6e édition du NAPEC : 400 exposants y participent

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6e édition du NAPEC : 400 exposants y participent
6e édition du NAPEC : 400 exposants y
participent
La sixième édition du North African Petroleum Exhibition & Conferences (Napec)
s’est ouverte hier à l’esplanade de l’hôtel Hilton d’Alger avec la participation de
plus de 400 exposants, dont la moitié sont des entreprises étrangères actives dans
tous les segments de l’industrie pétrolière et gazière, représentent 30 pays.
La France reste le pays étranger le plus représenté durant ce salon avec près d’une centaine de firmes,
devançant les Chinois, toujours omniprésents. Le Napec verra la première participation de l’Iran, alors
que la Pologne renforce sa présence en s’offrant tout un pavillon. «La qualité des sociétés présentes
est la preuve irréfutable de l’essor du Salon International des pétroliers qui s’impose comme le plus
grand salon et plate-forme de communication en Afrique, dans le secteur Oil & Gas», souligne
Petroleum Industry Communication, organisateur de l’événement.
Ce salon professionnel international qui s’étale sur quatre jours intervient dans une conjoncture
mondiale marquée par la tendance baissière des cours du pétrole. Une situation qui inquiète davantage
les fournisseurs de produits, services et technologies qui gravitent autour de l’activité pétrolière et
gazière.
Opportunité idéale pour des mises en relation d’affaires, de signatures de partenariats et de
conclusions de contrats, le Napec permet aussi l’échange d’expérience et facilite le contact direct
entre les compagnies pétrolières et leurs fournisseurs ce qui accroît l’intérêt des professionnels du
secteur pour cette manifestation en ces temps d’instabilité du marché mondial, ajoute la même
source. Des milliers de solutions et d’applications technologiques prisées par les opérateurs de
l’industrie pétrolière et gazière seront exposées au Salon.
Parallèlement, un riche programme d’animation et de communication accompagne cette édition avec
des conférences, des communications et des ateliers sur des thèmes liés directement à l’actualité de
l’industrie pétrolière et gazière, la chute des prix du pétrole et la recherche technologique. Des experts
de renommée mondiale, à l’instar de Sadek Boussena, Djamel Eddine Bekkouche, Francis Perrin, Colin
Chapman, Abdelmadjid Attar, Fawzi M. Guehria, Nasseradine Rarrbo, Mourad Preure et Chemseddine
Chitour, traiteront sous différents angles les nouvelles implications dues à la chute des cours du
pétrole, le rôle futur de l’OPEP et le nouveau déploiement stratégique à adopter par les pays
producteurs, les consommateurs et les compagnies pétrolières.
Le groupe public Sonatrach sera à l’honneur avec une journée de communication qui lui est
entièrement consacrée. Des ateliers d’entreprise seront animés durant ce Salon sur des thèmes se
rapportant aux raffineries, à la sécurité industrielle, au transport, à la maintenance des équipements, à
l’innovation et à l’évolution des technologies de pointe pour une connexion meilleure et plus sécurisée.
Petroleum Industry Communication mise sur 25 000 visiteurs professionnels.
Hocine Lamriben
Djaffar Yacini. Manager général de Petroleum Industry Communication
«Le Salon des hydrocarbures est une opportunité
à saisir»
le 24.02.16 | 10h00
- Vous allez organiser, du 8 au 11 mars, la 6e édition de North African Petroleum Exhibition & Conférences (Napec).
Comment l’événem ent se présente-t-il, alors que l’industrie pétrolière et gazière mondiale est durement affectée par la
baisse des cours du brut sur les marchés mondiaux ?
Le 6e Napec se présente sous de meilleurs auspices malgré la crise des cours du pétrole qui affecte l’industrie pétrolière et
gazière mondiale. Et en cette période, les opportunités sont rares mais ceux qui savent les saisir sont nombreux. Ce qui fait que
la conjoncture baissière des prix observ ée actuellement sur les marchés pétroliers internationaux est un stimulant pour toutes les
sociétés qui activ ent dans ce secteur. Les fournisseurs de produits et services sont à la recherche perpétuelle de toutes les
nouveautés dans leur domaine.
Consacré aux activ ités de l’Upstream, le Midstream et le Downstream et tous les fournisseurs de produits, serv ices et technologies
qui gravitent autour de l’activ ité pétrolière et gazière, le Napec leur offre une gamme variée de solutions. En plus, ce Salon est
considéré comme la plateforme idéale de communication et de mise en relation d´affaires dans le secteur des hydrocarbures et
c’est pour cette raison qu’il v ient à point nommé. Il est aussi le plus grand Salon professionnel international de l’industrie
pétrolière et gazière en Afrique, ce qui fait qu’il est dev enu incontournable pour les pétroliers et leurs fournisseurs.
La préparation bat son plein. Nous sommes dans la dernière ligne droite et nous recevons toujours des demandes de
participation et des sollicitations venant de sociétés des quatre coins du monde. Jusqu’à maintenant, le nombre d’exposants
ayant confirmé leur participation dépasse les 400 entreprises représentant une trentaine de pays, ce qui est, quand même, un
nombre important dans une conjoncture de crise mondiale.
Une telle quantité dans une conjoncture pareille est un gage de réussite pour ce Salon, mais ce qui me rassure le plus est la
qualité des sociétés et firmes présentes. Certaines déplacent même leurs plus grands décideurs. Une telle présence ne peut être
que le résultat de considérables efforts déployés pour la réussite de cette édition. Tout est donc prêt, que ce soit du côté
organisationnel ou du côté des infrastructures et de la logistique que nous avons mis sur place. Le tout, grâce au sav oir-faire de
Petroleum Industry Communication, organisateur de Napec. Nous nous attendons donc à un succès de cette 6e édition eu égard
à tous ces facteurs.
- Le gouvernement nourrit depuis quelques m ois déjà l’ambition de relever les niveaux de production en accélérant l’effort
de l’exploration. N’est-ce pas une opportunité qui s’offre aux acteurs de l’amont pétrolier et gazier, dont une bonne
brochette participe à la 6e édition de Napec ?
En effet, le Napec est une opportunité à saisir pour toutes nos sociétés. Elles auront l’occasion de v oir ce qui se fait, chacune dans
son domaine, à travers le monde. Un accès direct sur les diverses offres de produits, services et technologies afin de répondre
aux besoins des opérateurs activant dans leur secteur leur est offert sur un plateau d’argent.
Elles apprécieront l’év olution de la recherche de solutions instantanées. En participant au Salon, ces sociétés auront beaucoup à
gagner, puisqu’elles pourront profiter des meilleures opportunités d´affaires et renforcer leur image et leur notoriété. Autant
dire que les conditions idéales d´échange et de dialogue av ec les professionnels et les futurs clients sont toutes réunies dans ce
Salon. En plus de son caractère économique dont elles pourraient tirer profit, nos sociétés gagneraient beaucoup au contact de
leurs semblables.
La présence en force de nos PME et autres sociétés démontre que les décideurs, à différents niv eaux, ont conscience aujourd’hui
de l’importance de tels événements pour être à jour et améliorer leur sav oir-faire surtout que de grandes firmes et sociétés
internationales seront au rendez-vous. L’ambition du gouvernement est légitime pour peu que les sociétés se donnent les
moyens de se mettre au diapason de ce qui se fait à l’échelle internationale. Le Napec est aussi l’occasion d’échanger les
expériences et de relations d’affaires entre les sociétés qui se doivent aujourd’hui de relever le défi de la non-dépendance des
autres pour assurer la sécurité et l’industrie énergétique de l’entreprise.
- Parallèlem ent à la grande exposition prévue à l’esplanade de l’hôtel Hilton d’Alger, vous avez préparé un riche
programme de conférences qui vient enrichir cet événem ent. Pouvez-vous nous en parler ?
Effectivement, nous av ons un programme v arié de conférences et d’ateliers d’entreprises qui permettront aux professionnels du
secteur et aux médias de mettre la lumière sur des sujets d’actualité. Au total, 8 conférences stratégiques auront lieu le mercredi
9 mars, soit le deuxième jour du Salon. Ces conférences seront animées par des experts nationaux et internationaux renommés à
travers le monde. Nous aurons le professeur Sadek Boussena, le docteur Djamel Eddine Bekkouche, Francis Perrin, Colin
Chapman, Abdelmadjid Attar, Mourad Preure, Nasseradine Rarrbo et le professeur Chems Eddine Chitour qui traiteront de sujets
d’actualité qui intéressent le monde de l’énergie.
La baisse des cours du pétrole, ses effets sur le dev enir de l’industrie pétrolière et gazière, l’émergence des hydrocarbures non
conv entionnels et ses répercussions sur l’économie mondiale, la nécessité d’un nouveau déploiement de l’Algérie en Afrique au
v u de ces changements, le gaz naturel et le boom énergétique chez nous sont autant de thèmes qui seront développés par ces
experts très au fait des moindres changements du monde des hydrocarbures.
Des ateliers en entreprises sont aussi au programme. Des experts techniques, algériens et internationaux, font partie du
programme du Napec. Ils aborderont la sécurité des sites et des installations, l’évolution des technologies et des solutions
nouvelles introduites dans l’industrie énergétique et autres réglementations et normes internationales qui ont vu le jour
récemment. Des thèmes qui ne seront que bénéfiques pour une mise à jour des cadres et techniciens de toutes les sociétés
présentes à cette manifestation. Le Salon consacre aussi une journée de communication dédiée au groupe Sonatrach qui
participe avec toutes ses filiales.
Ainsi, Sonatrach aura l’occasion, à travers ses cadres, de démontrer tout son savoir-faire acquis au fil des ans, savoir-faire qui la
laisse leader africain sans conteste dans son domaine. Ses orateurs auront également à aborder la problématique du gaz à effet
de serre et les efforts consentis par la compagnie nationale pour sa réduction. Il sera aussi question du pétrole à l’heure des
grandes mutations économiques et financières et des mesures à prendre afin d’anticiper au mieux l’év olution de la conjoncture
pour atteindre les objectifs fixés de prospérité et de croissance de notre pays, l’Algérie.
- L’événement était jusqu’ici un rendez-vous d’affaires où des contrats et des transactions s’arrachent et/ou se négocient
entre firm es pétrolières et gazières et sous-traitants. Peut-on avoir votre sentiment à ce sujet ?
Il demeure toujours le rendez-v ous par excellence des professionnels du secteur des hydrocarbures. C’est aussi le lieu où des
contrats sont signés et des partenariats sont conclus entre différents acteurs de l’industrie énergétique. C’est l’essence même de
tout le Salon. Pour cette édition, Petroleum Industry Communication s’attend à recevoir plus de 25 000 v isiteurs professionnels
dans le domaine.
La proximité et l’espace conv ivial ainsi que les rencontres B to B font que le résultat est toujours assuré pour les entreprises
participantes. Ajoutez à cela la diversité des offres de produits, services et technologies que le Salon réunit durant quatre jours,
un fait non négligeable pour faire le plein en affaires ou développer sa clientèle.
- Vous comptez organiser des rencontres semblables au Napec dans d’autres pays de l’Afrique et de l’Afrique du Nord,
serait-ce pour le court terme ?
Vous av ez cité l’Afrique et v ous me donnez l’occasion de signaler que Petroleum Industry Communication, en collaboration
avec nos partenaires français, chinois, turcs et allemands, s’attelle à préparer le Sommet africain de la technologie, de l’industrie
et de l’énergie (Satie). Il se tiendra en Afrique de l’Ouest à une date que nous fixerons plus tard. Quant à l’organisation d’un tel
événement en Afrique du Nord, je dis que l’Algérie est leader dans le domaine des hydrocarbures grâce à Sonatrach et ses
cadres qui ont su lui garantir sa place et la mettre en valeur même à l’échelle mondiale.
Il v a de soi que le plus grand Salon des hydrocarbures se tienne ici en Algérie. La réussite du Napec est un travail de longue
haleine qui repose sur des détails très minutieux et un dév ouement total et sans relâche. L’objectif de Petroleum Industry
Communication est de rester toujours le plus grand Salon international de l’Afrique, puis arracher une bonne place à l’échelle
mondiale.
Mais le plus important est de réussir chaque édition pour fidéliser notre clientèle et lui offrir l’objet de sa quête en participant au
Napec. Ce à quoi nous nous attelons av ec sérieux et abnégation, car le Salon international des hydrocarbures, dev enu Napec, a
une réputation de grand Salon à défendre, ce qui constitue une fierté pour tout Algérien du fait qu’il soit organisé chez nous par
un sav oir-faire exclusivement algérien, chose que tout exposant et tout v isiteur pourront constater de v isu du 8 au 11 mars à
l’esplanade de l’hôtel Hilton, à Alger.
Ali Titouche
© El Watan
ECONOMIE
Francis Perrin : «Parier sur la mort de
l’industrie du schiste est une erreur»
le 10.03.16 |
La baisse des cours du pétrole ne risque pas de mettre fin à l’industrie des
schistes, de l’avis de Francis Perrin, président de Stratégies et politiques
énergétiques.
