Recht und Steuern
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R echt und Steuern „La réforme du droit allemand des entreprises en difficultés – les premières expériences de l’application de la loi visant à faciliter le redressement des entreprises“ „Die Reform des deutschen Insolvenzrechts – erste Erfahrungen mit der Anwendung des Gesetzes zur Erleichterung der Sanierung von Unternehmen“ L’Allemagne a connu avec l’entrée en vigueur de la loi « ESUG » (Gesetz zur Erleichterung der Sanierung von Unternehmen), le 1er mars dernier, la réforme la plus importante de son droit des procédures collectives depuis la création du Code allemand de l’insolvabilité (Insolvenzordnung) en 1994. Par le biais de cette loi, le législateur a réagi aux critiques des praticiens et à une certaine pression issue de la mise en concurrence, notamment avec le système anglais, des différents cadres législatifs visant à traiter les entreprises en difficultés au sein de l’Union européenne. Mit Inkrafttreten des ESUG (Gesetz zur Erleichterung der Sanierung von Unternehmen) zum 1. März 2012 wurde das deutsche Insolvenzrecht seit Inkrafttreten der Insolvenzordnung im Jahre 1994 zum ersten Mal grundlegend reformiert. Damit reagierte der Gesetzgeber auf Kritik aus den Reihen der Praktiker und auf einen unverkennbaren Druck, der durch die Konkurrenz der verschiedenen Insolvenzrechtsordnungen innerhalb der Europäischen Union, insbesondere durch das englische Rechtssystem, ausgeübt wird. Pour aboutir à la modernisation des règles régissant le redressement des entreprises en difficultés en Allemagne, quatre axes ont été définis : le renforcement de la position des créanciers (1), la promotion de la gestion directe sans dessaisissement (2), l’introduction d’une procédure préventive, dite procédure de bouclier de protection (3) et et enfin une plus grande praticabilité du plan d’insolvabilité (4). (1) Le législateur allemand a renforcé la position des créanciers grâce à un accroissement de leur pouvoir de codécision. Ainsi, il a réagi à la critique souvent formulée, tant par les débiteurs que par les créanciers, portant sur le manque de prévisibilité de la procédure collective et le peu d’influence possible que peuvent exercer ces derniers sur le choix de l’administrateur de l’insolvabilité. En effet, comparée par exemple à la procédure collective anglaise, la procédure allemande est marquée par une grande opacité aux yeux des acteurs de cette procédure. C’est la raison pour laquelle la loi ESUG a institué un comité provisoire des créanciers dès la phase d’ouverture de la procédure. Désormais, ces acteurs sont systématiquement impliqués dans la nomination de l’administrateur de l’insolvabilité, dès lors que certains seuils sont franchis et que l’entreprise atteint une certaine taille. En effet, le comité provisoire est en principe obligatoire dès que le débiteur remplit au moins deux des trois critères suivants au cours de l’exercice précédant l’ouverture de la procédure, à savoir : • Un bilan total s’élevant au moins à 4 840 000 euros, après déduction des pertes non couvertes par les capitaux propres et inscrites à l’actif au sens de l’article 268, alinéa 3 du Code de commerce allemand ; • Un chiffre d’affaires des douze derniers mois précédant la date de clôture des comptes de l’exercice s’élevant au moins à 9 680 000 euros ; • L’emploi d’au moins 50 salariés en moyenne annuelle. Le nouveau dispositif légal lui confère un rôle décisif dans la désignation de l’administrateur provisoire. Le comité provisoire des créanciers peut proposer un candidat et formuler des exigences auxquelles l’administrateur à désigner devra répondre. Lorsque le comité provisoire des créanciers propose à l’unanimité un candidat en qualité d’administrateur de l’insolvabilité, le tribunal est lié par cette proposition. Il ne peut y déroger que si la personne proposée en qualité d’administrateur n’est pas apte à exercer cette fonction. 