Festival Baroque de Pontoise 2010_presse

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Festival Baroque de Pontoise 2010_presse
Festival
Baroque dePontoise
25ème édition
Du 17 septembre au 24 octobre 2010
Rencontre de la musique baroque et des musiques du monde
« L’infini désir d’un autre monde »
Le Festival Baroque de Pontoise porte depuis 1986 la musique à la rencontre des sonorités des XVIIe et XVIIIe siècles. Sollicitant la
convergence des arts (danse, musique, théâtre, cinéma…), le festival se nourrit de la diversité du répertoire baroque, tant profane que
sacré. Et il renforce l’identité qui est la sienne grâce à l’utilisation exclusive d’instruments d’époque.
Pour sa 25ème édition, le Festival Baroque de Pontoise propose un voyage entre l'Orient et l'Occident, sur les traces d'une Europe en quête
d'Ailleurs. Les musiques de l'Espagne chrétienne ou de l'Italie médiévale, les musiques traditionnelles orientales côtoieront celles des
Indes, de l'Asie et les rythmes de l'Afrique. Si les musiques métissées nous promènent à travers le monde, le festival n'oublie pas la
tradition. Nourri par la diversité du répertoire, le festival en poursuit son exploration.
Sauver l’orgue de Notre-Dame ! Créer un festival !
… 25 ans déjà !
Tout commence par l’envie de quelques passionnés de restaurer l’orgue historique de l’église Notre-Dame (1640). Dans ce but, l’association Les Amis de
l’Orgue Notre-Dame, créée en 1986, mobilise instruments anciens et formations de haut niveau au cours d’un festival. Nait ainsi l’Automne musical de
Pontoise.
L’église Notre-Dame est au centre de ce festival dont l’architecture (qui date de 1600) et l’acoustique sont particulièrement adaptées à l’évocation des
XVIIe et XVIIIe siècles. Une belle occasion de mettre en valeur, par le concert, le patrimoine architectural et musical !
Tout commence donc en novembre 1986 par un concert « Bach-Buxtehude » sur instruments baroques, bientôt suivi par « un concert de Noël ». L’année
suivante le festival a germé, six concerts sont programmés de septembre à décembre.
1988 marque l’arrivée d’une thématique annuelle. Cette année-là, le mois d’octobre est dévolu à la musique baroque anglaise.
1989, le rythme des concerts est trouvé. Le festival se décline chaque semaine de septembre jusqu’à la Toussaint.
1994, une nouvelle étape est marquée. Conjointement au festival, l’association mène une action soutenue en faveur de la reconstruction de l’orgue
historique.
L’Automne musical conquiert de nouveau territoire : une avant-première à la Fnac Cergy, un concert-rencontre ouvre les festivités. Vauréal et Osny
accueillent chacune un concert de musique de chambre. Le Royal-Utopia programme un Mois du film et de l’époque baroque au cinéma.
1995, le festival prend ses lettres de noblesse. L’Automne musical se transforme en Festival Baroque de Pontoise marquant son ouverture vers les autres
arts : danse, théâtre, poésie, cinéma…
Le Festival Baroque de Pontoise conduit ainsi la musique à la rencontre des sonorités des XVIIe et XVIIIe siècles et se nourrit de la diversité du répertoire
baroque.
Depuis quinze ans, le Festival Baroque de Pontoise continue son ascension et renforce son identité par l’utilisation exclusive d’instruments d’époque. De
jeunes interprètes ou ensembles, aujourd’hui incontournables de la scène baroque, et d’autres plus confirmés, y dévoilent leurs talents comme Jordi
Savall, Philippe Jaroussky, Le Concert Spirituel et Hervé Niquet, Les Talents Lyriques et Christophe Rousset, Le Poème Harmonique et Vincent
Dumestre…
Les églises, les théâtres, les lieux patrimoniaux valdoisiens lui ouvrent leurs portes. Aujourd’hui, six week-ends se succèdent. Une vingtaine de concerts
et spectacles est proposée aux festivaliers. Une quinzaine de lieux est associée au Festival.
