AU FOND DU BOIS DORMANT

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AU FOND DU BOIS DORMANT
 avenue Raimu, Marseille 14e
billetterie : 04 91 11 19 20
administration : 04 91 11 19 30
w w w . m e r l a n . o r g SAISON
Dossier d’information 1 6 / 1 7 AU FOND DU BOIS
DORMANT
à partir de 5 ans
± 50 mn
Céline Schnepf / artiste de la Bande
Cie Un Château en Espagne
M A R D I 4 O C T O B R E > 14H30 + 19H
M E R C R E D I 5 O C T O B R E > 15H
J E U D I 6 O C T O B R E > 10H + 14H30
Contacts Champ social & associations culturelles : Bertrand Davenel -­‐ [email protected] -­‐ 04 91 11 19 28 / Heddy Salem -­‐ [email protected] -­‐ 04 91 11 19 41・Enseignement secondaire (collège, lycées) & secteur danse : Amélie Huet -­‐ [email protected] -­‐ 04 91 11 19 25・Secteur cinéma : Céline Huez -­‐ [email protected] -­‐ 04 91 11 19 27・Ecoles primaires (maternelles, élémentaires) & enseignement supérieur : Patricia Plutino -­‐ [email protected] -­‐ 04 91 11 19 24 Retrouvez les actions artistiques et culturelles sur les réseaux sociaux Amélie Bertrand Du Merlan
Écriture & mise en scène : Céline Schnepf Accompagnement dramaturgique : Pascal Brullemans Jeu : Catherine Clerc, Gaëlle Mairet Scénographie : Jérôme Dahl, Julien Parthiot, Céline Schnepf Création musicale et sonore : Pedro Theuriet Création lumière : Julien Parthiot Régisseur : Alexandre Klentzi Construction : Dominique Lainé, Pedro Noguera, Julien Parthiot Production : Compagnie Un Château en Espagne, MA scène nationale -­‐ Pays de Montbéliard, Ville de Besançon. Création 2012 Site de la compagnie : http://www.unchateauenespagne.com Une épopée pour enfant courageux Le texte Au fond du bois dormant a été spécialement écrit pour le spectacle. Dans ce
texte, les thèmes de l’abandon, de l’identité et du sentiment d’appartenance sont
présents et importants ; mais c’est le thème de la résilience qui est central.
En choisissant de ne pas esquiver les obstacles et la menace qui pèsent sur les enfants,
c’est la capacité à rester vivant, à se reconstruire que nous souhaitons mettre en avant.
Il y a bien sûr ce que l’on affronte, la solitude, le milieu hostile, la singularité et
l’audace qu’il faut pour garder le cap, le doute et la peur que cela engendre, la violence
de la confrontation à la bestialité.
Cependant, l’accent est autant mis sur la capacité à s’en sortir, sur l’humour toujours
nécessaire, que sur la capacité au bonheur et à l’émerveillement. Dans le conte original
du Petit Poucet, c’est surtout la situation dans laquelle les enfants se retrouvent qui
est mise en avant, et les obstacles qu’ils affrontent, les ruses qu’ils utilisent. Dans cette
version, c’est la parole de l’enfant, le regard que Pierre (personnage principal de cette
histoire) pose sur la situation qui guident le récit.
La narration est assumée comme un personnage à part entière en écho au personnage
principal. Une autre vision de l’histoire. En lien avec le questionnement sur le deux, le
duo et la dualité ; il nous a semblé important sur la phase d’écriture d’ouvrir notre
réflexion à l’imaginaire de l’autre. Notre aventure en forêt, même destinée aux enfants, sera loin d’être une promenade,
car dans cette histoire, c’est la menace qui est présente comme fondement, une
menace dirigée contre l’existence physique et morale du héros, et nous ne souhaitons
pas l’esquiver.
Plutôt que de rendre la menace qui pèse sur Poucet et ses frères plus douce, nous
préférons en garder la réelle teneur : la menace d’abandon, de perte d’identité, de perte
de vie et utiliser les différents codes théâtraux qui permettent la distanciation pour
accompagner l’émotion.
Car nous croyons en la capacité des enfants à élaborer des pensées philosophiques, des
émotions fondatrices, nous rêvons d’un théâtre pour enfants qui ne soit pas enfantin,
un théâtre où les enfants peuvent emmener leurs parents car il leur est également
destiné.
Céline Schnepf, metteure en scène
DES VOIX
Dans notre proposition, Poucet est une fille, petite, silencieuse et solitaire elle aussi.
Elle ne s’appelle pas Poucet, mais Pierre. Mais comme dans le conte original, tous les
autres enfants sont garçons et jumeaux. À part elle, les enfants fonctionnent donc tous
en duo. Nous travaillerons sur un duo féminin pour raconter cette histoire. Deux
comédiennes pour cette enfant seule. Deux voix pour ses silences.
