Le jeu en vaut-il la chandelle? Le pour et le contre des
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Le jeu en vaut-il la chandelle? Le pour et le contre des
Le jeu en vaut-il la chandelle? Le pour et le contre des obligations à haut rendement Une étude réalisée par Vanguard Résumé. Les obligations à haut rendement1 ont des caractéristiques uniques en leur genre par comparaison à celles des produits à revenu fixe classiques. Ces instruments servent à financer la dette de sociétés jugées de moins bonne qualité par les principales agences de notation (Ba ou moins par Moody’s Investor’s Service, BB+ ou moins par Standard & Poor’s). Vu le risque de défaut accru de l’émetteur, elles offrent habituellement des taux de rendement supérieurs à ceux des obligations de première qualité. En outre, elles permettent de profiter d’une appréciation considérable de leur cours si la cote de solvabilité de l’émission ou de l’émetteur est revue à la hausse par les agences de notation. Compte tenu de ces caractéristiques, ont-elles leur place dans un portefeuille diversifié? L’analyse débute par un aperçu du marché des obligations à haut rendement, notamment de sa taille, de la dynamique des écarts et des caractéristiques de risque uniques en leur genre. Leur rôle éventuel dans un portefeuille diversifié est ensuite évalué compte tenu des caractéristiques du marché et des défis associés à leur intégration à une stratégie de placement. 1 Cette analyse porte sur les obligations à haut rendement imposables, et non sur les obligations municipales à haut rendement (obligations-revenus et obligations de moins bonne qualité en général émises par les municipalités et les Etats). En effet, comme les investisseurs ont de multiples raisons d’investir dans des obligations non imposables, nous sommes d’avis qu’elles sortent du cadre de cette analyse. Réservé exclusivement aux Investisseurs professionnels, selon la définition de la Directive MiFID. En Suisse, réservé exclusivement aux Investisseurs institutionnels. Document non destiné à la diffusion publique. Le présent document est publié par The Vanguard Group Inc. Il a pour unique objectif de former et d’informer. Il ne constitue pas une recommandation ni une sollicitation d’achat ou de vente de placements. Il convient de rappeler que le document a été rédigé dans le contexte du marché américain et qu’il contient des données et des analyses spécifiques aux Etats-Unis. Décembre 2012 Auteur Christopher B. Philips, CFA Les conclusions de l’analyse sont les suivantes : • Les obligations à haut rendement présentent à la fois les caractéristiques des actions et des titres à revenu fixe. • En moyenne, leur performance est supérieure à celle des titres à revenu fixe de meilleure qualité, sauf dans les périodes caractérisées par des écarts de crédit relatifs peu élevés. • L’illiquidité et le manque de transparence du marché des obligations à haut rendement ont un rôle primordial aux yeux des investisseurs. • Après avoir étudié les caractéristiques de liquidité et d’investissabilité des obligations à haut rendement, nous en concluons que, en moyenne, elles n’auraient pas amélioré le degré de risque ni le rendement d’un portefeuille équilibré classique. Le marché des obligations à haut rendement, qui est devenu populaire dans les années 1980, est constitué d’obligations jugées comme présentant un risque de défaut accru du paiement ponctuel de l’intérêt et/ou du principal. Ces obligations sont émises, entre autres, par des sociétés à forte intensité capitalistique qui risquent de manquer à leurs engagements, par des sociétés plus jeunes désireuses de refinancer des crédits bancaires ou privés potentiellement plus coûteux, et par des entreprises en croissance faisant appel pour la première fois aux marchés de la dette. Les obligations à haut rendement peuvent également avoir été émises par des « anges déchus » – la notation des obligations de ces sociétés a été revue à la baisse car elles sont désormais jugées de moins bonne qualité à cause de l’augmentation du risque de défaut de paiement de l’intérêt et/ou du principal, attribuable souvent à la dégradation de leurs opérations. Les obligations à haut rendement ne figurent pas dans les indices des obligations de première qualité, notamment l’indice Barclays U.S. Aggregate Bond, ce qui pourrait inciter les investisseurs souhaitant obtenir une exposition complète au marché à pondérer une partie de leur portefeuille obligataire dans ce secteur. Toutefois, comme on le voit à la Figure 1, ces obligations ne représentent qu’une faible composante du marché des titres à revenu fixe imposables américains – 5,5% au 30 juin 2012 (23% de l’ensemble du marché des obligations de sociétés américaines). En outre, de nombreux investisseurs sont sceptiques, considérant qu’il s’agit d’obligations « junk », et les excluent délibérément