DP ne plus vivre ac lui

Transcription

DP ne plus vivre ac lui
Sélection 2011
Dossier réalisé par Mlle Ségolène Valençot et Mme Nathalie Duriez, sous la direction de
Sandrine Diesel, Attachée de Coopération pour le Français, mai 2010
Ne plus vivre avec lui
Sélection 2011
Eva Kavian
Dossier pédagogique
Comment utiliser ce dossier ?
Ce dossier est destiné à faciliter la lecture du roman. Il comprend :
- un synopsis
- une étude des personnages
- un parcours de lecture organisé de la façon suivante:
étude du titre, de la 1ère et de la 4ème de couverture (fiche élève 1/ fiche professeur 1).
étude du début du roman, chapitre 1 (fiche élève 2/ fiche professeur 2).
étude du chapitre 2 : chapitre-clé du roman, c’est durant ce moment que Sylvia prend
conscience de la mort de son père (fiche élève 3/ fiche professeur 3).
étude du chapitre 10 : il s’agit du seul moment où le père (absent, et bien plus que cela
puisqu’il vient de mourir) s’adresse directement à sa fille par le biais d’une lettre (fiche
élève 4/fiche professeur 4).
étude du chapitre « La première cérémonie » : ce texte décrit simultanément la
première relation amoureuse, un des thèmes principaux de ce roman et l’oraison funèbre
de Didier Seurat. Ce chapitre est différent des autres puisqu’il a un titre et n’est pas
numéroté (fiche élève 5/ fiche professeur 5).
étude du chapitre « La deuxième cérémonie » : pour clôturer l’analyse des chapitres, il
semble indispensable de terminer sur ce chapitre qui parle de la réconciliation des
personnages avec la mort, du rituel mis en place par Sylvia et du symbole des oiseaux, en
référence à un chapitre précédent (fiche élève 6/ fiche professeur 6).
Les fiches élèves peuvent accompagner la lecture en autonomie des élèves et les aider à
prendre des notes dans leur carnet de bord, qui reste leur principal instrument de travail. Ce
carnet permet en effet de noter les impressions de lecture chapitre par chapitre, de dresser et
d’affiner au fur et à mesure le portrait des personnages principaux, de dessiner la topographie des
lieux, de relever les indices dispersés dans le roman, de faire le point sur les thèmes abordés, etc.
C’est à partir de ce carnet, et des activités proposées par le professeur, que les élèves prépareront
leur présentation du roman en classe et leur jury d’école.
Les fiches professeurs sont proposées à titre indicatif et présentent un certain nombre
d’activités regroupées autour des compétences linguistiques à acquérir. Certaines portent sur un
chapitre, d’autres sur l’ensemble du roman. Dans la plupart des cas, elles sont associées aux fiches
élèves, mais cela n’est pas systématique. Libre au professeur d’en faire l’usage qu’il juge le plus
adéquat à son groupe.
Les compétences :
CE : compréhension écrite
CO : compréhension orale
PO : production orale
PE : production écrite
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Ne plus vivre avec lui
Sélection 2011
Eva Kavian
Synopsis
Chapitre 1 p. 7 à p. 13
Sylvia demande à sa mère si elle serait d’accord pour qu’elle vive chez elle définitivement, au lieu
d’habiter en partie chez son père, en partie chez sa mère une semaine sur deux. Elle lui explique
qu’elle redoute la réaction de son père, car elle a peur qu’il se sente abandonné. Une de ses
motivations secrètes est de ne plus avoir à s’occuper de ses petites sœurs pendant qu’elle se
trouve chez son père – mais elle ne veut pas l’avouer à ses parents.
Chapitre 2 p. 15 à p. 20
Sylvia téléphone à son père, la conversation est brutalement interrompue : il meurt au volant de
sa voiture. Elle est donc la première à prendre conscience de sa mort. Ne sachant comment
réagir, elle se met alors à ramasser les cerises, tout en visualisant la mort de son père. Réalité,
fiction, cauchemar; tout se mélange.
Chapitre 3 p. 21 à p. 26
Tout le monde est au courant de la mort du père. Pétrie de culpabilité, Sylvia continue à imaginer
la mort de son père dans la voiture. Comme un cauchemar en plein jour. Elle propose à ses sœurs
de dormir avec elle dans sa chambre, et elle aide sa mère autant qu’elle peut. Elle commence à
prendre l’habitude de s’adresser à son père, dans sa tête.
Chapitre 4 p. 27 à p. 33
Sylvia se retrouve enfin seule avec sa mère. Elle s’inquiète pour elle, car celle-ci ne veut pas
encore accepter la triste réalité : elle attend un coup de téléphone de son ex-mari, qui l’appelait
chaque soir. Sylvia apprend des choses sur la relation entre ses parents qu’elle ne savait pas.
Chapitre 5 p. 35 à p. 41
Le père de Sylvia est mort d’un banal accident de la route : il était à l’arrêt lorsqu’un 4x4 lui est
rentré dedans. Sylvia n’y est donc absolument pour rien. Il n’aurait pas répondu au téléphone, s’il
n’avait pas été à l’arrêt. Mais sa fille lui en veut énormément, d’être mort, de l’avoir laissée seule
avec ses soeurs, d’être parti sans prévenir. Puis, d’un coup, elle ressent sa présence et arrive à
réconforter sa mère grâce aux mots que l’esprit de son père lui souffle.
Chapitre 6 p. 43 à p. 49
Tante Monique vient chercher les jumelles pour la journée. Sylvia n’en peut plus d’entendre les
« visiteurs » faire des commentaires, et elle se décide donc à aller chercher les papiers nécessaires
pour les démarches de l’enterrement chez son père. Elle prend quelques souvenirs pour elle et
pour ses sœurs, dont un gros pull rouge. Elle rapporte également le chat, John, chez sa mère. Elle
trouve la caisse que son père avait préparée « au cas où ». Elle découvre un livre sur « le culte des
ancêtres » que son père lisait. Avait-il prévu sa mort ?
Chapitre 7 p. 51 à p. 57
C’est le jour de l’arrivée du cercueil. Sylvia ne supporte plus tous ces gens, et se réfugie dans le
cerisier. La jeune fille imagine ce qu’il y a à l’intérieur du cercueil, et elle ne supporte pas l’idée de
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l’enterrement. Elle continue de s’adresser, mentalement, voire à voix haute, à son père. L’ancien
petit ami de Sylvia, Manu, vient la trouver dans le cerisier. Ils avaient convenu de ne plus se revoir
jusqu’en septembre, mais Manu ne veut pas laisser Sylvia seule dans un moment pareil.
Chapitre 8 p. 59 à p. 64
Grâce à Manu, Sylvia trouve la force d’aller chercher les papiers nécessaires dans la caisse
préparée par son père. Grâce à lui, elle se sent mieux. Mais elle en veut à ces gens d’avoir plus
« profité » de son père qu’elle-même. Elle ne sait plus où elle en est.
Chapitre 9 p. 65 à p. 71
La narratrice se rend de nouveau chez son père. Elle appelle sa meilleure amie, Diane, qui vient
l’aider à ranger et à nettoyer l’appartement. Sylvia commence à faire un travail de deuil à sa
manière, et y parvient en partie grâce à ses petites sœurs. Manu est de nouveau chez elle. C’est
son comportement parfois indifférent qui fait qu’ils ont rompu. Manu ne veut pas que les gens
sachent qu’ils sortent ensemble, alors que cela fait plus de six mois ! Le fait qu’il soit le stagiaire
du père de Sylvia constituait la raison principale de son refus d’engagement. Mais est-ce l’unique
raison ?
