Prier avec les Psaumes. Psaumes 69, 103 et 139.

Transcription

Prier avec les Psaumes. Psaumes 69, 103 et 139.
Dimanche 29 Juin 2008
Carine PICHARD, pasteur de l'Eglise évangélique luthérienne de France
à Bethoncourt (25). Avec la participation de la chorale du Mont vaudois et
de Sochaux, dirigée par Josette Jeanrenaud. Lectures : Jean Charpiot.
Prier avec les Psaumes.
Psaumes 69, 103 et 139.
Cantique (par la chorale) du recueil Arc en Ciel n°208 : "C'est toi Seigneur qui nous unis",
strophe 1.
Accueil/Introduction :
CP : Bonjour et bienvenue à toutes et à tous pour ce moment cultuel. A la communauté
assemblée dans le temple de Bussurel en Haute-Saône, est uni tout auditeur de la parole, où
qu’il se trouve.
Ce matin, je vous propose un petit cheminement dans les psaumes, ces vieux cantiques
d’Israël chantés en diverses occasions. Avec trois d’entre eux, les psaumes 69, 103 et 139,
il nous sera donné de nous frotter aux mots du fidèle quand il s’adresse à Dieu, à sa
conception de Dieu, et à sa confrontation au mal.
Dire les psaumes, c’est prier avec nos ancêtres dans la foi, le roi et psalmiste David en
premier lieu ; c’est reprendre les mots réfléchis, chargés de sens et d’émotion, choisis par
un frère. C’est se plier à une certaine rigueur en dépassant le stade limité de la prière
spontanée.
C’est mettre nos pas dans les traces laissées par des personnages bibliques tels que David,
Moïse, Jonas ou Jérémie, traces d’espérance qui nous inscrivent dans l’histoire du salut
depuis la sortie d’Egypte. C’est partager ma foi avec d’autres. Mais c’est aussi partager la
plainte du psalmiste, quand il est confronté au malheur.
Cantique (par la chorale) du recueil Arc en Ciel n°208 : "C'est toi Seigneur qui nous unis",
strophes 2 et 3.
Première lecture biblique :
JCh : « Toi, mon âme, bénis le Seigneur ! Et toi, tout mon être, son saint nom !
Toi, mon âme, bénis le Seigneur et n’oublie rien de ce qu’il fait !
C’est lui qui pardonne toute ta faute, qui guérit toutes tes maladies ;
C’est lui qui libère ta vie de la fosse, qui te couronne d’amour et de miséricorde ;
C’est lui qui comble de bonheur ta virilité, et tu connais une nouvelle jeunesse comme
l’aigle.
Le Seigneur, qui accomplit des actes justes et fait droit à tous les opprimés, a fait connaître
ses chemins à Moïse et ses exploits aux fils d’Israël.
Le Seigneur est miséricordieux et clément, lent à la colère et débordant d’amour.
Il ne cherche pas de querelle éternelle, il ne garde pas toujours rancune.
Il ne nous a pas traités selon nos péchés, il ne nous a pas rendu selon nos fautes.
Comme les cieux sont élevés au-dessus de la terre, son amour surpasse ceux qui le
craignent. Comme le levant est loin du couchant, il met nos désobéissances loin de nous.
Comme un père miséricordieux pour ses enfants, le Seigneur fait miséricorde à ceux qui le
craignent.
Car il connaît notre nature, et se souvient que nous sommes poussière.
L’homme !… ses jours sont comme l’herbe ;
Comme une fleur des champs, le voici qui fleurit !
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Que sur elle le vent passe, elle n’est plus, et sa place ne la reconnaît plus.
Mais l’amour du Seigneur va d’une éternité à l’autre, pour ceux qui le craignent,
Et sa justice est pour leurs petits-enfants,
Pour ceux qui gardent son alliance et se souviennent d’exécuter ses ordres.
Le Seigneur a affermi son trône dans les cieux, et sa royauté gouverne tout :
Bénissez le Seigneur, vous ses messagers,
Forces d’élite exécutant sa parole en obéissant à son premier mot.