Le Festival Baroque de Pontoise, dans l’attention constante portée au répertoire, au choix des interprètes, des œuvres, des instruments et avant tout à
son public, suscite une jubilation et une intense communion entre ceux qui font la musique et ceux qui l’écoutent.
25 éditions, regards...
Des artistes qui ont marqué l’histoire du festival…
Et des spectacles…
Akademie für Alte Musik Berlin et Stephan Mai
Concert aux chandelles par Jordi Savall, viole de gambe.
Arsys Bourgogne et Pierre Cao
Le Bourgeois gentilhomme de Molière par Le Poème Harmonique. Vincent Dumestre, direction ;
Concerto Italiano et Rinaldo Alessandrini
Benjamin Lazar, mise en scène ; Cécile Roussat, chorégraphie.
Doulce Mémoire et Denis Raisin Dadre
Musiques festives pour Louis XIV, spectacle de plein air et pyrotechnies, par La Simphonie du Marais.
Ensemble 415 et Chiara Banchini
Hugo Reyne, direction ; Jean-Denis Monory, scénographie.
Pierre Hantaï
Il Seminario Musicale et Gérard Lesne
Philippe Jaroussky
L’Arpeggiata et Christina Pluhar
La Cappella della Pietà dei Turchini et Antonio Florio
L’Orfeo de Claudio Monteverdi par La Fenice et le Chœur de chambre de Namur. Jean Tubéry, direction ;
Hans Jörg Mammel, Orfeo.
Que ma joie demeure par la compagnie Fêtes galantes. Béatrice Massin, chorégraphie.
Messe des Jésuites à Pékin au XVIIIe siècle par XVIII-21 Le Baroque Nomade et Fleur de Prunus. JeanChristophe Frisch et François Picard, direction.
Les Sonates du Rosaire de Biber par Ausonia. Mira Glodeanu et Frédérick Haas, direction.
La Fabrique à théâtre et Jean-Denis Monory
Il Vespro della Beata Virgine de Diego Ortiz par Cantar Lontano. Marco Mencoboni, direction.
La Simphonie du Marais et Hugo Reyne
Zémire et Azor d’André-Ernest-Modeste Grétry par Les Marionnettes de Nantes et Almasis. Philippe
Guillemette Laurens
Lénaël, mise en scène ; Iakovos Pappas, direction.
Le Concert Spirituel et Hervé Niquet
Les Femmes savantes de Molière par La Fabrique à théâtre. Jean-Denis Monory, mise en scène.
Gustav Leonhardt
Les Folies Françoises et Patrick Cohën-Akenine
Les Idées heureuses et Geneviève Soly
Les Pages et les Chantres du CMBV et Olivier Schneebeli
Les Paladins et Jérôme Correas
Les Talens Lyriques et Christophe Rousset
Stradivaria et Daniel Cuiller…
Et bien d’autres encore…
Orient-Occident, le dialogue des âmes
Paris-Istanbul-Shanghai
Et la fleur vole
Musiques anciennes / musiques du monde
Danse / musiques anciennes / musiques du monde
Atelier danse / concert / bal
Hespèrion XXI
Jordi Savall, direction
Paris-Istanbul-Shanghai
Les Musiciens de Saint-Julien
Joël Grare, direction
François Lazarevitch, direction
Jordi Savall aura décidément accompagné les temps
forts du festival depuis sa création... Presque dix ans
après sa dernière venue à Pontoise, le musicien et chef
d’orchestre catalan célèbre la 25e édition avec la
complicité de Montserrat Figueras et de maîtres
d’instruments anciens méditerranéens au fil d’un voyage
musical entre Orient et Occident.
Les mélodies de l’ancienne Espagne chrétienne, juive et
musulmane, de l’Italie médiévale et du Maroc
dialogueront avec les traditions perses, afghanes et
ottomanes. Ce sont des chants, des prières, des danses
et des complaintes d’une beauté et d’une émotion
intenses qui naissent des caresses de l’archet sur la vièle,
de la fermeté de la lyre italienne, des brillants
pincements des instruments à cordes d’Iran ou de
Turquie, entraînés par les pulsations à la fois vitales et
magiques des percussions ancestrales.
