Registre International Français GUIDE D`INFORMATION
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Registre International Français GUIDE D’INFORMATION LE RIF Le registre international français et les navires de commerce Juin 2014 Sommaire Guide d’information Le RIF : le Registre international français.................................. 5 Le Guichet Unique, votre interlocuteur privilégié..................................................................... 5 Les avantages.......................................................................................................................... 5 Les navires éligibles ................................................................................................................ 6 Le RIF : des procédures simplifiées............................................ 8 Enregistrement d’un navire au RIF.......................................................................................... 8 Le RIF : financement et fiscalité ................................................. 10 Régime d’imposition forfaitaire selon le tonnage..................................................................... 10 TVA applicable..............................................................…………………………………………..11 Le RIF et le régime pétrolier.................................................................................................... 12 Le personnel embarqué .............................................................. 13 La composition de l’équipage.................................................................................................. 13 Le droit du travail applicable.................................................................................................... 13 La protection sociale des marins............................................................................................. 13 Le régime spécial des marins (ENIM)...................................................................................... 14 Affiliation à la Caisse maritime d’allocations familiales............................................................ 17 La convention sur le travail maritime (MLC 2006)................................................................... 19 Le RIF en toute transparence...................................................... 21 Tableau récapitulatif des coûts................................................................................................. 21 3 LE RIF Le RIF est le registre international d’immatriculation des navires de commerce français Dans le cadre de l’harmonisation des politiques communautaires, du renforcement de la sécurité et de la sûreté maritimes, du développement de la compétitivité des armements et de l’emploi maritime, un registre d’immatriculation des navires de commerce au long cours, au cabotage international et aux navires armés à la plaisance professionnelle de plus de 24 mètres – le Registre international français – a été créé par la loi du 3 mai 2005. Les navires de commerce sous pavillon français sont classés dans la liste blanche du Mémorandum de Paris1 et en première position du classement en 2012 et 2013. De même, le pavillon français fait partie des 6 pavillons européens à respecter l’ensemble des critères de performance 2013-2014 établis par l’International Chamber of Shipping (ICS) et l’International Shipping Federation (ISF) (source : Flag State Performance Table 2013-2014). Enfin, une nouvelle fois, le renouvellement de l’US coast guards label QUALSHIP 21 a été obtenu pour 2014. Ces trois distinctions confirment la qualité des navires français en termes de sécurité et de respect des normes internationales. Au-delà des avantages fiscaux et d’une protection sociale complète, le RIF est également le symbole modernisé de l’attache1. Le Mémorandum de Paris regroupe 27 administrations maritimes à l’issue du son 36e amendement et couvre les eaux des côtes européennes et du bassin nord Atlantique, de l’Amérique du Nord à l’Europe. Il encadre les inspections réalisées au titre du contrôle par l’État du port. Les dispositions de ce texte sont désormais rendues obligatoires par la directive 2009/16 EC relative au contrôle par l’État du port. ment de la France au respect de la notion de « lien substantiel » entre le navire et l’État conformément à l’article 91 de la Convention de Montego Bay. Par le biais du Guichet Unique et d’une équipe polyvalente à votre écoute, impliquée dans le développement de la flotte, le RIF propose des conditions d’immatriculation attractive. Le Guichet Unique, votre interlocuteur privilégié Le Guichet Unique est l’interlocuteur privilégié des armateurs pour toute démarche ou question ayant trait à l’immatriculation ou à la gestion des navires et de leurs équipages. Il regroupe des personnels des administrations des douanes et des affaires maritimes au sein d’un bureau implanté à Marseille. Le