Travailler par temps chaud
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Travailler par temps chaud
Travailler par temps chaud Le RGPT définit les températures minimales et maximales pour les locaux de travail fermés et occupés en permanence, en fonction des efforts exigés par les postes de travail. Les minima en maxima sont définis comme suit : Travaux très légers Travaux légers Travaux semi-lourds Travaux lourds Environ 90 kcal/heure Environ 150 kcal/heure Environ 250 kcal/heure Environ 350 kcal/heure Minimum 20°C 18°C 15°C 12°C Maximum 30°C 30°C 26,7°C 25°C Durant les mois d’été, il arrive que les travailleurs de la construction soient amenés à accomplir leur travail quotidien sous le soleil et dans la chaleur. Travailler par temps chaud comporte des risques d’échauffement et de déshydratation du corps. L’exposition au soleil peut occasionner des brûlures de la peau pouvant augmenter à leur tour le risque de cancer de la peau. Pour les locaux de travail fermés et occupés en permanence, le RGPT distingue trois niveaux de travail : le travail léger (p.ex. travaux de bureau: 30°C), le travail semi-lourd (p.ex. maçonnerie, peinture: 26,7°C) et le travail lourd (p.ex. maçonnerie lourde: 25°C). La température maximale se mesure au moyen d’un thermomètre globe humide ou par toute autre méthode qui tient compte de l’humidité. Une exception peut toutefois être faite pour les locaux de travail qui ne sont pas occupés en permanence. L’avis préalable du médecin du travail et l’accord de la délégation syndicale en tant que comité pour la prévention et la protection sont alors requis. Les travailleurs qui travaillent en plein air doivent pouvoir être protégés contre les rayons du soleil. Si les températures maximales sont dépassées, les mesures suivantes doivent être prises: • les travailleurs exposés à un rayonnement solaire direct disposent d’équipements de protection individuelle ou collective; • l’employeur prend les dispositions utiles pour faire assurer la distribution de boissons rafraîchissantes appropriées, conformément à l’avis donné à cet égard par le médecin du travail; • dans un délai de 48 heures prenant cours au moment de la constatation de l’état de nuisance, l’employeur installe dans les locaux de travail (fermés), des dispositifs de ventilation artificielle. Si, passé ce délai, l’état de nuisance persiste, l’employeur décide alors de l’instauration d’un régime de présence limitée au poste de travail et de temps de repos, comme prévu dans le tableau ci-dessous. Le délai d’adaptation de 48 heures prévu ci-dessus n’est pas retenu quand la chaleur excessive trouve son origine dans une accumulation de facteurs technologiques et climatiques. Niveau des températures réelles Travail léger Travail Travail lourd semi-lourd (°C) 30,1 30,4 30,6 30,9 31,2 31,5 31,8 32,1 32,4 32,7 33 (°C) 26,8 27,5 28 28,5 29 29,5 29,8 31,1 31,4 31,7 32 (°C) 25,1 25,5 25,9 26,6 27,3 28 28,7 29,4 30,1 30,8 31,5 Alternance du travail Périodes Temps de d’exposition à repos à la chaleur accorder (min) (min) 110 10 100 20 45 15 40 20 35 25 30 30 25 35 20 40 15 45 10 50 5 55 La convention collective de travail relative aux installations sanitaires prévoit notamment : “ La convention collective du travail du 10.02.05, conclue au sein de la Commission paritaire de la construction, relative à l’humanisation du travail (AR 24.09.06 – MB 09.11.06) prévoit entre autres ce qui suit : « L’employeur ou son préposé doit mettre de l’eau potable ainsi que des boisons rafraîchissantes ou chaudes à la disposition des ouvriers(ières), compte tenu des conditions de travail et climatiques et de l’avis du conseiller en prévention-médecin du travail. Sur avis du conseiller en prévention-médecin du travail et en tout cas, lorsque la température extérieure le requiert, des boissons rafraîchissantes sont distribuées gratuitement aux ouvriers(ières). Des gobelets individuels, éventuellement du type jetable, doivent être fournis. Les points de distribution doivent être facilement accessibles. S’il a un approvisionnement en eau potable ou si un raccordement à une distribution en eau potable est possible et si le travail comporte des risques importants d’intoxication ou de contamination ou s’il est particulièrement salissant, le conseiller en prévention-médecin du travail peut recommander l’installation de fontaines ou de points de distribution avec gobelets jetables pour les ouvriers(ières). Il est interdit de mettre des boissons alcoolisées à la disposition des ouvriers(ières). »” Compte tenu de ce qui précède et pour éviter que les travailleurs de la construction qui doivent travailler dans la chaleur et/ou sous le soleil d’été souffrent de nuisances ou ne deviennent malades, il est conseillé de prendre un certain nombre de mesures préventives en concertation avec le médecin du travail et le conseiller en prévention tout en faisant une distinction entre les lieux de travail fermés et ouverts. Pour les travailleurs de la construction qui travaillent dans des lieux de travail fermés, les mesures préventives suivantes peuvent éventuellement être prises : • prévoir une ventilation artificielle; • fournir des boissons rafraîchissantes adaptées; • insérer des pauses avec possibilité de repos dans un espace plus frais ou éventuellement dans la pièce même; • cloisonner si possible la source de chaleur (p.ex. isolation de la machine ou du lieu de travail, rideaux devant les fenêtres, arrosage d’une toiture plate, …); • ... Pour les travailleurs de la construction qui travaillent dans des lieux de travail ouverts, les mesures préventives suivantes peuvent éventuellement être prises : • fournir des vêtements de travail adaptés et veiller à ce que les travailleurs gardent le plus possible la tête couverte; • fournir des boissons rafraîchissantes adaptées; • insérer des temps de repos; • distribuer une crème solaire; • ...