Jeune Chambre Internationale Quelques précisions Conférence de
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Jeune Chambre Internationale Quelques précisions Conférence de
Jeune Chambre Internationale Quelques précisions l'Association des Jeunes Chambres Economiques Francophones (AIJCF) et le Cercle des Sénateurs Francophones ont organisé la Table ronde à Ouagadougou le 17 mai 2008. Il s'agit de deux associations qui font parties de JCI (Jeune Chambre Internationale). Cette ONG existe à travers le monde dans une centaine de pays. Elle est dédiée à des jeunes entrepreneurs qui veulent développer des qualités de leadership, en s'investissant sur des projets locaux pour le développement de leur cité ou territoire. JCI propose aussi des formations pour développer ses compétences manageriales, personnelles et économiques. Il est aussi à noter que tous les membres ne sont pas des chefs d'entreprises, mais des salariés qui souhaitent évoluer. JCI a développé de nombreux partenariats avec l'ONU, l'ONICEF, Chambre Internationale. Pour plus d’informations : http://www.jci.cc En France il existe l'association au niveau national la Jeune Chambre Economique Française, association loi 1901, reconnue d'utilité publique, qui fédère les jeunes chambres locales. Par exemple dans le 06, il y en a 5: Cannes, Antibes-SA, Pays Niçois, Nice Côte d'Azur et Menton. Chacune dispose d'un territoire sur lequel elle peut monter des actions de type économique, societal, international. Leurs interlocuteurs sont les élus politiques, organisme public (Conseil Général, Conseil Régional, CCI) et les entreprises. Chaque année, 4 conférences de zone ont lieu (Afrique, Asie, Amérique et Europe) ainsi qu'un congrès mondial. L'AIJCF organise une Assemblée Générale en Conférence de Zone Afrique (Ouagadougou cette année). La zone Afrique est celle où il y a le plus d'organisations nationales membres francophones. Nous avons décidé d'organiser cette table car c'est un sujet qui concerne particulièrement les pays africains francophones. Conférence de zone Afrique / Moyen-Orient Table ronde sur l’accès aux services essentiels Ouagadougou – 17 Mai 2008 La table ronde organisée par l’association Internationale des Jeunes Chambres Francophones (AIJCF) et le Cercle des Sénateurs francophones (CSF) s’inscrivait dans le cadre du thème annuel de la JCI sur la responsabilité sociétale des entreprises. Une cinquantaine de participants en provenance de différentes jeunes chambres francophones étaient présents et différentes personnalités représentant les organisations internationales, les bailleurs de fonds et les entreprises avaient accepté de participer au débat. Le Président de la commission de l’UMEOA, Soumaïla Cissé, nous a honoré de sa présence et nous a fait part de son analyse de la situation et de sa vision avec beaucoup de conviction. L’objectif de la réunion était de mieux appréhender la problématique de l’accès aux services essentiels en Afrique et d’examiner dans quelles conditions il était possible de l’améliorer. Ce compte-rendu ne prétend pas à l’exhaustivité tant les contributions et les débats ont été de qualité. Il se limite à une synthèse des éléments les plus marquants et ils esquissent quelques pistes d’amélioration pour l’avenir avec des propositions d’initiatives qui pourraient être reprises par les JCE d’Afrique. Examen de la situation dans un certain nombre de pays. Plusieurs ONM (Organisation Nationale Membre) de JCI se sont exprimées (Togo, Burkina-Faso, Cameroun, Benin, Gabon) pour faire le constat suivant : - Unanimité pour reconnaître l’urgence des besoins et l’insuffisance des infrastructures de base dans leur pays, pas uniquement dans les domaines de l’accès à l’eau potable, l’assainissement, l’énergie (nombreux délestages sur le réseau électrique) ou les télécommunications mais aussi dans les domaines de la santé et de l’éducation (formation insuffisante des enseignements notamment). - Les pays d’Afrique sont souvent riches de ressources naturelles mais les gouvernements se révèlent le plus souvent dans l’incapacité de les valoriser et d’en faire bénéficier leurs populations. - La lourdeur des procédures administratives à tous les niveaux (local, national, international) pour obtenir des autorisations ou obtenir des financements constitue un obstacle majeur à l’accès aux services essentiels. - Les mauvaises pratiques en matière de gouvernance (environnement, corruption…) constituent aussi un frein majeur à l’accès aux services essentiels. - La nécessité d’impliquer la société civile pour accompagner les projets sur le plan local et assurer une meilleure prise en compte des besoins de la population. - L’inadaptation