Cabinet Novagraaf Technologies Cabinet Novagraaf France
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La Lettre LETTRE D’INFORMATION | Juin 2013 | N˚22 Cabinet Novagraaf Technologies Cabinet Novagraaf France Sommaire Brevet Unique et Juridiction Unifiée : une nouvelle étape 2 | Edito 3 | Sucreries et justice ne s’accommodent pas toujours… 4 | Inventeurs, prestataires… à qui les droits de propriété intellectuelle ? 6 | Nouvelles extensions gTLD : l’ICANN dit oui au « .bzh » et « .paris » 7 | Novagraaf participe à la Parisienne 2013 ! 8 | Novagraaf fête ses 125 ans 8 ‘La juridiction unifiée devrait permettre d’accélérer l’harmonisation du droit des brevets dans l’UE’ À l’heure actuelle, les tribunaux et autorités nationales des États signataires du brevet unique européen sont compétents en matière de gestion des litiges et de validité des brevets européens sur leur territoire national respectif. En pratique, cela donne lieu à un certain nombre de difficultés pour les titulaires de brevets souhaitant faire valoir ou faire révoquer un brevet européen validé dans plusieurs pays de l’UE : coûts élevés et décisions divergentes d’un pays à l’autre. Brevet Unique et Juridiction Unifiée : une nouvelle étape L’accord international pour la mise en place de la juridiction unifiée en matière de brevets a été signé le 19 février 2013 à Bruxelles. La signature de cet accord fait suite à l’approbation par la Commission européenne et le Parlement européen pour le lancement du Brevet Unitaire Européen à partir de janvier 2014. Il s’agit d’une évolution majeure qui permettra aux entreprises de bénéficier d’un guichet unique pour la protection de leurs innovations au sein de l’Union européenne (UE). Une même affaire de brevet peut ainsi être examinée par plusieurs juridictions différentes et être source d’une certaine complexité et insécurité juridique tant pour les titulaires de droits que pour les tiers. La mise en place prochaine de cette juridiction unifiée devrait mettre fin à ces difficultés et accélérer l’harmonisation du droit des brevets dans l’Union Européenne. Le 16 avril dernier, la Cour de Justice européenne a rejeté les recours de l’Espagne et de l’Italie contre la décision du Conseil autorisant la coopération renforcée pour la mise en place du brevet unitaire. Les deux pays avaient refusé de signer et d’intégrer ce système en soutenant, notamment, que la coopération renforcée ne vise qu’à contourner la règle de l’unanimité en matière de régime linguistique. dans le secteur de la Propriété Intellectuelle. Il a été marqué notamment par l’arrivée des nouvelles extensions génériques de noms La ratification de domaine (gTLDs) et l’ouverture de la Cet accord devrait donc entrer en vigueur après sa ratification par les treize États membres, dont au moins la France, l’Allemagne et le RoyaumeUni. Les experts sont partagés et situent cette ratification entre mi 2014 et mi 2016. Trademark Clearinghouse, mais également par l’adoption du « Paquet Brevet de l’Union Européenne » adoptant le système du brevet européen à effet unitaire et de la Cour unifiée des brevets. Quelques évolutions majeures pour les entreprises Bien que l’Espagne et l’Italie restent en dehors du système du brevet unique, l’Italie a quant à elle signé l’accord sur la juridiction unifiée. Dans cette situation, une fois que l’accord sera entré en vigueur, les brevets européens « traditionnels » validés en Italie seront, comme ceux validés dans les autres Etats de l’UE, à l’exception de l’Espagne, soumis à cette nouvelle juridiction. innovantes et attentives à protéger leurs créations et à faire valoir leurs droits de propriété industrielle. Le Cabinet Novagraaf a, de son côté, certifié l’ouverture de ses antennes à Strasbourg et à Marseille et confirmé son implantation à Bordeaux en choisissant de nouveaux locaux en plein centre-ville. Les défis à relever restent nombreux, avec la ratification de l’accord par les Etats Membres, la définition des règles de procédure de la juridiction unique et sa mise en place, les stratégies d’entreprise à déterminer et à mettre en œuvre pour l’utilisation efficace de ce nouvel outil de protection de leurs innovations qui s’ajoute aux brevets européens validés nationalement et aux brevets nationaux au sein de l’UE. Nous suivrons cela avec attention et analysons les meilleures stratégies à adopter dans ce nouvel environnement. Eric Enderlin Président Directeur Général Novagraaf Technologies 2 Le Printemps 2013 a été riche en nouveautés 3 Nous abordons donc l’été avec toute l’énergie requise pour assurer à nos clients un appui solide et éclairé dans leurs projets Bonne lecture. Olivier Boland Eric Enderlin Président Directeur Président Directeur Général Général Novagraaf FranceNovagraaf Technologies Sucreries et justice ne s’accommodent pas toujours… Une fois n’est pas coutume, une boule de chewing-gum est au cœur d’une action en contrefaçon. Le célèbre confiseur BRABO FRANCE