Chapitre 10 p. 73 à p. 78
Sylvia découvre une lettre que son père lui avait écrite, trois années auparavant, toujours « au cas
où ». Il lui dit des choses qu’il n’avait jamais osé lui expliquer, et dit notamment regretter de ne
pas avoir été davantage là pour elle durant son enfance. Mais cela ne calme pas la colère de Sylvia,
bien au contraire; cela la laisse avec encore plus de questions sans réponses, et le sentiment d’une
rencontre manquée...
Chapitre 11 p. 81 à p. 86
Sylvia se plonge dans le livre sur le culte des ancêtres au Vietnam. Elle décide de reprendre
seulement une partie des traditions, et de l’adapter à sa vision des choses. Elle choisit le
déroulement des funérailles et le respect des étapes du deuil. Elle écrit un texte, choisit des
musiques, et met en place une cérémonie. Elle aime se retrouver chez son père car elle sent sa
présence. Chaque jour, grâce à ses visites et à ses discussions avec sa mère, elle en apprend un
peu plus sur lui.
Chapitre 12 p. 87 à p. 93
Sylvia fixe un rendez-vous au cimetière au meilleur ami de son père, Yvan. A Yvan, Sylvia
propose de prévoir une cérémonie spéciale : le cercueil sera remonté à dos d’homme depuis
l’église, par un sentier, et chacun portera une étoffe blanche, qu’il ou elle laissera quelque part le
long de la promenade. Yvan est d’accord, et il pense que cela aurait beaucoup plu à Didier Seurat.
Chapitre « La première cérémonie » p. 95 à p. 102
C’est l’enterrement, et surtout c’est le discours écrit par Sylvia. En parallèle, la narratrice repense à
la nuit précédente, lorsqu’elle a retrouvé Manu près du « volcan ». C’était la première nuit qu’elle
passait avec son amoureux. La mort fait appel à la vie, en quelque sorte. Après l’église, tout le
monde reçoit un tissu blanc, comme prévu, et ils partent pour accompagner le père dans sa
dernière promenade.
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Ne plus vivre avec lui
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Chapitre 13 p. 103 à p. 108
Sylvia emmène ses petites sœurs chez leur père. Elle veut laisser sa mère au calme et montrer à
ses sœurs qu’il sera toujours possible pour elles d’aller retrouver l’esprit de leur père, ou au moins
ses souvenirs, dans son ancien appartement. Elles choisissent également de ramener toutes leurs
affaires chez leur mère, et trouvent des photos pour se faire chacune un album photos.
Chapitre 14 p. 109 à p. 114
Comme ses petites sœurs vont partir en vacances avec des amis de la famille, Sylvia décide de
partir elle aussi. Elle ne veut pas rester seule avec sa mère. Et en attendant de partir, elle décide
d’aller vivre pendant une semaine, seule, dans l’ancien appartement de son père. Elle dit qu’elle va
essayer de ranger un peu ses affaires, de faire le tri.
Chapitre 15 p. 115 à p. 120
Sylvia, une fois installée dans l’appartement, s’adresse sans arrêt à son père mort. Elle essaie de
faire « comme lui » : elle boit du thé, écoute le CD qu’il écoutait, s’assoit sur son canapé, se
cherche quelque chose à manger dans le frigo. Puis elle invite Manu à passer la voir avant son
départ.
Chapitre 16 p. 121 à p. 127
La mère de Sylvia passe voir celle-ci dans l’appartement. Elle dit qu’elle aime être entourée tandis
que sa fille préfère être seule avec l’esprit, la présence de son père pour seule compagnie. Elle dit
avoir essayé de trier des affaires, mais elle n’a pas pu le supporter. La mère de Sylvia dévoile à sa
fille qu’elle est enceinte et que son père et elle avaient décidé de garder l’enfant. Sylvia est
complètement désarçonnée.
Chapitre 17 p. 129 à p. 136
La narratrice part en vacances à Wenduine avec ses amis. Ils campent. Elle se rend compte qu’elle
connaît très bien cet endroit, car elle y retrouve de nombreux souvenirs d’enfance quand ils
venaient ici tous les trois – avant la naissance de ses petites sœurs.
Chapitre 18 p. 137 à p. 142
Sylvia retrouve sa mère sur une jetée, toujours au bord de la mer. Elle se sent bien près de la mer,
elle se sent de nouveau proche de son père. Elles discutent toutes les deux pour savoir si le bébé
sera un garçon ou une fille.
Chapitre 19 p. 143 à p. 149
La mère de Sylvia est très surprise d’apprendre que sa fille pense être enceinte. Elle voudrait
savoir qui est le petit ami de sa fille. De nouveau à la maison, les petites sœurs sont revenues, et
Sylvia joue à la grande sœur modèle. Mais elle est terriblement inquiète. Elle imagine des
scénarios improbables, tous plus tragiques les uns que les autres.
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Ne plus vivre avec lui
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Chapitre 20 p. 151 à p. 157
La mère de Sylvia explique qu’elles vont garder l’appartement car son père en était le propriétaire.
Lorsque Sylvia dit à Manu qu’elle pense être enceinte, celui-ci répond par la négative. Il s’avère
que Manu est stérile et ne pourra probablement pas avoir d’enfants. C’est pour cette raison qu’il
hésitait à s’engager avec Sylvia.
Chapitre 21 p. 159 à p. 163
Sylvia et Manu se comparent à un couple de rousserolles effavarvattes qui se tient vraiment tout
près d’eux. Un faucon, non loin de là, étrangement, laisse le couple d’oiseaux tranquille. Les
jeunes gens sentent la présence du père de Sylvia.
Chapitre « La deuxième cérémonie » p. 165 à p. 171
Manu et Sylvia se retrouvent pour la soirée dans l’ancien appartement du père de Sylvia. Celle-ci
réalise qu’il s’agit du 49ème jour après sa mort, et d’après le culte des ancêtres des Vietnamiens ,
elle est censée donner un repas symbolique au mort. Elle le fait. Manu s’en étonne. Puis, il
s’adresse à voix haute au père de Sylvia et lui déclare officiellement qu’il aime sa fille. C’est alors
que le faucon réapparaît.
Chapitre « La troisième cérémonie » p. 173 à p. 179
Sylvia emmène ses sœurs au cimetière. Elle réalise que ses sœurs ont elles aussi vécu des
moments intimes avec leur père, et qu’elles vont l’aider à sortir du deuil, grandie, plus forte. Au
cimetière elles croisent Manu, qu’elles connaissent déjà – ce qui étonne Sylvia. Manu a décidé de
ne plus se cacher : il embrasse Sylvia devant ses sœurs, et parle à sa mère en se présentant comme
l’ami de Sylvia.
Chapitre « Un sentier vers mon père mort » p. 181 à p. 187
Cinq jours avant l’anniversaire de la mort de son père, Sylvia se rend au cimetière par de petits
sentiers. Elle semble avoir compris l’importance que son père accordait à la conservation des
sentiers. Elle fait un bilan de ses sentiments, de ce qui s’est passé depuis une année. Elle réalise
combien ces événements l’ont obligée à grandir et à évoluer.
