène (pointe typiquement gnostique contre les sacrements) et va leur donner l’initiation gnostique pour leur
salut. S’en suit un discours sur les différents mondes qui
est particulièrement compliqué, les disciples d’ailleurs
n’y comprennent rien… sauf Judas, présenté comme
grand initié. Pour être délivré de son corps matériel et
retourner à la Lumière, Jésus va alors demander à
Judas de le livrer. Cet écrit ne nous apprend donc rien
sur les circonstances historiques de la mort de Jésus,
tout au plus est-il un document intéressant pour connaître les mouvements et idées gnostiques en marge du
christianisme au deuxième siècle.
Pourquoi s’intéresser à Judas ?
On le voit, le personnage de Judas est très flou. Il n’y a
pas beaucoup de certitudes historiques à son sujet. Il
est l’un des Douze qui a trahi son Maître. Peut-être estce suffisant pour nous, lecteurs de l’évangile ? Si le
profil de Judas est si peu précis, c’est pour que chaque
croyant puisse s’identifier à lui… et que nous puissions
alors méditer nos propres trahisons, qui sont le lot de
tout disciple.
Michel Cornuz
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Conférence à la bibliothèque
Aarau, Haus zur Zinne, Kirchgasse 19
Les Tréteaux de l’Aar
votre groupe de
théâtre francophone
vous remercient
de l’accueil chaleureux
que vous avez réservé
à leur prestation de la saison
2009-2010
“Midi Dernier Délai”
Grâce à votre générosité nous serons en
mesure de vous présenter une nouvelle
pièce pour la saison prochaine et nous
allons bientôt commencer nos répétitions.
Recherche d’actrices
Nous recherchons encore des actrices !!!
débutantes ou chevronnées afin de compléter notre petite troupe.
Nous nous réjouissons d’avance de faire
votre connaissance!
Contact: Patrick Pollet, [email protected]
056 441 98 38 / 079 786 94 17
Nos parrainages à Madagascar
Depuis cinq ans déjà, notre Eglise soutient à Madagascar un projet missionnaire: „la pastorale de la rue à
Antananarivo“. La lutte contre la pauvreté se vit dans
cette ville au quotidien: familles errantes, enfants de la
rue, drogués et prostitués vivent dans des conditions
très précaires. La crise économique a encore aggravé
la condition des plus démunis. Nous soutenons la
Pasteure Helivao Poget, qui travaille avec son équipe
dans la banlieue d’Antananarivo.
Les parrainages que nous proposons ne sont pas une
aide à un seul enfant, mais une aide collective à
deux projets simples, mais essentiels : le soutien à la
cantine scolaire où pour remédier à la carence alimentaire des enfants, en protéine et calcium, nous proposons une aide pour l’achat de lait, très cher à
Madagascar, et l’achat de matériel de formation.
L’achat du lait par jour se monte à CHF 42.- (2dl pour
chacun des 142 enfants), le matériel pour les jeunes
filles à CHF 40.- par semaine et le matériel de la préscolarisation à CHF 40.- par mois.
Renseignements: Vonnette Schüle 056.441.32.63,
Fonds commun, Brugg, CCP 50-4559-4
Mardi 4 mai 2010 à 9.30h : Afin de préparer le voyage
de paroisse qui aura lieu du 8 au 15 mai à la Roque
d’Anthéron, sur les traces des écrivains de Provence,
nous vous proposons de regarder ensemble un film sur
un des écrivains les plus populaires de Provence : Marcel
Pagnol. En plus d’être écrivain, Marcel Pagnol était cinéaste; ce documentaire de Jean Baudel « Marcel
Pagnol, un auteur à la caméra » retrace, à l’aide d’interviews et d’extraits de films, le parcours de Marcel Pagnol
dans le 7ème art. Nous pourrons retrouver les scènes
cultes de ces films inoubliables : La trilogie marseillaise,
la femme du boulanger, Topaze, etc...
Cette rencontre est destinée à tous, participants ou non
au voyage de l’Eglise!
L
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Notre «bibliothécaire » présente :
p
o
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nard Campiche.
