lebulletin 5 - Les amis du musée de l`Empéri
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lebulletin 5 - Les amis du musée de l`Empéri
LES AMIS DU MUSEE DE L’EMPERI Ancienne Association! Les Amis de la Collection Raoul et Jean Brunon Fondée en 1936 _____ CHATEAU DE L’EMPERI 13300 SALON-DE-PROVENCE 04 90 56 22 36 Le Bulletin Patrice Morel, président d’honneur de notre association, nous a quittés le 26 octobre dernier. Originaire de Bordeaux, il était venu s’installer dans le midi de la France après ses études de droit. Notaire à Menton puis à Salonde-Provence dans les années 1950, président de la Chambre des notaires des Bouches-du-Rhône, il avait suivi de près depuis de nombreuses années les négociations qui aboutirent en 1967 à l’acquisition de la collection Raoul et Jean Brunon par l’Etat et à son installation au château de l’Empéri. Ami de longue date de Jean Brunon, il lui avait succédé à la tête de notre association jusqu’au mois de juin 2003. A cette date, fatigué et atteint par l’âge, il avait souhaité réduire ses activités et quitter la présidence des Amis du Musée de l’Empéri. Nous garderons son souvenir avec émotion et nous transmettons à sa famille nos condoléances attristées. Publications L’édition a toujours tenu une place essentielle dans les préoccupations de Jean Brunon et l’action des deux associations de soutien qu’il a créées, «Les Amis de la collections Raoul! et Jean Brunon» en 1936 et «!Les Amis du Musée de l’Empéri!» qui en prit le relais en 1968. Au cours des années 1960 il publia en particulier trois magnifiques ouvrages, aujourd’hui très recherchés, consacrés aux Eclaireurs de la Garde impériale du Premier Empire, aux Mameluks, et au règlement du colonel Bardin, de 1812, à travers les planches de Carle Vernet, livrées sous de somptueux portefeuilles de maroquin vert. Après l’ouverture du musée deux plaquettes furent publiées notamment, l’une consacrée aux collections du musées plusieurs fois rééditée -, qui en est toujours l’actuel catalogue, et l’autre consacrée au château lui-même et à son histoire, fruit d’un travail de recherche de Raoul Brunon. Dans la suite de l’intérêt particulier qu’ils portaient l’un et l’autre au livre - leur riche bibliothèque en témoignait - et du souci qu’ils avaient de la diffusion de la connaissance, nous avons pensé que ce serait un hommage à leur rendre, et un plaisir à nous faire, de publier un ouvrage monographique sur la collection Raoul et Jean Brunon à l’occasion du soixante-dixième anniversaire de la création de l’association de ses Amis. Cet ouvrage s’intitulera «L’armée de Napoléon. La collection Raoul et Jean Brunon». n° 5, juillet 2006 L’armée de Napoléon Nous avons donc fait part de notre projet à Guy Lecomte, directeur des éditions de la Revue Napoléon, qui l’a accueilli avec enthousiasme. Notre choix a été guidé par la qualité du travail de cette maison d’édition que l’on peut juger aussi bien à travers cette revue, depuis plusieurs années, qu’à travers sa nouvelle revue «Soldats napoléoniens». Les membres de notre association ont donc reçu récemment le bulletin de souscription de l’ouvrage qui paraîtra en fin d’année et que beaucoup d’entre nous attendent depuis longtemps. Actes du colloque Tout arrive!! Même les actes de notre colloque «L’Empire à l’Empéri. 