L`ami comme un ennemi et l`ennemi comme un ami
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L`ami comme un ennemi et l`ennemi comme un ami
L’ami comme un ennemi et l’ennemi comme un ami Nous abordons ensemble le quatrième et le cinquième thème de la leçon 10 de l’école du sabbat intitulé : « L’ami comme un ennemi et l’ennemi comme un ami ». Quel rapport le problème posé par « l’ami comme un ennemi et l’ennemi comme un ami » peut-il avoir avec le problème du masque, dont nous avons à élucider l’expression « Derrière le masque » ? Pour nous aider à comprendre le problème posé, le Professeur Jacques DOUKHAN nous invite à réfléchir aux vraies valeurs de l’amitié mais aussi à démasquer les pièges de l’inimitié qui ruinent et détruisent nos relations sociales, en s’appuyant sur les conseils du roi Salomon. Il nous met donc en garde contre les trahisons possibles entre amis, au point de devenir des ennemis. Parfois, les personnes que nous croyons être nos ennemis peuvent aussi devenir de véritables amis. Le Professeur Jacques DOUKHAN déclare que « si nous sommes davantage déçus par nos amis que par nos ennemis, c’est parce que nous attendons du bien de nos amis, et du mal de nos ennemis. Pourtant, cela ne marche pas toujours comme cela. C’est pourquoi Proverbes nous met en garde : parfois un ami se conduit comme un ennemi, et un ennemi comme un ami ». On peut donc s’interroger sur le vrai sens de l’amitié. Qu’est-ce que l’amitié ? Qu’est-ce qu’un ami ? Qu’estce qu’un véritable ami ? S’il y a de vrais amis, est-ce à dire qu’il puisse y avoir aussi de faux amis ? Des amis hypocrites ? Des amis traites qui nous veulent du mal ? Mais, est-ce encore des amis ? C’est pourquoi, le problème de l’amitié pose le problème de la confiance, de la sincérité dans nos relations d’amitié, bannir l’hypocrisie, les faux semblants, les mauvaises intentions cachées, faire tomber les masques de l’hypocrisie, des intentions malicieuses, des coups tordus entre amis, des trahisons, des sentiments égoïstes et égocentriques, narcissiques et parfois paranoïaques. Entre amis sincères, peut-il y avoir encore des masques qui faussent les relations d’amitié ? Amis d’aujourd’hui, ennemis de demain. Ennemis d’un jour, amis d’un autre jour. Ou ami d’un jour, et ennemi pour toujours. Comment savoir et connaître les vrais amis ? Quels sont les critères de la véritable amitié ? Peut-on toujours faire confiance à nos amis ? Pourquoi nous trompons-nous sur les sentiments que nous avons vis-à-vis de nos amis ? N’avons-nous pas été parfois déçus par nos amis, plus que par nos ennemis ? La trahison d’un ami ne fait-il pas plus de mal que celle d’un ennemi. Pourquoi ? Certainement, parce qu’un ami est censé nous faire du bien et non du mal. Nous avons tout naturellement confiance dans nos amis, et, inversement, nous nous méfions tout autant naturellement de nos ennemis de qui nous n’attendons aucun bien. Au contraire, nous craignons plutôt le mal qu’ils peuvent nous faire que le bien. C’est pourquoi, le roi Salomon nous met en garde dans Proverbes 27 :5 et 6, contre les faux semblants dans les relations d’amitié. Il nous éclaire sur nos vrais rapports entre amis, comment reconnaître les vrais amis des faux amis, comment les démasquer et comment réagir face à leurs comportements indignes d’une véritable amitié. v5 - Mieux vaut une réprimande ouverte qu'une amitié cachée. v6 - Les blessures d'un ami prouvent sa fidélité, mais les baisers d'un ennemi sont trompeurs. Ici, Salomon définit clairement le caractère essentiel de l’amitié : la vérité. Un véritable ami est un homme vrai, sincère et authentique. Un ami vrai dit la vérité. S’il voit que son ami commet le mal, il va le voir pour le reprendre. S’il commet le péché, il va lui dire