Davantage de matériaux recyclés pour le contact

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Davantage de matériaux recyclés pour le contact
Dossier
Davantage de matériaux recyclés
pour le contact alimentaire
Une technologie aujourd’hui maîtrisée
Le recyclage de matériaux d’emballage pour des applications de contact
alimentaire fait intervenir bon nombre de facteurs. Si la technologie
commence à être au point, certains matériaux requièrent des contrôles
accrus au point de vue sanitaire. À terme, le recyclage intensif entraîne
par ailleurs un risque de saturation des débouchés actuels pour certains
flux. Trouver de nouvelles applications dans le contact alimentaire est
donc particulièrement intéressant pour développer des filières ‘du
berceau au berceau’ pour les emballages collectés sélectivement.
La volonté des entreprises de recourir davantage aux emballages recyclés pour le contact alimentaire comporte
également un volet économique. Avec l’augmentation du coût des matières premières, utiliser des matériaux
recyclés peut engendrer une économie. Quant au cadre législatif, il varie encore d’un pays à l’autre. Une
harmonisation est cependant à l’ordre du jour. L’Union européenne vient ainsi de publier un règlement sur
l’utilisation de plastique recyclé dans des applications en contact avec les aliments.
Ce dossier fait le point sur les différents types d’emballages recyclés à des fins de contact alimentaire et évalue
le potentiel, les défis et les opportunités propres à chaque matériau.
Pour développer structurellement le recyclage à des fins de contact alimentaire, il faut une législation
claire et une harmonisation au niveau de l’Union européenne. Tous les pays n’acceptent pas aujourd’hui
l’utilisation de matériaux recyclés dans les emballages alimentaires. Cette absence d’harmonisation
représente une entrave à la libre circulation des biens.
bon à retenir
L’Union européenne vient cependant de publier un règlement concernant les plastiques recyclés utilisés en contact alimentaire.
Ce règlement vise non seulement à harmoniser les législations nationales, mais aussi à garantir la santé publique ; un domaine
dans lequel le secteur du papier-carton a déjà pris les devants en définissant un code de bonnes pratiques pour l’emballage
des produits alimentaires. L’objectif de ce code est d’éviter les migrations et changements organoleptiques (transferts de gaz,
changements de goût, etc.), ainsi que la contamination des produits emballés.
Le contact
alimentaire
s’affirme comme un
débouché intéressant
pour divers matériaux
d’emballages
recyclés.
Pour des
raisons sanitaires
et/ou techniques, la
réutilisation du papiercarton et du plastique dans
des emballages destinés à un
contact direct avec des produits
alimentaires présente des défis
plus importants que celle
du verre et du métal.
Les législations
et codes de
bonne conduite qui
voient le jour au niveau
européen favorisent le
développement de
nouveaux marchés de
recyclage.
Parution : septembre 2008 • E.R. : J. Goossens • Fost Plus asbl • Rue Martin V 40 • BE-1200 Bruxelles.
Imprimé sur papier recyclé • Ne pas jeter sur la voie publique.
Harmoniser les législations
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Davantage de matériaux recyclés
pour le contact alimentaire
Les récipients en verre recyclés à plus de 50 %
Des différents matériaux d’emballage, le verre est
celui qui possède la plus longue tradition en matière
de recyclage pour le contact alimentaire. Depuis
des décennies, les corps creux en verre sont presque
entièrement recyclés en nouveaux emballages.
En Europe, la part de verre recyclé dans les récipients en
verre est en moyenne de 50 %. Ce chiffre peut atteindre
90 % pour le verre coloré. Il est inférieur dans le cas du verre
incolore, qui présente un plus grand risque de teinte colorée
en cas de recyclage.
Le recyclage du verre a été perfectionné au fil des ans par
les verriers et ne pose pas de problème sanitaire. Il implique
toujours une étape de fusion à température élevée, qui
élimine tout risque de contamination bactérienne. De plus,
si un polluant est présent dans du verre recyclé, il demeure
encapsulé et ne se propage pas au contenu de l’emballage.
Le recyclage du verre fonctionne aujourd’hui de manière
efficace, avec un bon équilibre entre l’offre et la demande. Les
initiatives législatives au niveau européen dans le cadre du
contact alimentaire ne devraient pas influencer ce marché.
Un potentiel intéressant pour les emballages en métal
Au niveau européen, les emballages en métal aussi sont
recyclés à plus de 50 % en moyenne. Les applications
pour les emballages métalliques recyclés sont multiples:
construction, secteur automobile, etc. Ces applications
existent pour le contact alimentaire aussi, mais représentent
une part relativement faible par rapport aux autres
débouchés possibles. Comme pour le verre, le recyclage
des métaux d’emballage passe par une étape de fusion à
température élevée. Cette fusion rend les emballages en
métal mieux adaptés au contact alimentaire que le carton
recyclé, par exemple, dont le recyclage ne peut se faire qu’à
moyenne ou basse température.