Dans son intervention au cours du 6e édition du Salon Napec, M. Perrin a mis en avant l’impact du
développement rapide des hydrocarbures non conventionnels sur la chaîne énergétique mondiale et
notamment sur les prix du pétrole et du gaz. Il a expliqué que «la relation entre les hydrocarbures non
conventionnels et les prix est une dialectique». Il a ajouté que «le développement du non-conventionnel
est la principale raison de la chute des prix du pétrole depuis juin 2014». Or, a-t-il poursuivi, «cette
chute a été tellement vertigineuse qu’elle menace la poursuite de leur développement». La chute des
prix menaçant la rentabilité des projets de développement des hydrocarbures a commencé dès mai
2015, a encore expliqué M. Perrin. Il a estimé cependant que cette baisse résulte aussi bien du recul de
la production des schistes que des hydrocarbures conventionnels. Et d’ajouter que «l’industrie du nonconventionnel n’est pas morte, pour autant, y compris aux Etats-Unis». Celle-ci montre, selon l’expert,
des capacités de résistance et de résilience extrêmement importante et pourrait même «ressortir de
cette crise renforcée». C’est dans ce sens qu’il pense qu’«il est très important pour les pays
producteurs de ne pas parier sur la mort de l’industrie du schiste aux Etats-Unis. Le faire serait une
très grave erreur». Et de conclure : «La montée en puissance du non-conventionnel constitue
incontestablement l’une des transformations majeures des paysages énergétiques mondiaux. Les pays
producteurs devront intégrer cette réalité dans leurs stratégies, qu’ils soient membres ou pas de
l’OPEP, il faudra apprendre à vivre avec les hydrocarbures non conventionnels.»
Roumadi Melissa
ECONOMIE
Prix du pétrole : Salah Khebri n’exclut
pas une rechute
le 10.03.16 |
Salah Khebri, ministre de l’Energie
Les prix du pétrole se redressent depuis quelques jours et ont dépassé la barre des
40 dollars cette semaine.
Des prix qui demeurent cependant «instables» et peuvent reprendre «le chemin inverse», de l’avis
même du ministre de l’Energie, Salah Khebri, qui a expliqué hier, en marge du 6e Salon de l’industrie
pétrolière Napec, que c’est «la première fois que les prix dépassent les 40 dollars» depuis plus de deux
mois. Une hausse des cours qui prête, certes, à une satisfaction mesurée de la part du ministre, mais
qui, ajoute-t-il, reflète la réaction du marché aux discussions actuelles entre membres de l’OPEP et
producteurs hors OPEP pour un gel des niveaux de production sur ceux de janvier 2016.
Il a confirmé, dans ce contexte, la tenue prochaine d’une réunion entre producteurs OPEP et non OPEP
à propos d’un gel des niveaux de production. Salah Khebri a cependant précisé que ni le lieu ni la date
n’ont été arrêtés pour le moment. Le ministre a d’ailleurs démenti le fait que celle-ci se tienne le 20
mars à Moscou comme annoncé par le ministre nigérian du Pétrole. Il a fait part du soutien de l’Algérie
à ce genre d’initiatives, indiquant que «l’Algérie souscrit à toutes les décisions qui permettent de
redonner au marché pétrolier sa stabilité», en précisant que le pays participera à cette réunion dès que
la date sera arrêtée. Le ministre a également affirmé que l’Algérie était également prête à réduire sa
production si l’on parvenait à un accord sur la question. «Nous avons déjà appelé à réduire la
production», a encore précisé M. Khebri.
Et c’est d’ailleurs dans ce contexte que le ministre a indiqué que l’accord sur le gel des niveaux de
production entre l’Arabie Saoudite, la Russie, le Qatar et le Venezuela a induit une remontée des cours.
Il a, par ailleurs, estimé que les discussions sur le gel des niveaux de production «est une première
phase, mais une phase importante pour le retour à l’équilibre du marché». Il expliquera d’ailleurs que
«c’est un premier pas puisqu’il permet à deux des plus grands producteurs de s’asseoir à la même
table et de discuter dans l’intérêt des pays producteurs».
M. Khebri pense cependant que «ce gel ne sera pas suffisant, nous aboutirons à une réduction de la
production».
Il est vrai que le ministre de l’Energie avait salué, lors de son allocution d’ouverture du Salon Napec,
l’initiative portant gel des niveaux de production, bien que celle-ci soit «insuffisante pour résorber
rapidement l’excédent record de stocks pétroliers». M. Khebri a précisé que c’est «grâce aux efforts
des uns et des autres que nous assistons aujourd’hui à un redressement des cours qui dépassent, pour
le brent, les 40 dollars le baril pour la première fois depuis le début de l’année 2016». Il a toutefois
estimé que «ce redressement reste très instable et les prix peuvent à tout moment reprendre le chemin
inverse».
C’est dans ce contexte que le ministre a rappelé qu’une situation «dommageable pour tous appelle à
ce que les efforts pour trouver une solution consensuelle visant à limiter l’offre pétrolière (…) se
poursuivent sans relâche, avec l’objectif d’un redressement des prix à des niveaux plus raisonnables».
Le ministre a également appelé à consentir des efforts en interne, dans le secteur qu’il dirige, afin
d’«améliorer l’efficacité de nos chaînes pétrolière et gazière» et de «rechercher toutes les possibilités
de réduction des coûts pour maintenir la compétitivité».
Roumadi Melissa
ECONOMIE
Organisation des pays exportateurs de pétrole
Le rôle des Saoudiens critiqué
Siège de l’OPEP à Vienne
La démarche adoptée depuis plus d’une année par l’Arabie Saoudite risque de
compromettre, à la longue, le rôle de l’OPEP en tant que régulateur du marché
pétrolier, selon l’ancien ministre de l’Energie, Sadek Boussena.
Intervenant dans le cadre d’une série de conférences organisées hier à Alger, en marge du 6e Salon
d’équipement et de services pétroliers Napec, l’ancien ministre et expert international des questions
pétrolières a décortiqué «La politique pétrolière de l’Arabie Saoudite» en faisant notamment remarquer
que la puissante monarchie du Golfe a «provoqué une guerre des prix» et que sa décision de laisser
filer les prix au profit des parts de marché «a fait l’effet d’une bombe» sur le marché pétrolier, privant
l’OPEP de l’important rôle de régulateur qui était le sien et qui faisait partie d’un «pacte» conclu de
manière informelle entre producteurs et consommateurs, permettant à l’OPEP de réguler les prix et aux
consommateurs de développer en parallèle des régions de production devenues, au fil des ans, ce que
l’on nomme aujourd’hui «les non-OPEP».
Ce pacte a duré quelques décennies, souligne M. Boussena, jusqu’à ce que l’OPEP, sous l’impulsion de
l’Arabie Saoudite, décide, en juin 2014, que l’Organisation n’allait plus jouer le rôle qui lui était
imparti, provoquant ainsi un effondrement brutal des prix. L’ancien ministre fait remarquer, en outre,
que tous les observateurs ont été surpris du changement d’attitude de l’Arabie Saoudite et de «la
concomitance des événements en relation avec la politique de ce pays, que ce soit sur le plan militaire,
géopolitique ou intérieur». Il ajoute qu’«en une année, l’Arabie Saoudite a changé complètement ses
positions traditionnelles sur plusieurs questions de politique intérieure et extérieure». Pour Sadek
Boussena, les nouvelles positions du royaume saoudien sur le front du pétrole appellent deux
hypothèses : la première est «tactique» et limitée dans le temps, la seconde est «stratégique» et donc
déployée sur le long terme.
Le premier cas de figure, «le plus probable», selon l’expert, signifierait que l’Arabie Saoudite revienne à
la table des négociations avec les non-OPEP et l’Iran notamment pour trouver «un compromis». Le
second cas de figure, lié à une position plus stratégique de l’Arabie Saoudite, consisterait par contre à
refuser de faire jouer à l’OPEP «un rôle de régulation du marché», ce qui induirait une volatilité durable
des prix qui fluctueraient entre 25 et 70 dollars le baril. «Nous entrons dans un monde où le prix du
pétrole serait plus que jamais volatile», affirme l’ancien ministre, qui estime que «l’Algérie doit trouver
de nouveaux mécanismes pour fixer sa stratégie» car, à son sens, la fonction de l’OPEP au sein du
marché sera, de toutes les façons, «moins percutante que celle que nous avons connue jusqu’à
présent».
Un constat sur lequel s’accorde M. Attar, ancien ministre et expert pétrolier, qui a affirmé hier que
l’OPEP, qui a toujours eu depuis sa création «un rôle plus politique qu’économique», a perdu cette
fonction et ne peut plus, par ailleurs, fonctionner «selon le principe du consensus». Pour l’expert, «si
consensus il y a, il ne peut exister sans une consultation avec les non-OPEP».
S’agissant de la courbe des prix pour les mois à venir, l’ancien ministre Sadek Boussena estime que
l’évolution des cours a toujours été «cyclique» et qu’un prix «oscillant entre 50 et 70 dollars serait
envisageable à court terme». Un prix qui sera conditionné, selon lui, par la position définitive de
l’Arabie Saoudite et l’évolution de la production américaine de schiste notamment.
Abdelamdjid Attar (ex-PDG de Sonatrach) : «La suprématie du pétrole sur le gaz est
finie»
La nouvelle transition énergétique mondiale qui se met en place dans le sillage de la chute des prix du
pétrole sonne, selon Abdelmadjid Attar, ancien ministre, «le début de la fin de la suprématie du pétrole
par rapport au gaz». Intervenant en marge du 6e Salon d’équipements et services pétroliers Napec,
l’ancien ministre a notamment déclaré que «l’ère du pétrole liquide est en train de s’achever au profit
de celle du gaz».
Pour M. Attar, la transition énergétique passera d’abord par le gaz naturel «qui va devenir la source
d’énergie par excellence», ce qui profitera à l’Algérie qui a les réserves nécessaires. Il a affirmé par
ailleurs qu’il est impossible de dire si le prix du pétrole se stabilisera dans les prochains mois ou de
fixer une fourchette des cours, qui risquent de «rester très volatiles».
Zhor Hadjam
Algérie-Brésil-électricité-investissement
Energie: une usine algéro-brésilienne produira des moteurs électriques dès
2017
ALGER, 9 mars 2016 (APS)- La compagnie internationale de fabrication d'équipements électriques
(WEG) ouvrira en 2017 une usine de moteurs pour générateurs électriques à basse et moyenne
tension, à Relizane en partenariat avec un opérateur algérien privé, a indiqué mercredi un cadre de
cette firme basée au Brésil.
D'une capacité prévisionnelle de 20.000 à 30.000 moteurs à basse tension et jusqu'à 10.000 unités à
moyenne tension, cette usine sera réalisée pour un investissement initial de 10 millions d'euros,
précise le responsable commercial et exportation de WEG France, Azzedine Bouredoucene, en marge
du 6ème Salon d’équipements et services pétroliers (Napec) qui se tient du 8 au 11 mars à Alger.
"Il s'agit de moteurs à haut rendement pour limiter la consommation d'énergie et qui répondent aux
derniers standards internationaux en matière de sécurité", a souligné M. Bouredoucene, ajoutant
que WEG s'associera avec la société privée Gimelec, installée à Relizane.
Les travaux de réalisation de ce projet devraient démarrer en mai prochain a-t-il affirmé, ajoutant
que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a donné son accord pour le concrétiser "à l'occasion de la
dernière Foire internationale d'Alger".
"L'objectif de cet investissement est de fabriquer en Algérie des moteurs à haute performance
énergétique pour répondre aux besoins du marché local, mais aussi pouvoir exporter aux pays du
voisinage nord-africain et même européen", a souligné M. Bouredoucene, ajoutant qu'avec la future
unité de Relizane, WEG disposera de 40 usines de fabrication de moteurs à travers le monde.
Parallèlement à cet investissement, cette compagnie a mis en oeuvre un programme de transfert de
technologie à travers la formation au niveau de ses pôles d'excellences de toutes les équipes relevant
de son partenaire algérien Gimelec, en plus du lancement récent d'un autre programme pour la
formation de formateurs algériens en collaboration avec les filiales d'engineering de Sonatrach et de
Sonelgaz.(APS)
Algérie-énergie
Energies renouvelables: Lancement d'un appel à investisseurs en été 2016
(Khebri)
ALGER, 9 mars 2016 (APS) - Le ministre de l'Energie, Saleh Khebri, a annoncé le lancement d'un appel
à investisseurs en été prochain pour réaliser le Programme national des énergies renouvelables
(PNER) lequel sera précédé par la tenue, en mai, d'un forum algéro-européen sur les énergies
renouvelables et l'efficacité énergétique.
Un appel à investisseurs pour la mise en oeuvre du PNER "est en préparation pour être lancé avant la
fin de l'été", a affirmé M. Khebri dans une allocution lors du 6ème Salon dÆéquipements et services
pétroliers (Napec) qui se tient du 8 au 11 mars à Alger.
