TRIhebdo - Trimax Magazine
Transcription
TRIhebdo - Trimax Magazine
TRI hebdo 1 Edito La saison 2015 de triathlon reprend à travers le monde et Tri-Max Hebdo se devait de répondre présent pour ce grand départ. Vous proposer des reportages pour voir les forces en présence et vous faire vivre ces courses de l’intérieur comme au Challenge de Dubai, au Gwadlouptri. Vous présenter aussi les épreuves comme l’Ironman d’Afrique du Sud. Avec ces premiers tri, sonne aussi le temps des questions… Où sont les femmes dans le Distance Olympique français et pourquoi ne sont-elles pas aussi performantes que nos garçons ? On pose des questions donc et on essaie de vous apporter des réponses… Comme vous dire ce qu’est devenu Stéphane Poulat et vous parler du régime sans gluten adopté par Nicolas Lebrun… Photo de couverture : Vincent LUIS et Pauline FERRAND-PREVOT Copyright : jacvan@tous-droits-réservés Nous sommes également allés à la rencontre du couple Pauline Ferrant-Prévot, double championne du monde de cyclisme et Vincent Luis, tous deux font route pour Rio. Ils ne laissent rien au hasard pour concrétiser leur rêve olympique. Vous êtes novices dans la discipline ? Notre rubrique «spécial débutant» est toujours en place et vous parlera ce mois-ci des cartons... Carton rouge, carton noir... sachez à quoi vous attendre si vous deviez en écoper d’un au cours de cette saison. Enfin, notre rubrique matériel sera toujours aussi dense avec nos traditionnels tests consacrés ce mois-ci au vélo Boardmann et à un sac à dos qui a plus d’un tour dans son sac, l’astuce du pro du mois consacrée à Frederik Van Lierde et de nombreux coups de cœur matos. Les courses reprennent donc, et au moment des succès planétaires de disciplines proches du triathlon comme le cyclo-cross avec PFP ou la piste avec François Pervis, souhaitons aux Bleus de notre sport de les imiter. Nicolas GEAY, La rédaction RESTEZ CONNECTES 2 TRI hebdo Notre page FACEBOOK @trimaxhebdo TRI hebdo 3 TRI N°138 LE SOMMAIRE hebdo P6 à 19 COUP DE PROJO - Challenge Rimini, rendez-vous le 24 mai - Le Géant de Provence a son triathlon P20 La rubrique de Nicolas Geay Où sont les femmes ? le WristBand de Frederik Van Lierde P88 A 94 COUP DE COEUR MATOS - Montre Mio Alpha - ON/OFF multisport 1st layer shirt - Kalenji KIPRUN & KIPRACE Ironman d’Afrique du Sud P42 RENCONTRE «Les Jeux pour moi c’est 2016...» La belle leçon de vie de Rod de Kanel 4 TRI hebdo - Le régime sans gluten - S’entrainer par temps froids P86 ASTUCES DE PRO P30 CHALLENGE SERIE P52 RENCONTRE P70 à 79 NUTRITION Velofitting où l’art du positionnement... Sea, Sport and Sun... P38 IRONMAN SERIES Stéphane POULAT, une passion intacte P80 TECHNIQUE P22 REPORTAGE Dubaï vu de l’intérieur ! P58 QUE SONT-ILS DEVENUS ? P94 A 110 TESTS MATERIEL - 9.4 Di2 série AIR by BOARDMAN - Sportbags ‘00’ Only One www.trimaxhebdo.com TRI hebdo 5 NOUVEAU MAILLOT DEUX PIECES TRI Partez léger ! Pour toutes les athlètes, nous avons développé un maillot deux pièces personnalisable. Découvrez-le ici>> DECOUVREZ NOTRE COLLECTION TRI Les mêmes avantages techniques, le même confort pour les athlètes individuels. Découvrez notre gamme pour le triathlon ici>> t r i & r u n n i n g g e a r riding running racing AVEC NOUS, VOUS ÊTES COUVERT Bioracer est une marque belge de vêtements sportifs, une société fondée en 1986, qui brûle de sa passion pour le cyclisme, le triathlon et leurs adeptes. 468 médailles ont déjà été gagnées aux Jeux Olympiques, aux Championnats du monde et nationaux par les athlètes qui portent nos vêtements : hommes, femmes et jeunes de divers pays et horizons, dans toutes les disciplines. L e triathlon est l’un des sports les plus exigeants. Mais comme tout autre sport, l’entraînement est un facteur déterminant. Plus vous vous entraînez durement, longtemps et efficacement, plus vous tirez parti de votre corps, plus vous améliorez vos temps intermédiaires, plus vous progressez. 6 TRI hebdo Là où Bioracer excelle, c’est dans son approche à 360 degrés du triathlon. Nos vêtements de cyclisme et de course à pied permettent aux débutants de tirer le maximum de leur entraînement. Vous pouvez vous concentrer sur vos zones d’entraînement, nos vêtements assureront votreconfort à tout moment. Pour les courses, notre gamme Tri offre les meilleures combinaisons. Des maillots et shorts Tri ou combinaisons aéro complètes, nous avons les bons vêtements pour tout triathlon. Conçu pour être fonctionnel. Réduit au max. Fonctionnalité, confort et performance. Rien de plus. rien de moins. Les formes d’adaptent à la fonction et les tissus s’adaptent au climat. Le triathlète attend autre chose de ses vêtements que le cycliste. Bioracer offre une vaste gamme pour le triathlon avec des vêtements techniquement différents les uns des autres. Que vous soyez un triathlète au long cours ou participez à des triathlons de type sprint, que vous concourriez en individuel ou en équipe, Bioracer a les vêtements qu’il vous faut. Racines dans le sport. Ce qui nous rend uniques est le fait que nos responsables produits sont issus du sport. Nos responsables cyclisme sont d’anciens pros de la discipline, notre responsable triathlon est un triathlète actif, qui se prépare actuellement pour l’Ironman Maastricht 2015. Leur expertise et leur connaissance nous permettent de développer les bons vêtements. COUP DE PROJO Challenge Rimini, rendez-vous le 24 mai Le Challenge Rimini est devenu au fil des éditions un rendez-vous incontournable du triathlon italien mais également du calendrier international. Avec un titre de champion d’Europe ETU distance half, cette épreuve prendra cette année une nouvelle dimension ! Texte par Jacvan, photos organisation@droits-réservés C ’est le 24 mai prochain que se tiendra la nouvelle édition du Challenge Rimini, en Italie. Cette épreuve ne sera pas seulement un grand festival de triathlon pour un plateau international mais il servira aussi de support aux championnats d’Europe ETU pour les distances half. En effet, l’Union Européenne de triathlon (ETU) a décidé de récompenser la constance et l’expérience des organisateurs de cette épreuve. Une organisation qui a d’ailleurs été couronnée pour son édition 2014. En effet, à l’occasion du gala du triathlon italien qui se déroulait à Milan le 31 8 TRI hebdo janvier dernier, Challenge Rimini a reçu l’award du meilleur événement 2014 et s’est imposé comme une épreuve de renommée internationale ! De nombreux triathlètes ont pu goûter au fil des éditions à ce triathlon et ils seront certainement encore plus nombreux cette année à vouloir prendre le départ dans cette province d’Emilie Romagne connue pour ses paysages pittoresques qui reflètent bien l’Italie. Le titre européen à la clé finira d’en décider certains qui hésiteraient encore. Mais au-delà des élites qui se disputeront le titre, cette épreuve vaut le coup pour son organisation bien rôdée, son TRI hebdo 9 COUP DE PROJO climat généralement très estival en mai et la beauté de ses paysages. La mer adriatique, les montagnes spectaculaires d’Emilie Romagne et le bord de mer de Rimini seront des atouts de bienvenues pour la plupart des triathlètes. semaines, les premiers dossards ont d’ores et déjà trouvé preneur. Attention à ne pas trop tarder, l’année dernière l’épreuve affichait complet bien avant le rendez-vous. Il est fort à parier qu’il en sera certainement de même cette année ! Plus d’infos sur : ttp://www.challenge-rimini.it/ Les inscriptions sont ouvertes depuis quelques ZOOM SUR LE PARCOURS NATATION Swim 1,9km 11.05.2014 www.challenge-rimini.it RIMINI - MARINA CENTRO SAN GIULIANO A MARE Parco Fellini TRANSITION AREA Via Destra del Porto START ADRIATIC SEA 10 TRI hebdo TRI hebdo 11 COUP DE PROJO COUP DE PROJO ZOOM SUR LE PARCOURS VELO ZOOM SUR LE PARCOURS COURSE A PIED Bike 90km 11.05.2014 Run 21.1km 11.05.2014 www.challenge-rimini.it www.challenge-rimini.it ARRIVAL START ADRIATIC SEA RIMINI - MARINA CENTRO Via Destra del Porto Viale Rimembranze Piazza Tripoli TRANSITION AREA ADRIATIC SEA 3 LAPS RIMINI - MARINA CENTRO Parco Fellini SAN GIULIANO A MARE FINISH Via Destra del Porto TRANSITION AREA GOING RETURN ADRIATIC SEA LAST LAP 12 TRI hebdo TRI hebdo 13 COUP DE PROJO Le Géant de Provence Le Mont Ventoux est l’une des mythiques montagnes qui font rêver tant les cyclistes que les triathlètes... Le Ventouxman offrira l’occasion aux amoureux du triple effort d’affronter le mythe... Rendez-vous le 7 juin 2015... Pour les retardataires il est déjà trop tard, l’épreuve affiche complet ! Par Jacvan, photos organisation I l y a des montagnes que les triathlètes envient aux cyclistes... C’était le cas des 21 virages de l’Alpe d’Huez désormais pleinement intégrés au triathlon du même nom et qui chaque année fait de plus en plus d’émules... Le Ventoux fait partie de ces mythiques montagnes qu’on enviait aux cyclistes. L’équipe du Ventouxman a remédié à cela en proposant une épreuve de costauds prêt à relever ce défi ! Et à 3 mois de la manifestation, l’ensemble des dossards ont déjà tous trouvé preneur ! Enfin un triathlon dédié au Géant de Provence. «Originaires de la Provence et passionnés de triathlon, nous avons souhaité créer le VentouxMan pour vous 14 TRI hebdo faire découvrir et partager ce merveilleux terrain de jeu. Ainsi, nous vous proposons une véritable expérience sportive à travers vignes et champs de lavande, en enchaînant vos 3 sports préférés. Notre souhait: vous faire vivre une journée haute en couleurs, remplie d’émotions et de souvenirs, et ponctuée par la légendaire montée du Ventoux.» Rendez-vous est donc donné le 7 juin 2015 pour cette première édition sur le format half : 1.9 km de natation, 90 km à vélo et 21 km à pied. TRI hebdo 15 COUP DE PROJO Le départ sera donné du lac de Piolenc pour une natation en deux boucles de 950 m avec une sortie à l’Australienne. Une petite mise en jambes avant de s’attaquer au parcours vélo... et les jambes il en faudra ! Vous commencerez par une partie très roulante mais qui pourrait se révéler plus difficile que le dénivelé n’y paraît... quand le Mistral s’en mêle, la course peut prendre subitement une tout autre dimension... A partir du km30, les concurrents longeront les dentelles de Montmirail en passant par les villages de Seguret, Sablet et Gigondas. Il faudra en garder sous la semelle car c’est véritablement au km 45 que les choses sérieuses débuteront. La route qui mène jusqu’au Géant de Provence n’est qu’un faux plat montant ponctué par la montée sur Crillon-le-Brave (1,3 km à 12% environ). Il ne s’agira là que de l’échauffement... Les participants partiront à l’assaut du Mont Ventoux depuis Bédoin, montée mythique empruntée par le tour de France. D’ailleurs, en clin d’œil à la Grande Boucle, un chrono spécial sera installé à cette occasion. Vous finirez le circuit vélo par 6 km de descente afin de déposer les vélos à la station du Mont Serein. L’occasion de tourner les jambes pour récupérer des cannes avant le dessert... En effet, il vous restera à boucler les 21 km de course à pied. Dans le bel espace naturel de cette station, les concurrents pourront courir en toute sérénité et en pleine nature, le tout avec une vue imprenable sur le Mont Ventoux. Après l’avoir affronté à vélo, vous pourrez l’admirer à pied. Le parcours à pied est une boucle e 5,5 km à effectuer 4 fois, alternant bitume et chemins type trails avec un faible dénivelé... Alors prêt pour affronter le mythe ? eau de Piolenc : De 11h à 19h, au plan d’ - Retrait des dossards cs coureurs it) - Retrait et dépôt des sa di (parc gardé jour et nu me Sa le e ir to ga li ob s - Dépose des vélo sants Ouverture des stands expo Serein) au arrivée (station du Mont d’ t in po le t an li re es tt Des nave s en place le u de Piolenc) seront mise ea d’ n la (p rt pa dé de t poin part. dimanche matin pour le dé SAMEDI 6 JUIN 2015 16 TRI hebdo TRI hebdo 17 Mont Serein es depuis la station du tt ve na s de rt pa Dé : 30 5h ns de 7h) Piolenc prévue aux enviro (arrivée au plan d’eau de ent vélos y auront obligatoirem es (l lo vé à rc pa au s cè Ac 7h00-7h40: été déposés la veille) 7h50: Briefing de course en 3 vagues 8h00: Départ de la course Natation: 1h, so it une sortie de l’eau à 9h00 maxi mum. Vélo: 6h, soit un e arrivée à la st ation du Mont Se à 15h00 maximum. rein Course à Pied: 3h , soit une arrivé e finale à 18h00 ma mum. xiLe temps total de la course sera do nc fixé à 10h maxi mum. 8h00: départ des femmes 8h05: départ des hommes 8h10: départ des relais premier 12h35: Arrivée estimée du des trophées 17h00: Début de la remise dernier 18h00: Arrivée estimée du BARRIERES HORAIRE S DIMANCHE 7 JUIN 2015 Parcours natation Bike dénivelé 18 TRI hebdo Parcours vélo Parcours course à pied Run dénivelé TRI hebdo 19 Qui est Nicolas Geay ? La rubrique de Nicolas Geay Où sont les femmes ? Nicolas Geay est Grand Reporter au service des Sports de France Télévisions qu’il a intégré en 2004. Il y couvre pour Stade 2 et Tout Le Sport le cyclisme, le triathlon et réalise régulièrement des enquêtes. Depuis 2011, il commente également les courses cyclistes et surtout le Tour de France sur la moto. Nicolas a commenté le triathlon aux Jeux Olympiques de Londres avec Frédéric Belaubre. Passionné de ce sport, il d’ailleurs disputé une trentaine de triathlons, dont une dizaine d’Half Ironman, l’Ironman de Nice et a été finisher de l’Embrunman en 2006 Par Nicolas Geay, photos jacvan@droits-réservés Pauline Ferrand Prevot La fédé fait tout pour attirer les femmes vers un sport qui pouvait les rebuter, s’adapter à elles, autrement dit leur faire la cour. Mais depuis deux saisons, nos représentantes sont absentes des podiums internationaux et sont, il faut le dire, très discrètes. Je dis depuis deux ans, en tout cas depuis la retraite internationale de Carole Péon et Jessica Harrisson, les Bleues ne sont plus dans le coup. Jess c’était deux titres de vice-championne du monde par équipes, sept Top 5 et une victoire en coupe du monde, deux sélections aux JO dont une 9ème place à Londres…Carole une victoire en coupe du monde, deux deuxième places, un titre de vice-championne d’Europe. Depuis plus rien. D ans ma carrière de journaliste, je ne pensais pas un jour paraphraser Patrick Juvet. Mais tout arrive ! Et oui ! Où sont les femmes ? Ne vous méprenez pas ! Dans le triathlon français bien sûr et plus particulièrement le Distance Olympique… Question qui peut paraître un peu saugrenue lorsque l’on connait les efforts de la FFTri pour le triathlon féminin. Elle a d’ailleurs encore été récompensée à ce titre fin janvier. 