Atelier : la théorie de la génération spontanée

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Atelier : la théorie de la génération spontanée
Atelier : la théorie de la génération spontanée
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Le problème de l’origine de la vie : définition de la vie, etc.
L’apparition des petits organismes vivants par génération spontanée
La réfutation de Redi et Spallanzi
La persistance du problème : les moisissures et bactéries
Les expériences de Pasteur et leurs conclusions
Les expériences de Miller ?
Observations récentes sur l’origine de la vie
Le problème de l’origine de la vie :
Étape 1 : la définition du vivant
Matérialisme et dualisme : la vie est-elle seulement de la matière organisée ?
À l’issue, on parvient à une difficulté : la vie n’a pas toujours existé sur Terre : traces de vie de 3,8
milliards d’années, mais la Terre a 4,5 milliards d’années. Comment se fait-il que la vie existe, s’il y
a une différence de nature, et non de degré, entre le vivant et la matière inerte ? Pb de l’œuf et de la
poule.
Étape 2 : la théorie de la génération spontanée : asticots sur viande pourrie. Textes antiques et plus
modernes sur la génération spontanée. Comprendre les points forts de cette théorie, qui s’appuie sur
des postulats théoriques (apparition de la vie), des observations accidentelles, mais aussi des
expérimentations (Van Helmont)... En déduire un protocole expérimental simple permettant de
tester la théorie de la génération spontanée.
Définition de la génération spontanée par Pouchet en 1859 : « Production d’un être organisé
nouveau dénué de parents, et dont tous les éléments primordiaux ont été tirés de la matière
ambiante ».
Étape 3 : La réfutation de la théorie de la génération spontanée. Le protocole expérimental de
Redi : les deux expérimentations, la présence de moisissures, etc. => la résistance de cette théorie.
L’échange Pasteur-Pouchet et la fin de la génération spontanée.
Étape 4 : Les théories actuelles sur l’apparition de la vie.
La Théorie de la génération spontanée
Étape 1 : Le vivant : la matière et l’esprit
À l’issue du temps de préparation (30 minutes), chaque groupe devra désigner un rapporteur qui
présentera au reste de la classe les documents sur lesquels il a travaillé, ainsi que le résultat des
recherches du groupe.
Groupe 1
Documents :
– Texte d’A. Pichot, Histoire de la notion de vie (cf. manuel, p. 376)
– Textes d’Aristote, De l’âme (cf. manuel, p. 379 – textes 2 et 3)
Consignes :
– Présenter les documents à la classe.
– Quels sont les points communs et les différences entre les thèses défendues par Lamarck et
Aristote ? Les deux thèses vous paraissent-elles compatibles ?
– Quelles questions ou quelles critiques pourriez-vous adresser à ces auteurs ?
– À l’issue de ces lectures, et en les confrontant avec vos connaissances à propos du monde
vivant, quelle définition de la vie proposeriez-vous ?
Groupe 2
Documents :
– Texte de R. Descartes, Principes de la philosophie (cf. manuel, p. 380)
– Texte de Kant, Critique de la faculté de juger (cf. manuel, p. 380-381)
– Texte : « Le Canard digérant de Jacques de Vaucanson » (texte joint)
Consignes :
– Présenter les documents à la classe.
– Quels sont les points communs et les différences entre les thèses défendues par Descartes et
Kant ? Ces deux thèses sont-elles compatibles ?
– Quelles questions ou quelles critiques pourriez-vous adresser à ces auteurs ?
– En quoi l’automate créé par Vaucanson est-il semblable à un organisme vivant ? En quoi estil différent ?
– Une machine peut-elle, à votre avis, imiter parfaitemment la vie ? Pourquoi ?
– À l’issue de ces lectures, et en les confrontant avec vos connaissances à propos du monde
vivant, quelle définition de la vie proposeriez-vous ?