De même, un forum d'affaires sur les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique, organisé
conjointement avec la Commission européenne, se tiendra le 24 mai prochain à Alger, qui a pour
objectif de présenter tous les volets du PNER aux investisseurs algériens et européens.
En outre, les sites devant abriter les premières centrales de ce programme ont été identifiés au iveau
de 15 wilayas du sud et des Hauts Plateaux, a-t-il fait savoir.
Au-delà de son apport supplémentaire en matière de production d'électricité, le PNER aura aussi
"des implications importantes en amont" du fait des besoins considérables en équipements et
accessoires nécessaires que l'Algérie aspire à fabriquer localement dans le cadre de partenariats
entre des opérateurs nationaux et étrangers, a également souligné le ministre.
Le Programme national actualisé de développement des énergies renouvelables, adopté par un
Conseil des ministres en mai 2015, prévoit une production, d'ici à 2030, de 22.000 MW d'électricité
de sources renouvelables, notamment solaire et éolienne, destinée au marché intérieur, en plus de
10.000 MW supplémentaires à exporter, rappelle-t-on.
Ce qui devra correspondre à 27% de la production globale d'électricité d'ici à 2030 et au double de la
capacité actuelle du parc national de production d'électricité.
D'autre part, le ministre a indiqué que les études d'identification du potentiel national en énergies
renouvelables, réalisées avec le concours d'institutions nationales telles que l'Agence spatiale
algérienne (ASAL), le Centre national des techniques spatiales (CNTS) et le Centre de développement
des énergies renouvelables (CDER) ont permis de disposer des données nécessaires pour engager les
projets inscrit dans ce programme.
Selon M. Khebri, 11 unités totalisant une capacité de 108 MW sont en service actuellement, alors
que 279 MW sont attendus avant la fin de l'été prochain.
Interrogé par la presse sur le mode de financement des investissements de Sonatrach, le ministre a
exclu le recours de cette compagnie à l'endettement extérieur: "Sonatrach a des ressources
financières assez importantes qu'elle utilisera pour le financement de ses investissements. Le cas
échéant, si elle aura besoin d'un complément, elle aura recours au marché financier interne".
A ce propos, il a rappelé que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait affirmé récemment que
l'Algérie n'ira pas à l'endettement extérieur.
L'énergie électronucléaire dans le mix énergétique à l'horizon 2035 Par ailleurs, la hausse constante
de la consommation interne nécessite le développement de toutes les ressources d'énergie fossile et
des énergies renouvelables ainsi que le nucléaire civil en améliorant l'efficacité énergétique, a-t-il
souligné.
L'énergie électronucléaire, a-t-il poursuivi, "prendra toute sa place dans le mix énergétique du pays à
l'horizon 2030-2035.
La consommation nationale d'énergie a atteint 58 millions de tonnes équivalent pétrole (Tep) en 015,
soit une augmentation de 5,4% par rapport à 2014. Cette hausse a touché l'ensemble des produits
énergétiques: 6% pour les carburants et 5,3% pour le gaz naturel, a-t-il relevé.
Présent à cette rencontre, l'ancien ministre de l'Energie et ex. P-dg de Sonatrach, Sadek Boussena, a
axé sa communication sur la conjoncture du marché pétrolier mondial.
Il a estimé que l'Arabie saoudite constituait "la clé du changement" pour aller vers un marché plus
stable, ajoutant que sa décision de geler sa production intervient "après avoir obtenu les résultats
attendus de sa tactique précédente visant à inonder le marché pour barrer la route aux
hydrocarbures non conventionnels (pétrole de schiste américain)".
Dans ce sens, il a pronostiqué que les cours du brut devraient accélérer leur remontée pour atteindre
les 70 dollars à la fin 2016.
En revanche, Francis Perrin, consultant international en énergie, a été moins optimiste quant à
l'ampleur de la hausse attendue en prédisant que la reprise des cours sera moins rapide.
Selon lui, le gel des niveaux de production, décidé en février dernier par l'Arabie saoudite et la
Russie, demeure "insuffisant" sans une réduction réelle de l'offre.
"Il y a toujours plus de pétrole qu'il en faut, et les producteurs doivent opter pour une baisse de leur
offre", a-t-il expliqué. (APS)
Algérie-monde-pétrole
Pétrole: L’Algérie souscrit à la démarche saoudo-russe et participera à la
réunion de producteurs (Khebri)
ALGER, 9 mars 2016 (APS) - L'Algérie souscrit à la décision récente de l’Arabie saoudite et de la
Russie de geler la production, et participera à la prochaine réunion prévue entre producteurs Opep
et hors-Opep, a déclaré, mercredi à Alger, le ministre de l’Energie, Saleh Khebri.
L’Algérie souscrit à toutes les décisions qui permettent de redonner la stabilité au marché pétrolier.
Même s’il n’est pas suffisant, le gel est un premier pas puisqu’il permet aux deux des plus grands
producteurs (Arabie saoudite et Russie) de s’asseoir à la même table et de discuter dans l’intérêt des
pays producteurs", a indiqué M. Khebri à des journalistes en marge du 6ème Salon d’équipements et
services pétroliers (Napec).
"Nous souscrivons à cette démarche et nous participerons à la réunion (Opep et hors-Opep) dés que
la date sera arrêtée", a avancé le ministre, ajoutant que la date de cette réunion nÆa pas encore été
fixée contrairement à ce qui avait été rapporté par des médias selon lesquels la réunion allait se tenir
le 20 mars.
A la question de savoir si l’Algérie réduirait sa production en cas de décision prise dans ce sens lors
de cette prochaine réunion, M. Khebri a affirmé qu’elle opterait pour une telle décision si le gel ne
suffisait pas, rappelant que l’Algérie a déjà appelé à une baisse de l’offre pour soutenir les cours.
"Nous avons déjà appelé à réduire la production, et le gel est un premier pas important. Et s’il (le gel)
ne sera pas suffisant, nous aboutirons à une réduction", a-t-il relevé. (APS)
Energie-salon
Le 6ème Salon des équipements pétroliers ouvre ses portes à Alger
ALGER, 8 mars 2016 (APS)- La sixième édition du Salon et conférences nord-africains d'équipements
et services pétroliers (North Africa petroleum exhibition and conferences-Napec) a ouvert ses portes
mardi à l'esplanade de l'hôtel Hilton à Alger avec la participation de quelque 400 exposants, dont 200
étrangers issus d'une trentaine de pays.
Cette manifestation a été organisée pour la deuxième fois dans la capitale après celle de 2015 qui
était marquée par la présence de 500 exposants nationaux et étrangers.
La première journée du Napec 2016 est dédiée à l'exposition d'équipements, applications et
solutions proposés par les participants et destinés aux professionnels de l'industrie des
hydrocarbures, notamment le pétrole, mais aussi de l'électricité et des énergies renouvelables.
En outre, le programme de la journée du mercredi prévoit l'organisation de quatre conférences qui
seront animées par des spécialistes du secteur de l'énergie.
Ces conférences-débats ont pour thèmes, l'évaluation des ressources conventionnelles et non
conventionnelles de l'Algérie, les atouts de l'Algérie dans l'industrie du gaz et les avancées
technologiques dans les domaines de liquéfaction de gaz naturel et de production d'électricité.
Selon les projections des organisateurs, cet évènement dédié exclusivement au secteur de l'énergie
devrait attirer quelque 25.000 visiteurs professionnels.
Selon les organisateurs, le Salon des services et fournisseurs pétroliers, organisé depuis 2011 à Hassi
Messaoud, est maintenu et se tiendra en octobre prochain.
Lancé en 2011, le Napec est devenu un rendez-vous pour les pétroliers et de leurs fournisseurs et est
marqué par "une progression remarquable en termes de participants et de visiteurs, et ce, malgré la
conjoncture difficile que traverse l'industrie pétrolière internationale".(APS)
10 MARS LIBERTE
SELON LE MINISTRE DE L’ÉNERGIE, SALAH KHEBRI
L’Algérie participera à la prochaine réunion des
producteurs
Le ministre de l’Énergie Salah Khebri, hier, en marge
©Zitari/Liberté
du salon des équipements et services pétroliers, à Alger.
“Nous souscrivons à cette démarche et nous participerons à la réunion dès que la date sera
arrêtée”, a déclaré le ministre de l’Énergie Salah Khebri.
L’Algérie souscrit à la décision de certains pays producteurs de pétrole de geler leur production et
à toutes autres initiatives visant à redonner au marché pétrolier son équilibre, a indiqué, hier, le
ministre de l’Énergie, Salah Khebri, à des journalistes en marge du 6e Salon d’équipements et
services pétroliers (Napec) qui se tient à Alger. “Le gel (de production russe et saoudienne),
même s’il n’est pas suffisant, est un premier pas puisqu’il permet aux deux des plus grands
producteurs de s’asseoir à la même table et de discuter dans l’intérêt des pays producteurs”, a-t-il
indiqué, ajoutant que l’Algérie participera à la prochaine réunion prévue entre producteurs
membres et non-membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). “Nous
souscrivons à cette démarche et nous participerons à la réunion dès que la date sera arrêtée”, a dit
le ministre, ajoutant que la date de cette réunion entre producteurs membres et non-membres de
l’Opep n’est pas encore fixée.
Tout en rappelant que l’Algérie a déjà appelé à la baisse de l’offre pour soutenir les cours, le
ministre indique que l’Algérie réduirait sa production en cas de décision prise dans ce sens lors de
cette prochaine réunion.
“Nous avons appelé déjà à réduire la production et le gel est un premier pas important et s’il n’est
pas suffisant, nous aboutirons à une réduction”, a-t-il précisé. Lors de son discours à l’ouverture
du cycle de conférences organisé par le Napec, le ministre a souligné que “c’est grâce aux efforts
des uns et des autres que nous assistons aujourd’hui à un redressement des prix qui passent, pour
le brent, la barre de 40 dollars/baril pour la première fois durant cette année 2016”. Néanmoins,
ajoute-t-il, “ce redressement reste très instable et les prix peuvent à tout moment reprendre le
chemin inverse”. Il faut dire que la conjoncture actuelle du marché pétrolier est très incertaine.
C’est ce qui a été confirmé par l’ancien ministre de l’Énergie, Sadek Boussena. Premier à
intervenir lors de la série de conférences, l’ancien ministre a conditionné le retour à l’équilibre du
marché par l’attitude qu’adoptera l’Arabie saoudite dans le proche avenir. Selon lui, la situation
dans laquelle se trouve le marché pétrolier a été provoquée par la décision de l’Arabie saoudite de
privilégier la défense de ses parts de marché et la persistance de Riyad dans cette direction ne sera
pas une bonne chose pour le marché.
Dans ce cas, les fluctuations des prix s’étaleront dans une fourchette plus large. Sadek Boussena
fait partie du grand groupe d’experts invités à intervenir lors de cette 6e édition du Salon et
conférences nord-africains d'équipements et services pétroliers (North Africa petroleum exhibition
and conferences-Napec) qui a ouvert ses portes mardi sur l’esplanade de l’hôtel Hilton à Alger. Le
Napec a connu cette année la participation de quelque 400 exposants, dont 200 étrangers issus
d'une trentaine de pays. Selon les projections des organisateurs, cet événement dédié
exclusivement au secteur de l’énergie devrait attirer quelque 25 000 visiteurs professionnels. Cette
manifestation a été organisée pour la deuxième fois dans la capitale après celle de 2015 qui avait
été marquée par la présence de 500 exposants nationaux et étrangers.
Saïd Smati
06ème NAPEC (North African Petroleum Exhibition Companies)
Le 06ème NAPEC aura lieu du 8 au 11 mars 2016, à l’esplanade de
l’Hôtel Hilton à Alger. Plus de 400 exposants, dont la moitié sont des
entreprises étrangères actives dans tous les segments de l’industrie
pétrolière et gazière, représentent 30 pays seront au rendez-vous de
cette sixième édition organisée par Petroleum Industry Communication.
Opportunité idéale pour des mises en relation d’affaires, de signatures
de partenariats et de conclusions de contrats, le NAPEC est devenu, un
rendez-vous incontournable pour les pétroliers et leurs fournisseurs .Il
permet aussi l’échange d'expérience et facilite le contact direct entre les
compagnies pétrolières et leurs fournisseurs ce qui accroit l'intérêt des
professionnels du secteur pour cette manifestation en ces temps
d'instabilité du marché mondial.
Des milliers de solutions et d’applications technologiques prisées par les
opérateurs de l’industrie pétrolière et gazière seront exposées au Napels
professionnels du secteur trouveront dans ce salon, qui leur est
exclusivement destiné, l'objet de leur recherche dans un espace
convivial et une atmosphère favorables pour la conclusion d'affaires.
ENR
Lancement d’un appel à investisseurs en 2016
Rédaction OGB
Un appel à investisseurs et la mise en oeuvre du PNER "est en
préparation pour être lancé avant la fin de l'été", a affirmé M. Khebri dans
une allocution lors du 6ème Salon d’équipements et services pétroliers
(Napec) qui se tient jusqu'au 11 Mars à Alger.