Avec l’augmentation du coût des matières premières,
la fabrication d’emballages à partir de matières recyclées
représente souvent une alternative intéressante.
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Davantage de matériaux recyclés
pour le contact alimentaire
Choisir le bon emballage en papier-carton suivant l’aliment
Le recyclage des vieux papiers fait, depuis toujours, partie
intégrante de l’activité papetière. Ces dernières années,
de plus en plus de systèmes de collecte sont mis sur pied
en Europe. Les débouchés pour le papier et le carton sont
importants: le papier journal et les emballages en sont les
principaux. En moyenne, les emballages contiennent plus
de 70 % de fibres recyclées. Les producteurs d’emballages en
carton utilisent de cette manière de grandes quantités de vieux
papiers-cartons. Il n’est donc pas, a priori, nécessaire de trouver
davantage de débouchés dans le contact alimentaire, d’autant
plus que le recyclage du papier et du carton peut présenter des
limites pour ces applications.
Leur utilisation dans le contact alimentaire dépend ainsi du
type d’aliment. “Les papiers et cartons recyclés peuvent être
utilisés dans les emballages pour aliments secs et pour produits
alimentaires non pelés, mais, pour les produits gras ou humides,
il y a des limitations”, explique Ilse Vervloet, Conseillère en
Environnement à la Fédération des industries transformatrices
de papier et carton (FETRA). “Les fruits, légumes, pâtes et riz
sont des applications idéales pour des emballages recyclés. Les
boissons, le beurre et le chocolat, quant à eux, ne conviennent
pas. Par contre, pour les emballages qui ne sont pas destinés
au contact direct avec les produits alimentaires, des matières
recyclées peuvent être utilisées sans limitation.”
“A chaque cycle de recyclage, les fibres se raccourcissent.
La présence de fibres vierges demeure donc essentielle
en plus des fibres recyclées. Il est également possible
d’utiliser une couche de carton recyclé entre deux couches
de carton vierge.”
L’approche des fabricants de cartons à boissons consiste à
concevoir des emballages en carton à partir de matériau
renouvelable plutôt qu’en matière recyclée. “Les cartons à
boissons contiennent en moyenne 75 % de fibres de bois
vierges, naturellement renouvelables. Les fibres doivent être
de qualité et solides pour que l’emballage puisse remplir sa
fonction. Des études de faisabilité ont montré que le recyclage
de fibres provenant d’emballages en carton à boissons dans de
nouveaux emballages en carton pour boissons ne se justifiait
pas d’un point de vue environnemental et économique”,
explique Magda Buelens, Directrice de Recarton. “Les cartons
à boissons sont de plus en plus recyclés dans d’autres types
d’emballages en papier ou carton. En Belgique, 76,2 % des
cartons à boissons sont recyclés. Citons les sacs, les boîtes
pliantes, les boîtes en carton ondulé ainsi que de nombreux
autres produits et emballages en papier et carton.”
“Pour avoir la même résistance qu’un emballage fait à partir de matériaux vierges,
les emballages carton en matière recyclée doivent être plus lourds. Deux règles de base
de la prévention sont ici contradictoires : accroître l’utilisation des matières recyclées ou
diminuer la quantité d’emballage. Il s’agit donc de trouver le bon équilibre entre fibres
recyclées d’une part et légèreté et robustesse d’autre part.”
Parution : septembre 2008 • E.R. : J. Goossens • Fost Plus asbl • Rue Martin V 40 • BE-1200 Bruxelles.
Imprimé sur papier recyclé • Ne pas jeter sur la voie publique.
Concevoir l’emballage en vue de son recyclage
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Davantage de matériaux recyclés
pour le contact alimentaire
PET: créer de nouvelles filières de recyclage
Le PET est encore peu recyclé dans les
emballages en contact alimentaire.
La grande majorité du PET recyclé est
aujourd’hui utilisée dans l’industrie
textile et pour des applications
spécifiques en plastique. La quantité
de PET collectée en Europe excède
toutefois les besoins dans ces
applications. Il est donc important de
trouver d’autres filières. C’est l’objectif
de l’association ABC (Alliance for plastic
Beverage Containers sustainability), qui
regroupe les entreprises Coca-Cola,
Danone Waters, Nestlé Waters, Orangina
et Spadel. ABC a été créée en 2007 pour
promouvoir la collecte de PET recyclé
et son usage dans les emballages de
boissons.