en général de l’allocation de leurs placements à revenu fixe. Remarque sur le risque : Tous les placements sont assujettis à des risques, notamment la perte possible de capital. Les fonds obligataires sont assujettis au risque qu’un émetteur n’honore pas ses paiements en temps voulu et que les cours des obligations baissent en raison d’une des taux d’intérêt ou de perceptions négatives quant à la capacité d’un émetteur à honorer ses paiements. Les obligations à haut rendement ont des notes de crédit généralement moyennes ou inférieures et sont donc assujetties à un risque de crédit plus élevé que les obligations assorties de notes de crédit supérieures. La performance passée ne préjuge pas des rendements futurs. La performance d’un indice n’est pas exactement représentative d’un investissement particulier étant donné qu’il est impossible d’investir directement dans un indice. Les valeurs du portefeuille actuelles et futures comportent des risques. La diversification ne constitue ni une garantie de profit ni une protection contre toute perte. 2 Réservé exclusivement aux Investisseurs professionnels, selon la définition de la directive MiFID. Figure 1. Importance relative du marché des obligations à haut rendement aux États-Unis 32,4% Obligations nominales du Trésor US 29,6% Obligations titrisées (adossées à des créances hypothécaires/ à des actifs/ à des créances hypothécaires commerciales) 18,6% Obligations de sociétés de première qualité 9,6% Etat ou agence gouvernementale 5,5% Obligations de sociétés à haut rendement 4,3% Obligations du Trésor US protégées contre l’inflation Remarques : En cas d’ajustement « au flottant » des valeurs titrisées et des valeurs d’agences gouvernementales détenues par le Trésor et la Réserve fédérale dans le cadre des mesures prises par le gouvernement fédéral pour réagir à la crise financière de 2008−2009, les pourcentages sont différents : obligations nominales du Trésor, 34,3%; obligations titrisées, 26%; obligations de sociétés de première qualité, 19,6%; Etat ou agence gouvernementale, 9,7%; obligations de sociétés à haut rendement, 5,8% et obligations du Trésor US protégées contre l’inflation, 4,6%. Comme leur nom l’indique, les obligations à haut rendement offrent un taux de rendement supérieur à celui des obligations de première qualité pour dédommager les investisseurs du risque supplémentaire de défaut (le risque de non-versement des montants dus aux porteurs d’obligations) ou de révision à la baisse de la notation (le risque présenté par une dégradation de la situation financière de l’entreprise telle que des agences de notation décident de faire passer les obligations dans une catégorie de titres plus spéculatifs), lié aux émissions ou émetteurs de moins bonne qualité. La Figure 2 illustre la prime qu’il faudra payer. En dépit de la prime de rendement, les rendements totaux de ces obligations ne suffisent pas toujours à compenser l’augmentation des risques intrinsèques. La Figure 3, page 4, est un diagramme de dispersion indiquant l’écart de rendement de départ entre l’indice Barclays U.S. High Yield Corporate Bond et l’indice Barclays U.S. Aggregate Bond, ainsi que son évolution sur des périodes de un, trois, cinq et dix ans. Si l’augmentation des rendements avait toujours généré des rendements excédentaires positifs, tous les points se situeraient au-dessus de l’axe x. Malgré la relation positive (la probabilité d’obtenir un rendement excédentaire ultérieur positif par rapport à l’ensemble du Source : Barclays. Les valeurs sont les valeurs de marché des indices au 30 juin 2012. Figure 2. Prime des obligations à haut rendement par rapport aux obligations de première qualité 25% Rendement 20 15 Moyenne : 4,98 % 10 5 0 Janv. 1987 Janv. 1992 Janv. 1997 Janv. 2002 Janv. 2007 Janv. 2012 Barclays U.S. High Yield Corporate Bond Index Barclays U.S. Aggregate Bond Index Remarques : Statistiques sur le rendement entre janvier 1987 et 30 juin 2012. La relation est justifiée si la comparaison est fondée sur les obligations du Trésor US à 10 ans. L'écart moyen par rapport aux obligations du Trésor US à 10 ans était de 5,38%. Sources : calculs de Vanguard à partir de données de Barclays. Réservé exclusivement aux Investisseurs professionnels, selon la définition de la directive MiFID. 