Le Programme national actualisé de développement des énergies
renouvelables, adopté par un Conseil des ministres en mai 2015, prévoit
une production, d'ici à 2030, de 22.000 MW d'électricité de sources
renouvelables, solaire et éolienne, destinée au marché intérieur, en plus
de 10.000 MW supplémentaires à exporter.
Le ministre a indiqué que les études d'identification du potentiel national
en énergies renouvelables, réalisées avec le concours d'institutions
nationales telles que l'Agence spatiale algérienne (ASAL), le Centre
national des techniques spatiales (CNTS) et le Centre de développement
des énergies renouvelables (CDER) ont permis de disposer des
données nécessaires pour engager les projets inscrit dans ce
programme. Selon M. Khebri, 11 unités totalisant une capacité de 108
MW sont en service actuellement, alors que 279 MW sont attendus
avant la fin de l'été prochain.
Un forum d'affaires sur les énergies renouvelables et l'efficacité
énergétique, organisé conjointement avec la Commission européenne se
tiendra le 24 mai prochain à Alger, a annoncé le ministre de l'Energie.
Objectif de ce forum sera de présenter tous les volets du PNER aux
investisseurs algériens et européens.
Grâce au NAPEC, de nouveaux partenariats et jonctions verront le jour
entre plusieurs sociétés. Des rencontres Be to Be permettront ainsi la
création de sociétés nouvelles proposant de nouveaux produits et
services ouvrant la voie à un nouveau marché et de nouvelles
opportunités d'emploi
Dans une conjoncture mondiale marquée par la tendance baissière des
cours du pétrole et l'émergence de nouvelles sources d’énergies, le
NAPEC vient à point nommé pour les différentes firmes et entreprises en
quête perpétuelle de nouveaux marchés et de de technologies nouvelles
permettant la réduction des dépenses et l'amélioration de la production
dans des durées de plus en plus courtes. Il vient ainsi leur offrir
l'occasion de réduire l'impact de la crise du pétrole sur leur rendement en
faisant de bonnes affaires au NAPEC.
Un riche programme d’animation et de communication accompagne
cette édition avec des conférences, des communications et des ateliers
animés par des experts nationaux et étrangers de renom, sur des
thèmes liés directement à l'actualité de l'industrie pétrolière et gazière, la
chute des prix du pétrole et la recherche technologique.
Sadek Boussena, ancien Ministre de l E
́ nergie et de l Í ndustrie, ancien
PDG de SONATRACH et ancien Président de l ́OPEP, abordera
l'effondrement des cours du pétrole et de ses conséquences sur
l ́industrie pétrolière et le rôle futur de l'OPEP.
Des ateliers d’entreprises seront animés durant ce salon sur des thèmes
se rapportant aux raffineries, la sécurité industrielle, le transport, la
maintenance des équipements, l’innovation et à l’évolution des
technologies de pointe pour une connexion meilleure et plus sécurisée.
Petroleum Industry Communication, organisateur de cette manifestation,
mise sur 25.000 visiteurs professionnels. Et pour une totale réussite de
cette édition une gamme variée de services et une multitude d’offres
seront assurées durant le Salon qui s’étale sur quatre jours pleins du 08
au 11 mars 2016 à Alger.
LA SIXIÈME ÉDITION DU NAPEC S’EST TENUE DU 8 AU 11 MARS
L’Opep au coeur des débats
OGB
Le Salon International des fournisseurs de produits et services pétroliers,
qui s’est tenu du 8 au 11 mars, a drainé de nombreux acteurs du marché
pétrolier algérien. Fournisseurs, mais aussi experts et membres de
l’Exécutif étaient présents, et ont délivré à cette occasion qui leur
analyse, qui leur plan d’action. Florilège.
Sadek Boussena :
« L’Opep risque de perdre son rôle de régulateur »
Dans une conférence intitulée « où va le marché pétrolier mondial ? »,
présentée lors du 6ème Salon international des fournisseurs de produits
et services pétroliers et gaziers (Napec) qui s’est tenu du 8 au 11 mars
2016, à Alger, l’ancien ministre de l´Energie et de l´Industrie, Sadek
Boussena a estimé que l’effondrement des cours du pétrole induit par la
stratégie saoudienne face à la montée en puissance du gaz de schiste
américain, risque d’enlever à l’Opep toute capacité de réguler le marché
à l’avenir. En se demandant quels seront les acteurs stratégiques de
demain, Sadek Boussena souligne notamment que « les acheteurs, les
producteurs, l´industrie du pétrole, les banques et les Etats concernés
doivent s´interroger pour adapter leurs stratégies ». Pour l’ancien
ministre, la stratégie de l’Arabie saoudite, mise en branle dès juin 2014,
a précipité la chute des prix du brut, car elle a fait jouer à l’Opep une
mission « antinomique » par rapport a la raison de sa création, il y a des
décennies, en tant que régulateur du marché. Décortiquant les
principaux aspects de la politique pétrolière saoudienne, Sadek
Boussena a estimé que la stratégie de défense des parts de marché,
dans un contexte géopolitique exacerbé par les tensions dans la région
Moyen Orient-Afrique du Nord (MENA) a propulsé les principaux pays
producteurs dans une crise jamais égalée, soulignant que « le thème de
l’éclatement de l’Etat-nation n’a jamais été autant d’actualité ».
Rappelant la genèse de la chute des prix du pétrole tombés à 25 dollars
en janvier dernier, Sadek Boussena souligne que l’Arabie Saoudite a «
provoqué une guerre des prix » qui a fait l’effet d’une « bombe » au sein
du marché pétrolier. Depuis, « tous les acteurs du marché cherchent à
vendre au plus bas et à préserver leurs parts de marché » note l’ancien
ministre, ancien PDG de Sonatrach et ancien président de l’OPEP.
Sadek Boussena estime également que « le pacte informel » qui a duré
trente années entre l’Opep et les pays consommateurs vole aujourd’hui
en éclats et se répercute sur le monde par un déséquilibre total du
marché. Il soulignera qu’a son avis ; la stratégie saoudienne peut obéir à
deux approches l’une « tactique et l’autre stratégique ». La première
serait donc limitée dans le temps et ramènerait l’Arabie saoudite à la
table des négociations avec l’Iran et les pays non OPEP, alors que la
seconde pourrait déséquilibrer le marché pour longtemps car elle
signifierait que le royaume saoudien aurait choisi définitivement de faire
cavalier seul et d’agir en tant que n’importe quel producteur privilégiant
ses intérêts et ne se préoccupant plus de la cohésion et du poids de
l’OPEP sur la scène pétrolière. L’ancien ministre reste tout de même
optimiste estimant que l’Arabie saoudite adoptera vraisemblablement
une position tactique, ce qui pourrait limiter la volatilité des prix et les
contenir dans une fourchette comprise entre 50 et 70 dollars dans les
prochains mois. Pour Sadek Boussena, dans tous les cas de figure,
l’OPEP ne pourra plus jouer, « un rôle aussi percutant » que celui joué
depuis sa création et notamment depuis une trentaine d’années.
Salah Khebri :
« L’Algérie souscrit à l a décision de gel de la production »
Dans une déclaration en marge du 6ème Salon international des
fournisseurs de produits et services pétroliers et gaziers (Napec) le
ministre de l’Energie, Salah Khebri a annoncé l’adhésion de l’Algérie à la
démarche des pays Opep et non Opep en vue du gel, voire d’une
éventuelle réduction de la production du pétrole pour endiguer la chute
des cours. Il a ainsi fait savoir que notre pays souscrit à l’initiative prise
par la Russie et l’Arabie saoudite en vue d’organiser une réunion des
pays producteurs, au courant du mois de mars ou avril 2016. « L’Algérie
souscrit à toutes les décisions qui permettent de redonner la stabilité au
marché pétrolier. Même s’il n’est pas suffisant, le gel est un premier pas
puisqu’il permet aux deux des plus grands producteurs que sont l’Arabie
saoudite et la Russie de s’asseoir à la même table et de discuter dans
l’intérêt des pays producteurs », a notamment souligné le ministre de
l’Energie. Il ajoutera « nous souscrivons à cette démarche et nous
participerons à la réunion dès que la date sera arrêtée ». A la question
de savoir si l’Algérie réduirait sa production en cas de décision prise
dans ce sens lors de cette prochaine réunion, M. Khebri a affirmé qu’elle
opterait pour une telle décision si le gel ne suffisait pas, rappelant que
l’Algérie a déjà appelé à une baisse de l’offre pour soutenir les cours. «
Nous avons déjà appelé à réduire la production, et le gel est un premier
pas important. Et s’il n’est pas suffisant, nous aboutirons à une réduction
».
Amine M azouzi :
« Sonatrach va continuer à financer ses projets »
«Sonatrach va continuer à financer l’ensemble de ses projets prévus
pour cette année et les années suivantes » La déclaration est du P-DG
de Sonatrach qui s’exprimait lors de la sixième édition du Napec. Amine
Mazouzi a souligné que l’option consistant à recourir à l’endettement
étranger n’est qu’une proposition, et que dans la situation actuelle, le
groupe a les moyens de contrer la baisse de ses recettes en comptant
sur ses fonds propres. Le PDG de Sonatrach a par ailleurs précisé, à
propos de l’évolution de la production d’hydrocarbures qu’une « hausse
assez importante » a été constatée faisant ressortir « les bons résultats
obtenus à fin février 2016 ; période pendant laquelle, les objectifs de
production ont été atteints à 100% ». Le P-DG de Sonatrach avait déjà
déclaré récemment à ce propos qu’il devrait y avoir cette année, une
rupture avec près d’une décennie de repli, grâce notamment « à des
investissements mineurs qui ont permis surtout d’optimiser les
ressources en pétrole et gaz déjà existantes, tout en réduisant les coûts
de ces investissements ». Le P-DG de Sonatrach a également souligné
lors de sa présence au salon Napec, que les activités à l’international du
groupe se maintiennent expliquant que « les blocs d’exploration et
d’exploitation à l’international progressent sauf chez nos pays voisins, où
l’ensemble des opérations sont suspendues », espérant « un
rétablissement rapide de la situation pour la reprise des activités du
groupe ».
SALAH KHEBRI:
« L’Algérie souscrit à la décision de gel de l a production »
OGB
Dans une déclaration en marge du 6ème Salon international des fournisseurs
de produits et services pétroliers et gaziers (Napec) le ministre de l’Energie,
Salah Khebri a annoncé l’adhésion de l’Algérie à la démarche des pays Opep
et non Opep en vue du gel, voire d’une éventuelle réduction de la production
du pétrole pour endiguer la chute des cours. Il a ainsi fait savoir que notre
pays souscrit à l’initiative prise par la Russie et l’Arabie saoudite en vue
d’organiser une réunion des pays producteurs, au courant du mois de mars
ou avril 2016. « L’Algérie souscrit à toutes les décisions qui permettent de
redonner la stabilité au marché pétrolier. Même s’il n’est pas suffisant, le gel
est un premier pas puisqu’il permet aux deux des plus grands producteurs
que sont l’Arabie saoudite et la Russie de s’asseoir à la même table et de
discuter dans l’intérêt des pays producteurs », a notamment souligné le
ministre de l’Energie. Il ajoutera « nous souscrivons à cette démarche et nous
participerons à la réunion dès que la date sera arrêtée ». A la question de
savoir si l’Algérie réduirait sa production en cas de décision prise dans ce
sens lors de cette prochaine réunion, M. Khebri a affirmé qu’elle opterait pour
une telle décision si le gel ne suffisait pas, rappelant que l’Algérie a déjà
appelé à une baisse de l’offre pour soutenir les cours. « Nous avons déjà
appelé à réduire la production, et le gel est un premier pas important. Et s’il
n’est pas suffisant, nous aboutirons à une réduction ».
Dans une déclaration en marge du 6ème Salon international des fournisseurs
de produits et services pétroliers et gaziers (Napec) le ministre de l’Energie,
Salah Khebri a annoncé l’adhésion de l’Algérie à la démarche des pays Opep
et non Opep en vue du gel, voire d’une éventuelle réduction de la production
du pétrole pour endiguer la chute des cours. Il a ainsi fait savoir que notre
pays souscrit à l’initiative prise par la Russie et l’Arabie saoudite en vue
d’organiser une réunion des pays producteurs, au courant du mois de mars
ou avril 2016. « L’Algérie souscrit à toutes les décisions qui permettent de
redonner la stabilité au marché pétrolier. Même s’il n’est pas suffisant, le gel
est un premier pas puisqu’il permet aux deux des plus grands producteurs
que sont l’Arabie saoudite et la Russie de s’asseoir à la même table et de
discuter dans l’intérêt des pays producteurs », a notamment souligné le
ministre de l’Energie. Il ajoutera « nous souscrivons à cette démarche et nous
participerons à la réunion dès que la date sera arrêtée ». A la question de
savoir si l’Algérie réduirait sa production en cas de décision prise dans ce
sens lors de cette prochaine réunion, M. Khebri a affirmé qu’elle opterait pour
une telle décision si le gel ne suffisait pas, rappelant que l’Algérie a déjà
appelé à une baisse de l’offre pour soutenir les cours. « Nous avons déjà
appelé à réduire la production, et le gel est un premier pas important. Et s’il
n’est pas suffisant, nous aboutirons à une réduction ».
