médicament - Mutuelles du soleil
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MENTON Ouverture d’une agence MS OPTIQUE Une nouvelle gamme LEMUTUALISTE LE MÉDICAMENT en questions N ° 2 9 J U I N 2 0 11 0 , 7 6 € T R I M E S T R I E L DÉPENDANCE : CHOISISSONS LA SOLIDARITÉ ! D épendance des personnes âgées, nous sommes tous concernés ». C’est le slogan de la campagne de communication lancée en avril par le gouvernement. Objectif : inciter les Français à s’intéresser à la réflexion en cours sur la réforme de la dépendance. Car il y a urgence. Face au vieillissement de la population, le coût de la dépendance pourrait atteindre 30 milliards d’euros en 2035 contre 25 actuellement. Mais pour nous mutualistes, le débat sur la question de la dépendance ne doit pas se réduire aux seuls enjeux financiers mais également à la qualité de la prise en charge des personnes et des soins qui leur sont prodigués ainsi qu’à l’augmentation du nombre de personnel qualifié en établissements. À l’heure où ce débat est affiché comme une priorité du gouvernement, on ne peut que déplorer les tours de « passe-passe » financiers : gel des crédits de l’assurance maladie dans tous les établissements pour personnes âgées, voire baisse dans certains d’entre eux, donc diminution du nombre de postes de soignants, alors que les besoins d’accompagnement et de soins augmentent. On est bien loin de la solidarité et la Mutualité refuse l’idée d’un socle privé majoritaire sur lequel les pouvoirs publics viendraient se greffer de façon accessoire. La solidarité à l’égard des plus vulnérables d’entre nous est un devoir. P5 P 4-5 Q UO I DE NE UF Votre mutuelle. Toutes les nouveautés. Accompagner les diabétiques. P 6-9 D O S S I ER Le médicament en questions. P 6-9 S A NT É Anorexie. Réagir face aux premiers signes. P 13 GRA ND A N GLE Ms optique. Une nouvelle gamme à prix uniques. DRO I T P 14 Fin de vie. Une allocation pour accompagner un proche. © Raphaël Lebert-Suave. P 11-12 SANTÉ BRÈVES Médicaments. Des sirops contre la toux retirés du marché. Rougeole. Renforcer la vaccination. P 6-9 Le médicament en questions. Le Mutualiste Les Mutuelles du Soleil : édité par Les Mutuelles du Soleil, régie par le livre II du Code de la Mutualité – RNM N°782 395 511 – 36/36 bis avenue Maréchal Foch, BP 1296, 06005 Nice Cedex – Tél. : 0 969 320 322 – Directeur de la publication : Michel Mallet – Directeur des rédactions : Alain Rey – Rédacteur en chef : Delphine Turin – Rédacteur en chef délégué : Jean-François Rebeyrol - Secrétaire générale de la rédaction : Cécile Fratellini – Rédaction locale : Aurélie Nagel – Maquette, prépresse : Ciem – Dessins : Jef – Impression : Sud Graphie Rotative, Saint-Sulpice – Tirage : 129 000 ex. – Numéro ISSN : 1955-723X – Commission paritaire : 0210M07164 – Prix : 0,76 € – Abonnement : 4 numéros 2,74 € – N° 29, juin 2011 – Dépôt légal à parution. La reproduction des articles de ce numéro est interdite, sauf autorisation expresse du rédacteur en chef. Le Mutualiste est une publication du Réseau des éditeurs de revues. Photo de couverture : Raphaël Lebert-Suave. L E M U T U A L I S T E 2 J U I N Jean Rossetti, président des Mutuelles du Soleil 2 0 11 CO U R R I E R D E S L E C T E U R S Le Mutualiste Les Mutuelles du Soleil, courrier des lecteurs, service communication, 36-36 bis avenue Maréchal Foch, 06000 Nice. E-mail : [email protected] Participation forfaitaire Carte d’adhérent « Je m’y perds dans la participation forfaitaire de 1 € déduite de mes remboursements Sécu. » Patrick V. « Comment puis-je bénéficier des avantages des Mutuelles du Soleil ? » Valérie S. Instaurée en 2005, la participation forfaitaire de 1 € est déduite du remboursement de votre régime obligatoire pour toute consultation ou tout acte réalisé par un médecin généraliste ou spécialiste, mais aussi en cas d’examen de radiologie ou d’analyses de biologie médicale. Cette participation forfaitaire est plafonnée à 4 € par professionnel et par jour et à 50 € par an. Elle ne peut être remboursée par la mutuelle. Mais elle ne s’applique pas aux consultations ou soins chez les chirurgiensdentistes, les infirmiers, les orthophonistes, les sages-femmes, les kinésithérapeutes, les orthoptistes, à l’hôpital ou dans le cadre du dépistage du cancer du sein. Ne sont également pas concernés les enfants de moins de 18 ans, les femmes enceintes (à compter du 6e mois de grossesse et jusqu’au 12e jour après l’accouchement) et les bénéficiaires de la CMU complémentaire ou de l’aide médicale de l’État. Vous pouvez bénéficier des avantages des Mutuelles du Soleil en présentant systématiquement votre carte d’adhérent au bureau des entrées des cliniques, des hôpitaux, des centres optiques ou dentaires, chez le médecin, le spécialiste, le dentiste, au laboratoire d’analyses, à la pharmacie, à l’infirmier, au kinésithérapeute, au radiologue etc. Veillez bien à ce qu’elle soit en cours de validité. Cette carte mentionne votre numéro d’adhérent et le détail des garanties souscrites. De plus, grâce au tiers payant, elle vous dispense, selon vos garanties, de l’avance des frais. Professionnels indépendants Naissance « Je suis adhérente aux Mutuelles du Soleil et vais bientôt être maman. Quelles sont les démarches à effectuer à la naissance de mon enfant ? » Clémence P. Dans les trois mois qui suivent la naissance, il est nécessaire de signer un avenant que vous pourrez vous procurer soit en vous rendant dans votre agence Mutuelles du Soleil, soit en appelant au 0 969 320 322. L’enfant sera inscrit à réception du document signé par le titulaire du contrat, accompagné d’une copie de l’acte de naissance et de l’attestation de Sécurité sociale le concernant. En signe de bienvenue, les Mutuelles du Soleil offrent six mois de cotisations au nouveau-né. L E M U T U A L I S T E 3 « J’ai récemment débuté une activité