Giacomo Puccini
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Giacomo Puccini
TOSCA Giacomo Puccini MELODRAMMA EN TROIS ACTES 1900 MUSIQUE Giacomo Puccini (1858-1924) LIVRET Giuseppe Giacosa, Luigi Illica D’APRÈS Victorien Sardou En langue italienne Surtitrage en français et en anglais DIRECTION MUSICALE Dan Ettinger MISE EN SCÈNE Pierre Audi DÉCORS Christof Hetzer COSTUMES Robby Duiveman LUMIÈRES Jean Kalman DRAMATURGIE Klaus Bertisch CHEF DES CHŒURS José Luis Basso Orchestre et Chœurs de l’Opéra national de Paris # OPÉRA BASTILLE Maîtrise des Hauts-de-Seine / Chœur d’enfants de l’Opéra national de Paris La création La première version de Tosca a été créée au teatro costanzi de Rome, le 14 janvier 1900. La première représentation parisienne a eu lieu à l’Opéra-Comique le 13 octobre 1903. L’œuvre Le 24 novembre 1887, au Théâtre de la Porte Saint-Martin, eut lieu la création de La Tosca, pièce en cinq actes et six tableaux de Victorien Sardou. Sarah Bernhardt interprétait le rôle-titre. Aux 127 représentations parisiennes, succède une tournée qui, en 1889, conduit Sarah Bernhardt à Milan. Puccini est dans la salle. 12 I opéra FLORIA TOSCA Anja Harteros (17, 20, 23 sept.) Liudmyla Monastyrska (26 sept. > 18 oct.) MARIO CAVARADOSSI Marcelo Álvarez IL BARONE SCARPIA Bryn Terfel CESARE ANGELOTTI Alexander Tsymbalyuk (17 sept. > 3 oct.) Sergey Artamonov (6 > 18 oct.) IL SAGRESTANO Jean-Philippe Lafont SPOLETTA Carlo Bosi SCIARRONE André Heyboer UN CARCERIERE Pierpaolo Palloni Bien qu’il ne connaisse que quelques mots de français, il saisit l’essentiel de l’action. Sa facilité à comprendre l’intrigue est pour lui la preuve que le sujet est bon et il demande alors à son éditeur Giulio Ricordi de se renseigner sur les droits d’adaptation musicale. On comprend que Puccini ait été séduit par ce drame dont jamais l’intérêt ne faiblit. Comme l’écrit Mosco Carner, le biographe de Puccini, cette œuvre est « une affaire de sexe, sadisme, religion et art, mélangés de main de maître, et tout ce plat est servi sur le plateau d’un événement historique capital ! » (la victoire de Napoléon sur les troupes autrichiennes à Marengo). Giacosa et Illica, les librettistes de La Bohème, ont resserré l’action en trois Callas, Renato Cioni et Tito Gobbi. En 1974, actes, en éliminant nombre de person- une nouvelle mise en scène est créée par nages secondaires. Günther Rennert. Puis, une nouvelle production de Jean-Claude Auvray et Jean-Paul L’œuvre à l’Opéra de Paris Chambas fut présentée en 1982, 1984 et La première représentation à l’Opéra de 1985. En mai 1994, l’Opéra Bastille préParis eut lieu en 1925 pour une unique sente une nouvelle mise en scène de Werner soirée de gala. Tosca fut ensuite repré- Schroeter qui sera rejouée à plusieurs senté à l’occasion d’une tournée de l’Opéra reprises jusqu’en 2012. Pierre Audi mettra de Vienne en 1928 avec Maria Jeritza. Au en scène une nouvelle version de Tosca pour cours d’un gala télévisé le 19 décembre le mois d’octobre 2014. 1958, Maria Callas chanta le deuxième acte avec Tito Gobbi. Tosca entre au répertoire Synopsis de l’Opéra de Paris dans son intégralité le ACTE I 10 juin 1960 avec Renata Tebaldi, Albert L’Église Sant’Andrea Della Valle. Lance, Gabriel Bacquier, sous la direction de Cesare Angelotti, ancien Consul de la répuGeorges Prêtre. Régine Crespin et Franco blique de Rome, s’est échappé du château Corelli participent aux reprises en 1962 et Saint-Ange où il était détenu pour des 1964. Le 19 février 1965, une nouvelle mise raisons politiques. Il se réfugie dans l’église en scène de Franco Zeffirelli réunit Maria où sa sœur, la marquise Attavanti, a dissiSYNOPSIS ! AROP I 13 mulé des vêtements féminins dans la chapelle familiale pour lui permettre de s’enfuir. Le peintre Mario Cavaradossi vient achever un portrait de Madone à laquelle il a donné les traits d’une inconnue aperçue dans l’église, en fait la marquise Attavanti. Angelotti sort de sa cachette. Mario, sympathisant des idées républicaines, fait le serment de l’aider à s’enfuir. L’arrivée de Floria Tosca, célèbre cantatrice et maîtresse de Cavaradossi, oblige Angelotti à se cacher à nouveau. Floria reconnaît dans le portrait peint par Cavaradossi les traits de la marquise Attavanti et laisse éclater sa jalousie. Mario parvient à grand peine à la calmer. Après le départ de Tosca, Mario propose à Angelotti de le cacher dans le jardin de sa villa. Un coup de canon, tiré du château Sain-Ange, signale que l’évasion a été découverte. Les deux hommes quittent l’église en hâte. Le bruit court que Bonaparte a été vaincu à Marengo par les armées autrichiennes. Le