3 Figure 3. Un écart de rendement positif n’a pas toujours généré des rendements excédentaires b. Relation sur trois ans 20% 60% 50 40 30 20 10 0 –10 –20 –30 –40 Rendement excédentaire subséquent sur trois ans Rendement excédentaire subséquent sur un an a. Relation sur un an 10 5 0 –5 –10 –15 0 500 1,000 1,500 0 2,000 Ecart de rendement initial entre l’indice Barclays U.S. Corporate High Yield Bond et l’indice Barclays U.S. Aggregate Bond (pb) c. Relation sur cinq ans 500 1,000 1,500 2,000 Ecart de rendement initial entre l’indice Barclays U.S. Corporate High Yield Bond et l’indice Barclays U.S. Aggregate Bond (pb) d. Relation sur dix ans 10% 8 6 4 2 0 –2 –4 –6 –8 –10 5% Rendement excédentaire subséquent sur dix ans Rendement excédentaire subséquent sur cinq ans 15 0 300 600 900 1,200 1,500 Ecart de rendement initial entre l’indice Barclays U.S. Corporate High Yield Bond et l’indice Barclays U.S. Aggregate Bond (pb) 4 3 2 1 0 –1 –2 –3 –4 0 200 400 600 800 1,000 1,200 1,400 Ecart de rendement initial entre l’indice Barclays U.S. Corporate High Yield Bond et l’indice Barclays U.S. Aggregate Bond (pb) Remarques : Données sur le rendement entre janvier 1987 et le 30 juin 2012. La même analyse a été faite en prenant comme point de repère les obligations du Trésor à 10 ans et les résultats ont été quasiment identiques. Source : Calculs de Vanguard, tirés des données de Barclays. marché des obligations de première qualité augmente si les taux de rendement de départ sont plus élevés, particulièrement au cours de périodes où les écarts de rendement initiaux sont importants), un écart positif n’a pas toujours été porteur de rendements excédentaires positifs.2 Cette relation se vérifie également au cours de périodes prolongées, notamment lorsque les écarts de départ sont inférieurs à 600 points de base. Vu la nature incertaine de l’indemnité offerte pour assumer le risque de défaut, est-ce que les caractéristiques des obligations à haut rendement sont uniques en leur genre et suffisamment attrayantes pour faire partie de portefeuilles diversifiés? Risques uniques en leur genre Un placement dans des obligations à haut rendement de moins bonne qualité va de pair avec une augmentation du risque de crédit et la perspective d’obtenir un revenu ou des rendements supérieurs à la moyenne. Le premier risque découle d’une révision à la baisse de la notation de l’obligation car on met en doute la capacité de l’émetteur à couvrir son passif exigible. La Figure 4, page 5, montre les réévaluations mensuelles nettes à la hausse ou à la baisse des notations depuis 1991 (début de nos données sur les émissions individuelles). Depuis 1999, le nombre de révisions à la baisse est souvent plus important que celui des révisions à la hausse. On notera toutefois que cette période couvre deux marchés boursiers baissiers. Il n’en reste pas moins qu’entre 2003 2 Remarque : Cette relation ne s’applique pas nécessairement aux obligations individuelles. En général, le taux de rendement est proportionnel au risque de défaut. 4 Réservé exclusivement aux Investisseurs professionnels, selon la définition de la directive MiFID. Figure 4. Le ratio révisions à la hausse/révisions à la baisse fournit des informations sur les données fondamentales du secteur Révisions à la hausse/révisions à la baisse nettes de la notation des sociétés faisant partie de l’indice Barclays U.S. Corporate High Yield Bond : janvier 1991 – mai 2012 150 Révisions à la hausse moins révisions à la baisse 100 Les révisions à la hausse l’emportent sur les révisions à la baisse 50 0 –50 –100 –150 Les révisions à la baisse l’emportent sur les révisions à la hausse –200 Janv. 1991 Janv. 1996 Janv. 2001 Janv. 2006 Janv. 2011 Révisions à la hausse Révisions à la baisse Remarque : Le calcul des révisions à la hausse ou des révisions à la baisse repose sur la variation d’un mois à l’autre de la notation d’une émission par Moody’s. Sources : Calculs de Vanguard, tirés des données de Barclays. et 2007 (marché haussier), le nombre de révisions à la baisse l’emportait la plupart des mois sur le nombre de révisions à la hausse. Évidemment, une révision à la baisse peut signaler un problème durable au sein d’une entreprise. Par exemple, selon Moody’s Investors Service, depuis 1983, les obligations ayant fait défaut affichaient en moyenne, 60 mois avant le défaut, une notation B1 qui dégringolait à Caa2 (quatre niveaux plus bas) immédiatement avant le défaut. On ne peut affirmer avec certitude qu’un investisseur puisse tirer parti d’une telle tendance puisque la révision à la baisse de la notation n’est souvent que la conséquence de difficultés connues dont le cours de l’obligation tient déjà compte. Les modifications de la notation d’une obligation peuvent causer certains dégâts, mais le risque final est celui du défaut. On constate à la Figure 5, page 6, que, depuis 1920, le taux de défaut du marché des obligations à haut rendement dépasse de loin celui du marché des obligations de bonne qualité et est très volatil, surtout depuis les années 1980. En effet, les caractéristiques des émetteurs ont changé, ceux-ci n’étant plus constitués principalement d’anges déchus, mais de nouvelles entreprises en quête d’un premier financement. Comme l’explique William J. Bernstein3, ces nouvelles sociétés présentent généralement plus de risques car leur stabilité financière est plus incertaine que celle des anges déchus. Par exemple, selon