PROJETS SONATRACH /Le groupe pétrolier se dirigera vers le marché
financier interne pour financer ses projets
Rédaction OGB
En marge du 6ème Salon d’équipements et services pétroliers (Napec)
qui a lieu du 8 au 11 mars à Alger, le ministre de l’énergie a réfuté
l’option d’aller à l’endettement pour le financement de ses projets par le
groupe Sonatrach.
Interrogé par la presse sur le mode de financement des investissements
de Sonatrach, le ministre a exclu le recours à l'endettement extérieur
par le groupe pétrolier. "Sonatrach a des ressources financières assez
importantes pour le financement de ses investissements. Le cas
échéant, si le groupe aura besoin d'un complément, il sera orienté vers
le marché financier interne".
Le ministre de l’énergie qui a tenu à rappeler les récentes déclarations
du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, affirmant que l'Algérie n'ira pas à
l'endettement extérieur.
AMINE MAZOUZI:
« Sonatrach va continuer à financer ses projets »
OGB
Sonatrach va continuer à financer
l’ensemble de ses projets prévus pour
cette année et les années suivantes » La
déclaration est du P-DG de Sonatrach qui
s’exprimait lors de la sixième édition du
Napec. Amine Mazouzi a souligné que
l’option consistant à recourir à l’endettement étranger n’est qu’une
proposition, et que dans la situation actuelle, le groupe a les moyens de
contrer la baisse de ses recettes en comptant sur ses fonds propres. Le PDG
de Sonatrach a par ailleurs précisé, à propos de l’évolution de la production
d’hydrocarbures qu’une « hausse assez importante » a été constatée faisant
ressortir « les bons résultats obtenus à fin février 2016 ; période pendant
laquelle, les objectifs de production ont été atteints à 100% ». Le P-DG de
Sonatrach avait déjà déclaré récemment à ce propos qu’il devrait y avoir
cette année, une rupture avec près d’une décennie de repli, grâce
notamment « à des investissements mineurs qui ont permis surtout
d’optimiser les ressources en pétrole et gaz déjà existantes, tout en réduisant
les coûts de ces investissements ». Le P-DG de Sonatrach a également
souligné lors de sa présence au salon Napec, que les activités à
l’international du groupe se maintiennent expliquant que « les blocs
d’exploration et d’exploitation à l’international progressent sauf chez nos pays
voisins, où l’ensemble des opérations sont suspendues », espérant « un
rétablissement rapide de la situation pour la reprise des activités du groupe ».
Sonatrach va continuer à financer l’ensemble de ses projets prévus pour
cette année et les années suivantes » La déclaration est du P-DG de
Sonatrach qui s’exprimait lors de la sixième édition du Napec. Amine Mazouzi
a souligné que l’option consistant à recourir à l’endettement étranger n’est
qu’une proposition, et que dans la situation actuelle, le groupe a les moyens
de contrer la baisse de ses recettes en comptant sur ses fonds propres. Le
PDG de Sonatrach a par ailleurs précisé, à propos de l’évolution de la
production d’hydrocarbures qu’une « hausse assez importante » a été
constatée faisant ressortir « les bons résultats obtenus à fin février 2016 ;
période pendant laquelle, les objectifs de production ont été atteints à 100%
». Le P-DG de Sonatrach avait déjà déclaré récemment à ce propos qu’il
devrait y avoir cette année, une rupture avec près d’une décennie de repli,
grâce notamment « à des investissements mineurs qui ont permis surtout
d’optimiser les ressources en pétrole et gaz déjà existantes, tout en réduisant
les coûts de ces investissements ». Le P-DG de Sonatrach a également
souligné lors de sa présence au salon Napec, que les activités à
l’international du groupe se maintiennent expliquant que « les blocs
d’exploration et d’exploitation à l’international progressent sauf chez nos pays
voisins, où l’ensemble des opérations sont suspendues », espérant « un
rétablissement rapide de la situation pour la reprise des activités du groupe ».
Salon professionnel international de l’industrie pétrolière
400 exposants de 28 pays au rendez-vous
Publié le 8 mars 2016
La 6e édition du salon professionnel international de l’industrie pétrolière (Napec, North
African Petroleum Exhibition and Conferences) s’est ouverte, hier, à l’esplanade de l’hôtel
Hilton d’Alger.
Ce rendez-vous, qui durera jusqu’au 11 mars, réunit plus de « 400 exposants, dont la moitié sont des
entreprises étrangères actives dans tous les segments de l’industrie pétrolière et gazière, représentant
28 pays », selon l’organisateur du salon, Djaffar Yacini. Parmi ces exposants, outre l’entreprise
nationale Sonatrach et ses différentes filiales, de grandes firmes internationales habituées à marquer
de leur présence. Cette manifestation s’impose, selon les organisateurs, comme « le plus grand salon
et plateforme de communication en Afrique dans le secteur des hydrocarbures et du gaz ».Yacini, qui
reconnaît qu’il y a pour cette année, « une diminution de l’espace d’exposition », a assuré que l’édition
attire toujours en grand nombre les professionnels du secteur.
Et pour cause, elle constitue aujourd’hui « une opportunité idéale pour des mises en relation
d’affaires, de signature de partenariats et de conclusion de contrats ». Elle permet aussi l’échange
d’expériences et facilite le contact direct entre les compagnies pétrolières et leurs fournisseurs, ce qui
accroît l’intérêt des professionnels du secteur pour cette manifestation malgré la conjoncture difficile
du marché international où des incertitudes pèsent lourdement sur l’investissement pétrolier et gazier.
Mais ce qui intéresse le plus les acteurs de l’industrie des hydrocarbures, c’est sans doute les
nouvelles solutions qui permettent de réduire les coûts et d’accroître le niveau de production. Ces
solutions et applications technologiques prisées par les opérateurs de l’industrie pétrolière et gazière
seront justement exposées au Napec. Autre opportunité recherchée par les professionnels, des
perspectives de rencontres d’affaires qui leur permettront la création de sociétés nouvelles, de
nouveaux produits et services ouvrant la voie à un nouveau marché et de nouvelles opportunités
d’emploi. Pour ce qui est des pays participants, on note la présence en force de la France qui reste le
pays étranger le plus représenté à ce salon avec près d’une centaine de firmes, devançant le géant
chinois toujours omniprésent. Le Napec accueille également la première participation de l’Iran et du
Mali. La Pologne, pour ce qui la concerne, renforce sa présence en s’offrant tout un pavillon.Côté
animation, il convient de citer le riche programme d’animation et de communication qui accompagne
cette édition avec des conférences et des ateliers animés par des experts nationaux et étrangers de
renom, sur des thèmes liés directement à l’actualité de l’industrie pétrolière et gazière, la chute des
prix du pétrole et la recherche technologique.
L’instabilité du marché, thème principal animé par les experts Parmi eux, d’anciens hauts
responsables de compagnies pétrolières comme Sadek Boussena, Madjid Attar, le docteur DjamelEddine Bekkouche (Sonatrach), Francis Perrin (responsable de la revue Pétrole et Gaz arabes) et
autres experts à l’instar de Colin Chapman, du docteur Fawzi M. Guehria, Nasseradine Rarrbo,
Mourad Preure et du professeur Chems-Eddine Chitour. Ces intervenants traiteront sous différents
angles des nouvelles implications dues à la chute des cours du pétrole, du rôle futur de l’Opep et du
nouveau déploiement stratégique à adopter par les pays producteurs, les consommateurs et les
compagnies pétrolières.Sonatrach sera à l’honneur,demain, avec une journée de communication qui
lui est entièrement consacrée. Les conférenciers de Sonatrach aborderont des thèmes tels que « le
pétrole à l’heure des grandes mutations économiques et financières » et la politique de préservation
de l’environnement prônée par la compagnie nationale en mettant l’accent sur ses efforts dans la
réduction des gaz à effet de serre.Des ateliers d’entreprise seront animés, durant ce salon, sur des
thèmes se rapportant aux raffineries, à la sécurité industrielle, au transport, à la maintenance des
équipements, l’innovation et à l’évolution des technologies de pointe pour une connexion meilleure et
plus sécurisée.
K. Daghefli
WEG entamera la production de moteurs électriques en 2017Abonnezvous au flux RSS des articles
09MARS 2016
0commentaireS.E.M. Eduardo Botelho Barbosa, ambassadeur du Brésil en Algérie
L’entreprise brésilienne WEG s’engage à accompagner son
partenaire commercial Gimélec pour la production de moteurs
électriques basse et Moyenne tension en Algérie.
Les premières unités finies et complètes sont attendues pour début de l’année 2017, a-t-on appris, aujourd’hui,
dans une déclaration officielle de son excellence, Eduardo Botelho Barbosa, l’ambassadeur du Brésil en Algérie
en marge du salon NAPEC. Selon son excellence, Eduardo Botelho Barbosa, il s’agit là d’un partenariat qui
rentre dans le cadre de l’amplification des relations économique entre l’Algérie et le Brésil qui se veut une sorte
de synergie qui nous rapproche davantage notre clientèle en Algérie. « L’Algérie est un marché très important
pour nous. Nous sommes un pays du sud est nous faisons très attention dans notre investissement à
l’enchainement sud-sud. Je suis convaincu que c’est à travers cette dimension de relations internationales que va
se développer notre potentiel de coopération».
L’entreprise, soutient-il, veut faire de ce partenariat un investissement potentiel avec un important potentiel de
croissance qui contribuera très directement avec le secteur industriel d’hydrocarbure algérien. « Le plan de
l’entreprise en Algérie va de l’avant. L’inauguration officielle est prévue pour le mois de mai prochain», a
expliqué ce même ambassadeur. Et d’ajouter : « WEG est le prmier fabriquant de moteur éléctrique au monde
avec 60 000 unités produites chaque jour. Pour ce qui est de l’évolution de la production en Algérie, elle
dépondra de la demande du marché local».
C’est dans le même sillage que son excellence Eduardo Barbosa rebondit sur ce dont projette l’entreprise, à
travers ce même investissement, à savoir, expliquet-il, la formation professionnelle et l’assistance technique des
employés. De son coté, Azzedine Bouredoucene, responsable commercial export chez WEG, a insisté sur
l’aspect qualité et performance pour garantir la fiabilité de son label produit prochainement en Algérie.
« Nous proposons des moteurs antidéflagrant de normes ISO/IEC 2016. Le but se veut celui d’apporter pour
l’Algérie un produit largement reconnu aux standards internationaux» a-t-il assuré. Ce même responsable
explique que la phase investissement de WEG en Algérie va se faire en deux parties. La première partie, dit-il,
concerne les moteurs de bases tentions et la deuxième partie concernera ceux de moyennes tensions. L’usine
produira qui 20 000 à 30 000 moteurs à bases tension par an et environs 5 000 à 6 000 unités moteurs de
Moyennes tensions, a-t-il souligné.
Il est question, précise M. Bouredoucene, de satisfaire, dans un premier temps la demande du marché algérien
avant d’envisager l’export, dans un deuxième temps vers les pays limitrophes (Tunisie, Mauritanie, Maroc, Mali,
e le Niger). L’entreprise s’est fixée par ailleurs, l’objectif mais, à long terme d’exporter vers les pays européens.
Lynda Mellak
«Il faut soutenir le gel de la production du pétrole»Abonnez-vous au
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09MARS 2016
Des négociations sont en cours pour soutenir la décision du gel de
niveau de la production, a indiqué le ministre de l’Energie Salah
Khobri lors de l’inauguration de la 6eme édition du salon international
North African Petrolium exhibition &conférence NAPEC qui se tient
du 8 au 11 mars au chapiteau de l’hôtel Hilton à Alger.
«L’Algérie souscrit à toute initiative qui permette de redonner au marché un équilibre et de se redresser», a
affirmé Khebri. Qui relève que la situation actuelle appelle d’une part à ce que « les efforts pour trouver une
solution consensuelle visant à limiter l’offre pétrolière» aussi bien des pays de l’OPEP que des pays non
membres, « se poursuivent sans relâche avec l’objectif d’un redressement des prix à des niveaux plus
raisonnables et de ramener ainsi la stabilité au marché pétrolier».
Le ministre a salué la décision de certains pays de geler le niveau de production, bien qu’elle « reste une
démarche insuffisante ». L’impact de cette décision s’est fait sentir rapidement, puisque les prix se sont redressés
atteignant les 40 dollars le baril pour la première fois cette année.