18042004» vont enfin paraître. Les habitués des colloques et des publications universitaires n’auront pas été trop étonnés de ce retard, assez courant, sans que ce soit pour autant une excuse. Mais il faut comprendre que ce genre de publication qui rassemble des auteurs très sollicités, souvent surchargés de travail, est d’autant moins facile à faire aboutir que personne ne peut s’y consacrer à plein temps, cela dépendant entièrement du bénévolat de quelquesuns. L’ouvrage paraîtra donc en fin d’années aux prestigieuses éditions Actes Sud. Les membres de notre association en seront informés, bien sûr, en temps voulu. Tradition Plusieurs personnes nous ont interrogés à propos du numéro spécial de la revue Tradition (n°34) consacré à la cavalerie légère du Premier Empire à travers les collections du Musée de l’Empéri. L’appellation, en effet en est tout à fait trompeuse. Ce numéro ne reflète en rien la réalité de la collection Raoul et Jean Brunon, ni dans le contenu ni dans l’esprit. Il semble qu’il ait été fait hâtivement et il s’en ressent. Il manque à toute rigueur et déontologie historiques en ne citant pas même les sources de ses illustrations qui sont d’ailleurs d’une photogravure médiocre et peu attractives. Cela n’illustre guère le prestige et l’élégance de cette arme ni du Musée de l’Empéri. Tradition nous avait autrefois habitués à mieux. Comité scientifique Un comité scientifique a été désigné et s’est réuni deux fois depuis l’automne dernier pour assister le conservateur dans son projet de restructuration du Musée de l’Empéri et d’ouverture du Musée de Salon et de la Crau qui prendra place, également, d’ici quelques années, au château de l’Empéri. C’est certainement une bonne chose que la réflexion sur un projet de cette importance soit conduite par une équipe plutôt que par un seul homme. Néanmoins, on peut s’étonner de deux ou trois choses. La première, c’est qu’il ait fallu deux ans et demi pour mettre en place un tel comité qui s’installe alors qu’ont déjà été engagées de manière irrévocable, et sans lui, quelques-unes des décisions sans appel annoncées par le conservateur dans sa communication au musée de Draguignan en novembre 2003! : fermeture du département de la guerre de 1914-1918 (la salle de l’artillerie est fermée depuis un an et demi), suppression de la majestueuse salle d’accueil qui intro- duisait aux collections du musée et, en particulier, de la grande panoplie d’armes des XVIe et XVIIe siècles, suppression de la salle consacrée à l’aviation, créée il y a peu de temps par le dernier conservateur, mais que nous ne regretterons pas, compte tenu de sa muséographie qui jurait complètement avec l’ensemble du musée. D’autre part, nous sommes surpris, non seulement que le président et les membres du conseil d’administration de notre association n’aient pas été conviés à la conférence de presse pour la présentation de ce comité, mais qu’ils n’en aient pas même reçu le communiqué de presse ni la liste des membres, liste que nous avons pu nous procurer néanmoins et sur laquelle nous nous étonnons d’ailleurs de trouver que figure un membre du Collège de France - titre prestigieux s’il en est - qui ne figure pas sur la liste officielle des membres du Collège de France que publie cette vénérable institution. Enfin, à l’occasion de la première rencontre des membres de notre association avec le conservateur, le 31 janvier 2004, dont nous avons publié le compte rendu en son temps, celui-ci avait accédé à notre demande de participer, à titre consultatif, à un tel comité s’il se créait un jour. Nous nous étonnons donc que la promesse n’en ait pas été tenue et cela ne nous semble, en outre, pas tout à fait correspondre au vœu d’une «! collaboration sans suspicion avec les Amis des deux musées! »! exprimé par Madame Drezet, conseillère municipale déléguée aux musées et au patrimoine, dans le n°21 du «! Journal du Pays Salonais et de l'Etang de Berre!» à l’automne 2005. Lecture critique On nous reprochera sans doute d’avoir l’esprit critique. L’esprit critique appartient néanmoins à la liberté de juger et il est positif en cela qu’il procède d’une analyse et répond au devoir d’informer. C’est pourquoi nous exerçons le nôtre quand l’image ou l’avenir du musée de l’Empéri sont en jeu. Et ils le sont chaque fois que la