attractivité et emploi cadre en franche-comté
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attractivité et emploi cadre en franche-comté
– ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN FRANCHE-COMTÉ– LES ÉTUDES DE L’EMPLOI CADRE ZOOM SUR LES ZONES D’EMPLOI N° 2015-09 JANVIER 2015 – Cartographie de l’emploi régional. – Concentration des cadres du secteur privé. – Spécificités sectorielles de la région. – Perspectives à l’aune de la réforme territoriale. Dossiers attractivité régionale de l’Apec L’emploi cadre en Franche-Comté apparaît fortement polarisé sur 2 des 9 zones d’emploi qui la composent. La zone d’emploi de Belfort - Montbéliard - Héricourt réunit à elle seule 41 % de l’emploi cadre, celle de Besançon en concentre 30 %. De surcroît, les spécificités sectorielles de ces zones d’emploi renforcent leur attractivité. Les activités liées aux transports (notamment l’industrie automobile) et à l’énergie y sont bien implantées. Leur importance pourrait se voir renforcée avec la réforme territoriale et le regroupement de la Franche-Comté et de la Bourgogne, également positionnée sur ces secteurs. Le redécoupage territorial placera la future région Bourgogne / Franche-Comté au 11e rang des 13 nouveaux espaces régionaux en termes de population et d’emplois salariés, au 12e rang pour les emplois cadres. La future région rassemblera en tout 3 % des cadres du privé de France métropolitaine. –CARTOGRAPHIE DE L’EMPLOI RÉGIONAL– – Carte 1– Carte des zones d’emploi de Franche-Comté Vesoul Belfort Montbéliard Héricourt Gray Besançon Morteau Dole Pontarlier Lons-leSaunier Limite régionale SaintClaude Limite des zones d’emploi – DES DIFFÉRENCES SIGNIFICATIVES ENTRE ZONES D’EMPLOI SUR LE PLAN DÉMOGRAPHIQUE – 1. http://www.insee.fr/fr/ methodes/default. asp?page=zonages/zones_emploi.htm 2 La zone d’emploi de Belfort - Montbéliard - Héricourt est la plus urbanisée et la plus peuplée de la région. Elle compte 374 000 d’habitants, soit un tiers de la population régionale. Avec 302 000 habitants, Besançon en rassemble un quart et constitue la deuxième zone d’emploi de la région. Suivent ensuite les zones d’emploi de Lons-le-Saunier et de Vesoul avec environ 120 000 habitants chacune (soit 10 % de la population régionale). Située à proximité de la région bourguignonne, la zone d’emploi de Gray est la moins peuplée de Franche-Comté. Elle compte moins de 30 000 habitants dont six sur dix vivent dans des communes rurales, ce qui fait de cette zone d’emploi la moins urbanisée de la région. APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN FRANCHE-COMTÉ – DÉFINITION DES ZONES D’EMPLOI – La Franche-Comté comporte 9 zones d’emploi. Les zones d’emploi sont définies par l’Insee comme des « espaces à l’intérieur desquels la plupart des actifs résident et travaillent et dans lesquels les établissements peuvent trouver l’essentiel de la main-d’œuvre nécessaire pour occuper les emplois offerts ». Fondées sur le critère des déplacements des actifs en emploi entre leur commune de domicile et leur commune de travail, elles sont définies de façon à ce que parmi les actifs résidant dans la zone d’emploi, le plus grand nombre d’entre eux travaillent également dans la zone. Chaque zone d’emploi est ainsi constituée d’un ensemble de communes entières et contiguës aboutissant à un bassin d’emploi où la plupart des actifs résident et travaillent1. La France compte 322 zones d’emploi, dont 304 en métropole. En termes de dynamisme démographique, les zones d’emploi de Morteau et de Pontarlier sont celles qui ont gagné le plus d’habitants en proportion entre 2006 et 2011 (entre 5 % et 8 % d’habitants en plus). Les populations de Lons-le-Saunier, de Dole et de Besançon ont elles aussi gagné en proportion des habitants mais de manière moindre (entre 2 % et 3 %). De leur côté, le nombre d’habitants