Ara ararauna (Ara Bleu)

Transcription

Ara ararauna (Ara Bleu)
Ara ararauna (Ara Bleu)
Le front et les côtés de la tête jusqu'en arrière de l'œil affichent une couleur vert éclatant qui se
fond en outremer brillant sur le capuchon et sur la nuque. Les parties supérieures et les couvertures alaires sont bleuoutremer brillant. Les rémiges sont bleu-violet foncé dessus, jaune doré ou brun-olive dessous selon la lumière. Le dessous des
ailes est jaune. Les côtés du cou et les oreillons sont recouverts par une large tache jaune, elle-même bordée par une strie
noire qui s'élargit sous les joues en formant un menton entièrement noir. Les parties inférieures sont jaune brillant avec de
légères infiltrations orange ; les sous-caudales sont bleues. Le dessus de la queue est violet foncé avec des infiltrations bleu-
outremer. Le dessous
de la queue est jaune doré ou brun-olive selon l'éclairage.
Le bec est gris sombre. La peau nue qui recouvre la cire et la face est blanche, traversée par de minces filets de plumes noires
qui sont particulièrement visibles sur les lores et le haut des joues. Les iris sont jaune pâle. Les pattes sont gris sombre.
Les sexes sont identiques. Les immatures ont des iris bruns.
Chant : Les aras bleus poussent des cris rauques et puissants, comprenant des "raaaa", des "kewaaaa", des "scureeeeak" et
des "scaaark" tranchants. La plupart de ces productions ont une qualité gutturale et de nombreux sons paraissent
tremblotants. Leur voix ressemble beaucoup à celle de nombreux autres aras, excepté celle de l'ara rouge qui est moins
stridente.
Habitat : Les aras bleus fréquentent principalement les varzéas, c'est à dire les forêts qui sont périodiquement envahies par les
eaux. On les trouve plus particulièrement aux lisières ou dans les forêts-galeries situées le long du cours des rivières. Ils sont
également présents dans les savanes légèrement boisées et les marécages pourvus de palmiers Mauritia. Dans certaines
régions, notamment dans le nord-ouest de leur aire de
distribution, les aras bleus fréquentent les
forêts de feuillus situées à certaines distances de l'eau. Normalement, ils évitent les contrées vallonnées pourvues de collines.
Dans les forêts de "terra firme" ou les boisements arides, ils se tiennent toujours à proximité des lisières. Les aras bleus sont
des oiseaux des régions basses, restant le plus souvent en-dessous de 500 mètres d'altitude.
Distribution : L'ara bleu est endémique du bassin de l'Amazone, en Amérique du Sud. Son aire de distribution déborde sur les
Guyanes, le Vénézuela au sud de l'Orenoque, le nord-est du Pérou et le nord de la Bolivie. En direction du sud, elle s'arrête à la
limite du Paraguay. Deux populations isolées vivent en Equateur et le nord-ouest de la Colombie. L'espèce est considérée
comme monotypique (pas de sous-espèces).
Comportements : Les
aras bleus sont des oiseaux bruyants et assez évidents à repérer. Ils adoptent des
mœurs grégaires et on les trouve habituellement en couples, en petits groupes familiaux ou en bandes qui regroupent 20
individus ou plus. Des rassemblements plus importants affluent sur le bord des rivières, dans des sites traditionnels où ils
trouvent des minéraux riches en argile. A l'intérieur des bandes, les couples sont toujours bien visibles car ils volent de concert
en se touchant presque les ailes. Les aras bleus sont des oiseaux timides dans les régions où ils sont persécutés, mais la plupart
du temps, dans les autres endroits, ils sont plutôt familiers lorsqu'ils se nourrissent à la
cime des arbres.
Preuve de cette belle confiance, dans les régions ouvertes, ils viennent souvent à terre pour picorer les noix tombées. Tôt à
l'aube et assez tard en soirée, les aras bleus entreprennent des vols spectaculaires dans leurs allers-retours entre leurs
dortoirs et leurs lieux de nourrissage. Pendant ces trajets, ils prennent une trajectoire directe, battant faiblement les ailes et
laissant traîner leur queue comme une longue banderole.
Nidification : La saison de nidification est variable selon les régions : décembre-février en Colombie, janvier-mars au Surinam,
avril-mai sur Trinidad. Au Guyana, les oeufs sont déposés aux alentours du mois de février, le cycle se terminant au mois de
juin. Au Pérou, la ponte intervient de novembre à janvier. Le nid est une cavité dans un Mauritia mort ou un autre type de
palmier. La ponte comprend habituellement 1 à 3 oeufs (généralement 2). Contrairement à l'ara rouge qui possède une
distribution assez similaire, la réussite des couvées est relativement bonne. Dans une étude communiquée récemment par
HBW et concernant 14 nids et 17 oisillons, 10 sont parvenus à prendre leur envol (59%), 3 sont morts de malnutrition ou de
maladie (18%) et 4 on été victimes de prédateurs (24%).
Régime : Son régime est composé de différentes sortes de fruits qui sont disponibles localement, en particulier ceux des
palmiers Mauritia et Acrocomia. Il ingurgite également un grand nombre de graines, du nectar et le tégument des graines du
courbaril. L'ara bleu est principalement arboricole et il se nourrit à l'étage supérieur des arbres, souvent près d'une clairière. Il
consomme également de l'argile près des berges des cours d'eau.
Protection / Menaces : L'ara bleu est commun localement dans beaucoup de parties retirées de son aire de distribution. Au
Brésil, c'est souvent le plus commun des grands aras. Toutefois, il a totalement disparu de certaines régions comme le sud-est
du Brésil (Bahia, Rio de Janeiro, Santa Catarina) à cause de la destruction de son habitat, de la chasse et de sa
commercialisation comme oiseau de volière. L'espèce a été réintroduite à Trinidad où elle avait disparu. Malgré les
nombreuses mesures de sauvegarde dont elle fait l'objet et son statut d'espèce protégée depuis 1986, l'ara bleu est considéré
comme vulnérable.
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