Bénissez le Seigneur, vous toutes ses armées, vous ses ministres qui exécutez sa volonté !
Bénissez le Seigneur, vous toutes ses œuvres, partout où il gouverne !
Toi, mon âme, bénis le Seigneur ! » (Psaume 103, traduction d’Alphonse Maillot et André Lelièvre).
Phrase musicale : Violoncelle.
Prédication :
Avec des paroles belles et fortes, ce premier psaume nous entraîne dans une louange admirable et une
confession de foi magnifique.
Pourtant, un détail au début du chant étonne, c’est cette phrase : « Mon âme bénis l’Eternel ! », à quoi bon cet
appel ? L’âme, qui pour nous Occidentaux, est la partie de notre être la plus proche de Dieu, a-t-elle besoin
d’être interpellée ainsi ? N’est-ce pas un mouvement naturel ? Il faut croire que non : la louange n’est ni
naturelle ni évidente. L’humain a besoin d’y être encouragé, et les psaumes remplissent cette fonction.
La louange du psalmiste a ses raisons, la suite nous l’apprend : l’auteur a été guéri et pardonné, il est au
bénéfice de la compassion et de la fidélité de Dieu jusque dans la tombe. Le texte dit : « Dieu arrache ta vie à
la tombe ». Cette image est forte : elle exprime la passivité de l’homme, totalement dépendant de Dieu quand
il s’agit de son salut. Seul aux prises avec le mal, l’homme qui cherche à s’en sortir ne parvient qu’à
s’enfoncer davantage, comme dans un marais qui l’engloutit plus à chaque mouvement. On ne peut lutter, il
faut en être arraché : l’homme ne peut s’en remettre qu’à Dieu. Libéré, guéri, notions qui vont souvent de
pair, l’homme peut bénir ce Dieu qui l’a relevé et qui lui a redonné vie.
En plus, ou simultanément à cette louange, l’auteur nous offre une confession de foi magnifique. Dieu est
fidèle et bienveillant. Il n’agit pas comme un comptable qui noterait nos moindres écarts et se souviendrait de
chaque détail dans le souci de présenter un résultat juste. Il défend le pauvre et l’opprimé et ne rend pas cette
justice humaine que nous voulons impartiale. Avec nos calculs justes, nous serions tous perdants, personne ne
mériterait de se tenir devant Dieu. Avec le geste de Dieu qui éloigne de nous nos fautes comme le nord est
éloigné du sud, nous pouvons nous présenter devant Dieu tel que nous sommes, des humains à qui Dieu offre
la vie et la renouvelle sans cesse. Rien de plus, rien de moins.
Le psalmiste conclut par une double invitation à bénir Dieu. D’abord à toute la création : « Bénissez-le, vous
toutes ses œuvres ! » puis, comme au début, un appel personnel pour ne jamais oublier les bienfaits de Dieu :
« Toi mon âme, bénis le Seigneur ». Ainsi, je peux dire : « Que je bénisse le Seigneur ! ».
Cantique (par la chorale) du recueil Arc en Ciel n°566 : " Je crois en toi mon Sauveur ressuscité".
Deuxième lecture biblique :
CP : Il serait faux de penser que les psaumes ne sont que des « alléluia » sans fin. Quelquefois ils expriment
un cri, comme dans le psaume 69 :
JCh : « O Dieu, sauve-moi, car les eaux m’entrent dans la gorge.
Je suis enlisé dans la boue d’un gouffre, sans rien pour me tenir.
Je suis entré dans les profondeurs des eaux, et le courant m’a entraîné.
Je me suis exténué à appeler ; j’ai la gorge enflammée.
Mes yeux se sont usés à espérer après mon Dieu.
Ils sont plus nombreux que les cheveux de ma tête, ceux qui me haïssent sans motif.
Ils sont puissants mes exterminateurs, mes fourbes ennemis.
« Ce que je n’ai pas volé, vais-je maintenant le restituer ? »
O Dieu, toi tu connais ma folie, et mes fautes ne te sont pas cachées.
