Chorégraphie Sidi Larbi Cherkaoui danSe
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Chorégraphie Sidi Larbi Cherkaoui danSe
danse Play Chorégraphie Sidi Larbi Cherkaoui Durée à préciser à partir de 15 ans Catégorie A Contact secteur éducatif : Sonia Pérez / 03 84 58 67 56 / [email protected] Réservations : Caroline Diet / 03 84 58 67 67 / [email protected] Mardi 20 novembre à 20h30 à la Maison du Peuple SOMMAIRE Genèse du spectacle p.2 Distribution p.2 Biographies p.3 Extraits de presse p.5 1 Genèse du spectacle Play pivote autour de deux ambitions entrelacées: l’idée de jouer la comédie – le rôle à jouer au théâtre – et les jeux auxquels les gens jouent, dans ce cas-ci, un homme et une femme. Jeux d’échecs, jeux de séduction, stratagèmes où les énergies masculines-féminines sont opposées, non pas tant les unes contre les autres que dans la conquête/victoire sur l’autre. Le principe d’assumer un autre rôle et de mettre des masques suppose des nuances d’accomplissement de désir: il y a ici le désir de l’enfant – ou de l’artiste – de d’esquiver son image, d’éluder l’apparat qui accompagne un nom, une forme ou une histoire. Mais dans le processus d’évasion de soi, parfois davantage de choses sont révélées que dissimulées. Dans Play, Shantala Shivalingappa tisse son vocabulaire du kuchipudi, un ensemble de schémas rythmiques et de codes gestuels, tranquillement et naturellement, dans une pièce qui se construit elle-même autour d’histoires d’amour et de séparation – au-delà de la vie parfois. Sidi Larbi Cherkaoui se complaît dans la toile d’expression que cela procure, où une minute d’inflexion de la main peut transformer le récit, l’emmenant dans un monde qu’il n’a pas souvent la chance d’explorer. Play est né, particulièrement, grâce à la perspicacité et l’ardeur de Pina Bausch. La défunte chorégraphe, qui avait longtemps promu le travail de Sidi Larbi Cherkaoui et Shantala Shivalingappa, les invita tous les deux à travailler ensemble en 2008 et produisit leur collaboration à la dernière édition de son festival. Distribution Chorégraphie / interprétation: Shantala Shivalingappa & Sidi Larbi Cherkaoui Musique en direct: Patrizia Bovi, Gabriele Miracle, Olga Wojciechowska, Tsubasa Hori Assistant chorégraphie: Jon Filip Fahlstrøm Assistants sur scène: Kazutomi Kozuki, Jon filip Fahlstrøm Conseiller artistique: Arthur Nauzyciel Création lumières : Adam Carrée Création video: Paul Van Caudenberg Création visuelle / marionettes: Filip Peeters Création costumes: Lieve Meeussen Costumes supplémentaires: Alexandra Gilbert 2 BIOGRAPHIES Sidi Larbi Cherkaoui Né à Anvers le 10 mars 1976, est un danseur et chorégraphe belge de danse contemporaine. En résidence à la Toneelhuis d'Anvers depuis 2007, il fait partie de la nouvelle génération émergente des chorégraphes flamands formés autour notamment d'Alain Platel et des Ballets C de la B et d'Anne Teresa De Keersmaeker à la fin des années 1990. Adepte d'une danse relativement physique notamment en termes de capacités de souplesse des membres, il collabore fréquemment avec de nombreux autres chorégraphes tels que Akram Khan et son complice de longue date Damien Jalet. Il fonde en janvier 2010, la compagnie Eastman. Sidi Larbi Cherkaoui est d'origine marocaine par son père, arrivé de Tanger dans la vague de l'immigration des années 1960 et flamande par sa mère. Enfant, il va à l'école coranique, pratique le dessin et reproduit les toiles des maîtres flamands. Ouvert à toutes les formes d'expression chorégraphique, il ne débute la danse qu'à l'âge de 16 ans, alors que la plupart des danseurs de son talent ont déjà plusieurs années de pratique derrière eux. Après des débuts de danseur et chanteur dans des spectacles de variété à la télévision belge, il décide d'entamer une formation professionnelle de danse contemporaine aux P.A.R.T.S., fondée par la chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker. Parallèlement à sa formation contemporaine, il travaille avec des compagnies de hip-hop et de modern jazz en Belgique. Son style reste marqué par cette époque, notamment en raison ses capacités peu ordinaires de souplesse voire de réel contorsionniste. En 1995, le danseur reçoit le premier prix pour le meilleur solo de danse belge à Gand, un concours lancé par Alain Platel. Sidi Larbi Cherkaoui fait partie de cette jeune génération d'artistes néerlandophones et francophones qui représente une nouvelle vague dans le milieu de l'art chorégraphique belge et européen. Membre de Les Ballets C de la B (les Ballets Contemporains de la Belgique), compagnie de danse située à Gand en Belgique, Cherkaoui y participe en tant que danseur mais également en tant que chorégraphe. Sa première pièce en tant que chorégraphe est intitulée Anonymous Society et s'apparente à une comédie musicale où il danse sur des chansons de Jacques Brel. Il recevra pour cette création trois prix internationaux et verra sa carrière lancée auprès des institutions européennes qui décident rapidement de le programmer. Sidi Larbi Cherkaoui se révèle alors réellement au grand public en 2000, avec une pièce d'envergure, Rien de rien, qui l'imposera immédiatement sur la scène de la danse contemporaine. Dès lors son travail s'attache aux notions de multiculturalité et de différence. Très apprécié par la critique internationale, surtout européenne, Sidi Larbi Cherkaoui travaille avec les plus