“La quantité de PET recyclée dans
les années à venir devrait fortement
augmenter”, note Philippe Diercxsens,
Président d’ABC. “Aujourd’hui, 34,6 %
des bouteilles en PET produites sont
collectées en Europe. Dans dix ans,
grâce aux efforts de tous les acteurs du
recyclage, ce chiffre devrait dépasser les
60 %. La Belgique atteint actuellement
plus de 68%. L’industrie souhaite donc
développer l’utilisation de PET recyclé
dans les bouteilles. Certains recycleurs
sont déjà capables de fournir du PET
recyclé présentant un taux de pureté
équivalent ou supérieur à celui du PET
vierge. Le ‘bottle-to-bottle’ est donc
techniquement faisable.”
L’industrie de la boisson a développé
la première application de recyclage
bouteille vers bouteille au début des
années ‘90. Certaines contraintes tech­
niques compliquent sa mise en œuvre,
même si plusieurs marques de boisson
proposent aujourd’hui des bouteilles en
PET partiellement recyclées. Toutefois,
le nombre de recycleurs disposant
d’une technologie agréée est encore
limité. Quant aux entreprises, elles sont
généralement favorables à l’utilisation de
PET recyclé pour le contact alimentaire.
Cela diminue les émissions de CO2 et
améliore leur image.
ABC collabore de près avec les autres
associations européennes couvrant la
filière du recyclage. Un des travaux réalisés
conjointement par ces associations est le
‘Design for recycling’, un code de bonnes
pratiques sur la fabrication et la mise sur
le marché de bouteilles en PET.
Taux de collecte des bouteilles PET en Europe en 2007
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Source : PCI PET Packaging Ltd
Pour en savoir plus :
• C
ode for good manufacturing practices for flexible and fibre-based packaging for food, a Flexible Packaging Europe
initiative realised in close co-operation with CITPA, November 2007, www.citpa-europe.org.
• Packaging and Packaging Waste Directive 94/62/EC. Directive révisée 2004/12/CE, Commission européenne.
• Règlement (CE) nº 282/2008 de la Commission du 27 mars 2008 relatif aux matériaux et aux objets en matière plastique
recyclée destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires et modifiant le règlement (CE) nº 2023/2006.
Information sur www.preventpack.be.
• Alliance for Plastic Beverage Containers sustainability, [email protected].
• ‘Cradle to cradle’, Michael Braungart & William McDonough, 2002.
Exemple Spadel Témoignage
De la collecte à la bouteille
Le nouvel emballage du pack 6 bouteilles 1,5 l de Spa Reine mentionne une teneur
en PET recyclé de 25 % dans les bouteilles. Spadel s’affirme ainsi comme un des
pionniers dans l’utilisation de PET recyclé. Un choix écologique qui cadre dans la
mission de la société. Le recours à du PET recyclé permet d’émettre environ 11 %
de CO2 en moins dans toute la chaîne, depuis la production de la matière jusqu’à
la fin de vie des bouteilles en passant par la distribution de celles-ci.
Un quart de PET recyclé dans les bouteilles Spa Reine
Le groupe Spadel utilise des matières recyclées dans ses
bouteilles depuis 1998, date à laquelle il commercialisait
les premières bouteilles d’eau minérale intégrant 25 % de
PET recyclé. ”À l’époque, le marché prêtait moins d’attention
aux aspects écologiques”, explique Bernard Michotte,
Manager Environmental Affairs chez Spadel. ”Aujourd’hui, le
consommateur a une perception plus positive des initiatives en
faveur de l’environnement. Nous voulions donc mettre en avant
le fait que les nouvelles bouteilles Spa Reine mises sur le marché
en 2008 contiennent également 25 % de PET recyclé. Et ce, dans
des bouteilles plus légères que les précédentes. Tout comme
pour le verre, nous nous appliquons ainsi à boucler la boucle.”
11 % d’émissions de CO2 en moins
”À chaque fois qu’une tonne de PET est recyclée, la chaîne
de production des bouteilles, y compris la collecte et le
transport, émet 2,5 tonnes de CO2 en moins”, ajoute Bernard
Michotte. ”Exprimé par bouteille de 1,5 l, l’économie réalisée au
niveau des émissions de CO2 est de 11 % sur l’ensemble de la
chaîne. En outre, nous consommons ainsi moins de ressources
fossiles, puisque le PET vierge est obtenu à partir de pétrole.”
Spadel
souhaitait intégrer
du PET recyclé dans
ses bouteilles sans
compromettre la qualité
de l’emballage.