de Belfort Montbéliard - Héricourt, de Vesoul, de Gray et de Saint-Claude est resté stable. La Franche-Comté se caractérise actuellement par une proportion d’habitants âgés de plus de 60 ans légèrement plus élevée qu’à l’échelle hexagonale (24 % contre 23 %). Cette part est plus importante encore dans certaines zones d’emploi : Dole et Vesoul (26 %), Lons-le-Saunier et Gray (29 %). Parallèlement, si la part de jeunes de moins de 30 ans est d’un point inférieur à celle relevée à l’échelle nationale (36 % contre 37 %), elle la dépasse dans trois zones d’emploi : Morteau (38 %), Pontarlier (39 %) et Besançon (40 %). – UN TIERS DES SALARIÉS DU PRIVÉ CONCENTRÉS SUR BELFORT MONTBÉLIARD - HÉRICOURT – Au 2e trimestre 2014, on compte en Franche-Comté 276 000 salariés dans le secteur privé (source Acoss). Les emplois sont essentiellement concentrés sur les zones d’emploi de Belfort - Montbéliard - Héricourt (près de 91 000 salariés, soit 33 % des salariés régionaux) et de Besançon (74 000 salariés environ, 27 %). Ainsi, ces deux zones d’emplois concentrent à elles seules 60 % des salariés du secteur privé franc-comtois. De leur côté, les zones d’emploi de Gray et de Morteau sont les moins importantes de la région. Elles réunissent chacune moins de 10 000 salariés du privé. – 26 000 ÉTABLISSEMENTS EMPLOYEURS DONT 53 % SUR BESANÇON ET BELFORT MONTBÉLIARD - HÉRICOURT – Plus de la moitié des établissements employeurs2 de Franche-Comté sont concentrés sur Besançon et Belfort - Montbéliard - Héricourt (53 %). Lons-le-Saunier accueille quant à elle 13 % des établissements régionaux et Vesoul 10 %. Dans la région, 83 % des établissements comptent moins de 10 salariés (comme à l’échelle métropolitaine). Les 100 établissements de plus de 200 salariés (hors administration) recensés dans la région se répartissent inégalement sur le territoire. Ainsi, la zone d’emploi de Belfort - Montbéliard - Héricourt en concentre 45 % et celle de Besançon 20 %. En revanche, les zones d’emploi de Pontarlier, Morteau et Gray n’en réunissent quasiment aucun. tructions d’emploi, celles-ci ayant été particulièrement marquées à Vesoul (-6,2 %), Belfort - Montbéliard - Héricourt (-6,1 %) et Saint-Claude (-5,5 %). La dégradation des secteurs de la métallurgie et de la plasturgie en Franche-Comté a particulièrement affecté cette dernière zone d’emploi au tissu économique faiblement diversifié. Hormis ces domaines d’activité, le secteur de l’automobile a également été parmi les plus touchés par la crise sur l’ensemble de la région. Dans ce contexte, seule la zone d’emploi de Pontarlier a vu son nombre d’emploi salariés augmenter de manière significative (600 emplois en plus, ce qui correspond à une hausse de 5,7 %), ce qui s’explique en partie par le développement, à l’échelle locale, des activités tertiaires. Au 2e trimestre 2014, le taux de chômage atteint 9,1 %, soit moins que la moyenne métropolitaine (9,7 %). Fortement impactée par la crise de 2008, la zone de Belfort - Montbéliard - Héricourt apparaît aussi de loin comme la zone d’emploi la plus touchée par le chômage (taux de 11,9 %). À l’inverse, le taux de chômage est particulièrement faible sur les zones d’emploi de Morteau (6,5 %) et de Pontarlier (6,7 %). Lons-le-Saunier, 3e plus importante zone d’emploi de la région, se démarque également par un taux de chômage particulièrement faible (6,2 %, soit l’un des plus bas de France). Cela s’explique par le poids du secteur public, moins impacté par la crise, sur cette zone et par une stabilité de la population active (l’arrivée des jeunes sur le marché du travail étant absorbée par un départ parallèle d’actifs dans un territoire à la démographie vieillissante). 