20 TRI hebdo A côté, les garçons sont là. Pas tout en haut mais presque. Quatre et cinq aux Jeux, champions du monde juniors et espoirs coup sur coup, sixième mondial, des podiums en WTS… Pourquoi une telle disparité ? Pourquoi les filles sont si loin des mecs ? Un trou de génération ? C’est indéniable. Cinq ou six garçons capables de se hisser au plus haut-niveau international ont pris le relais après la retraite de Fred Belaubre. Pas chez les filles. Pourquoi ? Deux raisons. La politique de performance de la fédé menée par Frank Bignet a découragé certaines filles qui se sont rendues compte qu’elles étaient loin des toutes meilleures. Cette ligne sans concession a surtout fait Emmie Charayron On attendait tous Emmie Charayron. Depuis Londres, elle s’est un peu perdue. Peut-elle revenir ? Jusqu’où peut-elle aller ? Elle seule le sait. Elle est désormais sous l’aile de Laurent Vidal et est partie s’entraîner avec lui aux antipodes. Avec Andrea justement dont elle pourra s’inspirer en s’imprégnant de sa rigueur, de son application et de sa régularité. Tant mieux. On me parle aussi d’Audrey Merle, 19 ans, troisième des championnats d’Europe juniors l’an dernier. Détentrice d’un record de 34’37 sur 10 000m. Elle est peut-être la pépite que l’on attend ! Et Cassandre Beaugrand, vice-championne du monde juniors à 17 ans et ses 35’04 sur 10 000 ? Elle aussi promet ! Deux espoirs peut-être trop tendres pour Rio…Et pour après ? Alors, en attendant, on se passe en boucle le tube de Patrick Juvet... Pas trop longtemps j’espère ! le tri et montré que le niveau olympique était très élevé, trop pour certaines. On a donc fait le ménage sans ménagement. Pauline Ferrand Prevot Emmie Charay ron Le problème c’est qu’on a toujours pas eu la chance de tomber sur la pépite, le phénomène que le cyclisme français a eu la chance de dénicher avec Pauline Ferrand-Prévot. Pardon de parler encore d’elle mais PFP a tout ce que le tri français espère trouver : le talent, le caractère, l’ambition et surtout l’envie farouche de tout bouffer et tout gagner. Cette forme de cannibalisme qu’avaient Merckx, Hinault ou Phelps. Vaincre tout le temps. Et partout. Alors, est-ce une question de caractère, de physiologie ou juste de temps ? Aurons-nous un jour une championne de la trempe, du professionnalisme d’une Andrea Hewitt ? TRI hebdo 21 REPORTAGE REPORTAGE Sea, Sport and Sun... le Gwadlouptri c’est de la dynamite ! Le Gwadlouptri s’organisait pour la quatrième année consécutive. Mais pour cette édition, l’épreuve prenait une dimension particulière puisqu’elle devenait Grand Prix du Conseil Général de Guadeloupe. Au delà du changement d’appellation, il faut y voir une garantie de pérennité pour cette épreuve. La ligue, le conseil général comme toutes les instances rassemblées autour de cette manifestation nourrissent l’ambition d’une compétition internationale, fleuron du triathlon sur l’Ile de Guadeloupe. Et de ce que nous avons vu de cette édition, les objectifs devraient être atteints à court terme ! Texte et photos by Jacvan@droits-réservés 22 TRI hebdo A u départ, le Guadlouptri c’est une double volonté, celle de promouvoir le triathlon au sein de l’Ile de Guadeloupe tout en permettant aux adeptes des distances half résidant en Guadeloupe ou sur une des iles proches de pouvoir courir à domicile. C’est aussi la volonté de promouvoir la Guadeloupe, ses richesses naturelles et ses paysages, auprès de triathlètes métropolitains ou d’ailleurs en quête de destinations rêvées en plein mois de février. Cette ambition développée par l’organisateur Christophe Roualland et toute son équipe a été soutenue également par la Ligue de triathlon de Guadeloupe. C’est cette double impulsion qui a pu permettre d’organiser ces trois dernières épreuves. Mais les organisateurs avaient de nouvelles ambitions pour leur épreuve, faire de cette manifestation non seulement un événement incontournable du calendrier des épreuves antillaises mais également devenir un grand rendez-vous pour les triathlètes internationaux. «Il est vrai que le mois de février peut paraître tôt dans une saison... Néanmoins, de plus en plus de concurrents parcourent le monde pour s’adonner à leurs passions, il n’y a plus vraiment de saison creuse et chacun articule son calendrier aussi en fonction du temps», confie Christophe Roualland. La centaine d’inscrits sur cette édition dont certains concurrents venus depuis la métropole a effectivement fini de convaincre l’organisation qu’ils étaient dans le vrai. Le Conseil Général de Guadeloupe a labellisé un certain nombre d’épreuves, vecteurs d’une image positive de la Guadeloupe à travers les valeurs du sport. Le Gwadlouptri a donc trouvé toute sa place dans ce programme. Aujourd’hui, les acteurs principaux de cette manifestation entendent lui donner tout le rayonnement que la course mérite ... Et pour avoir pu couvrir l’événement pour la première fois, elle le mérite ! Difficile d’échapper au décor carte postale qu’on attend de ce type d’épreuves qui se déroulent à des milliers de kilomètres. Quand on part faire un triathlon dans les Antilles, l’une des motivations principales reste la chaleur (surtout quand le mois de février est particulièrement froid) et les décors magiques qu’on est en droit d’attendre. De ce côté là, rassurez-vous l’épreuve guadeloupéenne n’échappe pas à la règle ! La centaine de concurrents et la quinzaine d’équipes engagés en relais ont pu apprécier : de nager dans une eau à 26 degrés sur la plage du Lagon, de découvrir un parcours loin d’être de tout repos (3 boucles de 30 km) alternant les décors traditionnels de champ de canne à sucre, de bord de mer jusqu’à la célèbre pointe des Châteaux où les vagues viennent fouetter la côte, d’apprécier l’alternance sur la course à pied de chaleur dégagée sur le terrain de golf (on vient en Guadeloupe pour la chaleur!) et les zones plus ombragées de la magnifique marina de Saint-François. Bref, le décor de carte postale, le soleil et la chaleur étaient bien au rendez-vous... De quoi finir de se convaincre que les prochaines vacances de février pourraient se passer sous le climat tropical de Guadeloupe et qu’il ne serait pas très difficile de convaincre toute la famille de venir nous encourager ! On ne fait pas à un triathlon juste pour le décor et le climat ? Soit, le parcours est loin d’être un parcours de santé... Vous en aurez plein les yeux mais aussi plein les jambes ! La natation se fait généralement dans une eau assez calme mais le vent peut venir jouer les invités trouble-fête. Et si vous ne l’avez pas senti sur la partie natation, il saura se rappeler à son bon souvenir sur la partie vélo. Côtes, virages et relances vous rappelleront vite que vous n’êtes pas venu ici pour faire du tourisme ! Enfin, mieux vaudra en avoir gardé sous le pied avant d’entamer les 21 km de course, relativement plat, le circuit nécessitera pas mal d’énergie ! Sea, Sport and Sun... le Gwadlouptri c’est de la dynamite ! TRI hebdo 23 REPORTAGE Le film de la course Ce sont les enfants, près d’une centaine, qui ont ouvert le bal dans une ambiance très conviviale et fair-play avant le half, départ programmé le 21 février à 11h. Au programme, 1900 m de natation en deux boucles, 90 km sur un circuit en 3 tours et enfin, 21 km de course à pied. Chez les femmes, les triathlètes les plus avertis nous annonçaient une lutte au sommet entre la spécialiste du court récemment converti sur half, la Britannique Vanessa Raw et la spécialiste du longue distance Jeanne Collonge. C’est l’Anglaise qui réalisait le meilleur temps natation et qui prenait ainsi plus de 2’30 d’avance sur sa rivale à l’issue du premier tiers. Vanessa partait également très fort à vélo tentant de maintenir ce train d’en- fer pendant les 90 km. Elle faiblissait sur la fin du parcours tandis que Jeanne, constante tout au long de la course cycliste, pouvait s’emparer de la première place provisoire de la compétition. Grâce à une course à pied solide, la pensionnaire de l’ONN parvenait à maintenir cette place de leader. Dès la fin de la première des trois boucles à pied, la foulée de la Française était bien plus solide et assurée que la Britannique qui semblait subir. Dans le dernier tour, Vanessa semblait reprendre des forces mais c’était trop tard pour espérer ravir la victoire à Jeanne. Elle remporte une nouvelle fois cette épreuve, après son succès de 2013. Podium femmes : Jeanne Collonge 24 TRI hebdo 1. Jeanne COLLONGE 4:34’11 2. Vanessa RAW 4:38’45 3. Mathilde BATAILLER 5:02’16 (Première femme classement Caraïbes) TRI hebdo 25 REPORTAGE Dans la course hommes, Benjamin Sanson faisait son numéro dans la première partie de la natation avant de lâcher dans le second tour laissant ainsi le Canadien Antoine Joliecoeur Desroches signer le meilleur chrono de cette première partie. Comme à son habitude, Stéphane Poulat était au contact et sortait en seconde position. Romain Guillaume semblait un peu plus à la traîne en ce Romain Guillaume Laissez vos jambes DÉCIDER Nous savons que les plateaux ovales amélioreront votre rendement. Essayez-les pendant 30 jours, vous ne voudrez pas les retourner. début de course mais les 90 km seraient bien suffisant pour faire son retard… Il ne fallut d’ailleurs que 20km pour que le pensionnaire de UplaceBMC ne prenne la tête. Dès lors, la course virait à la chevauchée solitaire. Benjamin Sanson s’accrochait pendant deux tours à vélo avant de se résoudre à abandonner tandis que Stéphane Poulat, certes 2e, perdait du terrain à chaque boucle. Il en était de même en course à pied. Si Romain Guillaume maintenait un bon rythme, il restait dans la gestion de son effort et n’avait pas besoin de se mettre dans le rouge pour conserver cette place. Une configuration de course très confortable pour le Jurassien, qui, il y à une semaine encore, songeait à arrêter après le vélo compte tenu d’un pépin physique ayant perturbé sa préparation et ses performances à l’entrainement quelques semaines seulement avant le Grand Prix du Conseil général. Podium hommes : 1. Romain GUILLAUME 2. Stéphane POULAT 3. Francky FAVRE (Premier homme classement 4:10’32 4:21’07 4:24’50 Caraïbes) Dans la course relais, le team composé de Kasper Viargues, Pauline Ferrand-Prévot et Vincent Luis avait une forte concurrence locale. Le trio montait ainsi sur la troisième marche du podium. Podium relais : 1. Team Sport plus 2. Les Winners 3. Team invité [email protected] 03.61.51.19.72 www.rotorfrance.com La Team invités : Kasper 4:03’38 4:13’31 4:17’26 Viargues / Pauline Ferrand - Prévot / Vincent Luis TRI hebdo 27 REPORTAGE REPORTAGE GWADA....NOUS VOILA Toutes nos photos sont disponibles en ligne sur notre photothèque http://www.triathlon-hebdo.com/photos/ 28 TRI hebdo TRI hebdo 29 CHALLENGE SERIE Le Challenge Dubaï vu de l’intérieur ! Chez TrimaX-hebdo, on mouille le maillot ! Pour cette première édition du Challenge Dubaï, nous avons testé l’épreuve grandeur nature. L’occasion de voir que cette série, première de 3 courses, la triple couronne (avec Oman et Bahraïn) promet du haut niveau... et on ne parle pas que du plateau ! Une organisation sans faille qui met les petits plats dans les grands ! Texte Pierre Mouliérac, photos Pierre Mouliérac et Getty Images©tous-droits-réservés D ubaï fait partie des Emirats Arabes Unis, c’est avec Abu Dhabi le principal des 7 émirats. Cette ville a vu son explosion dans les années 60 suite à l’exploitation pétrolière, et de vastes projets ont vu le jour. Ville immense qui s’étale sur plus de 30km de littoral, entre buildings et Palaces des 1001 nuits, des centres commerciaux immenses avec aquarium géant et piste de ski, et les constructions pharaonique (Palm Jumeirah : un complexe immobilier construit sur la mer 30 TRI hebdo en forme de palmier, la Burj Khalifa qui mesure plus de 830m et la non moins célèbre Burj Al Arab : l’hôtel construit sur la mer très connu en forme de voile …) Fin févier faire un half ce n’est pas la chose la plus facile, le challenge commence déjà par là … Et quelques jours au chaud sont toujours bienvenus en plein hiver, même si la performance n’est pas au rendez-vous, le plus important c’est de prendre plaisir ! TRI hebdo 31 CHALLENGE SERIE Gomez Javier (DNF) Dubaï propose son 1er Challenge après celui de Bahreïn en décembre, puis on annonce qu’il y aura 3 courses Challenge (La Triple Crown = triple couronne) : Dubaï, Oman et Bahreïn avec à la clé 1.000.000$ pour le vainqueur des 3 Challenge. L’appel du gain, les facilités de voyage et de logement proposés aux athlètes professionnels font que la « Start List » équivaut largement à un championnat du monde tel que la finale 70.3 de la WTC! Avec plus de 90 pros engagés qui viennent également pour tester leur condition physique à la sortie de l’hiver et avec les premiers objectifs qui se profilent… Mercredi à Jour J-2, en arrivant sur le site de l’épreuve on sent qu’ils ont mis les moyens, le site est monté de toute pièce sur le bord de mer avec des tentes immenses et des tapis sur toute la longueur des transition, tout est bien rodé, Challenge Family a dû être très efficace au niveau des conseils grâce à son expérience à travers le monde, le directeur de Challenge Family a fait lui-même le déplacement. 32 TRI hebdo Je retrouve mes coéquipiers de Monaco, le président du club et olympien Hervé Banti et l’Italien Domenico Passuelo, qui vient de signer au club pour ses courses en France (Aix, Nice et Embrun) récent vainqueur du Challenge Philippine. Nous prenons les dossards et tout roule pas d’attente, ça va très vite … sauf pour les pros qui sont tous là pour le briefing pro, du coup on voit dans la queue les Espagnols Raña, Gomez, Llanos, Del Corral, puis Michaël Raelert, et encore beaucoup d’autres…Pour une fois ce sont les pros qui font la queue ! On est déjà bien gâté (le fameux sac, casquette, polo, serviette, porte clé, gourde souple, … ) le tout avec autocollants, plaque vélo en rigide avec système d’accroche, numéros de dossard à tatouer, livre de course et briefing, bref tout est parfait. Après un petit plat de pâtes avec mes coéquipiers de luxe, en tant que média je participe à la conférence de presse, et là également ça « en jette » sur la terrasse du grand hôtel Jumeirah Beach, avec vue sur Burj Al Arab et avec des petits présents … Au moins 4 caméras quelques photographes et TRI hebdo 33 CHALLENGE SERIE CHALLENGE SERIE En natation un groupe d’hommes se détache mais vu les conditions les meilleurs ne font pas trop d’écarts, sont pourtant piégés quelques favoris comme Cunnama, Llanos et Aernouts. Del Corral et Weiss sont déjà très loin à plus de 6’ des premiers. Chez les femmes c’est très étalé, certaines même se sont très mal aiguillées avec ces conditions difficiles. C’est Lauren Brandon qui sort en tête suivi à 1’ par Jodie Swallow. Pour ma part, plutôt à l’aise dans l’eau, j’arrive à limiter les dégâts et ne prend pas de risque en cherchant bien les bouées et les repères pour prendre la bonne trajectoire. A ma sortie de l’eau je vois le Prince héritier de Bahreïn qui participe à l’épreuve avec un jeune handicapé, une belle solidarité. rien n’est laissé au hasard, photos, interviews, petit goûté … bref ils font tout pour que la presse soit à l’aise et parle de l’épreuve. Jeudi J-1 : La veille de la course, place au dépôt des vélos. L’organisation est sans faille aucune attente et un nombre de bénévoles importants pour répondre à vos attentes. Une place plus importante dans le parc vélo pour les pros à la mode ITU avec pied pour les vélos avec plaque pour dossards et noms. Le matin de la course, comme annoncé par les différentes météos, le vent s’est bien levé, la mer est agitée mais l’organisation avait déjà prévue un parcours de repli en cas de vagues. Donc 2 boucles au lieu d’une seule initialement prévue, un peu plus à l’abri d’une petite île de sable, mais ça bouge quand même beaucoup ! Le nouveau parcours est affiché donc pas le droit à l’erreur ou la mauvaise interprétation ! Alors que les pros hommes s’élancent avec 5’ de retard à 6h50, les pros femmes partent à 6h55. Puis les vagues open se succèdent à partir de 7h20 jusqu’à 8h pour les relais. 