son péché. Il ne va pas tourner autour du pot. Il va à l’essentiel. Il met le doigt sur la plaie, là où ça fait mal et non pas à côté. Car, c’est la seul manière de guérir le mal, c’est d’abord en le repérant avec justesse et précision, en l’identifiant clairement par un diagnostic approprié. Verset 5 : « Mieux vaut une réprimande ouverte qu'une amitié cachée ». En général, les amis sont souvent très hypocrites dans leurs relations d’amitié, dans le sens où l’on n’aime entendre que de belles paroles, que des éloges et des flatteries. Même si l’on voit des défauts chez nos amis, on n’ose pas leur dire la vérité de peur de les blesser, de peur de perdre leur amitié, de peur de tout gâcher. Au contraire, nous explique Salomon, le véritable ami doit dire la vérité à son ami, quitte à le blesser sur le coup, quitte à lui faire mal, même très mal, au point de le faire pleurer. Mais à la fin, cette amitié fait du bien non seulement à son ami, mais à la qualité de leur relation d’amitié. Verset 6 : « Les blessures d'un ami prouvent sa fidélité, mais les baisers d'un ennemi sont trompeurs ». Si le « soit-disant vrai ami » ne dit pas la vérité à son ami sur ses défauts, sur ses erreurs, sur ses mauvais penchants, sur ses vices et sur ses péchés, il n’est pas un véritable ami, car il n’aide pas vraiment son ami à devenir meilleur. Il ne le protège pas contre lui-même, contre ses erreurs qui peuvent s’avérer fatales pour sa vie personnelle, pour sa carrière professionnelle et pour sa propre famille. S’il ne le reprend pas de ses péchés, cela veut dire qu’il le laisse s’enfoncer dans le mal, se sorte que son ami pourra perdre la vie éternelle. C’est pourquoi, Dieu, par la bouche du prophète Ezéchiel, nous demande de reprendre un ami qui vit dans le péché. S’il écoute son ami, il sera sauvé. Et l’ami qui est venu le voir sauvera aussi son âme. Mais si l’ami ne va pas prévenir son ami en danger de mort éternelle à cause de son péché, il ne se comporte pas envers lui comme un véritable ami, mais plutôt comme un ennemi. Car, il laisse son ami mourir dans son péché. Dans ce cas, Dieu lui redemandera l’âme de son ami qu’il n’a pas averti. Il en est de même que Jésus qui recommande à tous les chrétiens de reprendre leurs amis chrétiens en danger de mort éternelle à cause de leurs vies de péchés et d’iniquités. Mais Jésus va encore plus loin. Il demande à tous les chrétiens d’avertir aussi leurs ennemis, comme Dieu demanda au prophète Jonas d’avertir leurs ennemis, les ninivites, de se repentir de leurs péchés, de changer leurs mauvaises conduites, et de cesser leurs agissements cruels et sanguinaires, dénoncés par le prophète Nahum. À quel moment la réprobation peut-elle être un signe d’amour ? « L’amour, explique le Professeur Jacques DOUKHAN, ce n’est pas juste des baisers et des mots doux. L’amour nous oblige parfois à réprimander un ami ou un enfant, et il court le risque, cet amour, de passer pour déplaisant, catégorique et critique. Parfois en disant ce que nous pensons, nous pouvons même perdre des amis. Cependant, si nous n’avertissons pas nos amis sur leur conduite, en particulier si cela risque de leur faire du tort, alors quel genre d’ami sommes-nous ? La réprimande franche est également le signe que notre amour n’est pas fondé sur l’illusion et du cinéma, mais sur la vérité et la confiance ». Dans Proverbes 27 :17, Salomon nous conseille sur la manière de reprendre nos amis, de leur dire la vérité, de les corriger et les réprimander. Il nous recommande d’agir avec douceur, avec tact et délicatesse, mais aussi avec fermeté et sincérité, avec amour et compassion. Verset 17 : « Comme le fer aiguise le fer, ainsi un homme excite la colère d'un homme ». Le roi Salomon est explicite dans ce verset 17. Le