2. L’établissement est une unité de production géographique individualisée, mais juridiquement dépendante de l’entreprise. Seuls les établissements employeurs sont ici considérés, c’est-à-dire les établissements comptant un salarié au moins. Les données sont par ailleurs comprises hors Administration publique, enseignement, santé et action sociale. – Tableau 1– Indicateurs clefs pour les principales zones d’emploi de la région Nom de la zone d’emploi Nombre de salariés du secteur privé en 2014 Évolution du nombre de salariés entre 2009 et 2014 Taux de chômage au 2e trimestre 2014 – EN 5 ANS, LE NOMBRE D’EMPLOIS SALARIÉS A RECULÉ EN FRANCHE-COMTÉ – Belfort - Montbéliard Héricourt 90 933 -6,1 % 11,9 % Besançon 73 849 -0,4 % 8,1 % Entre le 2 trimestre 2009 et le 2 trimestre 2014, la Franche-Comté a connu un recul de l’emploi salarié de 3,2 % (tableau 1), alors que celui-ci a progressé de 0,5 % à l’échelle nationale. Quasiment toutes les zones d’emploi de la région ont enregistré des des- Dole e e Lons-le-Saunier 30 111 -2,1 % 6,2 % Vesoul 27 465 -6,2 % 9,5 % Franche-Comté 15 525 1,2 % 8,7 % 276 174 -3,2 % 9,1 % Sources : Données Acoss au 2e trimestre 2009 et au 2e trimestre 2014 pour le nombre de salariés. Données Insee pour le taux de chômage. APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN FRANCHE-COMTÉ 3 –CONCENTRATION DE L’EMPLOI CADRE DU PRIVÉ– – 36 800 CADRES DU PRIVÉ DONT 41 % SUR LA ZONE D’EMPLOI DE BELFORT MONTBÉLIARD - HÉRICOURT – 3. Cette estimation a été réalisée à partir de la base du recensement 2011 (Insee). Les cadres en activité dans le secteur privé ont été repérés et répartis par zone d’emploi. Cette répartition a été appliquée par région en fonction des effectifs cadres régionaux au 31/12/2013 calculés par l’Apec à partir de son enquête annuelle Perspectives de l’emploi cadre. 4. http://www.insee.fr/fr/themes/ document.asp?reg_id=0&ref_ id=ip1416 d’emplois, beaucoup plus rurales, se démarquent par un faible volume de cadres. Il s’agit de Morteau et de Gray qui comptent chacune moins de 1 000 cadres du privé. Selon les estimations de l’Apec3, 15 200 emplois de cadres du privé sont recensés dans la zone d’emploi de Belfort - Montbéliard - Héricourt, ce qui fait d’elle la plus importante de la région pour l’emploi cadre. Elle concentre 41 % des cadres régionaux et se situe au 37e rang des 304 zones d’emploi métropolitaines pour le nombre de cadres, devant Mulhouse (15 100 cadres) mais derrière Le Havre (15 300). La deuxième zone d’emploi cadre de la région est celle de Besançon. Avec ses 10 900 cadres du privé, elle se situe au 48e rang. À elles deux, Belfort - Montbéliard - Héricourt et Besançon réunissent donc 71 % des cadres de Franche-Comté. Comptant un volume moindre de cadres (entre 1 200 et 2 900), les zones d’emploi de Lons-le-Saunier, Vesoul, Dole et Pontarlier se situent respectivement au 129e, 160e, 207e et 210e rang hexagonal (tableau 2). De leur côté, deux zones – Tableau 2– Estimation du volume des cadres du privé dans les zones d’emploi de la région Nom de la zone d’emploi Estimation Apec du volume de cadres du privé Part de la zone d’emploi dans les cadres régionaux Belfort - Montbéliard Héricourt 15 200 41,3 % Besançon 37 10 900 29,7 % 48 Lons-le-Saunier 2 900 7,8 % 129 Vesoul 2 300 6,3 % 160 Dole 1 500 4,1 % 207 Saint-Claude 1 400 3,9 % 210 Pontarlier 1 200 3,2 % 227 Morteau < 1 000 <2% 272 Gray < 1 000 <2% 278 Source : Apec, 2014. 