sacristain fait répéter un Te Deum pour célébrer la nouvelle. Accompagné par ses sbires Spoletta et Sciarrone, le baron Scarpia, chef de la police, fait irruption dans l’église, où il est persuadé de trouver Angelotti. Floria Tosca, en proie au doute, est revenue sur ses pas. Scarpia excite sa jalousie en lui montrant l’éventail de la marquise Attavanti, abandonné par Angelotti lors de sa fuite. Tosca, persuadée que Mario la trompe, décide d’aller le surprendre dans sa villa. Il ne reste à Scarpia qu’à la faire suivre pour connaître la cachette d’Angelotti. Tandis que retentissent les accents du Te Deum, Scarpia, plongé dans une méditation sensuelle, rêve de soumettre Tosca à sa volonté de possession. ACTE II Le Palais Farnèse. Scarpia dîne seul, en attendant l’arrivée de Tosca, à qui il a fait parvenir un billet 14 I opéra la priant de lui rendre visite. Spoletta annonce qu’il n’a pas trouvé Angelotti à la villa mais qu’il a arrêté Cavaradossi. Questionné par Scarpia, Mario nie toute participation à l’évasion d’Angelotti. Tosca paraît. Scarpia ordonne que l’on conduise Mario à la chambre de torture. Tosca ne peut supporter d’entendre les plaintes de son amant et révèle la cachette d’Angelotti, qu’elle a découverte lorsqu’elle s’est rendue à la villa. Sciarrone fait irruption et annonce au baron que Bonaparte a finalement gagné la bataille de Marengo. Mario exulte et Scarpia, furieux, prononce sa condamnation à mort. Tosca supplie Scarpia de lui accorder sa grâce. Il feint d’accepter, à la condition qu’elle se donne à lui sur le champ. Il lui fait croire que l’exécution de Mario sera simulée. Malgré sa répulsion, Tosca cède. Auparavant, elle exige un sauf-conduit lui permettant de quitter Rome avec Mario. Scarpia rédige le document mais, alors qu’il s’approche de Tosca, elle le poignarde. ACTE III La plate-forme du château Saint-Ange. L’aube se lève sur Rome. L’heure de l’exécution approche. Mario demande l’autorisation d’écrire une dernière fois à Tosca, mais, face à la feuille de papier, il est incapable d’écrire un mot ; il se rappelle leur bonheur passé. Tosca survient et lui raconte comment elle s’est procuré le sauf-conduit. L’exécution aura bien lieu mais les fusils seront chargés à blanc : il devra simuler la mort. Mais Scarpia avait trompé Tosca : c’est un ordre d’exécution réel qu’il a donné et Mario s’effondre sous les balles, mort. L’assassinat de Scarpia a été découvert ; Spoletta et Sciarrone se précipitent pour arrêter Tosca mais elle se jette dans le vide du haut du parapet. Pierre Audi MISE EN SCÈNE Né à Beyrouth, Pierre Audi fonde en 1979 le Théâtre Almeida et son festival de musique contemporaine, dont il sera le directeur jusqu’en 1989. Il est depuis 1988 Directeur Artistique de l’Opéra National d’Amsterdam, où il a créé la plupart de ses mises en scène. Il a mis en scène la première production intégrale aux Pays-Bas des Troyens de Berlioz et de La Tétralogie de Wagner et le cycle des quatre opéras de Monteverdi. Il a travaillé avec des plasticiens renommés, tels Karel Appel, Georg Baselitz, Anish Kapoor, Herzog & de Meuron, Jannis Kounellis, Jonathan Meese. Parallèlement, Pierre Audi a signé la mise en scène de nombreux ouvrages de musique contemporaine, comme Punch and Judy de Harrison Birtwistle, Neither de Morton Feldman, Rêves d’un Marco Polo de Claude Vivier, et les créations mondiales d’œuvres de Wolfgang Rihm, Jonathan Harvey, Théo Loevendie, Guus Janssen, Hans Werner Henze, Tan Dun, Param Vir, Kaija Saariaho, Alexander Knaifel. Il a été invité par le Bayerische Staatsoper de Munich (Venus et Adonis de Henze), le Théâtre des Champs-Élysées (Le Mariage secret, Orlando furioso, Médée), le Festival de Salzbourg (La Flûte enchantée, Dionysos), le Drottningholm Court Theatre (Tamerlano, Alcina, Zoroastre), l’Opéra national de Paris (La Juive), le Theater an der Wien (Partenope), La Monnaie de Bruxelles (Pelléas et Mélisande, Iphigénie en Aulide, Iphigénie en Tauride, Orlando), le Metropolitan Opera de New York (Attila), la Ruhrtriennale (Ciselai). Il a signé la mise en scène de la création mondiale de Thebans de Julian Anderson en mai 2014 à l’English National Opera et, tout récemment, de la première mondiale des Gurrelieder de Schönberg à l’Opéra d’Amsterdam. Il a reçu de nombreuses distinctions pour ses mises en scène, dont le Lesley Boosey Award, le Prix de la Critique néerlandaise, le Prix Prins Bernhard Cultuurfonds, la Médaille d’Argent de la Ville d’Amsterdam décernée en juin 2014, le premier Johannes Vermeer Award. De 2005 à 2014, il a également été directeur artistique du Holland Festival. SYNOPSIS ! AROP I 15