presse locale parle de ce musée de manière aussi maladroite que l’a fait Aurélie Féris dans son article du 4 décembre 2005 de l’édition salonaise de La Provence qui titrait en gros «! Des costumes du musée militaire de Salon exposés au Louvre!». Afin que l’on ne puisse pas nous reprocher d’avoir tronqué ou déformé ses propos, nous donnons cet article in extenso ce qui permettra aux membres de notre association et à ceux qui en sont proches d’apprécier l’idée que l’on pourrait se faire de ce musée et de ses collections en les découvrant à travers un tel article!: « Avec son image un peu poussiéreuse le musée de l’Empéri est pourtant plus moderne que jamais. Son conservateur, JeanLouis Riccioli, très fier des collections de renommée internationale qu’il contient, est en train de trouver un second souffle à cet établissement très pointu au niveau militaire. Cet homme, spécialisé dans les textiles anciens, a été formé par l’Union centrale des arts décoratifs qui s’occupe du musée de la mode et du textile au Louvre. C’est tout naturellement que Jean-Paul Leclercq, le conservateur en chef du musée parisien, a demandé, il y a quelques mois, à Jean-Louis Riccioli de lui prêter quatre mannequins complets du musée militaire pour l’exposition intitulée « L’homme paré » qui se déroule jusqu’en avril 2006. " Le but de cette exposition est de montrer les parures d’hommes qui sont plus exubérantes que ce qu’on pouvait imaginer à certaines époques. Cela permet aussi d’expliquer comment tout cela s’institutionnalise. Et puis, 2 que l’homme peut être autant paré que la femme, sinon plus ! ", explique Jean-Louis Riccioli. Comme, par exemple, ce drôle de mannequin d’officier de dragons Louis XVI, en habit vert, casque avec une bombe en laiton, bandeau à peau de panthère envoyé au Louvre. " C’est fou d’imaginer que cet officier s’est procuré une peau de panthère. Il faut sacrément avoir les moyens et tout cela pour aller à la guerre ! Cela prouve qu’on est déjà à cette époque en représentation permanente " poursuit le conservateur. A y regarder de plus près, les codes vestimentaires, dont on parle tant à notre époque, étaient déjà d’actualité. La preuve avec cet autre mannequin envoyé par le musée de Salon au Louvre, qui représente un général Empire avec un habit bleu brodé, des pieds à la tête, de symboles représentant le chêne. "C’est l’emblème du pouvoir, de la force. Il fallait le porter pour dire que l’on était quelqu’un de courageux. Et à côté de ça il porte des chaussures à boucles d’argent et de strass. Tout ça pour que ça brille un peu plus encore. On n’est pas loin de « Mon truc en plumes » ! " Cette exposition au Louvre n’est évidemment pas uniquement axée sur le côté militaire mais, dans cette catégorie, le musée de l’Empéri est le seul à être représenté. Au total, près de cent costumes de toutes les époques sont exposés. L’habit ferait-il finalement le moine ? » On passera sur la «!ficelle!» médiatique du titre. Elle n’attrapera que les malheureux qui n’ayant pas la chance de connaître Paris et les musées différents qu’abrite le palais du Louvre pourraient croire que le Louvre est le seul musée où sourit la Joconde, à qui les mannequins en question étaient sans doute venus tenir compagnie. Mais nous déplorons que le mot «! poussiéreux! » revienne régulièrement dans le vocabulaire de la presse locale à propos du musée. Cela ne sert en aucun cas l’image du musée ni celle de la ville de Salon dont l’intérêt est de faire valoir le ca- ractère prestigieux de ces collections, c’est à dire leur portée historique, plutôt que de les dénigrer et d’en remettre en cause la muséographie. Pour une information honnête du public, d’autre part, il faut quand même dire que le Musée de l’Empéri n’était pas le seul musée d’histoire militaire représenté dans cette