proces-verbal du groupe de travail « abris de nuit

PROCES-VERBAL DU GROUPE DE TRAVAIL
« ABRIS DE NUIT »
Lieu : Namur – 25 février 2014 (13H30)
Personnes présentes :
Martine MARECHAL, Thermos, Liège.
Eric D’OR, Thermos, Liège.
François REYNEBEAU, Thermos, Liège.
Thierry DEBROUX, Abri de nuit du CPAS, Liège.
Luc GAUTIEZ, Picardie Laïque de solidarité / Le Tremplin, La Louvière.
Emilie SOHIER, Le Tremplin, La Louvière.
Nathalie POUPIER, abri de nuit de la Ville, Namur.
Bernard GAILLY, le Triangle, Charleroi.
Catherine BELGEONNE, Dourlet, Charleroi.
Julie TURCO, AMA, Bruxelles.
Louise REMICHE, ARCA, Liège.
Présentation de l’abri de nuit Dourlet
L’abri de nuit Dourlet est issu de la fusion entre l’abri de nuit de la Ville (Ulysse) et d’un dortoir du
CPAS. Il comprend 33 lits (30 hommes et 3 femmes), mais peut monter jusqu’à 40 lits en hiver quand
il y a saturation du réseau. L’équipe est composée de 12 travailleurs de nuit TP (éducateurs et AS), 1
coordinatrice, 1 assistante administrative et 2 ouvriers TP. La gestion de la nuit est prise en charge
par 3 à 4 travailleurs. L’abri de nuit Dourlet pratique l’inconditionnalité totale, il n’y a pas de quotas.
La priorité est donnée à ceux qui comptabilisent le moins de nuits. Ils sont cependant dans un
processus de réflexion à ce sujet.
Exercice sur l’harmonisation des règlements d’ordre intérieur (partie 3)
 Les comportements interdits et les sanctions
Les comportements interdits sont relativement identiques pour tous les abris de nuit.
Concernant les sanctions :
Le Triangle : a mis en place une procédure. Dans un premier temps, le travailleur de nuit dresse un
PV de la transgression. Cela permet à ce dernier de prendre de la distance et de ne tenir compte que
des faits et non de l’émotionnel. La sanction est déterminée en fonction d’une grille officieuse,
interne à l’équipe, qui définit les sanctions selon le type de transgressions. Celle-ci est plus souple en
hiver, excepté pour la violence physique (tolérance zéro). Pour éviter de mettre en danger le
travailleur, c’est le directeur qui donne la sanction. Les remarques/sanctions se donnent oralement
via un rendez-vous au bureau. Si la personne souhaite contester la décision, elle peut entamer un
recours dont la procédure est affichée sur la porte de l’abri.
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Dourlet : après 3 avertissements, la personne doit signer un contrat où elle s’engage à respecter le
ROI et dans lequel il est clairement indiqué qu’elle sera exclue si elle ne le respecte pas. À partir de ce
moment-là, l’encadrement devient plus strict pour la personne.
Les comportements les plus sanctionnés sont le deal, le raquette et la violence.
A Charleroi, quand une personne est exclue d’un abri de nuit, ce dernier prévient le réseau. Il arrive
parfois que le réseau convie un usager pour échanger avec lui sur l’état de sa situation et l’informer
que même si la porte est fermée à tel endroit, un autre service peut l’aider s’il le souhaite.
Namur : la procédure des sanctions est indiquée dans le ROI. Il s’agit d’un système d’avertissements
qui entraine l’exclusion. Les décisions d’exclusion de longue durée sont prises par le Collège
communal. Les exclusions définitives sont possibles, même s’ils ne ferment pas la porte à une
personne qui voudrait rediscuter de ce qui s’est passé.
Le Tremplin : dans leur ROI, il est indiqué que « tout manquement au règlement sera sanctionné ».
Ils fonctionnent avec un système d’avertissement (3 avertissements = 1 nuit d’exclusion). Pour les
petites transgressions, l’éducateur peut sanctionner de manière immédiate. Quand il s’agit de faits
plus graves, la décision est prise en équipe. Ils n’ont pas encore connu d’exclusion définitive.
Liège : l’abri de nuit de Liège fonctionne avec un code couleurs pour veiller à nuancer le
comportement transgressif de la personne hébergée. Cet outil est expliqué au moment de la
sanction, qui est préalablement débattue en équipe.
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Rouge : exclusion immédiate avec ou sans durée déterminée. Si la durée est déterminée,
la personne peut revenir à l’abri à la fin de l’échéance. Si la durée n’est pas déterminée,
ils reparlent de la situation quand la personne se représente.
Jaune : accueil, mais avec certaines restrictions en fonction des problèmes que la
personne a causés, c’est une sorte d’avertissement avant le code « rouge ».
Bleu : appréciation favorable pour que la personne puisse être à nouveau hébergée, mais
cette dernière doit rencontrer préalablement l’équipe.
Toutes les sanctions sont enregistrées dans un registre afin de garder une trace. La sanction
commence à courir à partir du moment où l’équipe a pris sa décision, que la personne se représente
ou non à l’abri de nuit.
Thermos : fonctionne avec des exclusions de courte ou longue durée en fonction de la gravité des
faits. La sanction est prise par le bénévole, mais est rediscutée avec le Pouvoir Organisateur (Martine,
Eric et/ou François).
Conclusion
Quels sont les éléments qui doivent figurer dans le ROI ?
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Les comportements interdits
L’échelle des « sanctions » (de l’avertissement jusqu’à l’exclusion) : il ne s’agit pas de rentrer
dans les détails, mais d’indiquer ce que la personne risque en ne respectant pas le ROI.
