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2 Mardi 12 août 2008 LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE INDREactualité LE FAIT DU JOUR POINT CHAUD La semaine des voltigeurs débute à l’Aéro-Club de Villers Mais l’activité de l’aéroport est réduite en août. Cette compétition est avant tout technique, ce qui ne l’empêche pas de s’avérer spectaculaire. Surtout à partir de l’entrée en lice des monoplaces, mercredi. Il ne faut cependant pas la confondre avec un meeting aérien : « On ne met pas dehors les gens qui souhaiteraient satisfaire leur curiosité, mais on n’appelle pas le public à venir », indique le directeur de la compétition. Ce sont des passionnés d’aviation et de pilotage. Il y a parmi eux des pointures nationales et des espoirs prometteurs. La coupe de France de voltige aérienne commence aujourd’hui. “ Cette année, c’est le creux de la vague ” G uy Auger, directeur de la compéti tion, écrit au feutre sur un panneau le programme de cette première journée : arrivée des concurrents - entraînement espoirs 19 h briefing - tirage au sort national promotion. En clair, l’Aéro-Club de Châteauroux-Villers accueille les pilotes d’avions biplaces qui vont participer à cette édition 2008 de la Coupe de France de voltige aérienne. Les jeunes pilotes (et les moins avancés dans la hiérarchie de la voltige) s’entraînent. Le briefing préparera la journée de mardi, peu favorisée au plan météo, mais les concurrents savent se montrer patients : le soleil brille rarement sur le Berry six jours de suite ! Les pilotes d’avions monoplaces – plus puissants et gourmands en carburant que les biplaces – arriveront mercredi. Les coupes seront remises samedi. Tout au long de la semaine, une cinquantaine de pilotes répartis en cinq catégories s’évertueront à enchaîner avec talent et précision les diverses figures de voltige : boucle, tonneau, renversement Ce beau monoplace du club de voltige de Caen donnera toute sa mesure à partir de mercredi. (Photos NR, Patrick Gaïda) (montée à la verticale puis descente en piqué…), figures déclenchées durant une boucle ou un vol dos (la tête en bas) – liste non exhaustive. Cette compétition fait partie des quatre homologuées par la Fédération française d’aéronautique. Deux coupes espoir ont déjà eu lieu cette année, dans le Nord et dans le Sud. Le championnat de France biplace se déroulera ultérieurement à Feurs (Loire). La Coupe de France de Guy Auger 21.500 heures de vol Directeur de compétition à cette coupe de France de voltige pour la 3e année consécutive, Guy Auger, 62 ans, a une expérience particulièrement riche dans cette spécialité. Il n’est pourtant pas issu d’un milieu privilégié. « J’habitais près de la base aérienne de Cognac : c’est ce qui m’a donné le virus ! » Fils d’ouvrier dans une famille nombreuse, il travaille deux mois chez un maçon pour se payer la licence de pilote privé ; puis 6 mois chez un marchand de fruits et légumes pour ses premiers stages d’instructeur. A 18 ans, il quitte le lycée sans avoir décroché le bac. « A 19 ans et 1 mois, j’étais instructeur planeur… » Il deviendrait par la suite instructeur d’instructeurs. Il commence à voler en 1961, est pilote instructeur à partir de 1965, devient professionnel en 1970. Instructeur dans l’aviation civile, au Sefa, il est 10 ans chef pilote à Carcassonne, 4 ans pilote inspecteur en Nouvelle-Calédonie, 5 ans chef pilote à Muret… Il pratique de longue date la voltige, et l’enseigne aussi comme ins- Au terme d’une carrière d’instructeur, il dirige cette compétition. tructeur. Il com pte au total 21.500 heures de vol. La Fédération française d’aéronautique ne doit pas être mécontente de ses services : il dirige les cinq compétitions organisées cette année par la FFA. VOUS LE DITES DANS LA NR Déchets radioactifs : “ Non à l’enfouissement ” M. Lucien Petit, de Bannay (Cher), réagit au sujet de l’article paru mardi 5 août sur les déchets nucléaires dans l’Indre : « Je m’oppose à toute forme d’enfouissement de déchets radioactifs, ici ou ailleurs. Ou bien les déchets nucléaires ne sont pas dangereux, à tout jamais, et il n’est nul besoin de les enfouir en profondeur, ou ils présentent un danger quelconque, et les enfouir serait la plus mauvaise solution. « La conservation en surface : la meilleure solution. On est en droit de penser que la neutralisation