Une évaluation des secteurs des Engrais et des Semences au
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Une évaluation des secteurs des Engrais et des Semences au
ATRIP : the African Trade Investment Program Policy Reform to Enhance Trade of Agricultural Inputs in West Africa Une évaluation des secteurs des Engrais et des Semences au MALI Juin 2002 Présentée par Salif DIARRA Ingénieur agro-économiste Consultant SOMMAIRE I. Introduction ............................................................................................................ 3 II. Objectifs de l’Etude ................................................................................................ 4 III. Approche Méthodologique.................................................................................. 4 IV. Typologie et Description du circuit de distribution des acteurs impliqués dans le secteur des engrais et semences ................................................................................. 4 IV.1 Les acteurs Publics......................................................................................... 5 IV.1.1. L’Institut d’Economie Rurale (IER)........................................................... 5 IV.1.2 Le Service Sémencier National ............................................................... 6 V.1.3. La Compagnie Malienne de Développement des Textiles (CMDT) ......... 8 IV.1.4 Office de la Haute Vallée du Niger (OHVN)............................................. 9 IV.1.5 La Banque Nationale pour le Développement Agricole (BNDA) ............ 10 IV.1.6 Production du Phosphate Naturel de Tilemsi (la SEPT) ....................... 10 IV.2 Les Opérateurs privés et les Associations du secteur des intrants............... 11 IV.2.1 Les Opérateurs privés individuels.......................................................... 11 IV.2.2 Les Associations Professionnelles ........................................................ 12 IV.3 Forces et faiblesses des secteurs engrais et semences au Mali .................. 14 V. Description des Systèmes d’Information des marchés des engrais et semences 17 V.1 Le dispositif national ..................................................................................... 17 Le dispositif régional................................................................................................ 23 VI. Les Politiques et Réglementations nationales en vigueur dans le secteur des engrais et semences ................................................................................................... 23 VI.1 Cadre réglementaire et législatif dans le secteur des semences.................. 23 VI.2 Cadre réglementaire et législatif pour le secteur des engrais ....................... 24 VII. Analyse Comparée des Politiques et Réglementations Nationales avec celles existantes ou en préparation au niveau Sous-régional et International ...................... 24 VIII. Recommandations ........................................................................................... 25 BIBLIOGAPHIE ........................................................................................................... 27 ANNEXES ................................................................................................................... 28 Termes de référence................................................................................................... 29 0600 ATRIP evaluation Mali 2 I. Introduction Le Mali est un pays agro-pastoral . Son économie repose principalement sur le secteur primaire (agriculture, élevage) qui contribue pour 43,4 % à la formation du Produit Intérieur Brut. Quant aux autres secteurs, leur part est de 17,8 % pour le secondaire et 38,8 % pour le tertiaire. L’agriculture occupe plus de 80% de la population active. Le pays attend beaucoup du secteur agricole qui, de plus en plus souffre de la pression exercée sur les terres à travers la pratique de l’agriculture et l’élevage extensives, se traduisant par la surexploitation des ressources naturelles ce qui contribue fortement à la dégradation des terres. Au Mali, la zone soudano-guinéenne, au Sud, constitue la zone d'agriculture par excellence elle constitue le 1/3 du territoire dont les 2/3 sont couverts par la bande sahelo-saharienne. Les disponibilités en terre pour la production agro-sylvo-pastorale sont estimées à environ 45,9 millions d’hectares. Le potentiel des terres irrigables destinées à la production agricole est estimé à 2,2 millions d’hectares à partir des deux grands systèmes fluviaux Niger/Bani et Sénégal (Bah, 2000). Sur les terres cultivables, l’agriculture exondée a occupé en moyenne, au cours de la dernière décennie, près de 2,6 millions d’hectares. Ceci constitue donc des potentialités qui donnent de réels motifs d’espoir eu égard aux attentes que le pays fonde sur le secteur. Cependant force est de reconnaître que l’agriculture malienne est encore malheureusement marquée par les pratiques traditionnelles avec des niveaux de fertilité des sols très bas où l’utilisation des fertilisants organiques reste la règle avec un niveau d’utilisation de NPK/ha de seulement 6,29 Kg , faisant du Mali un des pays ayant les plus bas taux d’utilisation des engrais au monde (Cissé et al, 1998). S’agissant des semences améliorées, ce taux se situe autour de 20% (ce taux se definit par rapport au pourcentage de superficies couvertes par les semences améliorées par rapport à la superficie totale de l'exploitation). Ce taux moyen cache, cependant une certaine disparité entre les zones agro - écologiques. En zone CMDT , le niveau d'utilisation de ces intrants est de l'ordre de 80% selon les statistiques du service de suivi-évaluation. Quant à la zone de l'Office du Niger, le taux d'utilisation des intrants avoisine les 70 % selon les données officielles de l'ON. Dans les zones non encadrées par les services de vulgarisation, ce taux atteint difficilement les 10%. Cette faiblesse du taux s'explique en partie par les difficultés d'approvisionnement des producteurs en intrants agricoles qui sont liées à l'insuffisance de circuits organisés pour l'approvisionnement des producteurs, elles ont liées également à l'insuffisance de l'information sur les circuits existants ainsi que les prix élevés des intrants agricoles….Un autre constat est que le niveau d'utilisation des semences sélectionnées varie selon les spéculations et les zones agro-climatiques. De façon générale, les difficultés d'approvisionnement en intrants agricoles se résument en terme d'accessibilité géographique et financière aux intrants agricoles et surtout le niveau d'encadrement des différentes zones de production. Si la quasi totalité des semences des cultures sèches sont produites localement, il en est tout autre pour les semences maraîchères et fourragères qui sont importées. Ces importations comptent pour près de 45 % de la valeur totale des importations du secteur agricole ( DNSI, 1998). Un relèvement optimal du niveau d’utilisation des intrants, notamment les engrais et les semences passe donc par la levée d’un certain nombre de contraintes structurelles qui sont; (i) l’inadéquation entre le prix des produits et des intrants agricoles en particulier dans les zones non couvertes par les ODR (zones diffuses où prédominent les cultures vivrières); (ii) la pauvreté des menages ; (iii) le faible niveau d’information et de formation des agriculteurs; etc… 0600 ATRIP evaluation Mali 3 On sait que depuis 1991, le Mali s’est engagé dans une politique de libéralisation du secteur des intrants, notamment celui des engrais. Un des objectifs visés par cette décision politique est de rendre ces secteurs plus transparents afin que l’utilisation des intrants puisse être améliorée et partant pour que la productivité dans l’agriculture puisse être améliorée. Cet objectif ne saurait être atteint sans un environnement réglementaire favorable à l’emergence d’opérateurs privés professionnels et à l’investissement dans le secteur des semences et engrais. II. Objectifs de l’Etude Cette étude vise essentiellement à renforcer le commerce et les investissements dans le secteur des semence et des engrais. De façon spécifique elle permettra de: 1) Identifier les principaux acteurs du commerce dans les secteurs des engrais et des semences; 2) Analyser les forces, les faiblesses, les opportunités et les risques du secteur privé commerçant et de ses associations professionnelles; 3) Mettre à jour les informations et décrire les systèmes d’informations des marchés des engrais et des semences; 4) Identifier et présenter de façon resumée, les politiques et règlementations nationales en vigueur dans le secteur des semences et des engrais; 5) Vérifier la conformité de ces politiques et règlementations nationales avec les politiques et réglementations existantes ou en préparation au niveau sous-régional et international; et 6) Formuler des recommandations pratiques concernant la réglementation et le renforcement des systèmes d’informations des marchés des semences et des engrais dans le pays concerné. III. Approche Méthodologique La méthodologie a consisté d’abord à faire l’état des lieux en terme d’études réalisées et de textes législatifs existants dans le secteur des engrais et semences, objet de la présente étude. Elle a consisté ensuite en une interview des principaux acteurs du secteur en vue de (i) identifier les opérateurs, notamment dans les sous filières engrais et semences (ii) mettre en exergue leur circuit de distribution (iii) et d’évaluer les éléments de force et de faiblesse du système dans son intégralité. Dans la première démarche, les principaux acteurs ont pu être identifié. On peut les classer en deux types; les acteurs publics qui sont plus ou moins du domaine de l’Etat et les acteurs privés. IV. Typologie et Description du circuit de distribution des acteurs impliqués dans le secteur des engrais et semences L’approvisionnement