Moody’s, entre 1982 et 2010, les obligations notées Caa-C ont généré des pertes sur créances cumulatives de 35% sur cinq ans après une situation de défaut. En revanche, les obligations notées B n’affichaient que des pertes de 16% et les obligations notées Ba, des pertes de 7%. Ces statistiques laissent à penser que le taux de récupération du principal des prêteurs est proportionnel à la qualité de l’émission en défaut. Aux yeux des investisseurs, le taux de perte (la valeur d’un défaut qui n’est pas récupérée pendant les procédures de faillite) a beaucoup plus d’importance 4. Les statistiques des pertes ne sont pas aussi complètes que celles des défauts, mais il est clair que les pertes générées par les obligations à haut rendement sont importantes. On peut donc dire que l’ensemble des investisseurs n’ont, en moyenne, pas bénéficié au fil du temps du taux de rendement indiqué ni de la baisse des rendements. La Figure 6, page 6, en fournit l’illustration par une comparaison entre le taux de rendement moyen et le rendement annuel moyen (pour élargir la comparaison, nous vous présentons également les statistiques de l’indice Barclays U.S. Aggregate Bond). 3 Voir Bernstein (2001). 4 Toutes les poursuites pour défaut ne finissent pas au tribunal des faillites. Certains émetteurs s’entendent avec les prêteurs sur des conditions de remboursement ou de restructuration. Réservé exclusivement aux Investisseurs professionnels, selon la définition de la directive MiFID. 5 Figure 5. Risque de défaut des obligations à haut rendement et des obligations de bonne qualité Taux de perte et de défaut annuels 20% 15 10 5 0 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 Taux de défaut des obligations de bonne qualité Taux de perte des obligations de bonne qualité Taux de défaut des obligations à haut rendement Taux de perte des obligations à haut rendement Remarque : Les taux de défaut et de perte sont pondérés en fonction des émetteurs. Données du 31 décembre 2011. Source : Moody’s Investors Service. Figure 6. Impact des pertes sur défaut b. Indice Barclays U.S. Aggregate Bond 15% 15% 12 12 9 9 Rendement annualisé Rendement annualisé a. Indice Barclays U.S. High Yield Corporate Bond 6 3 0 –3 6 3 0 –3 –6 –6 –9 –9 –12 –12 Taux de Rendement Rendement Rendement Rendement Rendement rendement du du revenu du cours total total moyen revenu moins moins taux de taux de rendement rendement moyen moyen Taux de Rendement Rendement Rendement Rendement Rendement rendement du du revenu du cours total total moyen revenu moins moins taux de taux de rendement rendement moyen moyen Juillet 1987 à décembre 1997 Juillet 1998 à décembre 2001 Juillet 2002 à juin 2012 Remarque : L’analyse porte sur la période allant de juillet 1987 à juin 2012. Sources : Calculs de Vanguard, tirés des données de Barclays. 6 Réservé exclusivement aux Investisseurs professionnels, selon la définition de la directive MiFID. Le remboursement est un autre facteur pouvant expliquer le décalage entre les rendements et les taux de rendement moyens. En effet, bon nombre d’obligations à haut rendement sont assorties d’une clause de remboursement autorisant l’émetteur à les remplacer par d’autres obligations offrant des conditions plus favorables si les taux du marché chutent suffisamment. Cette clause de rachat a pour conséquence de plafonner le cours d’une obligation (celui-ci évolue en sens inverse des taux de rendement). Au 31 juillet 2012, 94% des obligations figurant dans l’indice Barclays U.S. Corporate High Yield Bond comportaient une clause de rachat5. Caractéristiques uniques en leur genre Les obligations à haut rendement sont des titres de créance, quoique leurs caractéristiques de rendement puissent les ranger, aux yeux de nombreux investisseurs, dans une catégorie d’actifs hybrides. Vu le risque de défaut des sociétés et des titres constituant ce marché, les caractéristiques de risque et de rendement de ces obligations ressemblent plus souvent à celles des actions, contrairement aux obligations de bonne qualité dont le cours est avant tout dicté par l’évolution de la courbe de rendement des obligations du Trésor US. La Figure 7 montre la corrélation existant entre les obligations à haut rendement et obligations de bonne qualité, et l’évolution de la courbe de rendement des obligations du Trésor (représentée par les rendements de diverses obligations phares du Trésor US à échéance constante) et les principaux facteurs de risque du marché boursier tels que définis par Eugene Fama et Kenneth French – Equity Market, Size and Style (1983). Comme on peut s’y attendre, la dynamique des rendements des obligations de bonne qualité a, historiquement, affiché une forte corrélation avec celle de la courbe de rendement. Figure 7. Les obligations à haut rendement affichent une forte corrélation aux facteurs de risques des actions Corrélation