Je m`appelle Steven kaboggoza , ne en 1966 dans un famille
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Je m`appelle Steven kaboggoza , ne en 1966 dans un famille
Semer les graines du Dhamma. Part I : Mes premières rencontres avec le bouddhisme : Le bouddhisme, le point de vue des africains Je vins au monde Steven Kaboggoza en 1966 dans une famille chrétienne à Kampala, en Ougandaen Afrique de l’est. L’Ouganda est entoure par le Soudan au nord, le Congo a l’ouest et le Rwanda au Sud. L’Ouganda partage le lac Victoria avec la Tanzanie et le Kenya au sud est. Le pays est petit et pauvre. La population est composée d’un complexe mosaïque d’ethnies comprenant les Baganda et plusieurs autres groupes ethniques. Le pays fut ravage par la guerre civile pendant plusieurs années avec d’atroces dictatures et très peu de liberté. Malgré ces soucis et désavantages, le pays a aussi ces merveilles. Sir Winston Churchill au début du 20e siècle a dit « Pour la magnificence, la variété des formes et couleurs , la profusion de la vie - plantes, oiseaux, insectes, reptiles, animaux - Pour la vaste échelle, … l’Ouganda est vraiment « la perle de l’Afrique » « Celui qui s'assied solitaire, celui qui marche solitaire, celui qui demeure solitaire, celui qui est ardent, celui qui, solitaire, subjugue le Soi, cherchera ses délices dans les profondeurs des forêts » Dhammapada : 305 Enfance Durant mon enfance, le bouddhisme était inconnu dans mon pays. Les religions prédominantes étaient le christianisme et l’islam. En Ouganda, particulièrement dans ma famille, les chrétiens peu pieux étaient souvent considère comme des « moutons noirs » or des « amis de Satan « Mes premières leçons de « méditations sans formes » en Ouganda Au tendre âge de 5 ans, ma mère qui était ouverte d’esprit, douce et modérée eu un grand impact sur ma vie. Elle acceptait aisément nos différences d’opinions et n’essayait pas de nous plier à sa volonté, particulièrement sur des sujets religieux. Elle avait sa propre sagesse naturelle. Elle me disait souvent : Si tu n’as rien à dire, reste silencieux – Si tu n’as rien à faire, va dormir. Ces deux recommandations correspondaient à mon tempérament et caractère. Je ne voulais pas dormir en plein jour, mais puisque je n’avais rien à faire, elle me forçait à rester couche. Je ne parvenais pas à trouver le sommeil. Je me tournais et me retournais dans mon lit. Ainsi, je restais souvent allonge et éveillé dans ma chambre, mon esprit vagabondant et observant ma mère qui elle s’endormait très vite. Quand je repense a ces journées sans sommeil, je réalise qu’a cette époque, je n’avais pas de sujet de méditation mais n’était ce pas la, la plus simple des méditations. Rester silencieux et observer tranquillement le flux des événements. Personnellement, j’ai reçu une merveilleuse formation pour être confortable avec le silence et l’espace. Il aurait été bénéfique, si a l’époque quelqu’un m’avait montre comment pratiquer la méditation vipassana. Ou aurai-je pu obtenir plus d’expertise en méditation ? Pendant que j’étais à l’école primaire, j’appréciais, l’ecole du dimanche et y entendre, chants et histoires. Bientôt, la présence a l’Eglise fut obligatoire – Le directeur de l’école était plein d’enthousiasme pour sa religion. Il notait les absents à ces leçons. En fait, une absence impliquait une petite punition. Peu à peu, cette attitude créa une résistance interne en moi. Durant mon adolescence, l’internat catholique que je fréquentais, me familiarisa avec le mode de vie chrétien. En Ouganda, particulièrement dans ma famille, les chrétiens peu pieux étaient souvent considère comme des « moutons noirs » or des « amis de Satan « Personnellement, je commençais à me demander si on allait a l’Eglise pour plaire ou autres ou pour son propre développent spirituel. Ca aurait été bien si a l’époque, j’avais reçu des instructions pour la pratique de la méditation vipassana et j'aurais ainsi gagné en sagesse. Durant ces années, je me rappelé vaguement avoir appris qu’une personnalité indienne se nommait Gautama Bouddha. Comme la plupart des africains, j’en savais très peu. « L'amitié avec les bons et les vertueux, l'association avec les bons et les vertueux, et l'amitié envers de bons compagnons sont le plein accomplissement de la Noble Vie de Pureté. On peut s'attendre, ô Ananda, que le bhikkhu qui a de l'amitié pour les bons et les vertueux, qui s'associe avec les bons et les vertueux et qui montre de l'amitié pour de bons compagnons développera le Noble Octuple Sentier, et pratiquera souvent ce Noble Octuple Sentier » SN 45 :2 L’âge adulte Face a face avec des moines bouddhistes En juin 1990, j’allais à l’université en Inde, en quête de gloire académique en administration des affaires. Cela allé changer pour le bouddhisme ! Il y avait peu d’étudiants étrangers d’origine africaine ou asiatique à l’université. Dans ce petit groupe d’étudiants etrangers, se trouvait deux moines bouddhistes originaires de la Thaïlande. Je me sentis très proches de ces moines et bientôt je les considérais comme mes seuls amis. Les moines eurent les mêmes sentiments à mon égard. Ils ne me donnèrent pas immédiatement des instructions pour méditer mais peu à peu, ils m’introduiront au bouddhisme. Plein de gentillesse, ils m’amenaient dans les marches locales et m’offraient de la nourriture. J’ignorais tout alors de la correcte étiquette envers les moines. J’aurais du leur offrir de la nourriture et non l’inverse. En novembre 1990 , l’un des moines , Vénérable Sandsiti , m’invita a l’accompagner a un petit temple bouddhiste aux alentour de Chandigarh ( la capitale du Panjab ) ou résidait un moine indien . Ce fut la première que j’assistai a une cérémonie bouddhiste. Je vis une grande statue du Bouddha, mais ne comprit pas alors son sens. Au fil des jours, mon intérêt pour les enseignements du Bouddha, grandissait. J’admirais vraiment ces moines. Quelques furent leurs actions, elles firent grandir en moi de profond sentiments d’amour bienveillant et de gratitude. Durant les vacances, ils retournèrent en Thaïlande et ils me manquèrent beaucoup. Je me demandais comment rencontrer d’autres moines bouddhistes. En vérité, donc : les Ariya, intelligents, sages (dhira) instruits, sincères et respectueux s'associent avec de tels hommes vertueux et intelligents, comme la lune (suit) les étoiles Dhammapada : 208 Connections spéciales avec Sa Sainteté le Dalai Lama Durant les vacances d’été, je continuais ma recherche d’amis bouddhiste. Une nuit, je pris le bus pour Dharamsala, la résidence de sa Sainteté le Dalai Lama. Je pensais alors "Wow, c’est un pays fantastique, On peut même y voyager la nuit". En Ouganda, nous sommes restes longtemps sans voyager la nuit à cause d’une suite de guerre et autres problèmes politiques. J’atteignais un nouveau degré de liberté. C’était un long voyage en bus dans un « Mango shake « (le billet n’étais pas cher) vers Dharamsala au pied des montagnes de l’Himalaya. C’était un voyage merveilleux. Rêve ou réalité ? Je n’aurais pu rien imaginer de tel, lorsque j’étais en Ouganda. Tel étaient mes sentiments, lorsque je vins vers le Dhamma, « Wow, j’ai découvert quelque chose de libérateur « Un jour, j’allais à une rencontre publique de Sa S. le Dalai Lama à Dharamsala. Il y avait des centaines d’occidentaux voulant rendre hommage à sa sainteté. Dans cette foule blanche, j’étais le seul africain noir. Et à cause de cela, on me remarquer facilement. J’étais heureux d’être aux cotes du Dalai Lama pour la première fois et fut assez chanceux pour lui serrer la main. Il me bénit et je sentis qu’émanait de sa personne un amour bienveillant, doux et sans limites qui rafraichit et calma mon cœur. J’étais inspire lorsque j’écoutais ses causeries sur le Dhamma. Il représentait la profonde compassion et sagesse des enseignements du Bouddha. Je pensais, « C’est ma maison. J’ai trouve ma maison spirituelle a Dharamsala. « Je pris la résolution pour les prochaines années de passer toute mes vacances à Dharamsala. Mon voyage vers le bouddhisme commença avec ma rencontre de deux moines bouddhiste en Inde. Je fus très inspire par mes excellent amis en spiritualité. Je tombais sur des enseignements qui offraient des moyens pratiques pour atteindre le bonheur. .ex … tel qu’explique dans le noble sentier octuple. Ce fut une découverte pour moi. Les enseignements sur le Kamma ( action volitionelle ) mettaient l’accent sur la responsabilité et la compétence de nos actions individuelles. Plus tard, j’appris que tous les êtres avaient le potentiel d’atteindre le Nibbana. Tous ces enseignements bouddhistes me faisaient chaud au cœur. Ils amenaient surtout un vrai sentiment de liberté dans ma vie. Ma recherche de diplômes académiques en Inde se transformait en une quête spirituelle. Dans l’inessentiel, ils voient l’essentiel, dans l’essentiel, ils voient l’inessentiel. Ceux qui demeurent dans le champ des idées fausses, jamais n'arrivent à l’essentiel. 