Paris - Londres
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Paris - Londres
Conférence Antoine Grumbach Paris - Londres - Rotterdam Une mégapole européenne le mercredi 17 mars 2010 à 21h au Théâtre 95 Renseignements et réservation au 01 30 38 11 99 ou [email protected] Tarifs : plein tarif : 5€, tarif réduit : 4€ Théâtre 95 - Allée du Théâtre - BP 70098 - 95021 Cergy Cedex www.theatre95.fr Antoine Grumbach, né en 1942 à Oran, est un architecte et professeur à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville (ENSAPB). Il se fait tardivement remarquer en collaboration avec Christian de Portzamparc, vers la fin des années 1970, lors de travaux dans le secteur de Marne-la-Vallée. De cette époque se forgent l’essentiel de ses théories urbaines. De 2008 à 2009, Antoine Grumbach est à la tête d’une équipe pluridisciplinaire avec laquelle il participe à la consultation sur le Grand-Paris lancée par le président de la République Nicolas Sarkozy et intitulée « Le Grand Pari(s) de l’agglomération parisienne ». Antoine Grumbach présente un projet appelé « Seine Métropole », où il préconise de développer la vallée la Seine selon un axe reliant Paris, Rouen et Le Havre : « Le Havre c’est le port du Grand-Paris et la Seine est l’axe nourricier autour duquel la métropole a vocation de s’ordonner ». Il propose de faire vivre ce grand territoire autour d’un nouveau réseau de transport, inspiré directement du schéma du métro parisien. Le Grand Paris en 2030: Antoine Grumbach, la capitale, version XXL Par Michèle Leloup, publié le 05/03/2009 Fini la voiture, fini la métropole parisienne repliée sur elle-même. Ce cabinet d’architectes a fondé ses travaux sur l’axe Paris-Rouen-Le Havre. La capitale parisienne aurait alors, comme New York ou Shangaï, son port. Paris-Rouen-Le Havre: le projet d’Antoine Grumbach est de loin le plus original puisqu’il propose d’étendre l’agglomération parisienne bien au-delà de ses limites géographiques. Pas question, bien sûr, de bétonner la distance qui sépare Paris de la mer! Simplement, aux yeux du grand Prix d’urbanisme 1992, la grande échelle est seule capable de répondre aux enjeux de la mondialisation et du développement durable. Retrouvez toutes les images exclusives du Grand Paris en 2030. Réunies au sein du Grand Paris, bénéficiant d’une façade maritime, ces trois villes deviendraient la nouvelle plate tournante économique de l’Europe. Paris serait enfin dotée d’un port, à l’instar de New York ou Shanghai. «Paris-Rouen-Le Havre: une seule et même ville dont la Seine serait la grand rue», disait, déjà, Napoléon Bonaparte. «Toute métropole durable doit maîtriser ses approvisionnements et la voie naviguable est le type de transport le moins polluant pour l’avenir», explique Antoine Grumbach. Considérée comme un «monument» naturel, la Vallée de la Seine forgerait une identité commune au Grand Paris du XXIe siècle, qui mêlerait ainsi rural et urbain. Mais Grumbach n’oublie pas la modernité. Toute la zone baignerait dans la fibre optique afin d’accélérer les échanges commerciaux en haute définition. Une ligne à grande vitesse relierait Le Havre à Paris en quarante minutes (2h15 aujourd’hui !). Terminus: La Défense. Cette nouvelle gare TGV multimodale servirait de base logistique au port fluvial d’Achères. Transformée en boulevard urbain, l’autoroute A13 disposerait de couloirs de transports collectifs et de «conciergeries», sorte de relais multiservices, avec parkings gratuits et commerces, où l’on récupérait le soir ses courses commandées par Internet. L’opportunité du Canal Seine Nord Au Havre, le port en eaux profondes pourrait concurrencer ceux de Rotterdam et d’Amsterdam dont dépend en grande partie la région parisienne. Le Canal Seine Nord sera opérational en 2018, débouchera à Achères, au confluent de la Seine et de l’Oise, une ville qui est appelée à devenir un carrefour important, plateau logistique et tertiaire en puissance. Considéré comme un transibérien fluvial, ce grand canal connectera ainsi le Havre à 20 000 kilomètres de voies navigables européennes, notamment celle du Rhin. La reconquête des zones agricoles Sans proximité avec l’agriculture, une grande capitale n’atteindra pas les objectifs fixés par le protocole de Kyoto. La préservation de zones agricoles favoriserait, en effet, la production en circuits courts des denrées maraîchères. Aussi, la gestion de l’eau, bien inestimable de demain, devra-t-elle se concevoir à cette échelle pour protéger les nappes phréatiques et des zones humides qui réguleront les micros climats et préviendront le rechauffement de la planète. Antoine Grumbach Né à Oran en 1942, grand prix national, d’urbanisme 1992, Antoine Grumbach est l’un de ceux qui, en France a le plus milité pour le retour à la ville. Une pensée de la ville qui ne se résume pas par l’addition d’éléments architecturaux mais relève d’une construction en perpétuel inachèvement faite de sutures, d’émergences de l’histoire, de rapports sociaux. Cette pensée de la sédimentation, s’inscrit dans le mouvement de la sociologie urbaine très présent à la fin des années 60. En quelque sorte, il s’agit d’opposer