entre les obligations à haut rendement et obligations de bonne qualité, et les facteurs de risque des actions et titres à revenu fixe 1.0 0.8 Corrélation Nous avons ventilé l’examen du rendement sur trois périodes : deux au cours desquelles les corrélations entre le rendement du cours et le rendement du revenu sont relativement normales et une troisième entre 1998 et 2001, pendant laquelle les cours des obligations à haut rendement ont chuté considérablement et n’ont pas repris tout le terrain perdu. Cette période a exercé une influence sur les rendements totaux de toutes les séries. Signalons toutefois qu’à la première et à la troisième période, le rendement total était inférieur au taux de rendement moyen, probablement à cause du taux de pertes découlant des défauts des obligations à haut rendement. Abstraction faite des pertes, on pourrait penser que le revenu et les rendements totaux équivaudraient ou même dépasseraient le taux de rendement moyen au cours d’une période de baisse générale des taux d’intérêt comme l’illustre la Figure 6b. 0.6 0.4 0.2 0 Barclays U.S. Corporate High Yield Bond Index Barclays U.S. Aggregate Bond Index Facteurs de risque du marché boursier Obligations du Trésor à échéance constante Remarques : Les corrélations indiquées reposent sur une analyse de régression multiple des facteurs identifiés. Sur la base d’autres statistiques de régression, le R-carré ajusté de l’indice Barclays U.S. Corporate High Yield Bond comparé à celui des facteurs calculés par Fama-French s’établissait à 0,432, contre 0,01 pour les obligations du Trésor à échéance constante. Concernant l’indice Barclays U.S. Aggregate Bond, les R-carré s’établissaient à 0,05 et 0.89 respectivement. Les obligations à haut rendement ont affiché une forte corrélation avec les facteurs de risque du marché boursier, la statistique de test s’établissant à 14,57. La corrélation la plus importante avec la courbe de rendement se situait dans le segment des obligations du Trésor à dix ans dont la statistique de test était beaucoup plus faible, à 2,43. L’indice Barclays U.S. Aggregate Bond affichait une corrélation marginale avec le facteur de risque du marché boursier (fort probablement à cause de la composante en obligations de sociétés de bonne qualité) qui s’établissait à 3,52 et qui était beaucoup plus élevée et atteignait 6,18 dans le cas des obligations du Trésor à dix ans. Sources : Calculs de Vanguard à l’aide des statistiques fournies par la banque de données de Barclays et de Kenneth R. French. Les obligations à haut rendement sont représentées par l’indice Barclays U.S. High Yield Corporate Bond. Les obligations à échéance constante sont représentées par les obligations phares suivantes : trois mois, six mois, deux ans, cinq ans, dix ans et trente ans. Le rendement des obligations phares du Trésor est fourni par Barclays. Les facteurs de risque des actions sont représentés par le modèle Fama-French comprenant trois facteurs : marché boursier, taille (grande moins petite) et style (croissance moins valeur). Les statistiques portent sur la période du 31 juillet 1983 au 31 décembre 2011. 5 Soixante-cinq pour cent des obligations sont rachetables/non remboursables; autrement dit, l’émetteur ne peut pas utiliser le produit d’un refinancement pour rembourser les émissions rachetées (le remboursement doit provenir d’un compte de trésorerie ou d’un compte général); 0,2% (quatre obligations) sont rachetables/remboursables, en ce sens que l’émetteur peut rembourser l’obligation rachetée à l’aide du produit d’un refinancement; 23% sont des obligations européennes rachetables, en ce sens que l’émetteur dispose d’une option de rachat valable une seule fois; et 5% sont des obligations à paiement intégral, en ce sens que l’émetteur peut rembourser par anticipation le solde calculé d’après la valeur actualisée nette. Réservé exclusivement aux Investisseurs professionnels, selon la définition de la directive MiFID. 7 Figure 8. Les obligations à haut rendement ont affiché des rendements ressemblant tantôt à ceux des obligations et tantôt à ceux des actions 80% Rendement total sur des périodes de 12 mois glissants 70 60 50 40 30 20 10 0 –10 –20 –30 –40 –50 Juin 1984 Juin 1988 Juin 1992 Juin 1996 Juin 2000 Juin 2004 Juin 2008 Juin 2012 Obligations US de bonne qualité Obligations US à haut rendement Actions US Remarques : Les actions US sont représentées par l’indice MSCI USA, les obligations US de bonne qualité par l’indice Barclays U.S. Aggregate Bond, et les obligations US à haut rendement par l’indice Barclays U.S. Corporate High Yield Bond. Les statistiques portent sur la période du 1er juillet 1983 au 30 juin 2012. Sources : Calculs de Vanguard, tirés des données de Barclays et Thomson Reuters Datastream. Par contraste, les obligations à haut rendement ont affiché une corrélation plus étroite avec