12 - Ce qui est essentiel, ils le connaissent comme l’essentiel, ce qui est non essentiel, ils le connaissent comme non essentiel. Ceux qui demeurent dans le champ des idées justes, arrivent à l’essentiel. Dhammapada : 11-12 En quête de maitres spirituels : Lèche vitrines de plusieurs traditions religieuses – Un jeune ougandais dans une confiserie Il y avait divers traditions spirituelles en Inde : Hindouisme, Sikhisme, Islam, Christianisme, et Bouddhisme entre autres. Au plus profond de moimême, mes aspirations spirituelles me poussaient en quete de « quelque chose « mais en même temps, ce < quelque chose > n’était pas très clair pour moi. J’étais plein de volonté et ouvert d’esprit pour explorer toute ces religions. C’est plein de joie que je me rendais au Centre de la foi Baha’ i de Chandigarh. Cela m’a beaucoup inspire de rendre visite a certains gurus indiens et swamis. J’étudiai des enseignements spirituels et la méditation sous la direction de Vimala Thakar, une personne vraiment spéciale. Il emanait d’elle un amour bienveillant qui fit qu’à l’ instant, je lui vouais un énorme respect et une grande admiration. Vimalaji me dit, qu’elle-même n’était pas bouddhiste mais vouait au Bouddha un grand respect. Elle enseignait la méditation dans toutes les activités quotidiennes et mettait l’accent sur la valeur du silence. Elle nous recommandait de nous exposer autant que possible a la nature environnante, d’explorer notre propre nature autant que possible , d’être des disciple de notre propre compréhension , de garder le corps et l’esprit alerte , sensible et vif . Je pris ces enseignements à cœur. Vraiment! De la méditation naît la sagesse, sans méditation la sagesse s'évanouit. Connaissant ce double sentier de perte et de gain, que l'on se conduise de façon à ce que la Sagesse puisse croître. Dhammapada : 282. Une superbe retraite méditative tibétaine L’événement décisif eu lieu finalement. En 1994, le Tusita Monastery de Dharamsala organisa une retraite méditative de 12 jours, sous la direction du Dr Alex Berzin. Pendant la retraite, il donna des leçons sur les principes fondamentaux du bouddhisme et les bases de la méditation bouddhiste. L’observation constante de nos intentions quoique l’on fasse fut mis en relief. J’appris ainsi durant cette retraite, qu’observer nos intentions nous rend conscient de notre esprit. Ce fut vraiment un voyage de découverte personnelle. Apres cette retraite, je ne fus jamais le même. La pratique de la méditation m’aida à affermir ma foi en Bouddha et ses précieux enseignements. J’abandonnais le sentier universitaire pour celui de la spiritualité. Je rejoignais des amis sur le chemin spirituel a New Delhi et je continuais a écouter des causeries spirituelle et pratiquer la méditation et lire de nombreux ouvrages sur le Dhamma . Les enseignements bouddhistes sur Karuna (compassion) et panna (sagesse) m’inspirèrent grandement. Les enseignements sur le Kamma, en particulier mettaient l’accent sur la responsabilité individuelle pour chacune de nos actions comme étant a l’origine des événements dans notre vie (au lieu de les attribuer a une force externe). J’appris aussi que tous les êtres avaient le potentiel d’atteindre le Nibbana, un état au delà du paradis. Tous ces enseignements bouddhistes me faisaient chaud au cœur. Apres avoir vécu avec le Shanga (communauté des moines et novices bouddhistes) a Delhi pendant un an, je quittai l’Inde pour un pèlerinage. J’allais au Népal, au Tibet et atterri finalement en Thaïlande. Connaissez-vous l’expression, mille peines et mille joies. J’allais en connaitre beaucoup plus sur cette dernière au fil du reste de mon voyage. « Les plaisirs et la joie sont les gratifications en ce monde. Si, bhikkhus, il n’y avait pas de gratification en ce monde, les êtres ne seraient pas attaches à ce monde. Mais, parce qu’il y a de la gratification en ce monde, les être y sont attaches. » AN 3 :101-2 A la recherche du plaisir et de la satisfaction Apres un mois et demi au Tibet, j’y rencontrais un voyageur anglais à Lhassa qui me recommanda la Thaïlande . D’abord, je retournais au Népal, avant d’aller sur la belle ile de Koh Tao dans le sud de la Thaïlande. Il me fallait gagner ma vie. Je me décidais alors à développer un expertise en plongée sous marine jusqu’au niveau Instructeur Professionnel. Finalement, j’eu un travail comme instructeur de plongée. Je trouvais ca drôle d’être payer à avoir du fun, mais très vite, je devins accro. Ce travail semblait me procurer beaucoup de plaisir. En même temps j’étai a la recherche d’opportunités pour mieux apprendre et pratiquer la méditation vipassana . Cependant les conditions n’étaient pas encore remplies pour que je puisse participer a une retraite méditative en Thaïlande. A la place, j’en apprenais un peu plus sur la douceur et les plaisirs de la vie d’un instructeur de plongée. Jour âpres jour, je donnais des leçons de plongée a des touristes riches venus des quatre coins de la planète, pourtant, au fil du temps j’étais de plus en plus insatisfait de mon job et de mes joies. Comment cela est-il possible ? « Le contentement dans les plaisirs sensuels ne s'élève pas d'une pluie de pièces d'or. De petite douceur, mais douloureux sont tes plaisirs sensuels. Connaissant cela, l'homme sage ne trouve aucun délice même dans les plaisirs célestes. Le disciple du Pleinement illuminé se réjouit dans la destruction de la soif. » Dhammapada 186-187 L’insatisfaction Au début, ma position me procura de nombreux avantages et plaisirs. Cependant, peu à peu, je me lassai des allers et venues des touristes et des hôtels luxueux réservés aux touristes étrangers. Je commençais à comprendre l’insatisfaction de cette vie d’instructeur de plongée et ses dangers. Apres avoir perdu mes illusions sur le monde des affaires, je démissionnais de mon job et quittais la Thaïlande pour retourner en Afrique. Plus tard, quelqu’un qui apprendrait que j’avais quittais la vie luxueuse d’un hôtel sur ile me suggéra de voir un psychiatre. Il croyait que j’avais perdu la raison. Pause : Si je n’avais pas quitté a ce moment la, J’aurais encore était en Thaïlande lorsqu’elle fut ravagée par le Tsunami. L’Ile de Phi Phi, fut presque entièrement détruite. Plusieurs gens furent tues à l’ endroit même ou je plongeai. Il fut sage en fait pour moi de rentrer en Afrique. Sauve ? Donc, ne tenez rien pour cher car la séparation d'avec ceux qui sont chers est mauvaise, les liens n'existent pas pour celui à qui rien n'est cher ou non cher. De l'amour naît le chagrin, de l'amour naît la crainte, pour celui qui est complètement libre d'amour, il n'y a pas de chagrin, d'où alors la crainte ? Dhammapada 210-211 Hello …. Et Au revoir Mama Africa 7 ans s’étaient écoulés depuis que j’avais quitté l’Afrique. Ca avait été un long voyage, imprévisible, plein de rebondissement et de détours . J étais donc très excite de rentrer a la maison et de revoir ma famille. Je ressentis une forte vague d’émotions lors de l’atterrissage à l’aéroport d’Entebbe. Enfin à la maison - Tout était si familier et si étrange en même temps. Des mon retour, je constatais que mes parents et amis s’attendaient à me revoir en riche businessman avec une mallette. Moi, je n’étais qu’un simple yogi bouddhiste au crane rase avec mon matériel de plongée dans mon sac a dos et beaucoup de livres sur le bouddhisme. On n’avait du mal à comprendre pourquoi je promenais avec les deux