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Car à cause de toi, je supporte l’insulte, et la confusion recouvre mon visage.
Je suis devenu un étranger pour mes frères, un barbare pour les fils de ma mère.
Car le zèle de ta maison m’a dévoré, et les insultes de tes insulteurs sont tombées sur moi.
Quand je pleurais en moi-même tout en jeûnant, il n’y avait qu’insultes pour moi.
Quand je me donnais un sac pour vêtement, je devenais leur fable.
Ceux qui sont assis à la porte bavardent sur moi,
Et je deviens la chanson des buveurs de bière.
Et moi, je suis en prières devant toi, Seigneur, ô Dieu c’est le moment favorable !
Réponds-moi par ton grand amour, par la fidélité de ton salut !
Arrache-moi à la vase, que je ne sois plus enlisé,
Que je sois arraché aux profondeurs des eaux !
Que le courant d’eaux ne m’entraîne plus,
Que le gouffre ne m’engloutisse pas,
Que le puits ne referme pas sa gueule sur moi !
Que leur nappe devienne devant eux un filet, et leur repas de communion un piège !
Que leurs yeux s’obscurcissent à n’en plus voir, donne-leur un tour de reins chronique !
Répands contre eux ton courroux et que ton ardente colère les atteigne !
Que leur campement soit ravagé, que plus personne n’habite dans leurs tentes !
Puisqu’ils ont poursuivi celui que tu avais frappé, et ajouté à la douleur de ta victime,
Rends-leur faute pour faute, et qu’ils n’entrent plus dans ta juste faveur !
Qu’ils soient effacés du livre des vivants, et qu’ils ne soient plus inscrits avec les justes !
Moi qui suis humilié et endolori, ô Dieu, que ton salut me relève !
Je pourrai célébrer le nom de Dieu dans un cantique,
Et le magnifier par des actes de reconnaissance.
Car le Seigneur entend les pauvres, et ne rejette pas les siens prisonniers.
Que les cieux et la terre le célèbrent, la mer et tout ce qui y grouille !
Car Dieu sauve Sion, il rebâtit les villes de Juda : on va y habiter, on y sera propriétaire.
La race de ses serviteurs en héritera, et ceux qui aiment son nom y demeureront. » (Psaume 69, traduction
d’Alphonse Maillot et André Lelièvre – Extraits).
Phrase musicale : Violoncelle.
Prédication (suite) :
CP : Le psaume commence très fort : en trois mots, on peut sentir tout le désespoir de son auteur. Le poème
regorge de mots forts et même violents, autant pour décrire sa souffrance que pour désigner ses ennemis. Ce
n’est pas très charitable, d’ailleurs est-ce une prière correcte ? Est-ce même une prière ?
On a toujours la possibilité de ne pas lire ces psaumes violents, ou de sauter les passages gênants. Le choix de
la censure a souvent été fait au nom de l’amour du prochain : nous sommes censés aimer nos ennemis,
dépasser le stade de la haine. Mais on peut aussi apprécier la pédagogie de tels psaumes qui permettent de
décharger cette tension devant Dieu et de laisser Dieu être le seul juge des hommes.
Quant au style abrupt de s’adresser à Dieu, rappelons-nous la relation qui lie le fidèle à Dieu. Au nom de sa
foi, l’auteur appelle Dieu à réagir et à le défendre. Dieu, ce vieil ami des jours bénis, ne peut laisser tomber
son fidèle dans les mauvais jours. La bienveillance de Dieu s’exprime également dans le soleil et le brouillard.
De quoi souffre au juste ce plaignant ? Il nous le dit : il est accusé d’un vol qu’il n’a pas commis. Et comme
un malheur n’arrive jamais seul, il est aussi abandonné par ses amis, renié par sa famille même. Il est enfermé
dans une citerne où il s’embourbe, il est persuadé qu’on cherche à le faire mourir. On est tenté de penser qu’il
exagère, qu’il fabule et que l’utilisation d’images de mort semble déplacée : au fond, ce n’est qu’une banale
histoire de vol, pas de menace vitale. Si le cri des psalmistes semble souvent exagéré, c’est parce qu’il
exprime à chaque fois la morsure de la mort. Que l’affection soit grave ou non, elle signifie toujours la
puissance de la mort qui se manifeste. La seule issue pour ces croyants est d’en appeler à la main
compatissante de Dieu pour qu’il renouvelle la vie.