en tant que commerçant. On m’a dit que Les Mutuelles du Soleil proposaient une offre spéciale. Pouvez-vous m’en dire plus ? » Alban M. En effet, Les Mutuelles du Soleil proposent leur expertise envers les professionnels indépendants. L’offre Jeune Créateur peut vous faire bénéficier, pendant deux ans, de -25 % sur vos cotisations santé, pour toute adhésion dans les trois ans qui suivent la création de votre entreprise. De plus, dans le cadre de la loi Madelin, vous n’êtes pas soumis à un délai d’attente et les cotisations déductibles ainsi que les prestations ne sont pas fiscalisées. Pour en savoir plus : 0 969 320 322. J U I N 2 0 11 QUOI DE NEUF © Office de Tourisme de menton – Nicolas Sartore GARANTIE VITALMUT SE PROTÉGER POUR LES SPORTS ET LOISIRS Bientôt les vacances d’été, les centres aérés pour vos enfants… Protégez-vous pendant vos activités ! MENTON ous aimez faire du sport toute l’année même durant vos vacances. Randonnée, plongée, cyclisme, roller, tennis… font partie de vos activités favorites ? Avec la garantie Vitalmut « Sports et Loisirs » des Mutuelles du Soleil, faites le choix de pratiquer votre passion en toute sérénité. Vitalmut intervient en cas d’accident médicalement constaté, subi ou occasionné, dans le cadre de la pratique d’un sport ou d’une activité de loisirs. Destinée à un large public, petits ou grands, seul ou en famille, sportif occasionnel ou confirmé, elle vous assure une protection intégrale sur toute l’année, en France comme à l’étranger. Des avantages indispensables Grâce à Vitalmut, Les Mutuelles du Soleil minimisent vos risques en garantissant votre sécurité. Elle assure les dommages corporels et matériels. C’est aussi une garantie de responsabilité civile et une assistance rapatriement avec secours immédiat, sans frais, 24 heures/24 et 365 jours par an. Véritable soutien, elle apporte une aide personnalisée (aide à domicile, allocation versée en cas d’hospitalisation, indemnité en cas d’invalidité ou de décès). Les Mutuelles du Soleil vous offrent la possibilité de souscrire la garantie Vitalmut « Sports et Loisirs » de manière simple et rapide. Il vous suffit de remplir un bulletin d’adhésion disponible dans les agences Mutuelles du Soleil, accompagné d’un chèque de règlement de la cotisation. À l’année : adulte : 26 €, enfant : 14 €, adulte + 2 enfants et plus : 46 €, famille (quel que soit le nombre d’enfants) : 72 €. La cotisation au semestre est également possible (du 1er juin au 31 décembre). La prise d’effet du contrat s’effectue à la réception du dossier d’inscription. À titre collectif, le calcul des cotisations est adapté aux contrats de groupes, dégressif en fonction du nombre de personnes dans l’entreprise. Plus d’infos au 0 969 320 322. Une nouvelle agence Avec la garantie Vitalmut, vous bénéficiez d’une protection intégrale valable pour tous. DR Depuis le mois de juin, Les Mutuelles du Soleil ont ouvert une nouvelle agence en partenariat avec la Mutuelle Facia à Menton, 16 avenue Edouard VII. Sa situation géographique témoigne une fois de plus de l’expansion des Mutuelles du Soleil sur la Côte d’Azur. L’agence de Menton ouvre ses portes du lundi au vendredi de 8 h 45 à 12 h 15 et de 13 h 30 à 17 heures. Elle accueille les personnes désirant s’informer sur les offres de la mutuelle : complémentaire santé, prévoyance, épargne et retraite. La conseillère entreprise Isabelle Dion est au service des sociétés et associations du secteur afin de leur proposer des contrats collectifs et les aider dans la mise en place de contrats de complémentaire santé, prévoyance, épargne et retraite. V L E M U T U A L I S T E 4 J U I N 2 0 11 NÎMES Transfert d’agence L’agence des Mutuelles du Soleil, précédemment située 78, boulevard Gambetta a été transférée au 78 avenue Jean Jaurès, Résidence les Séverines. Ce nouvel emplacement offre à l’agence des Mutuelles du Soleil une visibilité accrue. Ce transfert dans des locaux spacieux et modernes reflète la volonté des Mutuelles du Soleil de fournir aux adhérents un service irréprochable et d’agir en tant que mutuelle responsable de sa mission dans le domaine de la santé et de la prévention. Cette agence bénéficie d’un espace de qualité et de confidentialité pour accueillir les adhérents. L’agence est ouverte du lundi au vendredi de 8 h 45 à 12 h 15 et de 13 h 30 à 17 heures. Renseignements au 0 969 320 322. QUOI DE NEUF DÉCOMPTES PAPIERS RSI CÔTE D’AZUR Une nouvelle présentation ACCOMPAGNER LES DIABÉTIQUES Le détail des prestations réglées aux adhérents est communiqué par votre mutuelle sur un relevé qui vous permet de suivre le remboursement de vos dépenses de santé. Afin d’apporter davantage de transparence et une prise de conscience de la consommation de chacun, Les Mutuelles du Soleil ont mis en place un nouveau mode d’édition. En plus du montant remboursé par la mutuelle, il récapitule désormais le détail des frais directement versés aux professionnels ou établissements de santé (tiers payant). Si vous n’êtes pas abonné au relevé de prestations par mail, son expédition est prévue chaque trimestre par courrier. Les prochains relevés seront transmis le 1er juillet. Plus d’infos au 0 969 320 322. Le RSI Côte d’Azur offre un nouveau service : un programme d’accompagnement et d’éducation thérapeutique pour les diabétiques. DR Des services pour les seniors L E Le RSI offre aux patients atteints d’un diabète de type 2 un service complet, personnalisé et gratuit. M U T U A L I S T E 5 J U I N © Nathanaël Mergui L CENTRES GÉRONTOLOGIQUES Aujourd’hui, les personnes âgées vivent plus longtemps et souvent seules. Face à cette situation, les centres d’information et de coordination gérontologique des Mutuelles du Soleil, à Digne et à Sisteron, améliorent la vie quotidienne de ces personnes afin de favoriser leur maintien à domicile. Depuis sa création en octobre 