Montez, montez ! Embarquez à bord du Paris-IstanbulShanghai !
À bord d’un train imaginaire digne d’un roman d’Agatha
Christie, les intrigues musicales se nouent et se dénouent,
au fil d’un curieux voyage soumis aux caprices du temps et
de l’espace. La danseuse, regard et chevelure de jais,
tournoie et martèle le plancher, un pied en Perse, l’autre en
Andalousie. L’Orient se fait extrême.
Après plusieurs escales, le temps de « faire le plein » de sons
et de convier la danse à bord, les musiciens du ParisIstanbul-Shanghai repartiront à pleine vapeur, empruntant
les voies de l’improvisation, des rivages de la Chine
impériale à ceux du baroque.
Paris-Istanbul-Shanghai se veut être un ensemble
«barock’n’roll » qui, à la mode des jazzmen, interprète les «
standards » de la Turquie, de l’Espagne, de la musique
ancienne, du jazz, du rock ou de la chanson.
Le Festival Baroque de Pontoise célèbre les Journées
européennes du patrimoine en organisant un bal
Renaissance. Danses de cour, gaillardes, bourrées,
ménestrels et bergères seront à l’honneur !
Autour d’un maître à danser et d’une soprano, François
Lazarevitch réunit une équipe de musiciens traditionnels
et baroques, permettant ainsi aux danseurs de savourer
ce répertoire dans toute son énergie et de célébrer la
joie de la danse au contact des sonorités champêtres des
instruments anciens.
Tour à tour poétiques et nostalgiques, dynamiques et
virtuoses, ces airs à danser sont le fruit d’un subtil
mélange où le « savant » s’unit au populaire. Au cours de
cette évocation rêvée d’un bal rassemblant la cour et les
villageois, les rondes réuniront petits et grands. Un
moment original et ludique à ne pas manquer !
Vendredi 17 septembre, 20h45
Église Notre-Dame, Pontoise
Samedi 18 septembre, 20h45
Le Dôme, Pontoise
Dimanche 19 septembre
Le Dôme, Pontoise
Tarif A
Tarif E
Gratuit
Atelier danse, 11h
Concert, 15h. Bal, 17h
Yahudice
Les délices comparés
Daphné sur les ailes du vent
Chants séfarades et traditionnels turcs
L’art du clavecin en Allemagne et en France
Spectacle lyrique
La Roza Enflorese
Gustav Leonhardt
Chassés d’Espagne par les rois catholiques, de nombreux
Juifs s’exilent en Turquie à la fin du XVe siècle.
Ils emportent avec eux leur langue judéo-espagnole
(appelée ladino, djudezmo ou yahudice…), leur poésie,
leurs chants, qu’ils conservent comme un joyau précieux,
symbole de leur identité.
Les artistes de La Roza Enflorese ont rencontré ces
chants, soit dans le contexte de la musique ancienne,
soit dans celui de la musique dite « du monde ».
Partageant l’envie irrésistible de chanter ces mélodies
chaleureuses, au-delà de toute appartenance religieuse,
ils nous initient à leur étonnante sensualité.
Une
musique
juive,
imprégnée
d’influences
méditerranéennes (notamment turque et arabe), jouée
sur des instruments aussi bien issus de la musique
occidentale que des musiques traditionnelles orientales,
n’est-ce pas aujourd’hui un symbole riche de sens ?
Lieu phare de l’histoire du Festival Baroque, l’église
Notre-Dame a le privilège d’accueillir le légendaire
Gustav Leonhardt presque vingt ans après son premier
concert à Pontoise. À 80 ans passés, Gustav Leonhardt,
acteur majeur du renouveau du baroque, continue de se
produire en récital et avec orchestre aux quatre coins du
monde. C’est un programme consacré aux écoles
française et allemande de clavecin qu’il a choisi de nous
faire découvrir. Johann Pachelbel, Georg Böhm, Johann
Caspar Ferdinand Fischer, autant de maîtres qui ont
profondément nourri l’approche du clavecin du jeune
Johann Sebastian Bach. De l’autre côté du Rhin, ce sont
leurs contemporains Jean-Henri d’Anglebert puis
Antoine Forqueray qui poseront les jalons d’un art
français du clavier.