34 TRI hebdo Puis c’est parti pour 90km de vélo avec un dénivelé total environnant les 60m … toutes les routes sont fermées à la circulation, au minimum 2 voies pour nous et jusqu’à 5 voies … je vois très peu de monde car les pros sont loin devant et les groupes d’âges éparpillés. Avec le vent dans le dos, ça roule fort et il faut gérer car le retour risque d’être plus compliqué. D’après mes calculs je devrais croiser les premiers hommes à mon km 35 et je vois passer à l’heure Bozzone suivi de très loin par Raelert, j’ai dû louper Jensen et Kung qui étaient aussi en tête, mais il faut dire que sur 8 voies séparées par des palmiers ce n’est pas facile ! En tout cas pas de drafting et les 20m sont largement respectés lorsque je les croise. Au bout d’une heure de course, le GPS affiche plus de 40km, le vent pousse et sans même se mettre dans le rouge, mais il est parfois difficile de trouver sa route car ça va tellement vite avec des pointes à plus de 55 et le compteur ne passent pas sous les 35 dans les petites « bosses » … A la vitesse où je roule j’imagine bien les pros ! Tous les carrefours et ronds-points sont balisés plus ou moins avec la aux joggers d’avoir un site d’entraînement priviléprésence de cônes et de bénévoles pas toujours ef- gié. ficaces ! Du coup je comprends que quelques pros aient raté un petit aller-retour … Les ravitaillements sont consistants et nombres de volontaires vous lancent encouragements et bouLe demi-tour qui se situe au km 50 change la donne teilles d’eau ! du tout au tout et « c’est sauve qui peut ». Recherche des abris, mais y’en a pas, position aéro la plus ef- Au demi-tour le vent nous pousse un peu et cette ficace, toujours dans le prolongateur et à force ça fois nous avons la vue sur la Burj Khalifa. Bref c’est fait mal aux épaules !!! Bref le retour se joue en magnifique ! mode survie et ce vent qu’on ne voit jamais, ici il est visible grâce au sable qu’il transporte ! Le GPS La ligne d’arrivée est également digne des plus passe difficilement les 35km/h et grandes courses avec tribunes et écrans géants, certaines portions vent de face à drapeaux de Challenge Dubaï et des E.A.U. 22km/h… Une belle médaille de finisher au coup qui pèse sont Enfin, on commence à apercevoir poids et direction le ravitaillement, le gilet finisher, la Burj Khalifa et la fin du calvaire la tente de massage… Les pros sont là et je croise approche ! En courant à côté du Raelert et Bozzone, tout le monde semble éprouvélo, ça souffle tellement que les vé par les conditions de course! Terenzo Bozzone roues aéro sont à la limite de me est sur un nuage et sera le week-end prochain au faire tomber …. départ de l’Ironman de Taupo qu’il n’a jamais pu remporter… donc il faut vite récupérer, il sera enC’est parti pour le semi-marathon suite en juin en Europe pour participer à l’Ironman ! J’entends le speaker qui annonce de Klagenfurt. Quant à Raelert prochaine étape le déjà le vainqueur ! J’ai perdu beau- 70.3 de Mallorca pour un de ses sponsors et puis il coup de temps sur la fin du vélo et vise également Kona donc il aura un Ironman au dans mon premier Km je croise un programme. Bozzone volant vers une victoire très importante … suivi de près par Je croise également quelques français « expat » la meute : Raelert, Kung, Reed et Pierre Moulierac Potts sont dans les 5’… Sur l’aller, rédacteur je me fais passer par Meredith trimaX-hebdo Kessler dans son 2ème tour et que j’encourage me retournant un pouce amical, mais elle est loin de la première femme Daniela Ryf, que je croise beaucoup plus loin au contact des derniers hommes…. Sur ce premier passage je peux voir tous les pros, sauf les absents notamment pas de Gomez, dommage, et les écarts importants qu’il y a entre eux … un Pete Jacobs à la dérive qui n’arrive pas à retrouver son niveau de Kona 2013. L’aller se fait vent de face pour 5 km environ, avec la vue sur la Burj Al Arab, le long de la plage où beaucoup de monde se retrouve en ce vendredi (samedi en France) … une piste de course à pied longue de plus de 5km en gomme permet TRI hebdo 35 Matthieu Prouillac termine en 5h27’39 (catégorie 30-34) Retrouvez les moments forts de la course en vidéo, cliquez ici Top 5 hommes 1. 2. 3. 4. 5. Terenzo Bozzone Tim Reed Michael Raelert Bart Aernouts Martin Jensen Olivier Chane en finit en 6h07’44 (catégorie 50-54) 03:45:45 03:46:35 03:46:49 03:47:13 03:47:19 Podium femmes : 1. Daniela Ryf 2. Heather Wurtele 3. Helle Frederiksen 04:05:01 04:09:21 04:11:43 moment où l’on peut échanger sur notre expérience de cette course et sur les projets à venir. Matthieu (dosard 703) me fait part de l’existence d’une piste cyclable de 150km dans le désert, car il est quasiment impossible de rouler en ville sur des 4 voies où les conducteurs conduisent un peu à « l’arrache » ! Malgré une journée rendue difficile par le vent, vraiment une super organisation et plein les yeux sur un parcours très roulant et avec des vues magnifiques… un petit goût de « reviens¬-y » … 36 TRI hebdo Daniela Ryf TRI hebdo 37 IRONMAN SERIES IRONMAN SERIES Un plateau de qualité pour une course serrée en Afrique du Sud Sudrie Sylvain Hervé Faure a annoncé sa participation, le tenant du titre l’allemand Nils Frommhold sera sans doute également de la partie. On retrouvera les athlètes locaux comme Mat Trautman et Stuart Marais, et sans doute James Cunnama. L ’Ironman d’Afrique du Sud sera cette année le premier grand rendez-vous pour les triathlètes professionnels européens qui souhaitent marquer des points au KPR. Idéalement placé pour commencer la saison, beaucoup de français seront au départ de cette épreuve notamment Bertrand Billard le champion du Monde ITU 2013 et 2014, qui souhaite se qualifier à Kona et qui met tout de son côté pour y parvenir cette année. Sylvain Sudrie son dauphin aux mondiaux LD en Chine sera également du voyage. Enfin le médaillé de bronze à Weihai et 5ème à Kona Cyril Viennot qui connait bien cette course sera un des favoris (cf. interview). L’Ironman d’Afrique du Sud se déroulera le 29 mars à Port Elizabeth. A quelques semaines de l’événement, les Français ont annoncé leur participation en nombre : Bertrand Billard, Sylvain Sudrie, Cyril Viennot, Hervé Faure... Ils auront fort à faire puisque les Belges Van Lierde et Aernouts seront de sérieux prétendants aux 4000 points. Texte Pierre Mouliérac, photos Jacvan@droits-réservés 38 TRI hebdo avoir perdu 15 minutes en natation. Dans des conditions différentes (notamment avec la combinaison néoprène) cela peut changer la donne. Ses compatriotes Rana et Llanos seront également au départ. Le parcours est réputé difficile surtout en fonction des conditions : vent et chaleur. Il peut y avoir également une forte houle en natation. Bref, cet Ironman doté de 4000 points au KPR fait bien des envieux et performer en Afrique du Sud donnera un sacré coup de pouce dans la course aux points pour Hawaii dès le début de saison. Une course qui s’annonce à rebondissements ! TrimaX-hebdo sera présent sur l’événement pour vous faire vivre cette course au plus près! Côté européen, on retrouvera le champion du Monde Ironman 2013 le belge Frederik Van Lierde qui doit marquer les esprits pour son retour après une saison 2014 en demi-teinte. Il doit juste terminer un Ironman pour valider sa participation à Kona 2015, mais avec son mental de vainqueur il ne vient pas pour s’amuser. Son compatriote Bart Aernouts sera également « un client » après sa victoire à Nice et à Wiesbaden en 2014, il est très solide en vélo et à pied et progresse sans cesse en natation. L’Espagnol Victor Del Corral repart de zéro en 2015 au KPR après ses doubles victoires sur Ironman fin 2013, il avait abandonné à Kona après Bertrand Billard TRI hebdo 39 Cyril Viennot, sa 4e participation Cyril : Le parcours a changé un peu depuis ma dernière participation (on faisait 3 boucles de 60km à vélo, maintenant on a 30km de plus par tour et seulement 2 boucles) et il semble plus difficile. Mais je pense que ça reste assez roulant malgré tout, mais usant avec le vent souvent présent, la chaleur et le revêtement assez rugueux. C’est un tracé qui devrait me convenir si je suis en forme. TrimaX-hebdo : A un mois de l’épreuve comment te sens-tu ? Cyril : Je suis actuellement en stage en Espagne (deux semaines) et les sensations reviennent progressivement. TrimaX-hebdo : Il y aura une grosse « Start List », comment te positionnes-tu et quel est l’objectif ? TrimaX-hebdo : Pourquoi avoir choisi l’Afrique du Sud ? Cyril Viennot : En fait l’AFS n’était pas mon premier choix car je l’ai déjà fait trois fois et je voulais changer de destination. Mais Pierre François, qui organise un stage à la Réunion à partir du 15 mars, m’a contacté et proposé d’y participer. Comme cela me rapprochait de l’Afrique du Sud et me permettait de m’acclimater à la chaleur, (et accessoirement de découvrir l’île) je me suis finalement décidé à m’inscrire. TrimaX-hebdo : Tu as déjà participé, comment trouves tu ce parcours ? 40 TRI hebdo Cyril : Avant tout je dois finir la course pour valider ma participation à Hawaii ( j’ai déjà pas mal de points au KPR mais il me faut finir un Ironman pour avoir le droit de me rendre à Kona...) Mais en vue des Monde LD ITU le 27 juin, je dois aussi montrer que je suis en forme et donc je devrai réaliser une perf convaincante avant fin mai pour être retenu en équipe de France. Donc l’idéal serait de monter sur le podium en Afrique du Sud! Toutefois, je ne me mets vraiment pas de pression. La saison est encore longue et il y aura d’autres occasions, alors je ferai simplement mon max et on verra. TrimaX-hebdo : La suite de la saison passe par où ? Cyril : Pour la suite : un 70.3 début mai à définir, puis le Challenge Rimini en Italie le 24 mai (format half ), le triathlon de Beauvais en relais pour moi le 21 juin, et si tout va bien les Championnats du Monde LD ITU en Suède le 27 Juin... TRI hebdo 41 RENCONTRE RENCONTRE «Les Jeux pour moi c’est 2016, pas après...» TrimaX-hebdo : Peux-tu préparation hivernale ? revenir sur ta Vincent Luis : Elle s’est très bien passée et j’ai tenu à conserver mon schéma de travail traditionnel c’està-dire m’entraîner chez moi à Reims et attendre le mois de février pour venir en Guadeloupe et refaire un vrai travail foncier au niveau de la partie cycliste. J’ai également participé aux cross cet hiver, j’ai senti que je montais en forme. J’ai fait le choix de ne pas faire de test chrono sur 10 km pur (route ou piste) ni sur la partie natation. Les séances sont positives. Pour le moment, tous les feux sont au vert. J’ai jusqu’au 8 mars pour voir récupérer progressivement et voir si je ne me suis pas trompé dans ma préparation. Les frères Brownlee ont imposé un schéma de course auquel il faut savoir s’adapter. Estce que tu le prends en considération dans tes entraînements ? Nous avons pu rencontrer l’un des sélectionnables aux JO de Rio dans deux ans pour l’équipe tricolore, Vincent Luis. Avec sa compagne, la double championne du monde de cyclisme, Pauline Ferrand-Prévot, ils étaient en Guadeloupe pour un stage en vue de leur saison 2015 pour son climat plus propice à l’entraînement qu’en métropole... c’est aussi un climat proche de celui du Brésil où se dérouleront les Jeux dans deux ans. Ils ne laissent rien dans cette course à la qualification olympique. Rencontre avec Vincent... 42 TRI uline avec Pa s i u L t Vincen hebdo -Prévot Ferrand Propos recueillis par Jacvan, photos Jacvan@droits-réservés Il est clair qu’aujourd’hui, il faut être au contact dès la partie natation et vélo mais il faut aussi passer une course à pied entre 29’ et 29’15 pour espérer remporter la victoire sur WTS. Les entraînements prennent donc forcément en compte ces schémas tactiques. Tous les ans, j’essaie d’ajouter du volume et de l’intensité en veillant à ne pas trop en faire pour ne pas me blesser. Je pense que sur 3 ans, je peux parvenir à leur niveau ou du moins à m’en approcher le plus possible. J’attends les premières courses pour mesurer mon niveau de préparation et ajuster éventuellement... Pourquoi avoir choisi la Guadeloupe comme lieu de stage ? Il y a plusieurs facteurs. Nous avons un très bon ami, Yvan, qui habite ici et qui connaît toutes les routes à vélo. Il roule 45 000 km par an donc il connaît l’île par cœur ! Le deuxième critère c’est celui du climat. Il fait 25 degrés de plus que chez nous en ce moment ! Ce sont des conditions idéales pour aller s’entraîner. En outre, nous sommes proches du climat de Rio également. C’est un bon moyen de voir comment le corps réagit à ces climats assez humides. Nous n’avons pas orienté notre choix par rapport à cela mais psychologiquement, c’était un petit plus ! Je cale la plupart de mes entraînements le midi, aux heures les plus chaudes pour cibler les conditions des Jeux et du test event. Tu sembles ne rien laisser au hasard dans ta conquête olympique ? J’estime que lorsque tu te présentes sur une course avec le sentiment d’avoir mis en amont toutes les chances de ton côté pour réussir, c’est 50% de la course gagnée. Maintenant, je suis un bosseur, je m’entraîne beaucoup, parfois trop ... mes blessures dans le passé me l’ont parfois rappelé mais je ne veux laisser aucune place au hasard. Si je veux performer aux Jeux, ce sera en 2016 et pas après... 