Guichet Unique vous propose un accueil personnalisé pour effectuer facilement et rapidement les formalités d’enregistrement et de gestion de votre navire. Une équipe polyvalente est à votre écoute, n’hésitez pas à la contacter : ● + 33 (0)4 96 11 55 10 ● [email protected] Les avantages registre communautaire. ● Un registre offrant un niveau de sécurité et de sûreté des navires reconnu. ● Des procédures administratives simples et rapides : un Guichet Unique pour toutes vos démarches auprès ● Un 5 des douanes et des affaires maritimes, des formalités gratuites. Des mesures fiscales ou d’exonération attractives : ● exonération de TVA et de droits de douane sur le navire lors de son importation, sur les biens d’avitaillement et de taxe intérieure, sur les produits pétroliers, sur les livraisons de biens destinés à être incorporés au navire, sur les opérations d’entretien, de transformation, de réparation, d’affrètement et de location. ● Exonération du droit annuel de francisation et de navigation. ● Pour les équipages résidant en France et dont les navires sont admis au bénéfice de l’article L 5553-11 du code des transports : exonération des contributions patronales au régime de protection sociale des gens de mer (ENIM) ainsi que de la cotisation « allocations familiales » représentant 5,25 % du salaire brut. Les navires éligibles Peut être immatriculé au RIF, tout navire de commerce : ● effectuant une navigation de cabotage international ou au long cours ; ● armé avec un équipage comportant au moins 25 % de ressortissants communautaires sur la base de la fiche d’effectif ; ● conforme à la réglementation technique applicable au type de navire envisagé (exemple : navire à passagers, navire de charge). Dans le cadre de sa francisation, en référence à l’article 219 du code des douanes, le navire doit également remplir des conditions de propriété. Des avantages pour l’équipage : ● Exonération totale de l’impôt sur le revenu pour les marins salariés domiciliés en France et embarqués plus de 183 jours sur douze mois glissants. ● Validation des services auprès de l’ENIM (maladie et vieillesse) pour les gens de mer résidents en France. ● Validation des temps de navigation pour l’obtention ou le maintien des brevets STCW. 6 Attention : L’exonération d’impôt sur le revenu des marins embarqués sur les navires RIF ne concerne que les revenus issus de cette activité. Quadri fond blanc CONDITIONS REQUISES POUR OBTENIR LA FRANCISATION D’UN NAVIRE AU RIF Propriétaire(s) d’un navire neuf ou existant Pour les personnes physiques Conditions Si propriétaire unique, être de nationalité E.E.E. (un des États membres de l’U.E. + Islande + Norvège + Liechtenstein). Le propriétaire (gérant désigné si plusieurs propriétaires) doit résider en France ou faire élection de Si plusieurs propriétaires, la moitié au moins doivent être domicile en France s’il y réside moins de 6 mois par de nationalité E.E.E. (un des États membres de l’U.E. + an. Islande + Norvège + Liechtenstein). Francisation de droit commun Pour les navires d’une longueur > 24 m, achetés dans un pays tiers après avoir acquitté les droits et taxes ou achetés dans l’Union européenne Pour les personnes morales Conditions 50 % au moins des sociétés propriétaires doivent disposer d’un siège social et/ou d’un établissement principal dans un territoire de l’Espace économique européen (un des États membres de l’U.E. + Islande + Norvège + Liechtenstein). Direction et contrôle du navire par le siège social ou le principal établissement en France et, à défaut, par un établissement stable de la société propriétaire du navire, domicilié en France = structure fixe (numéro SIRET) dotée d’un personnel en mesure d’établir les contrats et de représenter la (les) personne(s) morale(s) en France vis-à-vis de tiers. Locataire d’un navire neuf ou d’occasion destiné à être acquis par contrat de crédit-bail ou de leasing (LOA) Personne(s) physique(s) ou personne(s) morale(s) Mêmes critères que pour le(s) propriétaire(s). Il existe également une procédure d’agrément spécial permettant aux navires de propriétés étrangères de bénéficier d’une francisation provisoire, en particulier dans le cas d’un affrètement Conditions Mêmes conditions que pour le(s) propriétaire(s). coque nue par une société disposant d’un établissement stable en France (cf. article 219, § 3). 7 LE RIF : DES PROCÉDURES SIMPLIFIÉES Enregistrement d’un navire au RIF Navire existant (changement de pavillon uniquement ; pour les navires déjà francisés, il existe une procédure simplifiée non représentée ici). 