4 Rang parmi les 304 zones d'emploi en France métropolitaine APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN FRANCHE-COMTÉ – PLUS DE DIPLÔMÉS DU SUPÉRIEUR PARMI LES ACTIFS DE BESANÇON – Les actifs travaillant en Franche-Comté sont globalement moins qualifiés qu’à l’échelle nationale : 31 % possèdent un diplôme du supérieur contre 36 % en moyenne en France. Seule Besançon compte proportionnellement plus de qualifiés qu’à l’échelle nationale (37 %). La zone d’emploi de Belfort - Montbéliard - Héricourt est la deuxième de la région à comptabiliser en proportion le plus de diplômés du supérieur parmi ses actifs (32 %), tandis que celles de Vesoul, Gray et Morteau en réunissent seulement entre 23 % et 25 %. Avec ses 27 000 inscrits dans le supérieur, Besançon rassemble par ailleurs 65 % des étudiants francscomtois, ce qui est en adéquation avec la forte concentration d’établissements du supérieur sur cette zone d’emploi. – BELFORT-MONTBÉLIARD-HÉRICOURT, ZONE D’EMPLOI ATTIRANT LE PLUS D’ACTIFS QUALIFIÉS – De toutes les zones d’emploi de Franche-Comté, Belfort - Montbéliard - Héricourt est celle qui attire, proportionnellement au nombre d’emplois, le plus d’actifs qualifiés 4. Celle de Besançon apparait en deuxième position des zones d’emploi les plus attractives pour les emplois qualifiés. À l’inverse, les zones d’emploi de Vesoul, Lons-le-Saunier et Morteau s’avèrent les moins attractives sur ce plan. –LES SPÉCIFICITÉS SECTORIELLES DE LA RÉGION– – EN FRANCHE-COMTÉ, SEPT SALARIÉS SUR DIX TRAVAILLENT DANS LE SECTEUR TERTIAIRE – Enfin, seuls 1 % des salariés de Franche-Comté exercent dans le domaine de l’agriculture, cette part s’avérant légèrement plus élevée pour la seule zone d’emploi de Gray (2 %). En Franche-Comté, 36 % des salariés travaillent dans le secteur tertiaire marchand, ce qui dénote une forte sous-représentation de cette activité comparée à l’échelle métropolitaine (tableau 3). Elle reste cependant le 1er secteur d’activité de la région (comme dans l’Hexagone), suivie par le tertiaire non-marchand (qui réunit 35 % des effectifs salariés régionaux). La prépondérance du tertiaire marchand se vérifie dans quasiment toutes les zones d’emploi, à l’exception de Gray et Vesoul, d’une part, où la sphère non-marchande prédomine, et de Saint-Claude, d’autre part, où les activités industrielles l’emportent proportionnellement. Avec 38 % des salariés locaux dédiés à ce dernier domaine d’activité, Saint-Claude est d’ailleurs la zone d’emploi la plus industrialisée de Franche-Comté. Morteau affiche aussi une nette spécialisation dans ce domaine, avec 30 % de ses effectifs concentrés sur ce secteur. Au global, les activités industrielles englobent 23 % des effectifs salariés de la région, ce qui est bien plus élevé que la moyenne hexagonale (14 %). Même Besançon et Pontarlier, qui sont les zones d’emploi les moins industrialisées de la région, rassemblent proportionnellement plus de salariés qu’à l’échelle nationale. Quant à la part des salariés travaillant dans le secteur de la construction, elle oscille entre 4 % pour Vesoul et 10 % pour Morteau. Au global, ce sont 5 % des salariés régionaux qui sont dédiés à cette activité. – DES SPÉCIFICITÉS SECTORIELLES INFRARÉGIONALES MARQUÉES – Cinq zones d’emploi représentent près de 90 % de l’emploi salarié régional du secteur privé : Belfort Montbéliard - Héricourt, Besançon, Lons-le-Saunier, Vesoul et Dole. En termes d’activité, toutes présentent des spécificités fortes au regard de la structure sectorielle régionale (tableau 4). Ainsi, l’industrie automobile ressort comme étant la spécificité première de Belfort - Montbéliard - Héricourt (avec un indice de spécificité7 de 2,5). La commune de Sochaux qui y est rattachée constitue en effet un haut lieu emblématique de cette industrie, avec l’implantation du constructeur PSA Peugeot Citroën. La zone d’emploi bénéficie aussi de la présence de plusieurs équipementiers dont Faurecia sur les communes d’Audincourt ou de Bavans (centre mondial de R&D sur l’échappement). De par son expertise dans le champ ferroviaire, Alstom Transport (Belfort) vient également conforter le positionnement de la zone d’emploi dans le domaine des transports. De son côté, la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques caractérise davantage l’emploi salarié de la zone d’emploi de Besançon (indice de 1,7). Celle-ci accueille le pôle de compétitivité Microtechniques et la technopole Témis. La zone 5. Transports, commerce, services aux entreprises, services aux particuliers, activités immobilières et financières. 6. Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale. 7. Ce niveau de spécificité est calculé en faisant le rapport de la part occupée par tel ou tel secteur d’activité dans une zone d’emploi donnée, par rapport à celle qu’il occupe au niveau régional. Seuls ont été pris en compte ici, les secteurs représentant 1 % au moins des effectifs propres à chaque zone d’emploi et un nombre significatif de salariés. Agriculture Industrie 23 % Construction 5% Tertiaire marchand5 36 % Tertiaire non-marchand6 35 % Région Franche-Comté 1% Valeurs les plus élevées par zone d'emploi Gray (2 %) France métropolitaine 1% 14 % 6% 47 % 32 % France hors Île-de-France 1% 15 % 7% 43 % 34 % Saint-Claude (38 %). Morteau (30 %) Morteau (10 %). Pontarlier et Gray (8 %) Besançon (40%). Pontarlier (37%) Vesoul (40 %). Besançon (39%) APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN FRANCHE-COMTÉ Source : Insee (Estel) 2011, traitements Apec. – Tableau 3– Répartition des salariés de la région Franche-Comté par secteur d’activité 5 d’emploi de Besançon comprend ainsi laboratoires de recherche, écoles et entreprises spécialisés dans la robotique, les micros et nanosystèmes. Les technologies développées sont de haute précision et destinées à des marchés applicatifs spécialisés comme les transports, l’horlogerie ou le médical… Plusieurs domaines d’activités caractérisent par ailleurs la zone d’emploi de Lons-le-Saunier. L’industrie agroalimentaire est l’une d’entre elle (indice de 1,7). Elle est représentée à l’échelle locale par l’un des acteurs majeurs de la transformation laitière : le groupe Bel. Même si elle compte moins de salariés que l’industrie agroalimentaire, l’industrie chimique constitue une autre spécificité de l’emploi salarié lédonien (indice de 2,5). Elle est aussi la caractéristique majeure de Dole, 5e zone d’emploi de la région (indice de spécificité de 11,3). L’implantation de Solvay à Tavaux constitue d’ailleurs un des acteurs clés de cette industrie sur cette zone d’emploi. À l’échelle plus globale de la Franche-Comté, on remarquera la surreprésentation des salariés (par rapport aux répartitions nationales) dans deux domaines d’activités spécifiques. La première de ces activités est l’industrie automobile. Particulièrement associée à la zone d’emploi de Belfort - Montbéliard - Héricourt, elle rassemble dans son ensemble, et de manière directe, 5,7 % des salariés de la région. En lien avec l’industrie automobile, la fabrication de produits métalliques est également une forte spécificité régionale (indice de 2,9). Enfin, la sylviculture et la fabrication d’articles en bois sont deux autres domaines d’activité fortement surreprésentés en Franche-Comté comparativement à l’échelle nationale (indices respectifs de 3,6 et 2,8), même si le nombre de salariés travaillant dans ce domaine reste faible (1,2 % des effectifs régionaux au total sur ces deux activités). – Tableau 4– Domaines de spécificités sectorielles dans les zones d’emploi de Franche-Comté comptant le plus de salariés Principaux domaines de spécificité Zone d’emploi Belfort Montbéliard Héricourt Besançon Lons-le-Saunier Source : Insee (Clap), Traitements Apec. Vesoul Dole Région Franche-Comté Indice de spécificité % des salariés de la zone travaillant dans ce domaine 1 Industrie automobile 2,5 14,5 % 2 Fabrication d’autres matériels de transport 2,5 1,1 % 1 Fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques 1,7 1,4 % 2 Activités de services financiers, hors assurance et caisses de retraite 1,5 2,6 % 1 Industrie chimique 2,5 1,6 % 2 Industries alimentaires 1,7 4,8 % 1 Fabrication de meubles 5,7 2,8 % 2 Industrie automobile 1,6 5,7 % 1 Industrie