2010, l’association « Repas services plus » à Digne-les-Bains ne cesse de s’investir auprès des personnes en difficulté. Un premier bilan a montré une nette progression en ce qui concerne le nombre de repas servis chaque mois, avec une moyenne d’âge d’usagers de 65,5 ans. Renseignements 04 92 30 33 17. e RSI Côte d’Azur fait de la prévention et de la prise en charge de ses ressortissants atteints de maladies chroniques une priorité. Dans ce cadre, il inscrit son programme d’accompagnement et d’éducation thérapeutique dans le parcours de soins des patients atteints d’un diabète de type 2. RSI~Diabète est un programme innovant, ayant pour objectif d’aider les patients à prendre en charge leur maladie et à retarder ou éviter les complications. Le RSI Côte d’Azur apporte ainsi un service complet, personnalisé et gratuit, composé d’informations et de conseils, d’un accompagnement personnalisé sur le site Internet, de séances d’éducation thérapeutique et d’une ou plusieurs séances chez un pédicure-podologue. C’est l’assuré qui, avec son médecin traitant, décide de bénéficier de séances d’éducation thérapeutique. Celles-ci seront dispensées, selon un plan personnalisé et adapté à ses besoins, par une structure spécialisée agréée par l’agence régionale de santé. Des séances individuelles ou collectives La prise en charge pourra comporter des séances individuelles ou collectives pendant lesquelles des professionnels de santé prendront le temps nécessaire pour dialoguer et expliquer. Le but est d’obtenir une bonne compréhension de tout ce qui touche à la maladie et à son traitement. Pourront être abordés d’autres thèmes tels que l’autosurveillance, les situations particulières comme l’hypoglycémie, les voyages, le sport, mais également l’équilibre alimentaire, les aliments et la manière de les cuisiner, l’activité physique et les conseils pour la pratiquer, etc. Pour plus d’informations 0 811 888 006 ou www. le-rsi.fr/prevention 2 0 11 LE MÉDIC en questions Face au scandale sanitaire du Médiator® et à la mise sous « surveillance renforcée » de 77 médicaments, l’inquiétude et les interrogations des Français sont légitimes. Tour d’horizon du circuit du médicament, des prix, des taux de remboursement et des enjeux économiques et sanitaires. « Qui autorise la mise sur le marché des médicaments ? » assurée » par des fonds publics afin d’améliorer la transparence et réduire les conflits d’intérêt. En France, c’est l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) qui s’en charge. Dès la fin des essais cliniques, le médicament-candidat doit faire l’objet par son fabricant d’une demande d’autorisation de mise sur le marché (AMM). Le laboratoire dépose alors à l’Afssaps un dossier regroupant tous les éléments collectés au cours des phases d’expérimentation en laboratoire jusqu’aux essais cliniques. Ce dossier est évalué par des experts selon des critères scientifiques de qualité, de sécurité et d’efficacité. En toute logique, le nouveau produit doit présenter un rapport bénéfices/risques au moins équivalent à celui de médicaments déjà commercialisés. Rappelons que l’Afssaps est aujourd’hui financée à 90 % par l’industrie pharmaceutique… Le ministre de la Santé a d’ailleurs annoncé que l’agence devrait être « directement L E « Qui fi xe les prix ? » Les prix de vente des médicaments remboursables ne sont pas libres. Tout d’abord, le médicament obtient son autorisation de mise sur le marché (AMM). Ensuite, si la firme pharmaceutique souhaite que la spécialité soit remboursable par la Sécurité sociale ou disponible à l’hôpital, elle dépose une demande à la Haute Autorité de Santé (HAS) en vue d’un examen par la « Commission de la transparence ». La commission prononce un avis scientifique sur le service médical rendu (SMR). Elle évalue l’intérêt du médicament en le comparant aux médicaments déjà sur le marché. Cette commission négocie alors avec le laboratoire le « juste prix » du nouveau médicament. Elle tient compte aussi des prix des médicaments existants. Les intérêts du laboratoire et ceux de M U T U A L I S T E 6 J U I N 2 0 11 CHIFFRES CLÉS Les laboratoires consacrent 3 milliards d’euros aux visites médicales chaque année, soit 25 000 euros par généraliste. (Source : IGAS) 30,2 milliards d’euros c’est le montant des achats de médicaments chaque année en France. (Source : Leem) Photos : © Raphaël Suave, N. Mergui –FNMF AMENT l’État sont souvent opposés ; le rôle du Comité économique des produits de santé (CEPS) étant bien sûr d’obtenir le prix le plus avantageux possible pour la Sécurité sociale. • « Comment est fi xé le taux de remboursement ? » Un médicament est remboursé par l’Assurance maladie en fonction du service médical rendu (SMR) : SMR majeur ou important, SMR modéré, SMR faible. Le taux de remboursement d’un médicament dépend de sa classification dans l’une des catégories. Pour savoir comment est remboursé un médicament, il suffit de se référer à la vignette apposée sur la boîte. La vignette donne notamment les renseignements suivants : la catégorie du médicament (une couleur différente par catégorie), le prix limite de vente et pour certains médicaments, le tarif forfaitaire de responsabilité (tarif de référence). « À quoi servent les couleurs sur les vignettes ? » Pour les assurés sociaux, la prise en charge des médicaments est de plus en plus compliquée : trois couleurs, quatre taux de remboursement. Si on ajoute les médicaments prescrits mais non remboursés, on dénombre pas moins de cinq cas de figure différents ! • La vignette blanche barrée marque un remboursement à 100 %. Elle concerne les traitements « reconnus comme irremplaçables et plutôt coûteux », précise l’Assurance maladie. C’est le cas par exemple, des médicaments contre le cancer ou le sida. L E E N SAVOI R P LUS Les propositions de la Mutualité La Mutualité française