ou le recyclage de ces déchets sera un jour possible. Qu’en sera-t-il s’ils sont à tout jamais perdus dans les profondeurs ? « Comme d’habitude, on refuse de penser à l’avenir et je crois que l’enfouissement constitue un danger certain pour les générations à venir. Tout comme l’uranium dit “ appauvri ”, les déchets “ faiblement radioactifs ” sont extrêmement dangereux et posent de graves problèmes de santé publique. L’expérience a montré que des déchets encore plus dangereux sont souvent glissés parmi les déchets “ faiblement radioactifs ”. « Il faut aussi noter qu’à Asse (Allemagne), 126.000 fûts contenant des déchets faiblement ou moyennement radioactifs – et donc comparables aux déchets aujourd’hui “ offerts ” par l’Andra – ont été entreposés dans une mine de sel déclarée “ géologiquement stable depuis 70 millions d’années ” et “ quasi imperméable ”. Or la mine d’Asse est aujourd’hui inondée, et la contamination radioactive menace gravement les nappes phréatiques : une véritable catastrophe est en cours. Une fois de plus, les déclarations rassurantes des “ experts ” ont été démenties par la réalité. La méthode utilisée pour convaincre les élus est suspecte et immorale. Il s’agit d’une véritable corruption (pots de vin). On les achète en leur offrant des aménagements inutiles pour nos campagnes, des feux rouges, des trottoirs en béton ou une salle des fêtes, pas toujours joyeuse »… Châteauroux-Villers est la seule qui regroupe les cinq catégories, des espoirs à l’excellence, en passant les National 1 et 2. « Nous sommes bien accueillis ici, souligne Guy Auger, ce n’est pas un hasard si nous revenons tous les ans ! » En outre, les organisateurs entretiennent d’excellents rapports avec la tour de contrôle de l’aéroport Châteauroux-Centre, en libérant l’espace quand cela peut gêner le vol d’un gros-porteur. Jean-Max Vautier le benjamin A 17 ans, Jean-Max Vautier est le plus jeune concurrent de cette coupe, et sans doute l’un des plus motivés. Il espère en effet devenir pilote professionnel, tout en sachant que le chemin est difficile en raison de la sélection rigoureuse pratiquée par établissements publics (Enac, armée de l’Air), et soumis aux aléas de la conjoncture : le recrutement par les compagnies aériennes n’est pas permanent. Mais ce garçon originaire de Caen a la chance d’avoir pu commencer très jeune : brevet d’initiation à l’aéronautique (BIA) théorique à 13 ans ; premier vol lâché en solo à 15 ans. La découverte des sensations du vol avait, elle aussi, été précoce : « A 5 ou 6 ans, j’avais fait un tour en hélicoptère… » Tout est parti de là. A la différence de pas mal de jeunes pilotes, ses parents n’étaient pas dans la partie. Mais « son grandpère aimait bien les avions ». En venant participer à cette coupe de France, compétition officielle qui permet de gravir des éche- Le jury, présidé par René Oberhofer (de Lyon), comprendra en principe neuf juges au total, auxquels s’ajouteront deux juges stagiaires. Ils viennent de toute la France, de même que les concurrents. C’es t l’entraîneur de l’équipe de France de voltige, Claude Bessière, qui fera office de « monsieur sécurité ». La hausse des carburants pénalise-t-elle la voltige ? La réponse est oui, sans surprise. Un vétéran de ce sport nous donne quelques chiffres : l’essence coûte 2 € le litre, un avion Cap 10 consomme 40 l à l’heure, et un gros monoplace 80 l. Pour les pilotes, le coût horaire d’un monoplace dépasse aujourd’hui 300 €. Les jeunes espoirs sont, de ce fait, moins nombreux, ainsi que certains pilotes de biplaces (la 3e catégorie). « Cette année, c’est le creux de la vague, constate le vétéran. On espère que la vague va remonter… » Hervé LARROQUE Michel Labbas le doyen Ce pilote de 17 ans concourt dans la catégorie espoir. lons, Jean-Max Vautier compte progresser et améliorer ses chances d’atteindre son objectif. Se destinet-il à une carrière militaire ou civile ? « C’est la grande question, cela dépendra de mes capacités physiques et des sélections… » Voilà une quinzaine d’années que Michel Labbas, 63 ans, pratique la voltige au sein du club de Caen : « La meilleure équipe de France », dit-il en souriant. Ce pilote amateur originaire de l’Eure est toujours venu à l’aéro-club de Châteauroux-Villers depuis que la Coupe de France s’y déroule. Son métier n’a jamais eu de rapport avec l’aviation, mais ce n’est pas de son fait. « Je suis éleveur de truites, précise-t-il. J’ai fait ce travail par nécessité. Mon goût était évidemment pour l’aviation… Cela me permettait de couper complètement avec le travail de la semaine en arrivant au week-end : un dérivatif absolu ! » Michel Labbas vole depuis l’âge de 18 ans. Il a fait du parachutisme et du largage de parachutistes avant de se mettre à la voltige. Cette discipline lui plaît aussi par l’aspect humain : « Le côté convivial, social de l’équipe. On cultive cela énormément à Caen ». Le do yen de cette Coupe La voltige représente pour lui “ un dérivatif absolu ”. 