À cette occasion, Gustav Leonhardt se verra remettre le
prix In Honorem de l’Académie Charles-Cros.
C’est bien l’infini désir d’un autre monde qui guide
Daphné... Cette jeune Vénitienne quitte sa ville natale
après une déception amoureuse et se met à parcourir les
mers, à l’époque où les musiques voyagent sur les
caravelles. De Londres, elle traverse l’Atlantique, mais
les colonies britanniques lui semblent trop austères. Elle
se tourne alors vers l’Amérique du Sud, terres où les
rythmes s’entrechoquent… et où on lui prête des amants
parmi les esclaves africains. Acapulco, Manille,
l’harmonie baroque se laisse séduire par les tropiques.
Cap ensuite vers la Chine, puis l’Inde. Par la Perse, le
Caucase, Istanbul, Daphné, nostalgique, retrouvera une
Venise transformée par les décennies… Fruit de
recherches fascinantes, ce roman historique musical
propose un panorama inédit de ce qu’on pourrait
qualifier de « baroque du monde». Autour d’une soprano
et d’un jongleur, sitar, pipa et banjo côtoieront théorbe,
viole et clavecin.
Vendredi 24 septembre, 20h45
Château d’Écouen
Samedi 25 septembre, 20h45
Église Notre-Dame, Pontoise
Dimanche 26 septembre, 17h00
Le Dôme, Pontoise
Tarif D
XVIII-21 Le Baroque Nomade
Jean-Christophe Frisch
Tarif C
Tarif C
Les Indes imaginaires
Les jardins de paradis
Grands motets pour la Chapelle de Louis XIV
Musique instrumentale française
Musiques et chants arméniens
Musique sacrée de Lully, Lalande, Desmarest et Campra
RosaSolis
Trio Oshakan
Le Parnasse français
Louis Castelain, direction
Conquêtes, voyages et « grandes découvertes» entrepris
dès la Renaissance nourrissent très tôt l’imaginaire des
artistes occidentaux. Cette fascination pour l’exotisme
ne s’exprime pas seulement en littérature et en peinture,
mais aussi en musique.
Les Indes incarnent par excellence cette terre utopique,
cet «Ailleurs» qui appuie un propos philosophique ou
satisfait simplement un certain goût du pittoresque. De
Rameau à Couperin, des compositeurs emblématiques
du baroque français ont fantasmé les Indes, contrée
imaginaire plus que géographique, qui tient à la fois du
«Nouveau Monde» et de l’Orient. Le succès que
rencontre la création des Indes galantes de Rameau est
significatif de cet engouement du public pour l’insolite et
l’étranger. Alliant l’enthousiasme de leur jeunesse et la
rigueur d’une démarche originale et exigeante, les
musiciens de RosaSolis exhumeront ces pièces au
parfum mystérieux et lointain.
Le Trio Oshakan offre un voyage musical retraçant dix
siècles de folklore arménien. À la charnière des mondes
latin, grec, hébreu, turc, perse et arabe, des religions
chrétiennes et musulmanes, l’Arménie s’est dotée d’une
identité culturelle forte d’influences diverses.
De la poésie mystique et lyrique des moines du Xe siècle
à des pièces de Komitas, acteur du renouveau de la
musique nationale arménienne au début du XXe siècle,
en passant par la tradition médiévale des achoughs
(troubadours), le trio ravive des trésors musicaux inédits.
Ballades, odes, chants populaires et sacrés évoqueront
les jardins d’Éden, paradis terrestre que la Bible situe en
Haute Mésopotamie, au coeur même de l’Arménie, terre
idyllique entre Orient et Occident.
