Le rôle de la haie sur la précocité et la croissance des cultures

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Le rôle de la haie sur la précocité et la croissance des cultures
Novembre 2013
Comités de développement du Finistère
La haie joue un rôle sur la précocité et la croissance des cultures
Témoignage :
De
quoi
est
constitué
maillage bocager ?
votre
Il est essentiellement constitué de haies de chênes, de
hêtres, de châtaigniers, et localement de haies de
conifères et de peupliers. On entretient ce maillage
depuis notre installation, il y a une vingtaine d’années.
Quand intervenez-vous sur vos haies ?
On intervient dès que l’une d’entre elles se dégrade ou
dès que l’on constate qu’elle est en fin de vie. Quand
c’est nécessaire, vis à vis notamment du risque d’érosion
du sol, on remplace la haie par un talus planté.
Selon vous, quels effets le maillage
bocager a-t-il sur vos parcelles ?
Tout d’abord, la haie a un rôle d’abri pour nos cultures et
nos animaux. Par leur présence dans le parcellaire, elles
jouent un rôle essentiel sur la précocité et la croissance
des cultures. On a constaté dans nos champs une
différence notable de température entre les parcelles
protégées et celles en plein vent. C’est aussi une aide
précieuse lors des traitements, moins de souci de phytotoxicité et moins de risque de dérive, en particulier le long
des
routes
où
passent vélos et
randonneurs ; c’est
plus
rassurant,
même avec une
rampe équipée de
buses antidérive.
Les talus jouent
également un rôle
important dans nos
champs. Sur certaines parcelles, on
constatait
localement de l’érosion du
sol, et ceci malgré
le
fait
d’avoir
modifié l’orientation
de la culture vis à
Jacques Abily – Gaec de
Kergavarec - Guipavas
vis de la pente. La
mise en place d’un
talus en travers de la pente a contribué à l’arrêt de
l’érosion du sol à cet endroit. Parfois, cela ne suffit pas, il
faut aller encore plus loin dans la démarche et modifier,
par exemple, l’emplacement d’une entrée de champ.
Les aides du Conseil général du Finistère pour la création de
haies et de talus
Les subventions
Les conditions




 Opération individuelle ou collective en zone agricole.
 Linéaire minimum de plein champ : 200 ml pour les
talus, 300 ml pour les haies.
Talus : 80 % du montant HT plafonné à 3,85 €/ml
Talus planté : 4,60 €/ml
Haies : 0,90 €/ml
Plantation sur talus ancien : 5,35 €/plant
Coût à charge de l’agriculteur
 Dossier individuel
 Dossier collectif
150 €
Gratuit
Les caractéristiques des talus
 Hauteur minimum : 1 m
 Le profil sera semblable à celui des talus anciens
environnant.
La haie bocagère (à gauche), orientée NordOuest Sud-Est, a été plantée par le GAEC il
y a 13 ans. Elle joue aujourd’hui un rôle
d’abri de la culture (à droite) vis à vis des
vents dominants orientés Sud-Ouest.
A la différence d’une haie dense de
persistants (thuyas, laurier palme…) qui
équivaut à un mur car elle ne laisse pas
passer le vent, la haie champêtre permet le
passage de l’air, en le ralentissant
efficacement. On estime qu’une distance
égale à 10 à 15 fois la hauteur de la haie est
alors protégée, ce qui peut facilement
représenter 60 à 100 mètres.
Photo 1
h1
Protection maximale du brise-vent (h1)
Photo 1
Photo 2
Photo 3
Schéma de l’effet brise vent d’une haie bien positionnée sur une culture
Source : Association Prom’Haies Poitou-Charente
Photo 2
Photo 3
h2
h2
h1
h3
Dégradation latérale de la protection du brise-vent (h2)
Dégradation latérale et frontale de la protection (h3)
Plus on s’éloigne du brise-vent, plus la perte de protection est visible sur la culture : dégradation latérale de la protection
(ligne en pointillés sur photo 2), puis dégradation latérale et frontale (photo 3).
Contacts : Alain COÏC, tél. 02 98 52 49 46 (Sud Finistère)
Jean-Max LE FILLEUL, tél. 02 98 41 27 63 (Nord Finistère)
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