La procédure de recours
La fermeture d’un abri de nuit doit rester envisageable à titre exceptionnel, entre autres suite à des
faits graves.
La tolérance au non-respect du ROI est différente en fonction de la taille, de la spécificité (ex.:
bénévoles), du réseau, etc. Il est donc primordiale de laisser chaque abri de nuit seul juge des
mesures à prendre suite au non-respect du ROI.
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Plutôt que d’utiliser le terme « sanction », il est préférable de parler de « mesure prise suite au nonrespect du ROI ».
Débat : que faire avec les personnes qui relèvent de la santé mentale ? Ces personnes ne sont pas
dans l’irrespect du ROI, mais ne devraient pas être en abri de nuit. Il faut pouvoir les orienter vers des
services plus adaptés, mais ce n’est pas toujours envisageable.
 Les services proposés (imposés)
Dourlet : lors du premier accueil, l’équipe éducative met en place un entretien durant lequel on
remplit une fiche signalétique un peu plus complète que celle réalisée par l’IWEPS et durant lequel le
ROI est expliqué brièvement. Après, les personnes sont orientées vers les services de jour dont le
DUS pour les sans-abri. L’abri de nuit Dourlet fonctionne avec un logiciel informatique interne qui
permet de rendre le travail plus efficace. En général dans cet abri, les douches ne sont pas
obligatoires, excepté pour les personnes qui rencontrent un sérieux problème d’hygiène. Une
permanence est mise en place 2X/semaine pour l’utilisation des douches et du lavoir. Les repas
comprennent du café et des tartines, ainsi que de la soupe durant la période hivernale. 3 chenils
extérieurs peuvent accueillir les chiens des hébergés sans condition (races, puce, vaccins, etc.)
Liège : excepté l’entretien de premier accueil, aucun service n’est obligatoire. Cet entretien permet
d’expliquer brièvement le fonctionnement de l’abri de nuit, les services dont peut bénéficier
l’hébergé, d’identifier les services qui suivent déjà la personne et de récolter certaines informations
sur elle. La philosophie de l’abri de nuit est d’essayer d’impliquer les travailleurs de nuit dans le suivi
de journée mis en place par les autres services afin d’une part de donner du sens à l’hébergement et
d’autre part de servir de relais. L’accueil d’animaux n’est pas possible. Le service « repas » est
irrégulier et non-défini. La douche n’est pas obligatoire.
Tremplin : accueille les chiens, excepté les races considérées dangereuses par le règlement
communal. Il n’y a pas de nombre limité, c’est en fonction de la place disponible. Les chiens dorment
dans la chambre du maître. Plusieurs services sont obligatoires : les douches, l’entretien de premier
accueil (pour remplir la fiche signalétique et expliquer puis signer le ROI), un entretien avec un(e) AS
toutes les 10 nuits (pour faire le point sur la situation de la personne et renseigner les différents
services existants de la Louvière). Les repas comprennent du café et 4 tartines (confiture le matin,
fromage le soir), ainsi que de la soupe faite maison le soir.
Thermos : dans cet abri, aucun service n’est obligatoire. A l’accueil, les hébergés reçoivent le ROI,
ainsi que l’explication du système des « 7 nuits ». Il est question également de remplir une très brève
fiche signalétique. L’AN n’accueille pas d’animaux. Le soir, des gaufres et du café sont mis à
disposition des hébergés. Parfois, les bénévoles amènent davantage, mais ce n’est pas automatique.
Les douches sont conseillées le soir. Il y a également une permanence douche et une permanence
sociale 3 matinées par semaine.
Namur : seul l’entretien de premier accueil est obligatoire pour expliquer le fonctionnement de l’abri
et remplir la fiche signalétique. Tous les soirs, le DUS est présent et propose des entretiens à ceux qui
le souhaitent pour les réorienter vers les services de journée. En outre, la psychologue est sur place
une fois par semaine pour tenter une accroche. Les douches sont proposées uniquement le soir, à
l’exception des personnes qui en nécessitent une pour ne pas incommoder le groupe. Etant donné
les « services-repas » offerts par le réseau namurois, l’AN de Namur ne sert pas de repas, ni de
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collation, uniquement de l’eau et du café (le matin). La nourriture et les boissons provenant de
l’extérieur sont interdites. Le ROI est rappelé par l’affichage de pictogramme dans l’AN.
Triangle : seuls la douche et l’entretien de premier accueil sont obligatoires. Un chenil est mis à
disposition pour l’accueil des animaux, ce n’est toutefois pas indiqué dans le ROI. Au niveau des
repas, le Triangle offre des collations, du café et des tartines, et distribue tout ce qui arrive en don. La
nourriture apportée par les hébergées n’est pas acceptée. Il est important de veiller à ne pas donner
le sentiment d’être dans un hôtel « demi-pension ». L’hébergé a la possibilité de rencontrer un(e) AS
quand il le souhaite (le matin).
Conclusion
Qu’indique-t-on dans le ROI ? Tous les services offerts et obligatoires, en distinguant les 2
catégories ? Les conditions d’accès (ex. : accueil d’animaux) ? Les services qui ne sont pas
disponibles ? Etc. ?
Presque tous les abris de nuit rendent obligatoire l’entretien de premier accueil, même si ce n’est pas
signifier clairement. Pourrait-on envisager d’officialiser cette démarche ?
Les services disponibles des AN sont différents en fonction de la philosophie de l’AN, des services
offerts par le réseau local, des potentialités de l’infrastructure de l’AN, etc. Il est donc difficilement
envisageable d’harmoniser les services offerts.
La prochaine réunion aura lieu le 25 mars à 13h30, à l’abri de nuit de Namur. Une fois le travail sur
les ROI terminé, il est envisagé de faire le tour des abris de nuit (A rediscuter).
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