Pa railleurs, le ministre a déclaré que l’Algérie boostera l’exploration et l’exploitation des champs pétroliers et
gaziers afin de répondre a une demande d’énergie ascendante. « L’exploration doit s’intensifier dans les bassins
matures, mais aussi dans ceux faiblement exploités », a précisé le Khebri. « Nous visons à améliorer la
récupération dans les gisements déjà en exploitation», a-t-il précisé.
Augmentation de la consommation de l’énergie de 5,4% en 2015
La consommation nationale de l'énergie ne cesse de progresser d’une année à une autre, en 2015, elle a atteint 58
millions de TEP soit une augmentation de 5,4% par apport à l’année précédente, a indiqué le ministre de
l’énergie. Cette augmentation a touché tous les produits énergétique, à l’instar des carburants où la
consommation à progresser de 6% et le gaz naturel de 5 ; 3%. Les prévisions donnent une augmentation de
100% en 2030, a-t-il ajouté.
Une situation qui mène le pays a diversifie ses sources énergétique, on investissant dans le secteur des énergies
renouvelables, dont l’Etat a fait une priorité et compte produire environ 22 000 MW d’ici 2030. Pour cela tout un
programme est mis en œuvre pour le lancement de plusieurs projets. Selon le ministre de l’énergie, les sites sont
identifiés dans 15 wilayas de sud et des hauts plateaux et « un appel à investisseurs sera est en préparation pour
être lancé avant la fin de l’été ». Par ailleurs, il a annoncé qu’un Business Forum sera organisé conjointement
avec la commission européenne sur couvrants les énergies renouvelables et l’efficacité énergétiques.
Khelifa Litamine
NAPEC : les fournisseurs optimistes pour le marché algérienAbonnezvous au flux RSS des articles
08MARS 2016
La baisse des prix du pétrole sur le marché mondial a impacté
directement les investisseurs potentiels du secteur qui ont dû réduire
ou reporter à des dates ultérieurs leurs projets en attendant une
relance espérée.
Les exposants présents au salon à la 6éme édition du salon North African Petroleum Exhibition &Conferences
(NAPEC) qui se tient à partir d’aujourd’hui et ce, jusqu’au 11 de ce mois, au grand chapiteau d’Hilton, étaient
partagés quant à l’appréciation des effets de la déprime du marché pétrolier sur leurs chiffres d’affaires.
Toutefois, le potentiel du marché algérien et les prévisions du marché sont grandement pris en compte par
certains qui, prévoient de garder le cap.
Parmi ceux qui baissent les bras, il y’a égyptienne Pétrojet dont le directeur régional en Afrique du Nord Khaled
El Said Ahmed Abdou que nous approché ce matin, il a affirmé que son entreprise a ressenti directement cet
impacte. « Tous les investissements ont baissé et la concurrence a augmenté ». Selon lui, « il ne reste que
quelques pays comme l’Algérie où des projets sont encore prévus » au vu du potentiel que recèle le secteur.
Evaluant cet impact sur le plan mondial, ce responsable égyptien a considéré que les investissements n’ont pas
suivi le même rythme que celui de la baisse des prix, « le prix a baissé de 60% mais les investissements ont
reculé de 40% uniquement ». Il a considéré aussi que cet impact a été moindre sur les équipements dont les prix
ont baissé aussi entrainés dans cela, par la baisse des matières premières dont le prix de l’énergie.
Pour Philippe Lafargue, responsables des ventes pour l’Afrique du Nord de la société française Cameron
Algérie, les investissements n’ont pas été affectés, « nous participons à des appels d’offres ». Mais cela revient
en fait au niveau d’intervention des produits de la société qui produit des têtes de puits. Par ailleurs, le projet le
plus important de Cameron Algérie réside dans la construction d’une usine d’équipement de tête de puits qui sera
inauguré en fin de cette année, « c’est un investissement qui a été lancé avant la baisse des prix » donc il s’agit
d’une décision prise avant cette situation. Pour son compatriote, Serge Thevenot, de la société IPSI, spécialisée
dans la conception, la fabrication, et la commercialisation de produits et services industriels, certes, les
investissements ont fléchi avec le recul des prix, mais, les investisseurs restent optimistes quand à un éventuel
changement de la situation et pour cela, « ils gardent toujours leurs prévisions d’investissements inchangées ».
Khelifa Litamine
Dossier / Napec: L’Energie à l’heure des
plans d’austérité

National
par FATMA HAOUARI - 19 mars 2016 19:31
La sixième édition du North African Petroleum Exhibition &
Conferences (Napec) a durant 4 jours du 8 au 11 du mois en
cours à l’esplanade de l’hôtel Hilton d’Alger, tenu ses
promesses. 600 participants à cette manifestation venus de 30
pays, fournisseurs de produits et services pétroliers et gaziers
dont les étrangers constituent la majorité écrasante à leur tête
les français suivis des chinois. Le Napec a vu la première
participation de l’Iran et du Mali, alors que la Pologne dont la
présence s’est renforcée cette année avec un pavillon entier
reste un participant habituel de l’événement économique,
organisé depuis six années consécutives par Petroleum
Industry Communication. La Compagnie algérienne Sonatrach
qui a participé avec toutes ses filiales, a été au centre de
l’événement avec une journée entière qui lui a été consacrée,
à travers des conférences et des ateliers. Ce salon est intervenu
exceptionnellement cette année dans un contexte marquée
par une crise économique sévère liée à la chute des prix du
pétrole, obligeant beaucoup de pays producteurs de pétrole à
réduire ou carrément bloquer leurs investissements mis à part
quelques pays qui ont préféré prendre le risque de poursuivre
leurs programmes à l’instar de l’Algérie, qui a décidé de
maintenir son plan quinquennal 2015/2019. L’objectif à
moyen terme, selon le PDG de Sontarcah, Amine Mazouzi qui
est intervenu lors de ce salon, est de renforcer la position de
l’Algérie sur les marchés internationaux du pétrole et du gaz et
à répondre aux besoins du marché intérieur en constante
évolution ». Pour le dirigeant de la majore africaine, il s’agit
d’ « augmenter l’offre en hydrocarbures, maîtriser les coûts,
respecter l’environnement et contribuer au développement du
pays ». Retour sur un salon où l’énergie, à l’ère de la crise
mondiale du pétrole était au centre des préoccupations.
Un rendez-vous, tombé à pic
En l’espace d’une année l’industrie pétrolière a perdu 20% en
investissement sous le poids des coûts trop bas du pétrole et
une économie mondiale au ralenti, ajouté à cela, la
concurrence des énergies renouvelables. Les entreprises
pétrolières ont opté pour des coupes franches sur leurs
budgets. Les appels d’offres se font rares en ces temps de
disette et les entreprises qui gravitent autour du secteur sont
également affectées par cette récession. Le PDG de Sonatrach
a lors du salon exhorté les étrangers à soumissionner aux
appels d’offres que compte lancer l’entité qu’il dirige en
indiquant que « la compétition sera élargie à tous les
opérateurs sans exception ». Une manière de créer une
émulation et d’avoir des partenaires jusque là écartés qui
peuvent ramener dans leur besace des solutions à même
d’aider la compagnie pétrolière à explorer d’autres pistes en
matière de rationalisation des dépenses et de performance. Le
grand défi qui attend aujourd’hui l’Algérie est celui d’un
développement assidu et multisectoriel. Les énergies dont le
pays regorge aussi bien, fossiles que renouvelables est un
champ vaste qui n’a pas était exploité à bon escient jusqu’à
maintenant. Le salon Napec qui a regroupé durant cette
manifestation, un panel de chercheurs et d’experts ont tenté de
répondre aux questionnements qui s’imposent à la conjoncture
actuelle. Des conférences et des débats de haute facture ont
émaillé cette assemblée de professionnels et les experts
algériens ont brillé par leurs idées et leurs analyses, tels que
l’ancien PDG de Sonatrach Madjid Attar, le Dr Djamel Eddine
Bekkouche, Pr Chems Eddine Chitour, le Dr Mourad Preure,
Francis Perrin (Responsable de la revue Pétrole et Gaz
arabes) ainsi que d’autres intervenants qui ont passé au crible
tous les segments du secteur pétrolier et gazier avec un souci
méticuleux pour l’environnement.
Des solutions innovantes pour réduire les coûts et minimiser les
dépenses
La production a un coût et il est exorbitant. Comment
parvenir à concilier la rationalisation avec la production qui
suppose des budgets colossaux .Le PDG de Sonatrach insiste
sur le respect de son agenda et le programme de
développement pour lequel sa compagnie s’attèle à mettre en
pratique depuis qu’il a pris les rênes de la majore africaine.
D’aucuns pensent que cette décision est la plus sage voire la
plus adéquate car ce n’est pas le moment de ralentir le
développement bien au contraire, il faut mettre les bouchées
double pour que l’impact de cette crise soit amortie dans un
environnement économique où les prévisions font œuvre
d’oracle de Sybille. Les plus habiles des experts, bien que
certains d’entre eux font l’effort d’éclairer l’opinion publique
par anticipation, ne saurait prédire avec exactitude ce
qu’adviendra du secteur vu les fluctuations et l’instabilité de
ce segment énergétique. Pour nos gouvernants, le choix réside
dans l’ouverture aux idées nouvelles, aux innovations, à
l’encouragement des entreprises productives et surtout aux
compétences managériales, une matière grise à constituer dans
ces moments difficiles. Il est temps de faire travailler les
méninges et chercher les solutions qui existent, au demeurant
et que certains n’en sont pas avares et qu’ils sont prêts à
mettre à profit. La recherche scientifique est un segment qui
peut largement contribuer à faire avancer les choses dans le
sens d’un modèle économique pérenne et efficient.
Des sociétés mixtes pour la fabrication de produits localement
Les nouvelles mesures protectionnistes tendant à encourager
la production nationale et à freiner les importations
commencent à voir un impact sur les opérateurs économiques.
Le secteur de l’énergie n’est pas en reste.
Lors de notre virée au salon Napec, certains participants ont
émis le vœu de créer des sociétés mixtes qui seront installées
en Algérie et dont les produits seront fabriqués localement, ce
qui va favoriser la réduction des couts et engendrer de l’argent
et participer à l’effort de résorption du chômage. Reste à
savoir si cette tendance trouvera un large écho vu les
réticences à investir dûes principalement aux atermoiements
bureaucratiques qui sont souvent pointés du doigt et voués aux
gémonies par les entrepreneurs. Les banques également sont
clouées au pilori, notamment sur le plan de la gestion
anachronique des crédits et l’opacité qui l’entoure, ce qui n’est
pas pour inciter les porteurs de projets à s’inscrire dans cette
démarche. Il faut certainement revoir les mécanismes qui
concourent à la création d’entreprises adaptés à la conjoncture
actuelle.
Parmi les entreprises qui affichent leur aptitude à entrer de
plain-pied dans la production, on citera le Groupe NCB, dont
la responsable de marketing et commerciale Mme Nait
Chabane Besma Sana, rencontrée au salon du Napec nous
expliquera que « Notre groupe est composé de 4 entreprises,
spécialisées dans l’importation, la distribution, l’assistance et
le service après-vente. Le salon nous a permis de renouer avec
d’anciens clients que nous avons perdus de vue.
Il ya actuellement beaucoup de blocages administratifs
concernant les importations. Nous avons donc décidé de nous
orienter vers la production. Nous sommes en négociation avec
un partenaire tunisien pour la création d’une entreprise en
Algérie qui sera spécialisée dans la fabrication de lubrifiants et
graisse en utilisant l’huile de base de Naftal. Nous sommes
également en discussion avec une entreprise française
spécialisée dans le matériel anti-pollution.
Le secrétaire à l’ambassade de la Pologne, Mr Jaroslaw
Jaroszewicz, de son côté, nous a déclaré que « La Pologne, est
présente au Napec depuis son lancement. Elle est représentée
par 9 compagnies activant dans le secteur des pipelines,
transport des hydrocarbures, l’engineering, la recherche de
nouveaux gisements, le forage, le service de nettoyage de bacs
et inspection des pipelines. Nous travaillons sur la base
d’appels d’offres. Nous travaillons avec des entreprises
algériennes publiques et privées ». « La Pologne, nous a-t-il
dit, accorde un intérêt particulier à l’Algérie et souhaiterait
développer des partenariats avec les algériens. Nous sommes
actuellement en pourparlers avec des entreprises privées pour
la création de sociétés mixtes ». Nous misons sur la qualité et
non pas sur la quantité. Il est vrai que nos entreprises ne
connaissent pas bien le marché algérien, nous activons pour
favoriser l’échange et la promotion de l’image des deux
économies par le biais d’un partenariat économique perfectible
et favorable aux deux pays. Les échanges qui revêtent un
caractère commercial sont appelés à se développer vers
l’investissement à travers lequel, nous mettons à la disposition
de nos partenaires algériens les technologies modernes et le
savoir-faire des entreprises polonaises ».