a récemment publié son plan pour le médicament avec dix propositions pour réformer sans concession et avec pragmatisme le circuit du médicament. Ce plan ambitionne d’éviter un nouveau drame sanitaire. « Des changements en profondeur sont nécessaires si l’on ne veut pas laisser se développer un sentiment de suspicion à l’égard du médicament, préjudiciable à la santé publique », explique Etienne Caniard, président de la Mutualité française. Les propositions formulées visent notamment à limiter l’influence de l’industrie pharmaceutique sur les autorités sanitaires, les médecins et leurs patients, à mieux encadrer les conditions de délivrance de l’information, que ce soit auprès des professionnels de santé ou du grand public, à réformer la notion de service médical rendu (SMR) ou encore à mobiliser médecins et pharmaciens sur le bon usage des médicaments. L’ensemble des propositions est consultable sur le site de la Mutualité française www.mutualite.fr M U T U A L I S T E 7 J U I N 2 0 11 LE MÉDICAMENT E N QU E ST ION S • La vignette blanche correspond à un taux de prise en charge qui vient de passer de 65 % à 60 %. Elle s’applique à la plupart des médicaments courants dont le service médical rendu (SMR) est jugé important ou majeur. • La vignette bleue désigne les produits remboursés à 30 % (contre 35 % auparavant). Ils sont supposés traiter des troubles ne « présentant pas de caractère de gravité ». • La vignette orange a été instaurée à titre provisoire entre 2006-2008 pour signaler un remboursement à 15 %. L’intention du gouvernement est désormais de pérenniser ce taux pour les médicaments au service médical rendu insuffisant ou faible. « En quoi consiste le droit de substitution des pharmaciens ? » Le pharmacien peut proposer au patient un médicament générique en remplacement du médicament de référence prescrit par le médecin. Ce droit de substitution vise à réduire le montant de la prescription. Dans certains cas, le pharmacien ne pourra proposer la substitution : s’il estime que la substitution peut influer sur la qualité des soins délivrés au patient et si le médecin prescripteur s’y est formellement opposé, en faisant figurer sur l’ordonnance la mention « non substituable ». L’assuré peut refuser la substitution. Il ne bénéficiera pas du tiers payant. Il sera remboursé selon le taux légal de remboursement. Jean-Charles Tellier : « Les patients oublient facilement la dangerosité des médicaments convenant aux pathologies courantes. » Le Mutualiste - Le drame sanitaire du Médiator® a révélé une défaillance collective des différents acteurs de la chaîne sanitaire. Quels enseignements en tirez-vous ? Jean-Charles Tellier - L’affaire du Médiator® a contraint l’ensemble des acteurs de la chaîne sanitaire à se concerter. Pour les pharmaciens, il y aurait eu défaillance en cas de délivrance pour les patients « Pourquoi trouve-t-on souvent sur les ordonnances des formules savantes à la place du nom du médicament ? » Si les noms de marque des médicaments n’apparaissent plus sur les ordonnances, c’est que le médecin prescrit en « dénomination commune internationale » (DCI). Il s’agit d’un langage commun, international et intelligible pour tous les professionnels de soins. La DCI est le nom de la substance active contenue dans le médicament. Elle permet d’identifier les molécules qui se cachent sous les noms de fantaisie des multiples marques de spécialités médicales. À titre d’exemple, l’ibuprofène, utilisé contre la douleur, est commercialisé sous une vingtaine de marques différentes (Advil®, Antarène®, Nurofen®…). La prescription en DCI revêt de nombreux avantages. Elle est plus sûre. Elle permet notamment de limiter les risques de surdosage en prenant plusieurs fois le même médicament. J.-F. Rebeyrol L E E N SAVOI R P LUS Les génériques progressent moins vite En 2009, le marché des médicaments génériques a continué de progresser, mais de façon moins importante. Les génériques représentent aujourd’hui près d’une boîte sur quatre prescrites et délivrée mais la France demeure toujours en dernière position par rapport à l’Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis. Malgré tout, grâce au niveau élevé de la substitution de médicaments princeps (médicaments originaux) par des médicaments génériques (82,5 %), les économies réalisées pour l’Assurance maladie ont été de l’ordre de 1,45 milliard d’euros. Rappelons que les génériques correspondent à la copie conforme du produit original et qu’ils sont 30 à 40 % moins chers que les médicaments de marque. M U T U A L I S T E 8 J U I N 2 0 11 LE MÉDICAMENT E N QU E ST ION S JEAN-CHARLES TELLIER, PRÉSIDENT DE L’ORDRE NATIONAL DES PHARMACIENS, SECTION TITULAIRES D’OFFICINES « Aucun médicament n’est anodin » Devant l’inquiétude croissante et les questionnements des patients, les pharmaciens sont en première ligne. Le point avec Jean-Charles Tellier. démunis de prescription médicale. De surcroît, le pharmacien ne peut en aucun cas se substituer au médecin et ne peut avoir pour mission de modifier les prescriptions sans l’autorisation expresse du médecin. L. M. - 77 médicaments ont été mis sous surveillance pour leur éventuelle dangerosité semant le trouble dans l’opinion. Comment réagissent les patients dans les officines ? J-C. T. - Très mal. Les patients oublient facilement la dangerosité des médicaments convenant aux pathologies courantes. Ils sont satisfaits de leur traitement, mais aucun médicament n’est anodin. Dans le cadre de la loi HPST, les patients sont davantage au centre des préoccupations des professionnels de santé. Les pharmaciens vont mettre en place un système d’éducation thérapeutique du patient qui lui permettra de mieux appréhender son traitement, de mieux connaître ses médicaments et ses effets secondaires. L. M. - La Mutualité française a récemment rendu publique des