8 Ce que fait le propriétaire ou son mandataire Ce que fait le Guichet Unique Navire neuf (construction neuve) Demande de réservation de nom et de numéro (formulaire Cerfa 12701*01). Initiation de la procédure d’enregistrement. Déclenchement du processus de suivi technique. Demande de francisation (formulaire Cerfa 12704*01). (Liste des pièces à fournir 1 ou 2). Préparation de la délivrance des documents. Rédaction d’une décision d’effectif. Visa de la décision d’effectif et délivrance d’une fiche d’effectif. Finalisation du dossier de francisation. (Liste des pièces à fournir 3). Délivrance de l’acte de francisation, du certificat d’immatriculation. Choix d’un service de contact, demande d’ouverture de rôle et transmission de la liste d’équipage. Liste des documents à fournir 1. Navire existant 2. Navire neuf Statuts et Kbis de l’entité propriétaire. ● Titre de propriété. ● ● ● Copie du contrat de vente s’il y a changement de propriétaire. ● Pouvoirs des signataires (y compris du mandataire). ● Documents relatifs au financement du navire (contrat de crédit-bail par exemple). ● Certificats de jaugeage précédemment établis pour transcription par les autorités françaises. ● Certificat de non-inscription hypothécaire. ● Certificat de radiation du pavillon étranger. ● Statuts et Kbis de l’acquéreur. Copie du contrat de construction et ses addenda éventuels. ● Pouvoirs des signataires (y compris du mandataire). ● Documents relatifs au financement du navire (contrat de crédit-bail par exemple). ● Décision d’achat du conseil d’administration. 3. Finalisation du dossier PV de livraison. Pouvoirs des signataires (y compris du mandataire). ● Documents relatifs au financement du navire (contrat de crédit-bail par exemple). ● ● 9 LE RIF : FINANCEMENT ET FISCALITÉ Outre les dispositions relatives au pavillon du Registre international français, il existe un ensemble de règles destinées à favoriser le financement, l’acquisition des navires qui opéreront sous pavillon français et leur exploitation tout en garantissant une compétitivité comparable à celle des autres pavillons communautaires. L’acquisition des navires peut bénéficier des conditions de l’amortissement accéléré dans le cadre du crédit-bail (article 39 C du code général des impôts). Une structure de financement peut être mise en place avec une société ad hoc détenue généralement par les établissements de crédit pour l’acquisition des navires. La société bénéficiant d’un prêt met à la disposition de l’armateur le navire sous la forme d’un affrètement coque nue assorti d’une option d’achat au terme du contrat. Ce schéma réduit le coût de financement dans la mesure où l’établissement de crédit fait bénéficier le locataire armateur d’une partie de l’économie qu’il réalise par l’amortissement accéléré du navire en réduisant le loyer ou l’option d’achat. L’amortissement du navire admis en déduction du résultat imposable de la société ad hoc est soumis à la condition que ce dernier soit immatriculé en France ou dans un État communautaire ou faisant partie de l’EEE (Islande, Norvège, Liechtenstein). 10 Les déductions peuvent être admises dans la limite de trois fois le montant des loyers sur une période de 36 mois et à hauteur du quart des bénéfices imposables au taux de l’impôt sur les sociétés. Les dispositions de l’article 39 C du CGI pour le financement des navires permettent une syndication des prêts et des bases fiscales. Le locataire armateur dispose d’une option achat sur les titres de la société bailleresse du navire en plus de l’option achat prévue dans le contrat de crédit-bail. Les plus-values de cession de titres de participation sont exonérées d’impôt sur les sociétés sous réserve d’une quote-part de frais et charges égale à 5 % du montant de la plus-value. Régime d’imposition forfaitaire selon le tonnage À l’instar de nombreux États européens, la France s’est dotée en 2003 d’un régime d’imposition forfaitaire sur la base du tonnage des navires (régime N 737/2002, modifié par la loi de finances du 30 décembre 2005 selon les orientations communautaires sur les aides d’État au transport maritime 2004/C 13/03). Aux termes de l’article 209-0 B du CGI, ce régime s’applique aux entreprises dont le chiffre d’affaires provient pour 75 % au moins de l’exploitation de navires armés au commerce. En cas d’option pour ce régime, le résultat imposable provenant des opérations directement liées à l’exploitation des navires éligibles est déterminé par application à chaque navire, par jour et par tranche de jauge nette de 100 unités de jaugeage universel (UMS), du barème suivant : Tonnage en UMS En €/100 UMS Taxes jusqu’à 1 000 0,93 € De 1 000 à 10 000 0,71 € De 10 000 à 25 000 0,47 € Plus de 25 000 0,24 € L’option est formulée pour une période irrévocable de dix années ; elle est renouvelable au terme de cette période. L’option pour le régime d’imposition forfaitaire est valable pour autant que l’entreprise s’engage à maintenir ou à augmenter au cours de la période décennale la proportion de tonnage net qu’elle exploite sous pavillon d’un État membre de la Communauté européenne (ou de l’Espace économique européen) Sont éligibles à ce régime les navires armés au commerce : ● qui ● la société ne possède ou n’affrète plus aucun navire éligible ; ● la société ne remplit plus la condition de pourcentage minimum de chiffre d’affaires provenant de l’exploitation de navires armés au commerce ; ● la société devient membre d’un groupe fiscal dont les sociétés membres éligibles n’ont pas exercé l’option. ont une jauge brute égale ou supérieure à 50 UMS ; ● qui soit sont possédés en pleine propriété ou en copropriété, à l’exception de ceux donnés en affrètement coque nue à des sociétés qui ne sont pas liées directement ou indirectement ou à des sociétés liées n’ayant pas elles-mêmes opté pour le régime, soit sont affrétés coque nue ou à temps ; ● qui sont affectés au transport de personnes ou de biens, au remorquage en haute mer, au sauvetage ou à d’autres activités d’assistance maritime ou à l’exercice de toutes autres activités nécessairement fournies en mer ; ● dont la gestion stratégique et commerciale est assurée à partir de la France (cette condition est réputée remplie dès lors que le navire bat pavillon français) ; ● qui Le régime forfaitaire d’imposition cesse de s’appliquer dès lors que : n’ont pas été acquis pendant la période d’application du régime auprès de sociétés liées directement ou indirectement n’ayant pas opté elles-mêmes pour ce régime. TVA applicable Les dispositions réglementaires Les dispositions de la directive 2006/112/CE ont été transposées en droit français par l’article 262-II (2o et 3o) du CGI aux termes desquels sont exonérées de TVA : – les opérations de livraison, de réparation, de transformation, d’entretien, d’affrètement et de location portant sur : – les navires de commerce maritime affectés à la navigation en haute mer2 ; – les bateaux utilisés pour l’exercice d’une activité industrielle en haute mer ; – les opérations de livraison, de location, de réparation et d’entretien portant sur des objets destinés à être incorporés dans ces bateaux ou utilisés pour leur exploitation en mer. 2. Rédaction introduite par l’article 29-III du projet de loi de finances rectificative pour 2010. 11 Justifications à fournir par les assujettis réalisant des opérations exonérées pour les besoins des navires de commerce maritime Les fournisseurs ou prestataires concernés doivent respecter certaines règles particulières de facturation et détenir des justificatifs à I’appui de leur comptabilité. Ils doivent ainsi : – préciser sur leurs factures le nom du navire et les références ; – détenir à l’appui de sa comptabilité une copie de l’acte de francisation. Le RIF et le régime pétrolier La loi no 92-1443 du 31 décembre 1992 portant réforme du régime pétrolier codifiée dans l’article L. 631-1 du code de l’énergie dispose que : « Tout propriétaire d’une unité de distillation atmosphérique dans une usine exercée de raffinage de pétrole brut en France métropolitaine est tenu de disposer, en propriété ou par affrètement à long terme, d’une capacité de transport maritime sous pavillon français proportionnelle aux quantités de pétrole brut qui entrent dans ladite usine. » Le Registre international français répond aux conditions d’application de la loi pour ce qui concerne la propriété et l’affrètement à long terme sous pavillon français. 12 L’évolution prochaine de la loi couvrira l’extension de l’obligation du pavillon au transport de produits pétroliers. LE PERSONNEL EMBARQUÉ La composition de l’équipage L’équipage d’un navire sous RIF doit être constitué d’au moins de 25 % de ressortissants communautaires sur la base de la fiche d’effectif, dont obligatoirement le capitaine et son suppléant. Ces derniers doivent être soit de nationalité française, soit avoir validé des connaissances en langue et en matières juridiques maritimes françaises via une commission d’équivalence. Il s’agit d’un « examen professionnel » valable sans limitation de durée. Effectif minimum de sécurité Tous les navires immatriculés au RIF sont soumis à un effectif minimum de sécurité ou « minimum safe manning ». Celui-ci est instruit par le Guichet Unique du RIF, sur proposition de l’armateur. L’effectif minimum varie en fonction du type de navire et de son exploitation commerciale. La qualification des marins Les brevets exigés sont exclusivement ceux délivrés dans le cadre de la convention STCW 95. Le droit du travail applicable Le régime applicable à bord des navires immatriculés au RIF est rappelé au livre VI de la cinquième partie du code des transports. Il convient de distinguer deux cas de figure. Lorsque la formation du contrat d’engagement maritime est établi avec un marin résidant en France, les dispositions applicables sont identiques à celles du pavillon national prévues par le livre V de la cinquième partie du code des transports et par le droit national. Dans le cas d’un contrat établi avec un marin non-résident en France, le droit régissant l’établissement du contrat d’engagement