48 | C O N T A C T J a n u a r / F e b r u a r 2 0 1 3 Zur Modernisierung der Regelungen über die Sanierung von Unternehmen in der Krise in Deutschland wurden vier Schwerpunkte definiert: die Stärkung der Position der Gläubiger (1), die Förderung der Eigenverwaltung (2), die Einführung eines vorbeugenden Verfahrens in Form des Schutzschirmverfahrens (3) und schließlich die Erleichterungen bei der Durchführung eines Insolvenzplanverfahrens (4). (1) Der deutsche Gesetzgeber hat die Position der Gläubiger dank einer Ausweitung ihrer Mitbestimmungsrechte gestärkt. Er reagierte somit auf die häufig sowohl von Seiten der Schuldner als auch von Seiten der Gläubiger ausgesprochene Kritik an der mangelnden Vorhersehbarkeit des Insolvenzverfahrens und dem Vorwurf fehlender Einflussmöglichkeiten auf die Auswahl des Insolvenzverwalters. Tatsächlich ist ein deutsches Insolvenzverfahren aus der Sicht der Beteiligten verglichen zum Beispiel mit einem englischen Verfahren gekennzeichnet durch eine große Intransparenz. Aus diesem Grund wurde durch das ESUG bereits im Insolvenzeröffnungsverfahren ein vorläufiger Gläubigerausschuss eingeführt. In Zukunft werden die Beteiligten im Rahmen der Ernennung des Insolvenzverwalters systematisch einbezogen, wenn bestimmte Schwellenwer-te überschritten werden und das betroffene Unternehmen eine gewisse Größe erreicht. So ist der vorläufige Gläubigerausschuss im Prinzip zwingend zu bestellen, wenn der Schuldner zumindest zwei der drei folgenden Kriterien in dem der Eröffnung vorangegangenen Geschäftsjahr erfüllt hat: • mindestens 4.840.000,00 € Bilanzsumme nach Abzug eines auf der Aktivseite aus-gewiesenen Fehlbetrags im Sinne des § 268 Abs. 3 HGB; • mindestens 9.680.000,00 € Umsatzerlöse in den letzten 12 Monaten vor dem Ab-schlussstichtag; • Beschäftigung von mindestens 50 Arbeitnehmern im Jahresdurchschnitt Die gesetzliche Neuregelung weist dem vorläufigen Gläubigerausschuss eine entscheidende Rolle bei der Ernennung des vorläufigen Insolvenzverwalters zu. Er kann sich zu den Anforderungen äußern, die an den Verwalter zu stellen sind. Schlägt der vorläufige Gläubigerausschuss ein-stimmig einen Kandidaten als Insolvenzverwalter vor, ist das Gericht an diesen Vorschlag gebunden. Es darf nur dann abweichend entscheiden, wenn die vorgeschlagene Person für die Übernahme des Amtes nicht geeignet ist. D roit et fiscalité Patrick Ehret Rechtsanwalt / Avocat (MCO) Spécialiste de Droit international et de l’Union européenne Courriel: [email protected] Cette mesure phare de la réforme a été vivement critiquée dans la mesure où sa mise en œuvre ne semblait pas être conforme avec le caractère de procédure d’urgence. Après les neuf premiers mois d’application, il convient de constater que la mesure semble avoir été adoptée par les praticiens et les tribunaux, d’autant plus que la constitution de comités provisoires est également mise en œuvre en deçà des seuils la rendant obligatoire. L’utilisation est même telle que la puissante Association des administrateurs de l’insolvabilité allemands y voit le risque d’abus et dénonce la mise à mal de l’égalité des créanciers par des créanciers « professionnels », au détriment des salariés et des petits créanciers. (2) Par le passé, la gestion directe par le débiteur – cet outil permettant aux dirigeants de la société en difficultés de rester en place sous la surveillance d’un syndic et visant de ce fait à inciter à procéder à une saisine du Tribunal de l’insolvabilité en temps utile - était fréquemment réduite à néant du fait de la seule désignation par le tribunal en charge des procédures d’insolvabilité d’un administrateur judiciaire dit « fort » lors de la procédure provisoire. Les demandes tendant à ce que soit autorisée la gestion directe n’étaient d’ailleurs généralement pas prises au sérieux par les juges. Aux termes de la loi visant à faciliter le redressement des entreprises, la gestion directe – jusqu’alors restée l’exception en pratique – est instaurée en règle. En effet, elle doit être ordonnée en l’absence de circonstances de nature à porter préjudice aux créanciers. Par conséquent, la demande de gestion directe ne peut pas être rejetée au seul