en Afrique. En Ouganda, il n’y avait pas le moindre temple bouddhiste, ni même un seul enseignant bouddhiste et certainement pas de mer pour plonger. Plusieurs parents m’offrirent des chèvres ou des poulets pour me souhaiter la bienvenue et pour m’honorer mais je n’autorisai pas leur sacrifice puisque je ne voulais pas que des animaux soient tués spécifiquement pour moi. Ils essayèrent de me reconvertir au Christianisme, mais ma confiance en Buddha et ses enseignements était grande. Certains parents éloignés me recommandèrent de bruler mes livres sur le bouddhisme et de lire la Bible ; bien sur, je refusai. Ils devinrent vite frustres, déçus et désabuses par rapport a mon cas. Je continuai à méditer seul dans ma chambre et à lire des livres sur le bouddhisme collectionnés en Asie. Mais âpres toutes ces années en Inde et en Asie, avec un accès facile a tant d’amis et d’enseignants en spiritualité, en Ouganda, je n’avais aucun ami avec qui discute et partager mes découvertes spirituelles. Je me sentais perdu et isole de toute communauté. J’étais frustre, déçu et désabusé. Je décidai de quitter ma patrie pour une seconde fois à la recherche d’une vérité plus profonde. Cette fois ci, j’allais me consacrer entièrement à la voie spirituelle. Vivrait-on cent ans, sans sagesse et sans contrôle meilleur en vérité, est un seul jour de la vie de celui qui est sage et méditatif. Dhammapada : 111 Bienvenue en Amérique Je passais un an en Amérique du Sud, voyageant et méditant seul avant d’atteindre les USA. En 1999, j’assistais a une retraite de 3 mois au IMS (Insight Meditation Society), a Barre, au Massachussetts. Enfin, j’avais trouve d’autres bouddhistes pratiquants, mon Shanga, et IMS, devint ma maison spirituelle- une maison loin de LA maison. Malgré mes plans initiaux de retourner en Amérique du Sud après la retraite, je devins membre du staff du IMS jusqu’en 2000. Pendant ce temps, je travaillai, étudiai avec les différents professeurs, participait a des retraites et pratiquait la méditation. Je rencontrai Bhante Gunaratana à IMS en 2000, lorsqu’il vint y mener une retraite. Il faisait une marche quotidienne durant la retraite. A la fin d’une marche ensemble, Bhante Gunaratana me dit que je devrais lui rendre visite à la Bhâvanâ Society. Cet endroit aller devenir mon monastère résident. Mon domicile pour sans domicile après mon ordination. Tout arrive à la suite de causes et conditions toujours changeantes. Ceci s’applique aussi à mon séjour à l’IMS. Il est important de prêter attention aux changements dans la vie. Tout peut sembler solide et stable mais les conditions changent et la stabilité disparait. Sans le prévoir je dus quitter l’IMS. Comme le dit le proverbe, le coin de la rue n’est pas la fin de la route, à moins que l’on ne tourne pas. J’étais à un nouveau tournant dans ma vie mais ou cela aller t-il me mener ? Sûrement le chemin qui mène au gain mondain est un, et le chemin qui mène au Nibbana est autre. Comprenant ainsi, le Bhikkhou, le disciple de Bouddha ne doit pas se réjouir en faveurs mondaines, mais doit cultiver la retraite. Dhammapada : 75 Le Renoncement J’avais pris ma décision. J’allais « m’évader « des soucis mondains. Les richesses matérielles avaient perdu tout attrait à mes yeux depuis mon expérience thaïlandaise. J’avais trouve mon bonheur en étudiants le bouddhisme. Je voulais consacrer ma vie à l’étude et à la pratique du bouddhisme. Je renonçais à un bonheur moindre (le bonheur mondain) pour un bonheur bien plus grand à mes yeux … mon développement spirituel. A la fin de la retraite de 3 mois à l’IMS, je réalisais beaucoup plus clairement que le vrai bonheur nous vient de l’intérieur et non des choses externes. Bien sur, nous avons tous besoin d’assistance externe (biens matériels) pour supporter notre développement spirituel mais ces conditions externes ne sont pas tout. Ce sont juste des moyens pour une fin. Si nous faisons de la quête des biens matériels notre but ultime dans la vie, nous perdons de vue alors la véritable finalité de la vie. La finalite de la vie bouddhiste est de vivre une vie morale et ultimement d’atteindre le Nibbana. J’étais déterminé à emprunter le chemin qui ferait de moi un moine bouddhiste confirme. Ceci doit se passer dans un monastère avec un moine qui a assez d’ancienneté et qui est prêt à prendre un élève. Ou devais –je aller ? Allant du foyer à l'état sans foyer, l'homme sage doit abandonner les états sombres et cultiver les brillants. Il doit chercher un grand délice dans la Retraite, si difficile à goûter. Abandonnant les plaisirs sensuels sans empêchements, l'homme sage doit se nettoyer luimême des souillures de l’esprit. Dhammapada 87-88 En quête de l’ordination supérieure Un ami m’avait recommandé un petit centre, Tatatata (le nom utiliser par le bouddha pour parler de lui – même) Méditation Centre (TMC), a San Jose, Californie. Il me dit que les gens, particulièrement les fideles vietnamiens, avaient des cœurs généreux même s’il ne s’agissait que d’un petit centre. Apres avoir considéré divers options, j’y allais en 2001. J’y rencontrais Vénérable Pannadipa et immédiatement, naïvement, je lui demandai si je pouvais être ordonne. Je n’avais pas réalisé qu’il y avait tout une formation culminant en une ordination. Il semblait surpris de rencontrer un noir africain aussi sérieusement motive pour une ordination sans aucune formation. Comment aurait –il pu savoir a quel point j’étais sérieux ? J’étais anxieusement à la recherche d’une transformation spirituelle. Il accepta ma demande et je restais à TMC pour commencer la formation menant à l’ordination. Je commençai une formation faite d’intense session de méditation et d’un entrainement au règles monastiques qui culmina en 2002 a mon ordination supérieur comme moine bouddhiste Theravada par mon précepteur , Sayadaw U Silananda a TMC , San Jose, Californie . Au bout d’un certain temps, je me rendis à la Bhâvanâ Society, Virginie Occidentale pour pratiquer avec Bhante Gunaratana. Mon voyage américain, m’avait mené à cet endroit tranquille et je devins un résident permanent. Alors, comment les enseignements du Bouddha se sont retrouves en Ouganda ? Etais je prêt a rencontrer mes frères africains qui pour la plupart n’avait jamais entendu parler du bouddhisme ? Devais – je aller méditer dans des caves en Inde ou répandre le Dhamma en Afrique ? « Allez Bhikkhus, enseignez le Dhamma au monde, pour le bien-être et le bonheur de la multitude, par compassion. Que vous ne soyez pas deux à emprunter le même chemin. Répandez le Dhamma qui est excellent au début, au milieu et à la fin. » Le Bouddha Part II : Le bouddhisme en Ouganda Première Dhamma mission en Afrique Il y a plus de dix ans, alors que j’étais encore en Inde, j’avais mis au point un plan avec des africains et d’autres amis pour lancer la « Société de l’amitié Afro-Tibétaine » dans .le but d’établir le Dhamma en Afrique et dans d’autre pays africains. Malheureusement, la terre africaine était toujours sèche, les champs en jachères …… le timing inadéquat. Lors de mon séjour au TMC a San Jose, Californie, Sayadaw U Pannadipa m’avait suggéré de partir, et de repandre le Dhamma en Afrique, en commençant par ma famille. Quelques années auparavant, Sayadaw U Beelin m’avait demande aussi d’envisager de retourner en Afrique un jour et d’y partager le Dhamma- en commencant aussi par ma famille. Plus tard, je demandais a Bhante Gunaratana son opinion – si actuellement, il était mieux pour moi d’aller méditer dans une cave en Inde (ceci est très cher aux moines, pour leur entrainement personnel) ou aller en Afrique pour partager le Dhamma. Il me recommanda fortement d’aller enseigner le Dhamma aux africains, le plus tôt possible. Quelques amis aux USA, me découragèrent de retourner en Afrique. Ils se souciaient de savoir si j’allais avoir un support local et des gens pour me fournir de la nourriture, un abri et les autres provisions « les pré-requis basiques » que les fideles bouddhistes offrent aux moines. Etais –je prés à échanger avec mes frères africains qui n’avaient jamais entendu parler du bouddhisme ? Je pris mon courage a deux mains et décidais de partager les enseignements du Bouddha