exposition. Le Musée de l’Armée avait prêté également plusieurs pièces, d’ailleurs mieux indiquées que celles du musée de l’Empéri puisque le nom d’Edouard Detaille était mentionné pour ce qui provenait de sa collection tandis que celui de Raoul et Jean Brunon ne figurait sur aucun des cartels des quatre mannequins prêtés par l'Empéri. Quant à cet uniforme de dragon Louis XVI, précisément, dont nous tenons une photo de cette présentation à la disposition de ceux qui nous en feraient la demande, il était présenté de la façon la plus ridicule qui soit, débarrassé du mannequin qui lui donnait son allure, l’habit pendant lamentablement, bras ballants, comme un pantin désarticulé au-dessus d’une culotte sans épaisseur qui enfonçait ses plis mous dans des bottes vides comme des souliers rangés devant la cheminée dans l’attente du Père Noël. Le tout couronné, bien sûr, du casque à peau de panthère, stupidement suspendu de travers au bout de fils de nylon, au-dessus de l’habit, à hauteur approximative du crâne, jugulaire pendante et laissant paraître par dessous la cavité béante de sa coiffe intérieure. Malgré le titre prometteur de l’exposition, c’était donner une bien triste idée de la parure et de la tenue militaires au XVIIIe siècle. Il suffit pour s’en convaincre d’en comparer la photo à celle de l’élégante présentation qu’en avait faite Jean Brunon, illustrée dans le catalogue du musée publié dans les années 1970. Les organisateurs de l’exposition parisienne, peu convaincus euxmêmes, semble-t-il, de l’élégance de l’uniforme français faute d’avoir su le mettre en valeur, n’ont d’ailleurs retenu aucun des quatre mannequins généreusement prêtés par le Musée de 3 l’Empéri pour figurer dans la publication qui tenait lieu de catalogue. On peut se demander, dans ces conditions, s’il était vraiment utile d’en dépouiller les vitrines du musée pour de longs mois, au détriment de ses visiteurs, alors que le Musée de l’Armée, à Paris, en travaux, rendait disponibles, au même moment, de nombreux mannequins qui auraient pu, avec moins de frais et moins de risques, venir orner de leurs parures les salons du «!Louvre!» sans vider pour autant les salles de l’Empéri. Quant aux plumes, celles de Zizi Jeanmaire remplaceront celles d’Henri IV dans la mémoire collective. Cela manque un peu de panache mais nos écoliers y trouveront leur bonheur. C’est peut-être dommage pour l’histoire mais c’est tant mieux pour le music-hall. VIE DU MUSEE Les amis du Musée de l’Empéri qui ne l’ont pas visité depuis longtemps y trouveront quelques changements. L’accueil a été déplacé. Il se trouve maintenant à gauche de la cour, dans cette salle occupée pendant longtemps par la grande maquette du château et depuis quatre ou cinq ans par les vitrines évoquant l’aviation militaire dont nous avons parlé plus haut. Après avoir pris leurs billets les visiteurs retraversent donc la cour pour accéder au musée comme autrefois par l’ancienne salle d’accueil devenue salle polyvalente. Elle sert donc tantôt de salle de conférences - ce qui ne nous semble pas très heureux car, dans ce cas, le visiteur tombe sur des rangées de chaises en entrant -tantôt de salle d’exposition, comme c’est le cas actuellement avec des photos et panneaux pédagogiques réalisés avec des enfants. La panoplie d’armes qui occupait le mur du fond a été démantelée (voir notre encart photo). Quelques éléments d’armures sont accrochés aux murs, trois armures complètes ont été installées dans la deuxième petite salle réservée jusque là à l’histoire de l’arme à feu française, de laquelle on a fait disparaître l’imposant agrandissement photographique d’une gravure du XVIIIe siècle qui illustrait si bien le maniement du fusil à cette époque. Cette salle, en outre, semble également être vouée à un usage polyvalent