mot « fer » est une métonymie pour désigner « l’ami ». Le verbe « aiguiser » est aussi une métonymie pour traduire les verbes « reprocher », « réprimander », « corriger », « éduquer », « reprendre », « avertir », « dénoncer le mal », « dire le péché », « conseiller », « aider », « soutenir », « encourager » et « sauver ». On ne peut aiguiser un couteau qu’en utilisant une lime. Or, une lime est aussi un métal. En confrontant ces deux métaux, on obtient un métal transformé, amélioré, métamorphosé. Grâce à l’action de la lime, le couteau a pu être aiguisé, de sorte qu’il devient plus utile, plus efficace, et propre pour son usage. Comme dirait Aristote, le couteau bien aiguisé peut donc accomplir sa fonction propre, son essence propre, le ce pourquoi il existe par nature (« le to ti en einai ») : celui de couper, de trancher et de fendre un objet. Si le couteau n’est pas du tout aiguisé, il devient totalement inutilisable. S’il n’est pas correctement aiguisé, il est difficilement utilisable. Le travail ne sera pas efficace et il ne sera pas bien fait. Le résultat ne sera donc pas parfait. Il en est de même pour un ami. Si l’ami aiguise son ami, il lui rend service, il lui fait du bien, il le rend meilleur. Car, l’ami, grâce aux avertissements, aux reproches, aux réprimandes sincères et vraies, l’ami sera protégé et sauvé. Mais le travail d’avertissement, de reproche et de correction n’est pas une tâche facile, comme il n’est pas facile d’aiguiser un fer. C’est dur. Le fer contre le fer, ce sont deux matières résistantes, compactes et parfois récalcitrantes. La dureté du fer est aussi assimilée à la dureté de la réaction de nos amis que nous essayons de raisonner, d’avertir et de corriger. Mais, malgré la dureté du fer, il faut continuer à aiguiser si l’on veut obtenir des résultats, si l’on veut que son couteau soit bien aiguisé et utile à l’usage, comme nos amis que nous voulons sauver d’un mauvais pas. Mais, comme dit le philosophe Jankélévitch, « tout est dans la manière ». Effectivement, tout dépend de la manière dont nous nous y prenons. De même qu’il y a une manière d’aiguiser le fer, de même il y a une manière de reprendre son ami. Si l’on s’y prend mal pour aiguiser le couteau, on peut se couper les doigts de la main. La blessure peut être profonde et grave. On peut se faire une belle entaille dans la peau et dans la chair. On peut aussi perdre son doigt. Il en de même pour nos amis. Si nous nous y prenons très mal, avec maladresse, sans tact, sans délicatesse, sans psychologie, alors on rencontrera de la résistance de la part de nos amis. Ils risquent à leur tour de nous blesser comme la lame du couteau que l’on voulait aiguiser. Les blessures de nos amis nous blesseront aussi et nous risquons au final de perdre nos amis. C’est ainsi que Salomon explique dans Proverbes 25 : 11, que la manière dont nous nous y prenons et les paroles que nous prononçons, sont extrêmement importantes et déterminantes pour la qualité de l’écoute et du résultat attendu. « Des pommes d'or sur des ciselures d'argent, telle est une parole dite à propos. Un anneau d'or, une parure d'or fin, tel est, pour une oreille qui écoute, le sage qui avertit » Dans son livre Sons and Daughters of God, p. 166, ELLEN G. WHITE, souligne judicieusement que : « L’oreille qui écoute » recevra la réprimande avec humilité, patience et réceptivité. Ce n’est qu’alors que nos communications avec les autres s’avéreront bénéfiques et rempliront tout ce que Dieu voulait qu’elles remplissent. Quand on aura tenu compte des deux aspects de l’instruction divine, « le sage qui avertit » aura fait son devoir, et « l’oreille qui écoute » l’ayant fait utilement, en tirera profit ». Dans Proverbes 27 :9, Salomon écrit que : « L'huile et les