médicament - Mutuelles du soleil

Transcription

médicament - Mutuelles du soleil
MENTON Ouverture d’une agence
MS OPTIQUE Une nouvelle gamme
LEMUTUALISTE
LE
MÉDICAMENT
en
questions
N ° 2 9
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0 , 7 6
€
T R I M E S T R I E L
DÉPENDANCE :
CHOISISSONS
LA SOLIDARITÉ !
D
épendance des personnes âgées,
nous sommes tous concernés ».
C’est le slogan de la campagne
de communication lancée en avril
par le gouvernement. Objectif :
inciter les Français à s’intéresser
à la réflexion en cours sur la réforme
de la dépendance. Car il y a urgence.
Face au vieillissement de la
population, le coût de la dépendance
pourrait atteindre 30 milliards
d’euros en 2035 contre 25
actuellement. Mais pour nous
mutualistes, le débat sur la question
de la dépendance ne doit pas
se réduire aux seuls enjeux
financiers mais également
à la qualité de la prise en charge
des personnes et des soins
qui leur sont prodigués ainsi
qu’à l’augmentation du nombre
de personnel qualifié
en établissements. À l’heure
où ce débat est affiché comme
une priorité du gouvernement,
on ne peut que déplorer les tours
de « passe-passe » financiers :
gel des crédits de l’assurance maladie
dans tous les établissements
pour personnes âgées, voire baisse
dans certains d’entre eux, donc
diminution du nombre de postes
de soignants, alors que les besoins
d’accompagnement et de soins
augmentent. On est bien loin
de la solidarité et la Mutualité refuse
l’idée d’un socle privé majoritaire
sur lequel les pouvoirs publics
viendraient se greffer de façon
accessoire. La solidarité à l’égard
des plus vulnérables
d’entre nous est un devoir.
P5
P 4-5 Q UO I DE NE UF
Votre mutuelle.
Toutes les nouveautés.
Accompagner
les diabétiques.
P 6-9 D O S S I ER
Le médicament en questions.
P 6-9 S A NT É
Anorexie.
Réagir face aux premiers signes.
P 13
GRA ND A N GLE
Ms optique. Une nouvelle gamme
à prix uniques.
DRO I T
P 14
Fin de vie. Une allocation
pour accompagner un proche.
© Raphaël Lebert-Suave.
P 11-12 SANTÉ BRÈVES
Médicaments.
Des sirops contre la toux
retirés du marché.
Rougeole. Renforcer la vaccination.
P 6-9
Le médicament
en questions.
Le Mutualiste Les Mutuelles du Soleil : édité par Les Mutuelles du Soleil, régie par le livre II du
Code de la Mutualité – RNM N°782 395 511 – 36/36 bis avenue Maréchal Foch, BP 1296, 06005
Nice Cedex – Tél. : 0 969 320 322 – Directeur de la publication : Michel Mallet – Directeur des
rédactions : Alain Rey – Rédacteur en chef : Delphine Turin – Rédacteur en chef délégué : Jean-François
Rebeyrol - Secrétaire générale de la rédaction : Cécile Fratellini – Rédaction locale : Aurélie Nagel –
Maquette, prépresse : Ciem – Dessins : Jef – Impression : Sud Graphie Rotative, Saint-Sulpice – Tirage :
129 000 ex. – Numéro ISSN : 1955-723X – Commission paritaire : 0210M07164 – Prix : 0,76 € –
Abonnement : 4 numéros 2,74 € – N° 29, juin 2011 – Dépôt légal à parution. La reproduction des articles
de ce numéro est interdite, sauf autorisation expresse du rédacteur en chef. Le Mutualiste est une publication
du Réseau des éditeurs de revues. Photo de couverture : Raphaël Lebert-Suave.
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Jean Rossetti,
président
des Mutuelles du Soleil
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CO U R R I E R D E S L E C T E U R S
Le Mutualiste Les Mutuelles du Soleil, courrier des lecteurs, service communication, 36-36 bis avenue Maréchal Foch, 06000 Nice.
E-mail : [email protected]
Participation forfaitaire
Carte d’adhérent
« Je m’y perds dans la participation forfaitaire de 1 €
déduite de mes remboursements Sécu. » Patrick V.
« Comment puis-je
bénéficier des avantages
des Mutuelles
du Soleil ? » Valérie S.
Instaurée en 2005, la participation forfaitaire de 1 € est déduite
du remboursement de votre régime obligatoire pour toute consultation
ou tout acte réalisé par un médecin généraliste ou spécialiste, mais aussi
en cas d’examen de radiologie ou d’analyses de biologie médicale.
Cette participation forfaitaire est plafonnée à 4 € par professionnel
et par jour et à 50 € par an. Elle ne peut être remboursée par la mutuelle.
Mais elle ne s’applique pas aux consultations ou soins chez les chirurgiensdentistes, les infirmiers, les orthophonistes, les sages-femmes,
les kinésithérapeutes, les orthoptistes, à l’hôpital ou dans le cadre du dépistage
du cancer du sein. Ne sont également pas concernés les enfants de moins
de 18 ans, les femmes enceintes (à compter du 6e mois de grossesse
et jusqu’au 12e jour après l’accouchement)
et les bénéficiaires de la CMU
complémentaire ou de l’aide
médicale de l’État.
Vous pouvez bénéficier
des avantages des Mutuelles
du Soleil en présentant
systématiquement votre carte
d’adhérent au bureau
des entrées des cliniques,
des hôpitaux, des centres optiques
ou dentaires, chez le médecin,
le spécialiste, le dentiste,
au laboratoire d’analyses,
à la pharmacie, à l’infirmier,
au kinésithérapeute,
au radiologue etc.
Veillez bien à ce qu’elle soit
en cours de validité.
Cette carte mentionne votre
numéro d’adhérent et le détail
des garanties souscrites.
De plus, grâce au tiers payant,
elle vous dispense,
selon vos garanties,
de l’avance des frais.
