Déplacer les talus
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Déplacer les talus
Avril 2014 Comités de développement du Finistère Déplacer les talus Talus « croches » ou mal orientés pénalisent la forme de la parcelle. Mais lorsqu’ils sont en travers de la pente, en bordure de fond de vallée, ou quand ils referment le maillage, les talus méritent pourtant d’être conservés. La solution est alors de les réaligner ou les déplacer de quelques mètres. Si on est en limite de propriété, un échange amiable permettra de rectifier la limite cadastrale et d’améliorer la forme de la parcelle pour les deux propriétaires. Pourquoi déplacer un talus avec les souches ? Lorsque le déplacement se fait sur de courtes distances, les travaux sont rapides et nécessitent très peu d’apport de terre supplémentaire. Si le talus est boisé, le déplacer permet de réutiliser les souches. Moyennant certaines précautions, on aura alors un boisement rapide du talus déplacé, sans planter. Le déplacement d’un talus peut bénéficier des aides du Conseil Général au même titre que la création d’un talus neuf (voir fiche). Si les souches ne sont pas suffisantes, des plantations peuvent être réalisées dans les espaces intercalaires afin d’améliorer rapidement l’efficacité brise-vent de la haie. Cette restauration de la haie pourra également bénéficier des aides du Conseil Général. Comment déplacer un talus ? 1 –Couper les arbres Les arbres présents sur le talus sont coupés à blanc afin de rendre le déplacement et la reprise possible. Le système racinaire réduit, l’arbre aura moins de difficultés à reprendre si la partie aérienne est elle aussi diminuée. On laissera un collet plus important aux chênes et hêtres, qui se recèpent plus difficilement. 2 - Décaper la « terre noire » Une tranchée est creusée pour récupérer la terre de l’horizon de labour, et marquer le nouvel emplacement du talus. Cette terre sera rapportée en couverture pour permettre de végétaliser le talus. Le sol est décompacté pour faciliter la reprise des racines. 3 - Déplacer le talus avec les souches Si une coupe à blanc a été faite auparavant, les portions de talus sont soulevées et déplacées directement sur leur nouvel emplacement. Cela limite le déchaussement des souches, facilite leur implantation et évite les erreurs de positionnement… 4 - Trier les souches Les souches trop volumineuses seront difficiles à insérer dans le nouveau talus si elles ont été déchaussées (affaissement, talus « creux », bords irréguliers…) Elles auront de plus une reprise aléatoire. S’il paraît difficile de les insérer, il est préférable de les écarter. 5 - Remettre de la terre en couverture Pour faciliter la reprise et l’entretien futur des côtés du talus, un apport de terre est nécessaire : la terre noire préalablement décapée est apportée en couverture. Si le talus est plus court après déplacement, la terre disponible est suffisante. Sinon on peut compléter en prélevant des mottes en surface de la parcelle sur quelques mètres de large. Les erreurs à éviter Les résultats La position de la souche demande un peu d’attention, mais va conditionner sa reprise. Un « talus creux » ne permettra pas à la souche de s’enraciner et va s’affaisser rapidement. On peut l’éviter en déplaçant la portion de talus avec la souche. Le manque de terre laisse les racines apparentes. La reprise sera difficile, et les côtés ne sont pas lisses : l’entretien mécanique des côtés sera plus difficile. Un apport de terre extérieure est parfois nécessaire. En période sèche (printemps, été), les racines vont souffrir du manque d’eau. On choisira de préférence l’automne pour laisser au talus le temps de se « rasseoir » avant la reprise de végétation. Les espèces qui recèpent facilement (châtaignier, noisetier, frêne…) ont un meilleur taux de réussite, mais on a pu observer de très belles reprises de chêne et hêtre lorsque les bonnes conditions sont réunies. La reprise de quelques souches (1 tous les 10-15m) suffit normalement pour regarnir l’ensemble du talus au bout de quelques années, par régénération naturelle (voir fiche technique à venir). Si les souches ne sont pas suffisantes, des plantations peuvent être réalisées dans les espaces intercalaires afin d’améliorer rapidement l’efficacité brise-vent de la haie. Cette restauration de la haie pourra également bénéficier des aides du Conseil Général. Les aides du Conseil Général du Finistère Programme Bocage Echange amiable Les subventions : Les subventions : - Création ou déplacement de talus : 80 % du montant HT plafonné à 3,85 €/ml - Création de talus planté : 4,60 €/ml - Plantation de haies : 0,90 €/ml - Plantation sur talus ancien : 5,35 €/plant (1 plant/7 à 10 m) - 70 % du montant HT des frais de géomètre et de notaire Les conditions : - Opération individuelle ou collective en zone agricole comportant au moins 100 % du linéaire minimum exigé en plein champ. Les conditions pour obtenir un agrément de la Commission Départementale d’Aménagement Foncier : - améliorer le parcellaire des exploitations - veiller à une bonne prise en compte du bocage et des milieux sensibles - Linéaire minimum : talus : 200 m haie : 300 m - Coût du dossier : 150 € pour les dossiers individuels Gratuit dans le cadre d’une opération collective Les caractéristiques des talus : - Hauteur minimum : 1 m Le profil sera semblable à celui des talus anciens environnants Contact : Olivier CAROFF, tél. 02 98 52 49 43 Contacts : Finistère Nord, Jean-Max LE FILLEUL, tél. 02 98 41 27 63 Finistère Sud et Centre, Alain COIC, tél. 02 98 52 49 46 Tous droits réservés. Sauf autorisation, la reproduction, la publication de cette page pour utilisation publique et commerciale sont interdites. Réalisé avec le concours financier de