Hors tribu à l`âge de la maturité

Hors tribu à l’âge de la maturité
Communiqué de presse
La dix-huitième édition du festival môtisan se déroulera du 8 au 11
août 2013. Scène locale, cuisine du cru et nectars artisanaux, ça va
guincher sur les hauts de Môtiers!
C’est l’événement que tous les Vallonniers attendent à
pareille époque. Pour la dix-huitième année, Hors Tribu
sera au rendez-vous des festivaliers pour une édition
placée sous l’envoûtant patronage de la vouivre. Face à
une mondialisation toujours plus insaisissable, la
manifestation revendique avec fierté son ancrage
régional et son modèle économique accroissant basé sur
le mécénat et la relocalisation, au-delà de la seule
écologie. Refusant toujours d’agrandir son bébé, mais
aucunement de le faire évoluer, le comité organisateur
s’est creusé les méninges pour améliorer ce qui pouvait
encore l’être, notamment au niveau de l’accueil des
visiteurs. Arrivé à maturité sur les plans économiques et
organisationnels, Hors Tribu dix-huitième du nom
s’annonce comme un millésime inratable.
Hors Tribu
2013, ce sont :
90'000 francs de
budget
Entre 1100 et
1300 festivaliers
300 spectateurs
par soirée
150 bénévoles
25 spectacles
2000 litres de
bières
80 litres d’absinthe
La musique…
24 groupes se succéderont quatre jours durant sur et à côté des différentes scènes du
festival. Près de la moitié sont originaires de la région neuchâteloise, les autres étant pour
la plupart helvétiques. Pas besoin d’affréter des charters intercontinentaux pour transporter
les musiciens donc. Mais surtout, ces chiffres témoignent de la vivacité et de la qualité de
la scène locale, le niveau d’exigence élevé des programmateurs de Hors Tribu ne souffrant,
les habitués le savent bien, d’aucune contestation possible.
Avant la déferlante rock du lendemain, le jeudi sera résolument coloré. Aux Neuchâtelois
de The Gatchies – groupe programmé dans le cadre d’un partenariat avec BARAK, la
maison des jeunes du Val-de-Travers – qui ouvriront les feux, succéderont ceux de The
Serious Bean Project, qui distilleront un jazz-folk délicieusement oldschool. Puis ce sont
les Inghwala Switzerland Stars qui sensibiliseront les festivaliers môtisans aux charmes
d’un afrobeat aussi éclectique qu’électrique, mêlant influences occidentales et congolaises.
Booost se chargera pour sa part de clore la soirée au son de reprises de tubes en mode
reggae. Comptons sur les anciens Moonraisers pour maintenir le délire de la foule bien audelà du double tour d’horloge. Précisons que le prix de l’entrée sera ce soir-là laissé libre,
afin de permettre à toutes les bourses de profiter de l’inimitable ambiance de Hors Tribu.
Vendredi, les choses se corseront pour une soirée aux relents satanistes. Toutefois, avant
que les riffs sauvages ne s’emparent des hauts de Môtiers, le Fribourgeois Benoît Perriard,
aka Cat’s Eyes, assurera après la douce soirée de jeudi une transition folk-rock pour ce qui
constituera l’une de ses rares apparitions de l’année. La température montera de quelques
degrés ensuite avec le rock psychédélique des Bernois d’Edmond Jeffersons & Sons,
avant que leurs voisins, les punk de The Shit, ne mettent tout le monde d’accord.
L’electro-rock des Valaisans de Doppelgänger conservera ensuite la mécanique haut dans
les tours. Puis la soirée versera définitivement dans la brutalité avec le doom sans
concession des quatre Genevois de Rorcal. Et ce n’est certainement pas du Triple electro
von Satan des Neuchâtelois de The Legists que viendra le salut.
Le diable passé, samedi verra le retour à de meilleurs sentiments du côté de la cascade et
de la Grotte à Rousseau, où le saxophone d’Onirical Blend ne manquera pas de tirer
quelques larmes au public qui se sera aventuré au-delà de l’enclos du festival.
Improvisation made in Fribourg ensuite avec les Dzodzets d’Acoustic Jug Band, duo
emmené par Benoît Gisler, dans un registre plus expérimental. Les Bernois de
PommelHorse, que l’on a vus sur la grande Scène du Cully Jazz Festival ce printemps,
rebondiront sur la tonalité jazz de l’ouverture de la journée avant que Direction Survêt et
Atomic Paracelze ne remettent le festival dans la voie de ces « groupes bizarres » chers
aux programmateurs de Hors Tribu. Claviers prog-rock pour les premiers, violon jazzcore
pour les seconds, de quoi décrasser les écoutilles des festivaliers ! C’est néanmoins du côté
du hip-hop conscient et de Belfort qu’il faudra aller chercher le « main act » de la soirée.