parfums réjouissent le cœur, Et les conseils affectueux d'un ami sont doux ». Dans les Commentaires bibliques d’Ellen White sur Proverbes 27.9. Cf. Ellen G. White Comments , SDA Bible Commentary, vol. 3, p. 1163), nous lisons que : « Pour chacun certaines choses peuvent aller de travers ; la tristesse et le découragement peuvent oppresser chaque cœur. C’est alors que la présence attentive d’un ami vient consoler, encourager et détourner les flèches empoisonnées de l’ennemi. Mais il devrait se trouver le double de vrais amis chrétiens ! Aux heures de tentation, de crise, lorsque Satan utilise ses agents pour faire tomber ceux qui vacillent, qu’il est bon d’avoir un authentique ami, venant conseiller, revivifier la foi, calmer les angoisses ! Un tel appui est beaucoup plus précieux que les perles ! Offerte avec sagesse, la sympathie est bonne. Mais elle doit être témoignée judicieusement en apprenant à connaître la personne à qui elle est destinée … » « L’image du fer, souligne le Professeur Jacques DOUKHAN, qui aiguise le fer laisse entendre qu’il y a bénéfice réciproque. L’amitié mise à l’épreuve par une véritable confrontation verra non seulement la qualité de la relation s’améliorer, les deux personnalités seront également stimulées et affermies. Les armes respectives gagneront en efficacité. Nous nous retrouverons mieux équipés pour nos luttes à venir. Ceux qui se refugient en eux-mêmes et en leurs seules idées, et qui ne se confrontent jamais aux autres idées, ne grandissent pas en connaissance ni en caractère ». C’est pourquoi, dans son livre Vers Jésus, Ellen G. WHITE, explique la manière dont Jésus disait la vérité, la manière don il reprenait le pécheur et la manière dont il se comportait avec ses contemporains, ses amis, ses proches comme avec ses adversaires et ses ennemis. « Jésus ne retranchait rien à la vérité, mais il la disait toujours avec charité. Ses rapports avec le peuple étaient empreints d’un tact parfait, d’une exquise délicatesse. Aucune brusquerie; pas un mot sévère sans nécessité; jamais il ne faisait inutilement de la peine à une âme sensible. Il ne censurait pas la faiblesse humaine. Quand il disait la vérité, c’était toujours avec amour. Il dénonçait l’hypocrisie, l’incrédulité, l’iniquité; mais c’était avec des larmes dans la voix. Il pleura sur Jérusalem, la ville qu’il aimait, la ville qui avait refusé de le recevoir, lui, le Chemin, la Vérité et la Vie. Elle avait rejeté son Sauveur, mais il lui conservait néanmoins sa tendresse et sa pitié. Sa vie était faite de renoncement et de sollicitude pour autrui. Chaque âme était précieuse à ses yeux. Sans se départir jamais d’une dignité divine, il s’inclinait avec un tendre respect devant tout membre de la famille de Dieu. En tout homme, il voyait une âme déchue à sauver. Tel est le caractère de Jésus révélé par sa vie. Tel est aussi le caractère de Dieu ». Avez-vous déjà été réprimandé pour un acte qui aurait pu vraiment vous faire du mal ? Imaginez qu’on ne vous ait pas mis en garde. En gardant cela à l’esprit, si vous devez faire la même chose pour quelqu’un d’autre, comment le faire d’une manière rédemptrice, plutôt que d’une manière critique, pleine de jugement ? Etre honnête est parfois difficile, que ce soit entre parent et enfant, entre époux, amis, ou associés en affaires. C’est pourquoi, Salomon conseille avec insistance dans Proverbes 3 :11 et 12, dans la version de la Colombe, que : « Ne méprise pas, mon fils, la correction de l’Eternel, et ne t’effraie pas de sa réprimande ; car l’Eternel réprimande celui qu’il aime, comme un père pour l’enfant qu’il chérit ». Ce verset, nous explique le Professeur Jacques DOUKHAN, donne un conseil quand nous cherchons à administrer discipline et correction. S’il faut