propositions visant notamment à mobiliser médecins et pharmaciens sur le bon usage des médicaments. Quelle est votre position ? J-C. T. - Le patient doit avoir une meilleure connaissance de ses médicaments et de son traitement. Nous mettons en place pour cela des campagnes nationales dans les pharmacies. Le bon usage du médicament c’est le bon médicament, au bon moment, pour la bonne personne. Tous ces paramètres doivent être respectés, particulièrement dans le cadre de l’automédication. La bonne éducation du patient passe par la bonne gestion de son armoire à pharmacie. L. M. - Comment définiriez-vous le rôle du pharmacien et, plus précisément, quelles sont selon vous les qualités qu’il doit posséder ? J-C. T. - Le pharmacien offre un conseil de proximité au patient. Il est facilement identifiable, grâce à la croix verte, toujours accessible, sans contrainte de rendez-vous ni du respect du parcours de soin. Dorénavant, le pharmacien d’officine assure une prise en charge globale du patient grâce à ses compétences. Les pharmaciens sont des professionnels de santé qui écoutent et orientent le patient dont ils sont souvent les confidents. C’est un métier très compassionnel. Propos recueillis par Aurélie Nagel. E N SAVOI R P LUS Des médicaments sous surveillance Primalan®, Alli®, Zyban®… L’Agence française de sécurité des produits de santé a présenté cet hiver une liste de 77 médicaments placés sous « surveillance renforcée » suite au scandale du Médiator®. Tous les médicaments contiennent des principes actifs et présentent, de ce fait, des « risques d’effets indésirables ». Lorsqu’un risque accru est détecté (risque de mauvais usage, effets indésirables plus importants que prévus…), les médicaments concernés sont alors placés sous surveillance renforcée. C’est par exemple le cas du Primalan®, indiqué dans le traitement symptomatique des manifestations allergiques (rhinite, conjonctivite…). Le motif de sa mise sous surveillance renforcée est le risque exceptionnel de troubles du rythme cardiaque. Le fait de placer des médicaments sous surveillance renforcée ne signifie pas qu’ils seront retirés du marché, même si des produits comme le Di-antalvic® et le Propofan® et leurs génériques ont eux été retirés du marché en mars dernier. Mais les assurés sociaux peuvent s’interroger, tant la liste comporte des médicaments connus ! En tout état de cause, le directeur général de la Santé, le Professeur Didier Houssin, recommande aux patients « de ne pas arrêter ou changer les doses de leur traitement sans consulter leur médecin ». À partir de 2013, un logo destiné à identifier les produits surveillés devrait apparaître sur les boîtes de médicaments concernés. L E M U T U A L I S T E 9 J U I N 2 0 11 SANTÉ ANOREXIE RÉAGIR FACE AUX PREMIERS SIGNES Maladie complexe, l’anorexie inquiète les parents. S’il n’existe pas un « profil » d’adolescente anorexique, certains signes, comme l’isolement et la tristesse, doivent alerter les proches. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à proposer et même imposer une consultation médicale. ’anorexie, qui touche en grande majorité les filles, est une maladie dont on parle souvent mais qui demeure mal connue. « Ce trouble des conduites alimentaires n’est pas une perte d’appétit, explique Irène Kaganski, pédopsychiatre au service de psychiatrie de l’adolescent de l’Institut mutualiste Montsouris (IMM), à Paris. C’est un refus actif de manger afin de maigrir pour ne plus avoir de formes féminines, se sentir maître de ses besoins et de son corps. » L’anorexie survient généralement à l’adolescence, avec des pics vers 14 ou 15 ans après l’apparition de la puberté puis vers 17 ou 18 ans, à l’âge du bac, des décisions concernant l’avenir et des séparations. Dans neuf cas sur dix, la maladie concerne les filles, même si la proportion de garçons tend doucement à croître. On évoque souvent de bonnes élèves, perfectionnistes et anxieuses, avec un souci de contrôle. « Pour autant, il n’existe pas de profil de futures anorexiques, remarque la Dre Kaganski. On peut être perfectionniste et anxieuse sans devenir anorexique. L’anorexie est une conduite, elle ne représente pas une structure psychologique ou de personnalité. » Extrêmement complexe, elle associe des facteurs biologiques, psychologiques, sociaux, environnementaux. Éviter que le trouble ne s’installe L’anorexie est une maladie grave. Un tiers des anorexiques évolue vers une dénutrition grave et une dépression chronique (7 % décèdent, par dénutrition ou suicide). Un tiers conserve des anomalies du comportement alimentaire. Un dernier tiers connaît une guérison avec une disparition du trouble. Plus une anorexie est repérée tôt, mieux on pourra éviter qu’elle s’installe. Certains signes doivent alerter l’entourage. « Souvent, l’isolement, le repli sur la maison et le travail scolaire, la perte des amis, la tristesse préexistent, rappelle la pédopsychiatre. Que la jeune fille ne veuille plus manger de viande pour des raisons philosophiques n’est pas forcément inquiétant. En revanche, si elle refuse les féculents ou la salade à cause de l’huile de la vinaigrette, il faut s’alarmer. Les troubles alimentaires s’accompagnent aussi souvent d’une hyperactivité physique. » Même si cette conduite est une façon d’adresser un message aux proches, de demander de l’aide, les anorexiques sont fréquemment dans le déni de leur trouble. Un adulte qui parle facilement avec la jeune fille – père ou mère, mais aussi grand-père, grand-mère, oncle ou ami de la famille – peut engager le dialogue. « Il ne faut pas hésiter à consulter et à imposer la consultation, à dire “C’est comme ça, tu viens avec nous”, et non pas “Ce serait bien que…”, insiste la Dre Kaganski. Et si vraiment on n’arrive pas à emmener la jeune fille, il faut, en tant que parents, en parler à des professionnels : le