Chapitre « Tiêu tu’o’ng » p. 189 à p. 191
Sylvia a organisé une sorte de « messe anniversaire » très particulière, dans l’esprit de ce que son
père aurait aimé. Entretemps, la troisième petite soeur est née. Sylvia la porte en bandoulière. Ses
petites soeurs jumelles l’encadrent. De nombreux amis ou autres membres de la famille sont
présents pour l’événement. Sylvia a imaginé une sorte de promenade-souvenir sur un des sentiers
de son père, jusqu’au cimetière. Manu est également aux côtés de la narratrice.
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Ne plus vivre avec lui
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Les personnages et leurs caractéristiques
Sylvia : elle a dix-sept ans. Elle a encore un an avant de décider de « ce qu’elle fera plus tard ».
Elle vit une semaine chez sa mère, une semaine chez son père. Elle a deux petites sœurs jumelles
qu’elle supporte plus ou moins bien. Celles-ci ne sont pas toujours faciles à vivre du fait de la
grande différence d’âge entre elles et Sylvia. Elle doit s’en occuper très souvent. Elle vient de finir
ses examens, elle est en vacances d’été.
La mère de Sylvia : elle a divorcé lorsque Sylvia avait treize ans. Elle a mal supporté le manque
d’affection de son mari et son peu d’implication dans l’éducation de ses filles. Les parents de
Sylvia s’aiment toujours malgré leur divorce : ainsi le père appelle-t-il tous les soirs et
régulièrement, tous les trois mois environ, ils passent une soirée ensemble. Ils n’étaient pas faits
pour vivre ensemble, ils n’avaient pas la même façon de voir ou de vivre les choses. Alors elle est
partie : « j’ai eu l’impression que je devais sauver ma peau. Que j’allais crever, sinon. » (p. 32).
On ne connait pas son nom. L’auteur ne lui en a pas donné à elle, vivante et bien présente alors
que celui qui meurt au second chapitre et qui est donc absent pour le restant du livre en a un :
Didier Seurat.
Les sœurs de Sylvia : Line et Lola sont deux jumelles de cinq ans. Elles sont très vives, très
actives, et comprennent bien des choses. Elles sont tristes à la mort de leur père, mais réagissent
plutôt bien à l’annonce de leur mère concernant la venue d’un nouveau bébé.
Le père de Sylvia, Didier Seurat : même mort, il occupe une place centrale ! Il a rencontré la
mère de Sylvia lors d’une randonnée. Il dit que c’est son « premier et [son] seul amour » (p. 74). Il
n’a pas été très présent durant l’enfance de son aînée, et a découvert le sentiment de « paternité »
sur le tard, alors que ses plus jeunes filles faisaient leurs premiers pas. Il fait tout pour que ses
filles ne manquent de rien, pour qu’elles ne se sentent pas déracinées, et pour pouvoir les avoir
souvent avec lui.
Manu : C’est le petit ami de Sylvia. Ils ont été ensemble pendant six mois, mais ils se sont
séparés au début du mois de juin. Manu ne voulait pas s’engager, il ne voulait pas que l’on sache
qu’ils sortaient ensemble. Il disait que c’était parce qu’il était le stagiaire du père de Sylvia, et qu’il
avait peur de se faire « virer ». Mais, maintenant que Didier Seurat est mort, il continue à vouloir
se cacher. On ne connaît pas son âge, mais on sait qu’il est plus âgé que Sylvia.
Diane : C’est la meilleure amie de Sylvia. Elle donne son avis, et a des opinions bien marquées.
Elle exprime souvent notre propre réflexion et nos réactions perplexes de lecteur/lectrice face
aux agissements de Sylvia vis-à-vis de Manu. Parfois, comme elle le dit elle-même, elle est
provocatrice parce qu’elle est dépassée par la situation de son amie : « Je suis bouleversée par ce
que tu vis, je ne sais pas quoi faire. Alors je dis des conneries. » (p. 136)
Les amis du père de Sylvia : Plusieurs d’entre eux nous sont présentés rapidement : Yvan, le
meilleur ami de son père, ainsi que les amis de la randonnée ou d’autres amis professeurs. Tous
sont présents lors de l’enterrement, puis lors de l’événement organisé par Sylvia pour
l’anniversaire de la mort de Didier Seurat.
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Ne plus vivre avec lui
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Fiche élève 1: étude du titre, de la 1ère et de la 4ème de couverture
CE
Quelles impressions vous donnent le titre ?
-
Mystérieux : qui est ce « lui » ? A quel type de relation ce genre de phrase dramatique faitelle penser ?
Imaginez ce qui a pu se passer. Qu’est-ce que cette phrase implique : la maladie, la
relation amoureuse, etc. ?
Pourquoi ce choix de police et pourquoi avoir coupé la phrase à cet endroit-là : « Ne plus
vivre / » puis « / avec lui » ?
Pourquoi avoir mis le titre en plus gros caractères que le nom de l’auteur/de l’éditeur ?
Observez la première de couverture et notez vos impressions :
-
Vocabulaire : premier plan/second plan, écriture/grosseur du titre, couleurs, mise en
page, choix de la photographie
Décrivez l’illustration de la couverture. A votre avis, s’agit-il d’une photo ou d’une
illustration ? Pourquoi ce choix ? Emettez des hypothèses, que vous comparerez avec
votre lecture du roman (la réponse sera apportée au début de votre lecture).
Quelle atmosphère se dégage de cette illustration ?
Le fait de choisir de mettre en avant une partie du pull seulement correspond à une figure
de style, la métonymie. Pourquoi ne pas avoir représenté la personne qui porte le pull ?
Pourquoi un tel gros plan ?
Pourquoi avoir choisi cette couleur ?
Essayez d’imaginer à quel type de personne le pull pourrait appartenir.
Comparez vos hypothèses avec la quatrième de couverture :
-
Que pensez-vous de la clarté du texte résumant le roman ?
A votre avis, pourquoi a-t-on choisi deux typographies différentes pour le résumé et la
biographie ?
Qu’est-ce que la lecture de cette courte biographie nous apporte par rapport au texte, et
notamment par rapport au vocabulaire, à certains mots spécifiques du roman ?
A votre avis, à quelle tranche d’âge ce livre est-il destiné ?
Quand vous aurez lu le livre, relisez le titre et comparez avec vos commentaires précédents.
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Ne plus vivre avec lui
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Eva Kavian
Fiche professeur 1: étude du titre, de la 1ère et de la 4ème de couverture
Objectifs :
- Susciter la curiosité et l’appétit de lecture des élèves avant l’entrée réelle dans le livre par
une « mise en bouche » sous forme ludique autour du livre-objet
- Déclencher une démarche active de lecture par émission d’hypothèses puis validation
dans le texte
- Permettre à des élèves peu enclins à la lecture de profiter de cette dynamique accessible à
tous pour adhérer au projet
Déroulement en classe :
Le professeur peut choisir de donner la fiche élève 1en travail préparatoire individuel, ou s’il le souhaite, préférer un
travail de découverte collective, en classe (cf ci-dessous)
•
•
•
PE : demandez aux élèves de noter toutes les impressions éprouvées lors la découverte du
titre, puis de la 1ère et enfin de la 4ème de couverture. Il est intéressant d’effectuer cette
étape de découverte avant tout contact avec le livre ; l’idéal est de projeter ces éléments
un par un et successivement sur un écran.
PE et PO : travaillez individuellement ou en groupe sur support papier ou sur des
affiches si le travail est collectif (il n’y a pas une réponse vraie ; toutes les hypothèses sont
acceptables). Puis, chacun ou chaque groupe présente les indices qu’il a trouvés, les
hypothèses qu’il a émises en essayant de justifier ses dires.
