HASTA LA VICTORIA SIEMPRE de Santiago Alvarez /19`/VOSTF
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HASTA LA VICTORIA SIEMPRE de Santiago Alvarez /19`/VOSTF
Mercredi 1er février – écran 2 17:30 HASTA LA VICTORIA SIEMPRE DE SANTIAGO ALVAREZ CUBA/1967/NOIR ET BLANC/19’/VOSTF/VIDÉO Images de la vie de celui qui reste le symbole de l’engagement révolutionnaire: Che Guevara. « Le montage, tant de l’image que de la bande-son, naît de l’urgence quotidienne du travail, naît de l’instinct d’attraper la réalité telle qu’on la comprend, et non telle qu’on la voit, de la nécessité de synthèse. » SANTIAGO ALVAREZ SOY CUBA JA-CUBA DE MIKHAÏL KALATAZOV CUBA/1964/NOIR ET BLANC/2 H 21/VOSTF/35 MM AVEC LUZ MARIA COLLAZO, JOSÉ GALLARDO, RAUL GARCIA « En 1964, Mikhaïl Kalatazov, cinéaste soviétique, Palme d’or six ans auparavant avec Quand passent les cigognes, sort sur les écrans Soy Cuba/Ja-Cuba, dans lequel il tente de relater les grandes étapes de la révolution castriste qui chassa du pouvoir le dictateur Batista. Pour cela, il suit tour à tour une jeune fille obligée de se prostituer, un paysan dépouillé de sa terre par une multinationale américaine, un manifestant tenté par les armes, et enfin un père de famille parti rejoindre les combattants castristes; soit, au total, quatre épisodes a priori indépendants, mais en réalité conçus de telle sorte qu’ils puissent rendre compte d’un moment de l’histoire cubaine. Mais qu’est-ce que l’Histoire? D’abord un discours. Tout commence par un jeu de questions-réponses: “Qui es-tu? – Soy Cuba.” Pas d’histoire sans ouverture, sans prise de parole, sans entretien préalable. Ou, mieux, sans interrogation, implicite ou explicite. […] Tous – écrivains comme réalisateurs – éprouvent, avant même de dérouler les faits, le besoin de réfléchir sur la manière de s’exprimer. […] Kalatazov ne fait pas autre chose quand il privilégie les amples mouvements de caméra, les axes inhabituels ou les courtes focales. Il tente d’adapter son langage à l’Histoire afin de traduire en images l’enthousiasme de la révolution. Nulle performance gratuite, nulle prouesse technique injustifiée: le plan d’ouverture, qui commence sur une terrasse et s’achève au fond de la piscine, est révolutionnaire car l’Histoire commande qu’il le soit. » YANNICK LEMARIÉ, POSITIF N° 512, OCTOBRE 2003 Mercredi 1er février – écran 1 18:45 ARSENAL D’ALEXANDRE DOVJENKO RUSSIE/1929/NOIR ET BLANC/1 H 33/INT. FR./35 MM AVEC SERGEI PETROV, DMITRI ERDMAN, GEORGI KHORKOV, AMVROSI BUCHMA, SEMYON SVASHENKO Les années de la guerre impérialiste. La faim est apparue dans les taudis ouvriers et les habitations paysannes. Au front, des milliers de soldats, arrachés à leur famille prennent part à la lutte sanglante. Dans la masse des soldats, l’opinion mûrit. Les soldats désertent les tranchées, prennent d’assaut les trains qui se dirigent vers la patrie. Arrive la révolution de février. À Kiev, la bourgeoisie ukrainienne organise le gouvernement central. L’ouvrier ukrainien Timoš, rentré récemment du front, prend la parole au Congrès panukrainien, dénonçant la politique traîtresse du gouvernement. L’usine Arsenal devient le centre de l’organisation militaire des ouvriers de Kiev. L’heure de l’insurrection a sonné. « Arsenal est un film politique. Je m’y suis fixé deux objectifs : démasquer le chauvinisme et le nationalisme réactionnaire ukrainiens, et me faire le chantre de la classe ouvrière ukrainienne qui a accompli la révolution sociale. À l’époque cependant, je manquais de la connaissance théorique suffisante pour intégrer l’un dans l’autre les éléments d’un thème aussi important. En ce qui me concerne, n’entrait en jeu aucune question de style ou de forme. Je travaillais comme le soldat qui combat l’ennemi sans la moindre conscience des règlements ou de théorie à suivre. Si l’on m’avait demandé alors à quoi je pensais, j’ose dire que j’aurais pu répondre comme Courbet à cette dame qui lui demandait à quoi il pensait quand il peignait un tableau : “Madame, je ne pense pas, je suis en proie à l’émotion.” » ALEXANDRE DOVJENKO, POSITIF N° 21, FÉVRIER 1957