médecin traitant ou une association. Plus les parents sont aidés, plus ils peuvent aider leur fille. » Corinne Renou-Nativel L L E Pour en savoir plus : • Site de la Fédération nationale d’associations TCA (troubles des comportements alimentaires) : www.fna-tca.fr • Anorexie, boulimie, vous pouvez aider votre enfant, de Solange Cook-Darzens et Catherine Doyen, éditions InterEditions. Anorexie, boulimie, les paradoxes de l’adolescence, de Philippe Jeammet, éditions Hachette Littératures. Adeline : « Ma mère m’a emmenée chez le médecin » Adeline, 16 ans, raconte son histoire sur un blog : « Je mesure 1,70 m et je pesais presque 60 kg l’année dernière. J’ai voulu perdre du poids parce que je faisais de la compétition de VTT, donc plus je m’allégeais, meilleurs allaient être mes résultats. Au début, je cherchais à perdre uniquement quelques kilos, rien de plus. Mais j’en suis arrivée à ne manger que des fruits et des légumes. Quand je suis passée sous la barre des 50 kg, mes parents se sont vraiment inquiétés. Ma mère m’a emmenée chez notre médecin sans trop me laisser le choix. J’ai commencé à voir une psychothérapeute. Je me rends compte que j’ai du mal à revenir à une alimentation normale. » M U T U A L I S T E 10 J U I N 2 0 11 SANTÉ ROUGEOLE RENFORCER LA VACCINATION e calendrier vaccinal 2011 introduit de nouvelles recommandations qui concernent L notamment la vaccination contre la rougeole. Depuis 2008, une épidémie de rougeole sévit en France liée à un taux de couverture vaccinale insuffisant pour éliminer la maladie. Plus de 7 000 cas ont été notifiés entre le 1er janvier 2008 et le 31 décembre 2010. La nouvelle recommandation préconise d’administrer deux doses de vaccin trivalent (rougeole, oreillons, rubéole) aux personnes nées entre 1980 et 1991 au lieu d’une seule. Dans ce calendrier 2011, un changement de recommandation pour le vaccin contre la fièvre jaune est également à noter. Ainsi cette vaccination doit être reportée chez les femmes qui allaitent tant que le nourrisson n’a pas atteint l’âge de 6 mois, sauf en cas de situation épidémique. La marche améliore la mémoire L’exercice cardio-vasculaire régulier, comme la marche, améliore la mémoire et diminue les risques de démence, selon une étude publiée dans Les Annales de l’Académie nationale américaine des sciences. Cet effet est dû à une diminution de l’atrophie naturelle de l’hippocampe, cette zone du cerveau qui joue un rôle clé sur la mémoire. Parmi 120 personnes de 55 à 80 ans, la moitié a été soumise à un programme de marche modéré de quarante minutes trois jours par semaine. Après un an, les chercheurs américains ont constaté dans ce groupe une augmentation du volume de l’hippocampe d’environ 2 %. Dans le même temps, le second groupe a subi la diminution normale liée au vieillissement, soit près de 1,5 %. L E Pas assez de vitamine B9, moins d’oreille ? Une déficience en acide folique (ou vitamine B9) pourrait être en rapport avec la diminution de l’audition liée à l’âge. Une étude menée chez près de 3 000 personnes âgées de plus de 50 ans attire aujourd’hui l’attention sur cette déficience, qui s’accompagne de taux sanguins élevés d’homocystéine. La vitamine B9 est souvent utilisée pour faire baisser ces taux. Pour avoir bon cœur et garder l’ouïe fine, on peut toujours veiller à avoir des apports alimentaires suffisants d’acide folique : foie, légumes verts, légumineuses, fromages fermentés… (Nutrinews hebdo) M U T U A L I S T E 11 J U I N Musique au cœur La musique peut modifier favorablement le rythme cardiaque et les flux sanguins cérébraux. En version relaxante, elle peut faire aussi bien que les anxiolytiques avant une intervention chirurgicale, révèle une revue de cardiologie. Après une opération à cœur ouvert, un programme de musique au chevet des patients aide à diminuer leur niveau de stress. Attention toutefois : la musique classique, vocale et orchestrale, a les meilleures performances. La techno peut au contraire créer des stress et des troubles du rythme très dangereux ! Pour le cardiologue allemand auteur de l’article, on doit surtout faire confiance à Bach, Mozart et aux compositeurs italiens… (Nutrinews hebdo) Mort subite du nourrisson : encore trop de décès Une enquête de l’Institut de veille sanitaire (InVS) montre qu’un nombre important de décès pourrait être évité chaque année si les nourrissons étaient couchés dans un environnement adapté. « Il est urgent de renouveler les campagnes en faveur d’un couchage sécurisé des enfants car elles n’ont pas été renouvelées depuis les années 1990 », indiquent les auteurs de l’enquête. Selon eux, un quart des décès expliqués sont liés à un problème de couchage : enfants coincés entre le matelas trop petit pour le lit et le bord du lit en toile, enfants asphyxiés le nez dans le matelas, en couchage ventral sur support mou ou enfouis sous une couverture ou couette. Chaque année en France, on recense environ 250 cas de morts subites du nourrisson. 2 0 11 SANTÉ MÉDICAMENTS DES SIROPS RETIRÉS DU MARCHÉ Plusieurs sirops contre la toux ont été contre-indiqués chez l’enfant de moins de deux ans par l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé). Le Broncalène nourrissons et l’Hexapneumine nourrissons ont été retirés du marché alors que d’autres comme le Toplexil, le Pneumorel, le Calmixene et les solutions ou sirops contenant de l’Oxomemazine sont désormais contre-indiqués pour les moins de deux ans. L’Afssaps indique « qu’ils ont pu provoquer dans certains cas des complications neuropsychiatriques (convulsions, agitation…) ou des dépressions respiratoires lors de leur utilisation chez l’enfant ». Pour éclairer les parents, des documents d’information comme le dépliant « Bébé tousse ? » sont disponibles dans les pharmacies. 