L`Union In Vivo : la direction juridique et fiscale de Sylvia Morvan

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L`Union In Vivo : la direction juridique et fiscale de Sylvia Morvan
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PORTRAIT
L’Union In Vivo : la direction juridique
et fiscale de Sylvia Morvan-Sourdille
Qui la dirige
L
e destin tient parfois à une rencontre marquante. Pour Sylvia Morvan-Sourdille, c’est l’intervention dans
son lycée d’un juge pour enfants qui a été déterminante. De là vient son désir de devenir juriste. Après
une maîtrise de droit des affaires obtenue à Brest, c’est en terre bourguignonne qu’elle obtient un DEA de
commerce international avant de soutenir sa thèse. De l’école du barreau de Dijon, elle part à Paris passer ses
premières années, comme c’est assez classique pour les docteurs en droit, au sein d’un cabinet d’avocats aux
conseils, Defresnois et Levis. «Pendant quatre ans, j’y ai appris la technique du droit. Et cet apprentissage m’est
toujours extrêmement précieux.» En 2004, l’opportunité se présente à elle de devenir responsable juridique
de la société de transport Gondrand. «Ces quatre années-là, ma technique juridique s’est trouvée transformée
par une approche plus opérationnelle. J’ai également dû apprendre le management et ce fut sans doute le plus difficile, car rien
dans nos études juridiques ne nous y prépare vraiment.» Et de manière plus que satisfaisante, puisque, en 2009, l’Union In Vivo la
recrute comme directeur juridique et fiscal après que celle-ci a répondu à une simple annonce. «Je suis arrivée à un moment de
bascule : une grande phase de croissance et d’expansion internationale allait être lancée.» Aujourd’hui, l’entreprise est le premier
groupe coopératif français, avec plus de 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires, près de 7 000 collaborateurs implantés dans 19
pays en Europe, Afrique, Amérique du Sud et centrale, Asie. «Mon arrivée s’est passée de manière idéale : mon prédécesseur
et moi avons cohabité pendant six mois et il a veillé à me laisser ma pleine place de dirigeante du service dès le départ, tout en
collaborant très efficacement pour que j’aie une connaissance aussi intime que possible des dossiers et de l’entreprise.»
Comment elle s’organise
En tout, ils sont sept. Aux côtés de la directrice, on compte : un responsable fiscal ; une juriste senior, supervisant les questions de négociation et la rédaction des contrats, les questions de droit économique et de droit de la concurrence ainsi que
les contentieux ; deux assistantes juridiques, ayant chacune en charge un portefeuille de sociétés du groupe ; une assistante
juridique administrant les portefeuilles des marques et brevets et en charge des questions d’assurance ; ainsi qu’un assistant
de direction. «Je fais un point en face-à-face chaque semaine avec chaque collaborateur et une réunion de service toutes les
deux semaines.» Quelle autonomie est reconnue à chacun ? «Elle est grande. Le principe est double : chacun gère ses dossiers
de bout en bout et est en lien direct avec l’opérationnel concerné. Ce dernier point est essentiel.»
Comment elle se positionne
«Ce que j’aime le plus dans mon métier, c’est de m’efforcer avec mon équipe à toujours trouver le moyen de rendre possible
ce qui est nécessaire pour l’entreprise, à faire en sorte que le service juridique et fiscal accompagne les projets stratégiques
du groupe.» On comprend alors que les rapports avec les dirigeants opérationnels sont bons : «Ils pensent à nous en amont
des prises de décisions. Ainsi, nous sommes complètement associés aux projets.» Sylvia Morvan-Sourdille est rattachée au
directeur général adjoint, et les échanges entre eux sont d’autant plus fréquents qu’ils se situent au même étage et que ce
dernier est convaincu de l’intérêt de savoir tirer parti des dimensions juridique et fiscale. «Et comme chacun des membres de
la direction est en contact direct avec les opérationnels concernés par ses dossiers, le maillage bénéficie à toute la société et
à tous les collaborateurs.» Mais du temps aura été nécessaire, ainsi que la réalisation d’un 360° avec un intervenant extérieur.
«Ce ne fut ni facile ni évident. Et une fois le processus lancé, il est essentiel de cultiver sans cesse les relations pour les nourrir
de ce dont chacun a besoin pour son travail et surtout au bon moment. C’est cette synchronisation qui est la plus exigeante.»
Qui la conseille
«Nous nous attachons à des personnes avec qui nous avons de très bons rapports et qui sont également des personnes très compétentes. Car prise isolément, la compétence ne suffit pas : elle doit être associée à la connaissance de notre groupe. En outre, nous
travaillons aussi bien avec de grands cabinets qu’avec des cabinets de niche.» Fidal est un conseil historique, avec Mikaël Maheust et
Ghislain Baboin-Jaubert. «Pour les acquisitions, les réorganisations internes, en corporate et en fiscalité, le choix est assez éclectique
et nous travaillons notamment avec Aurélien Condomines, d’Aramis, en droit de la concurrence, Timothy Clemens-Jones d’Holman
Gabriel Mikulfka.
Fenwick Willan sur les dossiers internationaux et Nicolas Pinto d’APC Avocats en contentieux.»Q
Mercredi 18 juin 2014
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