motif d’un doute ou d’un pronostic défavorable. Au contraire, le tribunal doit constater, au moyen de mesures d’enquête appropriées, l’existence de faits concrets pouvant laisser présumer un préjudice. Ainsi, même en cas de doute, la gestion directe sera ordonnée. Il s’ensuit que la gestion directe – dès lors qu’elle est demandée – devient la règle, tandis que la nomination d’un administrateur judiciaire, en revanche, est reléguée au rang de l’exception. Dans de nombreuses procédures d’insolvabilité, les jalons sont posés dès la phase dite d’ouverture, avant même que la procédure d’insolvabilité proprement dite ne soit ouverte. Ainsi, lorsque la demande de gestion directe par le débiteur n’est pas de toute évidence vouée à l’échec, le tribunal est tenu, d’une part, de renoncer à ordonner le dessaisissement du débiteur et, d’autre part, de subordonner la validité de tout acte de disposition à l’accord d’un administrateur provisoire (art. 270a, al. 1, n° 1 et n° 2 du Code allemand de l’insolvabilité). Dans ces cas, ce n’est pas un administrateur provisoire, mais un administrateur chargé uniquement de la surveillance des organes de l’entreprise, qui devra être nommé. Ce nouveau dispositif est destiné à renforcer la confiance dans l’entreprise débitrice et ses organes de gestion. Cette mesure est généralement bien accueillie. Cependant, elle est la plus visible en l’absence de statistiques officielles dans le cadre de la procédure dite du « bouclier de protection ». Ellen Delzant Rechtsanwältin / Avocate à la Cour Conseil en matière de restructurations et de procédures collectives transfrontalières. Courriel : [email protected] Diese zentrale Reformmaßnahme wurde heftig mit der Begründung kritisiert, sie sei mit den Anforderungen an die spezielle Eilbedürftigkeit des Verfahrens nicht in Einklang zu bringen. Nach den ersten neun Monaten Praxiserfahrung ist jedoch festzustellen, dass diese Maßnahme von Praktikern und Gerichten offenbar angenommen wurde, dies auch gerade vor dem Hintergrund, dass vorläufige Gläubigerausschüsse auch unterhalb der gesetzlichen Schwellenwerte eingerichtet wurden. Angesichts der bisherigen Umsetzung sieht der einflussreiche Verband Insolvenzverwalter Deutschlands e.V. sogar ein Missbrauchsrisiko und moniert, dass das Prinzip der Gleichheit sämtlicher Gläubiger durch „professionelle“ Gläubiger zu Lasten von Arbeitnehmern und Kleingläubigern zunichte gemacht werde. (2) In der Vergangenheit wurde die Eröffnung eines Verfahrens in Form der Eigenverwaltung häufig dadurch faktisch unmöglich gemacht, dass vom Insolvenzgericht im Rahmen des Eröffnungsverfahrens ein sogenannter „starker“ Verwalter ernannt wurde. Ent-sprechende Anträge auf Anordnung der Eigenverwaltung wurden außerdem von den Gerichten häufig nicht ernstgenommen. Die Eigenverwaltung sollte es den Geschäftsführern von Unternehmen in der Krise erlauben, unter der Kontrolle eines Sachwalters im Amt zu bleiben, um diesen dadurch einen Anreiz zur vorzeitigen Antragstellung zu geben. Nach dem Gesetz zur Erleichterung der Sanierung von Unternehmen wird die Anordnung der Eigenverwaltung – bisher eine Ausnahme in der Praxis – zur Regel. Sie muss nunmehr erfolgen, wenn keine Umstände bekannt sind, die zu einem Nachteil für die Gläubiger führen. Damit kann also ein Antrag auf Anordnung der Eigenverwaltung nicht bei bloßen Zweifeln oder einer negativen Prognose abgewiesen werden. Ganz im Gegenteil ist das Gericht nunmehr verpflichtet, im Rahmen einer angemessenen Ermittlung konkrete Umstände festzustellen, die zu einem Nachteil für die Gläubiger führen können. So wird in Zukunft selbst bei bestehenden Zweifeln die Eigenverwaltung angeordnet. Sie wird damit bei entsprechender Antragstellung zur Regel, während die Ernennung eines Insolvenzverwalters als Ausnahme in den Hintergrund gedrängt wird. In zahlreichen Verfahren werden die Weichen bereits im Rahmen der sogenannten Eröffnungsphase gestellt, bevor das eigentliche Insolvenzverfahren eröffnet wird. Ist der Antrag des Schuldners auf Eigenverwaltung nicht offensichtlich