20 € Comment équilibrer Un diurétique ses repas quand pour mieux on est végétarien ? par mois soigner les épilepsies Habituellement, les végétariens remplacent la viande par du poisson et des œufs pour équilibrer leur alimentation. Les végétariens plus stricts, qui suppriment également le poisson et les œufs, devront trouver d’autres sources de protéines et de fer. Pour le fer, ils s’exposent à des risques de déficience, car le fer contenu dans les végétaux (lentilles, épinards) est assez mal assimilé par l’organisme. En revanche, pour couvrir leurs besoins en protéines, il leur suffit de consommer quotidiennement 3 à 4 produits laitiers (naturellement riches en protéines de haute valeur biologique) et au moins un plat à base de céréales (blé, avoine, maïs, seigle, orge…) associées à des légumineuses (lentilles, pois, soja, haricots secs). Le reste de l’alimentation sera composé de fruits, de légumes, de graines oléagineuses (noix, amandes…) et de pain. (Nutrinews hebdo) L E C’est en moyenne le montant des dépenses de santé qui reste à la charge des assurés sociaux, selon le Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie. Cependant, les chiffres ne décrivent pas, la plupart du temps la réalité telle qu’elle est vécue individuellement par les usagers. Ainsi les personnes atteintes d’affections de longue durée (ALD) ont un taux moyen de couverture par l’assurance maladie important sur les soins de ville (85,1 %) contre 57,2 % pour les autres. De nouveaux indicateurs vont donc être mis en place par le Haut conseil. M U T U A L I S T E 12 J U I N L’épilepsie est une atteinte chronique du cerveau qui provoque des crises récurrentes dues à des décharges neuronales brusques et excessives. Elle touche plus de 500 000 personnes en France, dont la moitié sont des enfants. Une équipe de chercheurs a étudié l’action de deux antiépileptiques chez l’animal. Ils viennent de montrer comment les crises infantiles peuvent s’aggraver au fur et à mesure des répétitions et entraîner une perte d’efficacité des traitements classiques, notamment lorsqu’ils sont pris tardivement. Les chercheurs ont découvert que des diurétiques réduiraient la sévérité des crises infantiles et seraient capables de maintenir l’efficacité des traitements plus longtemps. Sophia : plus de 100 000 adhérents En France, 2,9 millions de personnes sont diabétiques et 8 sur 10 sont prises en charge à 100 % au titre d’une affection de longue durée. En 2008, l’Assurance maladie a lancé Sophia, un service en santé innovant. L’objectif de ce service est d’accompagner les patients qui le souhaitent et de les aider à mieux vivre avec la maladie. Aujourd’hui, plus de 100 000 personnes ont adhéré à Sophia sur 19 départements. D’ici 2013, le service sera progressivement généralisé sur la France entière. Sophia compte désormais 78 conseillers en santé qui appellent les adhérents et leur apportent de l’information sur leur maladie, des conseils pratiques et une écoute attentive. 2 0 11 GR AND ANGLE MS OPTIQUE UNE NOUVELLE GAMME À PRIX UNIQUES Une nouvelle gamme associant verres et montures de grandes marques est accessible dans les boutiques MS Optique. vec leur nouvelle gamme « Des Marques et des Prix », les centres optiques des Mutuelles du Soleil s’engagent à vous faire découvrir des montures de grande notoriété à des prix uniques, associées à des verres à votre vue. Grâce à de nouveaux espaces conçus dans les boutiques MS Optique, un seul prix est affiché : 119 € l’ensemble monture Ray Ban ou Vogue et verres à votre vue et 199 € l’ensemble monture Guess ou Ray Ban et verres progressifs. En tant qu’adhérent aux Mutuelles du Soleil, ces prix permettent d’avoir un reste à charge nul, dès la garantie Solea 30. Du choix et des services de qualité Pensé autour d’une charte de qualité, l’objectif des centres optiques des Mutuelles du Soleil est de mettre à votre disposition un très large choix de montures de marques, au meilleur coût et en toute transparence. Très spacieux, les locaux des centres MS Optique ont été conçus dans le but d’assurer le confort des visiteurs et de A Le centre MS Optique et l’agence des Mutuelles du Soleil à Avignon sont situés au 57, avenue Pierre Sémard. faciliter leurs choix autour d’une gamme de lunettes, de lentilles et d’équipement basse vision. Ainsi, 3 000 lunettes de vue et 600 lunettes de soleil, parmi les plus grandes marques, sont exposées en permanence dans les vitrines des magasins. Les opticiens des Mutuelles du Soleil sont à votre disposition et s’engagent à vous apporter toujours le meilleur service. Du renouveau à Avignon Dans le but d’améliorer et de moderniser l’accueil des adhérents des Mutuelles du Soleil et des clients du centre MS Optique dans les locaux d’Avignon, des travaux de réaménagement ont eu lieu pendant plusieurs mois. Depuis le 18 mars, l’agence et le centre optique sont regroupés au rez-de-chaussée du bâtiment, toujours au 57 avenue Pierre Sémard. Ils sont désormais accessibles plus facilement et offrent aujourd’hui une visibilité accrue grâce à leurs nouvelles vitrines aux couleurs des Mutuelles du Soleil. Leur proximité reflète la volonté des Mutuelles du Soleil de fournir aux adhérents un service complet. L E M U T U A L I S T E 13 J U I N 2 0 11 Avec un esprit mutualiste, les centres optiques des Mutuelles du Soleil offrent également de nombreux services pour leurs adhérents tels que le tiers payant (aucune avance de frais à effectuer), un contrôle gratuit de la vision sur rendezvous et une disponibilité immédiate. 31-37, la Canebière à Marseille : 04 95 09 34 34. 255, avenue du Prado à Marseille : 04 91 29 77 77. 57, avenue Pierre Sémard à Avignon : 04 90 87 82 32. 12-14, boulevard de la Plaine à Manosque : 04 92 70 58 90. 80, boulevard Georges Pompidou à Gap : 04 92 24 00 06. 