PCB: tA RONDE INFERIIALE

Transcription

PCB: tA RONDE INFERIIALE
,r\ nLt\e nn* lu, furleruu'*\cJ'tc'i
PCB:tA RONDE
INFERIIALE
A 20 H 40 dans Ia nult du 23 aott 1988,
à Saint Basile Ie Grand,
à 20 kilourètres de Montréal,
on est pàssé sans transltion
de
Ia
torpeur à lraffolement.'__
Une grange de tôIes ondulées avalt pris
feu.
Depuis
L981,
400 tonnes de solvants inflammables
et
de
pyralène s'y entassalent
sens dessus dessous et dans ltobscurlté,
dans
Ia senl clandestlnité
et dans le cadre des activltés
de
la
North
central
Dynamlcs rnc dlrlgée
par Marc Levy,
qul
prlt
la
fulte
au
lendemaln de lflncendie
et qul
Jusquien- 1993 étalt
inspecteur
du
MlnIstère
de
I rEnvlronnement
du
cet
Ouébec.
d I origlne
volontalre
selon les enquêteurs,
obllgea à
_llcendler
1révacuation de 3.500
riverains
pendant 18 Jours.
La secrétaire
rcrétait
de
M.
Levy déclara aux enquêteurs :
gros.
trop
rl
nrauralt
pas pu cacher tout ce qu'il
falsalt
d' il1éôalsans de
bonnes relatlons
au ministèrerf .
Depuls
1 âhr
3.500 ftts
de cendres,
sules,
résldus
Iiquides,
solides et lmbrtlés attendaient
à st Bas11e, près drun châmp dà
frCrest une vraie
mais,
Ia solution de leur élirnination finaie.
f
r
u
n
e
farcerf,
déclarait
un habitant
de st Basile
vrale
histoire
de broche à foin.
Au gouvernement fédéral,
i1s se prennent les
deux
pieds dans Ia même bottine.
on va peut-être
êÉre
enterré
avec les PCB à St basile ?"
ox,
Ie
30 juillet
pour enjoliver
1989,
Ie départ dfun
premier
chargement
de 180 tonnes de résldus sur un bateau
sovlétlque
à
destinatlon
de.Liverpool et de I'uslne d'lnclnératlon
de
Rechem
(à
Pontypool
journaux
dans
que
ce
les
populaires
anglais
r fl a
appellent
vaIIée de
Ia
dioxinefr ),
Lise
Bacon,
ministre
fédéral
de
ltenvironnement,
avait pondu ce Joli
taire_part
:
rfl,aissez moi vous dire
combien je suis heureuse de me joindre
à
vous pour souligner
le départ du premier convoi.
Ce départ tant
attendu
des citoyens et citoyennes de St Basile et de
toute
ta
population du Ouébecr s€ concrétise enfinfr.
Une heure après,
Lise Bacon était obligée d'expliquer
que f'vu le
manque de réceptivité
de la presse anglaise (sic) le dÀpart
des
f tts de PcB était dif f érért.
Le 3 aott, Ies dockers de Liverpool
indiQuaient
qur i1s
procèderaient
ne
au
déchargement
des
b."
containers
de déchets.
Le 4 aott,
Ie Nadesha Obukhova quittait
enfin le port de Montréal, tout Ie monde sfen lavant 1es mains.
La
Baltic Shipping Lines, f'armateur soviétique
faisait
partir
,
son navire en sachant que les P.C.B.
ne seràient pas déchaigés à
Liverpool.
Maisr
êfl se heurtant
à un cas de force
majeure
(refus
de manutention),
eIIe pouvait rompre son
contrat
avec
Dynarnis Envirotech.
Cette
société canadienne aurait
reçu
du
gouvernement québécois B millions
de dollars
pour 1'ensemble
de
lropération
soit 15 voyages transatlantiques
et
la
Baltic
s'était
e n g a g é e à p a y e r l - 0. 0 0 0 d o l l a r s d e p O n a l i t é s p a r
jour de
retard,
à chaque appareillage.
Le 18 août,
Ies autorités
portuaires de Liverpool et de
Bristol
annonçaient
officiellement
que les
f0ts
ne
seraient
pas
déchargés.
