La 50e course de côte

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CHÂTEL-ST-DENIS
La police a mis la main
sur une importante quantité
de cocaïne dans le chef-lieu
8 mai 2015 – No 18
Fr. 1.90
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MOTO CHÂTEL-ST-DENIS
Grande première.
Un ourson est désormais
visible par le public au zoo
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Le Mera ses
fête
15 MUSIQUE
Interview de Camélia Jordana
14 MÉMENTO - CINÉMA
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HUMEUR
Un goût
de déjà-vu
La 50e course de côte
Pour de nombreux citoyens du
monde, le 1er mai rime avec fête du
travail. Dans les contrées que l’on
peut qualifier de civilisées, cela se
passe habituellement dans le calme.
Les ouvriers, syndicalistes et autres
représentants de la gauche défilent
dans les rues, drapeaux et banderoles à la main. Et, le plus souvent,
la journée se termine dans la bonne
humeur, sur la terrasse d’un bistrot.
Cette fête n’en était toutefois pas
une pour tout le monde. A Istanbul,
au Mexique, un peu partout en Asie
et même en Afrique des scènes de
violence ont émaillé les manifestations, laissant derrières elles des
hommes et des femmes blessés voire
tués. Il n’est pas difficile de constater que plus le fossé entre riches et
pauvres, ainsi qu’entre autorités et
population, est important plus on
est proches de la catastrophe. Telle
une règle mathématique, les inégalités sont directement proportionnelles au mal-être et à la violence.
Dans ce contexte, il est d’autant plus
choquant de voir que la France, ce
pays riche et figurant parmi les plus
importants culturellement parlant,
qui fut le berceau même de concepts
tels qu’égalité ou fraternité, soit empreinte de débordements fascistes, à
la limite du nazisme. A Paris, une ville
qui pleurait la mort des rédacteurs
de Charlie Hebdo en début d’année
et qui clamait la liberté d’expression,
les militants du Front national –
exhortés par les discours haineux de
l’oligarchie lepéniste – ont ouvertement agressé des journalistes, qui ne
faisaient que leur travail.
Non satisfait de cette «prouesse»,
le service d’ordre du FN s’est ensuite
introduit dans la chambre d’hôtel
qu’occupaient trois militantes du
groupe Femen. Ces trois femmes se
sont retrouvées délogées de leur
emplacement, manu militari, sans
que la police y trouve rien à redire.
Alors, depuis la modeste tribune
qu’est Le Messager, je tiens à faire
un appel à la prudence. Car quiconque ayant quelques notions
d’histoire ne peut ignorer où mène
le chemin de la haine et de la violence. Ce petit goût de déjà-vu en
est même insupportable.
La 50e édition de la Course de
côte moto Châtel-St-Denis/Les
Paccots se dispute ce weekend. Retour sur l’évolution de
la manifestation avec Oscar
Genoud, ancien président du
moto-club châtelois et du
comité d’organisation.
«J
e suis ravi de voir que ce pourquoi
nous nous sommes battus pendant
tant d’années continue d’exister», partage
Oscar Genoud, à propos de la Course de
côte moto Châtel-St-Denis/Les Paccots,
qui vivra ce week-end sa 50e édition.
L’ancien président du comité d’organisation – il a assuré cette fonction de 1980 à
1996 – et membre du moto-club du cheflieu veveysan depuis 1973 est un témoin
privilégié de l’évolution de la manifestation.
«Ce qui m’impressionne le plus des
courses d’aujourd’hui, c’est la vitesse. Si
on m’avait dit à l’époque qu’un jour il
serait possible de faire cette montée en
aussi peu de temps (le record, établi l’an
dernier par Stefano Bonetti, se situe en
1’01’’91, n.d.l.r.), je n’y aurais pas cru.»
Pour Oscar Genoud, l’esprit des pilotes
reste inchangé. C’est avant tout la technologie qui fait une véritable différence.
«Les machines actuelles sont incroyables
et les équipements de protection se sont
perfectionnés en conséquence. Je me souviens qu’au début certains ne portaient
même pas de casque intégral.»
Photo prise en 1974 du champion suisse Daniel Bongard
OSCAR GENOUD
tations, les entrées payantes et la cantine
tournent au ralenti lorsque la pluie s’invite
à la fête. «La hantise est de se retrouver le
samedi matin avec 10 cm de neige aux
Paccots. Mais, à l’heure actuelle, les prévisions sont beaucoup plus précises et fiables qu’à l’époque. Cela a un côté rassurant.»
mémoire: le seul accident mortel survenu
sur le tracé. «Cela fait exactement vingt
ans cette année. Nous avions même arrêté
la course. Par bonheur, nous n’avons pas
été poursuivis, les autorités considérant
que les conditions de sécurité n’étaient
pas en cause. Mais cela a marqué un avant
et un après pour moi.»
