catalogue d`exposition

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UOG 100
CATALOGUE D’EXPOSITION
SOMMAIRE
Les coulisses
6
La scene
16
2 étage
20
1 étage
28
e
er
PRÉFACE Dans le cadre des activités marquant le centième anniversaire de l’Université
ouvrière de Genève (UOG), il était inconcevable de ne pas donner une place toute
particulière à une exposition retraçant, dans la mesure du possible, une partie des
faits marquant de l’histoire de notre association. C’est ce que nous a offert Edio
e
Soares avec le 100 .
Pour sa réalisation, Monsieur Edio Soares a non seulement effectué un gros travail
de recherche sur nos cent ans d’histoire, mais également conçu un projet original
qui, je l’espère, saura vous plaire lorsque vous parcourrez les pages de cette
plaquette. C’est donc l’occasion de le remercier très sincèrement au nom de l’UOG
pour sa disponibilité, sa persévérance et l’ensemble du travail qu’il a accompli.
Une exposition c’est aussi un lieu et pas n’importe lequel puisque c’est le
Théâtre Saint-Gervais de Genève qui nous a accueillis du 5 au 29 octobre 2010.
Ce partenariat avec un Théâtre pour lequel les thèmes «migration», «condition
ouvrière», «intégration» sont familiers, fut pour nous un réel plaisir et je tiens à
remercier son directeur, Monsieur Philippe Macasdar, ainsi que toute son équipe,
d’avoir permis à nombre de personnes de visiter l’exposition.
Un grand merci également à EXEM qui a réalisé l’affiche de notre exposition ainsi
qu’à la Ville de Genève et, plus particulièrement, Madame Carine Bachmann, pour
son soutien financier.
Christophe GUILLAUME
Secrétaire général de l’UOG
4
INTRODUCTION
Pour son centenaire, l’Université ouvrière de Genève a tenu à réaliser une
e
exposition portant sur son histoire. Le 100 – ce préambule à l’histoire de
l’UOG – a eu lieu au Théâtre Saint-Gervais, du 5 au 29 octobre 2010. Dès
lors, le 100ème fait partie de l’histoire qu’il a dévoilé.
Cette plaquette est la version imprimée de cette trace à posteriori. Elle
offre un peu de chair à nos souvenirs comme une empreinte de ce qui, par
principe, se veut éphémère: une exposition.
Plan de la maquette
Deux parties composent cette plaquette. La première partie, les coulisses,
e
illustre le chemin parcouru pour construire le 100 . De la question de départ
aux premiers résultats en passant par le choix du lieu, tout y est. La seconde
e
partie, la scène, présente le 100 tel qu’il a été réalisé. Entre ce que l’on a
songé faire et ce que l’on a pu réaliser, il y a une marge, celle qui repose sur
les contraintes du possible. La scène en témoigne. Le livre d’or aussi.
LES COULISSES
e
DU 100
8
MARCHES
ET DÉMARCHES
Comment présenter l’UOG dans le cadre d’une exposition? Telle était la
question de départ. Une première réponse a été esquissée en décembre
2009. Lacunaire sur le plan historique, cette version fut très tôt remise en
question. Pourtant, nous ne l’avons pas abandonnée: sur le plan artistique
– l’idée même de présenter l’histoire de l’UOG dans des conteneurs
e
disposés dans le quartier des Grottes – postulait déjà un 100 où l’utile et
l’agréable se donneraient à lire sans que l’un ne se superpose à l’autre.
Nous nous sommes donc remis au travail. Un regard anthropologique
e
s’imposait – le 100 se dessinait à la croisée de deux approches: l’une
historique, l’autre artistique.
L’enjeu était de taille car l’histoire cherche à éclaircir le regard tandis que
l’art, lui, cherche à nourrir son ambiguïté. L’une répond, l’autre interroge.
L’entre-deux ne va pas sans dire.
Cet entre-deux, nous l’avons trouvé à la cave de l’UOG, dans ses archives.
En fait, l’histoire, aussi brute et sensée qu’elle puisse être décryptée et
rapportée est, malgré elle, porteuse d’une esthétique liée à la mémoire
subjective et affective de l’environnement où elle se déroule.