en Afrique. Pèlerinage aux lieux saints bouddhistes J’avais planifie mon voyage sur six mois a travers l’Asie et l’Afrique. En octobre 2004, Vénérable Khippapanno me permit de me joindre à un groupe allant en pèlerinage aux lieux saints bouddhistes en Inde et au Népal. Malgré les années passées en Inde, c’était la première fois que je me rendais au lieu de naissance du Bouddha et cela renforça ma foi au Dhamma. Ensuite, je me rendis en Birmanie et au Sri Lanka avant d’atterrir en Ouganda pour rendre visite à ma mère et y introduire le bouddhisme. Au Sri Lanka , mon hôte , Dhammaruwan ( un enfant prodige sri lankais d’une grande renomme qui avait pratique les méditations samatha ( concentration ) et le Vipassana ( vue pénétrante ) pendant prés de 20 ans, depuis l’âge de 9 ans ) m’offrit le choix entre deux statues du Bouddha a amener en Ouganda. Une petite statue et une autre, plus grande. Puisque mon nom – Buddharakkhita – signifie « protecteur du Bouddha » - je choisis la plus grande des deux statues. Je ne pouvais deviner que la protection de cette statue allait être à la source de nombreuses épreuves sur ma route vers l’Afrique. « Aveugle est ce monde; peu sont ceux qui ici voient clairement. Comme des oiseaux qui s'échappent d’un filet, sont-ils, ceux qui; vont aux cieux. » Dhammapada : 174 En Voyage avec une statue du Bouddha au Kenya : Apres avoir répondu a ce qui m’a sembler être une centaine de questions sur la statue du Bouddha a Mubi ( Bombay ) lors d’une escale de cinq heures, puis a bord de l’avion et encore au bureau d’immigration kenyan, je me sentais épuise. Pire même, je me sentais mal, puisque la statue que je m’étais jure de protéger, avait été éraflée a sa base a cause des constantes manipulations. Je voulais la garder avec moi et dans ce but, je l’avais enroulée dans une robe de moine. Mais ce ne fut pas assez. Les officiels posaient tellement de questions. « Est-ce une bébé que vous transportez ? Ou est sa carte d’embarquement ? » « Non », insistai-je, « c’est juste une statue » Un autre officiel me demanda, « est-ce votre mungu (Dieu) ? » « Non ! Dans le bouddhisme, une statue n’est pas un dieu » « Pourquoi la couvrir ? Vous ne voulez pas que d’autres la voient ? » « Non, je la couvre parce qu’elle est fragile et pour qu’elle ne soit pas éraflée », expliquai-je Lorsque je plaçai la statue sur le comptoir de l’officiel d’immigration, pour lui remettre mes documents de voyage, il s’exclama « Qu’est ce que c’est que ca ? Ca fait peur ! Veuillez le déplacer ! » « C’est une statue du Bouddha » répondais-je. J’avais un dilemme. Je ne pouvais en même temps tenir la statue et remettre mes documents de voyage. Lorsque je laissais la statue seule, les autorités menaçaient de la détruire, mais sur le comptoir, elle les effrayait et ils avaient peur de s’en approcher. L’officiel continua, « ca ressemble a de la magie africaine, une bizarrerie, de la sorcellerie » « Pourquoi transportez-vous cette statue ? Ouvrez-la ? Puis –je voir ? Transportez-vous des choses à l’intérieur ? De la drogue peut-être ? » « Non ! C’est juste une statue du Bouddha » répondis-je avant de la dévoiler. « Ne la vendez pas à Nairobi » « Elle n’est pas à vendre » répondis-je humblement. Il conclu par « Elle est belle » Je le remerciai et m’en allais. Je passais quelque jour au Kenya, pour récupérer des forces après mon long voyage. Avant de continuer pour l’Ouganda, j’enroulai la statue dans des robes avant de la couvrir avec du papier journal et de mettre le tout dans un sac. Adorable Ouganda ! Finalement, j’arrivais a l’Aéroport International d’Entebbe, en Ouganda un dimanche ensoleillé. Je ressentis la fraiche brise du très beau lac Victoria. Par contre, je n’étais sur de comment mes compatriotes allaient me percevoir dans mes robes de moine bouddhiste. Je passais vraiment pour un étranger sur ma terre natale. Je mis dans la longue queue du bureau d’immigration. Bien sur, les ougandais me lancer des regards anxieux et inquisiteurs. En inspectant mon passeport ougandais, l’officiel lu mon nom qui confirmait que j’étais bien de la tribu Baganda, ce qui l’étonna. Il avait en face de lui un homme qui venait apparemment de la campagne ougandaise, mais qui en fait venait juste de débarquer des USA. Il me demanda, choque, « Pourquoi prétendre que tu es un Masai alors que tu Baganda typique ? » Je lui repondis que j’étais un moine bouddhiste. Il grommela et me laissa passer mais ne semblait pas particulièrement convaincu. « Cet homme, depuis longtemps absent et qui revient sauf, de loin, les parents, les amis et ceux qui lui souhaitent du bien, lui font bon accueil à son arrivée. De même, ses bonnes actions recevront celui qui les a faites, qui a quitté ce monde pour le prochain, comme les parents reçoivent un être cher à son retour. » Dhammapada 219-220 L’accueil d’un fils bouddhiste Ma sœur vint me chercher à l’aéroport ; elle était contente de revoir et s’adressa respectueusement à moi comme « pasteur ». Nous allâmes à la maison pour rencontrer ma mère qui était très heureuse de me revoir. Ca semblait incroyable. Ca faisait sept ans que je n’avais pas vu ma mère. Ma famille était surprise de me voir en robes de moine bouddhiste. Ma mère n’en croyait pas ses yeux. « Est-ce toi, mon fils, Steven » me demanda t-elle sans arret. « Oui ! Mère, c’est bien moi » répondis-je Alors, elle marcha à travers la chambre, m’observant constamment, alors que des larmes coulaient sur son visage. Elle fit un autre tour dans la chambre et dit « Merci au bon Dieu ! Tu es revenu » Je savais que ce n’étais pas Dieu qui m’avait ramené a la maison, mais je ne voulais pas me disputer la dessus, craignant que cela aller la blesser. Mes parents, observèrent attentivement mes robes de moine et mon comportement. Peu à peu, je me rendis compte qu’avec l’étiquette d’un moine bouddhiste et la statue du Bouddha, je ne pouvais plus rester dans cette maison. « Pareil aux fleuves et rivières, tel le Gange, ou la Yamuna…… une fois qu’ils se jettent dans l’Océan, abandonnent leur nom pour simplement être appelé Océan. De même, lorsque des membres des quatre castes, guerriers, prêtres, marchands et travailleurs Quittent le foyer pour la vie sans foyer, pour rejoindre la Doctrine et la Discipline enseignée par le Bouddha – Ils abandonnent alors, leurs anciens noms et clans et sont classifies simplement comme des contemplatifs , les fils du Sakyien. » Le Bouddha Fou ? Le jour de mon arrivée, il y eut une forte pluie. C’était difficile de chercher un autre logement. En plus, je voulais rester auprès de ma mère et du reste de la famille. Je me décidais à prendre une chambre dans un hôtel des environs. Les gens continuaient à être étonnés, et parfois même inquiets lorsqu’ils me voyaient. Certains pensaient que mes robes étaient l’habillement traditionnel d’un masaï. Un matin, en quittant ma chambre d’hôtel, je marchais devant deux femmes. Je me consacrais alors à une marche méditative, doucement, faisant des allers-retours sur un sentier de 7 mètres, mon regard fixe, un ou deux pas devant mes pieds. J’entendis la conversation des deux femmes. L’une dit « C’est un fou » L’autre répondit « Un fou ne peut pas se permettre un aussi bon hôtel. Il ne peut pas être fou » Alors que je retournais à l’hôtel, deux enfants me regardaient, plein de peur. Ils s’enfuirent en criant « Cet homme va nous manger ». Ceci me remémora, lorsque enfant, j’avais été expose aux histoires Baganda traditionnelles pleine d’endroits et de gens étranges. En fait, durant mon enfance, il y a avait un homme plutôt rugueux que je rencontrai souvent et je le craignais beaucoup car je croyais qu’il allait me manger. « De tous les remèdes dans le monde, nul n’est pareil au Dhamma. Ainsi moines, buvez le Dhamma ; ayant bu le Dhamma, vous serez sans âge , au delà de la mort, vous serez apaises , libre de la soif. » Le Bouddha Guérisseur ou Sorcier ? Certains ougandais me prenaient pour un guérisseur lorsqu’ils me voyaient avec mon sac de moine. « Hey ! Que vends-tu ? » Me demandaient-ils. Les Ougandais semblent être désespérément à la recherche de remedes même lorsqu’ils semblent être en bonne sante. Avec mon sac de moine, certains pensaient