maritime est soumis à la loi choisie par les parties. Quelle que soit la loi résultant du choix des parties, les contrats d’engagement doivent être établis conformément aux dispositions de la convention sur le travail maritime. La protection sociale des marins Le Registre international français (RIF) est un registre d’immatriculation français auquel le régime de protection sociale applicable sera fonction du pays de résidence des gens de mer. Parmi les gens de mer, il convient de distinguer le régime applicable aux gens de mer marins et non marins. La définition des marins et des gens de mer est énoncée par l’article L. 5511-1 du code des transports : – Marin, toute personne qui contracte un engagement envers un armateur ou s’embarque pour son propre compte, en vue d’occuper à bord d’un navire un emploi relatif à la marche, à la conduite, à l’entretien et au fonctionnement du navire ; » – Gens de mer, tout marin ou toute autre personne exerçant, à bord d’un navire, une activité professionnelle liée à son exploitation ». Les gens de mer marins employés sur des navires immatriculés au RIF ne sont pas automatiquement affiliés au régime spécial 13 de sécurité sociale des marins, géré par l’Établissement national des invalides de la marine (ENIM). Le tableau ci-dessous recense les différents cas d’affiliation selon le lieu de résidence du marin et sa nationalité. RÉSIDENCE NATIONALITÉ des gens des gens de mer de mer marins marins France Indifférente. Le régime spécial des marins (ENIM) AFFILIATION Pour les gens de mer qui sont affiliés à l’ENIM, les détails des prestations servies par l’Établissement national des invalides de la marine (ENIM) sont développés et mis à jour régulièrement sur le site Internet de l’établissement : www.enim.eu ENIM (art. L. 5612-1 [1o] CT). ENIM par principe Dérogation : UE/EEE/Suisse. Hors de France – affiliation au pays de résidence des gens de mer marins s’ils résident dans le même État que celui du siège social de l’employeur (art. L. 5631-2 CT et art. 11-4 et 12 du règlement CE 883/2004) ; – affiliation au pays d’envoi si détachement : gens de mer marins résidant dans un État différent de celui du siège social de l’employeur (art. L. 5631-2 CT). Pays convention- ENIM sauf en né avec la France. L. 5631-2 CT)1. 14 Hors de France détachement Les gens de mer non marins ne sont pas affiliés à l’ENIM. Cependant, il existe la même distinction entre résident et nonrésident. Lorsqu’ils relèvent d’un régime français, le régime d’affiliation dépend de la nature de l’activité assurée à bord du navire (régime général, RSI pour les indépendants…). (art. Pays tiers (hors Loi des parties (art. L. 5631-3 CT). UE/EEE/Suisse et pays non conventionné ou convention non applicable. 1. Dans le cas où le gens de mer réside hors de France, la législation applicable sera déterminée en fonction de l’État dont il est ressortissant, sous réserve de dispositions spécifiques prévues par la convention applicable. Prévoyance des marins La réglementation définissant la prévoyance des marins est principalement issue du décret du 17 juin 1938 relatif à l’organisation et à l’unification du régime d’assurance des marins. Prestations en nature : Idem que pour le régime général de l’assurance maladie (réf. : art. L. 321-1 du code de la sécurité sociale), et en particulier : frais de déplacement, cure thermale et rééducation professionnelle. Prestations en espèces : – assurance accident du travail maritime ; – assurance maladie survenue en cours de navigation ; – assurance accident et maladie hors navigation ; – assurance des familles ; – assurance maternité ; – assurance paternité ; – frais funéraires ; – indemnité de nourriture ; – allocation décès. Pensions : – pension invalidité accident ; – pension invalidité maladie ; – pension invalidité maladie professionnelle ; – allocation cessation activité amiante. Particularité du secteur maritime : en cas d’accident professionnel ou de maladie constatée à bord du navire, le marin bénéficie de la protection sociale maximum. L’armateur prend à sa charge les frais médicaux et les maladies pendant une durée d’un mois après le débarquement ou le rapatriement du marin blessé ou malade. Au préalable, l’accident ou la maladie doit avoir été signalé par un rapport détaillé. La souscription d’un contrat d’assurance spécifique par l’armateur est recommandée pour couvrir ce risque. Assurance vieillesse des marins – la pension proportionnelle lorsque le marin réunit de 15 à 25 années de services valables pour pension ; – la pension spéciale lorsque le marin réunit une durée de services valables pour pension d’une durée au moins égale à 3 mois et inférieure à 15 ans. Mode de calcul de la pension Le montant de la pension est déterminé en fonction d’un pourcentage du salaire forfaitaire de référence. Chaque année de cotisation donne droit à 2 % du salaire forfaitaire de