les facteurs de risque liés habituellement aux marchés boursiers, et moins étroite avec la dynamique de la courbe de rendement. Vu cette double corrélation, les obligations à haut rendement ont parfois réagi comme des obligations classiques de bonne qualité (entre le milieu et la fin des années 1990), et parfois comme des actions (début des années 1990 et des années 2000), comme on le constate à la Figure 8. Pendant les périodes de hausse de taux d’intérêt où l’on s’attend à ce que la duration des obligations à haut rendement et leur comportement copiant celui des autres obligations jouent leur rôle, elles ont cependant affiché un manque de cohérence générant tantôt des rendements ressemblant à ceux des titres à revenu fixe et tantôt à ceux des actions. Conséquences pour les investisseurs Du fait de cette relation avec le marché boursier et de leur absence de représentation dans l’univers des obligations de bonne qualité, il semblerait que les obligations à haut rendement puissent jouer un rôle utile dans la diversification des portefeuilles fortement pondérés en titres à revenu fixe de bonne qualité ou en actions. Toutefois, bien que cette théorie soit séduisante, l’histoire nous enseigne que l’utilisation d’une stratégie à long terme faisant appel à des obligations à haut rendement ne va pas de soi6. En effet, les investisseurs devraient notamment tenir compte de l’illiquidité d’une bonne partie du marché des obligations à haut rendement ainsi que des problèmes d’accès7. On peut mesurer ces facteurs en consultant le tableau du coût de la liquidité fourni par Barclays pour toutes les obligations composant un indice donné. Il s’agit du coût exprimé en points de base d’une opération aller-retour immédiate standard d’une institution exécutée par exemple pour un fonds type ou un ETF. A la Figure 9, le coût moyen pondéré de la liquidité de 6 A l‘instar de tout placement en obligations imposables, les investisseurs envisageant l’achat d’obligations à haut rendement devraient tenir compte de leur taux d’imposition et de l’utilisation pour ce placement d’un compte imposable ou à impôt différé. Les points précités pourraient jouer un rôle important pour vérifier la réussite relative d’une pondération donnée. 7 Voir Lee (2012) pour connaître de façon plus détaillée les conséquences de l’illiquidité d’un placement. 8 Réservé exclusivement aux Investisseurs professionnels, selon la définition de la directive MiFID. Différentiel pondéré du coût de la liquidité (pb) Figure 9. L’illiquidité peut coûter cher sur le marché des obligations à haut rendement 7 6 5 4 3 2 1 0 Barclays U.S. Corporate High Yield Bond Index Barclays U.S. Corporate Bond Index 31 octobre 2008 31 juillet 2012 Sources : Calculs de Vanguard, tirés des données de Barclays. l’indice des obligations à haut rendement est comparé avec celui de l’indice Barclays U.S. Corporate Bond. Deux périodes sont examinées : celle du 31 octobre 2008 (sommet de la crise de liquidité des marchés obligataires) et celle du 31 juillet 2012 (une période plus normale). Il est clair que le coût de l’illiquidité peut jouer un rôle important dans les portefeuilles à haut rendement, particulièrement pendant les périodes de tension. L’autre solution consiste à détenir des obligations faisant partie des segments plus liquides du marché. Toutefois, selon Barclays, le segment intitulé « très liquide »8 ne contenait que 211 émissions, dont la valeur de marché s’estimait à 226 milliards de dollars au 30 juin 2012, tandis que 1915 émissions dont la capitalisation boursière est de 1000 milliards de dollars font partie de l’indice élargi U.S. High Yield Corporate Bond. Les opérations sur les émissions autres que les 211 précitées peuvent être sporadiques et, par conséquent, le prix et les valorisations sont difficiles à établir. Il s’agit d’un inconvénient majeur si l’on veut profiter des obligations à haut rendement. En fait, une simple analyse de la frontière d’efficience se fondant sur l’indice Barclays U.S. Very Liquid High Yield Corporate Bond ou sur l’indice Barclays Ba/B High Yield Corporate Bond (un indice de meilleure qualité ne tenant pas compte des émissions moins bien notées et, théoriquement, moins liquides) montre que l’ajout d’obligations à haut rendement est sans effet. Comme on le voit à la Figure 10, page 10, cette décision ne profite ni ne nuit à l’investisseur indépendamment du portefeuille initial. Toutes choses étant égales par ailleurs, il faudra donc évaluer le coût du portefeuille ainsi que celui de sa structure (gestion passive contre gestion active) lorsqu’on prendra cette décision. Enfin, les investisseurs intéressés par les obligations à haut rendement devraient juger si l’instrument de placement choisi offre l’exposition et l’expérience escomptées. Bon nombre d’investisseurs structurent un portefeuille en se fiant aux résultats