que j’étais un guérisseur , communément appelés « witch doctor » ( docteur sorcier ) . On devait me confirmer plus tard que les Masai avaient commences à vendre leur herbes medecinales traditionnelle a travers Kampala. J’avais abandonne une carrière dans les affaires pour devenir moine bouddhiste mais les gens en Ouganda me prenaient toujours pour un homme d’affaires. En fait, les moines n’ont pas le droit de faire des affaires, de prendre part à des transactions monétaires ou d’exercer la médecine. La medecine du Dhamma n’est pas à vendre. J’avais en fait des graines de Dhamma. Si seulement ils pouvaient connaitre la véritable medecine du Dhamma. Je fus plus tard informe que les remèdes Masai ne traitaient pas seulement les maladies mais aidaient aussi au bien être général du corps. Ceci me fit penser au Dhamma dont le remède est un message universel pour le bien être de tous. « Par le moi seul le mal est fait, par le moi on est souillé, par le moi le mal n'est pas accompli. Par le moi on est purifié. Pureté et impureté dépendent du moi. Nul ne purifie un autre. » Dhammapada : 165 Tu vas jouer au tennis ou garder notre Roi ? Un moine manchot …. Au secours !! A la vue du grand éventail bouddhiste, un objet religieux que j’avais ramené de Birmanie, certains pensèrent qu’il s’agissait d’une nouvelle sorte de raquette de tennis, « ensero » et me demandèrent ou j’allais jouer au tennis. D’autres croyaient qu’il s’agissait d’un bouclier que j’utilisais pour protéger mon corps. D’autres encore pensaient que j’étais un membre de la garde royale ou un notable représentant le Pape (les funérailles de Jean Paul II à l’époque doivent être a l’origine de cette opinion) Ma robe orange-marron causait encore plus de confusion. J’allais dans un village habille en robe de cérémonie. Ceci implique d’avoir un bras a l’intérieur des robes et l’autre libre de bouger. Lorsque des enfants me virent, ils se dirent « regardez, voici un manchot » Lors d’une visite a la pharmacie, je me penchais sur le comptoir avec un bras enroule dans mes robes. Le pharmacien crut que j’avais un bras casse dans le plâtre. Je dus le convaincre que je n’avais aucun problème avec mon bras. Si jamais vous allez en Afrique comme moine bouddhiste attendez-vous à créer l’événement. D’autre fois, les réactions étaient même plus fortes. Un jour, l’université de Makerere à Kampala, m’invita à faire une lecture publique sur « La nature du bouddhisme et son rôle en Afrique ». Je mentionnais dans ma lecture que les causes de la souffrance et de la misère humaine sont l’avidité, la haine et la délusion. Et qu’en abandonnant ces derniers, il n’y a plus ni misère, ni souffrance. Apres ma conférence, un élève m’envoya une note (une sorte d’ultimatum) qui disait « Mon cher, la source de la souffrance est le diable. Une fois que vous aurez accepte Jésus Christ, et Dieu le père alors vous atteindrez le bonheur. Je vous recommande d’accepter le salut pour atteindre le bonheur qui ne se trouve pas avec vos petits dieux » Un bouddhiste comprend que les gens sont responsables de leur propre choix. Le salut final or atteindre le Nibbana ne peut venir que de soi-même. Je fus agréablement surpris que le site web de l’université de Makerere avait sur sa page d'accueil une citation du Dhammapada extraite de ma lecture « Vous-même devaient faire un effort, les Buddhas sont seulement des professeurs » (Ils montrent la voie). Ceux qui empruntent ce chemin et qui sont méditatifs sont libers des chaines du mal. Celui qui cherche refuge dans le Bouddha, le Dhamma et le Sangha, voit avec une juste connaissance les Quatre nobles vérités des Aryas. La souffrance, la cause de la souffrance, le passage au delà de la souffrance et l'Octuple sentier qui mène à la cessation de la souffrance Dhammapada : 190 -191 Mère prend refuge Au début, seuls ma mère, ma petite sœur et mon beau-frère me rendirent visite à l’hôtel. Ensuite, d’autre parents et amis, vinrent ; peut être par curiosité. Je leur montrais des photos de mes amis bouddhistes, de mon ordination, du pèlerinage en Inde, de la Birmanie et du Sri Lanka. Ils dirent tous que les photos des temples et des moines étaient très belle. J’avais ramené aussi des cadeaux que des fideles vietnamiens et thaïs (des USA) avaient envoyés spécialement pour ma mère. Elle fut profondément touchée et ne pouvait pas comprendre pourquoi ces bouddhistes avaient pense a elle et montraient tant d’amour et de gentillesse a son égard. Expliquer le bouddhisme à ma mère et aux autres membres de ma famille n’était pas facile. Heureusement, certains amis aux USA m’avaient remis les adresses de thaïlandais et de sri-lankais vivant en Ouganda. Ainsi, je décidai de leur rendre visite avec ma mère. La première visite, était a un restaurant appartenant et géré par quatre thaïs. A ma vue, ces thaïs furent très heureux et me traitèrent avec un profond respect. Ils se prosternèrent jusqu’au sol et m’offrirent du jus d’orange. C’est une coutume fréquente dans les pays bouddhistes Theravada lorsque qu’un laïque rencontre un moine bouddhiste. Ma mère était très surprise, peut être même un peu confuse. Ensuite, nous allâmes à une usine appartenant à un Sri Lankais. Le manager de l’usine étais un homme grand et bien habille. Des qu’il me vit, il se prosterna a la façon coutumière, une marque de respect a mon égard. Une fois encore, ma mère fut très surprise. Certainement, elle ignorait tout de cette prosternation coutumière, ou de l’histoire de la mère du Vénérable Sariputta a l’époque du Bouddha. Lorsque le Venerable Sariputta retourna chez lui pour voir sa mère, de nombreux devas (des êtres venus des sphères paradisiaques) vinrent et lui rendirent hommage. Ce fut une surprise agréable pour sa mère et cela la décida à se convertir au bouddhisme et à prendre les trois refuges dans le Bouddha, le Dhamma et le Shanga. Etrangement, ma mère allait se comporter de la même manière. « Il y a dans ce monde des êtres qui n'ont que très peu de poussière devant les yeux. Comme ils n'ont pas entendu le Dhamma, ils vont à leur perte. Ils ne leur manquent que d'entendre le Dhamma. Faites-leur connaître le Dhamma » Le Bouddha Contemplation Bouddha de la beauté de la statue du Quelques jours après, j’allais à un autre hôtel, plus prés du restaurant thaï, ou je dévoilai officiellement la statue du Bouddha. Ma sœur s’exclama, « La statue du Bouddha ressemble à une figurine féminine » Je lui dis qu’elle était belle et que nombreuse personnes admiraient le teint du Bouddha. Je mentionnais aussi, qu’apparemment, les gens qui méditent ont aussi de beaux esprits. En conséquence, ils ont aussi un beau teint de peau. Ce jour la, ma mère était aussi présente. Je la vis avec un regard lointain depuis le coin de la pièce et je lui demandais ce qu’elle regardait. Elle me dit qu’elle était fascinait par la beauté de la statue du Bouddha et avait été absorbe par sa contemplation. Plus tard, elle me dit qu’elle voulait devenir bouddhiste. Elle avait déjà été chrétienne (protestante) et puis elle était devenue musulmane ces dix dernières années .Maintenant, elle avait du réfléchir attentivement et profondément sur les nombreux événements nouveaux et étranges depuis mon retour avant de décider de devenir bouddhiste. Officiellement pour devenir bouddhiste, il faut juste prendre les 3 refuges. Mais pour être un bouddhiste vertueux, il faut aussi prendre les 5 préceptes. Les Cinq Préceptes : 1 — S'abstenir de tuer. 2 — S'abstenir de prendre ce qui n'a pas été donné. 