chimique 11,3 7,1 % 2 Fabrication d’autres produits minéraux non métalliques 5,3 2,4 % 1 Industrie automobile 5,7 5,7 % 2 Fabrication de produits métalliques 2,9 4,0 % Seuls les secteurs comptant un volume significatif de salariés (généralement au moins 1 000 salariés et/ou au moins 1 % des effectifs salariés de la zone ou de la région) sont ici considérés. Lecture : La part des salariés dans l’industrie automobile est 2,5 fois plus importante dans la zone d’emploi de Belfort-Montbéliard-Héricourt qu’à l’échelle régionale. Lecture : La part des salariés dans l’industrie automobile est 5,7 fois plus importante dans la région Franche-Comté qu’à l’échelle nationale. 6 APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN FRANCHE-COMTÉ –PERSPECTIVES POUR LA FRANCHE-COMTÉ– – LA FRANCHE-COMTÉ À L’AUNE DE LA RÉFORME TERRITORIALE – – QUELLES ORIENTATIONS STRATÉGIQUES POUR LA RÉGION ? – Le projet de loi relatif à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales, et modifiant le calendrier électoral a été adopté par l’Assemblée nationale le 17 décembre 2014. Aussi, au 1er janvier 2016, la France métropolitaine comptera 13 régions au lieu de 22. Dans ce cadre, la FrancheComté et la région Bourgogne ne feront qu’une. Avec 2,8 millions d’habitants, la future région va devenir l’une des moins peuplées de France métropolitaine (au 11e rang), devant le Centre (2,6 millions), mais derrière la Bretagne (3,2 millions). En matière d’emploi, le regroupement de la Bourgogne et de la Franche-Comté permettra de rassembler près de 674 000 emplois salariés, dont 41 % en FrancheComté. La future région se situera ainsi au 11e rang des régions métropolitaines pour le nombre de salariés, derrière la Bretagne (780 000), mais devant le Centre (627 000). Enfin, elle rassemblera 3 % des cadres métropolitains (soit 87 900), ce qui permettrait de la situer au 12e rang des régions hexagonales, derrière le Centre (92 400 cadres, 3,2 % des effectifs). Seule la Corse comptera moins de cadres du privé (7 300 environ). Au sein de ce nouvel ensemble régional, la zone d’emploi de Dijon devrait affirmer sa position de chef de file, en regroupant 15 % de la population régionale, 18 % des emplois salariés et 23 % des cadres du privé. Sur ce dernier point, elle devancera ainsi au sein du nouvel espace territorial les zones d’emploi de Belfort - Montbéliard - Héricourt (17 % des cadres de la nouvelle région) et de Besançon (12 %). Aucune autre zone d’emploi de Franche-Comté ne permettra de réunir plus de 5 % des cadres du futur ensemble Bourgogne/Franche-Comté. La Franche-Comté et la Bourgogne sont toutes deux engagées dans le pôle de compétitivité Vitagora qui promeut les recherches sur l’agriculture, le goût et la sensorialité. Le domaine alimentaire, dans son ensemble constitue par ailleurs, un axe reconnu comme stratégique pour chacune de ces entités territoriales, que ce soit en Bourgogne sur la question plus spécifique de la qualité des aliments, ou en Franche-Comté sur celle des produits du terroir. Aussi, des synergies pourraient être amenées à se consolider sur ce domaine entre ces deux territoires. Le développement de partenariats interrégionaux pourrait favoriser la conception de véhicules innovants (véhicules communicants, véhicules économes). Sur ce point, la Franche-Comté possède de riches atouts. En dehors des constructeurs et équipementiers qui y sont implantés, elle accueille sur son territoire le pôle de compétitivité Véhicule du futur (en lien avec la région Alsace). La Bourgogne disposant également de son côté d’un riche tissu industriel (notamment sur le domaine plus précis de la mécanique), les territoires francs-comtois et bourguignons pourraient renforcer leur domaine de spécialisation dédié à l’univers des transports. Dans le domaine de l’énergie, la Franche-Comté pourrait conforter son