En intégrant
25 % de PET recyclé
dans ses bouteilles de Spa
Reine, la société réduit les
émissions de CO2 et sollicite une
moindre quantité de ressources
fossiles nécessaires à la fabrication
de PET vierge. Ainsi, depuis
2000, Spadel a réduit sa
consommation de matière
vierge de plus de 16.000
tonnes.
Des tests ont permis
de mettre au point une
bouteille plus légère,
de couleur optimale et
pleinement garante de la
sécurité alimentaire.
Vous avez aussi un projet de prévention intéressant ?
Votre entreprise a, elle aussi, réalisé avec succès un projet de prévention des emballages ?
Faites-le nous savoir via e-mail à [email protected].
Parution : septembre 2008 • E.R. : J. Goossens • Fost Plus asbl • Rue Martin V 40 • BE-1200 Bruxelles.
Imprimé sur papier recyclé • Ne pas jeter sur la voie publique.
bon à retenir
”L’utilisation d’une tonne de PET recyclé réduit les émissions de CO2 de
2,5 tonnes”, Bernard Michotte, Manager Environmental Affairs chez Spadel.
Exemple Spadel Témoignage
De la collecte à la bouteille
Maîtriser la couleur des bouteilles
”La mise au point des bouteilles a été précédée de
nombreux tests”, explique Bernard Michotte. ”Le défi
principal est de maîtriser la couleur du PET. Un pourcentage trop
élevé de PET recyclé entraîne, au fil des cycles, une détérioration
de la couleur du matériau. Or, dans le cas de l’eau, la couleur
de la bouteille doit être particulièrement pure. Tout ton jaunâtre
pourrait décourager l’achat. Un taux de 25 % d’incorporation de
PET recyclé permet d’éviter tout problème de ce type, même
après plusieurs cycles de recyclage.”
Garantir la sécurité alimentaire
”Le PET recyclé doit en outre garantir
la sécurité alimentaire”, poursuit
Bernard Michotte. ”Bien que la matière
utilisée soit agréée officiellement pour le
contact alimentaire, nous avons effectué
des tests de migration avec différents
types de matières recyclées, ainsi que des
mesures organoleptiques à différentes
températures de stockage. Ces tests
ont permis d’obtenir des bouteilles avec
25 % de PET recyclé présentant des
performances identiques à celles des
bouteilles en PET vierge.”
Afin d’harmoniser les législations natio­
nales des États membres, la Com­mission
européenne vient d’ailleurs de publier
au Journal Officiel du 28 mars 2008 le
règlement 282/2008 relatif aux matières
plastiques recyclées destinées au contact
alimentaire.
Le PET recyclé disponible en quantités limitées
Par ailleurs, la quantité de PET recyclé destiné au contact
alimentaire disponible sur le marché est limitée. En effet, le
taux moyen de collecte des bouteilles en PET en Europe est de 37 %
(plus de 68 % en Belgique). La moitié du PET collecté est utilisée
dans la production de fibres textiles. La production de bouteilles en
PET 100 % recyclé n’est donc pas actuellement une option réaliste.
Spadel et l’environnement
Le respect de l’environnement fait partie de l’engagement du Groupe Spadel en faveur d’un développement durable.
Outre l’utilisation de matières recyclées, cet engagement se traduit par une démarche proactive à plusieurs niveaux :
• Prévention des déchets : le poids de la bouteille Spa Reine 1,5 litre (bouchon et étiquettes compris) est passé
de 56,6 g en 1971 à 33,9 g en 2007. Ceci équivaut à une diminution de 40 % des déchets en fin de vie, soit 1.800
tonnes de déchets en moins par an.
• Diminution des émissions de CO2 : l’usine de Spa Monopole a réduit ses émissions de CO2 de 40 %
depuis 1990. De plus, les bureaux de Spadel à Bruxelles, ainsi que les sites de production de Bru (à Stoumont)
et de Brecon (au Pays de Galles), achètent 100 % d’électricité d’origine renouvelable.
• Protection de l’environnement et des eaux souterraines : Spadel œuvre à la mise en place de
périmètres de protection et de surveillance des ressources aquifères. La zone de protection des sources de Spa couvre
aujourd’hui plus de 13.000 hectares. Suite à la création d’une nouvelle usine de production des eaux de Bru proche
des grandes voies d’accès, l’ancien site industriel a été désaffecté et entièrement restitué à la nature et remis dans son
état originel. 400 arbustes ont été plantés à cette occasion.
• Responsabilité sociétale :
- La Spa Foundation soutient des projets de recherche scientifique à l’échelle européenne.