aussichtslos, soll daher das Gericht im Insolvenzverfahren davon absehen, dem Schuldner ein allgemeines Verfügungsverbot aufzuerlegen oder anzuordnen, dass alle Verfügungen des Schuldners nur mit Zustimmung eines vorläufigen Insolvenzverwalters wirksam sind (§ 270a Abs. 1 Nr. 1 und 2 InsO). In diesen Fällen wird anstelle des vorläufigen Insolvenzverwalters ein vorläufiger Sachwalter bestellt, dessen Rolle sich auf die Überwachung der Geschäftsführung beschränkt. Diese Neuregelung soll das Vertrauen in das schuldnerische Unternehmen und seine Geschäftsführungsorgane verstärken. Diese Reformmaßnahme ist im Allgemeinen positiv aufgenommen worden. Da offizielle Statistiken jedoch fehlen, wird ihre Bedeutung besonders im Rahmen des Schutzschirmverfahrens deutlich. C O N T A C T j a n v i e r / f é v r i e r 2 0 1 3 | 49 R echt und Steuern (3) Avec la procédure dite du « bouclier de protection », la loi ESUG introduit un procédé entièrement novateur dans le Code allemand de l’insolvabilité. Celui-ci poursuit un double objectif. D’une part, lorsqu’un débiteur se trouvant face à une situation imminente de cessation des paiements ou de surendettement forme une demande d’ouverture d’une procédure d’insolvabilité, il peut élaborer lui-même en gestion directe sous le bouclier, dans un délai de trois mois, un plan d’apurement du passif, sous l’égide d’un administrateur provisoire de l’insolvabilité chargé d’une mission de surveillance. Ce plan devra ensuite être mis en œuvre dans le cadre de la procédure de plan de l’insolvabilité. D’autre part, cette procédure doit offrir au débiteur la sécurité qui fait précisément souvent défaut lorsque la gestion directe et ainsi le maintien en place des dirigeants est demandé. Le Tribunal se doit en outre de nommer en qualité d’administrateur de l’insolvabilité provisoire en charge d’assister et de surveiller le débiteur la personne proposée par le débiteur. Cette procédure – par ailleurs reconnue en tant que procédure préventive dans la proposition de la Commission Européenne en date du 12 décembre 2012 visant à réformer le règlement régissant les procédures d’insolvabilité – est incontestablement celle qui a connu le plus grand succès depuis l’entrée en vigueur de la réforme. Elle permet justement au débiteur de prendre l’initiative du redressement, tout en gardant en main la destinée de son entreprise du fait de la mise en place de la gestion directe. Elle incite dès lors la recherche d’une solution le plus en amont possible. Cette « procédure de sauvegarde » à l’allemande semble avoir été ordonnée depuis mars 2012 dans plus d’une centaine de procédures, et notamment dans des procédures d’envergure telle que Solarwatt et Dailycer. Il est cependant difficile d’avoir des chiffres plus précis en l’absence de statistiques officielles. (4) Le plan d’insolvabilité – mesure phare lors de l’entrée en vigueur du Code de l’insolvabilité en 1999 – n’a connu que peu de cas d’application dans les 10 ans de son existence et n’a de ce fait pas pu répondre aux attentes suscitées lors de son introduction. La réforme s’est empressée de rendre cet outil plus attractif en introduisant plus de rapidité (de par la réduction des délais), plus d’efficacité (en réduisant les possibilités de recours suspensifs et en prévoyant une prescription plus courte pour les créances non déclarées) et plus de flexibilité (notamment en ce qui concerne la constitution de groupes de créanciers). Enfin, la possibilité d’imposer le debt equity swap contre la volonté des minoritaires dissidents, notamment des associés, a été créée. Enfin, le plan devient obligatoire dans le cadre de la procédure de bouclier de protection, ce qui est susceptible de promouvoir sa mise en application. Il est cependant quelque peu prématuré de dire si ces mesures vont suffire à inspirer un nouveau souffle de vie au plan d’insolvabilité. La réforme du droit des procédures en Allemagne a redistribué les rôles des différents acteurs. Les uns s’en plaignent en invoquant des risques pour l’égalité des créanciers, les autres ont su identifier les nouvelles opportunités offertes par ce nouveau cadre légal réformé. En tout état de cause, on ne peut que se réjouir de voir que la procédure du bouclier de protection semble avoir créé un nouvel acteur, à savoir le débiteur et plus exactement son dirigeant, qui est à l’initiative et participe activement au redressement de son entreprise. Il faut croire que cette mesure correspondait à une attente dans un pays où le droit de l’insolvabilité gravitait au tour du créancier. 