Nous nous référons à des lieux (un chantier, un bistrot, une gare) et à des
objets (une valise, une casquette, un échafaudage) qui font partie de l’histoire
(la scène et son décor) et qui, dans le cadre d’une exposition, offrent un
surplus de sens – de sens artistique, voire visuel – aux faits historiques.
Un échafaudage nous place dans un chantier – situé le plus souvent en ville. Celui-ci nous renvoie au monde
du travail et à ses acteurs: l’ouvrier, les syndicats. Une casquette nous offre un cadre d’interprétation d’une
réalité sociale donnée – elle souligne sans le vouloir une réalité divisée en classe. Une «casquette ouvrière»,
posée sur un porte-chapeaux, nous chuchote un temps de pause (la pause café?); une valise retenue avec
des ficelles nous parle, sans méandres, du flux migratoire. Bref, les lieux et les matériaux culturels ont des
significations – des significations partagées – qui vont bien au-delà de leur fonction. Elles reposent sur les
usages sociaux et leurs symboliques – ces manières de faire qui vont sans dire.
Si l’approche anthropologique nous a permis de saisir ces significations – cette mémoire affective intrinsèque
aux faits historiques – et l’histoire de les situer dans un temps et un espace donnés, l’approche artistique nous
e
a permis de les remettre en valeur. C’est précisément l’occasion que nous a offert le 100 .
LE LIEU
Quand la Maison de Saint-Gervais s’ouvre à l’Université ouvrière...
Saint-Gervais Genève est un théâtre (SGG). Dans les deux sens du terme.
C’est d’abord un lieu où se donnent des représentations théâtrales, créations et accueils de spectacles suisses et étrangers. C’est aussi un espace
privilégié en sa qualité de lieu ouvert à d’autres arts et disciplines: un théâtre
des opérations réceptif à toutes les formes artistiques, intellectuelles et didactiques de représentation et de mise en jeu de la réalité.
Le théâtre, à Saint-Gervais, se décline ainsi selon un double registre: art
dramatique certes, mais aussi art de la mise en scène du théâtre – en tant
que bâtiment et instance symbolique – avec le monde.
La maison de la rue du Temple, avec ses ruptures successives et ses mues,
s’est construite depuis sa naissance en 1963 autour de la création, de la
transmission et de la mémoire. C’est pourquoi j’ai répondu favorablement à
la proposition de l’Université ouvrière de Genève (UOG) de marquer le centième anniversaire de sa naissance par une exposition à Saint-Gervais. Par
son histoire, qui relie et conjugue, social, culturel et formation, l’UOG ne pouvait que croiser celle de SGG. Si l’art théâtral doit apprendre à se méfier de la
pédagogie et de l’action culturelle normées, rester farouche, aigu et veiller
à ne pas se faire instrumentaliser, il a cependant tout intérêt à multiplier
les passerelles avec les autres disciplines comme autant d’expériences, de
regards croisés, d’aventures sur d’autres terrains. C’est cette tension entre
distance et proximité qui lui assure son acuité et sa vitalité. À ce titre, il m’a semblé qu’une fabrique des arts
comme celle de Saint-Gervais pouvait favoriser l’introspection publique et la rétrospective subjective de l’UOG, qui
appartient au patrimoine éducatif et culturel de la Cité. Présenter le travail de mémoire et la mise en perspective
d’une trajectoire historique emblématique d’une époque, où la formation était le jalon impérieux d’une connaissance du monde libératoire, est un geste essentiel.
Quel chemin a-t-il été parcouru – en miroir révélateur des mouvements de la société – depuis la mission inaugurale consistant à apporter le savoir à l’ouvrier ? Comment cette mission trouve-t-elle aujourd’hui sa traduction par
l’accueil des migrants qui font et fondent notre Cité? À travers l’alphabétisation, n’est-ce pas un enseignement
fondamental qui se délivre en pariant sur le partage culturel concret et utopique ?