Les Travailleurs de l’Ombre, boostés par la sortie en début d’année de leur album
« Ultima Ratio », seront en effet de retour en terres helvétiques, où ils avaient fait forte
impression il y a deux ans, déjà à Môtiers. Saturday night fever oblige, la soirée se clôturera
sur le dancefloor grâce au duo de DJs du cru Prince Monseigneur. La fanfare belge et
trash Kermeszalest se chargera des transitions durant la soirée, histoire de ne pas laisser
retomber la pression...
Dimanche, la journée familiale débutera en musique avec l’ensemble vocal féminin
Ev’elles. Les enfants préféreront quant à eux vraisemblablement le concert de Fraise-Eric
et la Tsoin-Tsoin Machine, que l’on a découvert en 2012 à Festi’Neuch. De même qu’ils
ne gâcheront assurément pas leur plaisir devant le spectacle du Cirque Cheap, qui devrait
rassembler toutes les générations. Onirisme toujours, mais lunatique cette fois, avec la
Vaudoise Edmée Fleury, avant que la musique ne reprenne ses droits en fin d’après-midi
pour trois concerts qui s’annoncent aussi éclectiques que hauts en couleurs. Au folk-rock
de Juan Blanco succédera ainsi le hip-hop groovy des Chaux-de-Fonniers de République
Atypique, avant que les Belges de Kermeszalest ne tirent énergiquement et en fanfare le
rideau de cette dix-huitième édition du festival Hors Tribu.
DERNIÈRE MINUTE : Les Genevois de Six Months of Sun ouvriront la soirée du vendredi
avec leur stoner instrumental.
… et le reste !
Et parce qu’Hors Tribu ne se résume pas à la musique, les visiteurs pourront comme en
2012 assister à de nombreux ateliers et animations. Lézarti’Cirque remettront ainsi le
couvert pour cette édition 2013. L’école de cirque de Sainte-Croix, qui avait enchanté petits
et grands l’année passée, se produira à plusieurs reprises du côté du camping. Également
plébiscité l’an passé, l’atelier graffiti animé par les Travailleurs de l’Ombre sera à
nouveau de la partie. Les Belfortains, en marge de leur concert de samedi soir,
customiseront tout ce qui bouge dans l’enceinte du festival et enseigneront aux curieux les
rudiments du street art. Pour ceux qui aimeraient prendre de l’altitude en confectionnant
une belle aile à base de papier recyclé (www.wind-cut.ch), l’atelier cerf-volant sera bien
sûr lui aussi encore au rendez-vous.
A noter que la traditionnelle Action Nature sera reconduite jeudi 8 août dès 15 heures. Il
s’agira de redonner à l’eau de la rivière bordant le site du festival sa proverbiale pureté
d’antan. Bottes et gants seront de rigueur donc pour s’attaquer au littering des berges de la
vieille Areuse et du Bied. Cette année, l’Action Nature sera encadrée par les bénévoles du
Service Civil International. Venus de toute l’Europe et de plus loin encore, ces derniers
participent à la mise en place de l’événement en échange du gîte et du couvert
(www.scich.org).
La gastronomie figurant elle aussi au menu de cette dix-huitième édition de Hors Tribu, le
team des cuistots aiguise déjà ses couteaux et fignole ses menus en prévision de quatre
jours de bombance. Sans « spoiler » les surprises que réservent aux gourmets les toqués du
Vallons, précisons que les produits du terroir joueront bien sûr les premiers rôles du côté
des fourneaux. Des produits locaux dont la traçabilité est garantie : pas de cheval dans les
lasagnes donc! En revanche, les désormais mythiques Mac Tribu seront bel et bien au
rendez-vous ! Comme d’habitude, les festivaliers sont encouragés à amener leurs propres
couverts, afin de générer moins de déchets. Déchets qui seront, est-il besoin de le préciser,
soigneusement triés comme chaque année.