s’exprimer un sentiment pénible, cela doit être fait avec tendresse (avec l’objectif d’aider) : « Les blessures d’un ami sont dignes de confiance » contrairement au manque de sincérité trompeur (qui cache ses véritables sentiments) : « les baisers d’un ennemi sont trompeurs » (27.6). Et aussi : « les plaies d’une blessure sont un remède pour le mal ; les coups pénètrent jusqu’au fin fond du corps » (20.30). Dans Proverbes 26 :17-23, Salomon nous explique les raisons pour lesquelles les relations entre amis se détériorent, se dégradent et s’enveniment. v17 - Comme celui qui saisit un chien par les oreilles, ainsi est un passant qui s'irrite pour une querelle où il n'a que faire. v18 - Comme un furieux qui lance des flammes, des flèches et la mort, v19 - Ainsi est un homme qui trompe son prochain, et qui dit: N'était-ce pas pour plaisanter? v20 - Faute de bois, le feu s'éteint; et quand il n'y a point de rapporteur, la querelle s'apaise. v21 - Le charbon produit un brasier, et le bois du feu; ainsi un homme querelleur échauffe une dispute. v22 - Les paroles du rapporteur sont comme des friandises, elles descendent jusqu'au fond des entrailles. v23 - Comme des scories d'argent appliquées sur un vase de terre, ainsi sont des lèvres brûlantes et un cœur mauvais. « A nouveau, explique le Professeur Jacques DOUKHAN, Proverbes aborde la question du poids des mots. Cette fois, il s’agit du mal causé par les querelles et la calomnie. Ceux qui calomnient votre ennemi devant vous, pour vous faire croire qu’ils sont de votre côté, sont comme du « charbon » : ils nourrissent la querelle et vous entraînent dans le feu de plus de problèmes encore (v. 21). Le politicien qui veut être élu, le vendeur qui veut vendre sa marchandise, le playboy qui veut séduire une femme, tous ces gens connaissent le pouvoir de l’éloquence. La leçon de ce passage, c’est que nous devons prendre garde de ne pas croire à tous les beaux discours que nous entendons. Ils peuvent être dangereux précisément parce qu’ils sont beaux. Certaines personnes sont de très bons orateurs. Elles peuvent être tellement convaincantes, tellement sincères, et tellement bienveillantes, alors qu’à l’intérieur, c’est tout autre chose qui se joue. Nous avons certes tous été victimes de gens pareils, mais qui n’a jamais à un moment donne été coupable de la même chose : dire une chose à quelqu’un et penser ou ressentir toute autre chose ? Proverbes, ici, dénonce cette tromperie ». C’est ainsi qu’Ellen G. White, dans Reflecting Christ, p. 71, écrit que : « Tout ce que font les chrétiens devrait être aussi transparent que le soleil. La vérité vient de Dieu. La tromperie, dans chacune de ses formes innombrables, vient de Satan. […] Ce n’est ni agréable ni facile de dire l’exacte vérité. Nous ne pouvons pas dire la vérité si nous ne la connaissons pas. Or, combien de fois les opinions préconçues, la partialité, la connaissance imparfaite, et les erreurs de jugement, empêchent une bonne compréhension de questions que nous avons à traiter ! Nous ne pouvons pas dire la vérité à moins que nos esprits soient continuellement guidés par celui qui est la vérité » Jusqu’à quel point êtes-vous transparent dans ce que vous dites ? Quel décalage y a-t-il entre vos paroles et vos pensées ? Pensez-vous vraiment qu’une telle hypocrisie peut être maintenue indéfiniment ? Comme dit Jésus, dans Matthieu 10 :26 et 27, l’ami n’a pas à craindre les médisances qui se font derrière son dos. Car, tout va se savoir un jour. Tout sera dévoilé, révélé et démasqué comme en plein jour. Alors, il verra clairement qui sont ses vrais amis et qui sont ses vrais ennemis. v26 - Ne les craignez donc point; car il n'y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu. v27 - Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en plein jour; et ce qui vous est dit à l'oreille, prêchez-le sur les toits. Quelles leçons peut-on tirer des luttes, des victoires et des amitiés de nos ancêtres spirituels, à la fois dans l’Ancien et le Nouveau Testament ? Quelle magnifique et touchante histoire d’amour et d’amitié entre Ruth et sa belle fille Naomi, qui lui restera fidèle, à elle et à son Dieu, de sorte que sa fidélité sera récompensée en devenant l’épouse de Boaz, dont la descendance s’inscrira dans la généalogie de Jésus-Christ. Comment Dieu a entendu les souffrances d’Anne, face aux comportements parfois sévères et injustes de son époux Elqana, et comment Dieu a répondu à ses prières ferventes au point de lui donner un fils, malgré sa stérilité, et qui deviendra le grand et puissant prophète Samuel ? Quelle extraordinaire histoire d’amitié entre David et Jonathan, le fils du méchant roi Saül, un roi d’une jalousie maladive et obsessionnelle. Comment leur amitié a sauvé David à plusieurs reprises durant sa vie ? Et comment aussi David a-t-il épargné la vie du méchant roi Saül, alors qu’il en avait l’occasion, mais, malgré tout, il ne l’avait pas fait par respect pour l’oint de l’Eternel ? Comment également David, après la mort de son ami Jonathan, a-t-il manifesté de la reconnaissance et de la bienveillance envers sa maison, en prenant soin de son fils handicapé, perclus des pieds, Mephiboscheth, et qui mangeait chaque jour à sa table royale ? Comment apprécier les qualités d’amitié que l’apôtre Paul manifestait à l’égard de ses collaborateurs missionnaires, tels que Joseph, surnommé Barnabas, ainsi qu’aux membres des églises qu’il a fondées durant tous ses voyages missionnaires ? Or, Barnabas était un lévite, d’origine cypriote. Il vendit sa parcelle de terre pour en apporter le prix aux apôtres en vue de la prédication de l’Evangile éternel (Actes 4:36-37). Dans son livre Le meilleur chemin, p. 98, Ellen G. White explique les raisons pour lesquelles Jésus est notre meilleur Ami, le plus fidèle des amis. Nous devons constamment placer Lui nos besoins, nos joies, nos tristesses, nos soucis et nos craintes. Jamais nous ne fatiguons le Seigneur, comme on pourrait peut-être fatiguer nos amis. Nous ne pourrons jamais le fatiguer; nous ne pourrons jamais le lasser. Celui qui compte les cheveux de notre tête n’est pas indifférent aux besoins de ses enfants. “Le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion. » (Jacques 5 : 11). Son coeur est touché par nos douleurs, et par le récit même que nous lui en faisons. Apportons-lui tous nos sujets de préoccupation. Rien n’est trop lourd pour celui qui soutient les mondes et dirige l’univers. Rien de ce qui touche à notre paix ne lui est indifférent. Il n’est pas dans notre vie chrétienne de chapitre trop sombre pour qu’il en prenne connaissance ni de problème si troublant qu’il n’en trouve la solution. Nulle calamité ne fond sur le moindre de ses enfants, nulle angoisse ne torture son âme, nulle joie ne le ranime, nulle prière sincère ne monte de ses lèvres, sans que notre Père céleste y soit attentif et y prenne un intérêt immédiat. « Il guérit ceux qui ont le coeur brisé, et il panse leurs blessures.” (Psaume 147 : 3). « Les rapports entre chaque âme et Dieu sont aussi intimes que s’il n’y avait que cette seule âme pour laquelle il ait donné son Fils bien aimé. » Le fait d’avoir Jésus comme ami inspire-t-il le genre d’ami que vous êtes et les amitiés que vous avez ? Comment vos amitiés vous ont-elles aidé à comprendre l’amour de Dieu ? L’apôtre Paul nous adresse cette exhortation, dans Romains 12 : 9 et 10 : « Que l’amour soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur ; attachez-vous fortement au bien. Par amour fraternel, ayez