la salivE, révélatricE du trOuBlE cOgnitif légEr
Transcription
la salivE, révélatricE du trOuBlE cOgnitif légEr
Des faits prometteurs La salive, révélatrice du trouble cognitif léger Les biomarqueurs pourraient nous rapprocher d’un traitement de la maladie d’Alzheimer Défi Le développement de médicaments pour traiter la maladie d’Alzheimer, la forme la plus répandue de démence, s’est buté au manque de biomarqueurs chimiques définitifs – des mesures objectives des processus biologiques normaux – pouvant aider à suivre la progression de la maladie. Au début, les recherches ont proposé plusieurs protéines candidates, mais aucune ne s’est révélée suffisamment précise ou sensible durant les essais cliniques pour permettre le dépistage précoce de la maladie. Le Dr Liang Li, de l’Université de l’Alberta, avance l’hypothèse que la maladie d’Alzheimer provoque des changements métaboliques dans le cerveau et qu’un suivi serré de ces changements pourrait aider à diagnostiquer la maladie à ses premiers stades. Les changements métaboliques dans l’organisme produisent des métabolites – de petites molécules semblables à des signatures. Le Dr Li emploie la spectrométrie de masse – une technique d’identification de ces signatures métabolites – pour rechercher des biomarqueurs fiables pouvant servir à distinguer la maladie d’Alzheimer du trouble cognitif léger (TCL). « La spectrométrie de masse joue un rôle majeur dans l’analyse des biomolécules, mais détecter tous les métabolites n’en demeure pas moins un processus extrêmement difficile », affirme-t-il. Automne 2014, volume 2, numéro 3, encart 3 Recherche : À l’aide de techniques avancées d’« étiquetage performant des isotopes » développées dans son laboratoire, le Dr Li a amélioré le rendement des technologies de spectrométrie de masse pour identifier les métabolites. En collaboration avec le Dr Roger Dixon, du Département de psychologie de l’Université, le Dr Li a fait l’analyse d’échantillons de salive de personnes âgées ayant la maladie d’Alzheimer, un trouble cognitif léger (TCL) et une cognition normale. Il a découvert chez les aînés atteints de TCL un certain nombre de métabolites en des concentrations différentes de la normale. Par exemple, les concentrations de taurine – un métabolite dont on sait déjà que certaines qualités pourraient mettre le cerveau à l’abri de maladies neurodégénératives – sont moindres chez les adultes atteints de TCL. Dans la foulée de ce constat, l’équipe s’affaire maintenant à recueillir davantage d’échantillons qui permettraient de valider la taurine et d’autres métabolites et d’obtenir ainsi un véritable biomarqueur pouvant faciliter le diagnostic des premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer. Sources : Zheng, Jiamin et coll. « Development of isotope labeling LC−MS for human salivary metabolomics and application to profiling metabolome changes associated with mild cognitive impairment », Analytic Chemistry, vol. 84, no 24 (2012), p. 10802-10811. Voir VOICI LES FAITS pour en savoir plus sur la recherche financée par les IRSC : www.irsc-cihr.gc.ca/f/44211.html.