2008 est aussi juge dans les compétitions, depuis 7 ou 8 ans. « On voit des jeunes qui percent, c’est intéressant ». Le jugement est une activité qu’il trouve attachante, mais qui demande « de la constance dans la notation, de la rigueur », souligne-t-il. LOISIRS Le 15 août à La Berthenoux la fête aura de la bouteille Le 15 août, La Berthenoux organise sa grande fête qui en est à sa 32e édition. Le public est attendu toujours aussi nombreux et c’est une récompense pour les organisateurs issus de l’Association sportive. Au côté de Michel Blanchandin, ils proposent un spectacle sur podium. Cette année, les artistes David Bastien et Les Gamins d’Paris occuperont l’espace. Michel Blanchandin ne se contente pas de tenir le micro toute la journée du 15 août. Avec les bénévoles et les responsables de l’ASLB, ils ont passé des mois à préparer la fête, réfléchissant sur la disposition de l’exposition, selon les thèmes proposés, lançant des appels, et ce, toujours dans la même optique : celle de satisfaire les visiteurs. Exposition de bouteilles De très bonne heure, les exposants viendront s’installer pour la journée brocante tandis que Michelle Pillet aura, de sa main experte, installé bouteilles, flacons, Casquette sur l’oreille et foulard rouge autour du cou les Gamins d’Paris offriront leur gouaille de « titis parisiens ». et carafes sous toutes ses formes. Prendront place également les collectionneurs, graveurs sur verre et peintres sur bouteille. La randonnée du matin permettra aux participants de découvrir la campagne aux alentours de La Berthenoux et à 11h, la messe rassemblera tous les pa- roissiens avant la vente du pain bénit. Le stand du Festival de la pâtisserie proposera quant à lui des gourmandises et de la confiture maison, du vin « d’cheu nous » tandis que le Berthenois trônera dans les sachets pour les amateurs de délices. - INDRE - L’après-midi, Michel Blanchandin présentera le spectacle avec au programme la montée sur scène de chanteurs amateurs, l’animation de rue avec « Les gamins d' Paris ». Puis ce sera l’arrivée de David Bastien qui, avec ses danseuses, se donnera sur scène, en tant que sosie et imitateur de Patrick Sébastien. Une restauration sur place fera patienter jusqu’au feu d’artifice qui précédera le bal animé par Joël Gental. A noter que l’Association sportive s’apprête à fêter ses 60 ans. Alors, rien de plus normal que d’avoir choisi le thème de la bouteille, de circonstance pour fêter l’anniversaire. Fête du 15 Août à La Berthenoux, Jean-Paul Blanchard, tél. 02.54.30.06.05. Brocante toute la journée (emplacement gratuit), festival de pâtisserie et de confiture, exposition de bouteille, spectacle sur podium. Correspondante NR, Agnès Gonnet. Accidents de la route : l’été meurtrier Le premier week-end du mois d’août résonne comme un triste avertissement : une Issoldunoise de 22 ans et un motard de 24 ans, originaire de Paulnay, ont en effet trouvé la mort sur les routes de l’Indre, venant ainsi mettre à mal des statistiques estivales qui s’en seraient bien passées. Prenons le mois de juillet. Plutôt sympathique au plan météo, il ne restera pas dans les annales de l’accidentologie, ou alors au rayon des mauvaises nouvelles. Si on le compare au mois de juillet 2007, tous les indicateurs virent au rouge : le nombre d’accidents a augmenté de 33 % (27 en 2007, 36 en 2008), le nombre de blessés aussi (33 contre 43), et que dire du nombre de tués, qui avec une hausse de 100 % (3 contre 6), fait carrément peur. La faute à qui ? L’imprudence, la vitesse, la fatigue… Le mois d’août a donc commencé sous des auspices peu avenants. Les associations de sécurité routière sont sur les dents. La préfecture de l’Indre