en intrants, notamment des engrais comprend l’achat sur les marchés internationaux, le transport maritime et le franchissement des ports, le transfert jusqu’aux sites où commence la distribution. Le franchissement de la frontière malienne est principalement assuré par le secteur privé. Cette activité est organisée sur la base d’ordres donnés par des opérateurs (CMDT, OHVN, Organisations paysannes, etc…). Cependant, le secteur privé réalise également des approvisionnements à sa propre initiative, pour servir des marchés ouverts, notamment en ce qui concerne les semences maraichères et des compléments de commande des opérateurs économiques. Le gouvernement intervient dans l’approvisionnement à travers les dons bilatéraux, notamment le KR2 japonais. Les points d’entrées sont d’une part la frontière avec la Cote d’Ivoire, soit à travers les livraisons à partir du port d’Abidjan, soit à partir de l’usine HYDROCHEM, et d’autre part la frontière avec le Sénégal, avec 0600 ATRIP evaluation Mali 4 soit des livraisons à partir de l’usine SENCHIM ,et soit à partir du port de Dakar. La distribution primaire est inégalement organisée sur le territoire, ce qui cause des distorsions importantes de l’accès aux intrants par les agriculteurs. Sur le delta du Niger, la distribution des engrais est assurée par le secteur privé, soit pour répondre aux commandes des organisations paysannes, soit pour une commercialisation par les magasins des distributeurs. Le gouvernement vend aux enchères l’engrais du don KR2, qui est acheté par des entreprises spécialisées dans l’approvisionnement des engrais ou par des entreprises non spécialisées. La distribution de ce don, dont les quantités à livrer sont fixées très tard par rapport à l’organisation des prises de commandes par les professionnelles de l’approvisionnement et qui peut leurs échapper pour des conditions d’offre très faiblement supérieures aux leurs, réglemente( selon les gestionnaires du KR2) le marché des engrais. Ce don a représenté 50% de la consommation d’engrais de la zone Office du Niger en 1999 (Bah, 2000). IV.1 Les acteurs Publics Les principaux acteurs du secteur public sont, la Compagnie Malienne de Développement des Textiles (CMDT), le Service Semencier National (SSN), l’Institut d’Economie rurale (IER), l’Office Haute Vallée du Niger (OHVN) et la Banque Nationale pour le Développement Agricole (BNDA), la Société d’Exploitation des Phosphates du Tilemsi. Ces structures sont utilisateurs d’engrais et/ou producteurs de semences ou d’engrais. IV.1.1. L’Institut d’Economie Rurale (IER) L’Institut d’Economie Rurale (IER) créé en Novembre 1960, est un service public rattaché au Ministère du Développement Rural et de l’Environnement (MDRE). Il est chargé entre autres de la création variétale et de la production des semences de pré-base qu'il met à la disposition du Service Semencier National. Les semences produites par l'IER ne sont pas vendues. Elles sont gratuitement distribuées dans le contexte de la mission de service public que l'IER exerce. La certification de ces semences pré-base, base et R1 est réalisée par le Laboratoire des Semences (LABO SEM) qui est le service officiel d’analyse de qualités des semences rattaché à la Direction Général du Contrôle et de la Réglementation (DGRC). Le LABO SEM met à la disposition des pouvoirs publics , des sélectionneurs, des multiplicateurs de semences, des négociants et utilisateurs agriculteurs, les informations nécessaires pour le contrôle, la certification et la diffusion de semences des variétés éprouvées. En relation avec certaines structures déconcentrées de la Direction Générale de la Réglementation et du Contrôle, il procède aux contrôles au champ(inspections) des parcelles de multiplications de semences ayant fait l’objet de déclaration de culture et l’échantillonnage des lots de semences pour les analyses au laboratoire. Après les inspections au champ où sont contrôlés l’origine des semences, l’isolement, le précédent cultural, la pureté variétale et l’état sanitaire des cultures, la production subit un deuxième contrôle ayant pour but de déterminer la valeur définitive des semences en vue du semis en plein champ. Les analyses portent essentiellement sur : - la pureté variétale ; - la pureté spécifique ; - le pouvoir germinatif ; et - le taux de graines de riz rouge, exclusivement pour le riz. Le Service Semencier National (SSN), l’Office du Niger (ON), l’Office de la Haute Vallée du niger (OHVN), la ferme de Niégué, la Station de Recherche Agronomique de Cinzana (SRAC), la Station 0600 ATRIP evaluation Mali 5 Agronomique de Samé (SRAS), l’Institut International de Recherche sur les Cultures en Zone SemiAride (ICRISAT) Care Macina, Care Djenné, l’Office du Périmètre Irrigué de Baguineda (OPIB), l’Office du Développement Rural de Sélingué (ODRS) et l’Office Riz Mopti (ORM) sont les principales structures de productions semencières dont les semences sont certifiées par le LABO SEM. IV.1.2 Le Service Sémencier National L’Opération Production Semencière Sélectionnées (OPSS) a été restructurée à partir des années 1980 pour donnner naissance au Service Semencier National (SSN). La différence fondamentale entre l’OPS et le SSN est que le premier est le tout Etat où la production des semences se faisait en régie. Le SSN quant à lui donne la responsabilité de la production semencière aux paysans semenciers créant ainsi un nouveau type de collaboration avec ceux ci. Depuis trois ans (1999), le SSN ne dispose plus d’antenne de production, il apporte son appui aux paysans à travers des apports d’intrants , notamment. L’objectif du SSN est de ceder au bout de 5ans la place aux paysans. En perspectives ce sont des entreprises privées de production et de distribution de semences qui prendront la place au SSN. Actuellement, le SSN achète la semence avec les paysans semenciers regroupés au sein de Groupements et les distribue auprès des Offices de Développement Rural (ODR) ou des privés. Tableau IV.1: Evolution Demandes globales en (T), Productions et Ventes de Semences de 1997/98 à 2001/02 Espèces RIZ MAIS SORGHO MIL NIEBE ARACHIDE FONIO DOLIQUE OSEILLE Désignations Demandes ODR Vente semences Product° SSN Demandes ODR Vente semences Product° SSN Demandes ODR Vente semences Product° SSN Demandes ODR Vente semences Product° SSN Demandes ODR Vente semences Product° SSN Demandes ODR Vente semences Product° SSN Demandes ODR Vente semences Product° SSN Demandes ODR Vente semences Product° SSN Demandes ODR 0600 ATRIP evaluation Mali 1997/98 73,6 191,6 286,5 5,8 15,4 16,0 1,5 10,5 10,8 0,1 9,4 9,5 7,6 1,2 1,8 0,4 1,4 0,06 0,2 0,4 0,2 0,3 - 1998/99 150,3 269,1 306,0 6,8 15,0 15,0 4,5 12,9 13,7 6,3 6,9 10,6 5,8 1,0 3,2 5,5 0,4 1,1 0,2 0,3 1,5 0,5 0,5 0,1 1999/00 144,8 248,2 258,2 9,6 15,2 16,0 5,5 9,7 15,1 8,0 11,8 11,8 5,6 1,3 4,0 2,4 0,9 2,0 0,1 0,08 0,3 1,2 0,3 0,1 2000/01 1,5 272,5 303,0 15,0 15,7 17,2 0,4 16,5 16,5 1,2 11,1 11,3 11,1 1,8 3,3 10,4 2,2 2,2 0,3 0,5 - 2001/02 232,6 33,2 128,1 1,4 2,0 6 Espèces Désignations DE GUINEE SOJA GOMBO 1997/98 Vente semences Product° SSN Demandes ODR Vente semences Product° SSN Demandes ODR Vente semences Product° SSN 0,08 0,1 0,2 - 1998/99 0,3 0,3 0,3 0,1 0,9 0,05 0,02 0,02 1999/00 2000/01 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,08 0,09 2001/02 0,07 0,2 0,06 0,2 5,2 - Source: SSN A la lecture du Tableau IV.1, on constate que la somme des demandes exprimées par les ODR et les ventes réellément réalisées dépassent la production du SSN, notamment en ce qui concerne les mil, sorgho, maïs et le niébé. Ces céréales, comme on peut le constater constituent avec le riz, la base de l’alimentation du malien. On serait donc tenter de conclure qu’il existe une importante demande residuelle de semences améliorées non satisfaite par le SSN. En effet, les semences certifiées R2 dites commercialisables sont produites en milieu paysan . Les données d'enquêtes confirmant celles d'une étude FAO menée en 1997, font ressortir que les quantités de R2 effectivement livrées en magasin par les paysans semenciers ne représentent que 30 à 40 % de leur production réelle. Parallelement, les paysans semenciers vendent directement 60 à 70 % de leur production sans passer par le circuit officiel (magasins semenciers). Le taux de couverture réelle compte tenu de cette diffusion parallele devrait tourner autour de 15 % (400 tonnes pour un besoin estimé à 2 710 tonnes) et plus dans les zones encadrées où sont davantage utilisées les semences sélectionnées. Les rendements se situeraient dans l’ordre de 1,8-2 tonnes/ha pour les cultures sèches, en moyenne et 5-6 t/ha pour le riz . Fig.1 : Schéma d'intervention des intervenants dans la filière semencière Pré-base Semence de base DGRC (Labosem.) Semence (R1) Recherche ( IER) SSN + Recherche (IER) SSN (à travers fermes Semencières + Paysans Semenciers) Semence (R2) Structures d'encadrement, Paysans Semenciers, ONG et Privés Diffusion 0600 ATRIP evaluation Mali 7 Ce schéma n'est pas toujours respecté sur le terrain. On constate souvent la présence des différents acteurs à tous les niveaux de la filière sauf au niveau des semences prébases. Le niveau de multiplication et la qualité des semences se trouvent ainsi affectés. Deux constats s’imposent de ce qui précède. D’une part on relève que ce sont les semences de riz qui occupent la part de marché la plus importante malgré l’importance des cultures sèches dans la production nationale et dans les habitudes alimentaires des populations maliennes. Le caractère diffus des cultures de céréales sèches et l’inexistence d’un marché ineternational demandeur de ce produit justifie certainement ce manque de dynamisme au niveau de la production et de la commercialisation à une echelle aussi grande sinon plus grande que celle que le riz occupe actuellement. D’autre part, on relève que l’essentiel du commerce de semences au Mali concerne surtout les cultures