Dans cette perspective, nous sommes heureux d’avoir pu mettre les deux premiers étages de SGG à la disposition
de l’UOG, d’avoir discuté et échangé avec Edio Soares et son équipe ainsi qu’avec les enseignants Rosine Schautz
et Alain Renoult, sur les enjeux d’une telle entreprise. Qu’est-ce qu’un ouvrier, aujourd’hui, à Genève ? Comment
restituer sa mémoire, comment interroger son avenir?
Je me souviendrai longtemps des nombreuses classes – dont chaque visage et chaque voix témoignent du rôle de
Genève dans le monde – qui se sont succédé pendant un mois, en matinée et en soirée. Ces étudiants pas comme
les autres, accompagnés par leurs professeurs souvent bénévoles, ont enrichi St-Gervais de leur rire et de leur
énergie. Ils ont ainsi contribué à inscrire notre maison dans une vaste communauté de destins qui nous projettent
bien au-delà de la rue du Temple.
Philippe Macasdar
12
LE
MONTAGE
(DU 20 SEPTEMBRE
AU 5 OCTOBRE)
Retracer l’histoire non linéaire de l’UOG à travers ses acteurs – ouvriers
et partenaires – afin de redonner sens aux pratiques présentes, tel était
l’objectif de cette exposition. Rien d’exhaustif ni de scolaire. Le participant
était invité à se promener dans l’Histoire, là même où elle se fabrique: au
bistrot, sur le chantier ou dans une gare. Au-delà de la symbolique des
lieux reconstruits et des significations qui en découlent, cette «manière
de faire», où l’espace – la salle, la lumière – est au service de l’«objet»
exposé, tend à favoriser la participation du visiteur. C’était à lui d’aller
chercher l’«image du lieu» et de faire le lien. À quoi bon des casquettes
suspendues contre un mur? De même, ces valises empilées les unes sur
les autres – quel sens en tirer?
e
Plus qu’une déambulation passive dans l’Histoire, le 100 proposait une
immersion dans le temps fait d’images et d’objets disposés dans un décor
e
tout aussi parlant. Du 100 , Prévert aurait peut-être pu dire, «je suis le
guide».
LA SCENE
18
«
«
L’Université ouvrière de Genève, dite UOG, fonctionne depuis sa création grâce à l’engagement personnel de bénévoles. Cependant, elle s’est aussi professionnalisée afin de répondre à la forte demande de
formation des travailleurs. Nous sommes les ouvriers et les ouvrières, toutes catégories confondues, de
cet univers désormais situé aux Grottes.
LES
«FORCES
MOTRICES»
DU MOUVEMENT
Les premières conférences publiques de ce qui allait devenir l’Université
ouvrière de Genève ont eu lieu dans un emplacement hautement symbolique:
la grande salle de la Brasserie Handwerck où, dès 1904, se sont croisées des
personnalités contrastées telles que Mussolini ou Lénine. «Santé!» disait
l’assistance ouvrière avant de s’attaquer à des thèmes aussi divers que, par
exemple, l’astronomie, les plantes carnivores ou les maladies contagieuses.
Il semble que les premières allocutions publiques prononcées dans le cadre
de l’«Association des étudiants pour les sciences populaires» datent de
l’hiver 1892-1893. L’expérience reprendra quelques années plus tard, en
1897-98, après l’établissement d’une collaboration avec la Fédération des
Sociétés ouvrières et la mise à disposition par la Ville de Genève de l’aula de
l’Ecole d’Horlogerie. Elle se poursuit jusqu’à nos jours.
2 ETAGE
E
1892
CRÉATION DE L’ASSOCIATION DES ÉTUDIANTS POUR LES SCIENCES POPULAIRES
Pères fondateurs: Eugène Pitard, Emile Yung & René Claparède1892
22
POUR SE
SITUER
1905
«Puisque le peuple dans sa très grande majorité ne peut aller à
l’Université, il faut que l’Université aille au peuple» (Eugène Pittard, 1898).
Et apparemment, le peuple bouge! Ainsi, de la Brasserie Handwerk, au
cœur de Plainpalais (1892), à la place des Grottes, au cœur des «Quatre
Saisons» (1994), l’Université ouvrière de Genève a connu de nombreuses
adresses dont certaines n’ont été, au vu des nombreuses difficultés
financières, que des «arrêts sur demande».