aussi, qui a prévu au cours du grand chassé-croisé du mois du 15 août, d’intensifier la présence des forces de l’ordre sur les routes, comme autant de cerbères de la dernière chance. Faut-il intensifier la répression pour tenter de faire baisser la donne ? Le débat peut être lancé sur sa nécessité. Car s’il est clair que l’été se veut meurtrier, les autres mois de l’année laissent à penser qu’une prise de conscience a peut-être eu lieu. Si on compare la période janvier juillet des années 2007 et 2008, on s’aperçoit que la seconde enregistre une forte baisse du nombre de tués (22 en 2007, 12 en 2008, soit moins 45,5 %). Plutôt encourageant, c’est vrai, mais pas assez pour nous faire oublier les tristes chiffres de l’été. Et août n’est pas encore fini… Christophe GERVAIS RENCONTRE Loches, future vitrine de Chemiakin ? De notre rédaction d’Indre-et-Loire Loin des États-Unis où il a vécu pendant vingt-huit ans, Mihail Chemiakin vit désormais dans l’Indre, au château de Chamousseau, à Villedieu. A Loches, où il possède une immense demeure, l’artiste international ne désespère pas d’y monter son grand projet artistique. Mihail Chemiakin était de passage à Loches, où il possède une vaste demeure qu’il veut transformer en lieu d’exposition, il y a que lqu es jours . Pl as t ic ien, peintre, sculpteur, chercheur, Chemiakin a plus d’une corde à son arc. Qu’il sculpte Pierre Le Grand, dessine les costumes d’un opéra joué à Saint-Pétersbourg, constitue des mètres linéaires sur la représentation de la chaise à travers l’histoire, accueille des étudiants de Sibérie dans son château ou se laisse filmer pour une série de documentaires réalisés par la télévision russe. Mihail Chemiakin, exilé de Russie en 1971, était d’abord passé par Paris. Pendant dix ans. Avant de s’installer à New York. Puis de se rapprocher de sa Russie natale, sans à chaque fois, traverser l’Atlantique, en s’installant à nouveau en France. A Loches – Hauteville, l’ancienne maison de retraite de 1.200 m2 acquise en 1993 par l’artiste est toujours au cœur d’un vaste projet de restauration pour en faire un lieu public d’exposition – Chemiakin a des idées. Manque l’argent pour faire de Hauteville « une vitrine » de son art. Pour inviter d’autres artistes étrangers en France. En attendant de trouver le mécène qui donnera vie à ses projets – on annonce pour septembre la venue du président de la République de Kabardino-Balkarie, peut-être intéressé – Chemiakin travaille. Tout le temps. Inquiet cependant que les artistes ne soient pas davantage aidés. « En Russie par exemple, on donne beaucoup Mickael Chemiakin vit désormais dans l’Indre, à Villedieu. pour le sport, pour la culture physique, mais pas pour la culture tout court », explique-t-il avec un accent slave prononcé. Et en France ? « Ce pays a toujours profité des artistes immigrés comme Chagall, Picasso, Soutine, Sisley. Mais l ’activité culturelle est un peu endormie. Elle manque d’énergie », poursuit Chemiakin derrière ses grosses lunettes. Un artiste doit-il avoir faim pour vraiment créer ? L’artiste russe en est convaincu. Convaincu aussi qu’en France dont il apprécie « le calme et la beauté des paysages d’ailleurs quelque fois trop belle », les arts plastiques sont « un désert ». Lui espère apporter un soutien aux artistes. Toujours occupé à créer. Jamais lassé d’explorer de nouvelles voies artistiques. Vanina LE GALL EXPOSITION Le patrimoine photographique de la région Centre De notre bureau d’Orléans L’Inventaire général, crée en 1934 par André Malraux, a pour mission de rassembler, d’étudier et de diffuser, des éléments du patrimoine architectural et mobilier de France. L’Inventaire régional présente jusqu’au 14 septembre, 34 ans de photographies du patrimoine de la région Centre : 160 photos qui, à travers des rubriques éminemment variées, livrent la diversité du patrimoine régional à travers des Lisez et faites lire points de vues, des situations, et des regards portés par des historiens et des esthètes. Un patrimoine dont la présence habituelle a fini par rendre invisible. Jusqu’au 14 septembre, Collégiale Saint-Pierre-Le-Puellier, place du Cloître à Orléans, horaires d’ouverture : du mardi au vendredi 10 h-12 h 30 13 h 30-18 h, samedi et dimanche 14 h-18 h, entrée gratuite, catalogue de l’exposition : 30 €, renseignements : 02.38.79.24.85