Professionnels indépendants
Naissance
« Je suis adhérente aux Mutuelles
du Soleil et vais bientôt être maman.
Quelles sont les démarches à effectuer
à la naissance de mon enfant ? » Clémence P.
Dans les trois mois qui suivent la naissance, il est nécessaire
de signer un avenant que vous pourrez vous procurer
soit en vous rendant dans votre agence Mutuelles du Soleil,
soit en appelant au 0 969 320 322. L’enfant sera inscrit
à réception du document signé par le titulaire du contrat,
accompagné d’une copie de l’acte de naissance
et de l’attestation de Sécurité sociale le concernant.
En signe de bienvenue, les Mutuelles du Soleil offrent
six mois de cotisations au nouveau-né.
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« J’ai récemment débuté une activité
en tant que commerçant. On m’a
dit que Les Mutuelles du Soleil
proposaient une offre spéciale.
Pouvez-vous m’en dire plus ? » Alban M.
En effet, Les Mutuelles du Soleil proposent
leur expertise envers les professionnels indépendants.
L’offre Jeune Créateur peut vous faire bénéficier,
pendant deux ans, de -25 % sur vos cotisations santé,
pour toute adhésion dans les trois ans qui suivent
la création de votre entreprise. De plus, dans le cadre
de la loi Madelin, vous n’êtes pas soumis
à un délai d’attente et les cotisations déductibles
ainsi que les prestations ne sont pas fiscalisées.
Pour en savoir plus : 0 969 320 322.
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QUOI DE NEUF
© Office de Tourisme de menton – Nicolas Sartore
GARANTIE VITALMUT
SE PROTÉGER
POUR LES SPORTS
ET LOISIRS
Bientôt les vacances d’été, les centres
aérés pour vos enfants… Protégez-vous
pendant vos activités !
MENTON
ous aimez faire du sport toute l’année même durant vos
vacances. Randonnée, plongée, cyclisme, roller, tennis… font
partie de vos activités favorites ? Avec la garantie Vitalmut
« Sports et Loisirs » des Mutuelles du Soleil, faites le choix de pratiquer
votre passion en toute sérénité.
Vitalmut intervient en cas d’accident médicalement constaté, subi ou
occasionné, dans le cadre de la pratique d’un sport ou d’une activité de
loisirs. Destinée à un large public, petits ou grands, seul ou en famille,
sportif occasionnel ou confirmé, elle vous assure une protection intégrale
sur toute l’année, en France comme à l’étranger.
Des avantages indispensables
Grâce à Vitalmut, Les Mutuelles du Soleil minimisent vos risques
en garantissant votre sécurité. Elle assure les dommages corporels et
matériels. C’est aussi une garantie de responsabilité civile et une assistance rapatriement avec secours immédiat, sans frais, 24 heures/24 et
365 jours par an. Véritable soutien, elle apporte une aide personnalisée
(aide à domicile, allocation versée en cas d’hospitalisation, indemnité
en cas d’invalidité ou de décès).
Les Mutuelles du Soleil vous offrent la possibilité de souscrire la garantie
Vitalmut « Sports et Loisirs » de manière simple et rapide. Il vous suffit
de remplir un bulletin d’adhésion disponible dans les agences Mutuelles
du Soleil, accompagné d’un chèque de règlement de la cotisation. À l’année : adulte : 26 €, enfant : 14 €, adulte + 2 enfants et plus : 46 €, famille
(quel que soit le nombre d’enfants) : 72 €. La cotisation au semestre est
également possible (du 1er juin au 31 décembre). La prise d’effet du contrat
s’effectue à la réception
du dossier d’inscription.
À titre collectif, le calcul
des cotisations est adapté
aux contrats de groupes,
dégressif en fonction du
nombre de personnes
dans l’entreprise.
Plus d’infos
au 0 969 320 322.
Une nouvelle
agence
Avec la garantie Vitalmut,
vous bénéficiez
d’une protection intégrale
valable pour tous.
DR
Depuis le mois de juin,
Les Mutuelles
du Soleil ont ouvert
une nouvelle agence
en partenariat avec
la Mutuelle Facia
à Menton, 16 avenue
Edouard VII.
Sa situation
géographique
témoigne une fois
de plus de l’expansion
des Mutuelles du Soleil
sur la Côte d’Azur.
L’agence de Menton
ouvre ses portes
du lundi au vendredi
de 8 h 45 à 12 h 15
et de 13 h 30 à 17 heures.
Elle accueille
les personnes désirant
s’informer sur
les offres
de la mutuelle :
complémentaire santé,
prévoyance,
épargne et retraite.
La conseillère
entreprise Isabelle
Dion est au service
des sociétés
et associations
du secteur afin de leur
proposer des contrats
collectifs et les aider
dans la mise en place
de contrats
de complémentaire
santé, prévoyance,
épargne et retraite.
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NÎMES
Transfert
d’agence
L’agence
des Mutuelles du
Soleil, précédemment
située 78, boulevard
Gambetta a été
transférée au
78 avenue Jean Jaurès,
Résidence
les Séverines.
Ce nouvel emplacement
offre à l’agence
des Mutuelles
du Soleil une visibilité
accrue. Ce transfert
dans des locaux
spacieux et modernes
reflète la volonté
des Mutuelles
du Soleil de fournir
aux adhérents
un service irréprochable
et d’agir en tant que
mutuelle responsable
de sa mission dans
le domaine de la santé
et de la prévention.
Cette agence bénéficie
d’un espace de qualité
et de confidentialité
pour accueillir
les adhérents. L’agence
est ouverte du lundi
au vendredi de 8 h 45
à 12 h 15 et de 13 h 30
à 17 heures.
Renseignements
au 0 969 320 322.