expertise. Deux acteurs de renommée mondiale y sont implantés : General Electric (GE) ainsi qu’Alstom. Situés notamment à Belfort, ils forment les acteurs clés de La vallée de l’énergie. La nouvelle alliance entre Alstom et General Electric sur leurs activités énergétiques pourrait renforcer la spécialisation du territoire dans ce domaine. Des synergies pourraient également être opérées dans ce secteur avec la Bourgogne où l’industrie nucléaire est très implantée (notamment via le pôle de compétitivité Pôle nucléaire Bourgogne). APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN FRANCHE-COMTÉ 7 – MÉTHODOLOGIE– Ce dossier a été réalisé à partir de recherches documentaires et d’analyses spécifiques réalisées par l’Apec. Pour des raisons de lisibilité, les sources précises de chaque donnée indiquée n’ont pas été systématiquement signalées. La grande majorité des informations indiquées proviennent des données officielles, en particulier publiées par l’Insee. Quatre sources principales ont été utilisées • Les données du recensement 2011 : exploitation principale et base Activité professionnelle. La base Activité professionnelle a notamment permis de calculer, pour chaque région de France métropolitaine, la proportion de cadres du secteur privé travaillant dans chaque zone d’emploi. Cette répartition a ensuite étéNOVEMBRE appliquée par région en fonction des effectifs cadres régionaux au 31/12/2013 calculés par l’Apec à partir de son enquête annuelle Perspectives de l’emploi cadre. • La base Clap de l’Insee. Le dispositif Connaissance locale de l’appareil productif (Clap) est conçu pour fournir des statistiques sur le tissu économique local. • Les estimations d’emploi localisées (Estel) de l’Insee. Les estimations d’emploi ont pour objectif de fournir une photographie exhaustive de l’emploi au lieu de travail cohérente entre les différents échelons géographiques et les divers postes de nomenclature d’activité. • La base de données des Acoss et des Urssaf. Le champ couvre l’ensemble des cotisants du secteur « concurrentiel » qui comprend tous les secteurs d’activité économique sauf les administrations publiques, l’éducation non marchande, la santé non marchande et l’emploi par les ménages de salariés à domicile. Ce sont les données les plus récentes disponibles pour l’évolution des emplois du secteur privé. D’autres bases de données (par exemple la base des étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur par commune fournie par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche) et différentes publications (en particulier les publications de l’Insee régional) ont également été exploitées. Enfin, les sources spécifiques suivantes ont notamment été utilisées pour réaliser ce dossier : • Projet de Programme opérationnel FEDER/FSE Franche-Comté, 28 octobre 2013. • Attractivité, compétences et emploi cadre en Franche-Comté. Apec, septembre 2014. 2013 05 ISBN 978-2-7336-0803-6 JANVIER 2015 Cette étude a été réalisée par le département études et recherche de l’Apec. Pilotage de l’étude : Gaël Bouron. Analyse et rédaction Caroline Legrand. Maquette : Daniel Le Henry. Direction de l’étude : Maïmouna Fossorier. Direction du département : Pierre Lamblin. ASSOCIATION POUR L’EMPLOI DES CADRES 51 BOULEVARD BRUNE – 75689 PARIS CEDEX 14 CENTRE DE RELATIONS CLIENTS 0810 805 805* DU LUNDI AU VENDREDI DE 9H À 19H © Apec, 2015 Cet ouvrage a été créé à l’initiative de l’Apec, Association pour l’emploi des cadres, régie par la loi du 1er juillet 1901, et publié sous sa direction et en son nom. Il s’agit d’une œuvre collective, l’Apec en a la qualité d’auteur. *prix d’un appel local L’Apec a été créée en 1966 et est administrée par les partenaires sociaux (MEDEF, CGPME, UPA, CFDT Cadres, CFE-CGC, FO-Cadres, UGICA-CFTC, UGICT-CGT). 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