2012 pour apprendre et 2016 pour concrétiser le rêve olympique. TRI hebdo 43 RENCONTRE Après les Jeux de Londres, Pauline et Vincent ont souhaité cette aventure immortaliser olympique. leur ils fait se les Dès retour, sont tatouer anneaux olympiques à l’intérieur de côte et leur à poignet, côte en même temps... Un signe 2016 ? pour c’est tout ce que nous pouvons souhaiter ! Et justement, comment s’est déroulé ton stage ? Nous avons bien pu nous entrainer. En 6 jours, nous avons abattu une quarantaine d’heures d’entrainement sans obstacles particuliers. Les séances se sont bien enchaînées. Je n’ai aucun regret à être venu ici et ça va être dur de retourner s’entraîner en métropole ! Nous sommes à deux ans des JO et pourtant, Rio c’est déjà en 2015... Comment vont se dérouler ces sélections ? Pour le moment, nous n’avons pas de critères bien spécifiques pour la sélection. Nous avons néanmoins un test-event qui se déroulera le 1er août prochain à Rio, sur le parcours des Jeux. Un critère sera posé sur cette course. Rien n’est encore établi mais il semblerait que ce critère soit assez élevé tel qu’un podium ou un top 4. La tâche ne sera pas aisée. Je pense que c’est néanmoins une très bonne stratégie de la part de la FFTRI car un triathlète capable de sortir un podium à un an des jeux sur le même circuit aura de grandes chances d’être parmi 44 TRI hebdo leur RENCONTRE RENCONTRE Rio, est-ce que cela vous renforce dans votre complicité ? Nous avons vécu nos premiers Jeux ensemble et c’est une expérience inoubliable. Quand nous nous sommes regardés à la cérémonie de clôture, nous avons vécu un moment très fort. Rio on y pense, on en parle pas... Pour le cyclisme féminin comme pour le triathlon courte distance, c’est bien le titre olympique qui est le plus important. Pour Pauline, remporter le titre olympique marquerait sa carrière, elle qui a déjà gagné deux titres de championnes du monde. D’aller tous les deux aux Jeux ça sera une récompense... si nous pouvons aller plus loin tous les deux, ça ne pourra être que mieux ! Vincent Luis lors des Championnats de France élite les meilleurs l’année suivante. Les parcours nous ont été communiqués. On essaie de travailler en simulant ces circuits. Le vélo va être très difficile... de fait, la course à pied pourrait être moins rapide en raison de cette difficulté et de la chaleur... On ne fait pas la course mais on essaie de bosser avec tous les indicateurs que l’on possède pour être le plus prêt possible. Vivre une passion dans deux disciplines Quand je prends le départ d’une course c’est olympiques différentes, est-ce que cela se gère toujours pour la gagner et je ne regarde pas bien au quotidien ? forcément la nationalité de mes concurrents. Je me donne à fond. C’est assez simple contrairement aux idées reçues. Nous vivons généralement 5 ou 6 jours ensemble, Nous avons une bonne génération en France qui est le jour restant est consacré à nos compétitions en place comme une bonne génération qui arrive. respectives. On roule tous les jours ensemble, c’est Donc, nous allons assister à une belle bagarre pour peut-être un peu trop pour moi qui me prépare participer aux Jeux. L’an dernier, je termine au 6e pour des 40 km alors qu’elle ce sont des distances rang mondial, je pense avoir progressé... Si je vais beaucoup plus longues mais cela nous permet aux Jeux c’est ce que je sais que je peux faire une d’être ensemble. performance. Si j’estime que trois Français sont meilleurs que moi, je leur laisserai ma place sans Le premier objectif de ta saison se présente dans problème... quelques jours... Le 7 mars à Abu Dhabi. On sait que tous les Français qui prétendent à un dossard pour les Jeux seront présents. Comment va se présenter cette course selon toi ? Ton calendrier 2015 s’annonce-t-il chargé entre les manches de WTS et les obligations que tu as vis-à-vis de ton club sur les Grand-Prix ? J’ai la chance d’avoir un club qui a compris que je visais les Jeux et privilégiais ma carrière internationale et je les remercie. Je fais généralement 3 grand prix sur la saison, cette année, je risque de courir à Valence, à Embrun et à Nice. Ces trois courses se calent bien sur le calendrier international. J’aimerais arriver à Nice plus en forme que l’année dernière pour ne pas connaitre la frustration de cette année où je suis arrivé fatigué, un peu démotivé et où je n’ai pas défendu ce titre comme je l’espérais. Pauline et toi, vous regardez tous les deux vers 46 TRI hebdo TRI hebdo 47 STAGE STAGE En immersion avec Poissy Triathlon en stage à Antibes moyenne avec des plages de repos identifiées dans la semaine » annonce Thomas Bouteiller. L’objectif du stage est de préparer les premières échéances de la saison, pour les jeunes : les championnats de France de Duathlon et pour le groupe élite la Coupe d’Europe de Quarteira au Portugal (pour Tom Richard et Léonie Périault) qui aura lieu dans moins de 3 semaines, quant à Jérémy Quindos il sera aux championnats de France de Cross. Lundi après-midi, pour ma première sortie je retrouve le groupe élite pour une séance vélo dans l’arrière-pays sur les routes qu’emprunte l’Ironman France, c’est Monsieur Sylvain Dodet lui- même qui encadre le groupe, encore en grande forme pour « un retraité », les montées se font dans sur bon rythme, une sortie plutôt en récupération après déjà 3 bonnes journées de stages. Un stage qui avait commencé par un footing de 1h30 dans le parc de Vaugrenier. Cependant la météo est assez aléatoire et il faut s’adapter, mais les jeunes sont habitués aux conditions difficiles, donc avec 10°C de plus en moyenne qu’à Poissy c’est nettement plus facile pour eux ! Au 5ème jour de stage c’est le grand soleil qui refait son apparition, et la séance natation de 2h dans le bassin Olympique extérieur d’Antibes est propice aux défis … Thomas, le coach se jette à l’eau pour Le club formateur de la région parisienne POISSY TRIATHLON était pour la 15ème année en stage sur la Côte d’Azur à Antibes. TrimaX-hebdo a pu participer à quelques séances avec le club de Poissy pendant les vacances de février pour sentir l’ambiance et mieux connaître le contenu de ces stages. Rouaul Texte et photos Pierre Mouliérac©droits-réservés L e club a choisi cette destination pour les conditions agréable au niveau de la météo, avec des parcours vélos qui sont connus et agréables, enfin pour le bon l’accueil du CRESP d’Antibes, « en plus on rencontre des gens sympa, on a nos petites habitudes et les jeunes sont content. » Le groupe était composé de 32 stagiaires de 13 à 24 ans garçons et filles, et 5 encadrants Laura Cormier, Sylvain Dodet, Gregory Rouault, Clément Ballanger et Thomas Bouteiller. Avec 3 groupes de niveau bien identifiés pendant le stage : les benjamins et minimes, les cadets et juniors et le groupe élite qui court sur le Grand Prix FFTri avec la D1 mais également sur quelques manches de Coupe d’Europe. Le programme reste cependant pratiquement le même pour tous les groupes, seul l’intensité varie. L’ambiance est très bonne. 48 TRI hebdo Une grosse logistique donc pour encadrer tout le monde avec notamment 2 minibus avec remorques pour descendre avec les vélos, quant aux jeunes, ils descendent en TGV. La prise en charge financière est partagée entre les athlètes et le club. Au niveau de la sécurité, surtout en vélo il y a eu une formation au code de la route et une présentation des règles de sécurité en vélo, « surtout avec la circulation dense sur la Côte d’Azur où il faut être vigilant mais à Paris ce n’est pas forcément très différent. Mais les enfants sont plus réceptifs que les adultes, il vaut mieux leur apprendre tout de suite les bonnes choses » dit Greg Rouault. Un stage de 10 jours sur place qui laissera sans doute beaucoup de souvenirs aux jeunes et surtout un bon travail pour le début de saison qui arrive vite. Pour le contenu : « 2 séances par jour en t et B outeil ler les co achs un défi sur 100m NL avec aucun entraînement en 3 mois … mais ça montre bien qu’ils savent aussi mouiller le maillot ! Les élites s’octroient une petite sortie entre « grands »pour se retrouver autour d’un burger à la José Martinez ! Vendredi matin, le premier groupe part pour 1h30 de vélo avec Thomas et Greg ce sont les cadets et juniors, suivi d’un petit enchainement à pied. Suivent les plus jeunes qui vont nager avec Laura, enfin je retrouve le groupe élite à 9h40 pour un footing au parc de la Valmasque toujours dirigé par Sylvain Dodet, un parcours qu’il connait particulièrement pour avoir habité longtemps sur la Côte d’Azur, et c’est 16km en 1h20 sur un parcours très accidenté qui sera avalé par les jeunes. Après un repas au CREPS, direction la piscine qui est à 10 min à pied, cela fera office d’échauffement. Une séance de 1h30 sous la houlette de Thomas et au le soleil ! Petite visite d’un des leaders du club venu faire un petit coucou en voisin : Aurélien Raphaël qui se jette à l’eau et fait quelques longueurs avec les jeunes, il est en pleine préparation de la 1ère WTS à Abu Dhabi qui aura lieu le 7 mars, mais avant cela il se testera sur le 10km de Cannes. (30’13) L’après-midi se termine par une séance de PPG sur la pelouse de la piscine, face à la mer, avec vue sur le Fort Carré et sur le vieil Antibes … Samedi les conditions sont à l’averse, la séance de piste est décalée, mais la natation est maintenue, 2h avec dominante bras avant de tous se retrouver au bowling … Dimanche retour des conditions printanières pour les différents groupes entre vélo et course à pied… TRI hebdo 49 de Poissy in minime am nj Be pe Grou . . . e g a t s u a é Ils ont particip Lucas Brachet 14 ans - minime Pour la 3ème fois en stage à Antibes avec Poissy, son objectif est de rentrer dans le top 20 des championnats de France de duathlon et top 30 en triathlon. « L’ambiance c’est super en plus il fait beau, ce que j’aime bien c’est qu’on est tous ensemble ! » Thomas Maguerre 14 ans Objectif Top 10 aux championnats de France de triathlon. « Nager en piscine extérieure, on peut bronzer, être avec les copains et profiter du soleil, ça change de Paris et y a de la montagne pour rouler! » Marine Vétillard 15 ans Championne de France 2014 en minime, l’objectif sont les prochains championnats de France de duathlon et triathlon, et à plus long terme intégrer l’équipe de D1. Comment tu trouves ce stage ? : « super bien on a une belle piscine il fait beau, les sorties vélos c’est plus sympa » Motivation supplémentaire s’entraîner avec les copains ! Jérémy Quindos 23 ans – élite En préparation pour les championnats de France de Cross, il sera sans doute aussi sur les manches de D1. Il vient depuis 2009 à Antibes et faisait son 9ème stage avec Poissy. Qu’est-ce qui te plait dans les stages notamment à Antibes? « L’environnement qui fait penser aux vacances, la proximité entre la mer et la montagne (nager en mer, monter des cols …), le climat est bien plus clément qu’à Poissy, l’ambiance 100% triathlon, ne penser à rien d’autre que de s’entraîner » Tu as un nouveau job, fini les études, comment as-tu géré le passage dans la vie active ? « Consultant dans les systèmes d’information. J’ai galéré l’an dernier à trouver mes marques pendant ma transition professionnelle, mais je dispose depuis décembre dernier d’un CDI à 90% pour mieux m’entraîner (un après-midi par semaine) et cela se passe très bien pour le moment. » 50 TRI hebdo TRI hebdo 51 RENCONTRE RENCONTRE La belle leçon de vie de Rod de Kanel TrimaX-hebdo : Rod, peux-tu nous parler de ton histoire avec le triathlon ? Rod de Kanel : Je pratique le tri depuis l’âge de 8 ans. Plus précisément, je faisais des tri en étant nageur de compétition lorsque j’accompagnais mes parents sur leurs courses. Puis je m’y suis réellement mis à l’âge de 18 ans. J’ai eu la chance de participer à de belles courses comme les Grand-Prix FFTRI en D1 pendant 5 ans, l’Iron tour de la grande époque (quand l’épreuve se déroulait sur 6 jours) dans l’équipe du vainqueur (Cédric Fleureton), j’ai participé aux premiers championnats du monde 70.3 en pro... TrimaX-hebdo : et puis tu as arrêté la compétition... Rod de Kanel : oui , en 2006, après mon entrée à l’école de police, j’ai arrêté le sport pendant 1 an (privilégiant alors la fête... ;) ). TrimaX-hebdo : ... avant de rencontrer Myriam... Rod de Kanel : À la fin de l’école, j’ai rencontré Myriam. Je me suis retrouvé muté à Paris, elle vivait à Toulouse... du coup pendant 2 ans, nous faisions des allers/retours presque toutes les semaines. Elle m’a motivé pour reprendre l’entraînement, mais je n’arrivais pas à m’organiser, et je bricolais plus qu’autre chose. Malgré tout, j’arrivais parfois à sortir une bonne course de temps en temps, ce qui m’a permis de garder un pied dans le triathlon. Alors qu’elle était plutôt casanière, elle s’est vraiment mise à aimer les voyages, et 2 fois par an, nous aimions partir en vacances au soleil (souvent aux USA). À chaque fois, j’en profitais pour faire 1 ou 2 compétitions entre deux balades. Nous avions trouvé un super équilibre car Myriam Kanel Rod de Rod et Taina iam et Myr Tessa e t Taina Il y a un peu plus d’un an, alors que Rod de Kanel s’apprêtait à accueillir sa deuxième petite fille, c’est un drame qui frappait à sa porte. Quelques jours après la naissance de Tessa, Rod devait dire adieu à Myriam, l’amour de sa vie. Il n’avait alors que peu d’alternatives: sombrer dans la dépression ou tenter de mordre la vie à pleine dent. Pour l’amour de ses filles Taïna et Tessa et pour respecter la promesse faite à Myriam, il choisissait la seconde option. Pour TrimaX-hebdo, Rod revient sur ces derniers mois et surtout envisage son avenir avec le triathlon en filigrane. Amour de ses filles, courage, détermination... Il force notre respect. Récit. 52 TRI hebdo Propos recueillis par Jacvan, photos DR et Jacvan adorait venir me voir courir, et le sport mélangé aux vacances nous a vraiment permis de nous épanouir pleinement. Nous nous sommes mariés en 2010, puis avons eu notre première petite fille Taïna en 2011. Bizarrement, alors que tout le monde me disait que le sport était fini pour moi, c’est là que j’ai réussi à être encore plus motivé. J’ai commencé à bien m’organiser. Myriam était à fond derrière moi, et sa grande passion était de s’occuper de Taïna. Du coup, en bossant à temps plein, j’arrivais à m’entraîner 20h par semaine. Les journées étaient très chargées car il fallait se lever très tôt et se coucher tard, mais au final notre vie était vraiment géniale. J’avais même décidé de prendre une licence pro sur les courses labelisées Ironman. Myriam, en plus d’être ma femme, était aussi mon meilleur pote, Taïna était une merveille et j’avais la chance d’être affecté dans un super service, «les Boers» (même si il y a toujours 2 ou 3 bouffons un peu jaloux/antisportif, le service était constitué majoritairement de bons potes et d’une super hiérarchie, chose rare de nos jours). Bref tout roulait pour le mieux. Notre vie de famille était au top, et côté sportif, je commençais à avoir de bons résultats (à un niveau modeste bien sur). En 2013 nous avons décidé de faire un 2ème enfant. Tout roulait pour le mieux, nous préparions l’année 2014 de la plus belle des façons. Puis en décembre, au retour d’un stage, Myriam est tombée malade. TrimaXhebdo : c’est en décembre que tout a basculé... Rod de Kanel : Le 20 décembre, les médecins faisait accoucher Myriam de notre petite Tessa, prématurée de 7 mois (2,600 kg le petit loukoum, la fille de son papa :-) ). Le 27 décembre, Myriam décédait d’un cancer du cerveau... Difficile d’expliquer ce qui se passe dans notre tête, j’ai perdu ce que j’avais de plus cher, mais elle me laissait avec 2 petites princesses magnifiques. Avant de partir, elle m’avait demandé plusieurs choses, dont continuer à profiter de la vie avec mes filles.... Bref, je me suis retrouvé du jour au lendemain seul avec 2 bébés, 2014 devait être une année magnifique, au final c’est devenu l’enfer. Déjà, il fallait apprendre à vivre sans elle. Ensuite, TRI hebdo 53 RENCONTRE il fallait