- Au travers du ”Corporate Funding Programme”, Spadel soutient deux projets d’approvisionnement d’eau
dans des régions défavorisées au Chili et au Mexique.
- Spadel soutient la Station antarctique ”Princess Elisabeth”, première station polaire ”zero emission”.
Celle-ci constitue le retour remarqué de la Belgique sur le continent Antarctique à des fins scientifiques.
Exemple Spadel Témoignage
De la collecte à la bouteille
Comment obtient-on du PET recyclé apte
au contact alimentaire ?
Spadel utilise pour ses bouteilles bleues de Spa Reine du PET incorporant 25%
de PET recyclé prémélangé. Le processus utilisé permet de produire du PET apte
au contact alimentaire. L’obtention d’une telle qualité implique un processus
Étape 1 : collecte sélective et tri
En Belgique, les emballages PMC*
sont collectés via les sacs bleus et les
parcs à conteneurs et triés dans des
centres spécialisés. La fraction de PET se
compose principalement de bouteilles
d’eau minérale et de boissons gazeuses.
Les bouteilles en PET sont triées par
couleur, puis comprimées en balles.
Ces balles sont vendues aux usines de
recyclage qui en achètent aux quatre
coins de l’Europe.
* bouteilles et flacons en Plastique, emballages
Métalliques et Cartons à boissons
Étape 2 : usine de recyclage
Les bouteilles en PET transparent sont
triées, par une technologie basée sur
la détection optique, pour les séparer
des bouteilles en PET coloré mal triées
et des éventuels corps étrangers. Les
bouteilles sont ensuite découpées et
prélavées pour être transformées en
paillettes. Celles-ci passent par une
Les paillettes passent ensuite dans un
système de flottation pour en retirer
les étiquettes et les bouchons. Cette
technique est basée sur les différences
de densité : le PET coule tandis que les
autres qualités de plastique flottent.
Étape 3 : producteur de granulés
Les paillettes de PET recyclé sont
introduites dans une extrudeuse à
double vis, qui produit des granulés de
PET recyclé à l’état amorphe (c’est-à-dire
non cristallin). Les granulés sont mélan­
gés avec du PET vierge, dont l’apparence est identique, puis cristallisés. Les
granulés utilisés par Spadel contiennent
25% de PET recyclé.
Après la flottation, les paillettes sont
rincées en plusieurs étapes, séchées et
triées à nouveau en fin de processus
par un trieur optique. Durant tout le
processus, des mesures sont effectuées
pour déterminer la qualité des paillettes.
Celles-ci s’assimilent à présent à des
matières premières secondaires. Elles
peuvent être utilisées directement pour
produire, entre autres, des feuilles à
thermo­former, des bandes de cerclage
ou des fibres textiles.
Ces granulés sont ensuite placés dans un
réacteur SSP (Solid State Polymerization).
Le poids moléculaire et la viscosité
intrin­s èque du PET y sont accrus. Le
processus élimine, par l’augmentation de
la température et la mise en dépression
du produit, tous les contaminants qui
pourraient avoir été présents dans le
produit de départ. Au cours de cette
étape, le PET recyclé est transformé en
matériau apte au contact alimentaire et
prêt à être utilisé dans des bouteilles.
section de lavage à chaud avec friction
pour éliminer les impuretés. L’eau de
lavage est récupérée et recyclée.
Parution : septembre 2008 • E.R. : J. Goossens • Fost Plus asbl • Rue Martin V 40 • BE-1200 Bruxelles.
Imprimé sur papier recyclé • Ne pas jeter sur la voie publique.
complexe. Explication.
Exemple Spadel Témoignage
De la collecte à la bouteille
Les ‘challenge tests’
L’efficacité du processus de recyclage est démontrée par des tests
spécifiques appelés ‘challenge tests’.
Ces tests mesurent la qualité du PET recyclé dans lequel on
a délibérément ajouté des contaminants. Ce challenge
test simule le pire scénario de mauvaise utilisation des
bouteilles par le consommateur et fournit des données
sur l’efficacité du processus de recyclage à supprimer
les contaminants éventuels. Des taux spécifiques de
décontamination doivent être atteints pour que le
PET recyclé soit apte au contact alimentaire. L’agréation
du processus de recyclage passe notamment par la
conformité à ces ‘challenge tests’. Le récent règlement
européen (282/2008/CE) a aussi confirmé leur nécessité.
Les matériaux ‘barrière’ et certains additifs compliquent la tâche
Le principal défi auquel est confronté
ce processus est d’avoir un bon pro­
duit de départ en quantité suffisante.