Propice à une interprétation intimiste et profonde tout
en restant festive, le Trio Oshakan interprète la petite et
la grande histoire de sa patrie en s’accompagnant au tav
emani et au kanon, instruments traditionnels améniens.
Proche de la cantate en Allemagne, le grand motet – ou
motet à grand choeur – est l’emblème de la musique
religieuse française de la fin du XVIIe siècle jusqu’à la
Révolution. Exécuté lors de cérémonies extraordinaires
par la Chapelle royale de Versailles, le grand motet,
étroitement lié à l’image grandiose du Roi Soleil, se
distingue par la richesse de son instrumentation et
l’ampleur de son choeur.
Ce programme regroupe quatre chefs-d’oeuvre des
maîtres ayant fait la renommée du genre. Lully
développe et enrichit le grand motet, à la mesure du
monarque qu’il sert. Lalande, sous-maître de la Chapelle
royale, et Desmarest, artiste génial banni pour ses
scandales, établissent définitivement le grand style
versaillais, dont s’empareront les générations suivantes,
de Campra à Giroust.
Vendredi 1er octobre, 20h45
Église Saint-Christophe, Cergy
Samedi 2 octobre, 20h45
Église Saint-Aubin, Ennery
Dimanche 3 octobre, 17h00
Cathédrale Saint-Maclou, Pontoise
Tarif E
Tarif E
Tarif C
Le couronnement de Poppée
Le sel noir - Archipels baroques
Requiem et grand motet « In convertendo »
Opéra de Claudio Monteverdi
Musiques du monde / musique ancienne / poésie
Musique sacrée d’André Campra
Les Paladins
Les Batoutos
Les Pages & les Chantres
Jérôme Correas, direction
Olivier Schneebeli, direction musicale
La courtisane Poppée se verrait bien impératrice à la
place de l’impératrice. Son atout ? Ses attraits, qui ont
séduit Néron. Mais les obstacles jalonnent la route qui
mène au trône : un amant encombrant, un philosophe
moralisateur et, avant tout, une impératrice en titre…
Écrit par un Monteverdi au sommet de son art, l’opéra
abandonne pour la première fois les sujets
mythologiques au profit d’une action historique mettant
en jeu des êtres de chair et de sang en proie à leurs
passions. L’extraordinaire tempérament dramatique du
compositeur répond parfaitement au texte de Busenello,
un des meilleurs livrets d’opéra jamais écrits. La mise en
scène souligne quant à elle l’universalité de l’œuvre,
faisant référence au baroque, mais aussi aux années
1950 et à aujourd’hui. Amour, haine, violence, ambition
et sensualité se déchaînent au cœur de cette œuvre
éminemment moderne.
Les Batoutos, collectif d’artistes qui tient son nom d’une
tribu imaginée par Édouard Glissant dans son roman
Sartorius, donnent à entendre un prolongement musical
à la pensée du poète et écrivain créole. Ses textes, qui
résonnent du cri des enchaînés, appelaient une musique,
ou plutôt un «archipel » de musiques.
En faisant dialoguer des pièces pour viole de Marin
Marais, des musiques traditionnelles bretonnes et des
séquences répétitives de sanza, les Batoutos ouvrent
une porte sur le «Tout-Monde», pour reprendre la
formule de Glissant. Viole, théorbe, percussions et voix
composent ainsi un paysage « baroque», au sens où
l’entend le poète, à la fois conçu comme style et forme
d’art, mais aussi comme «manière de vivre l’unitédiversité du monde ». En conjuguant interprétation
historique et improvisations métissées, les Batoutos
explorent ce baroque décrit par Édouard Glissant.
4 et 5 octobre, 20h30
L’-Théâtre des Louvrais, Pontoise
Ven 8 octobre, 20h45
Sam 9 octobre, 21h00
Tarif G
Tarif E
Foyer rural, Courdimanche
Théâtre de l’Usine, Éragny
Outre les bicentenaires de Chopin et de Schumann, les
mélomanes célèbrent cette année le 450e anniversaire
d’André Campra (1660-1744), renommé pour ses opéras
L’Europe galante et Tancrède, qui ont révolutionné le
théâtre lyrique français, ainsi que pour les pages sacrées
que lui ont inspiré ses fonctions de maître de chapelle.