La Théorie de la génération spontanée
Étape 2 : Explication de la théorie
Texte 1 : ARISTOTE (IVe siècle avant J.-C.), Génération des animaux :
a. « Les plantes, les insectes, les animaux peuvent naître de systèmes vivants qui leur ressemblent,
mais aussi de matière en décomposition activée par la chaleur du soleil ».
b. « La mer est riche en éléments terreux. Aussi est-ce d’une combinaison où entrent ces éléments
que se forme la nature des testacés1 : l’élément terreux durcit tout autour et devient aussi solide que
les os ou les cornes (…), tandis qu’à l’intérieur est enfermé le corps doué de vie ».
Texte 2 : LUCRÈCE (Ier siècle avant J.-C.), De rerum natura, livre V :
« Ainsi la terre dans sa nouveauté commença par faire pousser les herbes et les arbrisseaux, pour
créer ensuite les espèces vivantes qui naquirent alors en grand nombre, de mille manières, sous des
aspects divers. Car ni les animaux ne peuvent être tombés du ciel, ni les espèces terrestres être
sorties des profondeurs de la mer : reste donc à admettre que la terre mérite bien le nom de mère
qu’elle a reçu, puisque c’est de la terre que proviennent toutes les créatures. Du reste, même encore
de nos jours on voit sortir de terre de nombreux animaux engendrés par les pluies et les chaleurs du
soleil ».
Texte 3 : W. SHAKESPEARE, Antoine et Cléopâtre, Acte II, scène 7 :
« LÉPIDE.— Vous avez là de prodigieux serpents.
ANTOINE.— Oui, Lépide.
LÉPIDE.— Vos serpents d’Égypte naissent du limon par l’opération de votre soleil : il en est de
même de vos crocodiles ?
ANTOINE.— Tout comme vous le dites. »
Texte 4 : J.-B. VAN HELMONT, (médecin et chimiste du XVIIe siècle) :
« Si on comprime une chemise sale sur la bouche d’un vaisseau2 où il y ait du froment, dans une
vingtaine de jours ou environ, le ferment sorti de la chemise est altéré par l’odeur des graines,
transmue le blé revêtu de son écorce en souris, qui sont différenciées par une diversité de sexes, qui
en après multiplient leur espèce, en habitant les uns avec les autres, et indifféremment avec ceux qui
sont nés de la substance de pères et mères.
Et ce qui est le plus admirable, c’est qu’ils ne sortent pas du froment comme de petits avortons et à
demi formés. Mais ils sont en leur dernière perfection, sans qu’ils aient besoin, comme les autres,
du tétin de leur mère ».
Texte 5 : J.-B. VAN HELMONT :
« L’odeur enfermée dans la semence du basilique, produit l’herbe basilique, avec l’esprit qui est
dedans. Si elle moisit en quelque endroit, elle change de nature, et produit de véritables scorpions.
Ce que les incrédules pourront apprendre en mettant l’herbe [coupée] dans un trou qu’ils auront fait
au milieu d’un brique, puis qu’ils joignent exactement une autre à celle-là, et qu’ils l’exposent au
soleil ».
1 « Testacés » = animaux à coquilles (comme les escargots, les moules, les huïtres, etc.).
2 « dans la bouche d’un vaisseau » = dans l’ouverture d’un récipent.
La Théorie de la génération spontanée
Étape 3 : La réfutation de la théorie de la génération spontanée
Définition de la génération spontanée par Pouchet dans Hétérogénie ou Traité de la génération
spontanée (1858) :
« Production d’un être organisé nouveau dénué de parents, et dont tous les éléments primordiaux
ont été tirés de la matière ambiante »
Expériences de Redi (1668) :
« Je plaçai, dans quatre fioles à large ouverture, une couleuvre, quelques poissons d’eau douce,
quatre anguilles de l’Arno et une tranche de veau de lait ; puis j’en fermai très exactement les
ouvertures avec du papier ficelé et bien hermétiquement assujetti. Dans quatre autres flacons, je
déposai les mêmes objets, mais en laissant ces récipients ouverts. Au bout de peu de temps, les
poissons et les viandes de cette seconde série étaient remplis de vers, les mouches pouvant entrer et
sortir à volonté. Par contre, dans les fioles bouchées, je n’ai pas vu naître un seul ver, même au bout
de plusieurs mois... ».
Expériences de Pasteur (1862) :

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