3 — S'abstenir de pratique sexuelle non noble 4 — S'abstenir de dire ce qui n'est pas vrai. 5 — S'abstenir de boire des boissons alcoolisées ou consommer des drogues qui enivrent Traduire les trois refuges et les cinq préceptes en langue locale me prit beaucoup de temps. C’était la première fois que j’officiai une cérémonie de prise des refuges et preceptes dans ma langue natale. Ma mère prit les cinq preceptes facilement et naturellement. Elle n’avait jamais connu le bouddhisme mais moralement, on peut même dire qu’elle avait toujours vécu comme une bouddhiste. Cela montre a quel point le Dhamma est universel. Peut-être avait-elle en elle les graines du Dhamma depuis plusieurs vies ! Qui sait ? Bientôt, un mois après mon retour au pays natal, 5 personnes parmi ma famille et mes amis avaient pris comme refuge le Bouddha, le Dhamma et le Shanga. Parmi eux, ma mère, ma sœur et mon beau-frère. Ceci me rappela, les cinq premiers disciples du Bouddha, il y a prés de 2600 ans. Pas d’argent pour nourrir les trois refuges Des gens m’offraient de la nourriture et j’offrais toujours des bénédictions en retour. L’une d’entre elle, avait un intérêt certain pour le bouddhisme. Elle voulait savoir comment devenir bouddhiste. Je lui dis qu’elle devait prendre les trois refuges dans le Buddha, le Dhamma et le Shanga (qui sont répétés trois fois) comme suit : Buddham saranam gacchami Je vais prendre refuge dans le Bouddha. Dhammam saranam gacchami Je vais prendre refuge dans le Dhamma. Sangham saranam gacchami Je vais prendre refuge dans le Sangha. Dutiyampi Buddham saranam gacchami Pour la deuxième fois, je vais prendre refuge dans le Bouddha. Dutiyampi Dhammam saranam gacchami Pour la deuxième fois, je vais prendre refuge dans le Dhamma. Dutiyampi Sangham saranam gacchami Pour la deuxième fois, je vais prendre refuge dans le Sangha. Tatiyampi Buddham saranam gacchami Pour la troisième fois, je vais prendre refuge dans le Bouddha. Tatiyampi Dhammam saranam gacchami Pour la troisième fois, je vais prendre refuge dans le Dhamma. Tatiyampi Sangham saranam gacchami Pour la troisième fois, je vais prendre refuge dans le Sangha. Pendant que je continuais ma leçon, je la voyais grimacer de temps en temps. Elle m’interrompit « Attends un peu… Et si je n’ai pas d’argent pour nourri les trois refugies ? » « Ne t’inquiète pas », je lui expliquai clairement les trois refuges et elle se senti soulage d’un grand fardeau. Pensait-elle qu’il s’agissait des noms propres de trois refugies du Soudan, du Congo ou du Rwanda ? Avant de quitter l’Ouganda, elle visita notre centre bouddhiste. Le nombre de fideles avait commence à augmenter et ils prenaient les trois refuges. Quelques semaines avant mon départ pour les USA, mes trois nièces et mon neveu rejoignirent le sentier du Bouddha. En un mois, que j’avais passe en Ouganda, 9 ougandais étaient devenus bouddhistes. Lors de ma deuxième visite, mon neveu dit « Je veux être comme toi » signifiant qu’il aspirait à devenir moine. Les plans sont en cours pour l’envoyer dans un pays asiatique et pour qu’il ait une ordination comme moine novice. Moine Masaï ? Avant de retourner aux US, je passais une semaine au Kenya. Les gens étaient très amicaux et je semblai adapte a la société. Une fois, un masaï m’arrêta et me dit « Er-wo ! ». J’étais perdu, ne réalisant pas la signification du mot. Je me tins coït, ne sachant que dire. Plus tard, il me vint a l’esprit que c’était peutêtre une salutation en langue masaï. Les masai portent des Shukas (un bout de tissu) aux couleurs proches de mes robes orange-marron. En passant à travers le village de Kangemi, une femme masai, qui vend des remèdes traditionnels, me saluait toujours en joignant les paumes de ses mains. Curieusement, c’est aussi de cette façon que les bouddhistes saluent les moines. J’ignore comment elle a appris à faire ce geste. Ma ressemblance avec les masaïs et leur amitié me donnèrent un sentiment d’appartenance. J’avais trouve ma place dans la société en tant que moine masaï. J’allais plus tard user de cette atmosphère amicale pour enseigner le Dhamma aux locaux qui étaient plus ouverts puisque je paraissais être l’un des leurs. Y avait t-il toujours du travail Dhamma, a terminer en Afrique ? Sans doute, étais –je motive par la foi des nouveaux bouddhistes et j’étais déterminé à continuer à répandre les graines de Dhamma. « Tous tremblent devant la violence, à tous la vie est chère. Comparant les autres avec soi-même, on ne doit jamais tuer ou être cause de mort. » Dhammapada 130 De retour pour irriguer les graines de Dhamma Choc des cultures et adaptation Lors de mon second voyage en Afrique après prés d’un an aux USA, je remarquais que les gens me regardaient toujours avec curiosité, essayant de comprendre mon rôle dans la société africaine. Parfois, je recevais support et encouragement de la part des bouddhistes locaux. Je visitais le Kenya après un mois en Ouganda. Chaque matin, j’allais faire pindapatta (la quête). Un gardien nomme John, a l’université de Nairobi se releva être un grand raconteur d’histoire. Le jour de Noel, mon ami plutôt charmant me demanda ce que j’avais prévu au déjeuner en ce jour spécial. Je l’informais que je mangeais tout ce qui m’était offert, mais que j’aurais suggéré un repas végétarien. Il me dit qu’en ce jour, ils ‘chinja’ (tue) une vache, un poulet et ainsi de suite pour marquer ce jour si spécial par rapport aux autres jours de l’année. Je lui demandais pourquoi ils tuent des animaux ? Il me répondit que c’est Dieu qui leur avait dit de tuer vaches, moutons, chèvres et le reste mais qu’il leur avait interdit de tuer et de manger les êtres humains, les léopards, les éléphants, ect… Je lui demandais alors, si les animaux n’avaient pas le droit d’être heureux et d’apprécier Noel comme lui. « Les animaux ne connaissent pas Noel » répondit John. J’insistai que l’on ne devrait pas tuer les animaux parce qu’ils sont aussi des êtres vivants et qu’ils souffrent quand on les tue. Il répliqua avec confiance que, les gens prenaient plaisir à tuer les animaux pour se nourrir. Il maintint que ‘nyama choma’ (la viande grille) et l’alcool local ‘cha’ngaa’, une vodka africaine, étaient le met et la boisson de choix pour célébrer Noel. Je lui dis que les moines n’ont pas le droit de boire de l’alcool et il essaya de me convaincre qu’un peu de vin ne pouvait faire de mal. « Juste, un petit coup ». A propos de mes préférences végétariennes, il me prévint que les ‘sukuma wiki’ (kales, un legume tres sain) pouvaient continuer à grandir dans mon estomac. Il me mit aussi en garde de ne pas manger que des légumes. « Heureux vivons nous, nous qui n'avons pas d'attachements mondains, nous sommes nourris de joie extrême, comme les Devas radieux. » Dhammapada 200 Le dollar man Apres plusieurs rencontre avec John, il apprit comment j’étais devenu un moine bouddhiste, et que j’étais maintenant un résident permanent des USA. Il dit, « Tu es un dollar man. Peux-tu me donner un sac des dollars que tu as ramené des US ». Il me fit rire lorsqu’il m’apprit qu’il serait content de travailler à notre temple puisque le gardien de notre centre bouddhiste avait un ‘tumbo kubwa’ (un gros ventre). Contrairement aux croyances occidentales, les africains sont persuades qu’avoir un gros ventre est un signe de richesse. Dans ce cas précis, lorsque John avait vu notre gardien, il s’était imagine qu’il y avait beaucoup d’argent et de nourriture au temple bouddhiste et que les employés y étaient mieux nourris. Je dus lui expliquer que la seule chose que je pouvais offrir était des bénédictions. Alors que je m’apprêtais à offrir quelques bénédictions, il m’étonna par le respect qu’il montra et la prosternation qu’il effectua. Avant mon départ, il ne demanda « Rien que des bénédictions ? ». Il semblait accorder plus de valeur aux choses tangibles qu’aux bénédictions. Plus tard, il allait continuellement me demander des dollars. Je répondis que je n’avais pas de dollars. J’expliquai que comme moine bouddhiste nous ne recevons pas de salaire et ne possédons rien. Je l’aidai à comprendre que les moines dépendent de la générosité des autres. Ainsi, tous les matins, j’effectuais une quête. En même temps, les fideles laïques, dépendaient des moines pour leur direction spirituelle. Il y a une relation symbiotique entre les moines et les fideles laïques. Comme une abeille, sans nuire à la fleur, à sa couleur ou à son parfum s'envole, emportant seulement le miel, ainsi le sage doit parcourir le village. Dhammapada 49 En quête, Plusieurs quêtes, une banane ! Mon bol à quête était une constante source de questions. Certains penser que s’était un tam-tam africain, peut-être un petit ‘jembe’. Ceci me rappela, l’une de mes escales à Londres au cours de laquelle, une hôtesse avait confondu mon bol à quête avec un tam-tam. Lorsqu’elle commença à taper dessus et que je lui dis qu’il s’agissait