de l’affection les uns pour les autres ; par honneur, usez de prévenances réciproques ». Dans son ouvrage, Pour un bon équilibre mental et spirituel, vol. 1 p. 315. Cf. Testimonies, vol. 5, p.171, Ellen G. WHITE commente ces paroles de l’apôtre Paul. En effet, elle écrit que « Paul veut que nous distinguions entre l’amour pur et désintéressé qui est animé par l’esprit du Christ et les apparences trompeuses dont le monde est plein. Cette pitoyable contrefaçon a égaré beaucoup d’âmes, et fait disparaître la différence entre le bien et le mal, en approuvant le transgresseur au lieu de dénoncer fidèlement ses erreurs. Un tel comportement ne provient jamais d’une vraie amitié. L’esprit qui l’inspire prend sa source dans le cœur charnel. Si d’une part le chrétien doit toujours se montrer bienveillant, miséricordieux et clément, d’autre part il ne saurait être en accord avec le péché. Il éprouvera au contraire de la répulsion pour le mal et s’attachera à ce qui est bien, au risque de sacrifier ses relations et son amitié avec les infidèles. L’esprit du Christ nous conduira à haïr le péché, tout en étant prêts à tous les sacrifices pour sauver le pécheur ». En définitive, nous avons donc compris que le véritable ami, c’est celui qui ne se cache pas derrière un masque, c’est-à-dire qu’il ne se dissimule pas derrière le masque de l’hypocrisie, de la flatterie et du mensonge. Au contraire, le véritable ami, c’est celui qui n’hésite pas à reprendre son ami pour de bonnes raisons, à lui faire des reproches justifiés et fondées, à l’avertir des vrais dangers qui le guettent, même si la confrontation sera dure et difficile comme la confrontation du fer de la lime contre le fer du couteau, même au risque de perdre ses amis. Par amour et compassion pour ses amis, les vrais amis feront toujours le pas, en ayant constamment à l’esprit le bien de leurs amis à aider, à encourager et à sauver. C’est ainsi que l’évangéliste Jean, rapporte cette parabole de Jésus, au chapitre 10, versets 1 à 28, concernant le Bon Berger. En effet, Jésus se présente comme le Bon Berger, c’est-à-dire comme notre plus grand Ami. Il est notre plus fidèle Ami, notre meilleur Ami qui veille sur nous comme le bon Pasteur veille sur ses fidèles. Jean 10 :1-28 : « 1-En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n'entre pas par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand », c’est-à-dire un ennemi et non un ami. « 2-Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis », c’est-à-dire l’Ami des amis, le Bon Berger, le véritable Ami. « 3-Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors ». Les vrais amis reconnaissent la voix de leurs amis, même de loin, ils entendent et repèrent le timbre de leurs voix, le son de leurs voix, leurs manières de parler, de rire et de faire rire. Les vrais amis connaissent parfaitement leurs amis par leur nom. Ils connaissent leurs habitudes, leurs caractères, leurs qualités mais aussi leurs défauts. « 4-Lorsqu'il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix ». Les amis ont confiance en leurs vrais amis. Ils n’ont pas peur de s’engager avec eux. Ils n’hésitent pas à les suivre, à les accompagner et à voyager avec eux. Car, les vrais amis, ce sont de bons guides, de bons conducteurs, de bons leaders, de bons chefs, comme Moïse et Josué le furent pour le peuple d’Israël, comme aussi les juges et les bons rois qui ont régné sur Israël. Ce sont des conducteurs éclairés et non des aveugles qui conduisent d’autres aveugles. « 5-Elles ne suivront point un étranger; mais elles fuiront loin de lui, parce qu'elles ne connaissent pas la voix des étrangers ». Les amis ne suivront pas n’importe qui. Car, ils n’ont pas confiance en eux. Ce sont des étrangers, c’est-à-dire des ennemis. Ils