50 | C O N T A C T J a n u a r / F e b r u a r 2 0 1 3 (3) Mit dem Schutzschirmverfahren führt das ESUG ein gänzlich neues Verfahren in die Insolvenzordnung ein. Dieses verfolgt ein doppeltes Ziel. So erhält auf der einen Seite ein Schuldner, der sich im Zustand der drohenden Zahlungsunfähigkeit oder der Überschuldung befindet und einen Antrag auf Eröffnung eines Insolvenzverfahrens stellt, die Möglichkeit, selbst in Eigenverwaltung im Schutzschirmverfahren binnen einer Frist von drei Monaten unter der Ägide eines vorläufigen Sachwalters einen Insolvenzplan zu erstellen. Dieser Plan wird dann im Rahmen eines Insolvenzplanverfahrens zur Umsetzung gelangen. Auf der anderen Seite bietet dieses Verfahren dem Schuldner die notwendige Sicherheit, die häufig bei einem Antrag auf Anordnung der Eigenverwaltung und somit auf Belassung der bisherigen Geschäftsführung im Amt fehlt. Das Gericht ist unter anderem verpflichtet, die vom Schuldner vorgeschlagene Person zum vorläufigen Sachwalter zu bestellen. Dieses Verfahren, das im Übrigen als vorbeugendes Verfahren in dem Vorschlag der Europäischen Kommission vom 12. Dezember 2012 zur Reform des EuInsVO anerkannt wird, hat unbestrittenermaßen den größten Erfolg seit Inkrafttreten der Reform erzielt. Es erlaubt dem Schuldner, die Initiative zur Einleitung eines Sanierungsverfahrens zu ergreifen und dabei aufgrund der Anordnung der Eigenverwaltung das Schicksal seines Unternehmens weiterhin zu bestimmen. Das Verfahren soll die Beteiligten dazu bewegen, möglichst frühzeitig eine Lösung zu suchen. Dieses „Sauvegarde-Verfahren à l’allemande“ soll seit März 2012 in mehr als 100 Verfahren angeordnet worden sein, insbesondere in den Großverfahren Solarwatt und Dailycer. Da offizielle Statistiken fehlen, erweist es sich jedoch als schwierig, genauere Zahlen zu erhalten. (4) Der Insolvenzplan, Kernstück der im Jahre 1999 in Kraft getretenen Insolvenzordnung, kam leider in den zehn Jahren seiner Existenz nur selten zur Anwendung und erfüllte daher nicht die bei seiner Einführung bestehenden Erwartungen. Die Reform bezweckt, dieses insolvenzrechtliche Werkzeug durch Verfahrensbeschleunigung (infolge der Kürzung von Fristen), mehr Effektivität (durch Begrenzung von aufschiebenden Rechtsmitteln und Reduzierung der Verjährungsfristen für nicht angemeldete Forderun-gen) und durch mehr Flexibilität (insbesondere bezüglich der Bildung von Gläubigergruppen) attraktiver zu gestalten. Schließlich wurde die Möglichkeit geschaffen, den Dept-Equity-Swap gegen den Willen von abweichenden Minderheiten, insbesondere den Altgesellschaftern, durchzusetzen. Schließlich wird der Insolvenzplan im Rahmen des Schutzschirmverfahrens obligatorisch, was seine Anwendung in Zukunft fördern wird. Derzeit wäre es jedoch noch verfrüht zu sagen, dass diese Maßnahmen ausreichen werden, um den Insolvenzplan neu zu beleben. Die Reform des Insolvenzrechts in Deutschland hat die Rollen unter den verschiedenen Beteiligten neu verteilt. So wird von einigen Stimmen ein Risiko für die Gleichbehandlung der Gläubiger beklagt, andere haben neue Gestaltungsmöglichkeiten ausmachen können, die der neue gesetzliche Rahmen bietet. In jedem Falle ist zu begrüßen, dass das neue Schutzschirmverfahren einen neuen Akteur geschaffen hat, nämlich den Schuldner bzw. genauer gesagt seinen Geschäftsführer, der dieses Verfahren initiieren und aktiv an der Sanierung seines Unternehmens teilnehmen kann. Diese Maßnahme scheint den Erwartungen in einem Land gerecht zu werden, in dem das Insolvenzrecht auf die Interessen des Gläubigers fokussiert war.