et son fournisseur ZED CANDY accusent la société GAFED d’avoir imité et commercialisé son fameux bonbon baptisé Mammouth Jawbreaker, sous le nom de Dragon Jawballgum. Le 6 octobre 2011, le tribunal de grande instance de Paris rejetait l’action en contrefaçon exercée par le confiseur, et prononçait la déchéance de deux de ses marques. La cour d’appel de Paris, confirme la décision rendue par le tribunal de grande instance dans son arrêt du 9 novembre 2012. ‘La Cour d’Appel de Paris rappelle les conditions d’établissement du caractère distinctif d'une marque communautaire’ Sur l’action en contrefaçon de la marque « JAWBREAKER » et de sa déclinaison « MAMMOUTH JAWBREAKER », la cour d‘appel reconnait l’absence de confusion de ces marques avec « DRAGON JAWBALLGUM » et écarte l’existence d’un quelconque acte de contrefaçon. Pour justifier sa décision, la Cour affirme que sur le plan visuel et phonétique, le seul terme « JAW » n’était pas de nature à constituer une violation de la marque « JAWBREAKER ». Sur le plan conceptuel, elle écarte un quelconque rapport entre le mammouth, animal ayant existé, et le dragon, animal mythique présent uniquement dans l’imaginaire collectif. ZED CANDY est un confiseur irlandais propriétaire de la marque française « BOULE MAGIQUE TOVERBOL » n° 043 291 705 et de deux marques communautaires « JAWBREAKER » n° 1055177 et « MAMMOUTH JAWBREAKER » n° 4366373. Ayant constaté que la société GAFED commercialisait des sucreries sous la marque DRAGON JAWBALLGUM, ZED CANDY et son distributeur français assignent cette dernière en contrefaçon. Déchéance de marque, faute d’usage sérieux ? Jouant de malchance, les appelants ne réussirent pas à prouver l’usage de leurs deux marques « JAWBREAKER » et « BOULE MAGIQUE TOVERBOL ». Faisant droit aux arguments de la société GAFED, la cour d‘appel confirme la déchéance des deux marques prononcée en première instance, faute de preuve d’un usage sérieux. La société GAFED, face à ces allégations, invoque en défense deux arguments. D’une part elle évoque l’absence de caractère distinctif de la marque « JAWBREAKER » pour en demander la nullité et, d’autre part, elle estime qu’à défaut de nullité, la déchéance totale des marques « JAWBREAKER » et « BOULE MAGIQUE TOVERBOL » devra être prononcée, faute d’usages sérieux. Epilogue… Le tribunal de grande instance de Paris rejette la demande de nullité de la marque « JAWBREAKER » faute de caractère distinctif. Elle estime qu’en effet, l’expression « JAWBREAKER », littéralement « casse-mâchoire », peut représenter pour un public anglophone, un gros bonbon rond et dur mais que, s’agissant d’une marque communautaire, ce terme n’était pas nécessairement compris par le public non anglophone. Elle ajoute qu’un consommateur français n’y attacherait aucune signification particulière et conclut en reconnaissant la validité de la marque. Cette interprétation est reprise en appel, confirmant ainsi la validité de la marque « JAWBREAKER ». Ainsi, des trois marques de la société ZED CANDY mises en cause, seule la marque MAMMOUTH JAWBREAKER se maintient. Dans cette décision, la cour d‘appel de Paris rappelle les conditions d’établissement du caractère distinctif d'une marque communautaire, ainsi que le faisceau d’indice permettant d’établir la déchéance d’une marque faute d’usage sérieux. Guillaume Mortreux - Partner Conseil en Propriété Industrielle Marques, Dessins & Modèles Guillaume Andanson Juriste stagiaire Marques, Dessins & Modèles 4 5 Inventeurs, prestataires… à qui les droits de propriété intellectuelle ? Nouvelles extensions gTLD : l’ICANN dit oui au « .bzh » et « .paris » En 2012, l’ICANN décidait d’offrir aux tiers la possibilité de demander l’enregistrement de nouvelles extensions personnalisées (gTLD), qu’il s’agisse de noms de marques, de villes ou d’organisations. Après plusieurs années de mobilisation, la ville de Paris et la région Bretagne ont obtenu gain de cause… Un « donneur d’ordre » ayant commandé un travail rémunéré à un tiers, pense ipso facto qu’il est propriétaire de l’entier résultat de ce travail. Qu’en est-il réellement ? Comment éviter les contentieux ultérieurs ? Qui est l’inventeur ? Protection rapprochée… Il est utile de rappeler qu’en matière de brevets la loi attribue la propriété de l’invention à la personne qui en est à l’origine (article L 611-6 du Code de Propriété Intellectuelle). Par conséquent si le prestataire est à l’origine de l’invention, ce dernier aura la qualité d’inventeur et à défaut de stipulations contraires, le donneur d’ordre ne pourra pas s’y opposer. Il est par conséquent indispensable pour les Parties de prévoir, le plus en amont possible, des clauses explicites dans un contrat écrit de prestation sur le sort des droits de propriété intellectuelle si elles souhaitent éviter tout contentieux ultérieurs. La rédaction de clauses de transfert des droits de propriété intellectuelle en droit des brevets entre l’inventeur-prestataire et