Célèbre, admiré, il meurt pourtant infirme et solitaire
dans un petit appartement versaillais.
C’est son Requiem qu’a choisi d’interpréter Olivier
Schneebeli avec les Pages (20 enfants) et les Chantres
(18 adultes). Inspiré du style du grand motet, cette
messe des morts ouvre la voie à une tradition française
qui trouvera des résonances jusqu’au XIXe siècle et au
delà, avec Gabriel Fauré et Maurice Duruflé.
Vision de la mort à la fois élégiaque et apaisée, le
Requiem de Campra est, sans nul doute, l’un des plus
grands chefs-d’oeuvre de la musique sacrée en France.
Dimanche 10 octobre, 17h00
Cathédrale Saint-Maclou, Pontoise
Tarif A
Vertiges du sacré - Venise et l’Orient
La Catena d’Adone
L’amour au pays d’Astrée
Musique sacrée italienne / chant arabe
Opéra de Domenico Mazzocchi
Airs de cour d’après Honoré d’Urfé
Concerto Soave
Scherzi Musicali
Faenza
Jean-Marc Aymes, direction
Nicolas Achten, direction
Marco Horvat, direction
Le message d’espoir et d’amour qu’offre Moneim Adwan
à travers les textes du poète palestinien Mahmoud
Darwich, accompagnés à l’oud, se conjugue à la
puissance expressive de la soprano María Cristina Kiehr.
S’inscrivant dans une tradition très ancienne de la région
Al-Châm (Syrie, Jordanie, Liban, Palestine) qu’il
réinvestit et renouvelle, Moneim Adwan met en musique
et interprète les poèmes d’auteurs arabes classiques et
contemporains. Le dialogue entre les chants arabes et le
répertoire sacré vénitien, principalement celui de
Monteverdi, est le fruit d’une rencontre humaine
chaleureuse et respectueuse qui a révélé plus d’une
affinité dans la démarche des artistes. Volutes,
ornements, troublante sensualité, transe et vertiges, qui
font toute la beauté du chant sacré de la ContreRéforme, se retrouvent aussi au cœur de la musique
arabe, dans une splendeur incantatoire et émotionnelle
qui enflamme l’auditeur.
Vénus, délaissant Vulcain, accorde ses faveurs au jeune
et bel Adonis. Mais la colère de l’époux légitime le force
bientôt à s’enfuir. Adonis arrive sur le territoire de la
magicienne Falsirena qui s’éprend aussitôt de lui.
Découvrant l’identité de sa rivale, la magicienne tentera
de retenir l’objet de son amour par des tours et autres
passe-passe…
Bien que disparu des mémoires, La Catena d’Adone (La
Chaîne d’Adonis), premier opéra romain, créé en 1626,
est capital dans l’histoire du genre. Son intrigue
palpitante met en scène la magicienne Falsirena,
tourmentée par son amour impossible avec Adonis.
La musique surprenante de Mazzocchi (1592-1665) met
en oeuvre des moyens d’expression uniques à son
époque. La puissance musicale et dramaturgique de cet
opéra en fait un moment de magie auquel les jeunes et
talentueux artistes de Scherzi Musicali sont ravis de vous
convier.
Roman pastoral d’Honoré d’Urfé, L’Astrée (1607-1627)
permit à la littérature française de se hisser parmi les plus
prestigieuses et son influence fut immense dans le
domaine des arts. Dramaturges, poètes galants et
musiciens puisèrent leur inspiration dans le récit des
amours d’Astrée et de Céladon, bergers évoluant dans le
cadre bucolique d’un âge d’or mythique.