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Troisième interrogation : l’auteur est-il innocent ou non ? Il place en effet côte à côte la revendication de son
innocence et sa conscience d’avoir commis le mal. Cela nous gêne un peu. Est-il convenable de clamer ainsi
son innocence ? Qui est juste devant Dieu ?
Pourtant, c’est bien la conscience d’être innocent d’un acte qui donne sa valeur à la culpabilité en d’autres
domaines. Autrement dit, ce psaume nous prévient de l’erreur de dépeindre tout en noir ou tout en blanc.
Devant Dieu, il n’est pas question de se noircir ou de se dénigrer sous prétexte d’une nécessaire modestie, ou
en invoquant sa petitesse devant un Dieu grand et puissant ; mais de se présenter et de se dire en vérité, sans
prétention et sans fausse modestie.
Cette attitude permettra de distinguer le mal en nous et dans le monde, et de le combattre, comme le dit notre
plaignant : dénoncer le mal et haïr la haine.
Sous des aspects peu orthodoxes, ce poème nous ouvre la possibilité d’exprimer les tensions de nos
existences, signe du mal qui agit dans le monde, tensions liées quelquefois à nos prochains.
Il nous engage, par là-même, à combattre ce mal que nous avons reconnu devant Dieu, qu’il prenne le visage
de la fatalité, des esclavages qui nous menacent ou de l’indifférence.
Le psaume 69 conclut, comme le psaume 103, par une invitation à bénir Dieu qui bâtit les villes, et construit
notre avenir. Belle image qui nous emmène dans un projet de vie.
Cantique (par la chorale) du recueil Arc en Ciel n°514 : " Pour que le jour qui se lève soit plus beau".
Troisième lecture biblique :
JCh : « Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ;
De très loin, tu pénètres mes pensées.
Que je marche ou me repose, tu le vois,
Tous mes chemins te sont familiers.
Avant qu’un mot ne parvienne à mes lèvres, déjà, Seigneur, tu le sais.
Tu me devances et me poursuis, tu m’enserres,
Tu as mis la main sur moi.
Savoir prodigieux qui me dépasse, hauteur que je ne puis atteindre !
Où donc aller, loin de ton souffle ? Où m’enfuir, loin de ta face ?
Je gravis les cieux : tu es là ; je descends au séjour des morts : te voici.
Je prends les ailes de l’aurore et me pose au-delà des mers :
Même là, ta main droite me conduit, ta main droite me saisit.
J’avais dit : « Les ténèbres m’écrasent ! »
Mais la nuit devient lumière autour de moi.
Même la ténèbre pour toi n’est pas ténèbre,
Et la nuit comme le jour est lumière !
C’est toi qui as créé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère.
Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis :
Étonnantes sont tes œuvres, toute mon âme le sait.
Mes os n’étaient pas cachés pour toi
Quand j’étais façonné dans le secret, modelé aux entrailles de la terre.
J’étais encore inachevé, tu me voyais ;
Sur ton livre, tous mes jours étaient inscrits, recensés avant qu’un seul ne soit !
Que tes pensées sont pour moi difficiles,
Dieu, que leur somme est imposante !
Je les compte : plus nombreuses que le sable !
Je m’éveille : je suis encore avec toi. » (Psaume 139, traduction de Paul Beauchamp - Extraits).
Phrase musicale : Violoncelle.
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Prédication (suite) :
CP : Après un chant de louange et une plainte, nous voici face à un autre style de psaume. Un psaume
différent dont le thème peut laisser perplexe le lecteur averti. C’est qu’ici il est question d’omniscience,
d’omniprésence de Dieu. « C’est le psaume de la prédestination ! » m’a dit un jour une amie.