CRÉATION DE L’ECOLE OUVRIÈRE – Président: Jean Sigg
POUR
LIRE LA
CARTE
1910
FONDATION DE L’UOG ET AMÉNAGEMENT DANS LA MAISON DU PEUPLE SOUS L’IMPULSION
D’ÉMILE NICOLET – Président: Jean Sigg
24
POUR
S’ÉTABLIR
1920
En 1994, à l’occasion du projet d’aménagement des Grottes, l’UOG
déménage une «dernière fois». Elle quitte un petit appartement,
modestement meublé, situé 9, rue Simond-Durand et s’installe à l’Ilôt 8,
son siège actuel.
LES CONFÉRENCES POPULAIRES DEVIENNENT RÉGULIÈRES – Président: Ernest Joray
1931
CRÉATION DU CENTRE GENEVOIS D’ÉDUCATION OUVRIÈRE (CGEO) – Président: Armand Bossard
26
L’UOG ET
SES ACTEURS
D’un côté de la salle (à gauche de l’image), on trouve Eugène Pittard
(1867-1962), anthropologue renommé et père fondateur du Musée
d’ethnographie de la Ville de Genève. On reconnaît à proximité Emile
Yung (1854-1928), naturaliste et zoologiste. On salue non loin de là René
Claparède (1863-1912), philanthrope et militant des droits des peuples,
ainsi que, un peu plus loin, sur la gauche, Jean Sigg, député socialiste
genevois et président du Conseil municipal en 1915 et 1920.
Marianne Abichaker • Sylvain Adelbost • Ruth Adjovi • Marielle Aeby • Vanessa Aeschbar • Susan Aftanis • Rosa Agular • Kahina Aït-Ahmed • Caroline Akaba-Brunner • Laila Alamine • Jeannie Aliprandi • Claudia Alarcon Benhalfa • Silvio Albino • Myriam Albisetti de Oliveira • Doron Allalouf • Jeannie Aliprandi • Miguel de Almeida• Cooky Altundemir Corbaz • Paolo Amaldi • Gabrielle
Amaudruz Cazenave • Marion Amaz-Droz • Marina Amiet Fortis • Nicole Amoos • Federico Anda • Jasmine Andary • Michèle Ansermoz • Alexandre Anti • Huguette Antille • Astrid Antonucci • Ahmed Aoued • Nicole Aquarone • Guillaume Arbex • Gabriella Arena • Carole Argand • Clementine Armata • Francine Arter • Pierre Aschiero • Naïla Attia • Marie-Hélène Atwood • Lisette Aubert •
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De l’autre côté de la salle (à droite de l’image), on trouve Pedro Vasquez,
ouvrier imprimeur réfugié à Genève en 1950 et, tout près de lui, Miguel de
Almeida, Portugais naturalisé suisse en 1982. Boulanger réputé, Almeida
est aussi autodidacte, passionné par les langues parmi lesquelles, en
premier lieu, le français. Sa voisine Bernadette Collet, enseignante à
la retraite, partage la même passion: «les mots et les relations qui en
découlent m’emportent», dit-elle.
On le voit, au centre de la salle, un effort commun est nécessaire pour
diminuer l’écart – toujours d’actualité – entre les mondes universitaire et
ouvrier. L’UOG en témoigne.