Le Salon Pompadour de Sylviane
Roche paru en 1990 aux éditions Ber-
Rosine Cohen est née en 1871 et a
toujours vécu à Paris. Maintenant, les
jours se confondent avec les nuits ; elle
v est devenue sourde, alors, de plus en plus fréo quemment, elle s’absente du présent et se plaît à
u retrouver les personnages d’autrefois qu’elle seule
s a encore le pouvoir de faire exister. Ils ont cessé
de lui faire peur; même son père, qu’elle a fini par
apprivoiser; et d’ailleurs, que deviendront-ils quand elle
aura disparu à son tour ?
« …Rosine sans que personne n’y prenne garde a quitté
la table. Elle a quitté la pièce, l’appartement de son fils
Paul où la famille réunie fête son anniversaire. Quatre
vingt-cinq ans ! […] Et tandis que les voix des convives
s’entrecroisent et s’éloignent, Rosine retrouve le monde
qui est le sien, et ce dimanche d’avril 1900 où tout semblait encore possible, […]
Rosine a repensé des centaines de fois à ce dimanche,
comme au jour le plus heureux de sa vie. Mais, sur le
moment, on ne s’en rend jamais compte. Le bonheur,
c’est au trou qu’il laisse, à la blessure qu’il inflige en s’en
allant, qu’on le reconnaît. Alors on se dit, oui, j’étais heureuse à cet endroit, à cette époque, avec cet homme,
j’étais heureuse puisqu’il m’est si insupportable que cela
ne soit plus… »
Dans ce roman écrit tout en douceur et délicatesse, la
narratrice met en lumière ces retours au passé et tel un
puzzle dont on assemble les pièces éparses, reconstitue
ainsi l’existence de Rosine.
Bonne lecture
Michèle Torche
Ouverture de la bibliothèque:
Mardi de 9 à 11h et jeudi de 16.30h à 18h
ouverture après chaque culte à la Stadtkirche ou sur
rendez-vous. Fermeture du 10 avril au 25 avril.
Michel Hämmerli 062.842.72.37
Michèle Torche 062.822.82.95
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Information du conseil d’Eglise
Avec l’entrée en fonction début mars de Monsieur Eric Vuithier, l’Eglise française en Argovie se trouve enrichie d’un ministère diaconal en plus du ministère pastoral de Monsieur Michel Cornuz. Le pasteur et le
diacre ont élaboré une proposition de « partage des tâches » que le Conseil d’Eglise a acceptée le 25 janvier. Il va de soi que ce ne sont que des "points forts" des deux ministères et que, dans la pratique, il y a
souvent des "chevauchements" qui nécessitent une étroite collaboration entre diacre, pasteur, secrétaire,
conseillers et tous les collaborateurs de l'Eglise! Les accents principaux en sont :
Pour le pasteur: cultes et prédications; formation des adultes et des enfants; visites; "Edification de la communauté".
Pour le diacre : solidarité au près (mise en œuvre du projet diaconal) et au loin (mission), visites ; "Entraide et
ouverture de la communauté".
Partage des tâches entre le pasteur et le diacre
Tâches du pasteur (poste à 80%) :
• Cultes : responsabilité des cultes, recherche éventuelle de remplaçants ; cultes bilingues ou avec la communauté africaine ; cultes d’obsèques et bénédictions
de mariage ;
• Cultes de l’enfance (Aarau- Baden) : planification avec
les monitrices – liens avec les familles
• Catéchisme des adolescents (12-15 ans)
• Groupes de formation d'adultes : (Aarau - Baden)
• Conférences / Bibliothèque (en lien avec l’équipe de la
bibliothèque)
• Retraite d'Eglise
• « Cure d’âme » / Visites (en collaboration avec le
diacre et les visiteuses)
• Contacts au niveau pastoral avec la Landeskirche
« Culte vagabond »,
Eglise réf. de Windisch
Dimanche 30 mai à 17h
Le conseil d’Eglise a décidé que
les mois où il y aurait un cinquième dimanche, nous célébrerions
un culte dans un endroit inhabituel de notre canton. Ces cultes
seront des occasions de rencontres pour les paroissiens de
tout le canton, mais aussi pourront nous faire connaître
d’autres paroissiens qui habitent dans des régions où
nous ne célébrons habituellement pas de cultes. Ce
« vagabondage » nous fera aussi découvrir des villages
et des églises remarquables et rencontrer des représentants des communautés alémaniques.