horticoles, pomme de terre et haricot verts, en particulier. V.1.3. La Compagnie Malienne de Développement des Textiles (CMDT) Dans le Mali Sud et à Kita, cette compagnie publique a caractère industriel et commercial, a le monopole de fait de la distribution des intrants dans la zone où elle a reçu mandat de développement rurale. La masse des engrais qu’elle distribue (cf Tableau IV.3) rend impossible toute concurrence des autres distributeurs qui ne peuvent pas obtenir d’économie d’échelle comparable pour s’approvisionner. Le système d’approvsionnement de la CMDT en intrants, notamment en engrais et semences repose sur le schema suivant: 1. les producteurs de coton et du vivrier à travers le Syndicat des producteurs de Coton et du vivrier (SYCOV) participent avec la CMDT à l’évaluation des besoins en intrants; 2. après la publication des résultats qui a lieu généralement en Octobre, la CMDT commande les engrais pour une livraison entre le mois de Décembre de l’année en cours et le mois de Mars de l’année suivante; 3. le fournisseur est chargé de livrer les engrais jusqu’aux magasins CMDT. Il appartient ensuite à la CMDT de transporter les engrais aux lieux de collecte du coton. Ainsi, en allant prendre le coton, les camions de la CMDT ne partent pas vides, ce qui permet aux engrais de bénéficier des avantages de coûts liés à l’existence d’un fret aller-retour. Ainsi, les frais de distribution de proximité jusqu’aux magasins situés sur chaque marché coton (il peut y avoir plusieurs marchés sur un gros village) sont absorbés par la filière coton. La compagnie cède la totalité de la fonction de financement des prêts aux agriculteurs au pool bancaire avec comme chef de fil, la BNDA. Le remboursement des crédits est bien assuré par le fait que c’est la CMDT qui est le seul acheteur du coton des agriculteurs. De fait, aucun autre distributeur ne peut bénéficier des mêmes avantages. La compagnie assure l’acheminement sur la base d’une consommation qu’elle estime d’après les déclarations des organisations paysannes, mais il n’y a pas de demande ferme et les agriculteurs peuvent ne pas prendre une partie non négligeable des engrais ou en demander plus que prévu, ce qui oblige la compagnie, soit à des reports de stocks très coûteux, soit à compléter des commandes auprès des sociétés qui assurent l’approvisionnement, ce qui amène un surcoût de la distribution. Cette fonction tampon est beaucoup plus importante pour les pesticides que pour les engrais. Il est difficile à un privé d’assurer de tels surcoûts sans les répercuter sur ses prix alors que la compagnie les répercute sur la filière. Pour limiter l’utilisation des engrais distribués aux frais de la filière pour produire du coton conforme aux quantités et à la qualité attendue par la filière, la compagnie distribue les intrants pour 0600 ATRIP evaluation Mali 8 les cultures vivrières , ce qui contribue à son mandat de développement régional. De ce fait, la compagnie interdit toute concurrence pour la livraison d’engrais pour toute culture sur la zone qu’elle encadre. Tableau IV.2: Importations d’engrais en Tonnes et million FCFA(1995-1999) Rubriques Qutés (T) 1. Urée 2. Sels solubles –sulfates – Nitrates 3. Nitrates d’Ammonium 4. Super phosphate 5. Scories de phosphoration 6. Chlorure de Potassium 7. Sulfate de potassium 8. Autres engrais potassiques 9. Engrais Azote – Phosphore 10. Hyd DIAMMONIQUE 11. Autres Total 1995 Valeur (FCFA) Qutés (T) 1996 Valeur (FCFA) Qutés (T) 1997 Valeur (FCFA) Qutés (T) 1998 Valeur (FCFA) Qutés (T) 1999 Valeur (FCFA) 64149 9570 40318 7057 69558 10471,8 46131 6393,6 57557 7268 204 15,7 14,7 0,575 - - - - - - 1518 354,6 1720 392,1 1348,7 317,4 1357 307,8 5034 1132,6 227 245 644 12306 43131 4321 8303 13,4 37,9 90,6 1446,9 7160 7765 1108 266 513 84588 3908 453 48,9 58,7 15507 703,6 56 36 470 148,9 96351 6407 327 5,8 73,5 22,1 17642 1011,6 67,4 1033 26 129132 6879 418,6 164 16,2 22132 1207,8 94,3 54,7 489 74 77159 2477 6033,5 5,5 74,8 11,4 13217 444 1106,4 135048 27562,1 132052 23868 174650 29612,8 185251 30861,8 148939 23272,7 Source:DNSI Tableau IV.3 : Evolution de la consommation des engrais à la CMDT en tones Types d'engrais Complexe Coton Complexe céréales Urée DAP Sup.phosp .Simple Phosp.Nat. Tilemsi Source: CMDT 1993/94 1994/95 1995/96 1996/97 1997/98 1998/99 % 99/94 29.700 29.199 39.760 51.065 70.912 145 700 481 8.500 8.210 9 375 11 130 18 289 39 351 363 5.840 19.870 24.650 35.000 43.720 88 303 1412 150 295 450 226 51 6 112 1767 750 1 500 1 500 1500 18 020 2303 En 2000, la consommation malienne d’engrais était estimée à 175.000 tonnes sur lesquelles 84% representent la consommation de la seule CMDT. Selon la même source, 60% de cette consommation de la CMDT allait à la seule culture du coton. Après le transfert engagé en 2000 de certaines fonctions d’approvisionnements aux OP (les intrants dits non stratégiques : engrais céréales, herbicides), la CMDT représente encore environ 60% du marché en zone coton et 50% du marché malien total. Le fait notable des dernières années est la création par Calliope et STEPC / SCPA de filiales locales destinées à préparer la privatisation du marché en zone coton. IV.1.4 Office de la Haute Vallée du Niger (OHVN) L’OHVN s’occupe de l’encadrement des cultures de coton de mais, de mil de sorgho, d’arachide, de riz et de tabac. Cet ODR a aussi entrepris une politique de libéralisation du marché des engrais. 0600 ATRIP evaluation Mali 9 L’approvisionnement en engrais dans cette zone est assurée par l’OHVN et le secteur privé. Côté OHVN, cet approvisionnement des producteurs est fait à partir des magasins dispersés dans chaque Département Rural Intégré (DRI). Il dispose à cet effet d’un fonds de crédit agricole alimenté initialement par l’USAID. Ce fonds continue à fonctionner grâce aux gains générés par la commercialisation , notamment à crédit des engrais. C’est également à ce niveau où il existe un stock tampon pour servir les Associations Villageoises (AV) qui ont des problèmes d’approvisionnement. La cession se fait au comptant ou à crédit remboursable à la récolte. Le transport et les autres frais d’approche jusque chez le paysan est assuré par ce dernier. Plusieurs AV de la zone avaient créé un groupement de producteurs de coton appelé Coordination des AV qui recense les besoins des membres, les regroupe en un seul lot et lance un appel d’offre. Cette initiative a été prise dans cette zone en vue d’obtenir, à l’instar des producteurs de la zone CMDT, de meilleures conditions d’achat des engrais. Elle était appuyée par l’OHVN sur le plan technique. Cependant depuis la campagne 1994/95, le SYCOV a remplacé la Coordination des AV dans la centralisation des commandes. IV.1.5 La Banque Nationale pour le Développement Agricole (BNDA) La BNDA ou/et le Fonds de Développement Villageois ( FDV ), notamment en ce qui concerne la zone Office du Niger (ON) intervient après que les groupements eut évalué leur besoins annuels et lancé au mois de mars une consultation auprès des fournisseurs de Ségou et de Bamako pour ce qui concerne la zone de l’ON. Dans les zones CMDT, c’est la compagnie qui préfinance les achats d’intrants de façon général et les engrais en particulier à partir de ses fonds propres à 70% et au crédit du consortium bancaire à 30%. Depuis la campagne 1994/95, le SYCOV est associé aux décisions de fixation des prix des intrants et du coton donnant ainsi la possibilité aux paysans d’être associé à la détermination de leurs revenus. IV.1.6 Production du Phosphate Naturel de Tilemsi (la SEPT) Découvert dans la Vallée du Tilemsi (région de Gao) au Nord du pays dans les années 1935, le gisement des Tamaguilelt dont les réserves sont estimées au moins à 20 millions de tonnes avec une teneur de P205 de 28 % a connu un début d’exploitation en 1976 avec la mise en œuvre du « Projet Phosphate » de la Société Nationale de Recherches Minières (SONAREM). Connu sous le nom de Phosphate Naturel du Tilemsi (PNT), cet engrais par ses caractéristiques minéralogique et chimique est indiqué pour une utilisation directe en agriculture. Sa teneur élevée en calcaire (45 % de CaO) révèle qu’il a un pouvoir chulant intéressant. Comme on peut le constater au tableau ci dessous, la production de phosphate a évolué en dents de scies ; après avoir démarré avec 590 tonnes en 1976/77, elle a vite atteint les 4.500 tonnes en 1980/81 pour chuter les deux campagnes suivantes à moins de 500 tonnes pour ensuite remonter au delà de 3.000 tonnes. La plus forte production (18.560 tonnes) a été réalisée au cours de la campagne 1990/91. Malheureusement en raison de la rébellion touarègue qui a sévi dans le Nord du pays, l’extraction du minerai n’a pu se poursuivre. Ce n’est que courant 1994 que 7.000 tonnes ont pu être encore produites. Cependant, la production de l'unité de PNT à Bourem a une capacité de 52 800 tonnes/an soit ( 7,5 t x 22 h X 320 j). Une production annuelle de 35 000 tonnes est envisagée bien que la production n'a jamais dépassé les 18 560 tonnes depuis 1990/91. La production moyenne à partir de 1993/94 est de 3 321 Tonnes. La question de trésorerie est la principale contrainte de la Société 0600 ATRIP evaluation Mali 10 d’Exploitation du Phosphate du Tilemsi SA. La production actuelle de l'unité se limite aux besoins de la CMDT qui préfinance cette production. Tableau IV.1.6.1 : Production de PNT de 1976 à 1999/2000 Campagne Tonnes 1976/77 590 1977/78 590 1978/79 1.410 1979/80 1.408 1980/81 4.529 1981/82 499 1982/83 449 1983/84 3.250 1984/85 3.460 1985/86 7.04 1986/87 7 1987/88 73.452 1988/89 8.092 1989/90 0 (fin projet phosphate et création SEPT ) 1990/91 11.000 1991/92 18.560 1992/93 0 1993/94 (mars-mai) 7.000 1994/95 750 DNA 1995/96 1 500 CMDT 1996/97 1 500 CMDT 1997/98 1 500 CMDT 1998/99 500 CMDT 1999/00 600 CMDT Source PNT, Rapports annuels SEPT SA IV.2 Les Opérateurs privés et les Associations du secteur des intrants Le secteur des commerçants d’intrants repose sur un nombre limité de professionnels et la grande majorité de commerçants détaillants ou des commerçants disposant de patentes import/exports mais plus actifs dans d’autres secteurs que celui des intrants. D’où un manque de professionnalisme à l’exception de quelques opérateurs au nombre de 9 qui en constituent les principaux reconnus au niveau de l’Etat comme des importateurs d’intrants. Il s’agit entre autres de : IV.2.1 Les Opérateurs privés individuels AGRI MALI SERVICE Agri Mali Service, SMIAS et COMADIS sont trois sociétés administrées par COMADIS (le PDG de COMADIS). Elles representent SENCHIM et les ICS au Mali. Via ses représentants, SENCHIM (Sénégal) était le leader des intrants au Mali en 2000 avec une part de marché de 45% sur environ 50 milliards de FCFA de chiffre d’affaires. Il détient environ 40% du marché des engrais (DAP sur la zone Office du niger et NPK 14 22 12 7 1 sur coton) et 55% du marché des produits phytosanitaires (52% des herbicides-coton, maïs- et 62% des insecticides coton). 