De plus en plus de matériaux ‘barrière’
(couche de nylon par exemple) ou
d’additifs sont utilisés dans les bouteilles
en PET. Ces matériaux risquent de
se dégrader lors du recyclage avec,
comme résultat, un jaunissement du
PET recyclé. Pour éviter ce jaunissement,
ces bouteilles peuvent être retirées en
début de processus de recyclage, mais
cela en réduit l’efficacité. La quantité de
balles de PET utilisable est alors moindre,
ce qui signifie qu’il devient plus coûteux
de produire des paillettes de bonne
qualité.
Vous aussi pouvez utiliser du PET recyclé dans vos emballages
Quelques conseils de Spadel :
• La matière recyclée utilisée dans l’emballage doit être compatible avec le produit emballé et
conforme aux normes de sécurité alimentaire.
• Le taux d’incorporation de PET recyclé doit être compatible avec plusieurs cycles de recyclage pour
éviter d’obtenir une teinte jaunâtre du matériau.
Exemple Soubry Témoignage
Du carton recyclé
adapté aux aliments secs ?
­
Les produits alimentaires sont rarement emballés directement dans du carton recyclé. Pourtant, ce matériau
convient comme emballage primaire pour les aliments secs. Le fabricant de pâtes Soubry a ainsi recours
au carton recyclé pour ses spaghettis, notamment parce qu’il facilite le transport et le maniement. L’impression
du carton demande toutefois un soin particulier.
Pratique pour les fournisseurs comme pour les consommateurs
Les emballages en carton sont pratiques pour les fournis­
seurs comme pour les consommateurs. Ils sont faciles à
empiler dans les camions, les magasins et les réfrigérateurs.
Ils conviennent particulièrement aux produits consommés en
petites quantités, le reste pouvant alors être conservé dans le
même emballage.
Les informations utiles et légales à l’attention du consommateur
s’impriment facilement sur du carton. Et c’est en outre relative­
ment bon marché. Le carton recyclé – appelé aussi carton de
qualité GD et GT – est en moyenne 30 % moins cher que le
carton fabriqué à partir de fibres neuves (carton GC). Cependant,
dans le cas de l’alimentaire, le carton recyclé est généralement
utilisé comme deuxième emballage, avec une protection en
plastique supplémentaire autour des aliments.
bon à retenir
Soubry utilise du carton recyclé comme emballage
primaire pour ses pâtes. Une option rendue possible par les
précautions particulières que prend le fabricant de l’emballage,
Cartonnage Soenen, situé à Lichtervelde. Michel Soenen,
Administrateur Délégué, explique : “Nous n’utilisons que du
carton recyclé certifié pour la sécurité alimentaire. L’attestation est
fournie par le fabricant. Nos finitions, y compris l’impression et la
colle, ne présentent aucun risque pour les aliments. Nous veillons
à ce que les particules d’encre et de colle ne puissent pas migrer
vers l’aliment emballé. L’Institut belge de l’emballage effectue
des tests précis de migration qui nous permettent de fournir un
certificat de conformité qui répond aux exigences légales.”
Le carton
recyclé est un bon
emballage pour les
aliments secs. Il s’agit
d’un matériau bon
marché et facile à
utiliser.
L’emballage Soubry est pleinement conforme à ces exigences,
notamment parce que Cartonnage Soenen utilise une encre
adaptée. La couche d’encre est la plus fine possible mais
cependant suffisamment couvrante grâce à des techniques
d’impression spéciales.
Le carton
doit être imprimé
judicieusement afin
d’éviter la migration
de l’encre vers les
aliments.
L’Institut belge
de l’emballage
suit des normes
strictes pour les
contrôles concernant la
sécurité alimentaire de
l’impression sur les
emballages.
Parution : septembre 2008 • E.R. : J. Goossens • Fost Plus asbl • Rue Martin V 40 • BE-1200 Bruxelles.
Imprimé sur papier recyclé • Ne pas jeter sur la voie publique.
Utiliser le moins d’encre possible
Exemple Soubry Témoignage
Du carton recyclé
adapté aux aliments secs ?
Comment éviter la contamination par l’encre d’impression ?
Étape 1 :
un mélange de couleurs standardisé
Cartonnage Soenen standardise le mé­
lange de couleurs au moyen de couleurs
de base concentrées qui sont certifiées
pour l’impression des côtés extérieurs
des emballages primaires. Il a également
développé ses propres formules pour
obtenir toutes les couleurs du code Pan­
tone avec la plus fine couche possible.
Étape 2 :
suivi de la norme ISO
Les illustrations sont imprimées selon la
norme ISO-12647-2. Celle-ci induit un
contrôle plus pointu du processus qui a
permis de réduire encore davantage la
quantité d’encre utilisée.