Le premier de ces cultes aura lieu à Windisch près de
Brugg à l’église réformée le dimanche 30 mai à 17h.
Vous êtes les bienvenus déjà à 16.15h, car nous prendrons le temps de visiter cette église médiévale à
l’architecture remarquable et son orgue historique !
Bienvenue aux paroissiens de tout le canton et tout particulièrement aux personnes de la région de Brugg ! Merci
à Vonnette et Martin Schüle d’organiser cette première
étape de nos cultes vagabonds. Si vous avez envie qu’un
de ces cultes ait lieu dans votre région, n’hésitez pas à
en parler à votre responsable de paroisse ou à Michel
Cornuz.
Tâches du diacre (poste à 70%) :
• Mise en place du projet avec les migrants (avec
l’appui de la commission d’accompagnement)
• Visites: notamment anniversaires et personnes âgées
(en collaboration avec les visiteuses et le pasteur) /
Animation du groupe des visiteuses
• Travail avec les personnes âgées
• Dicastère mission : solidarité au loin
• Cultes à accents diaconaux : tels que culte missionnaire, culte lors de la campagne « action de Carême », etc… / Remplacements pour cultes d’obsèques
• Conférences ou journée de sensibilisation / Centre de
rencontres (en lien avec l’équipe de la bibliothèque)
• Lien avec les bénévoles, formation des bénévoles…
• Contacts au niveau diaconal avec la Landeskirche.
Aarau
Vendredi-Saint, 2 avril
Culte à 16h30 à la Stadtkirche,
puis, de là, Chemin de Croix, à 18h
Selon une tradition bien établie, nous vous invitons à
participer au Chemin de Croix de Vendredi-Saint, qui
débute au terme du culte francophone, devant la Stadtkirche. Ce Chemin de Croix est organisé par la Paroisse
alémanique d’Aarau, et nous y sommes associés.
Nous nous déplacerons en cortège à travers les rues
d’Aarau. Il s’agit d’une cérémonie à étapes, silencieuse,
symbolique et liturgique. Au travers de la Passion du
Christ, nous pouvons nous approprier nos deuils,
détresses et doute(s), ceux de nos proches et de
l’humanité, afin de mieux envisager nos rêves de libération et de résurrection.
Renseignements : Eric Vuithier, 062.723.33.78
Rappel : week-end à Taizé
encore quelques places disponibles
Nous rappelons qu'un groupe de notre
Eglise va passer le premier week-end des vacances du
samedi 10 au mardi 13 avril à Taizé (cf. dernier
Paroisse-Info). Nous participerons à certains offices et
pourrons avoir notre propre programme. Si vous êtes
intéressé, n'hésitez pas à vous renseigner auprès de:
A-Ch. Mezger, 056.245.63.09 ou M. Cornuz,
056.222.42.78.
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AARAU
Groupe de partage biblique
« Etude des Béatitudes »
Nous poursuivons notre partage sur le
thème : «Les béatitudes : Un bonheur paradoxal »
Mardi 6 avril : « Heureux ceux qui pleurent, heureux ceux
qui ont le cœur pur »
Mardi 27 avril : Deux réponses à la quête du bonheur :
Le stoïcisme et le bouddhisme
Mardi 18 mai : « Heureux les doux et heureux ceux qui
procurent la paix »
Quelques livres pour aller plus loin dans cette interrogation : Daniel Bourguet, Les béatitudes, Réveil publications; Pascal Bruckner, L’euphorie perpétuelle. Essai
sur le devoir du bonheur. Grasset, livre de poche;
Joseph Ratzinger, Jésus de Nazareth, Flammarion
(pp. 91 à 121); Alain Houziaux (éd.), Apprendre à être
heureux, Albin Michel.