puisque l’on y trouve en travers une longue table blanche et des chaises tout autour. A en croire ces nouveaux aménagements, il semblerait que l’on s’oriente plutôt vers une conception socioculturelle du musée, de résonance strictement locale, que vers une conception historique et une ambition nationale en rapport avec le prestige des collections. Au moins peut-on espérer que le travail pédagogique offrira une chance d’élargir leur culture générale aux jeunes Salonais comme le leur a proposé de ma- nière ludique autant que pédagogique une manifestation intitulée «! Il était une fois…! ». Elle avait pour objectif de les initier au langage de l’architecture. On ne peut néanmoins que regretter une négligence certaine dans la rédaction des cartels et des panneaux de présentation dont nous avons relevé, ci-dessous, un exemple : Nous ignorons si ces enfants apprendront ainsi quelque chose à l’architecture, mais avec deux fautes de participes passés sur cinq lignes, ils ne feront certainement aucun progrès en orthographe ni en grammaire française. Sincèrement, et sans esprit de polémique, nous pensons qu’il ne s’agit pas là de choses sans importance. Sans doute cela est-il fait avec bonne volonté mais cela manque complètement de rigueur et ce n’est vraiment pas à la hauteur des collections du musée ni des labels qu’il porte de Musée d’histoire et de Musée de France, dont il s’enorgueillit. On voit, d’autre part, fleurir un peu partout sur des panneaux le logo du Musée de l’Armée, avec le dôme des Invalides. C’est nouveau, mais pourquoi pas si on ne s’enfonçait davantage dans l’étrange paradoxe d’afficher plus que jamais l’appartenance de ce musée à l’armée en même temps que l’on s’applique à en dissoudre le caractère militaire dans l’ethnologique et le socioculturel. Cela fait un label de plus, il est vrai, et au temps du marketing l’emballage prend plus d’importance que le contenu. Mais, en attendant, on ne sait plus très bien où on met les pieds, au Musée de l’Armée ou dans une salle de classe d’établissement primaire!? Nous ne savons pas comment et à qui le dire, si ce n’est d’abord aux membres de notre association, mais il nous semble que c’est une triste entreprise et un véritable contresens de transformer en espaces pédagogiques très ordinaires, comme on peut en trouver un peu partout, des lieux où l’on avait su si bien faire vibrer l’histoire. Ce n’est pas avec cette gentille pédagogie que l’on redonnera son image à ce musée et que l’on y fera venir un public national et international qui ne demande qu’à le découvrir. Ce qui manque à l’Empéri, c’est l’ambition d’une véritable dynamique historique avec un effort réel de communication autour de son patrimoine et une ouverture sur le monde d’aujourd’hui. On ne peut être que surpris, par exemple, que, six mois après que la chose ait été évoquée lors de notre assemblée générale, le prospectus du musée n’ait toujours pas été réimprimé. Ce qui veut dire que l’on n’en trouve pas plus à l’accueil du musée - où l’on présente pourtant avec générosité ceux de nombreux autres communes - ou à l’Office de tourisme de Salon. Puisse quelqu’un, rapidement, se convaincre de tout cela et y remédier. Nous n’avons pas du tout été séduits non plus par le nouvel éclairage qui tisse partout sous la voûte son réseau dense de câbles électriques, comme celui d’un tramway, auquel sont suspendues de petites loupiotes qui brillent de tous les côtés (voir encart photo). En poursuivant la visite, on entre dans la salle des souvenirs personnels de Raoul et Jean Brunon. Elle a été heureusement remise en état et l’on y trouve en particulier, exhumé des malles, le blouson militaire que Jean Brunon portait au lendemain de la dernière guerre lorsqu’il fit partie de la commission du Musée de l’Armée chargée d’aller récupérer