Étape 3 :
une couche d’encre plus fine grâce
à une meilleure similigravure
Des techniques sophistiquées de
similigravure permettent d’obtenir une
couche d’encre plus fine encore avec
la même qualité et stabilité de couleur.
Pour cela, Cartonnage Soenen utilise
Concentric Screening, une technique
développée par Artwork Systems.
Michel Soenen, Administrateur Délégué de Cartonnage Soenen :
“La plupart des gens pensent, à tort, que le
carton recyclé ne convient pas à l’alimentaire.”
Vous aussi pouvez utiliser du
carton recyclé pour l’emballage
de vos aliments
Il est parfaitement possible
d’emballer des aliments secs dans
du carton recyclé. Cette option est
en outre bon marché et pratique.
Quelques conseils de
Cartonnage Soenen
• Le carton de classe GD2 convient
aux aliments secs, moyennant
une technique d’impression bien
étudiée. Cela vaut aussi bien
pour les encres traditionnelles
que pour les nouvelles encres
séchant aux UV.
• Les fabricants de carton
commercialisent aussi du carton
de classe GC qui contient 10 à
15 % de fibres recyclées. Outre
les aliments secs, ce carton GC
convient aux produits congelés
et aux aliments gras. Il est moins
cher que le carton GC normal.
Cartonnage Soenen et
l’environnement
Cartonnage Soenen est une PME située à
Lichtervelde. La société produit des emballages
pliables en carton pour l’industrie alimentaire,
principalement pour des sociétés de la région. Michel
Soenen, son Administrateur Délégué, voit souffler depuis
des années un “vent vert” dans l’entreprise.
Réalisations :
La standardisation de la production permet de réduire le volume
de déchets. Auparavant, Cartonnage Soenen avait besoin
d’au moins 500 feuilles par produit pour régler correctement la
ligne d’impression. À présent, elle n’a besoin que de 100 feuilles.
Une différence considérable, d’autant plus que l’usine
produit souvent des tirages relativement limités.
Grâce à l’application de la norme ISO-12647-2,
un contrôle plus pointu du processus
d’impression a permis de réduire la
quantité d’encre utilisée.
Polyvalence des emballages
Des bouteilles en plastique protégeant toujours
mieux contre les gaz et les rayons UV
Concilier protection accrue et recyclage
Le PET est, depuis des années, l’emballage le plus courant pour l’eau et les boissons gazeuses. De plus en plus, l’industrie
utilise également des bouteilles en plastique pour la bière, les jus de fruits, les boissons énergisantes et les boissons
alcoolisées aromatisées. Pour chaque type de produit, la bouteille doit satisfaire à des exigences qualitatives spécifiques.
Un exercice parfois difficile, d’autant plus que le secteur vise une recyclabilité maximale.
Protéger l’odeur, la couleur, le volume et la teneur en CO2
Ces influences ont un
impact plus ou moins
CO
important selon le type
conc.in.
conc.atm.
de produit. Ainsi, le goût
O
du lait est très sensible
H O, aromas, etc.
aux UV et à la lumière
Wall sorption
and desorption
visible. Les boissons
ga­z euses et la bière sont sujettes aux pertes de CO 2 .
La bière et les jus de fruits s’oxydent avec l’O2 présent dans
l’air. Ces sensibilités diverses requièrent une conception de
bouteille adaptée à chaque produit : bouteilles opaques pour
le lait et bouteilles couleur ambre pour la bière, par exemple.
Radiation
(UV, Vis, etc.)
Permeation principles :
O2
CO2
equilibrium
En principe, tous les plastiques laissent passer le gaz. La
plupart d’entre eux laissent en outre passer un certain
spectre de lumière. Dès lors, les boissons contenues dans des
bouteilles en plastique ne se conservent pas indéfiniment. La
teneur en CO2 des boissons gazeuses diminue graduellement.
L’oxydation résultant de l’infiltration d’oxygène peut entraîner
des pertes de vitamines, des changements de couleur, ainsi
qu’une dégradation du goût et de l’odeur. La lumière visible et
les rayons UV génèrent également des changements de couleur,
de goût et d’odeur. La paroi de la bouteille laisse en outre passer
graduellement de la vapeur d’eau, avec pour conséquence que
le volume net descend sous la quantité indiquée.
2
2
2
Adapter la conception des bouteilles
bon à retenir
La surface de contact entre le produit et la bouteille doit être la
plus petite possible. Les formes plus créatives constituent donc
souvent un inconvénient, tout comme les petites bouteilles, car
elles ont une plus grande surface relative. Pourtant, le marché
évolue vers des emballages plus petits pour les boissons.