QUOI DE NEUF
DÉCOMPTES PAPIERS
RSI CÔTE D’AZUR
Une nouvelle présentation
ACCOMPAGNER
LES DIABÉTIQUES
Le détail des prestations réglées aux adhérents est
communiqué par votre mutuelle sur un relevé qui
vous permet de suivre le remboursement de vos
dépenses de santé. Afin d’apporter davantage de
transparence et une prise de conscience de la
consommation de chacun, Les Mutuelles du Soleil
ont mis en place un nouveau mode d’édition. En
plus du montant remboursé par la mutuelle, il
récapitule désormais le détail des frais directement
versés aux professionnels ou établissements de
santé (tiers payant). Si vous n’êtes pas abonné au
relevé de prestations par mail, son expédition est
prévue chaque trimestre par courrier. Les prochains relevés seront transmis le 1er juillet.
Plus d’infos au 0 969 320 322.
Le RSI Côte d’Azur offre
un nouveau service : un programme
d’accompagnement et d’éducation
thérapeutique pour les diabétiques.
DR
Des services
pour les seniors
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Le RSI offre aux patients
atteints d’un diabète
de type 2 un service complet,
personnalisé et gratuit.
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© Nathanaël Mergui
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CENTRES GÉRONTOLOGIQUES
Aujourd’hui, les personnes âgées vivent plus longtemps et souvent seules. Face à cette situation, les
centres d’information et de coordination gérontologique des Mutuelles du Soleil, à Digne et à
Sisteron, améliorent la vie quotidienne de ces
personnes afin de favoriser leur maintien à domicile. Depuis sa création en octobre 2010, l’association « Repas services plus » à Digne-les-Bains
ne cesse de s’investir auprès des personnes en
difficulté. Un premier bilan a montré une nette
progression en ce qui concerne le nombre de repas
servis chaque mois, avec une moyenne d’âge
d’usagers de 65,5 ans.
Renseignements 04 92 30 33 17.
e RSI Côte d’Azur fait de la prévention et de la prise en charge de
ses ressortissants atteints de maladies chroniques une priorité.
Dans ce cadre, il inscrit son programme d’accompagnement et
d’éducation thérapeutique dans le parcours de soins des patients atteints
d’un diabète de type 2.
RSI~Diabète est un programme innovant, ayant pour objectif d’aider
les patients à prendre en charge leur maladie et à retarder ou éviter les
complications.
Le RSI Côte d’Azur apporte ainsi un service complet, personnalisé et
gratuit, composé d’informations et de conseils, d’un accompagnement
personnalisé sur le site Internet, de séances d’éducation thérapeutique et
d’une ou plusieurs séances chez un pédicure-podologue. C’est l’assuré qui,
avec son médecin traitant, décide de bénéficier de séances d’éducation
thérapeutique. Celles-ci seront dispensées, selon un plan personnalisé
et adapté à ses besoins, par une structure spécialisée agréée par l’agence
régionale de santé.
Des séances individuelles ou collectives
La prise en charge pourra comporter des séances individuelles ou collectives pendant lesquelles des professionnels de santé prendront le temps
nécessaire pour dialoguer et expliquer. Le but est d’obtenir une bonne
compréhension de tout ce qui touche à la maladie et à son traitement.
Pourront être abordés
d’autres thèmes tels que
l’autosurveillance, les
situations particulières
comme l’hypoglycémie,
les voyages, le sport, mais
également l’équilibre alimentaire, les aliments et
la manière de les cuisiner,
l’activité physique et les
conseils pour la pratiquer, etc.
Pour plus d’informations
0 811 888 006 ou www.
le-rsi.fr/prevention
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LE MÉDIC
en questions
Face au scandale sanitaire du Médiator® et à la mise
sous « surveillance renforcée » de 77 médicaments,
l’inquiétude et les interrogations des Français sont légitimes.
Tour d’horizon du circuit du médicament, des prix, des taux
de remboursement et des enjeux économiques et sanitaires.
« Qui autorise la mise sur
le marché des médicaments ? »
assurée » par des fonds publics afin d’améliorer
la transparence et réduire les conflits d’intérêt.
En France, c’est l’Agence française de sécurité
sanitaire des produits de santé (Afssaps) qui s’en
charge. Dès la fin des essais cliniques, le médicament-candidat doit faire l’objet par son fabricant
d’une demande d’autorisation de mise sur le
marché (AMM). Le laboratoire dépose alors à
l’Afssaps un dossier regroupant tous les éléments
collectés au cours des phases d’expérimentation en laboratoire jusqu’aux essais cliniques.
Ce dossier est évalué par des experts selon des
critères scientifiques de qualité, de sécurité et
d’efficacité. En toute logique, le nouveau produit
doit présenter un rapport bénéfices/risques au
moins équivalent à celui de médicaments déjà
commercialisés. Rappelons que l’Afssaps est
aujourd’hui financée à 90 % par l’industrie pharmaceutique… Le ministre de la Santé a d’ailleurs
annoncé que l’agence devrait être « directement
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« Qui fi xe les prix ? »
Les prix de vente des médicaments remboursables ne sont pas libres. Tout d’abord, le médicament obtient son autorisation de mise sur le marché (AMM). Ensuite, si la firme pharmaceutique
souhaite que la spécialité soit remboursable par
la Sécurité sociale ou disponible à l’hôpital, elle
dépose une demande à la Haute Autorité de Santé
(HAS) en vue d’un examen par la « Commission
de la transparence ». La commission prononce
un avis scientifique sur le service médical rendu
(SMR). Elle évalue l’intérêt du médicament en le
comparant aux médicaments déjà sur le marché.
Cette commission négocie alors avec le laboratoire le « juste prix » du nouveau médicament.
Elle tient compte aussi des prix des médicaments
existants. Les intérêts du laboratoire et ceux de
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CHIFFRES
CLÉS
Les laboratoires
consacrent
3 milliards
d’euros
aux visites médicales
chaque année,
soit 25 000 euros
par généraliste.
(Source : IGAS)
30,2 milliards
d’euros
c’est le montant
des achats de
médicaments chaque
année en France.
(Source : Leem)
Photos : © Raphaël Suave, N. Mergui –FNMF
AMENT
l’État sont souvent opposés ; le rôle du Comité
économique des produits de santé (CEPS) étant
bien sûr d’obtenir le prix le plus avantageux
possible pour la Sécurité sociale.