digérer le fait que je ne la reverrai plus, puis apprendre à s’occuper seul de 2 enfants en bas âge. TrimaXhebdo : Comment as-tu pu tenter d’organiser ta vie ? Rod et Tessa Rod de Kanel : J’ai décidé de retourner vivre sur Toulon à proximité de chez mes parents qui m’ont énormément aidé. À notre arrivée, suite à un malaise, il a aussi fallu gérer 1 semaine d’hospitalisation de Taïna à Marseille, puis nous avons appris le cancer du nez de mon grand-père... Bref, le top pour commencer à se reconstruire. TrimaXhebdo : Et est-ce que le triathlon pouvait encore avoir une place dans cette vie ? Rod de Kanel : À cette période, ma seule thérapie a été le sport. J’ai décidé de m’inscrire au 70.3 de Floride afin d’avoir un objectif à court terme qui me permettait d’évacuer le stress. Pendant 1 mois et demi, je me suis entraîné 25 heures par semaine. Les sensations sont vite revenues malgré 2 mois d’arrêt, mais le problème était que je n’arrivais plus à dormir, entre les cauchemars et les petites, je devais tourner à 1h de sommeil par jour. Du coup, je me suis cramé pour le début de saison, mais d’un autre côté c’était mon seul moyen de ne pas péter un câble. Au fur et à mesure, j’ai commencé à m’habituer à cette nouvelle vie et surtout j’ai toujours essayé de penser au futur et à mes filles. Il y avait 2 routes 54 TRI hebdo qui s’ouvraient devant moi, celle de la dépression, ou au contraire, celle où il fallait profiter à fond de la vie. J’ai choisi la 2ème voie. J’ai commencé à mieux m’organiser, les filles sont devenues moins complexes à gérer... Du coup j’ai repris le training mi-mai en mode «tranquillou», et entre les blessures, j’ai réussi à gagner le triathlon de Manosque... La forme semblait revenir, mais j’ai attrapé une bactérie qui m’a mis à plat en juillet/ août. Fin août, le décès de ma grand-mère est arrivé subitement...même si à 84 ans, cela fait partie de la vie, ça fait toujours mal de voir une nouvelle personne que l’on aime nous quitter. Arrivé au mois de septembre, l’envie de finir la saison proprement est revenue. Du coup j’ai décidé de faire un half en Caroline du Nord. La préparation était propre, mais mon vélo et mes affaires de course sont arrivées après l’échéance. Ainsi, j’ai fait la course sur un vélo vieux de 22 ans. La course à pied s’est transformée en calvaire car j’avais mal partout. Du coup, étant ensuite en vacance en Floride, j’ai décidé de prendre part en mode touriste à l’Ironman de Panama city (Greg mon coach est toujours en dépression depuis que je lui ai annoncé ça!!). Au final, la course s’est passée mieux que prévu, et les souffrances des 10 derniers km pédestres m’ont permis de vider 1 an de pression. Même si ça ne fait pas trop viril, j’ai pleuré pendant 10km en pensant à Myriam et au chemin parcouru depuis son départ. Ce n’était plus de la tristesse, mais comme un énorme soulagement. Même si je ne suis pas croyant, j’avais l’impression qu’elle était avec moi dans cette douleur physique. Depuis mon retour, j’ai décidé de repartir du bon pied. Pour les années à venir, je suis en congé parental avec pour objectif de m’occuper de mes filles et de m’entraîner comme un barjo. TRI hebdo 55 RENCONTRE RENCONTRE Le vélo de CLM de Rod Team Myrock/Rotor design by Wicked L’idée de ce Team est née lors d’une discussion avec Olivier Buanec et Gregory Monin (le coach). Au départ, l’intention était de rassembler quelques triathlètes de la région en vue de créer un petit groupe de potes sans prétentions. Cadre: Myrock mana full custom by Wicked Cintre: myrock tt bar Transmission: shimano dura ace 7900 Pedalier: rotor power (czpteur de puissance. Le père de Rod de Kanel, repreneur de Myrock et triathlète confirmé, a donc été le premier à rejoindre le groupe. Puis l’idée a été soumise à Claude Hacen de Wicked (marque de textiles triathlon, cyclisme... avec un design qui ne laisse pas indifférent). Il a lui aussi tout de suite adhéré au projet. LT Roues: myrock 88mm a boyaux, full ceramic (1480gr lâ paire) Poids dans cette version 7kg7 Prix dans cette version 3990€ TrimaXhebdo : Comment s’annonce cette saison ? Rod de Kanel : J’ai pu reprendre l’entraînement tout doux depuis début décembre, puis sérieusement en janvier avec pour première échéance l’Ironman de Taïwan en avril. Je ne m’attends pas à des miracles, mais j’ai vraiment envie d’apprendre sur cette distance, donc je me laisse quelques années pour y arriver. Au niveau organisation, j’ai 4 journées où il m’est possible de bien m’entraîner entre 9h et 16h, puis le mercredi de 9h à 11h. Maintenant quand les filles m’empêchent de dormir, plutôt que d’insister, je préfère en faire moins mais de façon plus régulière (souvent les nuits sont agitées donc je m’oblige à faire une sieste). Les jambes commencent à revenir. Aussi, la création du Team myrock rotor design by Wicked (voir encadré) est vraiment une grosse source de motivation. L’émulation y est super saine et l’ambiance vraiment fun. De plus, mes filles sont vraiment au top et font en sorte que je puisse faire chauffer le home trainer pendant leurs siestes, donc j’arrive à gérer correctement les weekend de cette façon. Je dis un gros merci à mes vieux qui m’aident un maximum (ils prennent souvent les filles 1 ou 2h le weekend histoire de ne pas faire que du HT), ma belle sœur qui a toujours été là, mes potes qui sont restés fidèles, Greg coach killer pour sa patience et mes partenaires pour leur confiance et soutien : Myrock, Rotor, Compressport, Sailfish, Wicked, Performance nutrition, Leucémie espoir, Ekoi... 56 TRI hebdo J’ai aussi été très touché de recevoir énormément de messages de la part de la communauté triathlon, que ce soit des champions ou des athlètes anonymes, vous n’imaginez pas la force que cela m’a donnée (un merci tout particulier à Stefan qui est passé par là et qui a été une énorme source de motivation pour aller de l’avant). Bref, aujourd’hui rien n’est fini, il y a toujours des moments très durs, mais la vie a repris son cours, et plutôt que de penser aux choses affreuses qui se sont passées, je vis au jour le jour en me remémorant les belles choses que nous avons vécues... Plutôt que d’essayer de trouver une solution à problème qui n’en a pas, j’apprends à vivre avec. La vie est courte et nous n ’a v o n s pas le droit de la gâcher, d o n c il faut profiter à fond de chaque instant... Au fur et à mesure, Rod a proposé à d’autres athlètes de rejoindre le team : Magalie Cotton, Jérôme Lemoine, Juliette Coudrey, Julie Gigault Le Colleter puis Antoine Level. Après discussion collective, un para triathlète a également intégré le groupe. Il s’agissait de Benoit Pinton athlète talentueux à l’expérience extraordinaire (bouquin, etc..). «Une fois l’effectif complet, nous avons contacté Fred Torres de Rotor France, qui nous a tout de suite proposé de partager le nom du Team. Puis nous avons eu la chance de voir nous rejoindre Compressport comme partenaire» explique Rod. Ainsi est né le Team Myrock/Rotor design by Wicked. «D’un commun accord avec les athlètes et l’encadrement, nous avons demandé l’autorisation à James Canevet de pouvoir représenter l’association «Leucémie Espoir». C’est quelque chose qui me tenait à cœur, c’est d’ailleurs le club que j’ai rejoint cette année en compagnie de mon père....» L’objectif du Team est avant tout de se faire plaisir et de représenter au mieux les partenaires sans pour autant se mettre de pression. Même si certains ont déjà eu des résultats importants tout le monde reste amateur et ne pratique le triple effort que par passion. «Nous n’avons aucune prétention et surtout nous n’avons fixé aucun contrat ni aucune obligation aux athlètes. Chacun est libre du choix de ses courses et fera de son mieux pour les résultats. Par exemple, nous avons la chance d’avoir 2 athlètes de haut niveau avec Juliette et Julie. Nous sommes conscients qu’elles ont avant tout des obligations auprès de leur club Issy Tri, donc comme pour chaque athlète, nous remercions les clubs de s’investir pour eux et nous comptons rester à notre place». Et Rod est aujourd’hui très satisfait de la composition de ce groupe. «Après plusieurs semaines à les côtoyer, j’ai pu me rendre compte que je ne me suis pas trompé dans le choix des athlètes: tous ont un super état d’esprit (un peu débile parfois, tout ce que je recherchais et aucun ne m’a fait regretter mon choix). Un léger regret de ne pas avoir pu prendre 2/3 potes en plus, mais pour une première année on se retrouve déjà avec un groupe de 9 athlètes, ce qui est très honorable pour un projet qui s’est monté sur un «coup de tête». Même si rien n’est complètement figé, le team devrait être représenté sur de grosses courses: Ironman de Taïwan, 70.3 Saint Polten, championnats de France de duathlon, triathlon long et court, Grand Prix FFTRI, 70.3 Vichy, Ironman Klagenfurt, long et court de l’Alpe d’huez, Ironman Pays de Galle, Ironman de Nice, championnats du monde 70.3.... Bref, de quoi donner une belle visibilité au Team, avec sûrement pas mal de podiums scratch et AG.... TRI hebdo 57 QUE SONT-ILS DEVENUS ? QUE SONT-ILS DEVENUS ? Info rubrique : Cette rubrique fait son retour dans nos colonnes. Tous les mois, découvrez ce qu’est devenu le quotidien d’un ex-triathlète de haut niveau reconverti aujourd’hui. Il avait arrêté sa carrière professionnelle il y a un an et demi après plus de 20 ans au plus haut niveau... On ne pensait plus revoir Stéphane Poulat avec un dossard et pourtant. Un petit goût d’inachevé, une qualif pour Hawaii manquée de peu avant sa retraite et une envie d’aller goûter à la Mecque du triathlon. Le Basque a gardé une petite place au triathlon dans son quotidien et lorgne sur une qualification pour Hawaii, en groupe d’âge... Rencontre Stéphane POULAT, une passion intacte Propos recueillis par Jacvan, photos Jacvan©droits-réservés Parles nous de la fin de ta carrière... Quand as-tu pris la décision d’y mettre un terme ? J’ai terminé ma carrière de triathlète de haut niveau sur le 70.3 d’Aix en septembre 2013, je l’avais programmée depuis le début de la saison 2013. Je savais que ce serait la dernière en tant que professionnel, je me suis donc fait plaisir sur toutes les courses de mon calendrier sans ambition de performance, juste le plaisir. Comment avais-tu préparé ta reconversion ? J’avais un peu anticipé dans l’immobilier. Je pensais ouvrir un magasin de vêtements mais finale58 TRI hebdo ment le projet n’a pas abouti... Tout récemment j’ai ouvert, avec un associé, un magasin de running, trail et triathlon sur Bayonne, notre enseigne s’appelle «Foulée Côte basque». Quels moments forts retiens-tu dans ta carrière ? Un de mes meilleurs souvenirs reste le triathlon des Hauts de Seine en 1991. Je termine deuxième derrière Marc Allen. Mais il y avait un très gros plateau sur cette course avec des gars comme Glen Cook qui faisait 2e aux championnats du monde l’année précédente, Philippe Méthion qui était le meilleur français de l’époque, Thomas Coquard, Simon Lessing... C’était le début de ma carrière et TRI hebdo 59 QUE SONT-ILS DEVENUS ? QUE SONT-ILS DEVENUS ? j’en garde encore aujourd’hui un très bon souvenir. Stéphane POULAT avec Benjamin Sanson Sur le plan purement sportif, je retiendrai mes deux titres de champion de France en 1997 et 1998 sans oublier ma participation aux Jeux Olympiques avec ma 14e place. Je suis plutôt fier d’avoir participé aux Jeux. Pourquoi Nice ? Parce que c’est Yves Cordier et c’est une personne que j’apprécie beaucoup donc ça me tenait à cœur d’aller faire Nice. Pas de regret pas rapport aux courses longue distance ? Quelle place à aujourd’hui le triathlon dans ton quotidien ? C’est un choix de ma part, je me suis mis tardivement au longue distance, j’y ai gouté sur la fin de Il a une petite place... C’est 15 heures d’entraînement par semaine. C’est à la fois peu mais aussi ma carrière car je n’avais pas envie de quitter le milieu du triathlon mais que j’étais trop vieux pour rester sur le circuit international de courte distance. Ce qui me plaisait c’était surtout d’aller vite et c’est vrai que le longue distance ne semblait pas me convenir de ce point de vue là. Finalement j’y ai pris goût avec le regret de m’y être mis finalement un peu tard pour espérer embrasser un carrière de triathlète de longue distance à part entière. J’ai fait deux Ironman jusqu’à aujourd’hui avec 8:18 pour mon premier IM c’était en Arizona où je terminais 5e. Des raisons personnelles ont fait que j’ai loupé mon second IM à Francfort et je manque ma qualification pour Hawaii... Je garde cette envie d’aller goûter à la Mecque du triathlon. 60 TRI hebdo nements intensifs. Je vais essayer d’aller chercher mon ticket sur l’IM de Nice. Y-a-t-il une épreuve que tu n’as jamais fait et à laquelle tu aurais aimé participé ? Mis à part l’IM d’Hawaii pour les raisons que je viens d’expliquer, non, je n’ai pas d’autres courses en tête. Au cours de ma carrière, je pense avoir fait le tour de bon nombre d’épreuves. Tu as décidé de revenir à la compétition en tant qu’amateur. Peux-tu nous en dire un peu plus sur ce projet ? J’ai eu envie de refaire un peu de compétition et de ne plus avoir ce petit goût d’inachevé de n’avoir pu prendre le départ de l’IM d’Hawaii. Et la seule voie pour y parvenir c’est par un slot en age group. Rien n’est gagné pour autant, cela fait un an et demi que j’ai arrêté ma carrière et stoppé les entraî- LEGENDE TRI hebdo 61 QUE SONT-ILS DEVENUS ? beaucoup quand il faut travailler et s’investir notamment dans de nouveaux projets comme l’ouverture de mon magasin. C’est quoi une journée type de Stéphane Poulat ? Je vais nager le matin de 7h30 à 8h45, puis je vais m’occuper de ma paperasse. En général, je passe l’après-midi au magasin de running. Une fois par semaine, je m’octroie une après-midi pour aller faire du vélo. J’essaie également de m’occuper de mon fils. Les années que je n’ai pas pu lui donner pendant ma carrière pro- fessionnelle, j’essaie de les lui consacrer aujourd’hui également. Est-ce que tu estimes que ta reconversion est réussie ? Oui, elle est en bonne voie... Je suis sur d’autres projets que je tairais encore pour le moment mais je ne compte pas m’arrêter là... 62 TRI hebdo TRI hebdo 63 FICHE Les cartons 02 Info rubrique : Vous êtes débutants dans la pratique du triathlon ? Cette rubrique est faite pour vous ! Tous les mois nous détaillerons un point de règlement ou des expressions très utilisées dans le jargon triathlétique. Vous pourrez suivre et participer à des conversations entre triathlètes et passer ainsi pour un vieux briscard du triathlon et non comme un novice ! L e deuxième volet de notre rubrique dédiée aux débutants est consacrée ce mois-ci aux cartons. Comme dans d’autres sports dont l’un très populaire qui met en jeu deux équipes de 1 autour d’un ballon rond, le triathlète peut donc se retrouver à «se prendre un carton». De nombreuses situations peuvent conduire jus- tement à se voir brandir un carton. Celui-ci peut être jaune, rouge ou noir. Mieux vaut