0600 ATRIP evaluation Mali 11 PATENAIRE AGRICOLE Partenaire agricole est le représentant de Aventis (Rhone Poulenc & Agrevo) au Mali. Ses principaux marchés sont la CMDT ( pour les appels d’offre) et l’Office du Niger. De longue date orienté vers les appels d’offre (herbicides maïs/coton, insecticides coton, pulvérisateurs), il tente de développer actuellement des ventes directes et au comptant à travers un réseau, relativement petit, d’agents de terrain chargés de “rabattre “ les demandes potentielles des AV sur des grossistes régionaux. Ces agents ont également un rôle de techniciens et de vulgarisation pour la bonne manipulation des appareils et des produits. LA CIGOGNE Filiale de STEPC, la ciggne represente au Mali les intérêts de sa société mère basée à Abidjan (Côte d’Ivoire). Elle représente également les intérêts de sa centrale d’achat, SIVEX basée à Paris. La CIGOGNE distribue des engrais, des produits phytosanitaires, des pulvérisateurs et des produits chimiques (traitemment de l’eau en particulier). Dans ses activités de distribution d’engrais, la CIGOGNE profite mieux des ventes directs à ses principaux distributeurs maliens départ Abidjan, moyennant une commission par STEPC, que d’importer et vendre à partir de Bamako. En effet, avec les ventes directes depart Abidjan, les distributeurs maliens ne s’acquittent que d’une petite partie des droits et taxes à l’importation, leur donnant un avantage certain par rapport à la CIGOGNE qui devra supporter toutes les taxes à l’importation si elle devait faire cette activité. Ceci constitue une contrainte majeure qui limite la formalisation des acteurs. SOCIETE MALIENNE DES FERTILISANTS (SOMAFERT) SOMAFERT représente HydroChem au Mali (engrais NorkHydro, pulverisateurs Berthoud) et distribue des produits phytosanitaires de différentes origines. Ces principaux marchés sont: la CMDT et l’Office du Niger pour le NPK et l’Urée. Via SOMAFERT, Hydrochem est le leader des engrais au Mali avec environ 50% de part de marché. Il est le principal fournisseur d’engrais de la zone Office du Niger. MALI PROTECTION DES CULTURES (MPC) Filiale de CALLIOPE, MPC est une SARL installée à Bamako. Il distribue des produits phytosanitaires de CALLIOPE (FRANCEE), des pulvérisateurs de GOIZPER (Espagne) et de MICRON SPRAYERS (UK) et les semences maraichères de ROYAL SLUIS (HOLLANDE). En dehors des grosses opérations sur appel d’offre (importation directe depuis la maison mère ), l’approvisionnement se fait auprès des autres filiales régionales du groupe (SPIA au Sénégal, SAPHYTO au Burkina, CALLIVOIRE en Côte d’Ivoire). Le marché principal demeure celui des appels d’offre de la CMDT (insecticides coton, herbicides coton et céréales, produits de traitement des semences). Toutefois, l’objectif de MPC est de se développer hors des marchés hors appels d’offre, en installant notamment des grossites dans les 4 principales villes du pays (Bougouni, Sikasso, Koutiala et Ségou). IV.2.2 Les Associations Professionnelles Au Mali, on a deux associations representant le monde des opérateurs évoluant dans le secteur des des intrants. Si l’Association des Distributeurs de Produits Agropharmaceutiques (ADPA) a l’avantage de regrouper les professionnels des produits phytosanitaires, le Réseau des Opérateurs d’Intrants Agricoles du Mali (ORIAM) quant à lui est ouvert à toute personne physique ou morale, à toutes les associations professionnelles et à tous les groupements d’intérêts économiques exeçant au Mali la profession de distribution ou de représentation des intrants agricoles (cf. Statuts et Réglements intérieurs de ces associations en annexe). 0600 ATRIP evaluation Mali 12 En 2000 et en l’espace de quelques mois, 2 associations professionnelles ont vu le jour : l‘Association des Distributeurs de Produits Agropharmaceutiques du Mali (ADPA) en février 2000 et le Réseau des Opérateurs d’Intrants Agricoles du Mali (ORIAM) en août 2000. Ces initiatives veulent répondre l’une et l’autre aux besoins nouveaux des acteurs du secteur des intrants dus à la reconfiguration imposée par la politique de désengagement progressif menée par la CMDT. C’est en partie à l’initiative et sur le modèle de UNIPHYTO en Côte d’Ivoire que l’ADPA a été créée par les principaux acteurs du marché phytosanitaire du Mali. On retrouve en effet parmi les 8 membres fondateurs l’ensemble des représentants maliens des grandes firmes phytosanitaires installées à Abidjan ou à Dakar. Ainsi que le stipule les statuts dûment enregistrés auprès des autorités de tutelle, les objectifs principaux assignés à l’ADPA sont (i) la promotion de la distribution des produits agropharmaceutiques (ii) la sensibilisation et la formation des décideurs et des utilisateurs au bon usage des pesticides, (iii) la fourniture de produits de meilleure qualité aux utilisateurs. L’ADPA est organisé de manière classique, avec un conseil d’administration de 9 membres élu pour 3 ans en assemblée générale. L’AG est convoquée 2 fois par an, le CA 4 fois par an. Les ressources proviennent essentiellement des droits d’adhésion (10.000 FCFA) et des cotisations annuelles (25.000 FCFA). Parmi les principaux critères permettant d’adhérer à l’association, citons l’obligation d’avoir comme activité principale la distribution de produits phytosanitaires, de justifier de connaissances techniques dans ce domaine, de posséder l’agrément de distributeur et une patente valides, et de disposer d’un local de stockage aux normes minimales de sécurité. Après 2 ans d’existence, le constat est plutôt morose. Les objectifs sont loin d’être atteints, et plus inquiétant, le fonctionnement même de l’association est réduit à sa plus simple expression. La représentativité et la participation des acteurs s’est réduite: en même temps que certains Distributeurs disparaissaient par le jeu des fusions et de la réorganisation des réseaux des fournisseurs au niveau mondial et régional, les nouvelles sociétés qui se sont installées n’ont pas adhéré (MPC, La Cigogne) à l’ADPA. D’autres, de moindre envergure, ont préféré participer plus activement à l’ORIAM en délaissant l’ADPA. Avec seulement 5 membres actifs en 2002, il est évident que l’ADPA ne peut plus assurer un fonctionnement normal (il faut 9 membres uniquement pour pouvoir les sièges du Conseil d’Administration !), ni générer des ressources permettant de mener des activités aussi réduites fussent-elles. De même, la tenue régulière des réunions n’a jamais pu être obtenue ; nous n’avons pas eu connaissance de l’élaboration d’un programme d’activités et d’un budget. Sur le plan de la représentativité du secteur : bien que s’adressant à tous les types d’organisations intervenant dans le secteur (entreprises, commerçants, OP, associations, particuliers), l’ORIAM n’a pas sû convaincre les principaux importateurs et Distributeurs d’adhérer, pas plus que les détaillants ou les OPA ayant des activités de distribution. On peut estimer qu’à peine plus de 30% du volume d’affaires national est réalisé par des membres actifs de l’ORIAM. Le souhait d’intégrer l’ADPA dans l’association et de parvenir progressivement à constituer des ensembles par sous-secteurs (semences, pesticides, engrais, matériels) reste pour l’instant difficile à concrétiser. Sur le plan des activités et des missions choisies, le manque de hiérarchisation, de planification, de programmation et de budgétisation est un problème majeur. Dès la première année, les activités retenues auraient nécessité plusieurs dizaines de millions de FCFA de ressources quand le budget 0600 ATRIP evaluation Mali 13 disponible était de 1.750.000 FCFA. En comptant quasi exclusivement sur des ressources financières extérieures (aléatoires et même improbables en première année…), il n’est pas étonnant de constater que le taux de réalisation est très faible. Le risque est important que cela se traduise par une perte de confiance tant des membres actuels et possibles que des bailleurs potentiels (par exemple, l’APCAM à travers le PASAOP ou l’USAID). IV.3 Forces et faiblesses des secteurs engrais et semences au Mali Les secteurs des semences et d’engrais présentent beaucoup d’insuffisances en matière de législation. Les rares réglementations ne sont plus adaptées au contexe actuel caractérisé par le liberalisme économique et l’intégration sous régionale et régionale. Malgré l’implication du secteur privé il existe une véritable anarchie dans l’exécution de ces activités qui sont exercées, le plus souvent par des opérateurs non professionnels, ne presentant aucune capacité dans le domaine. Ce phenomène est plus perceptible au niveau du secteur des engrais. En plus de ces faiblesses il faut noter que les secteurs d’engrais et de semences n’ont fait l’objet d’aucune réglementation supra-nationale comme ce fut le cas des produits agro-pharmaceutiques (CILSS). Les nouveaux textes en cours d’élaboration ont