grandes compagnies et les plus grands théâtres qui lui commandent des chorégraphies. Peuvent être cités le Grand Théâtre de Genève ou encore les Ballets de Monte-Carlo. Par son ouverture à toutes les formes d'art scénique, le répertoire de Cherkaoui est fortement personnel, théâtral et éclectique, avec par exemple l'utilisation fréquente du plain-chant avec son complice Damien Jalet qu'il a rencontré lors de Rien de rien. Les créations de Cherkaoui sont presque toujours en relation avec l'exploration de l'identité qu'elle soit culturelle, religieuse, ethnique, ou sexuelle. De même, pour certaines chorégraphies, dont Ook, il travaille avec des danseurs et des comédiens handicapés psychiques et mentaux issus du Theater Stap. Le comédien trisomique Marc Wagemans intègre ensuite sa troupe. Une autre constante de Cherkaoui est l'humour, utilisé dans les mots, les gestes, et la musique. 3 En 2005, Sidi Larbi Cherkaoui crée et danse un duo important avec Akram Khan, Zero Degree, qui rencontrera un succès mondial pour les deux chorégraphes montants des années 2000. Il s'autonomise alors en 2006 des Ballets C de la B en s'installant en résidence à la Toneelhuis d'Anvers. En 2007, il travaille avec le plasticien Gilles Delmas sur une installation intitulée La Zon-Mai et créée pour la Cité nationale de l'histoire de l'immigration, qui consiste en une maison de toile sur les faces de laquelle est projetée en boucle une mosaïque de performances chorégraphiques de vingt-un danseurs filmées dans leurs propres maisons. L'esprit de ce travail est repris en partie l'année suivante dans le spectacle Origine de 2008 mettant en scène les thèmes de l'immigration et du départ, des gestes du quotidien et du chez-soi. Également 2007, il part dans le sud de la Chine travailler avec des moines d'un monastère Shaolin, le temple de Henan, pour l'écriture de son spectacle Sutra qu'il crée en collaboration avec le sculpteur Antony Gormley. L'année 2010, marque une importante transition dans la carrière de Sidi Larbi Cherkaoui avec la fondation en janvier de sa nouvelle compagnie intitulée Eastman qui est en résidence à la Toneelhuis d'Anvers. Il complète également cette même année avec un spectacle rempli d'humour intitulé Babel (Words) créé en collaboration avec Damien Jalet, qui remporte un vif succès, un triptyque informel initié en 2003 avec Foi et continué en 2007 avec Myth sur « la quête du salut » et le lien entre l'homme et Dieu. Pour 2013, il reçoit la commande du ballet de l'Opéra de Paris de revisiter le Boléro de Maurice Ravel. Shantala Shivalingappa Née à Madras. Élevée à Paris, Shantala est formée dès son enfance à la danse indienne, d’abord par sa mère, la danseuse Savitry Nair, puis par le maître Vempati Chinna Satyam dans le style Kuchipudi. Elle se produit en solo accompagnée de ses musiciens, dans de nombreux théâtres et festivals, avec le désir de faire connaître le Kuchipudi en Occident. En Inde comme en Europe le public la reconnaît comme une grande danseuse, sa très haute qualité technique s’alliant à la grâce et une sensibilité remarquable. Depuis l’âge de treize ans, elle a aussi eu le rare privilège de travailler avec les plus grands : Maurice Béjart (789...et nous), Peter Brook (pour qui elle interprète d’abord Miranda dans La Tempête, puis Ophélie dans La Tragédie d’Hamlet), Bartabas (Chimère), Pina Bausch (O Dido et Néfès). Autant de rencontres qui font de son expérience artistique un parcours exceptionnel. Shantala possède un talent immense, au point de faire passer la virtuosité pour une seconde nature. Depuis huit ans, elle a illuminé les spectacles de Pina Bausch tout en poursuivant son travail de fond d’interprète de Kuchipudi, danse traditionnelle du sud-est de l’Inde. Shantala est à l’image de ce pays sublime, foisonnant et multiple. 4 Presse « Intime, modeste et baignant dans une atmosphère particulière, ce que Larbi a à nous offrir demeure néanmoins spectaculaire, même à cette échelle. » Theo van de Zande, Het Brabants Dagblad « Tout au long, les performeurs sont entourés d’un magnifique orchestre mixte composé de quatre chanteurs-musiciens qui marient les musiques orientales et occidentales. L’ensemble passe avec autant de fluidité et d’aisance de morceaux japonais et indiens traditionnels à des standards de la pop occidentale que les performeurs échangent leur vocabulaire gestuel réciproque.» Pieter T’Jonck, De Morgen « Les deux danseurs, malgré ou précisément grâce à leurs antécédents et vocabulaires gestuels différents, tentent de jeter un pont entre eux. Plusieurs scènes sont fort réussies: quand Larbi tente de suivre les danses indiennes de Shantala, quand on le filme zénithalement et qu’on projette son beau jeu de mains, quand les danseurs et musiciens jouent la musique en frappant la table de leurs mains,... » Guy Duplat, La Libre Belgique « Ensuite, chacun tente d’imiter les mouvements de l’autre, ils jouent avec des masques, des marionnettes et des bandeaux pour les yeux, ils entament des danses sexy et commencent souvent à chanter. L’un de ces moments est désopilant, notamment lorsque les deux performeurs paraissent soudain être devenus les amants d’une comédie musicale. (…) Voir danser les deux performeurs – la superbe et élégante Shivalingappa et le poétique et athlétique Cherkaoui – est à tout moment un véritable bonheur. Parfois, il ne faut pas plus. » wordpress.com 5