connaître leur signification et les raisons de ces pénalités afin de pouvoir agir en conséquence. Pour les plus avertis d’entre vous, ce petit tour d’horizon vous permettra aussi de bien réviser vos classiques. Le triathlon n’échappe pas à la règle des cartons pour sanctionner certains comportements en course. Mais entre les cartons jaunes, rouges ou noirs, il vaut mieux connaître leur signification pour adopter le comportement adapté. De même que savoir en amont ce qui est sanctionnable est encore le meilleur moyen de ne jamais être confronté à un carton (ou réduire les chances de l’être)... Le carton jaune : l’avertissement Les cartons 02 FICHE Vous vous êtes rendus coupables d’un contournement du règlement sous l’œil averti de l’arbitre. On vous demande alors de vous mettre en conformité quand cela est possible. Ce carton peur alors représenter un simple avertissement ou conduire à un stop&go ( je m’arrête puis je repars). C’est l’arbitre qui signalera la raison de ce carton au moment où il brandira son carton à votre encontre en criant votre numéro de dossard. Par Jacvan, photos jacvan@droits-réservés 64 TRI hebdo TRI hebdo 65 Les cartons Les différentes raisons à un carton jaune (règlementation Ironman) * Mauvais placement sur la ligne de départ * Circulation sur son vélo dans l’aire de transition * Jugulaire non attachée dans l’aire de transition * Accompagnement par un tiers dans l’aire de transition * Vélo et/ou équipements mal rangés dans l’aire de transition * Si l’athlète urine depuis son vélo ou dans une zone de transition en dehors des toilettes * Si l’athlète empêche le dépassement * Gêne fortuite d’un concurrent * Mauvaise circulation à vélo en ne roulant pas à droite ou en flirtant avec la position d’aspiration-abri FICHE 02 FICHE Les cartons 02 Le carton rouge : la disqualification immédiate * Passage de la ligne sur son vélo à l’entrée de la transition Bike/Run * Sortie pédestre de l’aire de transition avec le casque sur la tête * Accompagnement par un tiers (moto, VTT, à pied) * Parcours coupé avec possibilité de remise en conformité * Ravitaillement en dehors des zones prévues * Dossard absent ou altéré * Dossard mal positionné * Matériel ou équipement nonconforme * Tenue non-conforme : tri fonction ouverte, bretelle baissée, torse nu… * Mise en place d’un marquage distinctif * Utilisation d’un MP3, radio, téléphone Quand vous vous voyez présenter un carton jaune, il est généralement demandé au concurrent de se mettre en conformité. Par exemple, si vous entrez dans la zone Les différentes raisons à un carton rouge (règlementation Ironman) d’en changer * Parcours coupé sans possibilité de remise en conformité * Assistance ou dépannage par * Comportement grossier et/ou un tiers extérieur à la course * Non respect du code de la anti-sportif * Mauvais comportement route (en particulier couper un envers les arbitres, bénévoles, virage) * Drafting caractérisé spectateurs, organisateurs… * Ravitaillement hors zones * Refus de se mettre en prévues conformité * Jet de déchets et/ou abandon * Dossard absent ou altéré * Matériel ou équipement non- de matériels hors zone de propreté * Temps limite dépassé conforme * Perte ou absence de dossard * Dossard coupé sans possibilité Les pénalités sans carton Le carton noir : pénalité pour drafting Ce carton est exclusivement utilisé quand le concurrent se rend coupable de drafting. Pour rappel, le drafting est la position dans laquelle se met un concurrent pour chercher l’aspiration du triathlète placé devant lui. Cette position très utilisée par les pelotons cyclistes est interdite en triathlon (sauf courses spécifiques) qui consacre l’effort solitaire (cf. fiche 1 sur le coin des débutants parus le mois dernier, trimaX-hebdo#137). La raison à un carton noir (règlementation Ironman) Drafting : pénalité de 6 minutes 66 TRI hebdo de transition jugulaire détachée, il vous sera demandé de vous arrêter et de la rattacher. Cette procédure de mise en conformité vous fera perdre quelques secondes, parfois précieuses (?), mais le refus d’obtempérer entraîne la disqualification immédiate. Il y a des situations dans lesquelles les triathlètes ne se verront pas brandir de carton mais pour autant ils pourront être mis hors course sur le champ ou non classé. Il s’agit des situations suivantes (règlement Ironman) : Mise Hors Course et/ou Non-classé SANS présentation d’un carton rouge : * L’athlète a été pénalisé de plus de deux « Carton Noir » * L’athlète n’a pas effectué ses pénalités * Dépassement des temps limites * Perte ou absence de dossard La procédure du carton en triathlon (extrait du règlement Ironman France) 1. L’arbitre se met à la hauteur de l’athlète, établit un contact visuel avec l’athlète et dit son numéro de dossard. Par la suite, le carton (rouge, noir ou jaune) est montré. Lorsqu’un athlète reçoit un carton noir ou rouge, il doit se diriger vers la prochaine prison. * Si l’athlète reçoit un carton noir, l’athlète devra rester 6 minutes en prison, temps chronométré par ordinateur. * Si l’athlète reçoit un carton rouge, l’athlète est directement disqualifié. * La réception de 3 cartons noirs entraîne la disqualification immédiate. TRI hebdo 67 Les cartons 2. Il est de la responsabilité de l’athlète de se rendre à la prochaine prison et d’y effectuer sa pénalité. Si l’athlète n’effectue pas sa pénalité de temps avant de commencer la course à pied, il sera disqualifié. FICHE 02 3. Si un athlète reçoit une pénalité de temps pendant la course à pied, c’est la règle du Stop & Go qui sera appliquée. Cela signifie que le juge exige l’arrêt complet de l’athlète, lui fait remarquer la/ les règle(s) enfreinte(s). L’athlète pourra ensuite reprendre la course. Ce que dit le règlement de la FFTRI 68 TRI hebdo TRI hebdo 69 NUTRITION 70 TRI hebdo Le régime sans gluten Alors que de nombreuses personnes souffrent d’une intolérance au gluten et se voient contraintes à des restrictions, de plus de plus de sportifs décident d’eux-mêmes d’adopter le régime «sans gluten» et en font la promotion ! Dans le tennis Djokovic ou encore Monfils ont décidé de s’y soumettre tandis qu’en triathlon, Nicolas Lebrun est converti depuis plusieurs années tout comme l’Américain Timothy O’Donnell. Quels en sont les avantages ? est-ce sans danger pour la santé ? TrimaX-hebdo vous présente les grandes caractéristiques de cette alimentation mais aussi les précautions à prendre. Mode ou nécessité ? Texte parJacvan, photos Fotolia Je mange donc je suis ... triathlète Je mange donc je suis ... triathlète NUTRITION Qu’est-ce que le gluten ? comment se traduit une intolérance au gluten ? Le gluten est un ensemble de protéines qu’on retrouve dans certaines céréales comme le blé, le seigle, l’épeautre, l’orge et dans tous les produits alimentaires qui ont ces céréales dans leur composition comme les pâtes, la plupart des biscuits du commerce, etc. Cette protéine a pour propriété d’absorber un grande quantité d’eau. C’est pourquoi on la retrouve dans beaucoup d’aliments qui requièrent fermentation, cuisson, gonflement, et aération de la mie. C’est une protéine très appréciée par les industriels agro-alimentaires et elle peut donc se cacher dans des aliments où on ne l’attend pas comme le surimi, les bonbons... Mieux vaut apprendre à lire les étiquettes si vous êtes intolérant au gluten. En effet, chez certaines personnes le gluten peut provoquer une réaction du système immunitaire au niveau de l’intestin qui se retrouve attaqué jusqu’à être partiellement détruit, on parle d’allergie au gluten appelée plus scientifiquement maladie cœliaque. Sans aller jusqu’à l’allergie qui ne touche que très peu de monde, de nombreuses personnes sont intolérantes au gluten. Celle-ci se caractérise par des troubles digestifs, des inflammations de la peau, et l’apparition de maladies associées : diabète, thyroïdite, sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde, etc. Le seul traitement efficace connu consiste à mettre en place une alimentation sans gluten, à vie. Chez les sportifs, cette intolérance peut se traduire par une fatigue qu’on pourrait associer au surentrainement mais qui pourrait être en fait une intolérance au gluten. Attention, il existe plusieurs degrés d’intolérance, il se peut que l’arrêt du gluten pendant quelques semaines soit suffi- TRI hebdo 71 Je mange donc je suis ... triathlète NUTRITION 72 TRI hebdo sante pour «désintoxiquer» l’organisme. Depuis quelques années, certains sportifs ont décidé d’adopter ce régime sans pour autant être atteints d’une maladie cœliaque. diarrhées. Ces manifestations peuvent apparaître chez des personnes qui ne sont pourtant pas reconnues comme «intolérante au gluten». Un état inflammatoire chronique Les raisons qui poussent les sportifs à retirer les aliments constitué de gluten de leur alimentation... Pour une meilleure digestion Le tube digestif ne disposerait pas des enzymes nécessaires pour digérer complètement le gluten, l’estomac produirait alors naturellement des acides engendrant des lenteurs digestives voire du reflux gastro-œsophagien. Le gluten serait également responsable de certaines manifestations désagréables chez certaines personnes comme les ballonnements, la constipation ou les Quelques études ont démontré que le blé engendrerait un état inflammatoire chronique. Cet état inflammatoire serait alors responsable de blessures articulaires et de tendinites. La nageuse américaine Dana Vollmer est convaincue par cette théorie. Après avoir enchaîné les blessures depuis 2004, elle entamait un régime sans gluten à partir de 2011. Lors des jeux Olympiques de Londres 2012, elle décrochait deux record du monde et repartait de la capitale londonienne avec 3 médailles d’or. Une même relation de cause à effet (problèmes respiratoires récurrents) pour le tennisman Novak Djokovic. TRI hebdo 73 Je mange donc je suis ... triathlète NUTRITION 74 TRI hebdo Le gluten affecte les performances Certaines études mettant en corrélation gluten et performances ont démontré que le gluten pouvait engendrer un stockage de glucose sous forme de graisses corporelles, limitant ainsi la performance. Le sans gluten dans les maladies auto-immunes du sportif Il n’existe à ce jour pas de preuves scientifiquement prouvés. Cependant, certains sportifs atteint de maladies rhumatismales ont déclaré une amélioration importante de leur état de santé grâce à un régime sans gluten. Vous êtes convaincus ? ne vous lancez pas tête baissée... Les fashion pratiques se multiplient depuis des années dans le domaine alimentaire : le bio, le végétarien, le végétalien... aujourd’hui la mode semble être es- tampillée du «SANS» qui fleurit dans nos supermarchés. On peut s’en réjouir pour toutes les personnes qui ont été contraintes à arrêter le gluten pour raison de santé... Pour les autres, attention à ne pas tomber dans un effet de mode sous peine de désillusion et de frustration. Vous risqueriez de sombrer dans l’orthorexie (peser sa nourriture, éliminer totalement une gamme d’aliments considérée comme nocive...). Si vous optez pour le «SANS» sachez pourquoi vous le faites et les effets que vous attendez... Certaines personnes digèrent très bien le gluten, le supprimer de leur alimentation ne permettrait pas de retirer un quelconque avantage. Diététiciens et médecins nutritionnistes sauront faire la juste part et éviter ainsi les carences. TRI hebdo 75 NUTRITION S’entrainer par temps froids N 15 0 2 É T U A E V U O NOUVELLE GAMME SANS GLUTEN L’hiver est encore bien présent dans nos régions. Pour autant la trêve hivernale est terminée depuis de nombreuses semaines pour certains. Il faut bien s’entraîner même lorsque les températures sont passées sous zéro degrés. Quelques conseils vous Par Marion Rouxel, diététicienne nutritionniste du sport chez OVERSTIM.s, photos fotolia L 76 es températures sont très basses et vous avez prévu des séances d’entraînement voire une compétition. Il va alors falloir adapter votre alimentation au froid. Voici quelques conseils pour éviter l’hypothermie, la déshydratation et profiter au mieux de votre séance ou de votre compétition. bler les besoins accrus et pour combattre le froid efficacement. LE FROID AUGMENTE LES BESOINS EN CALORIES : La lutte contre le froid conduit à une augmentation des dépenses énergétiques de 100 kcal/heure environ. Des sports pratiqués en environnement froid exigent donc plus de calories. Rapprochez vos prises alimentaires toutes les 30 à 35 minutes afin de fournir suffisamment d’énergie pour com- UNE ÉNERGIE GLUCIDIQUE POUR LUTTER CONTRE LE FROID : TRI hebdo Les gels liquides permettront un ravitaillement efficace même par des températures négatives car leur texture liquide ne gèle pas. Une activité physique pratiquée dans une atmosphère glaciale tend à diminuer l’appétit du sportif mais également à modifier ses goûts (aversions pour des aliments qu’il apprécie ordinairement). L’énergie sportive SANS GLUTEN Vous avez une sensibilité ou une intolérance à l’origine de troubles digestifs, d’un manque de vitalité ou de tendinites à répétitions ? OVERSTIM.s a développé une gamme sans gluten qui va naturellement contribuer à obtenir un meilleur métabolisme énergétique pour vous fournir une énergie parfaitement adaptée. OVERSTIM.s® - Espace d’activité Tréhuinec - 56890 PLESCOP - 02 97 63 82 61 - www.overstims.com Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière. www.mangerbouger.fr DIETE SPORT FRANCE - PLESCOP - RCS VANNES B 323 784 140 - © Erico d’Ario permettront d’aborder de la meilleure des manières ces entraînements dans ces conditions particulières. NUTRITION réchauffe et permet d’avoir une température plus favorable à l’absorption intestinale. Pensez si possible à transporter votre boisson dans un bidon isotherme. LES GRANDS PRINCIPES EN RÉSUMÉ : L’idéal est donc de fractionner vos ravitaillements tout au long de votre sortie. Les aliments les plus adaptés sont ceux à base de glucides, qui permettent aux muscles de travailler. Si vous manquez de glucose, la fatigue s’installe, l’activité musculaire diminue et la production de chaleur également, ce qui peut conduire à une hypothermie. Contrairement aux idées reçues et lorsqu’il s’agit d’un effort assez court, il n’est pas nécessaire d’augmenter la ration en lipides avant le départ, dans la mesure où les réserves corporelles sont suffisantes pour faire face aux besoins. GARDEZ VOS BONNES HABITUDES EN TERME D’HYDRATATION : Le froid peut augmenter vos besoins énergétiques de 100 kcal/heure. Il n’est pas nécessaire d’augmenter la ration en lipides avant une épreuve courte car les réserves corporelles sont suffisantes pour faire face aux besoins. Rapprochez vos prises alimentaires (toutes les 30 à 35 minutes au lieu de toutes les 45 minutes à 1 heure) Même si, à tort, la sensation de soif est moins présente, veillez à bien vous hydratez (1 à 2 bouches pleines d’HYDRIXIR Antioxydant toutes les 5 à 10 minutes). Consommez votre boisson de l’effort chaude. Certains gels liquides ne gèlent pas