référence. Le montant de la pension est alors déterminé selon la formule suivante : pension = 2 % x nombre d’annuités x salaire forfaitaire de référence. lafonnement du nombre P d’annuités valables pour pension Le nombre d’annuités prises en compte pour pension ne peut dépasser : a) 37,5 annuités pour : – la pension d’ancienneté liquidée à partir de 55 ans ; – la pension d’ancienneté liquidée à partir de 52 ans et demi, lorsque le marin réunit déjà 37,5 annuités de cotisations ; – la pension par anticipation pour inaptitude (art. L. 5552-7 du code des transports). Le régime d’assurance vieillesse des marins distingue trois types de pensions (art. L. 5552-1 et suivants du code des transports) : Ce plafond peut être porté à 40 annuités si le marin justifie des bonifications pour services de guerre au titre des articles L. 5552‑17 et R. 6. – la pension d’ancienneté lorsque le marin réunit au moins 25 années de services valables pour pension ; b) 25 annuités pour la pension d’ancienneté prise entre 50 et 55 ans. 15 étermination du salaire forfaitaire D de référence La pension versée par l’assurance vieillesse des marins est calculée en fonction du salaire forfaitaire de référence des 3 dernières années ou des 5 meilleures années. our plus d’informations, consultez le site du RIF : P www.rif.mer.developpement-durable.gouv.fr rubrique Équipage/Prestations ENIM Modalités de décompte des services Dans le décompte final des services valables pour pension : – la fraction de semestre égale ou supérieure à 3 mois est comptée pour 6 mois ; – la fraction de semestre inférieure à 3 mois est négligée. Exemples : – un marin réunit 14 ans 8 mois et 27 jours de services valables pour pension : sa pension est calculée sur la base de 14 annuités et demie ; –u n marin réunit 14 ans et 9 mois de services valables pour pension : sa pension est calculée sur la base de 15 annuités. 16 Contributions et cotisations ENIM Les contributions patronales et les cotisations salariales des marins sont assises sur des salaires forfaitaires déterminés annuellement au 1er avril par arrêté interministériel. Ces salaires forfaitaires correspondent aux catégories dans lesquelles sont classés les marins compte tenu des fonctions qu’ils occupent à bord des navires (art. 5553-5 du code des transports). Les fonctions occupées à bord (capitaine, second capitaine, chef mécanicien…) sont adossées à une catégorie (de 3 à 20) correspondante. Salaires forfaitaires Les salaires forfaitaires sont réévalués chaque année au début du mois d’avril. La grille en vigueur est consultable sur le site internet du RIF à l’adresse suivante : http://www.rif.mer.developpement-durable.gouv.fr/ contributions-et-cotisations-r74.html aux des contributions T et cotisations Les entreprises d’armement maritime sont exonérées de la contribution patronale mentionnée à l’article L. 5553-1 du code des transports pour les équipages et gens de mer qu’elles emploient affiliés au régime d’assurance vieillesse des marins et embarqués à bord des navires battant pavillon français de commerce affectés à des activités de transport maritime soumises à titre principal à une concurrence internationale. Les dispositions de l’alinéa précédent sont également applicables aux contributions patronales dues par ces entreprises au titre des assurances sociales des marins français contre les risques d’accident, de maladie et d’invalidité versées à la Caisse générale de prévoyance des marins français. Pour les autres activités, le taux des contributions et des cotisations est fixé par voie réglementaire (art. L. 5553-1 du code des transports). Ces taux sont assis sur le salaire forfaitaire du marin. Taux de taxation des services accomplis par les marins, affiliés au régime spécial des marins, embarqués sur des navires immatriculés au Registre international français (RIF) RÉFÉRENCES réglementaires Décret n° 2007-941 du 15 mai 2007 ASSURANCE vieillesse PRÉVOYANCE ENSEMBLE Armateur Marin Armateur Marin Armateur Marin 6,80 % 10,85 % 4,80 % 1,25 % 11,60 % 12,10 % Ces taux sont assis sur le salaire forfaitaire du marin. Comme indiqué supra, dans le cas des navires soumis à concurrence internationale, l’armateur bénéfice d’une exonération totale de la contribution patronale (suppression de la part armateur de 11,6 %). Ces charges ne constituent que la part dédiée au régime spécial des marins, d’autres charges sont à prévoir, voir paragraphe Cotisations et contributions CMAF. Affiliation à la Caisse maritime d’allocations familiales La Caisse maritime d’allocations familiales (CMAF) est une caisse du régime général de sécurité sociale. Elle se distingue des autres caisses d’allocations familiales par son caractère professionnel qui en fait un organisme spécifique ayant compétence nationale pour : – verser des prestations familiales (sauf le RSA et l’APL) aux ressortissants du régime spécial de sécurité sociale des marins ; – exercer une action sociale adaptée aux familles de marins ; – assurer la gestion du recouvrement des cotisations et contributions (allocations familiales, CSG, Fonds national d’aide au logement, versement transport, contribution à la formation professionnelle) dues par les marins du commerce et de la plaisance en métropole, et les marins-pêcheurs métropolitains, guadeloupéens, guyanais, martiniquais et réunionnais. 