de mon bol à quêtes, elle s’excusa très vite. Lors de ma quête quotidienne au Kenya, chaque fois que je passais devant la porte de l’université, mon ami John avait des questions à me poser et des histoires à partager. Il se demandait comment était-il possible qu’un africain qui n’était pas un masaï se promène en robe avec un ‘bakuli’ (bol a quête). Je devais lui expliquer la signification de la robe et de la quête du point de vue d’un moine bouddhiste. Un jour, je décidai de faire ma quête pieds nus. John était étonne et dit que j’étais plutôt drôle a voir. Il éclata de rire et me dit que je marchais pieds nus comme un poulet ! Il me dit que marcher pieds nus voulait dire que j’étais pauvre et sans emploi. En plus, il y avait de nombreux objets coupants et tranchants, des bouts de verres brises, donc il s’inquiétait car je risquais de finir aux Urgences. Il me demanda « Tu n’as pas des tapettes ou des sandales ? ». Il me prévenait en blaguant. « La prochaine fois que tu viens pieds nus, je ferme la porte et je ne te laisse pas passer ». C’était, bien que mal dirige, un sentiment d’inquiétude quant a ma sante. Plus tard, après mon déjeuner, je retournais pour lui expliquer que c’était notre tradition comme moine d’aller pieds nus lors de nos quêtes. Il était finalement convaincu. Plus tôt, John m’avait questionnait sur mon bol a quête, qui a ses yeux ressemble a un pot et signifiait que j’allais faire un long voyage. Il me demanda si je quittais le pays. Je luis dis « Non, je vais faire ma quête a la recherche de nourriture ». Il rit. Puis dit « Chercher à manger ? Tu es déjà riche » (les moines et les nonnes ne sont pas autorises à voir de l’argent, alors c’était vraiment un malentendu) Apres une pause, je lui demandais, « chrétien ? » Es-tu « Oui » répondit-il Je demandais, « Offres-tu quelque chose au prêtre ou a l’Eglise » « Oui » répondit-il « Lorsque tu fais une offre, comment te sens-tu ? » « Ah, je me sens bien », répondit-il avec un grand sourire. Je dis, « Tu vois, c’est la même chose. Nous ne sommes pas l’Eglise dimanche, au lieu de ca, nous nous mettons tous les jours en quête afin d’offrir au gens l’opportunité de faire des actions méritoires en faisant des offrandes. En offrant, tu te sens bien non ? » Enfin, il semblait comprendre et m’offrit une banane. Avoir cette banane, c’était comme si on n’avait presse du sang d’une pierre ! J’offris des bénédictions. Il était respectueux. J’étais heureux de lui offrir des bénédictions. Cette banane avait un gout très différent des autres bananes. Le gout de Dana (générosité) La santé est le plus haut des gains, le contentement est la plus grande richesse, les parents de confiance sont les meilleurs, Nibbâna est le suprême bonheur. Dhammapada : 204 Juste un moine…. C’est tout ! A ma grande surprise, lors de ma prochaine quête, John, encore me demanda de lui quelque chose au moins. Je promis de lui offrir ce livre de Dharma, une fois publie. Il était si heureux. C’était comme si il avait investi une banane dans une entreprise future qui pourrait un jour lui rapporter une grosse somme en dollars US. A la fin, je n’étais pas tellement surpris puisque beaucoup de gens n’offrent qu’avec l’espoir d’avoir quelque chose en retour- Au moins un ‘merci’. Bien sur, nous devons toujours nous montrer reconnaissants envers ceux qui nous font des dons par charité. Traditionnellement, quand les gens offrent quelque chose a un moine ou à une nonne, ce sont eux qui remercient les moines ou les nonnes. Les bienfaiteurs ne s’attendent pas à un mot de remerciement de la part des moines ou des nonnes. Chaque bienfaiteur sait qu’il est celui qui reçoit du mérite. John ne pouvait comprendre pourquoi un résidant d’un des pays les plus riches au monde- la soi-disant « Superpuissance », l’Amérique – pouvait faire la quête, ‘quémandant’ sa nourriture. En réalité, les moines ne demandent pas l’aumône. Ils se contentent de récolter tous les dons qui leur sont fait. (C’est une offense mineure pour les moines de quémander ou de demander une nourriture spécifique à des gens auquel ils ne sont pas lies par les liens du sang) Je le convainquis que bien que vivant dans un pays riche, je n’étais qu’un simple moine ne en Ouganda. Cet incident me rappelle une dame américaine qui me demanda, alors que je me préparais à aller en quête a Winchester en Virginie Occidentale, « Qu’est ce que ca fait d’aller en quête, un noir africain, en robes orange, quémandant de la nourriture dans une ville de montagne rurale dans l’un des états les plus conservateurs de l’Amérique ? » De la soif naît le chagrin, de la soif naît la crainte pour celui qui est complètement libre de soif, il n'y a pas de chagrin, d'où alors la crainte ? Dhammapada :216 Une bombe, une balle ou un panier ? Durant ma quête matinale, un homme pris mon bol pour un ballon de foot. J’ai rencontre aussi un groupe de femmes s’apprêtant à récolter les noix de café dans une plantation des environs. Elles m’arrêtèrent et demandèrent, « Habari yako’ (Comment ca va ?) Une des dames me faisait la grimace. Elle semblait apeurée et dit « J’ai peur de la bombe que tu transportes ». Plus tard, elle demanda, « Est-ce vraiment une bombe ?» « Non ! » répondis-je, alors que je soulevais le couvercle de mon bol pendant que quelques unes m’entouraient. Je leur dis qu’il s’agissait d’un bol à quête. Lorsque je l’ouvris, une des dames cria, « Oh, il est vide ! » Je dis, « il est juste plein d’air » Les femmes me demandèrent aussi très innocemment, « Pour quel Dieu pries-tu dans ton temple ? » Avant que je puisse répondre, elles demandèrent si elles étaient les bienvenues pour visiter notre temple. J’étais surpris par leur enthousiasme à voir le centre bouddhiste. Dans l’ensemble, mon séjour en Afrique a été merveilleux. J’ai beaucoup appris sur le point de vue de la population locale sur les moines bouddhistes et sur ce que le bouddhisme représente. Bon, j’ai été en quête plusieurs fois en Afrique, sans grand succès jusqu'à présent. Une des raisons de ce manque de succès est que chaque fois que les gens me voient en quête avec mon bol, ils veulent l’acheter. Ils pensent que c’est un panier ou un sac a mains. « Il coute combien ? » demandent-ils. Un bol coute autour de 50 USD – assez cher pour un ougandais moyen. Parfois, ils pensent que je suis un Shaman local qui cherche à leur vendre des remèdes. Je n’ai pas de succès aussi parce que certain pensent que je suis simplement un fou ……. collectionnant au hasard des choses. « Si une personne fait une action méritoire, elle devrait le faire encore et encore, elle devrait prendre plaisir à cela. Heureuse est l’accumulation de mérites. » Le Bouddha Evêque bouddhiste, Maitre Shaolin ou Maitre Scout ? Lorsque j’étais en Ouganda, j’ai continue la tradition de la quête. J’ai décidé d’aller a Mmengo et a la porte du site de campement, ou j’avais installe mon ‘temple mobile’, le gardien me demanda, ou j’avais l’intention d’aller. Je lui expliquais le but de ma quête avec mon bol. Il m’offrit un paquet d’arachide. C’était un geste incroyable pour moi. Ensuite, je me rendis à Mmengo pour ma quête. Les gens, étonnés, m’observaient. Ils me demandaient encore et encore de leur vendre mon panier (bol) et je répondais qu’il n’était pas à vendre et qu’il me servait pour manger. Un des campeurs était prés à m’offrir à manger. C’était la première fois que je recevais de la nourriture d’un campeur. Les gens commençaient a mieux me comprendre. Parmi eux, une campeuse qui m’appelait l’évêque bouddhiste. Je lui dis que j’étais un simple moine et non un évêque. Enfin, des locaux commencaient à prendre plaisir à m’offrir de la nourriture même s’ils en avaient très peu. Je pouvais constater que la foi en Dhamma se développait lorsqu’ils étaient confrontes au mode de vie simple d’un moine bouddhiste. Même s’ils avaient une image différente de ce qu’ils pensaient être un évêque bouddhiste. Un autre jour, un couple anglais m’offrit deux bananes et un fruit de la passion. Aller en quête est une expérience pleine d’humilité. Je ne sais jamais comment ca va finir. Je suis aussi un centre d’intérêt en Ouganda. Les gens m’observent pendant que je marche sur les routes avec mon