1942
SITUATION POLITIQUE OBLIGE, LES «SORTIES OUVRIÈRES» DU CGEO SE LIMITENT AUX FRONTIÈRES HELVÉTIQUES
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Kocherhans • Joëlle Kohler • Alban Monday Kouango • Viola Krebs • Elena Kropf • Marie-Claude Kuhn • Stéphanie Kummer • Ariette Laemmel • Micheline Lagier-Kirschbaum • Marina Lamm • Olivia Lamourette • Christiane Landry • Gaëlle Lavidière • Heïdy Le Gall • Maïlah Le Guennec • Rose-Marie Leber • Elia Leboissard • Michèle Lechevalier • Claire Lechot • Eve Lecry • Béatrice
Ledermann • Marylène Ledesma • Danièle Lejoindre • Florence Leprat • Henriette Lerch • André Leu • Christiane Leuenberger • Anne-Marie Ley • Anne-Marie Lheureux • Véronique Liengme • Danièle Llaca • Ambroise Lombard • Myriam Lonfat • Gilson Lopes • Ernesto Lopez Villagomez • Danièle Lorenzi • Eliane Lorenzini • Erica Loup • Aurore Luongo • Luisa Maais • Salvatore Macculi
• Laetitia Magnin • Roger Maillart • Madeleine Maître • Yves Maître • Isabelle Majois Doessegger • Sarah Malcarne • Jacques Malleret • Sophie Malka • Christine Manz • Nives Manzano • Jean-Jacques Marchand • Suzanne Marchon • Xavier Marcille • Céline Marco • Ivana Marconi-Lusso • Nicolas Marcoud • Elisabeth et Marc Marelli • Marianne Margelisch • Anne Marquis • Catherine
Marti • Georgina Martin Du Pan • Olivier Martinet • Katy Marty • Pascale Mary • Josianne Mascarini • Natacha Mascotto • Chantal Masmejean • Catherine Matalon-Plourde • Isabelle Mathieu • Jean Mattenberger • Jasmine Matthey • Rose-Marie Matthey • Fanny Matton • Pierre Maulini • Françoise Maye • Acmena Mayenzet Zulfaj • Ferdinand Mbisi • Anne Rose Mbong • Eleonor Mc Gregor
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Theytaz • Maguèye Thiam • Marie-Catherine Thion-Falcone • Anne Thorel Ruegsegger • J-P. Thorel • Hayat Tib Ben Hammadi • Alexandre Tindillière • Ala Tirgoala • Romaine Tissieres • Georges Tissot • Marianne Tommasini • Michel torche • Myriam Torrent • Maurice Torti • Monique Tournier • Susanne Trachsel • Jasmina Travnjak • Nadine Tremblay • Nicole Triboullier • Marthe Triffault
• Pierre Tripod • Olivia Trono • Sabine Tschannen • Christine Tschopp • Marie-Jeanne Tschumi • Danièle Tschuy • Sandra Udriol • Juliens Ungemach-Benedite • Rahsan Uregen • Mariliz Vaccaro • Muriel-Jocelyne Vacheron • Marie-Claire Vallet-Rouget • Helena Valli • Nicole Valli • Christine Vallon • Marc Vallon • Viviane Van Doornik • Joël Varone • Pedro Vasquez • Isabelle Veljaca • Sandra
Verhoeven • Michèle Verlicchi Plattner • Corinne Verlooven • Aline Vernier • Fernande Veuthey • Sylvaine Vial • Marie-A. Vicario • Inès Vicente • José Costa Vidreiro • Laetitia Vienne • Natalia Villalba • Mériem Villy • Sarah Vilpert • Simone Vincent-Parisod • Véronique Vincent • Isabelle Virchaux • Nathalie Voeffray • Marie-Hélène Voltolini • Christiane Voumard • Nicole Voute • Monique
Vuagnat • Christine Vuille Bozoyan • Muriel Vulliez • Corinne Waldis • Philippe Walker • Danièle Warynski • Kristina Wasung • Ousmane Watt • Brigitte Wechsler • Hélène Weidmann • Cécile Weissbrodt • Isabelle Wenger • Thomas Wenger • Marie-France Werlen • Michelle Wetli • Rosemary Whitman • Nicole Wicht • Laurence Widmeer • Mirelle Willemin • Pierre Wyss-Ohodat • Elisabetta
Wyss • Béatrice Yang-Boluka • Astrid Yener-Uldry • Nasar Yildiz • Rocco Zacheo • Aileen Zalapi • Patricia Zanni • Claire-Lise Zaugg • René Zaugg • François Zbinden • Mervette Zeitoun • Salima Zemirli-Gamberoni • Annette Zimmermann • Sabine Zimmermann • Marlène Zinder • Camille Zoller • Liliane Zuger • Rosy Zuppinger
1958
CRÉATION DU CENTRE DE FORMATION POUR CADRES OUVRIERS
LE PRINCIPE
«Il est évident que les travailleurs de nos quartiers éloignés du centre, qui
rentrent tard à la maison, n’ont pas le temps de se transporter à l’Université,
c’est donc l’Université, en quelque sorte, qui doit se transporter au milieu
d’eux» (Eugène Pittard – extrait de l’acte de fondation de l’Association des
étudiants pour les sciences populaires – La Fédération, 27 novembre 1892).