17 Prestations familiales et action sociale Le statut de marin, dès lors que celui-ci est affilié à l’ENIM, ouvre des droits auprès de la Caisse maritime d’allocations familiales. Prestations familiales Les prestations servies par la CMAF sont les suivantes : ● Enfance et famille – Prestation d’accueil du jeune enfant. – Prime à la naissance. ● Solidarité et insertion – Allocation d’éducation de l’enfant handicapé. – Allocation aux adultes handicapés. – Assurance vieillesse des parents au foyer. Action sociale La Caisse maritime exerce une action sociale adaptée aux familles de marins : aide aux temps libres et aux vacances, aide aux familles en difficulté, aide à la scolarité, aide au logement, aide aux partenaires (subventions investissement/fonctionnement pour les structures d’accueil), aide à domicile. – Allocation de base. – Complément de libre choix du mode de garde. – Complément de libre choix d’activité. – Allocations familiales. – Complément familial. – Allocation rentrée scolaire. – Allocation journalière de présence parentale. – Allocation de soutien familial. – Recouvrement des pensions alimentaires. Cotisations et contributions CMAF L’assiette des cotisations et contributions est calculée sur les rémunérations brutes allouées aux marins. L’armateur doit déclarer à l’aide de bordereaux mensuels ou trimestriels les cotisations dues à la CMAF. a télédéclaration et le télérèglement sont possibles L grâce au site www.urssaf.fr – Assurance vieillesse des parents au foyer. 18 ● Logement – Allocation de logement. – Prime de déménagement. – Prêt à l’amélioration de l’habitat. – Prêt à l’amélioration de l’habitat, assistant(e)s maternel(le)s. Cotisations d’allocations familiales Le taux de cotisation pour les allocations familiales est de 5,25 % du salaire brut versé au marin à compter du 1er janvier 2014. Les entreprises d’armement maritime soumises à concurrence internationale en sont exonérées. CSG et CRDS La contribution CSG et CRDS représente 8 % et est assise sur 98,25 % du salaire brut. Contributions au régime d’assurance chômage et assurance garantie des salaires (AGS) La contribution totale est de 6,7 % répartie entre armateurs pour 4,3 % pour la part employeur et 2,4 % pour la part salarié. Autre contribution La CMAF recouvre également le Fonds national d’aide au logement (FNAL) pour 0,1 % sur la base du plafond de la sécurité sociale. La convention sur le travail maritime (MLC 2006) La convention sur le travail maritime est entrée en vigueur le 20 août 2013. Elle est applicable à tous les navires professionnels. Les 14 critères qui encadrent la conformité aux dispositions de cette convention sont : 1. Âge minimum. 2. Certificat médical. 3. Qualification des gens de mer. 4. Contrats d’engagement maritime. 5. Recours à tout service de recrutement de placement privé sous licence ou agréé ou réglementé. 6. Durée du travail ou du repos. 7. Effectifs du navire. 8. Logements. 9. Les installations de loisirs. 10. Alimentation et service de table. 11. Santé et sécurité et prévention des accidents. 12. Soins médicaux à bord. 13. Procédure de plainte à bord. 14. Salaires. Rappel La réglementation fait la distinction entre deux notions : – les gens de mer marins ; – les gens de mer autres que marins. 19 Gens de mer (art. L. 5511-1 du code des transports), définition : « Gens de mer » : toute personne travaillant à bord d’un navire qu’elle exerce son activité professionnelle à titre salarié ou non (indépendants). La distinction entre gens de mer marins et gens de mer autres que marins détermine les règles applicables. Gens de mer Marins Capitaine, mécanicien, matelot, cuisinier... Technicien, hôtesse – Les gens de mer marins bénéficient de l’application des règles et spécificités maritimes contenues dans le livre V de la cinquième partie du code des transports lorsqu’ils résident en France. Pour les non-résidents, il convient de se reporter aux dispositions du livre VI et de l’article 5612-1, § I. 2. L’équipage est constitué de l’ensemble des gens de mer marins, y compris le capitaine. 