d’un optimiseur de portefeuille (par exemple l’analyse de la frontière d’efficience de la Figure 10). Signalons que l’historique du rendement utilisé par l’optimiseur est souvent celui de l’indice de référence élargi des obligations à haut rendement et non celui d’un indice investissable. La Figure 11, page 10, présente tous les fonds à gestion active (bleu) et les fonds indiciels ou les ETF (rouge) qui ont généré des rendements continus pendant au moins 60 mois depuis 1987. Ils sont comparés à l’historique de rendement des trois versions de l’indice Barclays U.S. Corporate High Yield Bond. On remarquera que la majorité des fonds à gestion active n’ont jamais surperformé. En fait, l’indice de référence qui a offert aux gestionnaires actifs la meilleure occasion de surperformance a été l’indice Ba/B. Malgré tout, seulement 21% des gestionnaires ont surperformé et 6% l’ont obtenue moyennant une diminution du degré de volatilité9. Ce résultat est attribuable entre autres aux conditions difficiles des placements en obligations à haut rendement ou, probablement, aux coûts du portefeuille au fil du temps. Par exemple, selon Morningstar, au 31 décembre 2011, le ratio des dépenses pondéré en fonction de l’actif des fonds d’obligations à haut rendement était de 118 pb. Malgré un indice de référence ne générant aucuns coûts, il s’agit d’un montant important responsable d’un déficit qu’il faudra combler pour rentrer dans ses frais. On notera également qu’aucun ETF n’a affiché des rendements et un degré de volatilité semblables à ceux des indices de référence. On peut donc mesurer le défi que doivent relever les investisseurs cherchant à obtenir dans leur portefeuille les avantages théoriques d’un placement en obligations à haut rendement. 8 Pour figurer à l’indice Barclays U.S. Very Liquid High Yield Corporate Bond Index, une obligation doit avoir été émise au cours des trois années précédentes, l’émetteur doit avoir au moins 600 millions de dollars d’obligations en circulation, et le titre doit être son obligation la plus importante. 9 Il est intéressant de noter qu’un certain nombre de fonds ont enregistré des performances inférieures à celles de leur indice de référence, avec cependant moins de volatilité. Une fois les rendements corrigés du risque, on constate que 75% des fonds ont surperformé l’indice Barclays U.S. Corporate High Yield Bond, 44% d’entre eux ont dépassé l’indice Barclays Ba/B Bond et 90% d’entre eux ont affiché un rendement supérieur à celui de l’indice Barclays U.S. Very Liquid Corporate Bond. Bien sûr, ces résultats peuvent signifier que les gérants détiennent des titres à rendement élevé hors du segment liquide du marché et bénéficient donc de cours valorisés ou lissées avec le temps, ce qui pourrait expliquer la volatilité relative moindre des fonds; cela n’explique cependant pas leur sous-performance, si l’on part du principe que les titres illiquides devraient, en général, générer une prime de liquidité. Réservé exclusivement aux Investisseurs professionnels, selon la définition de la directive MiFID. 9 L’ajout d’obligations « investissables » à haut rendement a un impact marginal sur le risque et le rendement du portefeuille a. Impact de l’ajout d’obligations à haut rendement « extrêmement liquides » sur un portefeuille classique 100% actions 10.0 9.5 Barclays High Yield U.S. Corporate Very Liquid Bond Index 9.0 8.5 100% obligations de bonne qualité 8.0 3% 5 7 9 11 13 10.0 9.5 Barclays High Yield U.S. Corporate Ba/B Bond Index 21% –5 –10 –15 –20 –25 –5 5 5 7 9 11 13 5 10 15 20 6% 1% 89% 4% 0 –5 –10 –15 –20 –25 –10% 3% 0 10% –5 100% obligations de bonne qualité 8.0 0 5 10 15 20 25 Volatilité excédentaire annualisée 15 17 Volatilité annualisée Pas d’obligations à haut rendement Ajout d’obligations à haut rendement Remarques : Nous avons pris pour hypothèse dans la répartition en actions une pondération constante de 30% en actions diversifiées étrangères. Les pondérations du portefeuille varient par tranches de 1% entre 100% revenu fixe et 100% actions. Les obligations à haut rendement sont ajoutées par tranches de 1% reposant à 50% sur la pondération en titres à revenu fixe de bonne qualité et à 50% sur la pondération en actions. La pondération en obligations à haut rendement est plafonnée à 20% du portefeuille. Nous avons utilisé les indices suivants pour l’analyse : actions américaines, indices MSCI USA; actions étrangères, indice MSCI World ex U.S. Bond entre juillet 1983 et décembre 1987 et indice MSCI All Country World ex U.S. Bond par la suite; obligations US de bonne qualité, indice Barclays U.S. Aggregate Bond; obligations US à haut rendement de la Figure 10a, indice Barclays U.S. High Yield Corporate Bond entre juillet 1983 et décembre 1993 et indice Barclays U.S. Very Liquid High Yield Corporate Bond par la suite; pour la Figure 10b, l’indice Barclays U.S. High Yield Corporate Bond de juillet 1983 à décembre 1992 et l’indice Barclays U.S. Ba/B High Yield Corporate Bond par la suite. Données du samedi 30 juin 2012. Sources : Calculs de Vanguard, tirés des données de Barclays et Thomson Reuters Datastream. 