comme l’ENERGIX, le COUP DE FOUET ou le RED TONIC SPRINT AIR chez Overstim.s. Dans un environnement froid, le sportif peut ne pas ressentir la sensation de soif or il perd également de l’eau par la transpiration et la respiration. Afin d’éviter la déshydratation, pensez donc à absorber une à deux bouches pleines d’HYDRIXIR Antioxydant toutes les 5 à 10 minutes. La petite astuce OVERSTIM.s : certains arômes se prêtent à une consommation tiède à chaude (thé pêche). Le fait de chauffer les boissons vous 78 TRI hebdo TRI hebdo 79 TECHNIQUE TECHNIQUE Velofitting où l’art du positionnement... TrimaX-hebdo : Joël, peux-tu nous dire est l’intérêt d’un positionnement ? Joël Steve : L’intérêt est multiple. Selon la demande du coureur il peut être axé sur une demande de performance, de confort, un mélange des 2 …. Il peut y avoir également une demande de positionnement pour supprimer des douleurs. Pour le triathlète il y a également l’aspect enchainement avec la course à pied à prendre en compte pour avoir également un gain sur cette discipline De plus les mesures informatisées sont plus nombreuses et permettent des recoupements utiles dans certains cas complexes. Comment procèdes-tu ? Je vérifie d’abord tout ce qui est amplitude articulaire et musculaire, adaptations et/ou compensations physiologique, pronation ou supination …… tous ces points qui seront pris en compte dans le positionnement. Ensuite l’athlète monte sur son vélo, posé sur home-trainer, et commence un échauffement d’une dizaine de minutes avant que je ne recontrôle de nouveaux tous ces points. Puis on peut commencer les 1ères mesures. La durée d’une séance dépend de la situation de départ mais varie de 1h30 à 2h30 et nécessite entre 5 et 10 prises de mesures. En général une seule séance est suffisante mais, parfois, une 2ème peut s’avérer nécessaire. A ce stade, il faut savoir que le positionnement peut se faire avec des outils manuels ou informatisés, histoire de budget et de temps passé. Un positionnement manuel est plus rapide et moins contraignant mais moins poussé et un peu moins précis car il faut arrêter le cycliste pour faire les mesures. Joël Steve. Un nom qui ne vous est peut être pas étranger. Il faut dire qu’avec plus de 500 compétitions à son actif entre 1985 et 2005 (dont plus de 50 distances IM), il a croisé beaucoup de monde ! Avec une dizaine d’articles concernant son travail de positionnement dans des magazines de cyclisme, on peut dire que la renommée de Joël dans ce domaine n’est plus à faire. Fort de son expérience auprès d’un grand nombre d’équipes cyclistes professionnelles, Joël travaille également avec les triathlètes et nous sommes le premier magazine de Triathlon (un comble au vu de ses origines triathlétiques) à lui consacrer un article. Et on en est fier ! 80 TRI hebdo LE TEST EN VIDEO Le positionnement informatisé est plus long à mettre en place mais permet de faire toutes les mesures sans que le cycliste cesse de pédaler. En ce qui me concerne j’utilise le système Retül que j’estime être le plus performant. Je fais d’ailleurs parti du «Board of Advisor» de la société Retül. Le Board est constitué d’un groupe de Fitter de chaque continent qui contribue au développement et amélioration du système. Pour plus de détail sur le déroulement: http://www. velofitting.com/index.php?page_id=13521 Quels sont les facteurs déterminants a chaque position ? C’est pas évident car il n’y a pas de vérité. L’idée c’est de trouver la position qui va permettre au cycliste ou au triathlète d’exprimer au mieux son potentiel. Il peut y avoir aussi des stratégies qui se mettent en place et un triathlète peut choisir de minimiser le vélo pour privilégier une position qui lui permettra ensuite de mieux courir. Un sprinter va par exemple avoir une position qui lui permet d’économiser les muscles spécifique au sprint … Retrouvez ce test en vidéo en cliquant sur l’image ... TRI hebdo 81 TECHNIQUE En triathlon il y a Cyril Viennot, Romain Guillaume, Frédéric Belaubre, Charlotte Morel, David Hauss, Vincent Luis, Juliette Coudrey, Morgane Riou, Fabienne St Louis, Toumy Degham, Rod DeKanel, Sylvain Rota, Lilian Jegou... Quels sont les avantages pour les triathlètes LD ou CD ? Les avantages sont assez similaires dans les 2 cas, par contre la position diffère un peu car le triathlète CD a besoin de pouvoir gicler dés le départ à pied ce qui est moins le cas du triathlète LD. En CD on a aussi beaucoup de vélo à géométrie typé route qui ne permet pas d’avoir la même position que sur des LD. Sans compter les règles UCI qui s’appliquent sur les CD Grand Prix Enfin le drafting autorisé sur les grand prix entraine une moindre importance de la position aéro pour la grande majorité des gars qui restent dans le peloton. Quelle est la différence avec le cycliste? Essentiellement le fait que le triathlète doit pouvoir courir derrière et il faut donc une position qui ménage les fibres utilisées à pied et qui privilégie une bonne oxygénation des membres inférieurs et une bonne respiration. Quel est le petit plus de Velofitting ? Avec 25 ans de triathlon dans la besace je sais déjà de quoi je parle. Ensuite j’ai suivi les meilleures formations de la planète (Dan Empfield de Slowtwitch, Todd Carver de Retül, Rod Cedaro en Australie, John Dennis en Angleterre…) ce qui m’a permis de me faire ma propre idée de ce qui me parait le mieux. Il y a le fait que je me place en technicien, pas en gourou farfelu qui teste des idées. Tout ce que je préconise et réalise a été testé et vérifié des centaines de fois. Il y a la connaissance de tous les facteurs de la performance (ergonomie mais aussi physiologie, pathologie, biomécanique, mécanique ….) Et l’empathie nécessaire à ce type de métier. On ne peut pas avoir de bons résultats si on n’aime pas les athlètes que l’on place. Enfin j’utilise le système qui est actuellement le meilleur sur le marché (même si ce n’est pas l’outil qui fait l’ouvrier ..) ! Plus d’infos sur : http://www.velofitting.com/ Que peut impliquer une mauvaise position pour le triathlète ? C’est assez simple... La perte d’efficacité sur le vélo et une mauvaise course à pied derrière. Quelles sont les équipes que tu as positionnées ? Agritubel, Cofidis et actuellement tout le Team Europcar et toute l’équipe AG2R. Ensuite je fais pas mal de coureurs d’autres équipes de manière individuelle. TRI hebdo 83 TECHNIQUE L’avis de la rédac par Guillaume Lehnert (triathlète) : Après plusieurs années de pratique et avoir pas mal joué sur ma position en fonction des différents objectifs que je pouvais avoir chaque année, j’avais toujours eu dans un coin de la tête l’idée de faire un positionnement par un pro pour valider mes choix et connaitre les axes d’amélioration. en suivant l’athlète jusqu’à ce que celui ci soit parfaitement satisfait de sa position. Précisions générale : Pour une question d’éthique, Joël ne commercialise aucun accessoire. On est donc assuré que ses conseils ne sont pas guidés par une volonté de faire changer son matériel mais bien de proposer la meilleure position possible. Joël se déplace sur toute la France pour proposer ses services dans Joël est un passionné et ça se sent tout de suite. des magasins partenaires ou pour les individuels Il répond avec précision à chaque question, mais également à le demande de clubs (http:// argumente chacun de ses choix. Pour une personne www.velofitting.com/index.php?page_id=13964) un peu curieuse, c’est un régal. quand il n’est pas en stage avec les équipes cyclistes professionnelles Les ajustements ont été minimes dans mon cas, un petit rehaussage de la selle et une modification d’une de mes cales. Mais les conseils qui les ont accompagnés étaient très intéressants, sur la longueur des manivelles à privilégier, ou l’ajustement de la position du cintre et les modifications possibles en fonction du profil des parcours des prochaines échéances. On est en effet parti sur un réglage «passe-partout». Un point non négligeable c’est que Joël assure un suivi de son positionnement 84 TRI hebdo TRI hebdo 85 ASTUCES DE PRO « Depuis 2008 je crois, j’ai commencé à les mettre. Au début de la marque Nike et depuis 2010 Compressport a fabriqué les mêmes.» Info rubrique : Une nouvelle rubrique fait désormais son apparition. Tous les mois, retrouvez des astuces de pros, des conseils, des manies, des techniques... Les pros se livreront à vous tous les mois pour vous faire partager un peu plus leur univers et leurs habitudes ! le WristBand de Frederik Van Lierde ASTUCES DE PRO Dernier petit Les mêmes, pas tout à fait! Compressport a voulu fournir à Frederik un produit de qualité, complètement adapté à cet athlète, et a donc cherché à améliorer ce produit, comme nous le confie Sylvain Laur, fondateur de la marque: «Fred courait avec un WB Nike. A cette époque, quelques athlètes comme Berkel relançaient l’utilisation du WB. J’ai pensé qu’un WB Compressport pour Fred serait tout à fait adapté… encore fallait-il apporter quelque chose de plus performant que les WB classiques. Un WB classique est fait en éponge. C’est une technique de tissage ultra absorbante d’eau. L’avantage c’est son absorption. Son inconvénient c’est le poids une fois mouillé. Il est 6 fois plus lourd que son poids sec. En outre, le temps de séchage est très long, entre 48 et 52 heures ! Ceci est vrai avec 100 % des WB du marché Notre WB est doté de la technologie 3D.Dots Comme pour les chaussettes, les Dots absorbent l’humidité mais laissent circuler l’air. Le résultat : le WB Compressport sèche quasiment en permanence. Plus la vitesse est élevée plus il sèche rapidement (tant que le vélo qu’en course à pied).» Frederik trouve plusieurs avantages à utiliser ce WristBand qu’il semble avoir totalement adopté depuis maintenant plusieurs années. Ce produit l’a évidemment accompagné à Kona en 2013 lors de sa victoire! Ce mois-ci, nous somme allés à la rencontre du champion du monde Ironman 2013 pour vous dénicher une nouvelle astuce de pro. Frederik Van Lierde vous parle d’un accessoire qu’il est un des premiers à utiliser en permanence en course, le WristBand de Compressport. 86 TRI hebdo «Pour moi c’est très pratique pour m’essuyer quand je transpire ou juste pour nettoyer n’importe où sur mon visage si j’ai sali quelque part avec mes sucres ou autres. Après c’est aussi très intéressant au niveau delà thermo régulation! Tout le monde sait que c’est important de tenir les poignets le plus frais possible. En mouillant mes WristBand aux ravitos je les tiens au frais» On connaît le professionnalisme de Frederik, il ne laisse jamais rien au hasard et à réfléchi à tout pour ne pas perdre la moindre seconde. Son astuce pour ne pas avoir à se soucier de ses WristBand lors de la transition, les placer déjà sur son vélo sur ses accoudoirs. De cette manière, il peut démarrer la partie cycliste sans perdre de temps, et les enfiler tout en roulant. plus de ces WristBand, ils donnent un petit style très sympa, et Compressport a eu la très bonne idée de proposer des éditions limitées aux couleurs de certaines grandes courses, comme Nice ou bien sûr Hawaii! «Le WB est un bon support de motivation avec sa couleur «punchy», il est très souvent customisé à la course. Cela peut aider à se concentrer sur son événement … et c’est un merveilleux souvenir.» Si comme Frederik vous souhaitez utiliser ce petit accessoire pratique et esthétique, plus d’informations sur le site Compressport : http:// www.compressport.fr/e-shop/accessories/fluowrist-band.html TRI hebdo 87 COUP DE COEUR MATOS Montre Mio Alpha Ce mois ci, nous vous présentons une montre assez particulière, la Mio Alpha. Sa particularité ? vous proposer de suivre votre rythme cardiaque durant vos efforts de manière très précise... sans ceinture thoracique ! LA TECHNOLOGIE DE SUIVI DE LA FRÉQUENCE CARDIAQUE DE MIO vé d’écarts significatifs, même sur les allures les plus élevées. Les essais menés par Mio démontrent des résultats avec des précisions fiables à 99%. RESTEZ DANS LA ZONE ET GARDEZ LE CAP Les montres Mio Alpha permettent de personnaliser des zones de fréquence cardiaque grâce à des repères visuels qui vous montrent la zone dans laquelle vous vous trouvez, afin de vous permettre de maintenir le rythme et d’atteindre vos objectifs. Que vous soyez débutant ou compétiteur aguerri, l’utilisation de ces zones sera un atout dans la maîtrise de votre entraînement. Des faisceaux lumineux et une cellule électro-optique « détectent » le flux sanguin. Des algorithmes sophistiqués traitent la mesure du pouls pour obtenir l’affichage fiable du rythme cardiaque, même lors de courses rapides. CONNECTION SANS FIL La montre peut se connecter à vos applications de sport favorites (STRAVA ...) et se synchroniser avec des appareils tels que des compteurs pour vélo via Bluetooth® Smart (4.0) & ANT+ * TRÈS PRECIS, MÊME À VIVE ALLURE Nous avons comparé les fréquences cardiaques obtenues avec cette Alpha par rapport à des modèles de montres réputées avec système de fréquence cardiaque par ceinture thoracique. Nous n’avons pas rele- 88 TRI hebdo CONFORT. ERGONOMIE. FONCTION. Ces montres cardio-fréquencemètres allient performance et confort. Les bracelets en silicone, souples et résistants, procurent un confort et une facilité d’utilisation. Sans ceinture thoracique, c’est plus de confort à l’entraînement. L’AVIS DE LA REDAC Nous avons été réellement surpris par le niveau de précision de la fréquence cardiaque. Jusqu’à présent, la ceinture thoracique semblait la seule solution fiable pour suivre ses efforts, la Mio Alpha apporte une vraie alternative, même pour les efforts les plus intenses. Le deuxième point qui nous aura marqué, c’est le confort. Tout d’abord confort du bracelet en lui même. Mais l’absence de ceinture procure une sensation de liberté non égalée ! Une révolution pour tous ceux qui ne supportent pas les capteurs cardiaques classiques. Pour en savoir plus sur les montres Mio Alpha : http://www.mioglobal.com/Shop/Department.aspx?DeptID=1 TRI hebdo 89 COUP DE COEUR MATOS ON/OFF multisport 1st layer shirt de Compressport C ompressport propose un nouveau concept révolutionnaire pour les sous vêtements techniques avec ce ON/OFF MULTISPORT 1ST LAYER SHIRT. Sa fibre ON/OFF interactive respire avec vous et régule votre ventilation suivant l’intensité de votre effort. Il possède plus de 42 000 alvéoles de ventilation qui s’ouvrent ou se referment selon vos besoins. ON pour une ventilation maximum pendant les phases d’accélération, les alvéoles s’ouvrent et font renter l’air dont vous avez besoin pour performer. Votre ventilation est ainsi régulée suivant l’intensité de votre effort. Vous respirez à plein poumon, sans limite... OFF pour une protection sous haute compression pendant la décélération, les alvéoles se referment et vous protègent pour vous garantir une descente sous «haute compression» avec un gainage parfait. Le ON/OFF MULTISPORT 1ST LAYER SHIRT vous protège de l’air, du froid en hiver et de la chaleur en été. - gainage », et vous protège