crane rase et mes robes. Souvent, je ne reçois pas de nourriture au cours de ma quête mais heureusement, j’ai le backup de d’un groupe de quatre thaïs du restaurant Kura Thaï Restaurant a Kampala qui ont promis de m’offrir de la nourriture jusqu'à mon départ de l’Ouganda. En plus ma mère vient me donner de la nourriture de temps en temps. Dans la banlieue de Kampala, les gens me prennent pour un maitre Shaolin, qui ne parle à personne parce que je reste tranquille d’habitude. Ou, au cours d’une marche méditative, ils me croient perdu et recherchant le bon chemin. D’autres me prirent carrément pour un « danseur de nuit » ou un amuseur et se demandaient pourquoi je ‘ dansait si tôt, le matin. Ils trouvent même difficile d’identifier mon genre. Une dame demanda, « Est-ce un homme ou une femme ?» Un autre me prit pour un Maitre Boy Scout à cause de mon uniforme. Et enfin, alors que je marchai dans une ville universitaire, un homme me demanda quand avais-je eu mon diplôme, il assumait que je porter un robe de graduation. « La patience et l'endurance sont l'ascétisme le plus haut, Nibbâna est suprême, disent les Bouddhas. » Dhammapada : 184 Quand c’est dur, les durs persistent Rejeter par les transports publics Certains ressentent plus de peur que de curiosité. Apparemment, les taximen ougandais penchent plus du cote de la peur que de la curiosité. Trois taximen ont refuse de me prendre bien qu’ils indiquaient avoir une place de disponible dans le taxi. Initialement, les taxis ralentissaient, mais des qu’ils étaient prés de moi, ils accéléraient. Il m’est arrive de faire de longues distances a pied parce que les taxis refusaient de me prendre. J’ai affronte plusieurs situations pleine de challenges. Parfois, nous nous devons d’affronter ces situations de front et voir les possibilités qu’il y a en elles. Bien sur, marcher, m’exposait plus à la population locale. Je leur étais ouvert. Enfin, sur le terrain a appliqué, l’amour bienveillant, la compassion, la patience et la compréhension. Au début, j’avais ma tente avec moi (qui allait devenir plus tard, un ‘temple mobile’) et je cherchais un endroit convenable pour camper sans succès. Une personne que j’avais contactée m’avait recommandait de prendre en location une de ses chambres, mais je me décidais à chercher un site de campement ailleurs (prés de la ville de ma mère). Finalement, je n’en trouvais aucun. Je retournais voir l’homme qui m’avait propose une chambre. Lorsque je le rappelai, il m’informa qu’il n’avait plus de chambre libre. Il avait quelques inquiétudes. Finalement, j’eu une chambre a un autre endroit quelque jours plus tard et en attendant, un campement m’abrita. Les fideles du Centre Bouddhiste Ougandais s’y rencontraient pour le service dévotionnel et pour des leçons de méditation. Plus tard, avec un nouvel adhérent au Dharma, je me mis à la recherche d’un terrain au prix abordable. L’idée m’était venue qu’il serait bien pour les bouddhistes ougandais d’avoir un endroit fixe leur appartenant. Les gens qui vivaient aux abords du terrain ne voulaient pas me parler, craignant que je ne sois un sorcier. Ils parlèrent plutôt à mon compagnon. C’est un sentiment plutôt étrange d’être rejeter par la société. Une autre fois, je voulais enregistrer notre Centre Bouddhiste Ougandais, j’allais soumettre une demande au Commissaire du District Régional qui me prit pour un déséquilibré. Pourtant, avec beaucoup d’hésitations, il signa la demande. Ensuite, je me rendis à un autre bureau d’enregistrement à Kampala. La dame du bureau d’enregistrement des ONG, fronça les sourcils, lorsque je franchis la porte de son bureau. Elle admit qu’elle avait failli s’enfuir en me voyant s’approcher de son bureau. On juge toujours un livre par sa couverture. Heureux les amis quand le besoin survient Heureux le contentement avec juste ceci ou cela Heureux le mérite quand la vie est à sa fin Heureuse est la destruction de toute souffrance. Dhammapada : 331 Les graines de Dhamma sont semées Pour ce qui est du Centre Bouddhiste Ougandais, nous fumes très chanceux de découvrir deux acres de terrain prés du Lac Victoria a Geruga sur la route d’Entebbe. J’eu une très grande joie en sachant que désormais, les ougandais avaient un endroit pour pratiquer le bouddhisme et méditer. Etant donne que j’avais eu à traverser l’océan Indien pour découvrir le Dhamma, j’étais très heureux maintenant que le Dhamma prenait racine dans la ‘perle de l’Afrique’. Même si le bouddhisme à exister pendant prés de 26 siècles, les africains n’en savait rien ou très peu. Le bouddhisme reste très faible sur le continent africain. En Ouganda, personne parmi les locaux n’avait jamais pratique le bouddhisme avant mon arrivée comme moine. Maintenant, j’essaie de disperser les graines sur toute l’étendue de cette terre fertile en apportant les enseignements du bouddha a tous ceux qui l’esprit assez ouvert et qui sont prêts a les embrasser. Le premier « Shanga laïque » est établi désormais en Ouganda et mon neveu dit qu’il aimerait être ordonne comme moine novice. Ma mère et mes trois nièces disent aussi vouloir être nonnes. Je suis très reconnaissant à la communauté vietnamienne et aux autres a TMC, San Jose pour leur soutien énorme dans l’établissement du Centre Bouddhiste Ougandais. Je voudrais exprimer mon anumodana (partage des mérites) à un groupe de thaïs en Thaïlande et aux Etats-Unis qui a offert deux statues africaines du bouddha. Que leur générosité ouvre la voie vers leur libération. La première statue du Bouddha sera installe au Centre Bouddhiste Ougandais et la seconde sera installe au Grand Hall Royal du Bouddhisme au Japon. Je suis plein de gratitude pour le Président du Sommet Mondial Bouddhiste au Japon, pour son soutien généreux pour établir le Dhamma en Ouganda. Il y a des plans en cours pour développer le Centre Bouddhiste Ougandais. Enfin, les graines du Bouddhisme Theravada ont été plantées en Ouganda. Il est temps de prendre soin de ces graines. Que ces graines de Dhamma germent, grandissent et se fortifient pour qu’elles puissent produire des fruits abondants au bénéfice de tous les êtres. Que tous les êtres pratiquent selon les enseignements du Bouddha et qu’ils atteignent la libération finale dans cette vie. Glossaire pâli Ce glossaire donne une brève définition de tous les termes palis contenus dans cet Ouvrage. Légende : [ ] .......Traduction purement littérale. F ........Genre féminin. M.......Genre masculin. N ....... Genre neutre. T........ Trois genres. S........ Sans genre Arahant M [Personnage respectable]. Être qui a éliminé la totalité des impuretés du mental (kilesa) et qui est par conséquent libre de tout attachement et de toute souffrance. Anumoda – Partage des mérites Bhante - Vénérable Sire Bhavana F [Progression, développement de la concentration]. Entraînement consistant à développer la concentration. Bhikkhu M [Être qui renonce (aux plaisirs du monde)]. Moine intégré dans le Sangha. Bhikkhuni F Féminin de bhikkhu (voir ce mot). Buddharakkhita – protecteur du Bouddha Dana N Don, offrande, générosité. Dana est la pratique du don, qui se traduit par le développement d'états d'esprit de générosité et de désintéressement. dayaka M [Donateur]. Bienfaiteur du sangha. Le dayaka est une personne qui aide matériellement les bhikkhu dans leur pratique, étude et enseignement du Dhamma. Deva M Être demeurant dans le monde du même nom qui est supérieur à celui des humains. Dhamma M [Réalité, chose]. Nature de toutes choses. Ce que Bouddha a enseigné. Étude de la réalité. Conscience. Détachement et délivrance du monde. Nibbana N [Disparition des impuretés du mental (et des dangers qu'il véhicule)]. Réalité qui n'a ni objet ni conscience. Dans Nibbana, les phénomènes physiques et mentaux n'apparaissent pas. Sangha M [Communauté]. Communauté des bhikkhu, fondée par Bouddha. Partie de cette communauté, établie dans un monastère donné. Sila N [Vertu]. Conduite, morale, précepte, tenue, attitude. vipassana F [Vision répétée sur toutes les sortes de choses]. Observation multiple, d'instant par instant. Connaissance directe de la réalité développée par le fait de porter son attention sur ce qui est perçu, tel que cela est perçu.