10 71% 0 Volatilité excédentaire annualisée Rendement excédentaire annualisé Rendement total annualisé 100% actions 8.5 4% b. Comparaison entre les fonds et l’indice Barclays U.S. High Yield Very Liquid Index b. Impact de l’ajout d’obligations à haut rendement Ba/B sur un portefeuille classique 9.0 4% 5 17 Volatilité annualisée 10.5% 10% –10% 15 Résultats obtenus par les investisseurs ayant misé sur les fonds d’obligations à haut rendement a. Comparaison entre les fonds et l’indice Barclays U.S. Corporate High Yield Bond c. Comparaison entre les fonds et l’indice Barclays U.S. High Yield Ba/B Index Annualised Rendement excédentaire annualisé Rendement total annualisé 10.5% Figure 11. Rendement excédentaire annualisé Figure 10. 10% 5 6% 15% 30% 49% 0 –5 –10 –15 –20 –25 –15% –10 –5 0 5 10 15 20 Volatilité excédentaire annualisée Remarques : Les données portent sur tous les fonds et toutes les catégories d’actions des fonds d’obligations de sociétés à haut rendement recensés par Morningstar, les ETF et les fonds ayant été liquidés ou ayant fait l’objet d’une fusion. Tous les fonds offrant au moins 60 mois de statistiques continues ont été comparés à l’indice de référence identifié au cours de la période d’existence du fonds. Les rendements excédentaires ont été calculés mensuellement et annualisés. Sources : Calculs de Vanguard, tirés des données de Morningstar, Barclays et Thomson Reuters Datastream. Réservé exclusivement aux Investisseurs professionnels, selon la définition de la directive MiFID. Conclusion Références Les obligations à haut rendement ne figurent pas dans les indices des obligations de bonne qualité, par exemple l’indice Barclays U.S. Aggregate Bond. Il est donc logique d’évaluer leur incidence sur un portefeuille classique. Une position pondérée en fonction du marché (environ 5% de titres à revenu fixe) en obligations de ce type n’aurait pas d’influence importante positive ou négative sur un portefeuille diversifié. Cela dit, une telle pondération ne constituerait qu’une très faible partie d’un portefeuille, particulièrement s’il s’agit d’un portefeuille équilibré. Si l’on souhaite augmenter les pondérations, les statistiques et l’histoire nous enseignent qu’en moyenne, les risques de baisse l’emportent sur les avantages de la diversification. En effet, historiquement, les obligations à haut rendement ont affiché à la fois les caractéristiques des actions et celles des titres à revenu fixe que l’on retrouve habituellement dans la plupart des portefeuilles. Enfin, les investisseurs pourraient éprouver des difficultés à profiter pleinement du rendement de la catégorie d’actif à cause des contraintes de liquidité qui se traduisent par un rendement généralement inférieur à celui de l’indice élargi à haut rendement. Bernstein, William J., 2001. Credit Risk: How Much? When? available at: http://www.efficientfrontier.com/ ef/401/junk.htm. Fama, Eugene F. et Kenneth R. French; 1993. Common Risk Factors in the Returns on Stocks and Bonds. Journal of Financial Economics 33: 3-56. Holst, Roland, 2005. Debt or Equity? An Empirical Investigation of High Yield Risk Factors. Chicago: University of Chicago. Helwege, Jean et Paul Kleiman, 1996. Understanding Aggregate Default Rates of High Yield Bonds. Current Issues in Economics & Finance. Federal Reserve Bank of New York, 2 (6). Lee, Samuel, 2012. When Indexing Fails: Junk Bonds. Seeking Alpha ; available at: http://seekingalpha.com/ article/729661-when-indexing-fails-junkbonds?source=feed. Moody’s Investors Service, 2011. Corporate Default and Recovery Rates, 1920-2010, New York: Moody’s Investors Service. Philips, Christopher B., David J. Walker et Francis M. Kinniry Jr., 2012. Dynamic Correlations: The Implications for Portfolio Construction. Valley Forge, Pa.: The Vanguard Group. Réservé exclusivement aux Investisseurs professionnels, selon la définition de la directive MiFID. 11 CFA ® est une marque commerciale appartenant au CFA Institute. 2012 Morningstar, Inc. Tous droits réservés. L’information figurant dans le présent document: (1) appartient à Morningstar et/ou ses fournisseurs de contenu; (2) ne peut être reproduite ni distribuée; et (3) aucune garantie n’est donnée quant à son exactitude, son exhaustivité ou son opportunité. Ni Morningstar ni ses fournisseurs de contenu n’assument de responsabilité en cas de préjudice ou de perte découlant de l’utilisation quelle qu’elle soit de cette information. © 2012 The Vanguard Group, Inc. Tous droits réservés. Réservé exclusivement aux Investisseurs professionnels, selon la définition de la directive MiFID. ICRWRBEF 122012