34, rue Pastorelli à Nice : 04 92 26 70 90. Plus d’informations au 0 969 320 322 ou sur www.lesmutuellesdusoleil.fr rubrique Nos services/boutique optique. DROIT FIN DE VIE UNE ALLOCATION POUR ACCOMPAGNER UN PROCHE e congé de solidarité familiale permet au salarié d’assister un proche graL vement malade. Ce congé n’est en principe pas rémunéré par l’employeur, mais de nouvelles dispositions prévoient le versement, par l’Assurance maladie, de l’allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie. Cette allocation est fixée à 53,17 € brut par jour. Elle est versée à compter de la date de réception de la demande par la caisse d’Assurance maladie pendant 21 jours maximum. Elle sera interrompue le lendemain du décès de la personne accompagnée s’il se produit pendant ces 21 jours. Pour en bénéficier, il faut compléter le formulaire « Demande d’allocation journalière d’accompagnement à domicile d’une personne en fin de vie » (formulaire CNAMTS 707-01/2011). Pour tous renseignements sur les démarches, les personnes intéressées peuvent contacter leur caisse d’Assurance maladie ou consulter www.ameli.fr HÔPITAL La chambre particulière payante le jour Les établissements hospitaliers peuvent désormais facturer une chambre individuelle à un patient même quand il n’y passe pas la nuit après une intervention chirurgicale, selon le décret du 28 février 2011. La Mutualité française a souligné l’incohérence de ce texte : « La possibilité de facturer une chambre, alors même que l’hébergement n’est plus nécessaire, s’il permet à l’établissement d’atteindre l’objectif de réduction de coûts, l’autorise aussi à créer en parallèle une rémunération annexe payée par les ménages ». TÉLÉPHONE MOBILE Affichage des champs électromagnétiques Depuis le 15 avril dernier, les consommateurs doivent être informés du niveau d’exposition aux champs électromagnétiques émis par les téléphones mobiles. Le Débit d’absorption spécifique (DAS) correspond à la dose d’énergie absorbée par le corps lors de l’exposition aux radiofréquences. La réglementation française impose que le DAS ne dépasse pas 2 watts par kilogramme. L’affiche de ce débit est désormais obligatoire sur tous les lieux de vente mais aussi sur toute la publicité. SYSTÈME DE SANTÉ Renforcer les droits des patients Plafonner les dépassements d’honoraires à trois fois le montant conventionné, une intégration de l’aide médicale d’état (AME) dans la couverture maladie universelle (CMU), un accès facilité au dossier médical. Ce sont quelques-unes des propositions des missions mises en place dans le cadre du programme « 2011, année des patients et de leurs droits ». Un portail unique d’accès à l’information santé est également préconisé. Dans le courant de l’année, des débats seront organisés en région sur la bientraitance. FRAIS DE TRANSPORTS Remboursement réduit pour les malades chroniques Depuis le 1er avril, le remboursement par la Sécurité sociale des frais de transports des personnes atteintes d’une affection de longue durée (ALD) est restreint à celles qui n’ont pas la capacité de se déplacer. Selon le gouvernement, cette restriction des remboursements devrait constituer une économie d’environ 20 millions d’euros. Le dispositif ALD permet d’être pris en charge à 100 % lorsque l’on est atteint d’une maladie particulièrement grave et coûteuse. Il concerne environ 9 millions de personnes et représente près de 60 % des dépenses de remboursement de l’Assurance maladie. ASSURANCE MALADIE 36 46 : UN NUMÉRO D’APPEL UNIQUE Les caisses d’Assurance maladie ont un numéro d’appel unique : le 36 46 (coût d’un appel local depuis un poste fixe). Les patients peuvent avoir des informations sur leurs remboursements, leur compte personnel, leurs droits et leurs démarches. Ce service est ouvert du lundi au vendredi mais les horaires varient selon le département. En règle générale, les horaires d’ouverture sont au minimum de 8 h 30 à 16 heures. L E M U T U A L I S T E 14 J U I N 2 0 11 &URTXH] ODIRUPHjSOHLQHVGHQWV Découvrez vite la garantie vitalmut pour profiter pleinement de vos spor ts et loisirs préférés 7RXVOHVVSRUWVHWORLVLUV 8QHJDUDQWLHGHVULVTXHVDXVVLHIÀFDFHSRXU OHVVSRUWLIVFRQÀUPpVTXHOHVRFFDVLRQHOV 3URWHFWLRQLQWpJUDOHVXUOHVGRPPDJHV FRUSRUHOVHWPDWpULHOV 6HFRXUVLPPpGLDWVDQVIUDLVMDQ N°Cristal 0 969 320 322 APPEL NON SURTAXE ZZZOHVPXWXHOOHVGXVROHLOIU /0'60DUV *DUDQWLHUHVSRQVDELOLWpFLYLOHDVVLVWDQFH HWUDSDWULHPHQWDLGHjGRPLFLOH 'HPDQGHG·LQIRUPDWLRQjUHQYR\HUVRXVHQYHORSSHQRQDIIUDQFKLHj /HV0XWXHOOHVGX6ROHLO/LEUHUpSRQVHQ1LFH&HGH[ 2XLMHVRXKDLWHHQVDYRLUSOXVVXUODJDUDQWLH9LWDOPXWSURSRVpHSDUOHV0XWXHOOHVGX6ROHLO 1G·DGKpUHQW 0216,(85 1RP 3UpQRP $GUHVVH 0$'$0( 'DWHGHQDLVVDQFH 'DWHGHQDLVVDQFH &DWpJRULHVRFLDOH &DWpJRULHVRFLDOH 6DODULp$UWLVDQ&RPPHUoDQW 6DODULp$UWLVDQ&RPPHUoDQW &RGHSRVWDO 9LOOH 3URIHVVLRQOLEpUDOH 3URIHVVLRQOLEpUDOH 7pOpSKRQHGRPLFLOH 1RPEUHG·HQIDQWVjFKDUJH 3URIHVVLRQ 3URIHVVLRQ 7pO 7pO / $ ) 2 5 & ( ' · 8 1 * 5 2 8 3 ( 9 2 6 & Ñ 7 e 6 /HFRQVHLO SUqVGHFKH]YRXV 3DUFHTX·jFKDTXHkJHOHVEHVRLQVVRQWGLIIpUHQWVOHV 0XWXHOOHVGX6ROHLOYRXVSURSRVHQWXQHRIIUHFRPSOqWH GHJDUDQWLHVSRXUYRXVSURWpJHUDXTXRWLGLHQ 9RWUH QLYHDX GH JDUDQWLH /HV 0XWXHOOHV GX 6ROHLO HVWLOWRXMRXUVDGDSWpjYRVEHVRLQV" 1RV FRQVHLOOHUV VRQW Oj SRXU YRXV DLGHU j IDLUH pYROXHU YRWUHJDUDQWLHVHORQYRVEHVRLQVHWYRWUHEXGJHW 'HPDQGH]OHXUVXQHpWXGHJUDWXLWH jDQV 3KDUPDFLH 'HQWDLUH 2SWLTXH &XUHV jDQV 3pGLDWULH 3KDUPDFLH +RVSLWDOLVDWLRQ jDQV $QDO\VHV 'HQWDLUH 2SWLTXH XH jDQV jDQV 3KDUPDFLH +RVSLWDOLVDWLRQ 2UWKRGRQWLH 2SWLTXH ZZZOHVPXWXHOOHVGXVROHLOIU N°Cristal 0 969 320 322 / $ ) 2 5 & ( ' · 8 1 * 5 2 8 3 ( 9 2 6 & Ñ 7 e 6 APPEL NON SURTAXE '(0$1'('('(9,6*5$78,7 $UHPSOLUHWUHQYR\HU SDUID[DX SDUFRXUULHUVDQVO·DIIUDQFKLUj /HV0XWXHOOHVGX6ROHLO/LEUHUpSRQVHQ1,&(&HGH[ $UHPHWWUHGDQVYRWUHDJHQFH/HV0XWXHOOHVGX6ROHLO 1G·DGKpUHQW 1RP3UpQRP 6ROpD6ROpD6ROpD6ROpD6ROpD6ROpD 'DWHGHQDLVVDQFH 6ROpD6ROpD $GUHVVH &RGHSRVWDO 9LOOH 9RWUHFRQMRLQW 7pO 1RP3UpQRP (PDLO 'DWHGHQDLVVDQFH 9RVHQIDQWV 1RP3UpQRP 'DWHGHQDLVVDQFH 1RP3UpQRP 'DWHGHQDLVVDQFH