Une usine algéro-brésilienne produira des moteurs électriques dès
2017
Les possibilités de partenariats, ayant pour principe le
transfert de technologies n’est plus un vœu pieux. La nouvelle
tendance est à la création d’entreprises productives. C’est dans
ce sens que la compagnie internationale de fabrication
d’équipements électriques (WEG) ouvrira en 2017, une usine
de moteurs pour générateurs électriques à basse et moyenne
tension, à Relizane en partenariat avec la société algérienne
privée Gimele. D’une capacité prévisionnelle de 20.000 à
30.000 moteurs à basse tension et jusqu’à 10.000 unités à
moyenne tension, cette usine sera réalisée pour un
investissement initial de 10 millions d’euros. Le responsable
commercial et exportation de WEG France, Azzedine
Bouredoucene, a déclaré qu’« Il s’agit de moteurs à haut
rendement pour limiter la consommation d’énergie et qui
répondent aux derniers standards internationaux en matière de
sécurité » en ajoutant que « les travaux de réalisation de ce
projet devraient démarrer en mai prochain ». En expliquant
que « l’objectif de cet investissement est de fabriquer en
Algérie des moteurs à haute performance énergétique pour
répondre aux besoins du marché local, mais aussi pouvoir
exporter aux pays du voisinage nord-africain et même
européen. Parallèlement à cet investissement, cette compagnie
a mis en œuvre un programme de transfert de technologie à
travers la formation au niveau de ses pôles d’excellences de
toutes les équipes relevant de son partenaire algérien Gimelec,
en plus du lancement récent d’un autre programme pour la
formation de formateurs algériens en collaboration avec les
filiales d’engineering de Sonatrach et de Sonelgaz.
Un désinfectant à base de sel et d’eau, l’ingénieuse invention russe
Dans les travées du Napec, nous avons découvert un stand
très particulier. C’est celui de Mr Abdelaziz Zaibat, Directeur
du Groupe Brulita Ovalg. Très enthousiaste, il nous dira que
« c’est notre première participation au salon Napec et nous en
sommes satisfaits ». Le matériel qu’il propose est
révolutionnaire. Des machines qui produisent de l’anolyte.
Pratiquement méconnue en Algérie, cet agent purificateur et
stérilisant superpuissant a de fortes chances de détrôner le
chlore, principal agent utilisé dans la désinfection, la
stérilisation et la purification de l’eau. « Nous proposons des
équipements qui permettent de produire un désinfectant appelé
anolyte à partir d’eau et de sel de façon écologique et
économique efficace à 100%. Cette technologie s’applique
dans une multitude de domaines : Traitement économique des
eaux polluées et de l’air par brumisation. Aucune résistance
microbienne grâce à la libération d’oxydants forts. Le coût de
production faible et fabrication sur site. Réduction de la
dépendance vis-à-vis des produits importés, en sus d’être une
solution écologique puisque l’anolyte est biodégradable ».
Cette technologie est d’origine russe. Elle est utilisée dans des
domaines aussi variées que l’agriculture et la santé publique.
Les russes l’utilisent dans les hôpitaux pour combattre toutes
sortes de microbes, responsables de beaucoup de maladies. Mr
Zaibat conclut en soutenant qu’ « Il faut travailler avec les
pays de l’Est, ils proposent souvent des solutions ingénieuses
et à moindre coûts et surtout ne lésinent pas à apporter leur
aide et partager leur technologies ».
Fatma Haouari
Prévue en mars, La réunion extraordinaire
de l’Opep reportée à avril

International
par IMENE A - 12 mars 2016 18:25
Prévue pour ce mois de mars, la réunion extraordinaire de
l’Opep est reportée au mois d’avril, selon la presse
saoudienne. La même source affirme que les dirigeants du
Qatar qui assure la présidence de l’Opep, mènent actuellement
des consultations sérieuses pour l’organisation de cette
réunion, qui devrait se concentrer sur l’application de l’idée de
geler la production au niveau de janvier à partir de 2016, et
des mécanismes pour assurer l’application de ces
engagements.
En février dernier, quatre des plus importants pays
producteurs de pétrole, l’Arabie saoudite, le Qatar, la Russie et
le Venezuela, se sont mis d’accord pour geler la production au
niveau de celle de janvier afin de calmer les marchés. Mais
pour l’instant, cette décision n’a pas été appliquée.
L’Algérie pour sa part, suit de très près toutes les décisions
qui concernent le marché pétrolier, sachant que l’économie du
pays a été frappée de plein fouet par la baisse des prix du baril
depuis plus d’une année. « L’Algérie souscrit à toutes les
décisions qui permettent de redonner la stabilité au marché
pétrolier. Même s’il n’est pas suffisant, le gel est un premier
pas puisqu’il permet aux deux des plus grands producteurs
(Arabie saoudite et Russie) de s’asseoir à la même table et de
discuter dans l’intérêt des pays producteurs », a indiqué
récemment le ministre de l’énergie, Saleh Khebri en marge du
6ème Salon d’équipements et services pétroliers (Napec).
Le ministre de l’énergie a affirmé par ailleurs que l’Algérie
participera à la réunion (OPEP et hors-OPEP) dès que la date
sera arrêtée », ajoutant que la date de cette réunion n’a pas
encore été fixée contrairement à ce qui avait été rapporté par
des médias selon lesquels la réunion allait se tenir le 20 mars.
A la question de savoir si l’Algérie réduirait sa production en
cas de décision prise dans ce sens lors de cette prochaine
réunion, M. Khebri a affirmé qu’elle opterait pour une telle
décision si le gel ne suffisait pas, rappelant que l’Algérie a
déjà appelé à une baisse de l’offre pour soutenir les cours.
Notons que le cours du baril de «light sweet crude» (WTI)
pour livraison en avril a gagné 66 cents à 38,50 $ sur le New
York Mercantile Exchange (Nymex), vendredi, une
progression sur la semaine de 7,18 %.
Cette situation a été encouragée vendredi par un nouveau
rapport de l’Agence internationale de l’Energie (AIE),
émanation de l’Organisation de coopération et de
développement économiques (OCDE).
L’Agence note que «les prix bas et la baisse des
investissements ont clairement commencé à avoir un impact
sur la production de pétrole dans les pays non membres de
l’Organisation des pays exportateurs de pétrole» (OPEP), à
commencer par les Etats-Unis, où l’Agence s’attend à une
baisse de la production de 530 000 barils par jour (b/j) cette
année.
Amine Mazouzi, PDG de Sonatrach : «
Nous allons élargir la compétition à tous
les opérateurs étrangers »

National
par FATMA HAOUARI - 11 mars 2016 01:55
Le PDG de Sonatrach était présent aujourd’hui au à la
6ème édition du salon NAPEC qui se déroule à l’esplanade de
l’hôtel Hilton du 8 au 11 du mois en cours, à l’occasion d’une
journée dédiée à son entreprise. Il a déclaré, lors de son
intervention que « Sonatrach va continuer à financer
l’ensemble de ses projets prévus pour cette année et les années
suivantes ».
Ecartant le recours à l’endettement extérieur qui a été abordé
par la tutelle comme une éventualité au regard de la chute des
prix du pétrole, le PDG de la major africaine a précisé que « le
recours au financement étranger évoqué par la tutelle n’est
qu’une proposition ». En effet, l’idée d’un emprunt
obligataire lancée récemment par le premier ministre
Abdelmalek Sellal a été largement saluée notamment par le
patronat afin de ne pas souscrire d’emprunt extérieur.
L’emprunt national obligataire servira à éviter l’endettement
extérieur et absorberait les dépenses. Sonatrach, principal
pourvoyeur de fonds de l’économie nationale aurait moins de
pression et serait moins sollicitée. Le PDG de Sonatrach a, en
outre manifesté son satisfecit quant aux résultats obtenus par
sa compagnie. Il prévoit « une hausse assez importante de la
production d’hydrocarbures et que cette hausse s’est déjà fait
ressentir avec les résultats obtenus à fin février où les objectifs
de production ont été atteints à 100% ». En soutenant que
l’entité qu’il dirige « maîtrise le calendrier et qu’elle va
certainement atteindre ses prévisions ».
Pour ce qui des investissements de la compagnie pétrolière à
l’international, Mr Mazouzi a affirmé que « nos blocs
d’exploration et d’exploitation à l’international progressent
sauf chez nos pays voisins, où l’ensemble des opérations sont
suspendues » en expliquant que « les suspensions de nos
activités chez nos voisins sont dues aux problèmes
sécuritaires. Nous espérons un rétablissement rapide de la
situation pour la reprise de nos activités ».
Le PDG de Sonatrach a exhorté les pétroliers étrangers à
soumissionner aux appels d’offres de Sonatrach « nous allons
élargir la compétition à tous les opérateurs étrangers des
produits et services pétroliers et gaziers » a-t-il fait savoir. En
dépit de la crise et des plans d’austérité, Sonatrach a décidé de
maintenir son plan de développement dans le but d’augmenter
significativement les réserves d’hydrocarbures pour assurer la
sécurité énergétique du pays.
Fatma.H
Gel de la production de pétrole : l’Algérie
s’aligne sur l’Accord de Doha

National
par FATMA HAOUARI - 9 mars 2016 17:08
Le ministre de l’Energie, Saleh Khebri a a déclaré
aujourd’hui en marge du 6ème Salon d’équipements et
services pétroliers (Napec) qui se tient à l’esplanade de l’Hôtel
Hilton du 8 au 11 du mois en cours que « l’Algérie souscrit à
la décision récente de l’Arabie saoudite et de la Russie de
geler la production », En poursuivant « nous souscrivons à
cette démarche et nous participerons à la réunion OPEP et
hors-OPEP dès que la date sera arrêtée » a avancé le ministre,
ajoutant que « la date de cette réunion n’a pas encore été fixée
contrairement à ce qui avait été rapporté par des médias selon
lesquels la réunion allait se tenir le 20 mars. Le ministre a
indiqué que « L’Algérie souscrit à toutes les décisions qui
permettent de redonner la stabilité au marché pétrolier.
Même s’il n’est pas suffisant, le gel est un premier pas
puisqu’il permet aux deux des plus grands producteurs,
l’Arabie saoudite et la Russie de s’asseoir à la même table et
de discuter dans l’intérêt des pays producteurs ».
D’aucuns pensent que cette position tranchée est dû à la
dernière visite du ministre des affaires étrangères russe
Sergueï Lavrov qui mène un véritable forcing diplomatique et
géostratégique en vue d’aligner les pays producteurs sur
l’accord de Doha, de geler la production du brut à son niveau
de janvier. Les deux plus gros pays producteurs de brut
l’Arabie Saoudite et la Russie, associés au Qatar et au
Venezuela, ont décidé du gel, en émettant, cependant la
condition que les autres producteurs leur emboîtent le pas.
L’Algérie vient ainsi avec la sortie médiatique du ministre
de l’énergie de s’aligner au conglomérat des plus grands
producteurs de pétrole dans l’espoir que les prix connaitront
une hausse ou au moins se stabiliseront à un niveau acceptable
vu que certains experts ont expliqué l’envolée des prix de
pétrole qui frôle les 40 dollars, ces derniers jours, après une
baisse spectaculaire avoisinants les 30 dollars, par cet accord
pour lequel l’Arabie Saoudite et la Russie ont engagé
d’intenses manœuvres diplomatiques. Mr Khebri n’a pas
écarté l’option d’une réduction de la production si cette
mesure s’avérait nécessaire, Il a martelé que « l’Algérie
opterait pour une telle décision si le gel ne suffisait pas ».
En insistant sur le fait que « l’Algérie a déjà appelé à une
baisse de l’offre pour soutenir les cours ». Et de souligner que
« si le gel ne sera pas suffisant, nous aboutirons à une
réduction ». Les deux grands pays producteurs de pétrole qui
restent à convaincre sont l’Irak et l’Iran qui plaident pour une
augmentation de la production notamment, le géant perse qui
, de retour sur le marché international après la levée de
l’embargo à la mi-janvier, a déjà affiché ses appétits
certainement pour rattraper les retards de développement mais
surtout sa position est due aux rapports de force et aux jeux de
pouvoir, teintés de haine religieuse, auxquels, il se livre, lui et
sa voisine l’Arabie Saoudite. Il faut signaler que l’Iran est
présent au salon Napec qui se déroule à Alger.
A rappeler que les cours du pétrole ont chuté de près de 70%
depuis 2014, à l’origine de cet effondrement, une offre
mondiale excédentaire et des économies qui ne parviennent
plus à absorber cet excédent, à l’image de la Chine dont
l’activité s’essouffle.