l’avantage, cependant, de professionnaliser les opérateurs qui décident de s’installer dans ces secteurs, toutes choses qui permettront de mieux réglementer les secteurs des engrais et des semences. Ils garantissent la qualité par un contrôle mieux élaboré ce qui entraînera une amélioration de la production nationale,en produits agricoles, et une meillleure valorisation de ces produits sur les marchés régional et international. Leur application sera un moyen efficace pour circonscririr l’importation frauduleuse des intrants, notamment les semence et engrais ; car on ne devrait pas perdre de vue que ces importations frauduleuses compromettent le dévellopement du circuit formel de distribution. Les importations de semences et d’engrais sont d’abord l’affaire des commerçants privés, notamment les semences maraichères. Au Mali, il n'existe pas d'importations spécialisées de semences, les importations se font par deux circuits dont l'un formel et l'autre frauduleux. Le circuit formel se conforme aux principes du code du commerce général en vigueur au Mali. Les opérateurs qu’on y retrouve sont généralement non spécialisés, mais ne sont autorisés à importer des semences que lorsqu'ils ont un agrément import/ export; ce qui n’est pas toujours suffisant eu égard à la spécificité et à l’importance de ces produits dans la sécurité alimentaire du pays. Le circuit informel est celui qui échappe non seulement au contrôle Douanier, mais aussi au contrôle des services techniques spécialisés. Il est présentement difficile de se prononcer effectivement sur l'importation frauduleuse des semences sélectionnées au Mali. Ce circuit très dynamique a besoin d'être analysé de plus près. Selon le circuit formel, pour les deux dernières années, la situation des importations des semences se présentent comme suit: 0600 ATRIP evaluation Mali 14 Tableau IV.3.1: Situation des importations de semences en 1997 Structures Pomme de Terre Haricot Vert Quantité Valeur Quantité Valeur (Kg) ( Fcfa) (Kg) ( Fcfa) 16 888 883 6 34 885 Coop. Ouvrière 41 568 de service 68 700 7 433 000 Sikassoise 9 000 Modibo DIARRA 65 1 000 2 120 000 Bakary Yaffa et frères 2 250 7 675 500 Maliprimeurs 1 000 3 868 865 MATS TS 800 3 082 500 Sté Négoce and Trade TOTAL 110 333 17 641 183 5 056 16 781 750 Source: Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence En 1997, au niveau de la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence, il a été enregistré l'importation des semnces de deux spéculations ( pomme de terre et haricot vert). En se réferant aux données de ce tableau, la Société " la Sikassoise " apparaît comme le plus grand importateur de semences de pomme de terre avec environ 69 tonnes de semence de pomme de terre importées en 1997. Quant au Haricot Vert, c'est la société " Maliprimeur" qui a importé le maximum de semences avec 2, 250 tonnes. Des contraintes aux importateurs des semences, on retient essentiellement la faiblesse de la surface financière et l'inssuffisance de professionnalisme des acteurs. Tableau IV.3.2: Situation des importations de semences 1998 Structures Société Agrume et oléagineux Sikassoise Deguessi Groupe SA Maliprimeurs Tropicasem Mali SARL Cikela Jigi ETS Mahamadou Kéïta Agri Mali service TOTAL Type de semences Pomme de Terre Haricot Vert Quantité Valeur Quantité Valeur (Kg ) ( Fcfa) (Kg) ( Fcfa) 550 1 089 000 714 175 438 149 460 64 558 - 21 347 766 - - - 1 000 1 010 22 510 5 521 500 3 692 500 3 120 100 70 533 3 037 624 1 815 660 111 483 11 853 080 459 497 137 156 30 129 464 226 Source: Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence 0600 ATRIP evaluation Mali 778 733 15 Tout comme en 1997, la Sikassoise detient le record en importation des semences de pomme de terre. Quant au haricot vert, c 'est la société Agri-Mali-Service qui détient le record avec environ 111 tonnes. L'analyse des deux tableaux ci-dessus indique une différence entre les importateurs de semences enregistrés au niveau des autorités du commerce. Ceci peut s'expliquer d'une part par le manque de professionnalisme du secteur ou par l'insuffisance de surface financière des importateurs selon les années. Cependant au niveau des importations, on enregistre une nette progression des quantités importées de semences de pomme de terre de plus de 600 % entre 1998 et 1997. Le même constat peut être fait au niveau des semences de Haricot vert avec une progression de plus de 1000 % . En absence de suivi et de réglementation spécifique en matière d'importation de semences au Mali, la quasi totalité des semences importées sont vendues comme telle sans test de germination et sans test de comportement s'agissant de nouvelles variétés non homologuées au Mali. Aussi, il faut noter qu'aucune subvention n'existe en matière d'importation des semences au Mali. Chaque opérateur possède son propre réseau de distribution et importe les semences selon sa capacité financière . Tableau IV.3.3. Analyse SWOT de la situation du secteur privé des engrais et semences au Mali Semences Engrais Forces 1. un marché en croissance 2. les produits proposés par les opérateurs sont bien connus des utilisateurs 3. fidélisation des clients garantissant la qualité du produit 4. grossistes/importat eurs assez professionnels • Offre correcte et distribution relativement bien organisé pour le maraichage Faiblesses • • • • • • 0600 ATRIP evaluation Mali Opportunités Risques Trop grande disparité de prix entre CMDT et les autres zones Legislation tout juste en préparation pour la mise en œuvre Un environnement • agro-écologique difficile Absence de lois et d’industrie • semencière Marché très réduits sur les cultures vivrières Peu d’informations sur les semences disponibles la crise cotonnière pourrait relancer le secteur vivrier en terme d’utilisation de semence la recherche agronomique, notamment dans les stations de recherche de l’IER et autres est très prometteuse • la quantité de semence disponible ne tient pas toujours de la demande tant du point de vue de la quantité que de la qualité 16 V. Description des Systèmes d’Information des marchés des engrais et semences Il n’existe pas de façon spécifique un système d’information des engrais et semences. Cependant, il existe plusieurs autres systèmes qui traitent d’autres aspects de la sécurité alimentaire. Il s’agit notamment de l’Observatoire du Marché Agricole (OMA), du Système d’Alerte Précoce (SAP), du Système d’Information sur le bétail de l’Office Malien pour le Bétail et la Viande (O.M.BE.VI). Nous nous intéresserons, dans cette étude à l’OMA qui est une structure de collecte d’analyse et de diffusion sur lemarché agricole dont les missions s’étendent depuis Mai 1998 au secteur des intrants et équipements agricole. V.1 Le dispositif national Le système d'information du marché (SIM), mis en place en Avril 1989, a été transformé en Observatoire du Marché Agricole (OMA) dont la tutelle administrative a été confiée à l'Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture du Mali (APCAM) lors de l'atelier de Mai 1998 sur le futur du SIM. Cette transformation est le résultat d'un long processus de restructuration du SIM engagé par le Programme de Restructuration du Marché Céréalier (PRMC) depuis 1997. L'objectif recherché à travers cette restructuration est de mettre en place un dispositif de collecte d'informations commerciales sur le secteur agricole, qui à terme serait entièrement financé par le budget national. La mise en place d'un dispositif d'information durable et entièrement financé de l'intérieur requiert une stratégie de : • réduction des coûts d'opération du système actuel ; • renforcement des acquis du système ; • et l'adéquation de l'information aux besoins réels des utilisateurs. L'OMA ainsi créé par la délibération No 98/00011/AC/APCAM du 14 Octobre 1998 dispose de l'autonomie de gestion toute chose qui devrait permettre, à cette nouvelle structure, une meilleure maîtrise des coûts de fonctionnement et un changement de statut du personnel dont l'effet attendu est une réduction de la masse salariale par la négociation. Pour améliorer l'impact des informations diffusées, l'APCAM a entrepris, à travers le projet d'appui au système d'information décentralisé du marché agricole (PASIDMA), une étude sur les besoins en information des différents acteurs du marché agricole en Octobre 1998. Au cours de l'atelier de Décembre 1998 sur la conception des services d'information de l'OMA, qui a regroupé des représentants des différentes catégories d'utilisateurs : • les résultats de l'étude ont été discutés et validés ; • les besoins en information des acteurs ont été hiérarchisés ; • les propositions de services d'information, que l'OMA devrait produire et diffuser à partir des résultats de l'enquête sur les besoins réels en information, ont été faites ; • et enfin il a été proposé une stratégie de couverture des besoins dans le temps. MISSION Suivant l'article 2 de la délibération, l'OMA a pour mission de collecter, de traiter et de diffuser des informations statistiques, réglementaires et autres sur tous les facteurs qui influencent la formation des prix pratiqués sur le marché agricole. Il est chargé, à cet effet de : 0600 ATRIP evaluation Mali 17 • • • • produire et de diffuser les informations statistiques auprès des utilisateurs ; analyser l'évolution des prix et autres indicateurs permettant d'apprécier la situation du marché agricole et son évolution à court, moyen et long terme ; mener sur sa propre initiative ou à la demande, des activités d'études, de recherches, de planification concernant les facteurs qui influent sur la formation des prix ; favoriser les échanges entre producteurs, commerçants, transformateurs et décideurs à l'intérieur et à l'extérieur du pays. Les statistiques collectées La collecte des données de l'OMA porte essentiellement sur : - les prix de tous les produits agricoles. Cependant, compte tenu de l'importance des moyens nécessaires pour