Les techniques
pour renforcer les
barrières contre les gaz
et les rayons UV se font
plus nombreuses. Toutefois,
elles compliquent
souvent le recyclage
en fin de vie.
En 1990, le contenu d’une bouteille en plastique était en
moyenne de 1,5 litre. En 2005, ce chiffre était de 0,8 litre. L’emballage même doit donc encore s’améliorer.
Pour des raisons de prévention quantitative, la paroi des
bouteilles est rendue de plus en plus fine. Ainsi, le poids d’une
bouteille pouvant contenir 1,5 litre d’eau minérale est passé en
15 ans de 42 grammes à environ 30 grammes. Malheureusement
les parois plus fines offrent une protection moindre. Des mesures
supplémentaires sont donc également requises ici.
Les bouteilles
en plastique sont
utilisées de plus en plus
fréquemment pour la bière,
les jus de fruits, les boissons
énergisantes et les boissons
alcoolisées aromatisées. Chacune
de ces boissons requiert une
conception de bouteille
adaptée afin d’être conservée
dans les meilleures
conditions.
Les fabricants
produisent de
plus en plus de
bouteilles en plastique
à plusieurs couches ou
avec une seule couche
de polymères
assemblés.
Parution : septembre 2008 • E.R. : J. Goossens • Fost Plus asbl • Rue Martin V 40 • BE-1200 Bruxelles.
Imprimé sur papier recyclé • Ne pas jeter sur la voie publique.
Afin de limiter l’influence des gaz, le fabricant de bouteilles
peut, dans un premier temps, adapter la conception des
bouteilles et des bouchons. Souvent, le bouchon est déjà
optimisé de façon à laisser passer le moins possible de CO2 et d’O2.
Polyvalence des emballages
Des bouteilles en plastique protégeant toujours
mieux contre les gaz et les rayons UV
De nouvelles techniques pour renforcer les barrières
La recherche se poursuit pour renforcer les barrières contre
le CO2 et l’O2. Des barrières passives et actives doivent
protéger mieux encore le produit :
O2 ingress
CO2 loss
monolayer
multilayer with O2 scav.
internal coating
external coating
blend with O2 scav.
O2 scavenger only
• L es barrières passives limitent la perméabilité de la paroi des
bouteilles. Cette paroi peut comporter trois ou cinq couches,
généralement une combinaison PET/EVOH ou PET/MXD-6.
Il existe également une offre croissante de bouteilles composées
d’une seule couche de polymères assemblés. Parfois, une
couche de plasma est ajoutée sur la paroi intérieure. Le secteur
évalue aussi l’utilisation de couches extérieures et l’ajout de
nanocomposés (particules anorganiques minuscules).
• L es barrières actives sont des ajouts aux parois qui réagissent
chimiquement avec l’O2. Ce processus est connu sous le
nom de ‘oxygen scavenging’. Il retarde de plusieurs mois
l’influence de l’O2, avec pour résultat une plus longue durée
de conservation.
Concevoir en vue du recyclage
Les barrières ne sont pas toutes conciliables avec le
recyclage. C’est pourquoi ce point est aujourd’hui au centre
des attentions. Ainsi, la stratégie du secteur est, de plus en plus,
de faire concevoir les emballages en vue de leur recyclage. Les
concepteurs de bouteilles sont incités à tenir compte de leur
recyclabilité en fin de vie. Les aspects suivants requièrent une
attention particulière :
• Utiliser des plastiques recyclables et compatibles entre eux.
• F aciliter la séparation des différents matériaux d’emballage lors
du recyclage.
•M
aximiser le recours à des matériaux recyclés et stimuler les
investissements dans des appareils adaptés au traitement des
matériaux recyclés.
• Documenter l’utilisation des matériaux sans équivoque.
Quatre organisations faisant autorité dans la promotion du
recyclage du PET (ABC, EPRO, EUPR et PETCORE) évaluent en
permanence les différentes techniques de fabrication des
bouteilles en plastique. La prochaine édition du Preventpack
vous présentera un nouvel outil pour estimer la recyclabilité
de vos emballages dans le système belge et abordera tous les
aspects de l’emballage à prendre en compte pour éviter de nuire
à son bon recyclage. Vous pouvez dès à présent poser toutes
vos questions concernant la recyclabilité de vos emballages à
[email protected] ou [email protected]
Pour en savoir plus :
-
European Organization of Plastics Recycling and Recovery Organizations (EPRO) : www.epro-plasticsrecycling.org.
European Plastic Recyclers (EUPR) : www.plasticsrecyclers.eu.
PET Container Recycling Europe (PETCORE) : www.petcore.org.
Plarebel : [email protected]

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