LE MONDE DES ADULTES comme une voix du dehors.
La parole des adultes sera travaillée comme une voix extérieure, une voix proclamée,
amplifiée, ou enregistrée, mais une voix sans corps. Les adultes de cette histoire sont
inquiétants. L’enfant minuscule se cache et apprend la vérité sur le déroulement des
choses prévues uniquement par la voix. Les parents sont « abandonnants », l’ogre
bestial et dévorant, sa femme en voulant sauver les enfants les expose. LE MONDE DE L’ENFANCE comme une voix intérieure.
Une voix qui se cherche, mais une voix qui prend corps. Une voix qui prend différents
chemins pour exprimer ses sentiments, passant de la narration à l’interprétation, du
monologue au chœur, pour travailler sur la subtilité et la fragilité de la parole de cet
enfant. Nous passerons également librement de la voix parlée à la voix chantée. Le
chant comme expression de ce qui ne peut être dit, mais également comme contenant
à la peur et à l’émotion. LE DÉCOR
Notre réflexion sur le décor d’Au fond du bois dormant prend en compte à la fois
l’espace public et la scène. Nous avons pensé un décor qui permette de jouer aussi bien
dans des théâtres que dans des espaces non–théâtraux tout en préservant la
théâtralité. En écho au travail sur le duo, l’espace scénique sera un espace bifrontal.
Une scène centrale et des assises des deux côtés. Un travail sur le deux. Deux visions
d’une même histoire, deux paroles : l’une parlée, l’autre chantée, l’une narrative et
l’autre interprétée, l’une adressée et l’autre offerte en son versant.
Le recto et le verso. Une structure qui englobe la scène et l’espace publique pour se
sentir contenu. Des sons. Un lieu propice à la transformation, mais aussi à l’égarement
qui nous permette de passer de la maison familiale à la forêt, de la maison de l’ogre
aux chemins caillouteux.
Quelques pistes bibliographiques et autres… ADULTES :
- Forêts, essai sur l’imaginaire occidental,
Flammarion, Champs essais, 1992
- Forêts fantastiques, Revue Otrante, numéro 2728, Editions Kimé, automne 2010
- Psychanalyse des contes de fées, 1976, Bruno
Bettelheim
- La petite fille dans la forêt des contes, 1980,
Pierre Péju
- L’interprétation des contes de fées, 2007,
Marie- Louise Von Franz
- Télérama spécial forêt
- Jacob et Wilhelm Grimm. Il était une fois...
François Mathieu / éditions du Jasmin
- L’interprétation des contes de fées, 1990,
Jacqueline Renard
Le symbolisme de la forêt dans les contes :
Article 1 :
http://jeunesse.lille3.free.fr/article.php3?id
_article=8 84
Article 2 :
http://www.telerama.fr/livre/il-etait-un-boisdescontes-et-legendes-nes-dans-laforet,71730.php
Article 3 :
http://expositions.bnf.fr/contes/arret/ingre/indes
pa. Htm
Article 4 :
http://www.fontainebleauforet.fr/pages/contes.ht
m ENFANTS : - Blanche-Neige, auteur : Joséphine Poole,
illustratrice : Angela Barett / Ed. Kaléidoscope
(dès 5 ans)
- Dans la forêt profonde, Anthony Browne /
Ed.
Kaléidoscope (dès 6 ans)
- La forêt des pas perdus, auteur : Ghislaine
Beaudout, illustrateur : Bertrand Dubois (dès 7
ans) / Ed. Rouergue
- Je suis perdu, auteur : Grégoire Solotareff Illustratrice : Olga Lecaye / Ed. Ecole des
Loisirs (dès 6 ans)
- Moi Fifi, auteur et illustrateur : Grégoire
Solotareff / Ed. Ecole des Loisirs (dès 7 ans)
- Le secret de la forêt, auteur et illustratrice :
Marie- Ange Le Rochais / Ed. Ecole des loisirs
(dès 7 ans)
- Histoires de la forêt profonde, auteur : Jean
Joubert, llustrateur : Alain Gauthier / Ed. Ecole
des Loisirs (roman dès 12 ans)
- Le livre de la jungle , auteur : Rudyard
Kipling / Ed. Folio Junior (dès 9 ans)
- Chaperon rouge, auteur et illustrateur :
Adolfo Serra / Ed. Actes sud junior (dès 5 ans,
sans texte)
- Le petit poucet, Charles Perrault / Ed.
