CP Iuncker-LevéeCorps

«levées de corps»
photographies de steeve iuncker / vu’
Editions Labor et Fides - sortie France le 25 septembre 2008
Pendant une année, le photographe suisse Steeve Iuncker et le
journaliste Thierry Mertenat (La Tribune de Genève) ont suivi le
travail quotidien de policiers (de la “brigade mortuaire” de Genève),
médecins légistes, employés des pompes funèbres confrontés à la
mort violente, accidentelle, voire oubliée d’hommes et de femmes
dont ils ont du assumer la levée des corps. Une démarche inhabituelle autour d’un sujet délicat, voire encore tabou.
« Nous avons voulu montrer des décès qui ont lieu ici et maintenant, et pas à
Gaza. Des gens qui meurent seuls à côté de chez nous. Au cours de ce travail,
nous avons croisé des personnes qui avaient vécu des mois avec un cadavre
dans l’appartement d’à côté, et qui n’avaient pas reconnu l’odeur de la mort. Ce
travail vise à redonner une couleur et une odeur à la mort, à une époque où
l’illusion de l’immortalité crée un malaise profond. Je pense qu’il est, dans ce
sens, un acte d’humanité. (...)
Un cadavre est toujours photogénique, un peu comme un mannequin bien
maquillé. Il faut faire attention à ne pas tomber dans la caricature. Tout montrer, mais dans le respect du mort et des professionnels. Souvent, j’ai choisi de
centrer l’image sur les mains des vivants qui travaillent autour des personnes
décédées, sur le travail de ces hommes et de ces femmes. On « ressent » ainsi le
mort sans l’avoir vu au premier coup d’oeil. »
Steeve Iuncker
Editeur : Labor et Fides (2008) -160 pages
Sortie en France : 25 septembre 2008
Prix indicatif : 24 euros
Ils ont écrit...
«Sans emphase ni voyeurisme, les auteurs éclairent avec beaucoup de doigté cet univers sombre et tabou.»
Le Courrier, 31 mai 2008
«Un livre à la fois sobre et essentiel.»
Le Temps, 28 mai 2008
«Des natures mortes saisissantes, composées de mots et d'images d'un réalisme sans fard, mais dont l'humanité et la vie ne sont jamais absentes.»
La Tribune de Genève, 27 mai 2008
«(Les auteurs) en ont fait un livre simple et beau, qui montre une réalité souvent pénible à accepter pour le commun des mortels.»
Le Matin Dimanche, 25 mai 2008
Steeve Iuncker
Suisse. Né en 1969. Vit et travaille à Genève.
Radical, engagé, militant, il assigne à la photographie une fonction d’exploration et de questionnement du monde contemporain là où il va mal - c’est-à-dire
partout… - et interroge en permanence la pertinence de la forme par rapport au
sujet abordé. Chez lui, l’option de la couleur, du noir et blanc ou la décision de
contraindre au carré constituent de vrais choix. De la mise en images, déran-
geante, des relations des prostituées âgées de Genève et de leurs clients à la
chronique des rencontres hebdomadaires avec un malade atteint du sida à qui
il demandait de le photographier après avoir réalisé son portrait, il met en place
des dispositifs critiques. Ceci lui permet aussi de traiter l’actualité avec une rare
acuité, en choisissant toujours des angles très personnels
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