Garder les supports papier et affiches pour valider ou invalider les différentes hypothèses
au fur et à mesure de la découverte effective du livre.
L’étude du titre :
• « Ne plus » : négation, rupture, restriction, frustration…
• « Vivre »: verbe utilisé à l’infinitif, il donne le poids d’une réalité incontestable. Il n’y a pas
de sujet. Le titre ouvre sur une énigme.
• « Avec lui » : Qui est ou qu’est ce « lui » ? lui : pronom anaphorique censé être utilisé
quand on sait de qui ou de quoi il s’agit. Or il n’y a rien avant le titre... L’effet d’énigme
déjà posé par le verbe sans sujet se trouve renforcé par ce « lui » que le lecteur ne connait
pas encore. Mais, a contrario, « lui » crée également un lien entre l’auteur et le lecteur. Par
l’utilisation d’un pronom personnel, l’auteur semble considérer que le lecteur sait de quoi
il s’agit comme s’il existait déjà une intimité entre le lecteur et le livre. A moins que
l’important ne soit pas ce « lui » et que quel que soit ce « lui », - objet ou personne ou
maladie-, l’objet du livre ne réside pas là mais dans le « comment ne plus vivre avec… »
• Ce titre n’est pas une phrase, il n’y a pas de ponctuation. Ici, est-ce un souhait, une
affirmation, une question ?
• De quel type de relation peut-il s’agir? Relation de dépendance par rapport à quelque
chose (drogue, tamagotchi, alcool, ordinateur), relation amoureuse, relation familiale ?
S’agit-il d’une rupture, d’un décès ?
PO
•
Par un bref jeu oral, faire retravailler les inflexions des phrases affirmatives, exclamatives,
interrogatives à partir du titre et d’autres phrases.
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Ne plus vivre avec lui
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Eva Kavian
L’étude de la 1ère de couverture
L’illustration enveloppe totalement le livre : 1ère et 4ème de couverture. Il s’agit d’une photo : gros
plan sur une partie d’un pull mettant en évidence deux éléments :
•
La trame de l’habit souligne le relief nettement apparent des mailles dans une matière qui
parait naturelle et rustique, les sillons plus ou moins parallèles donnent un sens de lecture
à l’image et la couleur rouge domine.
En haut à gauche, la trame du pull s’interrompt par une fermeture Eclair ouverte. La
tirette métallique est en position basse : elle attire le regard par sa couleur -gris argenté-,
seul élément coloré autre que le rouge (à part toutefois le titre, le nom de l’auteur et la
collection). La tirette n’est pas tout à fait dans l’axe de la fermeture, ce qui donne une
dynamique à l’image, on imagine le mouvement qui l’a descendue et concourt à l’aspect
réaliste, presque vivant de ce pull. De part et d’autre de la fermeture ouverte, les côtes
s’interrompent pour former deux bourrelets semblables aux deux lèvres d’une plaie
béante, laissant apparaître l’intérieur et le dos du pull. Cette partie est plus sombre :
mystère de cette trouée dans le cœur du vêtement. Une évidence : ce pull n’est pas
habité ; il appartient à quelqu’un mais il est vide.
Le modèle du pull peut paraître démodé. Il s’agit plutôt d’un basique indémodable qui existe en
France depuis des années. On l’appelle pull camionneur ; porté souvent par des travailleurs
(ouvriers, agriculteurs) il dénote un caractère plutôt rustique. La mode l’a redécouvert il y a
quelques années, le faisant porter par toutes les couches de la société. Le rouge vif comme sur
cette couverture n’est pas la couleur traditionnelle de ce type de pull.
Après lecture du livre, on pourra se demander si cette fermeture Eclair ouverte dont les bords
sont écartés et reliés par la seule tirette métallique n’est pas une représentation de cette famille
« décomposée » dont le dernier lien entre les parents serait les enfants symbolisés par cette
tirette.
L’étude de la 4ème de couverture
La 4ème de couverture est formée de deux pavés de taille équivalente :
• Le résumé du roman. Il est bref, 6 lignes, et il pose le problème : un père absent et un
père mort ce n’est pas pareil. La problématique devient : ce qui paraissait si simple ne l’est
plus.
• La biographie de l’auteur.
Recherches
CE et PO
• Allez sur le site de l’auteur et complétez sa biographie
http://www.aganippe.be/kavian.php?page=parcours
• Trouvez quels éléments de la vie d’Eva Kavian l’ont influencée dans son travail d’écriture
et particulièrement dans ce roman.
• La 4ème de couverture nous apprend que l’auteur anime des ateliers d’écriture. En quoi
cela consiste-il ? Citez des compétences que l’on peut y développer. Donnez un exemple
trouvé sur le site.
Ces différentes tâches peuvent être réparties au sein de groupes de travail ou être menées
individuellement avant une mise en commun orale en classe entière.
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Ne plus vivre avec lui
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Eva Kavian
Fiche élève 2 : étude du chapitre 1, le début du roman
P. 8 Garde alternée
P. 12 Famille décomposée
P.13 Colmater
CE
•
Dans ce 1er chapitre on découvre cinq des personnages du roman dont le narrateur qui en
fait partie. Le narrateur ne nous livre aucune description physique de ces personnages
mais la relation qu’il entretient avec chacun d’entre eux. Partez à la chasse aux indices de
ce chapitre et remplissez ce tableau.
Personnage
•
Lien du narrateur avec le
personnage
Etat d’esprit,
Humeur du narrateur
vis-à-vis de ce personnage
Relevez l’ensemble des griefs (reproches) que Sylvia énonce à son père et classez-les selon
leur nature dans le tableau suivant (Attention ! dans certains cas plusieurs réponses
peuvent être envisagées).
Ordre/Propreté
Le fait que les parents gardent les enfants une semaine sur deux, ou
un week-end sur deux
Une famille où un homme et une femme vivent ensemble alors
qu’ils ont déjà eu des enfants avec quelqu’un d’autre auparavant. Les
enfants et le couple forment alors une famille « recomposée ». Une
famille « décomposée » est utilisé ici plutôt dans un sens ironique
pour désigner exactement le contraire.
Boucher des trous
Politesse / Respect
Problème relationnel
En résumé :
• Qui est le narrateur ?
• Qu’apprend-on de lui ?
• Que pense le narrateur du statut d’aîné de famille « décomposée »?
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Ne plus vivre avec lui
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Eva Kavian
Fiche professeur 2 : étude du chapitre 1, le début du roman
Objectifs :
- S’assurer de la bonne compréhension que les élèves ont des personnages et de leurs
relations
- Imaginer, produire et présenter oralement un texte à partir d’une commande d’écriture
- Classer des griefs selon leur nature et en débattre
Déroulement :
PE et PO
• Après ou éventuellement avant l’étude de la 4ème de couverture mais surtout avant la
lecture du 1er chapitre, livrez aux élèves la dernière phrase du chapitre : « Dix –sept ans,
c’est l’âge où l’on prépare son avenir, pas celui où l’on colmate les fissures causées par ses
parents » [colmater = reboucher].
- Demandez aux élèves, uniquement à partir de cette phrase ou à partir de cette phrase et
de la 4ème de couverture, d’imaginer et d’écrire sur des affiches, par petits groupes, le
début du roman en y incluant au moins un dialogue.
- Faites présenter et commenter ensuite les productions oralement à l’ensemble de la
classe.
CE et PO
• Sectionnez le chapitre 1 photocopié en parties et attribuez à chacune d’elles un code.