1 ETAGE
ER
1961
MISE EN PLACE DES COURS DE LANGUES – Président: Moïse Berenstein
30
L’ENSEIGNEMENT
1971
Des conférences publiques du début siècle aux cours dispensés sur les
lieux de travail (1993), passant par la formation des cadres ouvriers (1958),
les cours de langues (1961), de réinsertion des chômeurs (1987) ou d’alphabétisation (1990), l’Université ouvrière de Genève demeure un chantier
ouvert dans le domaine de la formation continue.
CRÉATION DES SECTIONS I – CONFÉRENCES PUBLIQUES, II –
FORMATION POUR CADRES OUVRIERS ET III – COURS DE LANGUES
LA FORMATION DES
CADRES
OUVRIERS
1980
Au milieu des années cinquante, les lois sur le travail se sont énormément
complexifiées. L’idée d’une formation pour cadres ouvriers s’est alors naturellement imposée. Il s’agissait d’offrir aux militants syndicalistes des
différentes fédérations des cours de droit, d’économie politique, de techniques de négociations et d’assurances sociales. Depuis 1964, l’Etat finance ces heures de cours destinés aux ouvriers. La formation s’est dès
lors inscrite durablement dans le programme de cours de l’UOG.
75E ANNIVERSAIRE DE L’UOG, EXPOSITION «L’HOMME ET LE TRAVAIL »
Président: Alexandre Berenstein
32
LES MOTS
1987
S’engager sur les chemins de l’alphabétisation fut une évidence, voire une
urgence, à partir des années soixante-dix. Tâche inouïe et formidable, dès
lors, pour les formateurs et formatrices que de pénétrer dans l’univers
des délaissés de la «culture de l’œil», ces oubliés de la société pour qui
les mots ne représentent, souvent, que des enchevêtrements de formes.
Dans ce compagnonnage étroit et intime se joue également, en finesse,
la délicate naissance d’êtres s’éveillant à eux-mêmes. Enjeu de portée
considérable, le programme «Alpha» s’est professionnalisé en 1990 et
continue de bénéficier du soutien total de l’UOG.
CRÉATION DE LA SECTION IV – COURS POUR CHÔMEURS
1994
INSTALLATION À L’ÎLOT 8, AUX GROTTES, ET ABANDON DU SYSTÈME DE SECTIONS
Président : Jean-Pierre Thorel
34
LES PUBLICATIONS
2005
Les Cahiers de l’UOG sont nés en 1999 avec ce titre: «1848-1998: 150 ans
de luttes pour l’Etat social… Et demain?». Le recueil en volumes des interrogations de l’UOG n’en date pas moins des années soixante, avec la parution de plusieurs ouvrages réalisés en collaboration avec la Faculté des
lettres de l’Université de Genève. Des correspondances de Romain Rolland
(1969) aux recettes du «Voyage gustatif» (1995), les réflexions sous presse
s’enrichissent grâce à la participation d’autres acteurs sociaux, qui ont leur
mot à dire – «Paroles de migrants» (2010) – ou à écrire: «Alphabétisation
d’adultes en terre étrangère» (2005).
PREMIER CONTRAT DE PRESTATION ENTRE L’ETAT DE GENÈVE ET L’UOG – Président: David Hiler
DE L’AUDITOIRE À LA
SCÈNE
2010
Dans les années soixante-dix, l’Université ouvrière de Genève, décide
de réorganiser ses activités en proposant, en plus des conférences publiques, ponctuelles ou régulières, des événements d’une autre nature
et, particulièrement, des expositions portant sur l’ouvrier et son monde.