•
« Comment est fi xé le taux
de remboursement ? »
Un médicament est remboursé par l’Assurance maladie en fonction du service médical
rendu (SMR) : SMR majeur ou important,
SMR modéré, SMR faible. Le taux de remboursement d’un médicament dépend de
sa classification dans l’une des catégories.
Pour savoir comment est remboursé
un médicament, il suffit de se référer à la
vignette apposée sur la boîte. La vignette donne
notamment les renseignements suivants : la catégorie du médicament (une couleur différente par
catégorie), le prix limite de vente et pour certains
médicaments, le tarif forfaitaire de responsabilité
(tarif de référence).
« À quoi servent les couleurs
sur les vignettes ? »
Pour les assurés sociaux, la prise en charge des
médicaments est de plus en plus compliquée :
trois couleurs, quatre taux de remboursement.
Si on ajoute les médicaments prescrits mais non
remboursés, on dénombre pas moins de cinq cas
de figure différents !
• La vignette blanche barrée marque un remboursement à 100 %. Elle concerne les traitements « reconnus comme irremplaçables et plutôt
coûteux », précise l’Assurance maladie. C’est
le cas par exemple, des médicaments contre le
cancer ou le sida.
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E N SAVOI R P LUS
Les propositions de la Mutualité
La Mutualité française a récemment publié son plan pour le médicament avec dix propositions pour réformer sans concession et
avec pragmatisme le circuit du médicament. Ce plan ambitionne
d’éviter un nouveau drame sanitaire. « Des changements en profondeur sont nécessaires si l’on ne veut pas laisser se développer un
sentiment de suspicion à l’égard du médicament, préjudiciable à la
santé publique », explique Etienne Caniard, président de la Mutualité
française. Les propositions formulées visent notamment à limiter
l’influence de l’industrie pharmaceutique sur les autorités sanitaires,
les médecins et leurs patients, à mieux encadrer les conditions de
délivrance de l’information, que ce soit auprès des professionnels
de santé ou du grand public, à réformer la notion de service médical
rendu (SMR) ou encore à mobiliser médecins et pharmaciens sur
le bon usage des médicaments. L’ensemble des propositions est
consultable sur le site de la Mutualité française www.mutualite.fr
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LE MÉDICAMENT
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• La vignette blanche correspond à un taux
de prise en charge qui vient de passer de 65 %
à 60 %. Elle s’applique à la plupart des médicaments courants dont le service médical
rendu (SMR) est jugé important ou majeur.
• La vignette bleue désigne les produits remboursés à 30 % (contre 35 % auparavant). Ils sont
supposés traiter des troubles ne « présentant pas
de caractère de gravité ».
• La vignette orange a été instaurée à titre provisoire entre 2006-2008 pour signaler un remboursement à 15 %. L’intention du gouvernement
est désormais de pérenniser ce taux pour les
médicaments au service médical rendu insuffisant ou faible.
« En quoi consiste le droit
de substitution des pharmaciens ? »
Le pharmacien peut proposer au patient un
médicament générique en remplacement
du médicament de référence prescrit par le
médecin. Ce droit de substitution vise à réduire
le montant de la prescription. Dans certains cas,
le pharmacien ne pourra proposer la substitution : s’il estime que la substitution peut influer
sur la qualité des soins délivrés au patient et si
le médecin prescripteur s’y est formellement
opposé, en faisant figurer sur l’ordonnance
la mention « non substituable ». L’assuré peut
refuser la substitution. Il ne bénéficiera pas du
tiers payant. Il sera remboursé selon le taux légal
de remboursement.
Jean-Charles Tellier :
« Les patients
oublient facilement
la dangerosité
des médicaments
convenant
aux pathologies
courantes. »
Le Mutualiste - Le drame sanitaire
du Médiator® a révélé une défaillance
collective des différents acteurs
de la chaîne sanitaire.
Quels enseignements en tirez-vous ?
Jean-Charles Tellier - L’affaire
du Médiator® a contraint l’ensemble
des acteurs de la chaîne sanitaire
à se concerter. Pour les pharmaciens,
il y aurait eu défaillance en cas
de délivrance pour les patients
« Pourquoi trouve-t-on
souvent sur les ordonnances
des formules savantes à la place
du nom du médicament ? »
Si les noms de marque des médicaments
n’apparaissent plus sur les ordonnances, c’est
que le médecin prescrit en « dénomination
commune internationale » (DCI). Il s’agit d’un
langage commun, international et intelligible
pour tous les professionnels de soins. La DCI est
le nom de la substance active contenue dans le
médicament. Elle permet d’identifier les molécules qui se cachent sous les noms de fantaisie
des multiples marques de spécialités médicales.
À titre d’exemple, l’ibuprofène, utilisé contre la
douleur, est commercialisé sous une vingtaine
de marques différentes (Advil®, Antarène®, Nurofen®…). La prescription en DCI revêt de nombreux avantages. Elle est plus sûre. Elle permet
notamment de limiter les risques de surdosage
en prenant plusieurs fois le même médicament.
J.-F. Rebeyrol
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E N SAVOI R P LUS
Les génériques progressent moins vite
En 2009, le marché des médicaments génériques a continué de
progresser, mais de façon moins importante. Les génériques représentent aujourd’hui près d’une boîte sur quatre prescrites et délivrée
mais la France demeure toujours en dernière position par rapport
à l’Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis. Malgré tout,
grâce au niveau élevé de la substitution de médicaments princeps
(médicaments originaux) par des médicaments génériques (82,5 %),
les économies réalisées pour l’Assurance maladie ont été de l’ordre
de 1,45 milliard d’euros.
Rappelons que les génériques correspondent à la copie conforme
du produit original et qu’ils sont 30 à 40 % moins chers que les
médicaments de marque.