Les parties seront déterminées selon qu’il s’agit : des paroles de la mère, des pensées
supposées de la mère (1er texte en italique), des paroles de Sylvia, du récit du narrateur, de
l’argumentaire que Sylvia imagine pour son père (2ème texte en italique).
- Faites lire à voix haute le chapitre en attribuant à chaque élève-lecteur un morceau.
- Faites identifier par les élèves chacune des parties. Faites les remettre dans l’ordre.
- Commentez ce chapitre puis comparez avec les productions des élèves.
- Cherchez et faites énoncer la problématique qui semble se dégager de ce chapitre :
annoncer à son père qu’elle ne veut plus, ni vivre encore avec lui, ni de la garde alternée.
CE :
• Corrigé collectif du tableau sur les personnages
Personnage
Lien du narrateur avec le personnage
Le père
Relation de distance
La mère
Les sœurs
Relation de confiance
Baby-sitter
Rapport maternel (12 ans d’écart)
PO
PE
Etat d’esprit, humeur du narrateur vis-à-vis de ce
personnage
Ne veut plus vivre avec lui
Ne veut pas le blesser
Agacement
L’aime
Agacement
Enervement
Evoque « l’enfer » quand ses sœurs sont présentes
• Débat : parmi les griefs adressés au père, lequel vous semble le plus grave ? Pourquoi ?
•
Imaginez le dialogue entre la fille et le père, en reprenant les principaux reproches qu’elle
lui adresse.
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Eva Kavian
Fiche élève 3 : étude du chapitre 2
P. 15 Une onomatopée
P. 17 Un djembé
Création de mots par imitation de sons évoquant l'être ou la chose
que l'on veut nommer. Ex : Bang !
Un instrument de musique
CE
La mise en scène
- Qui est présent dans cette scène ? Où se déroule-t-elle ?
- Quelles particularités peut-on relever rappelant le style du théâtre ?
Gros plan sur certains éléments de ce chapitre liés à l’accident
- Que se passe-t-il dans ce chapitre qui va influer sur le reste du roman ? Comment Sylvia
apprend-elle cette nouvelle ?
- Pourquoi la narratrice se met-elle à ramasser des cerises ? Que représentent-elles ?
- Pourquoi avoir choisi de parler de percussions, de rythme, d’hommes bizarres dans cette scène ?
En quoi cela illustre-t-il l’état d’esprit de Sylvia, qui ne sait plus du tout où elle en est ?
- Pourquoi Sylvia se représente-t-elle dans sa tête un accident de voiture comme s’il se déroulait
devant ses yeux ? Que s’est-il passé ?
- A quelles différentes choses est assimilée la couleur rouge dans ce chapitre ? Faites une
énumération de choses.
- C’est la phrase finale de l’amie de la mère de la narratrice qui conclut le chapitre : « C’est trop
tard, Sylvia » (p. 21) : trop tard pour quoi ? Que veut-elle dire ? Pourquoi l’avoir utilisée en toute
fin de chapitre, quel est l’effet voulu ?
La réaction des personnages
- Repérez le moment où le père a la parole ; pourquoi ces lignes ont-elles une importance
primordiale ?
- Elargissez l’étude des réactions de Sylvia à l’ensemble du roman : comment vit-elle la mort de
son père ? Comment réagit sa mère ? Qu’en pensez-vous ?
Le slam
- D’après la définition du slam, relevez les éléments dans le chapitre qui se rapportent à ce style
d’écriture.
Le phénomène Slam : il peut être évoqué sous son aspect stylistique (la poésie slam), et sous
son aspect de mouvement social contestataire (le slam poétique). Ces deux aspects sont
cependant indissociables. Il est difficile de déterminer avec précision l'apparition de ce
phénomène qui, dans ses débuts, a été méconnu. Certains s'accordent à situer les origines du
Slam de Chicago vers 1987 ; pour d'autres, le Poème pour la compétition d'Osaka est le point de
départ du mouvement Slam. On dit que la poésie est descendue de sa tour d'ivoire pour acquérir
un statut semi-populaire.
- Entraînez-vous à lire le passage en italique de la page 19 à voix haute devant d’autres élèves.
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Ne plus vivre avec lui
Sélection 2011
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Fiche professeur 3 : étude du chapitre 2
Objectifs :
- Emettre des hypothèses de sens
- Comprendre un texte poétique (slam) à partir d’une lecture
- Interpréter, créer un texte slam en mettant un accent particulier sur la phonologie
- Connaître le mouvement slam
Déroulement :
CO et PO
• Faites lire par 2 élèves les 8 premières lignes du chapitre correspondant à la courte
communication téléphonique de Sylvia avec son père. Faites-leur énoncer les éléments
nouveaux. (on apprend que finalement et contrairement à ce que sa mère lui avait
suggéré, Sylvia n’a pas eu un entretien argumenté avec son père au sujet de son désir de
ne plus vivre avec lui mais qu’elle lui a laissé un message sur sa boite vocale).
• Que penser de ce mode de communication (messagerie ou communication téléphonique)
pour dire des choses importantes ? Est-ce un choix ? Sylvia a-t-elle utilisé son portable
parce que c’est son mode de communication habituel ou par manque de courage, par
peur d’affronter la peine de son père ?
• La communication téléphonique se termine par un BANG. Faire émettre des hypothèses
sur la nature de ce BANG et sur les incidences qu’il peut avoir sur la suite du récit (on
verra à la fin du chapitre que ce BANG va faire évoluer la problématique qui se dégageait
au chapitre précédent).
CO et PO: Exploitation du cœur du chapitre
• L’enseignant lira et interprétera à voix haute le texte entre les deux Bang (ligne 9 p15 à
ligne27 p19) ou en fera écouter un enregistrement aux élèves sans le support du texte.
Cette lecture ne pourra être improvisée. Ce texte est beau mais difficile, très dense. Il a
une construction particulière, un rythme, une résonnance qu’il faudra prendre soin de
préserver soigneusement par plusieurs lectures préparatoires.
• Interrogez les élèves sur leur perception du texte. Comparez avec les hypothèses émises.
Ne pas forcément chercher à en décortiquer le sens. Pour la signification globale, on peut
se contenter des parties en italique qui reprennent les éléments de la conversation
téléphonique et qui pour ce faire pourraient être affichées au tableau : On parlera de tout ça.
Bang. Tu n’es pas fâché ? Bang. Tu as eu mon message ? On reparlera de tout ça. ou en ajouter
d’autres qui font avancer la prise de sens : Lève-toi, appelle ta mère, dis-lui que ton père est mort.
N’oublie pas de cueillir les cerises. Mort. Mort. Je ne veux plus vivre avec toi. trop tard. Bang/mort/
trop tard/ fini. Tu as eu le temps d’entendre ce que je ne t’ai pas dit ? va dire à cette femme que tu as tué
le seul homme qu’elle a aimé…..Ces lignes suffisent à exprimer la peur de Sylvia que son père
soit mort, son angoisse qui devient obsessionnelle et son sentiment de culpabilité.
• Lisez enfin les dernières lignes du chapitre qui confirment les peurs de Sylvia.
PO
A partir de l’expression de ces émotions, travaillez à l’oral sur la matière du texte, la musique des
mots, le rythme et l’intensité qui s’en dégagent, le plaisir du dire, d’exprimer, de jouer, de crier, de
chanter.