le donneur d’ordre n’est pas sans rappeler les clauses de cession expresse des droits de l’auteurprestataire au profit du donneur d’ordre dans le contrat de commande. C’est ce que l’arrêt de la cour d‘appel de Paris du 12 octobre 2012 : SAS Manoir Industries C/SA Nexter Systems a confirmé. En l’espèce la cour d’appel a retenu que le donneur d’ordre, qui s’est contenté de poser un problème à résoudre en indiquant le but à atteindre « sans fournir la méthode ou les moyens pour y parvenir », ne peut être considéré comme un inventeur. Le droit au brevet appartenant à celui qui conçoit la solution du problème technique et non à celui qui ne fait que poser le problème. Aucune disposition contractuelle ne permettait de considérer le donneur d’ordre comme propriétaire des résultats de l’étude. La cour d’appel conclut donc que les demandes de brevets ont, par conséquent, été déposées frauduleusement par le donneur d’ordre et la cour en ordonne le transfert au profit de la société prestataire. Nous mettons notre expertise à votre disposition pour la rédaction de ces contrats hautement stratégiques pour les entreprises. L’ICANN (Société pour l’attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet / Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), agence chargée de réglementer au niveau mondial les noms de domaine internet, a retenu les candidatures de ces deux entités françaises, qui pourront dorénavant utiliser les extensions . paris et .bzh. Plus de 2000 demandes depuis janvier 2012 « D'ici quelques mois, en plus des “.com” ou “.fr”, il sera possible de réserver un nom de domaine en “.paris”. Cela permettra […] d'ouvrir un site internet “http://www.monsite.paris” », a expliqué le porte-parole de la Ville de Paris. Alors, êtes-vous prêt pour la nouvelle ère Internet ? La liste des demandes d’enregistrements publiée sur le site web officiel de l‘ICANN est impressionnante. Près de 2000 demandes de réservation de noms de domaine ont été réalisées au total depuis janvier 2012, malgré un prix de dépôt très élevé. Olivier Boland Président Directeur Général Novagraaf France La région Bretagne “se félicite de cette issue positive, qui récompense une action de longue durée ayant mobilisé de nombreux acteurs depuis 2004”. Isaure Bouillon Juriste Accords et Valorisation 6 7 Novagraaf fête ses 125 ans En janvier 1888, notre premier bureau voit le jour aux Pays-Bas, sous le nom ‘Van der Graaf en Co’s merkenbureau NV’. Les activités se concentrent alors sur la protection des marques et des inventions, concept très avant-gardiste pour l’époque. En 1912, les activités sont en pleine croissance et s’étendent à l'étranger. Parallèlement à ces diverses expansions à l’étranger, le Cabinet change de nom et devient Markgraaf en 1978, puis Novagraaf en 2000. En 2013 et après 125 années d’existence, Novagraaf accompagne au quotidien plus de 50.000 clients, réunit 350 collaborateurs répartis dans 14 bureaux à travers l’Europe. Le Groupe Novagraaf vous remercie chaleureusement de votre confiance ! deuxième trimestre 2013 : la Propriété Intellectuelle en bref… • gTLDs : la Trademark Clearinghouse ouvre ses portes • PSA, le CEA et Safran, premiers déposants de brevets en 2012 • L'Inde adhère au système international des marques • Brevet unitaire : la CJUE rejette les recours de l’Espagne et de l’Italie • 28 millions de documents consultables sur le PATENTSCOPE • Adhésion de la Croatie à l’UE : quel impact pour vos marques communautaires ? • L’archipel des Comores adhère à l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) Novagraaf participe à la Parisienne 2013 ! Une équipe de 30 collaboratrices européennes du Groupe Novagraaf, se retrouveront sur la ligne de départ de la Parisienne, le 15 septembre 2013. Cette course de 6 kilomètres à travers Paris a pour but de soutenir la recherche sur le cancer du sein. En 2012, près de 119 000 u de dons ont été collectés et ont permis de financer des projets de recherche. Animée par les applaudissements d’un public chaleureux et plus de 600 musiciens, cette course féminine est un beau moment de solidarité, de partage et de bonne humeur. A vos baskets, Mesdames ! Retrouvez ces articles sur www.novagraaf.fr Mentions légales : Cette lettre d’information est une publication du Cabinet Novagraaf en France, Conseils en Propriété Industrielle. Contact : [email protected] ou [email protected]. Ne pas jeter sur la voie publique. NOVAGRAAF France NOVAGRAAF Technologies Nos implantations en régions: Marques, Dessins & Modèles, Noms de domaine Brevets Besançon, Bordeaux, Marseille, 122 rue Edouard Vaillant 122 rue Edouard Vaillant Metz-Strasbourg, Lorient, Toulon. 92593 Levallois-Perret Cedex 92593 Levallois-Perret Cedex T +33 (0)1 49 64 60 00 T +33 (0)1 49 64 60 00 Notre présence en Europe: Novagraaf en France est F +33 (0)1 49 64 60 60 F +33 (0)1 49 64 60 60 Pays-Bas, Royaume-Uni, Suisse, Belgique certifié ISO 9001-2008 [email protected] [email protected] 8