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LE MÉDICAMENT
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QU E ST ION S
JEAN-CHARLES TELLIER, PRÉSIDENT DE L’ORDRE NATIONAL DES PHARMACIENS,
SECTION TITULAIRES D’OFFICINES
« Aucun médicament n’est anodin »
Devant l’inquiétude croissante et les questionnements des patients,
les pharmaciens sont en première ligne. Le point
avec Jean-Charles Tellier.
démunis de prescription médicale.
De surcroît, le pharmacien ne peut
en aucun cas se substituer au médecin
et ne peut avoir pour mission
de modifier les prescriptions sans
l’autorisation expresse du médecin.
L. M. - 77 médicaments ont été mis
sous surveillance pour leur éventuelle
dangerosité semant le trouble
dans l’opinion. Comment réagissent
les patients dans les officines ?
J-C. T. - Très mal. Les patients oublient
facilement la dangerosité
des médicaments convenant aux
pathologies courantes. Ils sont satisfaits
de leur traitement, mais aucun
médicament n’est anodin. Dans le cadre
de la loi HPST, les patients sont
davantage au centre des préoccupations
des professionnels de santé.
Les pharmaciens vont mettre en place
un système d’éducation thérapeutique
du patient qui lui permettra
de mieux appréhender son traitement,
de mieux connaître ses médicaments
et ses effets secondaires.
L. M. - La Mutualité française
a récemment rendu publique
des propositions visant notamment
à mobiliser médecins et pharmaciens
sur le bon usage des médicaments.
Quelle est votre position ?
J-C. T. - Le patient doit avoir
une meilleure connaissance de ses
médicaments et de son traitement.
Nous mettons en place pour cela
des campagnes nationales dans
les pharmacies. Le bon usage du
médicament c’est le bon médicament,
au bon moment, pour la bonne
personne. Tous ces paramètres doivent
être respectés, particulièrement
dans le cadre de l’automédication.
La bonne éducation du patient passe
par la bonne gestion de son armoire
à pharmacie.
L. M. - Comment définiriez-vous
le rôle du pharmacien et, plus
précisément, quelles sont selon vous
les qualités qu’il doit posséder ?
J-C. T. - Le pharmacien offre
un conseil de proximité au patient.
Il est facilement identifiable,
grâce à la croix verte, toujours
accessible, sans contrainte
de rendez-vous ni du respect
du parcours de soin. Dorénavant,
le pharmacien d’officine assure
une prise en charge globale
du patient grâce à ses compétences.
Les pharmaciens sont
des professionnels de santé
qui écoutent et orientent le patient
dont ils sont souvent les confidents.
C’est un métier très compassionnel.
Propos recueillis par Aurélie Nagel.
E N SAVOI R P LUS
Des médicaments sous surveillance
Primalan®, Alli®, Zyban®… L’Agence française de sécurité des produits de santé a présenté cet hiver une liste de
77 médicaments placés sous « surveillance renforcée » suite au scandale du Médiator®. Tous les médicaments contiennent des principes actifs et présentent, de ce fait, des « risques d’effets indésirables ». Lorsqu’un risque accru est détecté
(risque de mauvais usage, effets indésirables plus importants que prévus…), les médicaments concernés sont alors
placés sous surveillance renforcée. C’est par exemple le cas du Primalan®, indiqué dans le traitement symptomatique
des manifestations allergiques (rhinite, conjonctivite…). Le motif de sa mise sous surveillance renforcée est le risque
exceptionnel de troubles du rythme cardiaque. Le fait de placer des médicaments sous surveillance renforcée ne signifie
pas qu’ils seront retirés du marché, même si des produits comme le Di-antalvic® et le Propofan® et leurs génériques
ont eux été retirés du marché en mars dernier. Mais les assurés sociaux peuvent s’interroger, tant la liste comporte des
médicaments connus ! En tout état de cause, le directeur général de la Santé, le Professeur Didier Houssin, recommande aux patients « de ne pas arrêter ou changer les doses de leur traitement sans consulter leur médecin ». À partir
de 2013, un logo destiné à identifier les produits surveillés devrait apparaître sur les boîtes de médicaments concernés.
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SANTÉ
ANOREXIE
RÉAGIR
FACE AUX PREMIERS SIGNES
Maladie complexe, l’anorexie inquiète les parents. S’il n’existe pas
un « profil » d’adolescente anorexique, certains signes, comme l’isolement
et la tristesse, doivent alerter les proches. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter
à proposer et même imposer une consultation médicale.
’anorexie, qui touche en grande majorité les filles,
est une maladie dont on parle souvent mais
qui demeure mal connue. « Ce trouble des
conduites alimentaires n’est pas une perte d’appétit,
explique Irène Kaganski, pédopsychiatre au service
de psychiatrie de l’adolescent de l’Institut mutualiste
Montsouris (IMM), à Paris. C’est un refus actif
de manger afin de maigrir pour ne plus avoir de
formes féminines, se sentir maître de ses besoins
et de son corps. »
L’anorexie survient généralement à l’adolescence, avec des pics vers 14 ou 15 ans
après l’apparition de la puberté puis vers
17 ou 18 ans, à l’âge du bac, des décisions concernant l’avenir et des séparations. Dans neuf cas sur dix, la maladie
concerne les filles, même si la proportion
de garçons tend doucement à croître.
On évoque souvent de bonnes élèves,
perfectionnistes et anxieuses, avec un souci de contrôle.
« Pour autant, il n’existe pas de profil de futures anorexiques,
remarque la Dre Kaganski. On peut être perfectionniste et
anxieuse sans devenir anorexique. L’anorexie est une conduite, elle
ne représente pas une structure psychologique ou de personnalité. »
Extrêmement complexe, elle associe des facteurs biologiques,
psychologiques, sociaux, environnementaux.
Éviter que le trouble ne s’installe
L’anorexie est une maladie grave. Un tiers des anorexiques
évolue vers une dénutrition grave et une dépression chronique
(7 % décèdent, par dénutrition ou suicide). Un tiers conserve
des anomalies du comportement alimentaire. Un dernier tiers
connaît une guérison avec une disparition du trouble. Plus une
anorexie est repérée tôt, mieux on pourra éviter qu’elle s’installe.