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Ne plus vivre avec lui
Sélection 2011
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•
Demandez aux élèves par groupe d’interpréter de façon polyphonique ce texte ou une
partie de ce texte (ce qui sous-entend de l’apprendre). Pourquoi ne pas envisager de
l’interpréter le jour du jury de l’école ? Il peut être découpé et partagé selon la proposition
suivante (il y en sûrement d’autres). Dans chacune de ces parties, on remarquera souvent
la répétition marquée d’un mot ou d’une proposition en particulier qui, repris en ostinato
peuvent être utilisés comme fond sonore.
- 1er Bang p15 à moi ligne 5 p 16 : Occurrence de « Bang « et de « mort »
- A cause p16 à vide ligne 24 p 16 : Occurrence de « celle là qui »
- Derrière la balançoirep16 à broyé ligne 16 p 17 : Occurrence de « cerises »
«
- On devrait…p 17 à jamais là ligne 11 p 18 : Occurrence de « filles » « pères »
dire je t’aime »
- Bang à Tu as eu le temps d’entendre ce que je ne t’ai pas dit ? ligne5 p19 : Mêmes
occurrences que partie précédente
- Il y a des cris au dernier Bang p 19 : occurrence de « ok ok ok » « fini fini fini ».
• Recherches en vue d’exposés sur le mouvement Slam en France et en Allemagne.
Proposition de sitographie :
http://www.ffdsp.com/
http://www.grandcorpsmalade.com/slam.htm
http://www.tv5.org/TV5Site/concours-participatifs/concours-57Concours_de_slam_avec_Grand_Corps_Malade.htm
http://www.slameur.com/index3.html
Prolongement :
• Projet de classe de type simulation globale. Organisez une rencontre de type « slam » avec
un jury, un public, des participants-écrivains.
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Ne plus vivre avec lui
Sélection 2011
Eva Kavian
Fiche élève 4 : étude du chapitre 10
CE
Le temps, les acteurs du récit
- Qui parle/écrit ? A qui ?
- Quand cette lettre a-t-elle été écrite (comparez l’âge actuel de la narratrice et son âge au moment
où ce texte a été écrit) ?
- « J’aime former des jeunes » (p. 74) : quel était le travail du père ? D’après ce que nous avons
appris sur lui jusqu’à présent, était-ce sa seule occupation ?
- Pouvons-nous en déduire quelle était l’occupation de la mère de Sylvia ?
Gros plan sur le personnage central du récit : le père
- Relevez les termes page 76 qui montrent que le père de Sylvia ne s’est jamais impliqué dans les
tâches ménagères, qu’il n’a jamais pris part aux responsabilités concrètes de la vie familiale.
- Que représentait la paternité pour Didier Seurat ? Qu’est-ce qui l’a fait changer d’avis ?
- Quelles raisons le père de Sylvia donne-t-il dans ce chapitre pour son manque d’amour envers
ses enfants ? Qu’en pensez-vous ?
- D’après lui, pourquoi les parents de la narratrice se sont-ils séparés ?
- « Je suis devenu père il y a un an » et « tu en avais treize » (p. 73) : qu’est-ce que l’auteur de la
lettre veut dire ? Comment est-ce possible, concrètement ?
- Traduisez le terme « handicapé » (p. 74). Comment est-il possible d’être un « handicapé
affectif » ? Qu’est-ce que cela implique quant à la relation père-fille représentée ici ?
- A votre avis, que signifie et qu’apporte la phrase « la maternité a compensé » (p. 75) au
personnage de la mère de Sylvia ?
- Quel est le ton employé dans la phrase « on en a eu pour notre attente » (p. 74) Qu’est-ce que
cela montre quant aux sentiments du père vis-à-vis de cette nouvelle grossesse ? Ressent-il la
même chose, au moment où il écrit la lettre ?
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Ne plus vivre avec lui
Sélection 2011
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Fiche professeur 4 : étude du chapitre 10
Objectifs :
- Etudier les caractéristiques du genre épistolaire (de la lettre)
- Etudier le personnage du père
Déroulement :
CE
•
•
Demandez aux élèves d’identifier les éléments caractéristiques de la lettre (1ère personne,
présence d’une destinataire, questions rhétoriques, signature) et pourquoi l’auteur choisit
de la placer à ce moment précis du récit.
Question rhétorique : question qui n’attend pas de réponse
Corrigé de la fiche élève (questions sur le père)
PO
• Débat en classe entière
- Que pensez-vous de cette lettre ? Est-ce un signe apporté par le père mort, venu soutenir sa
fille, ou bien une preuve de la connaissance qu’il avait de sa mort future ? Ce recours à la lettre
est-il crédible ou est-ce une façon de relancer le récit ?
- La vie des enfants après le divorce de leurs parents : quelles sont les différentes formes
d’organisation ? Qu’est-ce que les termes « garde alternée » (p.76) impliquent ? La loi est-elle la
même en France et en Allemagne ?
CE et PE
• Les arguments du père de Sylvia dans sa lettre (p73 à 77) à sa fille font souvent écho aux
griefs qu’elle-même aurait voulu prononcer à son encontre (p10/11). Donnez aux élèves
le tableau partiellement rempli. Demandez-leur de le compléter.
Le père
Cuisine
Je n’avais jamais cuisiné
En oubliant de saler les légumes
Lessive
Je n’avais jamais fait une lessive
En faisant rétrécir les vêtements
Propreté
Je n’avais jamais nettoyé une maison
Politesse
Tu as oublié de me dire au revoir
Sylvia
Tu réchauffes les croquettes de
fromage au micro-ondes.
Tu cuisines vraiment mal
Tu achètes du chocolat à tartiner
intartinable
Tu ne repasses pas le linge sans
parler des socquettes qui
disparaissent
La lunette du WC relevée
Tu laves les vitres tellement mal
qu’il faut 3 jours de pluie pour
voir à nouveau le paysage
Tu rentres dans ma chambre sans
frapper
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Ne plus vivre avec lui
Sélection 2011
Eva Kavian
Respect /
Attention
J’étais un père qui veille à ce que tout
soit bien pour les siens
Tu crois que tu es un père attentif
parce que tu me poses des
questions sur mes études
Tu t’occupes plus de tes élèves
que de nous
Tu oublies tous les 15 jours que je
déteste les chicons
Tu oublies que tu ne m’as pas
donné mon argent de poche
Tu travailles comme un dingue
mais tu ne peux pas payer un pot
de couleur pour repeindre ma
chambre
Sentiments
Je t’aime
Je ne sais ni le dire ni le montrer
Je t’aime et je ne suis pas fichu de te le
dire
J’aimerais tant te prendre dans mes
bras…
Je suis fier de toi, si fier de toi
Mais je t’aime, ça n’a rien à voir
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Ne plus vivre avec lui
Sélection 2011
Eva Kavian
Fiche élève 5 : étude de « La première cérémonie »
p. 96 Crever
p. 97 De l’affliction
Terme familier qui signifie mourir, parfois de manière imagée
Avoir de la peine, être triste
CE
Les lieux, le temps & les personnages
- Où la scène principale se déroule-t-elle ?
- Qui parle ? A qui ? De quoi ?
- Relevez le titre du chapitre : à votre avis, pourquoi avons-nous choisi d’étudier celui-ci plus en
détails ?
- Quelles sont les deux scènes qui se déroulent en parallèle dans ce chapitre ? Quelle est la
différence de temps entre les deux ?
- Que pensez-vous de l’idée de l’auteur de mettre ces deux scènes très différentes en parallèle ;
trouvez-vous cela choquant ou plutôt intéressant ?