Joe Genoud Challenge
Davantage de sécurité
Les pilotes sont également plus rares.
«Les courses de côte ne sont pas vraiment
soutenues par la Fédération motocycliste
suisse. D’ailleurs, elle a même envisagé de
carrément les annuler. Cela, doublé du
fait qu’il n’y a pas de circuit dans le pays,
n’aide pas à susciter des vocations.» Depuis
2012, la montée vers Les Paccots comptait,
en marge du championnat helvétique,
également pour son homologue français.
«Mais il était très difficile de contenter
tout le monde. Nous n’avons donc pas eu
d’autre choix que de stopper ce partenariat.» En revanche, cette année se disputera
la 3e édition du Joe Genoud Challenge,
sorte de championnat d’Europe de la
montagne.
Oscar Genoud a passé plus de quarante
ans dans le giron du MC Châtel et de sa
course, mais un moment reste malheureusement particulièrement gravé dans sa
A chaque édition, les bottes de paille
installées au bord de la route sont plus
nombreuses. «Nous sommes passés d’un
petit camion à deux camions remorques.
Et, depuis peu, nous avons aussi introduit
des boudins pneumatiques.» En effet, le
cahier des charges en matière de sécurité
est des plus précis, et doit être respecté au
pied de la lettre. «Ce que nous préférons
est bien sûr qu’aucun accident ne se produise. Mais si tel n’est pas le cas, il est essentiel que les coureurs soient bien protégés. De plus, une ambulance et du
personnel soignant sont sur place. De
mémoire, nous n’avons eu recours qu’une
seule fois à l’hélicoptère.»
En outre, le président d’honneur Oscar
Genoud se réjouit de cette 50e édition, car
ce sera l’occasion pour lui de revoir les copains d’antan. «Nous avons invité toutes
les anciennes gloires. Mais je ne sais pas
Tracé rénové
Le tracé est quant à lui presque identique. Mais les différentes rénovations de
la chaussée rendent la course encore plus
spectaculaire. «Nous avons toujours eu
de bonnes relations avec les autorités
communale et cantonale. Bien entendu,
ce n’est pas exclusivement pour nous
qu’ils refont régulièrement le tapis bitumineux, mais nous en sommes les premiers
bénéficiaires. On ne les en remerciera
jamais assez.»
Le septuagénaire déplore toutefois
que le nombre de spectateurs ait baissé
ces dernières décennies. «C’est directement
proportionnel au nombre de manifestations organisées dans la région. Les gens
sont davantage répartis. Mais le facteur
déterminant reste toujours la météo.» En
effet, les conditions climatiques influent
directement sur le succès de la course. Si
cette dernière n’a que rarement dû être
arrêtée en raison d’importantes précipiPublicité
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Cinquante ans, ça se fête!
La 50e édition de la course de côte moto
Châtel-St-Denis/Les Paccots se dispute
sur deux jours. Les festivités débuteront
samedi dès 13 h, avec les essais libres et
chronométrés. Puis, place aux animations
spécialement prévues pour ce jubilé. Une
démonstration de stunt (cascades à
moto) est organisée à 17 h 30. La vicechampionne suisse de pole dance fera un
show dès 19 h et la soirée sera ponctuée
par le concert du groupe Jeer, qui vient
de sortir un nouvel album. Dimanche, la
compétition reprendra ses droits dès 8 h.
Une nouvelle démonstration de stunt interviendra dès 11 h 30, suivie à 11 h 45
de l’apéro officiel. Ces deux jours de fête
motocycliste se termineront à 18 h, avec
la remise des prix et le tirage au sort de
la tombola.
XF
qui sera là ou non. Cela dépendra surtout
de l’état de santé des uns et des autres.
Pour la plupart ce ne sont plus des jeunots.»
Quelques-uns auront même la possibilité
de refaire une fois cette montée, lors
d’une démonstration. «Ce sera sans aucun
doute le moment nostalgie du week-end.»
Xavier Fernandez
Xavier Fernandez
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Marc-Henri DEBLUË – Chardonne
Réflexologue diplômé – Agréé ASCA + RME
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