20 – Les gens de mer autres que marins et résidents en France bénéficient d’un certain nombre de dispositions applicables aux marins, précisées aux articles L. 5549-1 à L. 5549-6 du code des transports, en matière de durée de travail, contrat d’engagement et rapatriement, permettant de tenir compte des spécificités du travail à bord des navires. Pour les non-résidents, il convient de se reporter aux dispositions du livre VI et de l’article 5612-1, § I.2. La règle 4.5 de la convention sur le travail maritime définit les 9 branches à considérer pour constituer un système de protection et d’allocation. Les États membres doivent intégrer au moins 3 de ces 9 dispositions dans leur réglementation. Dans le cas d’une affiliation à l’ENIM, les 9 branches sont couvertes. Certification Les dispositions de la convention sont applicables à tous les navires commerciaux, quelle que soit leur jauge. Cependant, seuls les navires de jauge brute égale ou supérieure à 500 sont soumis à certification. Les autres navires peuvent être certifiés si l’exploitant le souhaite. Cette certification est effectuée en deux temps. Dans un premier temps, l’exploitant déclare les mesures prises pour se conformer aux dispositions de la convention et se voit délivrer la partie I de la déclaration de conformité au travail maritime (DMLC I). Dans un second temps, la conformité du navire est établie à l’issue d’une inspection réalisée par l’administration (CSN). Le navire reçoit alors la partie II de la déclaration et le certificat de travail maritime. LE RIF EN TOUTE TRANSPARENCE PRESTATIONS Droit annuel de francisation Exonération. et de navigation. Récapitulatif des coûts Le tableau ci-après détaille les coûts par poste pour un navire enregistré au RIF. PRESTATIONS Taxation RIF Émission des titres (acte de Gratuite. francisation, certificat d’immatriculation). Équipage (tout) Francisation et immatriculation Délivrance de la licence radio. Gratuite. du navire Prise d’hypothèque, émis- 0,5 ‰ du montant de l’hyposion des états hypothécaires. thèque. Dédouanement (pour les Payant (tarif fixé par le trannavires acquis hors UE ou sitaire). EEE). TVA et droits de douane sur Exonération. le navire lors de son importation, sur les biens d’avitaillement et de taxe intérieure, sur les produits pétroliers (TICPE), sur les livraisons de biens destinés à être incorporés au navire, sur les opérations d’entretien, de transformation, de réparation, d’affrètement et de location. Impôts sur les sociétés. Selon réglementation en vigueur. Taxe au tonnage. Voir page 10 du présent dossier. Immatriculation et délivrance Gratuites. du livret maritime. Certificat de jauge (ITC, Suez Payant (tarif fixé par la sociéet Panama. té de classification habilitée). Taxation RIF Prestations sociales Équipage (résident en France) Validation des titres, équiva- Gratuite. lence des brevets. Visites médicales. Gratuites. ENIM/assurance vieillesse. Contributions armateur : ENIM/prévoyance : – exonération si dans le cadre art. L. 5553-11 et L. 43-1 + délai de carence pour l’armateur (1 mois de frais médicaux à la charge de l’armateur + versement des salaires pendant les 4 premiers mois de maladie) Cotisations marin : 12,1 % du salaire forfaitaire. – assurance accident du travail ; – assurance maladie survenue en cours de navigation ; – assurance accident et maladie hors navigation ; – assurance des familles ; – assurance maternité ; – assurance paternité ; – frais funéraires ; – indemnité de nourriture ; – allocation décès ; – frais de déplacement ; – cure thermale ; – rééducation professionnelle ; – pension invalidité accident ; – pension invalidité maladie ; 21 PRESTATIONS RIF – pension invalidité maladie ; – pension invalidité maladie professionnelle ; – allocation cessation d’activité amiante. Allocations familiales. Prestations sociales Équipage (résident en France) Assurance chômage. CSG + CRDS. de l’écologie, du développement durable et de l’énergie : www.developpement-durable.gouv.fr de l’économie et des finances : www.economie. gouv.fr Exonération des 5,25 % du salaire brut. ● Établissement ● Caisse Cotisation marin : 2,4 % du salaire brut. ● Agence Cotisation marin : 8 % (98,25 % du salaire brut + 100 % d’autres contributions). Consultations radiomédicales. Gratuites par CCMM Toulouse. national des invalides de la marine (ENIM) : www.enim.eu Cotisation armateur : 4,3 % du salaire brut. Équipage (rési Prestations de protection Variable suivant l’État d’orident dans un sociale prévues dans l’État gine. État n’ayant pas d’origine. conclu un accord avec la France) Exploitation ● Ministère ● Ministère Équipage (rési Prestations de protection Variable suivant l’État d’orident dans un État sociale prévues dans l’État gine. ayant conclu un d’origine. accord avec la France) 22 À consulter également : maritime d’allocations familiales (CMAF) : www.camf.fr nationale des fréquences (ANFR), www.anfr.fr Réalisation et conception éditoriales par le Registre international français Imprimerie de la Direction de l’information légale et administrative No 614141002-000614 – Dépôt légal : juillet 2014 Guichet Unique du RIF 21 rue de la République 13002 Marseille Tél. +33 (0)6 50 39 97 03 +33 (0)4 96 11 55 10 [email protected] www.rif.mer.developpement-durable.gouv.fr