Quel bilan pour l`action internationale du Québec?

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Quel bilan pour l`action internationale du Québec?
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POUR PUBLICATION IMMÉDIATE
Cinquante ans de la Doctrine Gérin-Lajoie
L’importance d’une stabilisation du réseau et d’objectifs à long
terme
Montréal, 14 avril 2015. L’IRÉC publie aujourd’hui une huitième Lettre sur le commerce international qui
propose de faire un bilan de l’action internationale du Québec à l’occasion du cinquantième anniversaire du
discours prononcé par Paul Gérin-Lajoie en 1965. Après avoir passé en revue l’impressionnante toile d’ententes
internationales du Québec, le rédacteur de la lettre Alexandre L. Maltais s’inquiète du repositionnement du réseau du Québec à l’étranger annoncé en mars dernier. « Les ouvertures suivies de fermetures à court terme sont
dommageables pour l’efficacité de l’action du Québec à l’international. Il faut souhaiter que le gouvernement
fasse une priorité de la stabilisation du réseau et qu’il soumette son développement à des objectifs de long terme
et une détermination à entretenir des liens fermes et durables avec ses partenaires », a déclaré le chargé de projet
de l’IRÉC.
« Les résultats d’une délégation ne peuvent se mesurer que sur la durée, a-t-il poursuivi. La fermeture
d’une représentation envoie un message fortement négatif envers les autorités locales, signifiant que le développement de liens diplomatiques avec ce pays ne constitue plus une priorité, qu’un marché d’exportation n’est
plus à percer et que les projets lancés préalablement seront sans suite ou abandonnés ».
L’impressionnante toile d’ententes internationales du Québec
Pourtant, les acquis sont considérables. La doctrine Gérin-Lajoie a donné lieu à une impressionnante toile
d’ententes internationales du Québec. En effet, depuis 1965, après la signature de la toute première entente
internationale avec la France, le Québec a conclu plus de 728 accords internationaux, dont 374 sont en vigueur. « La série d’accords bilatéraux du Québec surprend par la grande diversité de leurs objets, et par le grand
nombre de ses partenaires étrangers. Le gouvernement québécois a conclu des ententes avec une multitude de
partenaires étatiques et subétatiques différents, des entités publiques locales, et même des organisations internationales », a constaté Alexandre Maltais.
Les moyens d’action du Québec à l’étranger
Au fil des décennies, le Québec a créé un réseau de représentations à l’étranger dont l’étendue est enviable
pour un État non indépendant. En plus des représentations en affaires multilatérales au sein de l’Organisation
internationale de la francophonie (OIF) et l’UNESCO, ce réseau comprend des représentations dont les moyens
sont plus ou moins importants selon les besoins et priorités géographiques. Les antennes, bureaux, délégations,
et délégations générales permettent au Québec de conduire sur place l’action extérieure du Québec, qui s’articule autour de trois grands axes : (1) politique et diplomatique; (2) culturel et de coopération en éducation; et
(3) économique.
C’est pourquoi Alexandre L. Maltais s’inquiète du réalignement de la politique extérieure du Québec.
Tout en soulignant les aspects positifs dont une première représentation sur le continent africain à Dakar, au
Sénégal, l’ouverture d’une représentation supplémentaire en Chine et le renforcement de la présence québécoise
aux États-Unis, il considère qu’ils ne sauraient compenser ou atténuer les mesures d’austérités au ministère des
Relations internationales depuis l’élection du gouvernement Couillard et qu’ils sont dommageables pour l’image
du Québec à l’international et l’efficacité de son action extérieure.
Il est possible de télécharger la huitième Lettre sur le commerce international intitulée Cinquante ans de
la Doctrine Gérin-Lajoie : Quel bilan pour l’action internationale du Québec? sur le site de l’IRÉC au
www.irec.net
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Pour informations : André Laplante, IRÉC, (514) 380-8916, poste 21 ou 514-258-4798 (Cellulaire)