« Lorsque nous arrivons à l`épuisement de nos propres forces ou en

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En 1952, l’État français a érigé sur la commune de Dagneux (12 000 Habitants) un
cimetière militaire allemand dans lequel 19847 soldats trouvèrent leur
dernière demeure.
Il s’agit avant tout de victimes tombées pour la plupart lors des combats dans le
sud de la France consécutifs au débarquement des Alliés le 15 août 1944 sur la
Riviera, mais également de soldats morts au combat ou en prison lors de la
première Guerre Mondiale.
Avec l’aménagement du cimetière à Dagneux
commença en 1958 le transfert des corps
auparavant inhumés dans des cimetières civils.
En été 1961 les dernières dépouilles de soldats
allemands se trouvant encore enterrés dans des
cimetières civils du Sud et du Sud-est de la
France entreprirent leur ultime voyage.
Aujourd’hui, le cimetière militaire de Dagneux est un lieu de souvenir et de
recueillement, et ce particulièrement au cours de la commémoration lors de la
Journée du Deuil National Allemand à laquelle participent régulièrement le Consulat
Général en présence de l’association locale de réservistes français et de son
homologue allemande.
Les proches et ceux qui le désirent peuvent visiter le cimetière militaire tout au long
de l’année. Il peut être occasionnellement fermé durant l’hiver pour cause de gel.
Il est possible de retrouver à partir du nom d’un disparu son emplacement
dans le cimetière ainsi que, pour la plupart, le lieu et la date où il est tombé, au
moyen de la recherche de tombe (« Gräbersuche ») sur le site du VDK – Volksbund
Deutsche Kriegsgräberfürsorge e.V. (Service pour l’Entretien des Sépultures
Militaires Allemandes) : http://www.volksbund.de/kgs/stadt.asp?stadt=12
Afin d’obtenir des informations et autres sur les disparus d’un lieu particulier, il suffit
de contacter le VDK à l’aide du lien suivant :
http://www.volksbund.de/kontakt_links/
Les questions se rapportant à Dagneux peuvent également être adressées à la
représentation régionale du VDK à Bergheim en Alsace :
Service pour l’Entretien des Sépultures Militaires Allemandes
Le Grasberg
F-68750 BERGHEIM
Tel. : +33 (0) 389 73 66 87
Fax +33 (0) 389 73 65 99
Tel. 00 33 389 736 687 Fax 00 33 389 736 599
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« Lorsque nous arrivons à l’épuisement de nos propres forces ou en temps de crise,
nous nous prêtons réciproquement assistance dans le domaine consulaire. Nous le
faisons sans hésiter comme une sorte de reflex naturel. Au cours des six derniers
cinquante ans, Allemands et Français ont réussi à se rapprocher les uns des autres.
Nous avons appris à mieux nous connaître, à mieux appréhender notre voisin, sa
façon de penser, de s’exprimer et d’analyser des problèmes. Nous apprécions aussi
bien son intelligence que ses racines intellectuelles et par conséquent nous pourrons
en tirer le plus grand bénéfice.
Néanmoins, cela n’empêche pas l’apparition régulière d’aspects inconnus qui
nécessitent une période d’adaptation pour chacun d’entre nous. A cet égard, il
s'avère que la proximité joue un rôle aussi important que la volonté à comprendre
son partenaire et l’engagement de tenir compte de ses particularités et exigences.
Sur le plan de la haute politique, l’expérience a montré qu’il n’est jamais facile
d’aboutir à un compromis en matière de questions fondamentales. Or nos efforts ont
toujours connu une fin favorable puisque nous étions conscients de la valeur de la
signification émanant de nos relations amicales. Et tout particulièrement, il a été de
notre profond désir de concevoir la politique et la cohabitation entre nos deux
peuples sur une base commune. Je ne connais d’autres régions dans le monde dont
le bilan soit aussi positif.
C’est la raison pour laquelle il peut paraître incompréhensible - au moins pour les
personnes nées après 1945 - que les relations entre la France et l’Allemagne
fussent dominées pendant des décennies par des périodes de mésententes et
de guerres. Je suis heureux que nos paires aient désormais réussi à éliminer toute
initiative en ce sens. Au contraire, nous avons réussi à éteindre le moindre feu qui
couve. Nous avons pu établir dans nos pays des démocraties solides et durables.
Nous veillons à la sauvegarde d’un règne de justice et de tolérance. Ensemble nous
avons construit une Europe unie, permettant de vivre en paix et en liberté sur
le continent européen. Nous ne cessons d’œuvrer en faveur de solutions durables
pour vaincre la plus grande crise européenne d’après-guerre.
Nous avons la chance inouïe de vivre la plus longue période de paix que
l’Europe ait jamais connu. Ceux dont nous commémorons aujourd’hui la
mémoire, dont les dépouilles reposent dans des cimetières militaires en France
et en Allemagne, n’ont pas eu cette chance. Leur décès devrait nous servir de
mise en garde et nous inciter à préserver la paix entre les peuples. Cette
cohabitation pacifique sur le même continent en liberté et en prospérité est le plus
beau cadeau que nous puissions offrir à nos victimes des guerres et des tyrannies.
Je m’incline devant les tombes de nos défunts et devant tous ceux qui ont porté et
qui portent leur deuil. Merci.»
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En vue de la prochaine Journée du Deuil National Allemand en novembre prochain,
le Consul Général d’Allemagne Dr. Christian Seebode s’est joint à un groupe de
jeune Français et Allemands afin d’effectuer des travaux d’entretien au cimetière
militaire allemand à Dagneux dans l’Ain. Tout au long d’une journée, houes, bêches,
sécateurs et brosses ont été manœuvrés par cette équipe.
En cette occasion, les jeunes gens ont pu le temps d’une pause et après leur travail
aborder différents sujets tels les relations franco-allemandes, notre voisinage et
l’évolution de ce partenariat unique. Mais leurs échanges portèrent aussi sur la
guerre et les tragédies humaines dont nos deux peuples furent victimes. Le Service
pour
l’Entretien
des
Sépultures
Militaires
Allemandes
(Deutsche
Kriegsgräberfürsorge) a d’ores et déjà prévu une nouvelle journée de travail commun
et d’échange lors des futurs camps de travail à Dagneux.
(© Volksbund deutsche Kriegsgräberfürsorge)