une telle entreprise, la collecte des données porte actuellement sur les céréales (mil, sorgho, maïs et riz), les produits horticoles (concombre, carotte, gombo, pomme de terre, le violet de galmi, l'oignon gros blanc, l'échalote, la mangue, l'orange, la banane, le citron et l'aubergine. S'agissant des céréales, les statistiques de prix relevés concernent les prix à la production, les prix à la consommation, les prix au regroupement et les prix de gros à l'achat et à la vente. En ce qui concerne les produits horticoles, il s'agit des prix à la consommation pour la majorité de ceux ci, - les quantités de céréales offertes par les producteurs sur les marchés hebdomadaires, les quantités de céréales rentrées sur les marchés de gros de Bamako et des capitales régionales et les quantités de céréales stockées par les commerçants grossistes, - - des observations qualitatives sur l'état général des marchés (présence éventuelle d'opérateurs étrangers sur les marchés hebdomadaires, la direction des flux transfrontaliers, etc... En marge de ces statistiques collectées par le réseau d'enquête de l'OMA, celui ci reçoit de l'Office Malien du Bétail et de la Viande (OMBEVI), les statistiques relatives aux prix, et nombres d'animaux (bovins, ovins et caprins) offerts, demandés et/ou exportés. La collecte des prix et quantités des intrants ainsi que celle sur le poisson figurent au nombre des statistiques devant être collectées en priorité. Méthodologie et fréquente de collecte Les enquêtes sur les céréales concernent 64 points de collecte dont 24 marchés de production, 10 marchés de gros et 30 marchés de consommation. Ces marchés ont été choisis en fonction de leur position et leur importance sur les quatre principaux axes céréaliers identifiés, à savoir l'axe occidental, l'axe centre, l'axe oriental et l'axe sud. Ils sont repartis entre les vingt et deux (22) Unités Locales de Collecte et de Diffusion (ULCD) que compte l'OMA. Pour la conduite des enquêtes, l'enquêteur après son tour de marché, doit tirer un échantillon de cinq (5) opérateurs par type d'unité de mesure dominante utilisée ce jour de foire. C'est auprès de ce échantillon qu'il devra administrer son questionnaire ce jour. En ce qui concerne les produits horticoles ils sont suivis au niveau des marchés de Bamako (Dibida et Médine), Sikasso, Kati, Bandiagara, Kayes, Ségou et Mopti. Les données colletées pour ces produits concernent, les prix et quantités sur quatre ( 4 ) marchés de production et les prix au détail qui sont relevés de façon hebdomadaire sur les marchés des capitales régionales et dans le District de 0600 ATRIP evaluation Mali 18 Bamako. La collecte se fait tous les deux (2) jours, deux fois par semaine et hebdomadaire, selon qu'il s'agisse des prix de gros à Bamako , des prix des produits horticoles sur les marchés ruraux et des prix à la consommation à la production et au regroupement des céréales dans les autres capitales régionales et les centres de collecte, respectivement. Moyens de contrôle utilisés En vue de s'assurer de la fiabilité des données collectées et diffusées, l'OMA procède à des contrôles. Ces contrôles se situent à deux niveaux : - A partir des bordereaux de transmission, un contrôle des données s'effectue au fur et à mesure que celles ci sont reçues. Ces vérifications consistent en une comparaison des niveaux de prix actuel et passé en vue de se faire une idée de l'amplitude de variation entre les deux périodes. Les différents types de prix sont également comparés, entre eux, aux différents niveaux de la chaîne. Ceci permet, par exemple d'analyser et d'apprécier les écarts entre les prix à la production, les prix au regroupement, les prix de gros et les prix à la consommation. Ainsi, lorsque sur un même marché et le même jour de foire, on constate que le prix à la consommation d'un produit est inférieur au prix à la production du même produit, on peut tirer les conclusions suivantes : soit l'enquêteur a fait une erreur dans la transcription des données de base sur le bordereau, soit il a des problèmes dans la conduite des enquêtes. Dans le deuxième cas, la cellule centrale organise immédiatement une mission de mise à niveau dans la localité concernée où l'enquêteur reçoit une formation ; - Le deuxième type de contrôle s'effectue de façon inopinée lorsque l'on constate une stabilité prolongée de prix dans une localité, ou simplement pour maintenir la pression du contrôle sur les enquêteurs. Ces contrôles sont faits à partir de la cellule centrale de l'OMA. Ils ne sont pas programmés suivant un calendrier préétabli et sont réalisés dès l'instant ou la nécessité ou le besoin est manifesté. Cette flexibilité dont dispose l'OMA à assurer le contrôle à tout moment sur son réseau d'enquête confère aux données la fiabilité dont elle sont créditées. Supports de diffusion La diffusion des informations se fait suivant trois (3) supports : • papier pour les rapports hebdomadaires, les rapports mensuels "Le reflet", et les Notes de Conjoncture. Il n'y a pas de périodicité de diffusion pour les notes de conjoncture. Toutefois, il faut noter qu'au moins une note de conjoncture est produite en début de chaque campagne sur les perspectives de la nouvelles campagne de commercialisation des produits agricoles, notamment des céréales ; • communiqué télévisé hebdomadaire pour les prix des céréales et du bétail/viande ; • communiqué radio sur les radios de proximité des ULCD et à l’ORTM. Population cible Le public cible des informations de l'OMA est varié. Il comprend : • les décideurs institutionnels et les institutions de recherche pour lesquels les rapports mensuels et les notes de conjoncture sont destinés essentiellement ; • certaines banques, pour les rapports hebdomadaires ; • les commerçants, les consommateurs et les producteurs pour les communiqués télévisés et radiodiffusés (ORTM et radio de proximité). 0600 ATRIP evaluation Mali 19 En vue de mener à bien ses missions, l'OMA s'appuie sur un système d'organisation qui s'articule autour de quatre (4) organes essentiels. PRINCIPALES COMPOSANTES DE L'OBSERVATOIRE DU MARCHE AGRICOLE (OMA) L'observatoire du marché agricole est un ensemble décentralisé de services d'information. Il comprend 3 composantes essentielles. La Cellule centrale, les Unités locales de collecte et de diffusion et le réseau de médias. Chacune des composantes joue un rôle spécifique au sein de l'ensemble dont la tutelle administrative est assurée par l'Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture du Mali (APCAM). La commission d'orientation et le comité de suivi sont deux autres organes qui assurent la neutralité de l'OMA vis à vis de tous les partenaires des différentes filières agricoles. Rôle de la Cellule centrale La Cellule centrale joue un rôle clé dans la mise au point des méthodologies de collecte de données utilisées par les unités locales, à travers le contrôle de qualité des données, la synthèse et l'analyse des données sur les produits d'envergure nationale, le développement des programmes de vulgarisation des techniques de commercialisation et la coordination de l'ensemble du système. Plus spécifiquement, la cellule centrale est chargée de : • la mise en place des unités locales et de diffusion à la demande des Chambres d'Agriculture, de Commerce et d'ONG à travers le pays. • la formation des agents des unités locales dans les techniques de collecte, la rédaction des communiqués radio pour la diffusion locale et la vulgarisation des techniques de commercialisation. La cellule centrale assure aussi le contrôle de qualité des données collectées par les unités locales par un suivi régulier des enquêteurs sur le terrain. • la centralisation et la diffusion des informations au niveau national. La cellule centrale compile les informations de marché sur les produits qui sont importants pour l'ensemble des régions, analyse ces informations et les diffuse à travers les rapports mensuels, les bulletins de conjoncture, les médias parlés ainsi que sur Internet ; • la collecte et diffusion des informations actuelles et de perspective sur les produits et les intrants ainsi que les opportunités d'affaire à l'intérieur et à l'extérieur du Mali ; • la production de services d'information spécifiques à la demande des utilisateurs moyennant payement ; • la coordination de l'ensemble décentralisée. Unités Locales (ULCD) Les unités locales de collecte et de diffusion sont de petites unités créées au niveau des chefs lieux de région, de cercle ou d'arrondissement. Elles sont localisées dans les Chambres d'Agriculture et au niveau local. Les ULCD locales sont chargées de la collecte de données sur les produits d'intérêt national ainsi que la collecte et la diffusion d'information sur les produits d'intérêt local. L'hypothèse de base des ULCD est qu'au moyen et long terme les utilisateurs locaux supporteront financièrement les ULCD si leurs besoins en informations sont pris en compte. Cependant, le caractère public de l'information implique que les utilisateurs sous-financeront les ULCD. Ainsi, un appui financier des autorités régionales sera nécessaire au bon fonctionnement des ULCD. 0600 ATRIP evaluation Mali 20 Les ULCD sont chargées de : • la collecte des données au niveau local sur les produits d'intérêt national et d'intérêt local ; • la diffusion des informations au niveau régional et local ; • la formation des membres des organisations des producteurs et des commerçants dans les techniques de commercialisation. Rôle du réseau de médias Il existe plusieurs journaux et radios de proximité au Mali qui ne font pas tous partie du système d'information du marché actuellement. Seules quelques radios privées et les médias d'état diffusent les données du système d'informati n moyennant une rémunération. Payer la diffusion des informations du marché augmentent les charges d'exploitation du système. L'Observatoire du Marché Agricole entend travailler