en Allemagne les pièces emportées par les nazis. Dans la salle suivante, le cheval a retrouvé sa vitrine parmi les soldats du Second Empire mais il n’a pas retrouvé sa noble discrétion. Il est maintenant planté 4 sur un énorme socle de bois peu en harmonie avec le reste. Le Mameluk est enfin revenu, magnifiquement rafraîchi par les ateliers de restauration du Musée de l’Armée pour ce qui est du cahouk et du yalek (la coiffure et le gilet) mais raide, maintenant, comme le toug qui l’accompagne. Il a perdu la belle allure farouche qu’il possède encore sur sa photo dans le catalogue du musée. Les quatre mannequins prêtés au «! Louvre! » sont également revenus. Ils ont rapidement été remis en place mais ce pauvre dragon de Louis XVI n’en finit pas de souffrir. Il est devenu une caricature de ce qu’il était. Il semble, malheureusement, que l’on ait vraiment perdu le magnifique savoir-faire des Brunon et de leur équipe pour réussir cette élégance naturelle qu’ils savaient donner à l’attitude de leurs mannequins et qui faisait, pour une bonne part, le succès du Musée de l’Empéri. VIE DE L’ASSOCIATION Nouveaux membres Notre association a participé cette année pour la première fois aux deux manifestations historiques de caractère napoléonien de notre région, à Golfe-Juan, au mois de mars, pour l’anniversaire du retour de l’île d’Elbe et à Corps, en Isère, au mois de juin, où se déroule chaque année une très sympathique manifestation de reconstitution historique sur le parcours de la route Napoléon. Nous avons également proposé trois conférences au public au cours des dernier mois. JeanYves Le Naour à parlé de «!Marseille 1914-1918!», le 19 décembre dernier, au Musée d’Histoire de Marseille. Michel Signoli et Thierry Vette ont évoqué «! Les morts de la Grande Armée! dans le charnier de Vilnius », le 20 mars, au même endroit, et JeanNoël Bret a présenté la conférence qu’il avait donnée l’année dernière à Salon «! David et la peinture en Europe à l’époque napoléonienne!», à l’Espace Ecureuil , à Marseille, les 4, 6 et 7 avril. Ont adhéré à l’association, dans l’ordre chronologique, depuis l’année dernière, Mesdames et Messieurs!: Christian Domengeau Viguerie Maître Pierre Bouyssou Josèphe de La Fage Jacques Regnault Eric Saint-Paul Jean-Yves Le Page François Mériau Gilles Saint-Paul Alain Lafouge Philippe Delmas Madeleine Varboki le comte Ghislain de Diesbach Pierre Fabre-Bosom Françoise Fabre-Bosom Pierre Aubry Gabrielle Aubry Germaine Tourné le comte Jean-Louis Morand Pauline Maistre Christoph von Bethmann-Hollweg Robert Gaillard Anne-Marie Bartoli Jean-Baptiste Magrou Elisabeth Grisolet Pierre Barthelet Luc Massol Louis Renard le commandant André. G. Nimser Jean-Claude Buzzini Yves Guinhut Nicole Bonsignori Le nombre de nos adhérents à jour de leurs cotisations était de 166 au 31 décembre 2005. Les nouveaux membres ayant adhéré au cours des trois dernières années sont au nombre de 116. Nous en profitons pour rappeler à ceux qui n’auraient pas encore réglé leurs cotisations 2006 de bien vouloir s’en acquitter le plus rapidement possible. Nous en avons besoin et cela nous facilitera les choses. Rédaction!: Les Amis du Musée de l’Empéri Château de l’Empéri BP 30085 13652 Salon-de-Provence Cedex Tél.!: 06 87 92 91 09 Fax.!: 04 91 08 91 76 E.mail!: [email protected] Responsable de la publication!: Jean-Noël Bret Président de l’Association des Amis du Musée de l’Empéri Parution occasionnelle Tirage indéterminé. 5 LES AMIS DU MUSEE DE L’EMPERI, CHATEAU DE L’EMPERI, 13300 SALON-DE-PROVENCE Bulletin des Amis du Musée de l’Empéri n°5, juillet 2006 Encart photo Salle d’entrée, mur du fond. Avant réaménagement. Salle d’entrée, mur du fond. Après. Salle d’entrée. Aspects de la nouvelle présentation 2
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