représentent un danger pour eux, une menace pour leur vie. Ce sont des loups ravisseurs, des prédateurs, des rapaces. Dans le monde des affaires, on ne s’associera pas avec ce genre d’amis qui sont des escrocs, des tricheurs et des voleurs. L’évangéliste Jean précise au verset 6 que les auditeurs de Jésus ne comprirent pas le sens de cette parabole. Alors, au verset 7, Jésus leur dit encore: «v7 - En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. v8 - Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands; mais les brebis ne les ont point écoutés. v9 - Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. v10 - Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance. v11 - Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. v12 - Mais le mercenaire, qui n'est pas le berger, et à qui n'appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite; et le loup les ravit et les disperse. v13 - Le mercenaire s'enfuit, parce qu'il est mercenaire, et qu'il ne se met point en peine des brebis. Je suis le bon berger. v14 - Je connais mes brebis, et elles me connaissent, v15 - comme le Père me connaît et comme je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis. v16 - J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. » « v25 - Jésus leur répondit: Je vous l'ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi. v26 - Mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes brebis. v27 - Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. v28 - Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. » CONCLUSION GENERALE En conclusion générale sur la leçon 10 de l’école du sabbat, nous retiendrons l’essentiel de l’expression « Derrière le masque ». Nous avons donc élucidé cette expression à travers cinq illustrations : 12345- Le mystère de Dieu, L’insensé se croit sage, Le paresseux, L’ami comme un ennemi, Et l’ennemi comme un ami. Concernant le mystère de Dieu, nous avons appris que, selon Salomon, la gloire de Dieu est de cacher les choses, et qu’il appartient aux rois de les découvrir. Que notre intelligence limitée ne saurait jamais tout savoir de Dieu dont la sagesse est infinie. Que le péché nous a masquée la sainteté de Dieu, mais que Dieu néanmoins nous a envoyé son Fils JésusChrist pour nous révéler le Père, comme un Dieu plein de bonté, d’amour et de compassion. A propos de l’insensé qui se croit sage, Salomon nous a expliqué que le propre de l’insensé, c’est qu’il ne sait même pas qu’il est insensé. Car, si seulement il en avait conscience, il cesserait d’être insensé. Il deviendrait sage. Quant aux paresseux, Salomon souligne toutes les conséquences d’une vie de paresse, d’oisiveté et d’inactivité, une vie en dérive et en danger de mort, qui mène à la disette, la misère et la précarité, c’est-à-dire à une vie de malheur. Enfin, l’étude comparée entre l’ami comme un ennemi, et l’ennemi comme un ami, nous a montré toutes les difficultés à définir les limites séparatives, les frontières entre les amis et les ennemis, entre les amitiés et les inimitiés. Parfois, les limites fluctuent entre ces deux domaines de nos relations sociales. Les masques peuvent changer de visages et nous rendre ainsi confus et perdus. Nous comprenons donc que l’homme est un être fragile, changeant, instable et vulnérable. Mais ce qui fait la faiblesse de l’homme fait aussi sa force. C’est quand je suis faible, dit l’apôtre Paul, que je suis fort, à condition de ne pas me masquer la réalité de ma condition humaine : un être déchu, à cause du péché, mais sauvé par la grâce de Dieu en Jésus-Christ, notre Seigneur et Sauveur Bien Aimé. Une étude de l’école du sabbat, Réalisée et présentée par Ronald ATGER Copyright © 2015 - Radio Adventiste LVDL Tel : (689) 40.50.82.59 – Email : [email protected]