Dans l’esprit de la pastorale, la musique scande le roman
d’Urfé : les personnages chantent pour se distraire, pour
séduire ou pour exprimer leurs émotions. Céladon déclare
sa flamme à Astrée en dansant un branle, le berger Corilas
adresse des reproches à Stelle par l’intermédiaire d’une
chanson, Hylas fait l’éloge de l’inconstance dans une
villanelle, Arimant offre une sérénade à sa belle…
Accompagnées à la musette, à la flûte, à la harpe ou au
luth, les voix parlées se mêleront aux voix chantées dans
une promenade musicale à l’ombre des vergers…
Vendredi 15 octobre, 20h45
Église Notre-Dame, Pontoise
Samedi 16 octobre, 18h00
Théâtre Roger Barat, Herblay
Dimanche 17 octobre, 16h00
L’imprévu, Saint-Ouen l’Aumône
Tarif D
Tarif B
Tarif E
À corps suspendus
Suites pour clavecin de Rameau
Johann Sebastian Bach
Théâtre / danse / musique
Récital
Concerts avec plusieurs instruments
La Fabrique à théâtre / Collegium Marianum
Céline Frisch
Café Zimmermann
Jana Semerádová, direction artistique et musicale
David Plantier, violon et direction
Au fil de ses mémoires imaginaires, un maître à danser
nous invite à suivre le parcours d’une jeune danseuse
autour de 1700. Cette leçon de danse – la première de
l’élève et la dernière du maître – se déroule au rythme
des musiques de Lully, Telemann, Vivaldi..., véritable
voyage musical à travers l’Europe baroque que propose
le prestigieux Collegium Marianum, venu spécialement
de Prague. Ce récit initiatique pose la question de la
place de la femme dans la société au tournant du XVIIIe
siècle. Longtemps interdite sur les scènes des théâtres,
la danseuse ne pouvait exercer son art qu’à la cour. Par
sa persévérance, son talent et sa foi, notre héroïne
aspire à une double reconnaissance – personnelle et
universelle – lorsqu’elle tente de bousculer ces lois
établies par une société artistique essentiellement
masculine. Danse, musique et théâtre se fondent en
harmonie dans ces « corps suspendus ».
Claveciniste et cofondatrice de l’ensemble Café
Zimmermann, Céline Frisch revient au récital avec un
programme consacré aux Suites de Jean-Philippe
Rameau, trois œuvres dont la composition s’échelonne
sur vingt-cinq ans de la carrière du maître du clavecin
français. Céline Frisch nous invite à réentendre ces
véritables «tubes » du clavecin que sont Le tambourin, La
poule, L’Égyptienne ou encore Les sauvages. « Il ne fait
nul doute que l’interprétation de ce monument pour
clavier du baroque tardif français s’inscrira très vite
comme une référence en la matière : l’intelligence du
toucher place Céline Frisch au Parnasse des grands
interprètes de Rameau», écrit, à juste titre, le label
Alpha au sujet de l’enregistrement des Suites.
À l’issue du concert, seront proclamés les coups de cœur
de l’Académie Charles-Cros par Philippe Beaussant,
musicologue et membre de l’Académie française.
C’est avec Bach et l’enthousiasme de Café Zimmermann
que la 25e édition du festival se clôturera. L’ensemble
vous convie à un programme réunissant plusieurs
œuvres concertantes de Bach, l’occasion de redécouvrir
notamment deux des fameux Concertos brandebourgeois
sous la baguette et l’archet virtuoses de David Plantier.
Les musiciens rendent ainsi hommage à l’illustre
compositeur et aux nombreux concerts qu’il dirigea (près
de 600 entre 1729 et 1737 !) à Leipzig, au Café de
Gottfried Zimmermann, lieu convivial où se côtoyaient
mélomanes éclairés et amateurs de café. Reconnu dans
le monde entier pour la précision de ses interprétations
et son extraordinaire virtuosité, Café Zimmermann a été
fondé par Pablo Valetti et Céline Frisch en référence à
l’esprit ouvert et chaleureux de ces rencontres entre
public, répertoire et musiciens à la manière d’un
concert... chez Monsieur Zimmermann.