avec les médias en développant une nouvelle stratégie de communication, l'objectif étant d'amener les médias privés et publics à diffuser les données de l'observatoire du marché agricole gratuitement comme faisant partie intégrante de leur rôle. Ces médias auront également l’opportunité d’attirer des sponsors commerciaux intéressés par la diffusions de leurs produits en vue de la création de nouveaux marchés pour eux. Le réseau des médias a pour rôle : • la diffusion des informations fournies par la Cellule centrale et les ULCD ; • la diffusion des questions actuelles de Sécurité Alimentaire ; • la diffusion des techniques d'utilisation des informations de marché pour les prises de décision de production agricole ou de commercialisation. Commission d'Orientation et Comité de suivi de l'OMA La commission d'orientation de l’OMA(CO-OMA) et le Comité de suivi (CS-OMA) de l'OMA permettent de dissiper les craintes que les partenaires de l’OMA seraient ameneés à avoir par rapport à une éventuelle mains mise de l’APCAM (structure de tutelle) sur la conduite des activités de l’OMA. En effet, le CO a pour mission de superviser et d'orienter la stratégie de gestion de la politique de sécurité alimentaire. A cet effet, elle a les attributions suivantes : • orienter l'OMA dans la définition des types d'analyse incombant à celui-ci dans le cadre de ses missions de service public ; • statuer sur toutes les questions liées au fonctionnement de l'organisme, notamment, adopter le programme d'activité annuel, le budget de l'OMA, les rapports d'étape et annuels d'activités du coordinateur ainsi que le rapport de l'audit comptable ; • donner des avis sur la qualité des informations produites et diffusées ; • orienter et contrôler les travaux du comité de suivi. S'agissant du comité de suivi, il est chargé de : • soumettre des propositions d'amélioration ou d'adaptation méthodologique à la CO ; • d'évaluer l'impact des informations sur les prix et quantités ainsi que l'organisation et le fonctionnement de l'observatoire ; • fournir à l'OMA l'appui nécessaire à la réalisation de ses travaux. 0600 ATRIP evaluation Mali 21 MODE DE FINANCEMENT DE L'OBSERVATOIRE DU MARCHE AGRICOLE (OMA) Initialement, le budget de fonctionnement du SIM était intégralement financé par le PRMC. En raison du retrait programmé de ce programme et par nécessité de pérenniser le système, il est apparu nécessaire que les activités de l'OMA soient prises en charge par l'Etat. En effet, les missions de l'OMA sont pour l'essentiel des missions de service public. En vue d'assurer la réalisation de ces missions, l'OMA reçoit depuis 1997 un financement du budget national à travers le Programme de Restructuration du Marché Céréalier (PRMC). Parallèlement, il est assigné au système des missions commerciales à partir desquelles le système peut tirer des ressources propres. Ces missions commerciales comprennent : - les études réalisées par l'OMA à la demande d'un tiers ; - les séries de prix tirées sur la base de données de l'Observatoire, à la demande ; - les enquêtes spécifiques à la demande etc... L'OMA reçoit également des appuis techniques ou des subventions d'équipement d'autres partenaires comme le Programme de Restructuration du Marché Céréalier (PRMC), le Projet d'Appui au Système d'Information Décentralisé (PASIDMA) ou de tout autre partenaire. Ces équipements concernent spécifiquement les ordinateurs, les moyens de communication, les véhicules et les motos pour le contrôle, les enquêtes et la supervision. ANCRAGE INSTITUTIONNEL La nouvelle structure OMA, issue de cette restructuration a été dotée de l'autonomie de gestion et rattachée à l'Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture du Mali (APCAM)). Juridiquement, l'OMA a un statut de service spécialisé rattaché. Le statut ainsi défini et l'autonomie de gestion qui lui est conféré, donne à l'Observatoire la flexibilité nécessaire pour mener ses activités, notamment dans le cadre de la supervision et le contrôle sur le terrain. En effet, c'est l'OMA qui signe lui même les contrats de travail avec ses agents. Ceci donne, non seulement, la possibilité de mieux négocier ces contrats en tenant compte des objectifs d'amélioration du rapport Efficacité/Coûts des agents, mais également une ascendance directe sur ses agents qu'il peut sanctionner ou même révoquer à tout moment en cas de fautes graves commises par ceux-ci. LES DIFFICULTES ET PROBLEMES Contraintes d’ordre méthodologique L'OMA ne connaît pas de contraintes majeures liées à la méthodologie, à l'organisation de la structure, au financement ni à l'ancrage institutionnel. Le problème auquel l'Observatoire est confronté reste celui lié à l'échange de l'information commercial avec certains systèmes du réseau des SIMs de la sous région. Il s’agit notamment des SIMs de la Côte d’Ivoire, et de la Guinée. Le manque d’équipement et de connexion expliquent ces contraintes. Les difficultés liées à la diffusion Un autre problème, qui n'est pas des moindres, réside dans l'exécution des protocoles avec l'ORTM, notamment en ce qui concerne la diffusion de l'information sur les marchés. Aussi, longtemps que cette diffusion télévisée ne sera pas perçue de part et d'autre comme une mission de service public, ce problème risquerait de demeurer malheureusement. 0600 ATRIP evaluation Mali 22 Toutefois, il apparaît dans les différentes études réalisées sur les besoins des utilisateurs, que la diffusion de ces informations à travers les radios de proximité reste parmi tous les supports utilisés, le plus apte à répondre à la demande de ceux-ci. Ceci ouvre de nouvelles perspectives pour une large information des acteurs. Collaboration avec les autres structures nationales de collecte et de diffusion S’agissant de la collaboration avec les autres structures nationales, celle ci ne souffre d’aucune anomalie. En effet, depuis l’atelier de Novembre 1999 initié par l’OMA/PASIDMA et qui a consacré le rôle de chacune des structures après un exposé des expériences respectives, l’OMA est reconnu comme l’organe centralisateur des données de type commercial. Le dispositif régional Ce chapitre décrit le réseau sous régional des SIM d’une manière générale et comment de façon spécifique l’OMA devra travailler avec les autres systèmes du réseau AFAMIN. Au niveau régional, un Réseau des Systèmes d’Information des Marchés (RESIM) est opérationnel depuis Avril 2000 après la premiere réunion où les différents SIM ont exposé chacun leur méthodologie. Ce réseau comprend, outre l’OMA du Mali, les SIM du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Benin , de la Guinée, du Niger, du sénégal et du Togo. Les SIM du Ghana, de la Guinée Bissau, du Cap Vert et du Nigeria seront très prochainement intégrés. Le réseau a tenu sa deuxième réunion à Cotonou en Janvier 2002, où un canevas d’échange des informations a été élaboré. Ce canevas a été élaboré en tenant compte des besoin d’informations des opérateurs économiques de l’espace concerné. Ces informations concernent les produits agricoles. Les échanges d’information entre les SIM du réseau se fait par internet et de façon hebdomadaire. VI. Les Politiques et Réglementations nationales en vigueur dans le secteur des engrais et semences VI.1 Cadre réglementaire et législatif dans le secteur des semences. En matière de semences une section fut d’abord créée à l’Institut d’Economie Rurale (I.E.R) pour la production et la diffusion des sémences. L’efficacité de cette section conduit en 1977 à la création d’une Opération Production de Semences Sélectionnées qui par la suite deviendra le Service Sémencier National. La législation semnciere au Mali se limite à la loi no95052 du 12 juin 1995.Celle-ci regit la definition,la prodiction ,l’importation, l’exportation ,la diffusion la commercialisation et les regles techniques de production ,de diffusion et de certification .Dans son application à l’activite semenciere elle presentait des inssuffusances notament dans le domaine du contrôle .Il a été alors propose d’élaborer de nouveaux textes législatifs et réglementaires mieux adaptes .Ainsi des projets de loi et de decret relatif à la production, à la diffusion ,à l’importation ,à l’exportation, au contrôle et à la certification se trouvent actuellement au niveau du secrétariat geeneral du gouvernement et à l’assemblee nationale. 0600 ATRIP evaluation Mali 23 Ce projet de textes législatifs et réglementaires fixe les regles de la certification, du contrôle des semences d’origine vegetale .Ils réglementent: o les opérations de production, de diffusion ,d’importation , et d’exportation de semences ; o le contrôle des semences à la production, à l’importation,à l’exportation et à la diffusion ; o le contrôle de qualité des semences végétales et de la certification. VI.2 Cadre réglementaire et législatif pour le secteur des engrais Au Mali à part le phosphate naturel du Tilemsi, tous les engrais minéraux utilisés sont importés. Avec la libéralisation du secteur on a assiste à une grande prolifération de différents types d’engrais accentuee aujourd’hui avec les realites de l’UEMOA et de la CEDEAO. Certains de ces engrais dont la composition est ignore par les paysans perdent leur efficacité suite à une mauvaise conservation et un stockage prolonge sont utilises avec toutes les conséquences sur les plantes ,les animaux et l’homme. En matière de contrôle il se présente sous plusieurs aspects qui fait intervenir plusieurs structures qui sont : o la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence (DNCC) chargée du contrôle de la liberté des prix et de la concurrence ; o le Laboratoire National de la Santé (LNS) et le Laboratoire Central Vétérinaire (LCV) chargés du contrôle des résidus des fertilisants dans les denrées alimentaires en donnant des elements de reponse sur leur action sur l’homme et ; o le laboratoire des sols chargés du contrôle de la texture et de la qualité des