du système de l’aide publique au développement et la préférence pour l’implication des acteurs privés qui pourraient bénéficier de prêts garantis à faibles taux et qui responsabiliserait plus les entreprises. Accès à l’électricité : L’expérience d’EDF Pour favoriser l’accès à l’énergie, EDF a cherché des solutions viables, pérennes et réplicables qui puissent être mises en œuvre par des acteurs locaux. C’est ainsi qu’a été développé le concept de Société de Services Décentralisés (SSD). Les SSD sont des entreprises de droit local qui produisent et distribuent l’énergie (électricité ou autre) pour répondre aux besoins en énergie des populations sur un territoire déterminé. Pour mener à bien leur mission, le cadre institutionnel du pays doit être adapté en définissant clairement le rôle des différents acteurs et en permettant l’accès à des subventions d’investissement – et non d’exploitation. Cette aide externe permet de fournir un service énergétique abordable pour les bénéficiaires et garantit la pérennité du système. EDF et ses partenaires alimentent ainsi plus de 300 000 personnes dans 3 pays africains. D’ores et déjà, d’autres opérateurs sont en train de répliquer le même modèle, là où le cadre institutionnel est en place. Quelles leçons tirer du passé ? Pour créer les conditions d’un meilleur accès aux services essentiels, il convient de : - - Concilier la vision de long terme et les contraintes du court terme en adoptant une approche intégrée, concertée et planifiée de l’accès aux services essentiels permettant d’éviter ainsi le saupoudrage des opérations. Associer l’ensemble des acteurs : gouvernements, collectivités locales, secteur privé local et international, utilisateurs, bailleurs de fonds et société civile pour engager un dialogue permettant de définir clairement le rôle et les responsabilités de chacun. - - - - Eviter le dogmatisme et choisir la voie du pragmatisme en développant les partenariats publics-privés qui permettent d’associer le savoir-faire et la capacité d’investissement du secteur privé (national et international) et la mise en place d’un cadre institutionnel adapté permettant de limiter les risques des opérateurs privés et de garantir dans la durée les mécanismes publics de financement des investissements initiaux. Favoriser les approches innovantes qui fassent le plus possible appel aux ressources locales (naturelles et humaines) et prennent en compte les besoins réels et les capacités de paiement des populations les plus pauvres. Faire en sorte que le pouvoir politique s’implique plus dans le choix des bonnes politiques pour favoriser l’accès aux services essentiels et donnent les bonnes impulsions au bon moment. Faciliter les synergies entre les différents secteurs du développement : économie, santé, éducation, agriculture, … Quelles initiatives pour l’avenir ? Des débats ont émergé quelques initiatives ou propositions pour que la jeune chambre internationale devienne acteur du développement de l’accès aux services essentiels : - - - Le Président de L’UMEOA propose que les jeunes chambres nationales volontaires s’engagent sur la création d’un point lumineux dans chaque école afin de permettre aux élèves de continuer à étudier le soir. Chaque projet devra intégrer un volet entretien afin de garantir le fonctionnement du point lumineux dans la durée ; Le représentant de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) souligne le partenariat avec la JCE du Burkina-Faso pour renforcer les capacités de formation de son organisation en matière de négociation commerciale entre le niveau régional et national des pays pour valoriser les produits locaux et l’accès aux services sociaux. Le président du Club des Hommes d’Affaires franco-burkinabé suggère à JCI de renforcer sa capacité à former les leaders pour un avenir meilleur, en particulier dans le domaine de l’accès aux services essentiels, en transformant leurs connaissances en compétences. Liste des personnalités présentes et des principaux participants - Soumaîla Cisse, Président de l’UMEOA Jean-Pierre Ouedraogo, représentant de l’OIF et conseiller auprès de l’UMEOA Nicolas Ponty, représentant du PNUD et économiste principal Michel Roussellier, Conseiller économique et commercial de la France (Burkina et Niger) Patrice Tranchant, Directeur de l’AFD, Joseph Baro, Président du club des hommes d’affaires francoburkinabé Arnaud de Boisset, Conseiller du commerce extérieur de la France Marie- Laure Fille (AIJCF), modérateur François Georges (CSF), modérateur Les représentants des Jeunes Chambres Economiques francophones d’Afrique et du Moyen-Orient. Soit une cinquantaine de participants au total Marie-Laure Fille