L’étude du comportement des personnages
- Comment Sylvia parle-t-elle du comportement de son père avec les gens autres que sa famille ?
- Quel est l’événement majeur pour la jeune fille qui se déroule dans ce chapitre ? En quoi son
déroulement est-il particulier, si différent de ce que l’on lit/voit d’habitude ?
- Quelle est la réaction de Manu vis-à-vis de la narratrice au moment de l’enterrement ? En quoi
son comportement déçoit-il Sylvia ? Relevez les différents éléments qui illustrent cet état de fait.
- Comment la mère de Sylvia se sent-elle et agit-elle, à la fin de la cérémonie à l’église ? Comment
Sylvia lui apporte-t-elle son soutien ? Expliquez.
- D’après vous, est-ce vraiment à cause de ce que les gens vont penser (le fait qu’elle n’ait pas
d’amoureux pour la soutenir durant cette période difficile) que Sylvia est énervée ?
L’importance des mots
- Pourquoi Sylvia utilise-t-elle plusieurs fois le terme « credo » (p. 96) de manière répétée, comme
un refrain ; quelle ambiance, quel message essaie-t-elle de faire passer ?
- Que signifie ce mot ? Dans quelles circonstances est-il généralement utilisé ?
- Relevez page 98 une accumulation de phrases interrogatives : pourquoi ce choix de la part de la
narratrice ?
- Relevez l’anaphore page 100 qui souligne la renaissance, le renouveau, en parallèle avec la scène
de l’enterrement et donc de la mort.
Anaphore : caractérisée par la répétition d'un terme en tête de vers, de groupes de mots, de
propositions ou de phrases qui se suivent et qui permet d'insister sur une idée.
Les références
- « je t’aime », « un peu », « beaucoup »,… (p. 98) : dans quel contexte, accompagnées de quelles
images, dans quelles conditions voit-on habituellement ces expressions ?
- A quoi le deuxième paragraphe de la page 91 fait-il référence ?
- Page 100, comparez les deux derniers paragraphes et expliquez en quoi ils se ressemblent, à quel
texte religieux ils font référence, et pourquoi ce parallèle est établi.
Comment jouer avec l’utilisation des pronoms personnels
- Les termes « on crève, nous » (p. 96) doivent-ils être compris au sens propre ou au sens figuré ?
- Qui est représenté par ce « on » ? Le prénom personnel « nous » représente-t-il d’autres
personnes ? Pourquoi cette insistance ?
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Ne plus vivre avec lui
Sélection 2011
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Fiche professeur 5 : étude de « La première cérémonie »
Objectifs :
-
Dégager la structure d’un chapitre à partir d’éléments de la grammaire textuelle
Expérimenter une lecture non-linéaire d’un chapitre
Débattre au sujet de convenances et de rituels d’enterrements
Ecrire une épitaphe
Déroulement :
CE
•
Faites travailler les élèves sur des photocopies du chapitre. Sans lire le texte, à partir
d’indices extérieurs de la grammaire textuelle (guillemets, alinéas, points de
suspension…), demandez-leur de trouver la structure du chapitre et de la mettre en
évidence par un code couleur.
•
Une épitaphe
Il y a 6 passages entre guillemets. Les points de suspension en rouge figurent dans le
texte. Ces passages commencent et finissent respectivement par :
1. « Papa parlait volontiers de sa mort.…… Il aimait certains textes, nous……… » p. 95
2. « ….Il parlait de la sérénité…… .On est tout petits, nous….. » p 96
3. « Cette cérémonie a du sens, Papa. ..C’est autre chose, d’être privée de toi…. » p
96/97
4. « …il y a trois jours, il a vu la lumière blanche qu’il pressentait….Comment a-t-il
fait ?.... »p 98
5. « Kyrie Eleison, entends nos prières,…..Isaïe 64 :4 » p 99
6. « J’irai vers sa demeure admirable …..terre entière chante ta joie…notre père….. »
p100
Par déduction et sans lecture littérale, on peut deviner que les passages entre guillemets relatent la
cérémonie d’enterrement d’autant que c’est le titre du chapitre. S’ils sont entre guillemets, c’est
qu’ils transmettent des paroles. Les nombreuses répétions de « Papa » indiquent au lecteur qu’il
s’agit du discours d’oraison funèbre de Sylvia pour son père. On appelle aussi ce type de texte,
une épitaphe, discours prononcé, dans le monde antique, près d’un monument funéraire ou genre
littéraire désignant un petit poème à vocation nécrologique. L’épitaphe est aussi une inscription
funéraire, placée sur une pierre tombale ou un monument funéraire.
On peut noter que 5 passages parmi les 6 entre guillemets présentent des points de suspension :
ce qui veut dire que le discours a été amputé. Pourquoi ? La réponse est dans les autres passages.
•
La double narration
- Faites observer les passages autres que ceux entre guillemets : dans chacun de ces passages,
toujours sans lecture littérale, on peut noter la présence récurrente du nom Manu. On peut donc
en déduire que dans ce chapitre s’enchâssent deux récits : le premier discours, épitaphe de Sylvia à
son père pendant la cérémonie d’enterrement et le deuxième qui raconte des évènements avec
Manu.
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Ne plus vivre avec lui
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- Faites lire maintenant à voix haute le récit avec Manu (=hors guillemets):
- On enterre mon père et je pense à Manu p96
- Manu montre à Sylvia le chemin que le père de celle-ci a sauvé p96
- Manu et Sylvia se baignent dans la nuit. p97
- Manu dépose Sylvia sur un rocher encore chaud. p98
- Manu et Sylvia font l’amour pour la première fois. p99
- Prière de Sylvia pour que Manu soit présent à ses côtés p100
- Fin de la Cérémonie p101
On devine à la lecture, que ces passages décrivent les pensées de Sylvia pendant la cérémonie.
Son esprit est dans l’église où elle lit l’oraison funèbre mais, quand figurent dans le texte les
points de suspension, il s’évade et se souvient de la nuit précédente avec Manu.
PO
•
Comment et surtout pourquoi l’auteur ose mêler des évènements presque antinomiques :
l’enterrement du père et le premier rapport sexuel ?
- Certains élèves pourraient être choqués. Invitez-les à s’exprimer, à prendre position.
(Manu est un peu le fils spirituel du père de Sylvia : de façon symbolique c’est lui qui
montre le chemin que le père a sauvé….On retrouve particulièrement cette symbolique
p 98, quand Sylvia sent en elle la présence son père et que quelques lignes plus loin p
99, elle dit « Manu est venu dans mon ventre » puis p 100 dans le parallèle des deux
litanies à résonnance de Notre Père ; la 1ère à son père « Mon père qui est mort… , la
2ème à Manu « Mon amour qui se cache… »)
- Lire maintenant l’oraison funèbre ou épitaphe (passages entre guillemets). On peut
noter la récurrence du mot « credo » p 96/97, la tolérance que manifeste la référence à la
Bhagavad Gîta dans un culte chrétien. Notez que le chapitre se termine par les
applaudissements de l’assistance en dehors des convenances habituelles.