Le
Nadesha obukhova a donc ramené les
déchets
à
Montr éa 1 .
janvier
Pourtant'
depuis
1988,
Hydro-Quebec avalt
envoyé
en
Angleterre
des
PCB (moins médiatiques)
à
lncinérer.
Hydrodans
un publi reportage
journal
paru dans Franc
Quebec,
Nord,
ttque
québécois
dfactualités
sur
ltenvironnement,
estimait
lrexpérience
pilote
de destructlon
des PcB en Grande Bretagne
constltue
un
succès et a démontré Ia
faisabillté
du
scénario
d'exportation
des PCB ainsi que
son acceptation
sociale. . . "
19
--
Robin des Bois
I
Hélas pour Hydro -Québec qul avalt stocké plusieurs
centalnes
de
ftts
de pyralène à St Basile,
les temps changent, même si 1e PCB
janvier
persiste.
Entre
Àott
des
épopées
1988 et
1989,
pltoyables
quarantaine
de bateaux refoulés
et de marlns mls
en
ont
défrayé Ia chronique et le 22 mars 1989,
la Convention
de
Bâ1e sur 1e contrôIe des mouvements transfrontaliers
de
déchets
dangereux e.t de leur él lmlnatlon
est entrée en vlgueur,
obl lgeant
1f état
drexportation
à reprendre sur son sol les
déchets
srils
sont refusés par Irétat d I importation.
Voici
comment lfEurope nrest pas devenue la poubelle
du
Canada
mais
comment Ia mer et les marins ont été exposés aux
risques
inutiles
de transports
de matières dangereuses.
Lrlncinérateur
drAlberta
refusant
de
Svan H111s dans
lrétat
toujours
les
PcB et rés1dus générés dans 1rétat du
Québec par
lrincendie
de St basile,
la municipalité
de Sennetere au
nord
ouest du Québec vient drautoriser
Ie stockage provisoire
dans
un
qulun
entrepôt
spécialisé
à la condition
expresse
incinérateur
soit
construit
sur son territoire.
cependant
Çt e proJ"tfreste
puisque Ia commisslon d'enquête sur Ie Bureau d'Audienincertain
ouvrira ses dossiersrà
ces Publiques
du mois droctobre.
Ia.fin
t
b
i
. 4 2
il
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\ r
(-
V
PCB
L'ATTMPF
APRoCHIM:
le
Depuls .Lg87, Robln des BoIs mlllte noul Ie retrycr.g ,ot
par
prodults
les
en France des déchets toxlques
stockage
de
Tout en srefforçant
et consonnateurs françals.
lndustrlels
générer des déchets de molns en moins toxiques et .nonbreux, 11
la face et de ne pas jeter dans les
inporte
de ne pas se voiler
o
u
l
e
T
l
e
rs-Monder c€ quron nrose pas nettre
l
e
s
é
g
o
u
t
s
rtvtères,
les
II
lrnporte auss 1 de ne pas mult lpl ler
dans sa cour ,
transports de déchets toxiques afin de réduire les risques 1iés à
leur clrculatlon.
Le raz de narée des P.C.B.
personnes
touchant 1.300
alimentaire
Dès 1958,
une intoxication
des
Itattention
avait focalisé
de
1t1le de Kyushur êu Japon,
sous-prodults.
leurs
et de
experts
sur les dangers des P.C.B.
de chloracné, avaient
Les malades victimes dranénie, de jaunisse,
de rîz contaminée aux P.C.B..
c o n s o m m ép e n d a n t 5 m o i s d e l t h u i l e
à Taivan en
survint
touchant 2.000 personnes,
Le nême accident ,
1930 dans les
depuis
utilisés
étaient
Les P.C.B.
1979.
dans
en vertu de leur ininflamrnabilité,
équipements électriques,
qua1lté
de
en
même alimentalre,
€t
chimique,
1'lndustrie
yeux
communauté
Ia
de
aux
plast I f lant
devinrent,
I Is

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