Certains signes doivent alerter l’entourage. « Souvent, l’isolement,
le repli sur la maison et le travail scolaire, la perte des amis, la
tristesse préexistent, rappelle la pédopsychiatre. Que la jeune
fille ne veuille plus manger de viande pour des raisons philosophiques n’est pas forcément inquiétant. En revanche, si elle
refuse les féculents ou la salade à cause de l’huile de la vinaigrette,
il faut s’alarmer. Les troubles alimentaires s’accompagnent
aussi souvent d’une hyperactivité physique. »
Même si cette conduite est une façon
d’adresser un message aux proches, de
demander de l’aide, les anorexiques sont
fréquemment dans le déni de leur trouble.
Un adulte qui parle facilement avec la jeune
fille – père ou mère, mais aussi grand-père,
grand-mère, oncle ou ami de la famille
– peut engager le dialogue. « Il ne faut
pas hésiter à consulter et à imposer
la consultation, à dire “C’est comme
ça, tu viens avec nous”, et non pas
“Ce serait bien que…”, insiste la Dre
Kaganski. Et si vraiment on n’arrive
pas à emmener la jeune fille, il faut, en
tant que parents, en parler à des professionnels :
le médecin traitant ou une association. Plus les
parents sont aidés, plus ils peuvent aider leur fille. »
Corinne Renou-Nativel
L
L E
Pour en savoir plus :
• Site de la Fédération nationale d’associations TCA (troubles
des comportements alimentaires) : www.fna-tca.fr
• Anorexie, boulimie, vous pouvez aider votre enfant, de Solange
Cook-Darzens et Catherine Doyen, éditions InterEditions.
Anorexie, boulimie, les paradoxes de l’adolescence, de Philippe
Jeammet, éditions Hachette Littératures.
Adeline : « Ma mère m’a emmenée
chez le médecin »
Adeline, 16 ans, raconte son histoire sur un blog :
« Je mesure 1,70 m et je pesais presque 60 kg l’année dernière.
J’ai voulu perdre du poids parce que je faisais de la compétition
de VTT, donc plus je m’allégeais, meilleurs allaient être
mes résultats. Au début, je cherchais à perdre uniquement
quelques kilos, rien de plus. Mais j’en suis arrivée à ne manger
que des fruits et des légumes. Quand je suis passée sous la barre
des 50 kg, mes parents se sont vraiment inquiétés. Ma mère
m’a emmenée chez notre médecin sans trop me laisser le choix.
J’ai commencé à voir une psychothérapeute. Je me rends compte
que j’ai du mal à revenir à une alimentation normale. »
M U T U A L I S T E
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J U I N
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SANTÉ
ROUGEOLE
RENFORCER LA VACCINATION
e calendrier vaccinal 2011 introduit de nouvelles recommandations qui concernent
L notamment la vaccination contre la rougeole. Depuis 2008, une épidémie de rougeole
sévit en France liée à un taux de couverture vaccinale insuffisant pour éliminer la maladie.
Plus de 7 000 cas ont été notifiés entre le 1er janvier 2008 et le 31 décembre 2010.
La nouvelle recommandation préconise d’administrer deux doses de vaccin trivalent
(rougeole, oreillons, rubéole) aux personnes nées entre 1980 et 1991 au lieu d’une seule.
Dans ce calendrier 2011, un changement de recommandation pour le vaccin contre
la fièvre jaune est également à noter. Ainsi cette vaccination doit être reportée chez
les femmes qui allaitent tant que le nourrisson n’a pas atteint l’âge de 6 mois, sauf en
cas de situation épidémique.
La marche améliore
la mémoire
L’exercice cardio-vasculaire régulier, comme
la marche, améliore la mémoire et diminue les
risques de démence, selon une étude publiée dans
Les Annales de l’Académie nationale américaine
des sciences. Cet effet est dû à une diminution de
l’atrophie naturelle de l’hippocampe, cette zone
du cerveau qui joue un rôle clé sur la mémoire.
Parmi 120 personnes de 55 à 80 ans, la moitié a été
soumise à un programme de marche modéré de
quarante minutes trois jours par semaine. Après
un an, les chercheurs américains ont constaté
dans ce groupe une augmentation du volume de
l’hippocampe d’environ 2 %. Dans le même temps,
le second groupe a subi la diminution normale liée
au vieillissement, soit près de 1,5 %.
L E
Pas assez
de vitamine
B9, moins
d’oreille ?
Une déficience
en acide folique
(ou vitamine B9)
pourrait être
en rapport avec
la diminution
de l’audition liée
à l’âge. Une étude
menée chez près
de 3 000 personnes
âgées de plus
de 50 ans attire
aujourd’hui
l’attention sur cette
déficience, qui
s’accompagne de taux
sanguins élevés
d’homocystéine.
La vitamine B9
est souvent utilisée
pour faire baisser
ces taux. Pour avoir
bon cœur et garder
l’ouïe fine, on peut
toujours veiller
à avoir des apports
alimentaires
suffisants d’acide
folique : foie, légumes
verts, légumineuses,
fromages fermentés…
(Nutrinews hebdo)
M U T U A L I S T E
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Musique au cœur
La musique peut modifier favorablement le rythme
cardiaque et les flux sanguins cérébraux. En version relaxante, elle peut faire aussi bien que les
anxiolytiques avant une intervention chirurgicale,
révèle une revue de cardiologie. Après une opération à cœur ouvert, un programme de musique au
chevet des patients aide à diminuer leur niveau de
stress. Attention toutefois : la musique classique,
vocale et orchestrale, a les meilleures performances. La techno peut au contraire créer des
stress et des troubles du rythme très dangereux !