L’«Ouvr’art» (1976), l’«Ouvr’histoire» (1978) ou les «Lettres de licenciements» (1982) ont marqué cette époque. Et en 1994, à l’occasion de son
installation aux Grottes, l’UOG se dévoile elle-même dans une exposition
portant sur ses origines. L’événement s’inscrit dans le souci croissant de
retracer son histoire.
100 ANS DE FORMATION – Présidente: Mariane Grobet-Wellner
36
LES SORTIES
OUVRIÈRES
«A gente não quer só comida, a gente quer comida diversão et arte»,
chantaient les Titãs d’outre-mer dans les années quatre-vingt. L’UOG
connaissait la chanson lorsqu’elle créa, en 1931, une antenne de la Centrale suisse d’éducation ouvrière à Genève afin de favoriser l’accès des
ouvriers aux voyages à prix raisonnables. Des «sorties ouvrières» se sont
ainsi organisées à destination, notamment, de Majorque, du Havre ou de
Nice. Situation politique oblige, durant les années quarante, les itinéraires
ont été limités aux frontières helvétiques. Moins touristiques, certes, mais
non moins exotiques, furent alors les sorties agencées autour du patrimoine industriel helvétique, comme le barrage de la Grande-Dixence, en
construction de 1953 à 1961. «On veut plus que manger; on veut aussi du
plaisir – diversion et art», l’UOG connaît toujours la chanson.
38
L’UOG ET
SON ASSISTANCE
De la classe ouvrière à l’ouvrier tout court, sans classe et, parfois, sans
papiers, l’ouvrier n’a plus (ou de moins en moins) de casquette appropriée.
Il est loin le temps où un travailleur restait dans le même métier – dans
la même entreprise – toute sa vie. Les métiers ont changé, certains ont
disparu, d’autres ont pris de l’importance, les salarié-e-s tracent leur
parcours professionnel, passant parfois de profession en profession
en s’aidant pour cela de la formation professionnelle et continue, dans
laquelle l’UOG s’implique à fond. Mais la formation syndicale est aussi un
complément qui contribue à rendre les travailleurs et les travailleuses
autonomes dans leurs pensées, dans la maîtrise de leur destin, dans leur
contribution à la vie de la cité.
40
L’UOG ET
SES FRONTIÈRES
e
Genève a connu plusieurs phases d’immigration. Au XIX et au début du
e
XX siècle, ce furent des travailleurs – souvent très qualifiés – venus de
France voisine et d’Allemagne. Après la première guerre, les frontières
se ferment et l’on assiste à une immigration intérieure (Valais, Fribourg,
Suisse alémanique – Genève a été un temps la plus grande ville du Valais). Dans les années de prospérité économique après la seconde guerre,
viennent d’abord les Italiens – comme saisonniers sur les chantiers, mais
aussi ouvriers qualifiés dans les usines – puis les Espagnols et enfin les
Portugais. Sans oublier les travailleurs de Balkans, de Turquie et aujourd’hui les sans-papiers venus majoritairement d’Amérique latine et
d’Asie. Cette diversité, impossible à décrire complètement, est celle de
l’UOG d’aujourd’hui.
«
Quelle émotion en visitant l’exposition
de l’UOG; de retrouver mes anciens
professeurs de l’Université de Genève
(1945-1948). Pittard, très âgé mais
très présent pour ses étudiants. Guyénot passionnant, Weigle plein d’innovation pour nous rendre la physique
accessible, Rey qui espérait beaucoup
en nous. J’ai même vu que mon père,
Paul Rossier, astronome et professeur
au technicum avait donné une conférence. Merci d’avoir fait revivre ces
personnalités qui ont pu aider à la vie
de cette Université ouvrière naissante.
Y. Bourquin-Rossier
«
42
IMPRESSUM
Auteur: Edio Soares
Conception graphique: Frédéric Savioz
Relecture et corrections: Sylvie Pradervand & Rosine Schautz
Photos: Dimitri Klopmann
Réalisation: Université ouvrière de Genève
Crédit photographiques:
Ville de Genève, BGE, Centre d’iconographie genevoise: p. 21
Archive UOG: p. 24, 25, 31, 35, 46, 37