Les rencontres ont lieu chez B. Arnoux à Küttigen, à 14h
(service d’auto depuis la gare d’Aarau à 13.45h).
Renseignements: M. Cornuz 056.222.42.78.
RHEINFELDEN, Culte du 20 mai
Le temple de Rheinfelden étant fermé
pour cause de réparations, le culte du 20
mai aura lieu à 19.30h à Magden à la
"christkatholische Kirche", Kirchweg
(service d'auto
depuis le temple de Rheinfelden, à 19.15h).
AARAU-LENZBOURG
Groupe Coralie
Lundi 29 mars : Stamm chez Nadine Sager
Jeudi 29 avril : Soirée ciné chez Marina Vogel
Lundi 3 mai :
Stamm chez Marina Vogel
Jeudi 20mai : Resto mexicain El camino Aarau
Renseignements: Christiane Läser, 062.773.22.39
Vente au profit de notre projet à Madagascar
Après le culte des Rameaux à Baden
En ce temps de Pâques, fête du printemps, de l'espoir
et du renouveau, quelques dames ont décidé de
confectionner des gourmandises, des cartes et de
petits objets… qui seront mis en vente à Baden,
après le culte des Rameaux, le dimanche 28 mars à
la chapelle, (angle Parkstrasse / Römerstrasse).
Le profit des cette vente sera versé à notre projet
missionnaire qui permet de soutenir l’équipe d’Helivao
Poget qui transmet un grand espoir aux plus démunis
(cf. page 4).
BADEN
«Nouvelles recherches historiques
sur Jésus»
La dernière rencontre de ce cycle autour
des émissions « Corpus Christi » aura lieu le samedi 24
avril à 9h chez le pasteur, Oelrainstrasse 25.
La résurrection
« Que se passe-t-il après la mort de Jésus sur la croix ?
Comment la conception chrétienne de la résurrection
s’inscrit-elle dans la tradition juive ? Quel crédit accorder
au récit de la découverte du tombeau vide ? Comment
comprendre les divergences des récits d’apparition d’un
évangile à l’autre ? »
AARAU
Groupe de prière-intercession
Si vous désirez rejoindre ce groupe qui
prend une heure par mois, le temps de remettre nos vies
et la vie de notre Eglise entre les mains de Dieu, n’hésitez pas! Vous êtes les bienvenus !
La louange et l’intercession nous permettent de puiser
des forces et du réconfort pour notre existence quotidienne : les mardis 27 avril et 25 mai à 9h chez Sophie
Hochuli, à Suhr, 062.726.13.63.
Un grand merci !
Un grand merci à tous ceux et
toutes celles qui ont contribué
à la beauté du culte d’adieu
qui a eu lieu le 7 mars à la
Stadtkirche d’Aarau et à toutes
les personnes qui se sont chargées de préparer l’apéritif à l’issue du culte.
Ce moment convivial a permis à tant d’amis et collègues d’exprimer leurs meilleurs vœux pour une retraite
agréable. Quelle joie aussi de dire merci de cette façon
aux paroissiens et paroissiennes de l’Eglise française
pour leur engagement auprès du pasteur qui les quitte
maintenant. Merci pour tant d’amitié, de confiance et de
soutien. Car le ministère pastoral connaît aussi des
moments difficiles : sans le soutien efficace des
conseillers, des responsables de groupe, des collègues, de chaque chrétien, rien ne serait possible. La vie
paroissiale n’est possible que grâce à l’engagement de
chacun avec ses dons et sa spiritualité. Mais quel
réconfort de se savoir entourée et épaulée. Alors que
ce petit mot merci soit porteur de tous les merveilleux
souvenirs qui me resteront encore longtemps après
mon départ. A moi maintenant de vous souhaiter de
continuer votre route sans moi dans la sérénité et la
joie de ce qui viendra.
Que Dieu vous donne encore son Esprit de force et de
sagesse, qu’il vous soutienne dans les moments tristes
et vous accorde sa grâce.
Avec toute ma reconnaissance, Régine Lagarde
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