Nikon parie sur Android pour connecter ses appareils photo, Actualités
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Nikon parie sur Android pour connecter ses appareils photo, Actualités
Nikon parie sur Android pour connecter ses appareils photo Par M axime Amiot | 23/08 | 07:00 Le fabricant japonais a annoncé, hier, le lancement d'un appareil numérique compact intégrant le système d'exploitation de Google. L'objectif : profiter des applications d'Android pour se rapprocher d'un vrai smartphone, zoom optique en plus. Le Coolpix S800c , disponible fin septembre, donnera accès aux applications photo et sociales notamment. - dr L'appareil photo compact a rendez-vous avec le smartphone. Alors que les frontières entre les deux appareils sont de plus en plus ténues, Nikon, le leader mondial de la photo, a de nouveau brouillé les pistes. Le fabricant japonais a annoncé hier la sortie d'un appareil photo numérique intégrant Android, le système d'exploitation développé par Google. L'appareil, baptisé « Coolpix S800c », sera commercialisé à 379 euros à partir du 27 septembre. Quel est l'intérêt d'intégrer le système d'exploitation dominant sur le marché des smartphones dans des appareils photo ? « En adoptant un système ouvert comme Android, nous allons pouvoir enrichir fortement les fonctionnalités de l'appareil », explique Benoît de Dieuleveult, responsable de la division image de Nikon France. Ainsi, le Coolpix S800c donnera accès au Google Play Store et notamment à ses centaines d'applications photo - de retouche, par exemple. Sans compter les applications sociales (Facebook, Instagram), qui seront d'autant plus optimisées que l'appareil contient une puce GPS permettant de géolocaliser les clichés. Autant de contenus qui pourront être téléchargés et envoyés via une connexion Wi-Fi, voire depuis le réseau 3G d'un téléphone, à condition d'avoir un forfait adapté. Quant à l'interface, elle ressemble largement à celle d'un smartphone puisque le Coolpix propose un écran entièrement tactile de 3,5 pouces. Au final, l'objectif de Nikon est de proposer un appareil aussi connecté qu'un smartphone, mais avec les avantages propres au compact, en particulier le zoom optique. Reste des limitations, en particulier l'absence d'une véritable connexion 3G, qui ne permettra pas d'envoyer ses photos en toute mobilité. De même, l'autonomie de l'appareil sous Android sera moindre, en raison de la lourdeur du système d'exploitation. Il faudra attendre les premiers retours d'expérience pour vraiment juger de la praticité du concept. Dans tous les cas, cette expérimentation met en lumière les défis qui se posent actuellement aux fabricants d'appareils compacts. De plus en plus concurrencés par les smartphones, qui offrent des résolutions d'image toujours plus élevées, ils doivent trouver de nouveaux marchés. En France, le marché des compacts a chuté de 8 % en 2011, et il accuse une baisse de 12 % sur les six premiers mois de 2012. Pour remonter la pente, les industriels parient sur la montée en gamme, notamment via le lancement d'un nouveau segment, les appareils compacts hybrides, qui proposent des boîtiers compacts mais dotés d'objectifs interchangeables, tout comme un reflex. Et pour assurer l'avenir de l'entrée et du milieu de gamme, ils misent notamment sur la connectivité de leur appareil. Outre Nikon, Polaroïd devrait lancer d'ici à la fin de l'année son premier appareil sous Android, le SC1640. D'autres fabricants se concentrent pour l'heure sur la généralisation de la fonctionnalité Wi-Fi, comme Samsung ou Lumix. Prochaine étape, le lancement d'un appareil 3G ou 4G ? M. AT. Écrit par Maxime AMIOT Journaliste Tous ses articles Tous droits réservés - Les Echos 2012