engrais et leur action sur l’environnement . Comme signalé plus haut les autres aspects dévolus à la Direction Générale du Contrôle et de la Réglementation (DGRC) n’ont fait l’objet d’aucune législation. La législation existante se limite à l’ordonnance no90-30/ANRM du 5 juin 1990 portant création du LNS, l’ordonnance no92021/P.CTSP du 13 avril 1992 instituant la libéralisation des prix et de la concurrence, la loi no94-027 du 1 juillet 1994 portant création du laboratoire centrale veterinaire et la loi no95-062 portant répression des infractions à la réglementation de la protection des vegetaux. Véritablement aucun de ces textes de loi ne touche de façon spécifique aux engrais. Pour palier à cette insuffance législative, deux projets de loi et decrets ont été élaborés et se trouvent actuellement au niveau du secrétariat général du gouvernement et de l’assemblée nationale pour adoption. Le projet de loi vise à mettre en place un cadre législatif pour régir l’importation ,la vente et l’utilisation des engrais au Mali. VII. Analyse Comparée des Politiques et Réglementations Nationales avec celles existantes ou en préparation au niveau Sous-régional et International Ce que l’on pourrait retenir des politiques et réglementations du Mali par rapport à la sous-région, c’est que notre pays tend à se rapprocher des standards en vigueur dans la zone UEMOA, avec des droits de douane réduits à 6,5 % pour les intrants. Par ailleurs, avec l’exemption à la fiscalité de porte des produits d’origine UEMOA favorise, les fournisseurs installés au Sénégal et en Côte d’Ivoire sont sans conteste favorisés. 0600 ATRIP evaluation Mali Page 24 12/12/2002 D’une manière générale, les intrants agricoles sont exemptés de TVA, cela est valable au Mali et dans les autres pays de l’UEMOA. Cependant, au Mali, les semences ne bénéficie pas de ce regime spécial, toute chose qui ne favorise pas la consommation de semence de qualité. Toutefois, il est heureux de constater que les nouveaux textes prennent en compte cette question en vue d’une harmonisation avec les autres secteurs. L’Avance sur Divers Impôts et Taxes (ADIT) est souvent considérée comme une contrainte car elle est seulement supportée par les entreprises commerciales formelles, et non pas par certains commerçants importants frauduleusement (engrais, pesticides). Ces dispositions qui s’appliquent au Mali ne sont pas connus sous d’autres cieux , en particulier dans les pays avec lesquels le Mali partage le même espace économique. Quand ces taxes frappent les intrants agricoles, comme c’est le cas, c’est un coup que la compétitivité et l’avantage comparatif de nos productions agricoles prennent par rapport à nos voisins qui ne les appliquent pas. VIII. Recommandations Au terme de cette étude, nous tenterons de faire ressortir les grandes lignes des recommandations pour chacun des objectifs fixés plus haut. Objectif 1: Identifier les principaux acteurs du commerce dans les secteurs des engrais et des semences. Le secteur du commerce des engrais et des semences est principalement l’affaire des opérateurs privés. Ces opérateurs sont d’abord individuels et se retrouvent ensuite au sein d’organisations en vue de créer un environnement propice à l’exercice de leurs activités. Nous avons retenu principalement que ces acteurs sont nombreux. Il sont très organisés au niveau des gros importateurs et grossistes qui sont de véritables professinnels, puisque pour la plupart intellectuels. Cependant, beaucoup d’opérateurs évoluent de façon ponctuelle dans le secteur sans y être préparés simplement pour profiter des campagnes et réinvestir le profit dans d’autres secteurs pour lesquels ils sont plus professionnels. D’autres, notamment la grande majorité des détaillants, se trouvant malheureusement au bout de la chaine et en contact avec les consommateurs dans les zones dites marginales qui de plus en plus utilisent les intrants, sont moins professionnels et manipulent les produits indifféremment des spécifications techniques. La recommandation forte qui se dégage alors, est de mieux réglementer l’entrée du secteur en y admettant que des professionnels ayant une parfaite connaissance des produits manipulés. Il conviendrait également de mettre beaucoup l’accent sur la formation des opérateurs commerçants ainsi que les producteurs utilisateurs des produits concernés. Ces appuis seront attendus des structures comme l’IFDC et d’autres partenaires notamment l’APCAM, l’OMA etc… Objectif 2: Analyser les forces, les faiblesses, les opportunités et les risques du secteur privé commerçant et de ses associations professionnelles; 0600 ATRIP evaluation Mali Page 25 12/12/2002 Les forces et les faiblesses figure Ojectif 3: Mettre à jour les informations et décrire les systèmes d’informations des marchés des engrais et des semences; Renforcer les systèmes de colllecte d’information au niveau des pays existente de manière à accroitre leur capacité d’intervention au délà du marché des produits. C’est de cela qu’emrgera un réseau très fort au niveau régional (AFAMIN, notamment). Objectif 4: Identifier et présenter de façon resumée, les politiques et règlementations nationales en vigueur dans le secteur des semences et des engrais; Objectif 5: Vérifier la conformité de ces politiques et règlementations nationales avec les politiques et réglementations existantes ou en préparation au niveau sous-régional et international; 0600 ATRIP evaluation Mali Page 26 12/12/2002 BIBLIOGAPHIE 0600 ATRIP evaluation Mali Page 27 12/12/2002 ANNEXES 0600 ATRIP evaluation Mali Page 28 12/12/2002 Termes de référence Consultant ATRIP - Revue pays 1 - Introduction: présentation du projet Le Département Américain de l’Agriculture (USDA), l’Association Africaine du Commerce des Semences (AFSTA), assistée de l’Association Américaine du Commerce des Semences (ASTA) et IFDC mènent conjointement dans 6 pays de l’Afrique de l’Ouest un projet visant à renforcer le commerce et les investissements dans le secteur des semences et des engrais. Ceci passe par le renforcement du rôle du secteur privé et par des réglementations plus harmonieuses entre les pays concernés (Nigéria, Bénin, Togo, Ghana, Burkina Faso, Mali). Ceci favorisera le développement du commerce et des associations professionnelles nationales et régionales dans les secteurs concernés, et permettra ainsi aux agriculteurs d’avoir un meilleur accès aux semences et aux engrais de qualité. 2 - Objectif de la mission à exécuter Dans une première phase, une évaluation de la situation actuelle dans chacun des pays est nécessaire. Au niveau national, seront donc présentés les points suivants : 1. Identification des principaux acteurs du commerce dans les secteurs des engrais et des semences ; 2. Analyse des forces, des faiblesses, des opportunités et des risques (SWOT) du secteur privé commerçant et de ses associations professionnelles ; 3. Mise à jour des informations et description des systèmes d’informations des marchés des engrais et des semences ; 4. Identification et présentation résumée des politiques et réglementations nationales en vigueur dans le secteur des semences et des engrais 5. Vérification de la conformité de ces politiques et réglementations nationales avec les politiques et réglementations existantes ou en préparation au niveau sous-régional et international. Dans une deuxième phase, sur la base des éléments précédents, des recommandations pratiques seront formulées concernant la réglementation et le renforcement des systèmes d’informations des marchés des semences et des engrais dans le pays concerné. Ensuite, le rapport provisoire d’évaluation et les recommandations seront présentés et discutés au cours d’un séminaire regroupant les consultants et les institutions régionales et internationales concernées. Enfin, le rapport définitif sera établi en tenant compte des remarques et conclusions énoncées au cours du séminaire. 3 - Tâches du consultant Avec l’appui des coordinateurs de IFDC pour les engrais et de AFSTA pour les semences, le consultant devra : 0600 ATRIP evaluation Mali Page 29 12/12/2002 1. Rassembler les éléments bibliographiques et rencontrer les personnes et les institutions nécessaires à l’établissement du rapport national (mars, avril 2002 sur 15 jours) 2. Organiser les rencontres des coordinateurs avec les personnes clés à l’occasion de leur mission d’évaluation de fin première phase dans le pays concerné (fin avril/début mai sur 5 jours) 3. Assurer la rédaction du rapport provisoire (juin 2002 sur 8 jours) 4. Présenter le rapport provisoire, ses conclusions et les recommandations faites au cours du séminaire régional avec les organisations sous-régionales et internationales (juillet 2002 sur 2 jours) 5. Produire le rapport définitif en tenant compte des observations faites au cours du séminaire (juillet 2002 sur 2 jours). 4 - Profil du consultant Le consultant devra : • Avoir une formation et une expérience professionnelle confirmée dans le domaine agricole ou dans l’agro-business. • Avoir une très bonne connaissance du secteur des semences et des engrais dans le pays (secteur privé ou institutionnel) ; • Avoir une bonne capacité d’écoute, d’analyse et de rédaction en anglais ou en français. 5 - Supervision Au cours de sa mission, le consultant sera supervisé par le coordinateur du projet à l’IFDC. 6 - Durée de la mission La mission du consultant sera de 32 jours de travail, étalés sur 5 mois, de mars à juillet 2002 (voir le point 4). 7 - Documents de travail IFDC et AFSTA mettront à la disposition du consultant tous les documents écrits ou électroniques dont ils disposent et qui seront susceptibles de faciliter la tâche du consultant. Tous les rapports ainsi que tous les documents prêtés, obtenus ou élaborés par le consultant dans le cadre de l’exécution du présent contrat relèvent de la propriété exclusive de IFDC et de ses partenaires. 0600 ATRIP evaluation Mali Page 30 12/12/2002