Pour le cardiologue allemand auteur de l’article,
on doit surtout faire confiance à Bach, Mozart et
aux compositeurs italiens… (Nutrinews hebdo)
Mort subite
du nourrisson :
encore trop de décès
Une enquête de l’Institut de veille sanitaire
(InVS) montre qu’un nombre important de
décès pourrait être évité chaque année si les
nourrissons étaient couchés dans un environnement adapté. « Il est urgent de renouveler les
campagnes en faveur d’un couchage sécurisé
des enfants car elles n’ont pas été renouvelées
depuis les années 1990 », indiquent les auteurs de
l’enquête. Selon eux, un quart des décès expliqués
sont liés à un problème de couchage : enfants
coincés entre le matelas trop petit pour le lit et
le bord du lit en toile, enfants asphyxiés le nez
dans le matelas, en couchage ventral sur support
mou ou enfouis sous une couverture ou couette.
Chaque année en France, on recense environ
250 cas de morts subites du nourrisson.
2 0 11
SANTÉ
MÉDICAMENTS
DES SIROPS RETIRÉS
DU MARCHÉ
Plusieurs sirops contre la toux ont été contre-indiqués chez l’enfant de moins de deux ans par
l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé). Le Broncalène nourrissons
et l’Hexapneumine nourrissons ont été retirés du marché alors que d’autres comme le Toplexil, le
Pneumorel, le Calmixene et les solutions ou sirops contenant de l’Oxomemazine sont désormais
contre-indiqués pour les moins de deux ans. L’Afssaps indique « qu’ils ont pu provoquer dans
certains cas des complications neuropsychiatriques (convulsions, agitation…) ou des dépressions
respiratoires lors de leur utilisation chez l’enfant ». Pour éclairer les parents, des documents
d’information comme le dépliant « Bébé tousse ? » sont disponibles dans les pharmacies.
20 €
Comment équilibrer
Un diurétique
ses repas quand
pour mieux
on est végétarien ?
par mois soigner les épilepsies
Habituellement, les végétariens remplacent la
viande par du poisson et des œufs pour équilibrer
leur alimentation. Les végétariens plus stricts,
qui suppriment également le poisson et les œufs,
devront trouver d’autres sources de protéines et
de fer. Pour le fer, ils s’exposent à des risques de
déficience, car le fer contenu dans les végétaux
(lentilles, épinards) est assez mal assimilé par l’organisme. En revanche, pour couvrir leurs besoins
en protéines, il leur suffit de consommer quotidiennement 3 à 4 produits laitiers (naturellement
riches en protéines de haute valeur biologique) et
au moins un plat à base de céréales (blé, avoine,
maïs, seigle, orge…) associées à des légumineuses
(lentilles, pois, soja, haricots secs). Le reste de
l’alimentation sera composé de fruits, de légumes,
de graines oléagineuses (noix, amandes…) et de
pain. (Nutrinews hebdo)
L E
C’est en moyenne
le montant
des dépenses de santé
qui reste à la charge
des assurés sociaux,
selon le Haut conseil
pour l’avenir
de l’assurance maladie.
Cependant, les chiffres
ne décrivent pas,
la plupart du temps
la réalité telle qu’elle
est vécue
individuellement
par les usagers. Ainsi
les personnes atteintes
d’affections de longue
durée (ALD)
ont un taux moyen
de couverture par
l’assurance maladie
important sur les soins
de ville (85,1 %) contre
57,2 % pour les autres.
De nouveaux
indicateurs vont donc
être mis en place
par le Haut
conseil.
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J U I N
L’épilepsie est une atteinte chronique du cerveau
qui provoque des crises récurrentes dues à des
décharges neuronales brusques et excessives. Elle
touche plus de 500 000 personnes en France, dont la
moitié sont des enfants. Une équipe de chercheurs
a étudié l’action de deux antiépileptiques chez l’animal. Ils viennent de montrer comment les crises
infantiles peuvent s’aggraver au fur et à mesure
des répétitions et entraîner une perte d’efficacité
des traitements classiques, notamment lorsqu’ils
sont pris tardivement. Les chercheurs ont découvert que des diurétiques réduiraient la sévérité des
crises infantiles et seraient capables de maintenir
l’efficacité des traitements plus longtemps.
Sophia : plus de
100 000 adhérents
En France, 2,9 millions de personnes sont
diabétiques et 8 sur 10 sont prises en charge à
100 % au titre d’une affection de longue durée.
En 2008, l’Assurance maladie a lancé Sophia,
un service en santé innovant. L’objectif de ce
service est d’accompagner les patients qui le
souhaitent et de les aider à mieux vivre avec la
maladie. Aujourd’hui, plus de 100 000 personnes
ont adhéré à Sophia sur 19 départements.
D’ici 2013, le service sera progressivement
généralisé sur la France entière. Sophia compte
désormais 78 conseillers en santé qui appellent
les adhérents et leur apportent de l’information
sur leur maladie, des conseils pratiques et une
écoute attentive.
2 0 11
GR AND ANGLE
MS OPTIQUE
UNE NOUVELLE GAMME
À PRIX UNIQUES
Une nouvelle gamme associant verres
et montures de grandes marques
est accessible dans les boutiques MS Optique.
vec leur nouvelle gamme
« Des Marques et des
Prix », les centres optiques
des Mutuelles du Soleil s’engagent à
vous faire découvrir des montures de
grande notoriété à des prix uniques,
associées à des verres à votre vue.
Grâce à de nouveaux espaces conçus
dans les boutiques MS Optique, un
seul prix est affiché : 119 € l’ensemble
monture Ray Ban ou Vogue et verres à
votre vue et 199 € l’ensemble monture
Guess ou Ray Ban et verres progressifs.
En tant qu’adhérent aux Mutuelles
du Soleil, ces prix permettent d’avoir
un reste à charge nul, dès la garantie
Solea 30.
Du choix
et des services de qualité
Pensé autour d’une charte de qualité, l’objectif des centres optiques des
Mutuelles du Soleil est de mettre à
votre disposition un très large choix
de montures de marques, au meilleur
coût et en toute transparence. Très
spacieux, les locaux des centres MS
Optique ont été conçus dans le but
d’assurer le confort des visiteurs et de
A
Le centre MS Optique et l’agence des Mutuelles du Soleil à Avignon sont situés
au 57, avenue Pierre Sémard.
faciliter leurs choix autour d’une gamme
de lunettes, de lentilles et d’équipement
basse vision. Ainsi, 3 000 lunettes de vue
et 600 lunettes de soleil, parmi les plus
grandes marques, sont exposées en permanence dans les vitrines des magasins.