Les chanteurs de psaumes utilisent volontiers le vocabulaire du sommeil et du réveil en s’adressant à Dieu ;
nombreux sont les psaumes où l’auteur cherche à capter l’attention de Dieu, à le réveiller, le secouer pour le
tirer de sa léthargie. C’est une figure de style qu’on trouve ailleurs dans la Bible, jusque dans le Nouveau
Testament, dans l’épisode de la tempête sur le lac de Génésareth : Jésus, contre toute attente s’est endormi
alors que ses disciples cherchent à sauver leur barque !
Il ne fait aucun doute pour l’Hébreu que Dieu puisse dormir, être loin, retiré, absent tout simplement. Alors il
devient nécessaire de le rappeler : réveille-toi ! Lève-toi ! Sont des paroles fréquentes dans les psaumes.
Dans le psaume 139, rien de cela. L’auteur pose sa tranquille assurance : tout est prévu par Dieu ; où que ses
pas le mènent, quels que soient ses choix, l’homme n’échappe pas à la main bienveillante de Dieu.
Un psaume étonnant et détonnant, autant par son langage que par les conceptions qu’il véhicule. Un Dieu qui
sait tout, cela rappelle l’ancienne manière de représenter Dieu : un œil dans un triangle, qui surveille, sait et
juge ; un œil unique qui ne connaît pas le mouvement. Cette perception de Dieu produit souvent l’angoisse en
l’homme qui ressent cette omniprésence comme une agression.
Ces conceptions et ces mots étranges ont conduit des commentateurs à y lire des influences païennes. Notre
auteur aurait puisé dans les croyances voisines et les aurait intégrées dans son langage pour exprimer sa foi.
Ce qui pouvait paraître étouffant, perçu comme un jugement à chaque faux pas, prend l’allure sous la plume
de notre psalmiste d’une louange de la sollicitude divine s’exprimant à chaque moment de la vie. On peut
alors entendre une résonance toute nouvelle dans ces mots.
Dieu connaît les plus petits détails de notre vie, à plus forte raison connaît-il nos échecs, nos déceptions et nos
égarements : il connaît le passé, le présent et l’avenir de l’homme.
Dieu est là pour nous, même si tous nous abandonnent ; aucun acte ne le fera fuir, pas même le blasphème ;
aucun lieu n’est vide de sa présence, pas même le shéol, séjour des morts pour les Hébreux, lieu d’absence par
excellence de Dieu.
En convertissant des idées païennes, l’auteur de ce psaume a fait preuve non seulement d’audace et
d’intelligence, mais également d’une pédagogie remarquable. Et nous invite à le suivre sur ce chemin et à
puiser dans le patrimoine religieux ambiant pour annoncer la bienveillance de Dieu au monde.
Si nous faisons une enquête même rapide et superficielle dans notre entourage, au mot Dieu sont
spontanément associées les notions de toute-puissance, omniprésence, omniscience et l’image de l’œil qui
voit tout. Rien de neuf ! Plutôt que de les réfuter ou tenter de les faire taire, nous pourrions, à l’instar de ce
psaume les convertir pour annoncer à notre tour la bienveillance de Dieu pour le monde.
La lecture et la méditation des psaumes peuvent donner à notre prière, à ces instants passés avec Dieu, un
souffle nouveau, un plaisir insoupçonné, et l’envie d’en approfondir la réflexion. De moments intimes, seul à
seul avec Dieu, nous en arrivons à la communauté des croyants de tout lieu et tout temps, unis dans la même
confiance et la même espérance.
De moments entre croyants et Dieu, nous en arrivons aussi à devenir témoins de l’espérance qui nous habite et
qui nous pousse sur les chemins des hommes à combattre le mal sous toutes ses formes. Compagnon de
chacun homme, nous sommes aussi amis de Dieu, que nous sommes appelés à bénir sans cesse.
Bénis le Seigneur, mon âme !
Phrase musicale : Violoncelle.
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