Toujours dans cette optique de diminution de l’impact écologique de la manifestation, les
organisateurs encouragent les visiteurs à miser sur la mobilité douce pour se rendre à
Môtiers. A pied ou en vélo pour les voisins, en train ou en bus pour ceux qui viennent de
plus loin. Pas besoin de Transrun pour se rendre à Hors Tribu en effet, puisque l’arrêt
« Môtiers » de la ligne Neuchâtel-Buttes se situe à cinq minutes à pied du site du festival
(www.cff.ch). L’organisation enjoint en dernier recours ceux qui rechigneraient à jouir de la
douce promiscuité des TRN à privilégier le covoiturage (www.e-covoiturage.ch). Ce n’est
pas parce que cette chère Doris n’a pas encore augmenté les taxes sur le carburant qu’il ne
faut pas commencer dès maintenant à se déplacer intelligemment. / FT
« Evoluer ne signifie pas grandir »
Trois questions à Sébastien Frochaux, président de l’association Hors Tribu
Quels sont les objectifs de cette édition 2013 du Festival Hors Tribu ?
Nous espérons maintenir notre taux de fréquentation, qui se situe entre 1100 et 1300
personnes depuis plusieurs années. Si la météo ne nous joue pas de tours, nous avons
très bon espoir d’y parvenir. Comme nous participons au cours de l’année à plusieurs
manifestations régionales, comme l’Abbaye ou la Fête nationale à Fleurier, les Valloniers
nous connaissent et nous apprécient. Grâce à cette bonne insertion dans le tissu local,
Hors Tribu est aujourd’hui devenu l’un des événements majeurs de l’été dans le Val de
Travers. Musicalement, nous avons encore une fois privilégié la qualité et la découverte
aux têtes d’affiche tapageuses. Nous avons en outre essayé de parfaire l’encadrement
des festivaliers, en dynamisant notamment le camping et en professionnalisant l’espace
garderie. Bref, si nous refusons de grandir, nous nous efforçons d’évoluer pour toujours
mieux satisfaire nos quatre exigences que sont la simplicité, la convivialité, la solidarité et
l’écologie.
N’est-ce pas un peu bien-pensant de
revendiquer
l’étiquette
« écolo »
aujourd’hui ?
Peut-être, mais nous avons une légitimité à le
faire car le respect de l’environnement figure au
centre de nos préoccupations depuis la naissance
du festival. C’était il y a bientôt vingt ans, bien
avant que les gros événements musicaux n’axent
leur communication sur cet aspect. Cela dit,
même si indubitablement nous faisons tout pour
minimiser notre empreinte environnementale,
nous ne voulons plus être exclusivement réduits à
cette étiquette. Nous essayons en effet de prôner
une vision plus globale, au-delà de la seule
écologie. Par notre modèle accroissant, nous
favorisons une relocalisation de l’économie : en
programmant des groupes régionaux, en se
concentrant sur le public du canton, en utilisant
des produits du terroir en cuisine, etc. Et en
refusant de croître naturellement.
Justement, quelles sont les implications de ce modèle économique accroissant,
qui privilégie le mécénat à l’exclusion de toute publicité ?
Au niveau de la recherche de fonds, cela ne change pas grand chose. Mais le fait de
bénéficier d’un capital constitué d’une multitude de petits soutiens financiers nous
apporte une grande sécurité. Le retrait de l’un d’eux ne mettra jamais la manifestation en
danger. Nous ne sommes de la sorte pas soumis au diktat des annonceurs. Ce qui nous
permet, par exemple, de proposer des bières artisanales ou de l’absinthe de la région au
bar. Éthiquement, cela nous offre le luxe de refuser l’argent de quelques grosses boîtes
dont la philosophie s’avérerait contraire à celle de Hors Tribu. Et ce modèle est viable,
puisque même si l’on ne gagne pas beaucoup d’argent, ce qui n’est pas notre but de
toute façon, désormais les comptes annuels de l’association Hors Tribu sont équilibrés. /
FT
Pratique
Hors Tribu 18ème Edition, du 8 août au 11 août 2013 à Môtiers :
• Prix en prélocation (billets en vente dans les points de vente habituels et
sur www.petzi.ch): vendredi : 18.- / samedi : 18.- / dimanche : 15.- / abo. 4 jours :
45.• Prix sur place : jeudi : prix libre / vendredi : 25.- / samedi : 25.- / dimanche : 25.- /
abo. 4 jours : 60.• Entrée gratuite pour les enfants accompagnés (jusqu'à 16 ans), garderie
gratuite.
• Camping gratuit
•
Bus de retour gratuit pour les communes du Val-de-Travers les vendredi et
samedi soir
► www.horstribu.ch
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Contacts :
[email protected]
Sébastien Frochaux, président / resp. programmation : 078 830 98 28
Pour Hors Tribu
François Tardin