Les opticiens des Mutuelles du Soleil sont
à votre disposition et s’engagent à vous
apporter toujours le meilleur service.
Du renouveau à Avignon
Dans le but d’améliorer et de moderniser l’accueil des adhérents
des Mutuelles du Soleil et des clients du centre MS Optique
dans les locaux d’Avignon, des travaux de réaménagement ont eu lieu
pendant plusieurs mois. Depuis le 18 mars, l’agence et le centre optique
sont regroupés au rez-de-chaussée du bâtiment, toujours au 57 avenue
Pierre Sémard. Ils sont désormais accessibles plus facilement
et offrent aujourd’hui une visibilité accrue grâce à leurs nouvelles vitrines
aux couleurs des Mutuelles du Soleil. Leur proximité reflète la volonté
des Mutuelles du Soleil de fournir aux adhérents un service complet.
L E
M U T U A L I S T E
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J U I N
2 0 11
Avec un esprit mutualiste, les centres
optiques des Mutuelles du Soleil offrent
également de nombreux services pour
leurs adhérents tels que le tiers payant
(aucune avance de frais à effectuer), un
contrôle gratuit de la vision sur rendezvous et une disponibilité immédiate.
31-37, la Canebière à Marseille :
04 95 09 34 34.
255, avenue du Prado à Marseille :
04 91 29 77 77.
57, avenue Pierre Sémard à Avignon :
04 90 87 82 32.
12-14, boulevard de la Plaine à
Manosque : 04 92 70 58 90.
80, boulevard Georges Pompidou à
Gap : 04 92 24 00 06.
34, rue Pastorelli à Nice :
04 92 26 70 90.
Plus d’informations au 0 969 320 322
ou sur www.lesmutuellesdusoleil.fr
rubrique Nos services/boutique optique.
DROIT
FIN DE VIE
UNE ALLOCATION
POUR ACCOMPAGNER
UN PROCHE
e congé de solidarité familiale permet au salarié d’assister un proche graL vement malade. Ce congé n’est en principe pas rémunéré par l’employeur,
mais de nouvelles dispositions prévoient le versement, par l’Assurance maladie,
de l’allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie.
Cette allocation est fixée à 53,17 € brut par jour. Elle est versée à compter de la
date de réception de la demande par la caisse d’Assurance maladie pendant
21 jours maximum. Elle sera interrompue le lendemain du décès de la personne
accompagnée s’il se produit pendant ces 21 jours. Pour en bénéficier, il faut
compléter le formulaire « Demande d’allocation journalière d’accompagnement
à domicile d’une personne en fin de vie » (formulaire CNAMTS 707-01/2011).
Pour tous renseignements sur les démarches, les personnes intéressées peuvent
contacter leur caisse d’Assurance maladie ou consulter www.ameli.fr
HÔPITAL
La chambre particulière
payante le jour
Les établissements hospitaliers peuvent
désormais facturer une chambre individuelle à un patient même quand il n’y
passe pas la nuit après une intervention
chirurgicale, selon le décret du 28 février
2011. La Mutualité française a souligné
l’incohérence de ce texte : « La possibilité
de facturer une chambre, alors même
que l’hébergement n’est plus nécessaire,
s’il permet à l’établissement d’atteindre
l’objectif de réduction de coûts, l’autorise
aussi à créer en parallèle une rémunération
annexe payée par les ménages ».
TÉLÉPHONE MOBILE
Affichage des champs
électromagnétiques
Depuis le 15 avril
dernier, les consommateurs doivent
être informés du
niveau d’exposition
aux champs électromagnétiques émis
par les téléphones
mobiles. Le Débit
d’absorption spécifique (DAS) correspond
à la dose d’énergie absorbée par le corps
lors de l’exposition aux radiofréquences.
La réglementation française impose que
le DAS ne dépasse pas 2 watts par kilogramme. L’affiche de ce débit est désormais obligatoire sur tous les lieux de vente
mais aussi sur toute la publicité.
SYSTÈME DE SANTÉ
Renforcer les droits
des patients
Plafonner les dépassements d’honoraires
à trois fois le montant conventionné,
une intégration de l’aide médicale d’état
(AME) dans la couverture maladie universelle (CMU), un accès facilité au
dossier médical. Ce sont quelques-unes
des propositions des missions mises en
place dans le cadre du programme « 2011,
année des patients et de leurs droits ». Un
portail unique d’accès à l’information
santé est également préconisé. Dans le
courant de l’année, des débats seront
organisés en région sur la bientraitance.
FRAIS DE TRANSPORTS
Remboursement
réduit pour
les malades chroniques
Depuis le 1er avril, le remboursement par
la Sécurité sociale des frais de transports
des personnes atteintes d’une affection de
longue durée (ALD) est restreint à celles
qui n’ont pas la capacité de se déplacer.
Selon le gouvernement, cette restriction
des remboursements devrait constituer une
économie d’environ 20 millions d’euros. Le
dispositif ALD permet d’être pris en charge
à 100 % lorsque l’on est atteint d’une maladie particulièrement grave et coûteuse. Il
concerne environ 9 millions de personnes
et représente près de 60 % des dépenses de
remboursement de l’Assurance maladie.
ASSURANCE MALADIE
36 46 : UN NUMÉRO D’APPEL UNIQUE
Les caisses d’Assurance maladie ont un numéro d’appel unique :
le 36 46 (coût d’un appel local depuis un poste fixe). Les patients peuvent
avoir des informations sur leurs remboursements, leur compte personnel,
leurs droits et leurs démarches. Ce service est ouvert du lundi au vendredi
mais les horaires varient selon le département. En règle générale, les horaires
d’ouverture sont au minimum de 8 h 30 à 16 heures.
L E
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