Gallimard jeunesse / La clé des contes
- Hansel et Gretel et autres contes de l’enfance
et du foyer, auteurs : J. et W. Grimm,
Illustrateur : Rackham / Ed. Corentin au pays
de féérie (dès 7 ans)
- Le petit chaperon rouge et autres contes de
l’enfance et du foyer, auteurs : J. et W. Grimm,
illustrateur : Rackham / Ed. Corentin au pays
de féérie (dès 7 ans)
- Avant la peur du loup, auteur : Véronique
Herbaut (théâtre, dès 8 ans)
- Le géant de Zeralda, auteur : Tomi Ungerer /
Ed. Ecole des loisirs
- Une prison pour Monsieur l’ogre, auteur et
illustrateur : Grégoire Solotareff / Ed. Ecole des
Loisirs (dès 6 ans). Céline Schnepf
Auteure - Metteure en scène
Formée initialement aux arts plastiques, Céline Schnepf travaille à partir de 1991
comme comédienne pour différentes compagnies et théâtres du Grand Est. Elle
poursuit en parallèle sa pratique des arts plastiques et visuels. À partir de 1999, elle
conçoit et écrit des spectacles pour le jeune public avec le désir de proposer un théâtre
de texte, d’image et de sens. En 2008, elle est à l’initiative de la Cie Un Château en
Espagne, qui devient la structure porteuse de ses projets. Elle passe à la mise en scène
et se dirige vers un théâtre tout public dès la petite enfance plutôt qu’à un théâtre
pour enfant : un théâtre touchant à la fois l’enfant et l’adulte qui l’accompagne. Son
travail plastique et visuel peut alors trouver toute sa place dans ses créations
théâtrales mêlant le texte, l’objet, les arts plastiques et visuels au sein d’installations
scénographiques. En parallèle de son travail de création et d’écriture, elle choisit de
concevoir l’action culturelle comme un travail d’atelier où la recherche, les esquisses,
les propositions artistiques sont au cœur du projet. Car, projets d’actions culturelles et
projets de création, sont pensés pour être intimement liés, comme deux faces d’un
même questionnement. Cette saison, et avec Le Merlan scène nationale de Marseille,
elle embarque les partenaires du Grand Saint-Barthélemy dans Nos forêts intérieures,
projet à destination de la petite enfance et de la famille...
Cie Un Château en Espagne
Créée en 2008 la compagnie Un Château en Espagne est une association de loi 1901.
La nommer Un Château en Espagne, c’est lui conférer le droit à l’utopie dans la
création de ses projets. Notre volonté est de créer un lien poétique entre les gens, les
générations, les secteurs d’activités par l’élaboration de projets artistiques. Portés par
l’envie de créer des formes pour le monde de l’enfance, nous rêvons d’un théâtre pour
enfants qui ne soit pas enfantin, un théâtre où les enfants puissent emmener leurs
parents, car il leur est également destiné. C’est notre petite utopie, notre château en
Espagne...
«Un joli jeu d’actrices pour un conte plus moderne.»
Le Petit Poucet, tout le monde connaît. Mais revisité par la compagnie Un château en
Espagne, le voilà remis au goût du jour, en gardant son petit côté poétique, avec
quelques frayeurs. Le dernier de la famille de bûcherons est toujours très petit, mais là,
il s’appelle Pierre, ou plutôt elle s’appelle Pierre ! Hé oui, le héros du conte est devenu
une héroïne. «Drôle de nom pour une petite fille, hein ? Ma mère m’a dit : on dit une
pierre, alors, t’en fais pas ! » explique Pierre. « Mes frères sont tous jumeaux : il y a
double E, double V et double B. Moi, je suis toute seule ». Elle va entendre ses parents
mettre au point l’abandon en pleine forêt de leurs enfants, va semer du pain, se
retrouver dans la maison de l’ogre… Les deux actrices, Catherine Clerc et Gaëlle Mairet,
racontent le Petit Poucet à leur façon, avec lumières, bruitages et un plancher «
magique », d’où sortent des arbres, des plantes, une rivière… C’est d’ailleurs là que Pierre
trouvera son caillou porte-bonheur. Sur un fil tendu sont bientôt accrochés des arbres,
pour représenter la forêt qui menace les enfants. Là, dans une sorte d’intermède, les
actrices sortent du conte, pour apprendre aux petits spectateurs comment survivre en
forêt, en 4 points. Et comment échapper au prédateur ultime, l’ogre (parfois, certains
mots ont échappé au jeune public), tout en découvrant tous les trésors de la forêt.
Après avoir réussi à tromper l’ogre avec ses propres filles, les enfants des bûcherons
vont faire plier le monstre grâce à la pierre de Pierre, lancée en plein front du géant, qui
s’effondre et est ensevelie par la forêt. Pierre, elle, va enterrer ses peurs et sa peine. « On
reviendra quand on sera grand pour voir si elles sont poussées ». Dans ce conte revisité,
Pierre ne rentrera pas avec ses frères chez ses parents. « Je vais suivre le vent, vivre ma
vie d’exploratrice ». Le héros moderne, pardon l’héroïne moderne.
G.F. / L’Union - avril 2013
copyright : Arthur Babel 

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