des oscillations musculaires pour vous aider à éliminer les toxines et vous permettre de récupérer plus vite. SPIN CONTROL = alignement postural maitrisé et oxygénation optimisée. Directement tissée dans la matière, la zone de compression légère SPIN CONTROL permet de : • se maintenir droit pendant l’effort • réaligner les épaules • rester dans la bonne position même lors d’efforts longs La zone SPIN CONTROL permet aussi une meilleure ouverture de la cage thoracique et d’augmenter ainsi la capacité respiratoire et améliorer l’oxygénation pendant l’effort mais aussi après l’effort afin d’aider à une récupération plus rapide. Le ON/OFF MULTISPORT 1ST LAYER SHIRT manches longues est équipé de patchs 3D qui apportent un maintien compressif localisé aux muscles du bras (biceps) et de l’avant bras (supinateur et rond pronateur). Il possède des fonctions « compression – massage 90 TRI hebdo TRI hebdo 91 COUP DE COEUR MATOS STAGES C L’AVIS DE LA REDA êrsqu’on enfile ce sous-v lo t ia éd m im t es t or nf Le co gainé, rfaitement maintenu, pa nt se se n O t. en m te t est liberté de mouvemen sans aucune gêne. La vêtement lors de plètement à oublier ce m co e riv ar on ort excellente, omesses de Compressp pr les er irm nf co de e cil ons l’effort. Il est bien diffi que. Ce que nous pouv ni ch te p tro en bi st c’e pérature, sur le système On/Off, ite régulation de la tem rfa pa de n io at ns se chauffement affirmer, c’est cette même que ce soit à l’é le t en m te ac ex sté fe re le ressenti est sensation de surchauf ne cu Au . es sé us po us pl ême. ou pendant des séries êtement le faisait lui m -v us so le si e m m co donc, de besoin d’aérer, pressport. le coté ON de ce Com ilà vo t, en lem ab bl m se ation de gaiVrai alement, c’est la sens ég er irm nf co s on uv Ce que nous po à garder son corps en ité cil fa de rte so e un a y nage et de maintien. Il urse à pied ou à vélo. co l’on porte position, que ce soit en très agréable lorsque n io at ns se e un t en de confort, de On retrouve égalem l’effort, une sensation s rè ap n tio ra pé cu ré ce vêtement en t le côté OFF. e s’il fraîcheur. Certainemen nt ses promesses, mêm tie i qu e qu ni ch te s trè t lle techEn résumé, un produi t l’apport de telle ou te en m isé éc pr tir en ss re es. est bien difficile de conforme à nos attent t es i, lu l, ra né gé ti en nonologie, le ress ris différents. La tech lo co 5 en et es ill ta 5 en anche Ce produit se décline s de vêtements, un m pe ty is tro r su e sé ili logie ON/OFF est ut e. urte, et un sans manch longue, un manche co NAGER PEDALER COURIR Stages de triathlon tous niveaux sur la Côte d’Azur Sessions d’une semaine février, avril, mai, juin 2015 Préparation avec la présence de nombreux athlètes de haut niveau Stages encadrés par Delphine Pelletier & Olivier Marceau PMS BLACK PMS 1797C PMS PMS PMS PMS Plus d’informations : http://www.compressport.fr/eshop/ body/on-off-multisport1st-layer-shirt-long-sleeves.html PLUS D’INFOS SUR : www.tritraining.fr 92 TRI hebdo TRI hebdo 93 COUP DE COEUR MATOS Kalenji KIPRUN & KIPRACE L a nouvelle gamme de chaussures performance de Kalenji se segmente en deux univers complémentaires, KIPRUN et KIPRACE. Si Kalenji ne sera certainement pas la première marque à laquelle vous aller penser pour vous équiper d’une nouvelle paire de running pour vos compétitions et votre préparation, cette nouvelle gamme possède néanmoins tout ce qu’il faut pour vous séduire! KIPRUN SD : l’expérience performance La KIPRUN est la chaussure de tous les jours, aussi bien pour l’entraînement que pour les compétitions. La distance a été une clé d’entrée incontournable dans l’élaboration de cette chaussure, afin de répondre aux besoins propres à chaque types de course. Kalenji décline donc sa KIPRUN en trois modèles, SD pour le dynamisme d’un 10km, MD pour l’amorti sur un semi marathon et enfin LD pour la stabilité sur marathon. Une quatrième version existe pour le trail, avec l’accroche comme maître mot. Nous avons eu en main la version SD, voici ses caractéristiques : - Concept exclusifs : la semelle est dotée du concept de dynamisme Up’Bar encourageant la relance à l’impulsion, pendant que le concept K-Ring, au niveau du talon, favorise durablement l’absorption des chocs. - Atouts confort : - Construction seamless à l’avant-pied pour limiter les zones de frottements - Mesh léger et respirant pour une aisance optimale - Lacets plats pour un meilleur serrage - Passage de 7 à 6 trous de laçage pour faciliter l’enfilage Drop : 10mm Pointures : Homme du 39 au 47, Femme du 36 au 42 Poids: Homme 280gr en taille 43, Femme 230gr en taille 39 94 TRI hebdo KIPRACE: L’esprit de compétition Ces modèles ont pour maître mot la légèreté et sont clairement destinés aux coureurs à la recherche d’un chrono du 10km au marathon. Tout comme la Kiprun, cette Kiprace bénéficie de l’expertise des athlètes partenaires, travaillant en étroite collaboration avec les équipes de conceptions de Kalenji. Un modèle Trail est également disponible Concept exclusifs : Ce modèle bénéficie d’une nouvelle forme du concept Up’Bar: Le X au médio-pied devient un H pour rendre la pièce encore plus symétrique et gagner en relance. Le choix de la matière Pebax apporte légèreté et relance. Atouts confort : - Construction seamless - Mesh léger et respirant pour une aisance optimale - Lacets plats pour un meilleur serrage - Structure de la semelle d’usure favorisant l’adhérence à haute vitesse - Nouvelle languette plus plate Drop : 10mm Pointures : Homme du 39 au 47, Femme du 36 au 42 Poids: Homme 205gr en taille 43, Femme 175gr en taille 39 Prix : 79,95€ informations : Retrouvez plus d’ w.kalenji-running.com/fr-FR/ w Kiprun : http://w une-108584 ja eeu bl / hkiprun-sdrunning.com/fr-FR jien al .k w w w :// Kiprace : http -107945 kiprace-h-orange TRI hebdo 95 TEST MATERIEL TEST MATERIEL 9.4 Di2 série AIR by BOARDMAN L Introduction es vélos Boardman sont assez peu répandus en France pour le moment. Il est assez rare d’en croiser sur nos routes. Citez cette marque un dimanche matin au milieu d’un groupe de cyclistes, ils seront certainement peu à savoir de quoi vous parlez. Mais quel triathlète aujourd’hui ignore encore l’existence de ces vélos? Il faut dire que pilotés par les frères Brownlee, les Boardmann ne sont pas passés inaperçus, titre Olympique, championnats du monde, coupe du monde… Et la marque risque de faire parler d’elle au sein de l’hexagone en 2015, puisque Boardman équipera le team de Karl Shaw et de Camille Donat cette année! AIR 9.4 Di2 / Aerodynamic racing Pour ce test, c’est la version 9.4 Di2 de la série AIR que nous avons reçu, un vélo très élégant dans cette robe blanche, et très racé par ses lignes aérodynamiques et ses traits jaune vif qui viennent donner du mordant à ce vélo. Le AIR 9.4 est le parfait exemple d’un cadre de classe mondiale et d’un choix de composants qui fonctionnent en harmonie. Le cadre, la fourche, les roues, ont été conçus avec des sections profondément tournées vers l’aérodynamisme. L’intégration des câbles et le pivot conique augmentent encore l’impact sur la performance du vélo. Fiche technique Ce mois-ci, nous avons testé le petit frère des vélos utilisés par ce qui se fait de mieux en matière de triathlon format M, les frères Brownlee... Test réalisé par Sébastien RODRIGUEZ, photos SR@droits-réservés 96 TRI hebdo TRI hebdo 97 TEST MATERIEL Points forts en images Nouveau ensemble AiR Aerodynamic Racing (cadre, Construction Full carbon Haut module Tubes profiles développés en soufflerie Tubes du cadre et tige de selle conçus pour fourche et tige de selle) réduire la résistance au vent dans toutes les situations. Fourche et haubans plats à l’intérieur et cour- bés à l’extérieur pour réduire les perturbations entre le cadre et les roues. 98 TRI hebdo Câblerie totalement intégrée pour l’aérodynamisme et pour un ligne épurée du vélo TRI hebdo 99 TEST MATERIEL Fourche Full carbon, avec pivot conique pour plus de rigidité et de précision Frein arrière sous le boîtier de pédalier Boîte de pédalier surdimensionnée pour un transfert maximum de la puissance Sur la route Stable, géométrie classique pour toutes les situations de course répondre Tige de selle avec 4 positions pour un angle adaptable de 73 à 75 degrés. Possibilité d’adapter l’angle à l’utilisation, route ou triathlon 100 TRI hebdo Compatible avec les groupes mécaniques et Di2 à Avant de commencer, nous devons vous délivrer une information qui a son importance : nous avons reçu ce vélo monté à l’Anglaise, c’est-à-dire avec les commandes de freins inversées par rapport à nos habitudes. Comprenez le frein avant à droite, et le frein arrière à gauche. Attention donc si vous commandez un vélo monté, prenez garde à ce point qui pourrait vous surprendre. ce vélo taillé pour les courses les plus nerveuses. Cette rigidité donne également beaucoup de précision de pilotage au vélo, bien complété par les roues, pas trop haute pour ne pas perturber ce pilotage et garder une excellente vivacité. Rigide, précis, léger, en somme un vélo taillé pour la nervosité des grand prix, ce n’est peut être pas pour rien que Boardman équipe les frères Brownlee ! Autrement, mis à part le frein arrière sous le boîtier de pédalier, le vélo est assez classique dans sa conception, et permet un réglage de votre position rapide et facile. On apprécie particulièrement la tige de selle avec quatre points de fixation, permettant ainsi de modifier l’angle de tube de selle. Pratique selon si vous souhaitez régler votre vélo en version route ou en version contre la montre. Malgré tout, même sur courte distance, vous pouvez être amené à produire un effort solitaire, et ce Boardman n’est pas en reste. Le cadre est taillé pour l’aérodynamisme, le vélo ne semble pas pénalisant lorsqu’il faut tirer de longues lignes droites face au vent. Dès les premiers coups de pédale, on se rend compte que l’on est en présence d’un vélo très rigide, très dynamique. Les relances sont franches, efficaces... La rigidité du cadre, le poids faible d’ensemble et les roues carbone de 50mm rendent Pour les longues distances, en ajoutant un prolongateur et en fixant la selle plus en avant, vous pourrez même vous rapprocher de très près de la position et des performances d’un vrai vélo de chrono. Sûrement un bon compromis pour les triathlons longue distance très montagneux, comme l’Embrunman ou l’Altriman. TRI hebdo 101 TEST MATERIEL Conclusion Nous avons découvert un très bon vélo très polyvalent, taillé pour le circuit courte distance et sa nervosité, mais également très bon pour certains longue distances grâce à son poids et son aérodynamisme. Peut-être le vélo idéal pour tout faire ou pour compléter un pur vélo de contre-la-montre. Le modèle testé est la monture milieu de gamme, le Boardman 9.4, en ultegra di2, mais déjà équipé d’une belle paire de roue carbone. Ce modèle est disponible à partir de 4799€. Pour ceux qui regarderaient vers des montages plus hauts de gamme, vous pouvez vous offrir la monture du champion Olympique, le 9.8. C’est également le modèle utilisé par le team de Karl Shaw. LE TEST EN VIDEO Pour plus d’informations : ttp://www.boardmanbikes.com/road/index.html 102 TRI hebdo Retrouvez ce test en vidéo en cliquant sur l’image ... TRI hebdo 103 TEST MATERIEL Sportbags ‘00’ Only One, le sac 100% fon - ctio - nnel ! LE TEST EN VIDEO TEST MATERIEL Retrouvez ce test en vidéo en cliquant sur l’image ... Présentation Plus de 20 ans de voyages... Des centaines de vols et de trajets en train et des milliers de kilomètres sont à l’origine de la création d’AG Sportbags et son sac Only One. A l’origine de cette innovation, Andy Gugenheimer, un homme d’affaires voyageant à travers le monde qui un jour a porté un regard sur ses 20 dernières années de voyages lui permettant d’acquérir une expérience significative des équipements de voyage. Jamais pleinement satisfait des sacs qu’il utilisait, il décidait donc en 2009 de relever le challenge et de créer le sac qui répondrait parfaitement à ses critères. Après 2 ans de développement, 1 an de travail avec des designers expérimentés et une autre année à prototyper the «Only One» – le sac 100% fonctionnel est né. Le Only One a été lancé sur le marché en février 2013. Ce mois ci, nous vous présentons les sacs Sportbags ‘00’ Only One. 100% fonctionnel pour voyager, aller au travail ou à vos séances de sport. Bref, vous ne pourrez plus très vite vous en passer ! Test réalisé par Sébastien RODRIGUEZ, photos SR©droits-réservés 104 TRI hebdo TRI hebdo 105 TEST MATERIEL Check List «ANYTHING FORGOTTEN » Des icones sont dessinés à l’intérieur du sac, bien visibles lors du rangement de vos affaires. Ces icones peuvent vous servir de pense-bête, afin d’être certain de ne rien oublier. Ces icones se retrouvent également dans chaque compartiment pour vous aider à ce que chaque objet se retrouve rangé dans sa place stratégique. Facilité d’accès aux poches, etc… 106 TRI hebdo TRI hebdo 107 TEST MATERIEL TEST MATERIEL Dressing Le sac peut s’ouvrir en deux complètement à plat, comme une valise, afin de rendre l’accès simple à tous les compartiments. Il dispose également de sac de toilette détachables, un sac à chaussure, une couverture pour la pluie. La poche supérieure peut s’ouvrir à la fois de l’intérieur ou de l’extérieur. Déclinaisons Le souci du détail, chaque chose à sa place ! 108 TRI hebdo Le Only One est décliné dans 3 versions pour s’adapter encore plus à tout type de déplacements. Sportbags parle d’ailleurs dans une nouvelle unité de mesure, pas de volume ici, plutôt des temps de voyage pour vous aider à mieux choisir votre sac. La version MEDIUM pour les trajets quotidiens ou les petits déplacement. Temps inférieur à 48h, Prix 149€ La version REGULAR pour les voyages un peu plus longs. Temps 72h, Prix 159€ La version TROLLEY, avec des roulettes pour faciliter les déplacements. Temps 72h, Prix 189€ TRI hebdo 109 TEST MATERIEL L’avis de la redac’ Ces Only One sont vraiment des bagages ingénieux et pratiques. Difficile de croire que l’on puisse emporter tant de choses si facilement lorsqu’on les regarde de l’extérieur. Et pourtant, tout est pensé, étudié, pour que chaque chose trouve sa place dans ce sac. Il nous ferait presque penser à un couteau suisse, avec ses compartiments étiquetés et les multiples « surprises » qu’il réserve. On peut parfois reprocher aux sacs à dos de ne pas disposer de suffisamment de poches. Avec ce produit, on a sans cesse l’impression de découvrir des nouvelles poches ! Le Only One semble également ultra polyvalent, nous pourrions tout à fait envisager de l’utiliser 110 TRI hebdo lors d’un déplacement pour le travail, ou le weekend end comme sac de sport ! Il saura ravir les plus maniaques d’entre nous qui aiment que chaque chose trouve sa place comme les plus désordonnés en offrant des possibilités de rangement simples et guidées par ces icônes. Ce sac représente incontestablement l’un des coups de cœur de notre rédaction ! TRI hebdo 111 112 TRI hebdo