l’Ecole des Beaux Arts qui ne comprend la ville que par rapport à son dessin à une prise en compte globale de la forme urbaine par sa pratique et la combinaison de ses implications sociales, économiques. Dès son diplôme pour Montmorency (1967) où il propose un réseau d’équipements publics dispersés dans la ville et prend en compte les diverses composantes urbaines (mobilier urbain , gestion de la voirie) ou lors de projet pour le quartier des Halles, où il imagine de développer des activités éphémères capable d’enraciner le nouveau quartier dans une histoire plus vaste, il pose le problème de la constitution de la ville par une somme d’interventions mineures. C’est ici que se situe son opposition au mouvement moderne qui impose un modèle achevé, «les maisons blanches», une culture de la fondation. La ville relève, elle, d’opérations impures, de transformations, d’additions, d’inversions, somme toute d’une culture de la négociation. Il cite souvent les collages de Kurt Schwitters qui, partant d’éléments d’origine différentes par leur mise en situation, créent par transcendance un nouvel objet doué de sens. Le problème du sens est au coeur de sa pratique. En effet, enseignant dès 1969 à l’Université de Vincennes puis à l’Ecole d’Architecture Paris La Vilette (1970-84), cela lui donne l’occasion d’aborder l’acte architectural suivant son axiome «Ecrire, Griffurer, Regarder, Bâtir». L’architecte se doit d’être un philosophe à l’écoute du réel au risque de devenir un simple figurateur. Le problème de l’histoire et de l’enracinement est abordé en collaboration avec Christian de Portzamparc, pour «le Cours de Val Mabuée» (1969-78) à Marne la Vallée où il s’agit de constituer une histoire à ce lieu vierge par sa maîtrise de l’espace public et sa ponctuation par des éléments forts (château d’eau, digue). Cette idée d’Archéologie Inverse, se retrouve dans la consultation Roma Interotta, où le projet s’enrichit de son alternance entre le plan de Rome de Nolli (1748) et le contexte comptenporain. Cette proposition éclairait les relations entre histoire, projet et construction sédimentaire de la ville. La fin des années 70, lui permet d’appliquer son travail de démontage de la ville au travers d’études typologiques : les villas ou squares parisiens, les logiques parcellaires du Xème arrondissement. Cette recherche fondamentale trouve son aboutissement dans l’aménagement du secteur Mares et Cascades (Paris XXème). A partir de 1980, la thématique de l’émergence de l’histoire et l’éclatement d’équipements institutionnels est formalisé (Hôtel de Région Poitou-Charentes, DDE de Poitiers, Musée archéologique d’Arles). Les années 1990 voient le développement d’études de restructuration urbaines qui profitent de sa double pratique d’analyse et de constructeur. Ainsi, les projets pour Marseille-Méditerranée ou le plan d’amé;nagement de l’université de Versailles, St. Quentin en Yvelines, voient le jour. Bibliographie indicative 2007 L’ombre, Le Seuil, La Limite - Réflexion sur l’espace juif. Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme ,par Antoine Grumbach 2001 «L’oeuvre ultime» Portrait(s) de Lannis Xenakis Bibliothèque Nationale de France , - ,par Antoine Grumbach 1999 «Figurer par la ruine l’espace de l’absence » travail de mémoire 1914 - 1998 Autrement Collection Mémoires , - ,par Antoine Grumbach 1996 «La face cachée des villes invisibles» Editions du pavillon de l’arsenal, pierre mardaga éditeur , - ,par Antoine Grumbach 1994 « Un laboratoire pour le Grand Paris » l’Architecture d’aujourd’hui , n° 294 ,par Antoine Grumbach « La dialectique des contraintes - ou comment se fait la ville » Le debat, gallimard , Mai-août n° 80 ,par Antoine Grumbach 1993 « Antoine Grumbach, Rhétorique de la composition mineure » projet urbain et grands ensembles DAU , Novembre - décembre n° 5 - 6 ,par Antoine Grumbach « Pierre Chareau, la maison de verre » Art Presse , n° 185 ,par Antoine Grumbach « Sachsenhausen, camp de concentration à urbaniser » Libération , jeudi 15 avril 1993 ,par Antoine Grumbach 1992 « Carlos Raul Villanueva » Art d’Amérique Latine 1991 -1968 Centre Georges Pompidou , - ,par Antoine Grumbach, Lena Soffer « La ville comme collage » Prague, avenir d’une ville historique capitale Edition de l’aube , - ,par Antoine Grumbach [Voir le pdf] 1991 « Perspectives : ambiances d’architecture » Le Dessin et l’Architecture. Les Editions du Demi - cercle , - ,par Antoine Grumbach 1989 « Réapprendre Berlin » Murs, Murs / Le Magazine des villes , n° 14 ,par Antoine Grumbach 1984 « Dix ans de recherche architecturale » La recherche en architecture. Un bilan international Actes du colloque «rencontres, recherche, architecture» Actes du colloque - Parenthèse , - ,par Antoine Grumbach 1979 « Compléter la ville ou comment réconcilier le logement social et Paris » Revue de l’habitat social éditée par l’Union Nationale des HLM Ile-de-France La Voie Etroite , N° 47 ,par Antoine Grumbach 1977 « Ruines, plaidoyer pour l’art urbain » Espaces extérieurs urbains Rencontre du centre de recherche d’urbanisme. Rencontre du centre de recherche d’urbanisme. , - ,par Antoine Grumbach