Vendredi 22 octobre, 21h00
Centre culturel, Jouy-le-Moutier
Samedi 23 octobre, 18h00
Conservatoire à rayonnement régional, Cergy
Dimanche 24 octobre, 17h00
Cathédrale Saint-Maclou, Pontoise
Tarif D
Tarif E
Tarif A
Puck
Spectacle jeune public (dès 7 ans)
Compagnie de Mars
Autour du festival
Tarifs et réservations
Prélude au concert
Tarifs
Château de l’Hermitage, Ennery
Samedi 2 octobre, 17h30
Du sacré au profane, la trame subtile de la musique
arménienne
Le musicologue et joueur de târ Gérard Der Haroutiounian
retracera l’histoire de dix siècles de musiques arméniennes.
Ses propos seront illustrés en musique par le Trio Oshakan.
À l’issue de la conférence, découvrez la gastronomie
arménienne avec Planète Sésame Métisse, traiteur
spécialiste des cuisines du monde (entreprise sociale et
solidaire).
De 30 à 5 euros
Comment réserver ?
Par correspondance : à l’aide du Bulletin de réservation
Au bureau du Festival : à partir du 01/09, du mardi au vendredi
14h30 - 17h30 / le samedi : 10h00 à 12h30
7, place du Petit Martroy, Pontoise
Le jour des concerts : (dans la limite des places disponibles).
Billetterie ouverte 30 min. avant l’heure de début du concert.
Renseignements :
Tél. 01 34 35 18 71 / www.festivalbaroque-pontoise.fr
Réservation indispensable avant le 29 septembre
Tarif Prélude (conférence, buffet, concert) : 30
Ciné-conférences
Des musiciens se retrouvent pour une répétition qui va
les faire basculer dans un monde de magie et d’illusion…
Inspiré de l’intrigue du Songe d’une nuit d’été, ce concert
poétique réunit les personnages de la comédie de
Shakespeare, quatre jeunes gens sous l’emprise de
l’espiègle farfadet Puck. Dans un univers onirique,
oscillant entre le baroque et la mythologie celtique, cinq
musiciens-acteurs nous racontent une histoire, celle de
l’homme, être sensible et fragile, jouet de ses émotions.
S’appuyant sur des thèmes traditionnels espagnols,
italiens, anglais ou irlandais, la musique réserve une
large part à l’improvisation. Les artistes, autant
musiciens qu’acteurs, retrouveront dans ce spectacle
complet leur âme d’enfant et l’énergie débordante qui
l’accompagne, pour la plus grande joie de leur public,
jeune... et moins jeune !
Mercredi 29 septembre, 15h00
Le Dôme, Pontoise
Tarif F
Royal Utopia, Pontoise
Jeudi 30 septembre, 20h30
Le Nouveau Monde de Terrence Malick (2005)
En 1607, des bateaux britanniques accostent sur le
continent nord-américain. Prisonnier du chef Powhatan, le
capitaine John Smith rencontre alors la fille du chef, la
fascinante et impétueuse Pocahontas...
Conférence-débat animée par Jean-Christophe Frisch :
Les musiques nomades
Jeudi 14 octobre, 20h30
Les Amours d’Astrée et de Céladon d’Éric Rohmer (2007)
Au temps des druides, le berger Céladon et la bergère
Astrée s’aiment d’amour pur. Mais un jour, Astrée voit
Céladon deviser gaiement avec une autre et congédie
celui qu’elle croit infidèle. Désespéré, il tente de se
noyer. Il échoue dans une plaine, où il est recueilli par
des nymphes...
Conférence-débat animée par Laurence Giavarini :
L’Astrée d’Honoré d’Urfé
Crédits photos : c1 David Ignaszewski, c2 Yvon Meyer, c3 Robin. H. Davies,
c4 Jean-Luc Goffinet, c5-c7 DR, c8 Hayk Senekerimyan, c9 Marco Borggreve,
c10 E. Bartolucci / Arcal, c11 Robin. H. Davies, c12 CMBV, c13 Catherine
Peillon, C14 Emilie Lauwers, c15 Franck Horvat, c16 Prokop Soucek, c17-18
Petr Skalka, c19 Compagnie de mars