PE
• Invitez les élèves à écrire une épitaphe
Imaginez qu’un siècle ou deux se soient écoulés et là, quelque part dans un cimetière, il y a une
tombe. Vous découvrez un nom et un prénom entre deux dates. Il s’agit de votre nom et de votre
prénom. Il s’agit de vos dates de naissance et de décès. Ecrivez l’épitaphe que vous souhaiteriez
qu’on prononce (discours) ou qu’on grave dans la pierre tombale. Pour trouver l’inspiration, vous
pouvez vous aider du site suivant :
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pitaphe
ou lire celle-ci :
Il a vécu tantôt gai comme un sansonnet,
Tour à tour amoureux insoucieux et tendre,
Tantôt sombre et rêveur comme un triste Clittandre
Un jour il entendit qu'à sa porte on sonnait.
C'était la Mort ! Alors il la pria d'attendre
Qu'il eût posé le point à son dernier sonnet ;
Et puis sans s'émouvoir, il s'en alla s'étendre
Au fond du coffre froid où son corps frissonnait.
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Ne plus vivre avec lui
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Il était paresseux, à ce que dit l'histoire,
Il laissait trop sécher l'encre dans l'écritoire.
Il voulait tout savoir mais il n'a rien connu.
Et quand vint le moment où, las de cette vie,
Un soir d'hiver, enfin l'âme lui fut ravie,
Il s'en alla disant : "Pourquoi suis-je venu ?"
Gérard de Nerval (1808-1855)
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Ne plus vivre avec lui
Sélection 2011
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Fiche élève 6 : étude de « La deuxième cérémonie »
p. 167 Siphonné
p. 168 Nonante
Fou, taré, avoir perdu l’esprit
90, chez les belges et les suisses
CE
Faire le point
- Quand ce chapitre a-t-il lieu ? Combien de temps après la mort du père ?
- Que représentent les onomatopées « ka yak ka yak » (p. 170) ? Relevez-en d’autres dans ce
chapitre.
- Pourquoi Sylvia continue-t-elle à suivre le rituel de deuil des Vietnamiens ? Qu’est-ce que cela
implique ?
- Pourquoi certaines phrases sont-elles en italique (p. 165 et 166) ? Relevez-les et reconstituez les
différentes étapes de ce processus de culte.
- Relevez des passages au discours direct où Sylvia s’adresse à son père en lui disant « tu » (page
168 et page 170). Qu’est-ce que cela apporte à l’intensité du récit ?
- A quel précédent chapitre ce chapitre de la deuxième cérémonie du deuil fait-il référence ? Quel
est l’élément qui fait le lien entre les deux ? Qui représente-t-il ?
- A votre avis, pourquoi le faucon réapparaît-il ? Qu’est-ce qu’il représente ? Qu’est-ce que sa
présence signifie ?
Gros plan sur les personnages principaux : Manu et Sylvia
- Pourquoi Manu et Sylvia se retrouvent-ils dans l’appartement ?
- Relevez les termes qui montrent que Manu est amoureux de Sylvia.
- Où en est leur relation (relevez des indices) ?
- En quoi peut-on dire qu’ils « vont bien ensemble » ? Qu’en pensez-vous ?
- Quelle est la troisième personne présente, du moins de manière fictive ?
- Pourquoi Sylvia a-t-elle envie de pleurer, après que Manu se soit adressé de manière fictive à
son père ?
- Quelles sont les raisons données par Manu pour son peu d’engagement envers Sylvia, pendant
un certain temps ?
Prolongement :
- Faites des recherches sur le culte des ancêtres vietnamiens. En aviez-vous déjà entendu parler ?
Citez d’autres peuples qui ont de tels rituels face au deuil.
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Ne plus vivre avec lui
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Fiche professeur 6 : étude de « La deuxième cérémonie »
Objectifs :
- Dégager la structure d’un chapitre à partir des signes extérieurs de la grammaire textuelle
- Décrire et comparer des comportements
- Découvrir le concept de résilience
Déroulement :
Séance 1 : Construction du chapitre
CE et PO
• Demandez aux élèves de décrire individuellement ou en groupes la structure du chapitre à
partir des signes extérieurs.
Eléments de réponses :
- 1ère partie, p 165 à 167 : texte en continu sur deux pages avec un seul alinéa, parsemé de
points d’interrogation fréquents et de phrase ou morceaux de phrases en italique : On se réfère
au mort. On lui parle. / On place l’autel provisoire à hauteur d’homme. /Un encensoir/ deux chandeliers/
mettre la photo des disparus de la famille/ Le dernier disparu est le représentant actuel de toutes les mémoires
du passé. /La vertu des ancêtres transmet son éclat à la suite des générations /respect, sincérité /noblesse,
paix. En ne lisant que ces mots en italique, on comprend qu’il est question d’un culte des
morts autre que chrétien.
- 3 dialogues de longueur variable entrecoupés de 2 passages de texte en continu p 167 à 169:
dans l’ensemble de cette partie, les phrases sont courtes avec encore une présence de points
d’interrogation importante.
- 1 monologue (un seul tiret) p169/170. Le texte est beaucoup plus dense. On peut y noter
l’absence de points d’interrogation.
- 1 dernière partie avec tout d’abord du texte en continu de quelques lignes présentant dans la
dernière ligne une onomatopée « ka yak ka yak kayak » puis deux dialogues courts
entrecoupés par deux lignes où figure l’onomatopée Kek kek kek. On retrouve dans cette
dernière partie une présence importante de points d’interrogation sauf dans les 4 dernières
lignes.
• Emettre des hypothèses sur le contenu des différentes parties. Proposer un titre, un
intitulé pour chacune d’elles.
• Lire à voix haute en classe en répartissant les différentes parties ainsi que les dialogues au
sein des élèves. (Dans chacun des dialogues, le premier interlocuteur est toujours Manu, on
aura donc toujours la même alternance lecteur1 - lecteur 2. Monologue intérieur de Sylvia
avec son père (noter l’absence de tiret)./ Dialogues entre Manu et Sylvia entrecoupés de
reprises du monologue de Sylvia avec son père./ Déclaration de Manu au père de Sylvia./
Reprise du monologue intérieur./ Et enfin, à nouveau dialogue de Manu et Sylvia avec mise
en exergue des 4 dernières lignes qui donne une définition de l’amour.)
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Ne plus vivre avec lui
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PO
•
« Je pense qu’aimer, c’est aussi accepter d’avoir besoin de l’autre » (p. 171) : que pensezvous de cette définition de l’amour ? Etes-vous d’accord ?
Séance 2 : Recherches sur la résilience
CE
•
Relevez dans les chapitres précédents les attitudes de Sylvia et celles de sa mère.
Comparez-les. (voir fiche élève 3 : les deux personnages réagissent totalement
différemment suite au traumatisme du décès brutal du père ou mari. On trouve dans
le comportement de Sylvia de la résilience.)
• Demandez aux élèves de trouver les différents sens du mot résilience.
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9silience
Eléments de réponse : la résilience en psychologie représente la capacité d'affronter avec
succès les risques et les déboires sérieux de l'existence. Il s'agit d'une combinaison de force
intérieure, d'appui de l'extérieur et d'apprentissage à partir de l'expérience acquise.
• Cherchez dans les autres livres de la sélection (en particulier dans La tête en friche) des
empreintes de ce phénomène de résilience.
PO
CO
•
Faites préparer des exposés en groupe sur ce concept assez récent de résilience. Le
travail peur être subdivisé : les grands principes, le travail de Boris Cyrulnik, l’apport
de la psychanalyse… Les traumatismes peuvent être individuels mais également
collectifs.
•
Faites écouter l’interview de Boris Cyrulnik qui s’exprime sur l’éducation des enfants,
le bonheur…
http://www.dailymotion.com/video/x9hg8p_borys-cyrulnik-la-resilienceentret_news
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