Fatma.H
‫وزير الطاقة والمناجم صالح خمري‬
‫"تعافي سعر النفط غير مستقر"‬
‫ا‬
‫________________________________________‬
‫قال وزير الطاقة صالح خبري اليوم األربعاء إن تعافي أسعار النفط العالمية مازال "غير مستقر" وإن‬
‫األسعار قد تعاود االنخفاض‪.‬‬
‫وقال الوزير إن الجزائر ستواصل العمل على التوصل إلى حل توافقي داخل أوبك من أجل مساعدة‬
‫األسعار على التعافي‪.‬‬
‫وأعلن وزير أن الجزائر تؤيد القرار األخير بين العربية السعودية وروسيا المتعلق بتجميد إنتاج النفط‬
‫كما ستشارك في االجتماع المنتظر بين المنتجين من منظمة أوبك وخارجها‪.‬‬
‫وصرح الوزير للصحافة على هامش الصالون السادس للتجهيزات والخدمات النفطية (نابك) بان‬
‫"الجزائر تؤيد كل القرارات التي من شانها اعادة االستقرار للسوق النفطية‪ .‬وحتى و ان لم يكن كافيا‬
‫فان تجميد االنتاج خطوة اولى ستسمح الثنين من اكبر المنتجين(روسيا و السعودية) بالجلوس على‬
‫طاولة واحدة و التفاوض من اجل مصلحة الدول المنتجة‪".‬‬
‫وأضاف قائال ‪":‬نؤيد هذا المسعى و سنشارك في االجتماع (دول اوبك و غير اوبك) فور تحديد تاريخه"‬
‫موضحا أن تاريخ االجتماع لم يحدد بعد على عكس ما نقلته بعض وسائل اإلعالم التي تحدثت عن ‪20‬‬
‫مارس كتاريخ لهذا اللقاء ‪.‬‬
‫وفي رده عن سؤال حول ما اذا كانت الجزائر ستلجأ لتخفيض إنتاجها في حال ما تقرر ذلك خالل‬
‫االجتماع المنتظر صرح السيد خبري بان الجزائر سترجح هذا الخيار في حال تبين أن تجميد اإلنتاج‬
‫غير كاف‪.‬‬
‫وذكر في هذا السياق بان الجزائر سبق وأن دعت لتخفيض العرض قصد دعم األسعار‪" :‬لقد سبق وان‬
‫دعونا لتخفيض االنتاج‪ -‬و التجميد خطوة اولى و هامة‪ ،‬لكن إذا اتضح أن التجميد غير كاف سنلجأ‬
‫للتخفيض‪".‬‬
PLUS DE 400 EXPOSANTS PARTICIPENT À LA 6E
ÉDITION DE NAPEC
8 mars 2016 | 19:54
Z. M.
Plus de 400 exposants algériens et étrangers participent au Salon international des
pétroliers NAPEC, qui se déroule depuis hier à Alger.
La 6e édition de NAPEC (North African Petroleum Exhibition & Conférences) intervient
dans une conjoncture mondiale marquée par la tendance baissière des cours du pétrole et
l’émergence de nouvelles sources d’énergie.
Selon Petroleum Industry Communication, l’organisateur de cette manifestation, le
NAPEC vient à point nommé pour les différentes firmes et entreprises en quête perpétuelle
de nouveaux marchés et de technologies nouvelles permettant la réduction des dépenses et
l’amélioration de la production dans des durées de plus en plus courtes. « Il vient ainsi leur
offrir l’occasion de réduire l’impact de la crise du pétrole sur leur rendement en faisant de
bonnes affaires au NAPEC. »
La qualité des sociétés présentes, dont plus de 200 sont des sociétés étrangères, présente
une opportunité idéale pour des mises en relation d’affaires, de signatures de partenariats et
de conclusions de contrats dans cette rencontre qui réunit les pétroliers et leurs
fournisseurs, selon les organisateurs.
Ils ajoutent que cet évènement permet aussi l’échange d’expérience et facilite le contact
direct entre les compagnies pétrolières et leurs fournisseurs, « ce qui accroît l’intérêt des
professionnels du secteur pour cette manifestation en ces temps d’instabilité du marché
mondial ».
Des milliers de solutions et d’applications technologiques prisées par les opérateurs de
l’industrie pétrolière et gazière sont exposées au NAPEC afin de permettre aux
professionnels du secteur de trouver l’objet de leur recherche.
Des rencontres Be to Be permettront ainsi la création de sociétés nouvelles proposant de
nouveaux produits et services ouvrant la voie à un nouveau marché et à de nouvelles
opportunités d’emploi.
Les initiateurs de cette manifestation affichent également leur ambition de faire valoir
l’expertise algérienne à travers le continent lors de ce Salon, qui se veut un point de
jonction entre une Afrique engagée dans la réduction de la dépendance énergétique et le
reste du monde, en quête de nouveaux marchés.
Ainsi, le NAPEC met en relief les potentialités incommensurables de l’Algérie, de même
qu’il lui permet d’échanger et de renforcer sa coopération énergétique avec le continent
africain mais aussi avec le reste du monde.
La France reste le pays étranger le plus représenté durant ce Salon avec près d’une
centaine de firmes, devançant le géant chinois, toujours omniprésent. Le NAPEC verra la
première participation de l’Iran.
La Pologne renforce sa présence en s’offrant tout un pavillon au NAPEC. En marge du
Salon, un riche programme d’animation et de communication est prévu dans cette édition
avec des conférences, des communications et des ateliers animés par des experts nationaux
et étrangers de renom, sur des thèmes liés directement à l’actualité de l’industrie pétrolière
et gazière, la chute des prix du pétrole et la recherche technologique.
Parmi ces experts, les organisateurs ont cité Sadek Boussena, Djamel Eddine Bekkouche,
Francis Perrin, Colin Chapman, Abdelmadjid Attar.
Ces intervenants traiteront, sous différents angles, les nouvelles implications dues à la
chute des cours du pétrole, le rôle futur de l’OPEP et le nouveau déploiement stratégique à
adopter par les pays producteurs, les consommateurs et les compagnies pétrolières.
Des ateliers d’entreprises seront animés durant ce Salon sur des thèmes se rapportant aux
raffineries, à la sécurité industrielle, au transport, à la maintenance des équipements, à
l’innovation et à l’évolution des technologies de pointe pour une connexion meilleure et
plus sécurisée. Les organisateurs de cette manifestation misent sur 25 000 visiteurs
professionnels durant le Salon, qui s’étalera jusqu’au 11 mars 2016.
L’ALGÉRIE APPUIE L’INITIATIVE SAOUDORUSSE
9 mars 2016 | 20:17
M. Z.
L’Algérie souscrit à la décision récente de l’Arabie saoudite et de la Russie de
geler la production, et participera à la prochaine réunion prévue entre
producteurs OPEP et hors-OPEP, a déclaré, hier à Alger, le ministre de
l’Energie, Saleh Khebri.
« L’Algérie souscrit à toutes les décisions qui permettent de redonner la stabilité au
marché pétrolier. Même s’il n’est pas suffisant, le gel est un premier pas puisqu’il
permet aux deux des plus grands producteurs (Arabie saoudite et Russie) de
s’asseoir à la même table et de discuter dans l’intérêt des pays producteurs » , a
indiqué M. Khebri à des journalistes en marge du 6ème Salon d’équipements et
services pétroliers (Napec).
« Nous souscrivons à cette démarche et nous participerons à la réunion (OPEP et
hors-OPEP) dès que la date sera arrêtée » , a avancé le ministre, ajoutant que la date
de cette réunion n’a pas encore été fixée contrairement à ce qui avait été rapporté
par des médias selon lesquels la réunion allait se tenir le 20 mars.
A la question de savoir si l’Algérie réduirait sa production en cas de décision prise
dans ce sens lors de cette prochaine réunion, M. Khebri a affirmé qu’elle opterait
pour une telle décision si le gel ne suffisait pas, rappelant que l’Algérie a déjà
appelé à une baisse de l’offre pour soutenir les cours. »
Nous avons déjà appelé à réduire la production, et le gel est un premier pas
important. Et s’il (le gel) ne sera pas suffisant, nous aboutirons à une réduction » ,
a-t-il dit. Plus de 400 exposants algériens et étrangers participent au Salon
international des pétroliers NAPEC, qui se déroule depuis avant-hier à Alger.
La 6e édition de NAPEC (North African Petroleum Exhibition & Conférences)
intervient dans une conjoncture mondiale marquée par la tendance baissière des
cours du pétrole et l’émergence de nouvelles sources d’énergie.
Selon Petroleum Industry Communication, l’organisateur de cette manifestation, le
NAPEC vient à point nommé pour les différentes firmes et entreprises en quête
perpétuelle de nouveaux marchés et de technologies nouvelles permettant la
réduction des dépenses et l’amélioration de la production dans des durées de plus en
plus courtes.
« Il vient ainsi leur offrir l’occasion de réduire l’impact de la crise du pétrole sur
leur rendement en faisant de bonnes affaires au NAPEC. « .La qualité des sociétés
présentes, dont plus de 200 sont des sociétés étrangères, présente une opportunité
idéale pour des mises en relation d’affaires, de signatures de partenariats et de
conclusions de contrats dans cette rencontre qui réunit les pétroliers et leurs
fournisseurs, selon les organisateurs.
Ils ajoutent que cet évènement permet aussi l’échange d’expérience et facilite le
contact direct entre les compagnies pétrolières et leurs fournisseurs, « ce qui accroît
l’intérêt des professionnels du secteur pour cette manifestation en ces temps
d’instabilité du marché mondial «
LES HYDROCARBURES NON
CONVENTIONNELS À L’ORIGINE DE LA
CRISE
9 mars 2016 | 20:12
Z. M.
Le développement des hydrocarbures non conventionnels est à l’origine de la
baisse des cours du pétrole depuis l’été 2014, selon le président des stratégiques et
des politiques énergétiques, Francis Perrin.
Au-delà des facteurs géopolitiques et de la récession économique mondiale, le
directeur de la rédaction de la lettre Gaz Africa a affirmé hier que le développement
du pétrole non conventionnel est la principale cause de la chute des cours de l’or
noir.
« II y a eu un excédent de l’offre mondiale sur le marché créé par les Etats-Unis et
le Canada qui produisent des quantités importantes de pétrole de schiste, en tirant
ainsi la production mondiale à la hausse » , a-t-il expliqué hier lors d’une
conférence, en marge du Salon de l’énergie NAPEC (North African Petroleum
Exhibition et conferences) qui se tient à Alger.
Quoique fortement contesté, l’industrie du schiste n’est pas en déclin, selon cet
expert international qui assure que l’Industrie non conventionnelle n’est pas morte,
notamment au Etats-Unis où il y a des projets de fond pour développer davantage le
pétrole et le gaz de schiste.
Aussi, il a recommandé aux pays producteurs de prendre cela en ligne de compte
pour mieux se préparer aux fluctuations récurrentes des prix sur le marché pétrolier.
« Les pays producteurs Opep et non- Opep ne devraient pas parier sur la mort du
non conventionnel. Il est important pour ces pays d’intégrer cette donne dans leur
stratégie » , a-t-il recommandé.
Francis Perrin a admis qu’il y a des Etats qui émettent des réserves par rapport au
développement de ces ressources non conventionnelles, telle l’Allemagne. Il a
également cité la France qui rejette carrément cette technique en interdisant, par des
textes de lois, le recours à la fracturation hydrique pour extraire le gaz de schiste.
Néanmoins, cette diversité dans l’attitude des différents Etats par rapport au
développement de ces ressources n’empêche pas l’avancée rapide de cette
technologie qui continue de progresser « en modifiant le classement traditionnel des
pays détenteurs des réserves mondiales » . Il a cité, à ce titre, le Venezuela qui,
« grâce à ses réserves en gaz de schiste, a devancé l’Arabie Saoudite qui a toujours
été en tête des pays en matière de réserves gazières » .
Egalement, les Etat-Unis qui sont parvenus à réduire leur forte dépendance
pétrolière qui est passée de 60 % en 2005 à 20 % actuellement. « En 2025, il est fort
probable que ce pays se transforme en exportateur de pétrole net » , a-t-il prédit.
L’expert international a expliqué qu’il existe actuellement trois pays clés qui ont
une production d’hydrocarbures non conventionnels.
« Ces trois seuls pays au monde détenteurs de cette nouvelle technologie sont les
Etats-Unis, le Canada et le Venezuela » , a-t-il indiqué. Il a évoqué, par ailleurs,
certains pays qui ont commencé à développer cette énergie, telle la Chine qui s’est
lancée dans le développement du gaz de schiste et l’Argentine dans le pétrole et le
gaz de schiste.
Mais aussi, l’Arabie saoudite, l’Algérie, le Maroc et l’Europe, notamment le
Royaume-Uni. Pour sa part, l’ex-ministre des Ressources en eau, Abdelmadjid
Attar, a souligné les profondes mutations ayant marqué le marché des
hydrocarbures depuis septembre 2011. « Le marché pétrolier n’a jamais été aussi
incertain.
Toutes les crises pétrolières qui ont précédé étaient liées à des raisons géopolitiques
ou économiques (l’offre et la demande), mais depuis 2011 les prix n’obéissent plus
aux mêmes facteurs ni aux mêmes acteurs » , a-t-il fait constater.
Pour l’ancien ministre, l’Opep n’arrive plus à influencer le marché comme elle le
faisait auparavant pour des raisons strictement « politiques » . Il a prévenu que
l’Algérie, à l’instar de nombreux pays pétroliers et gaziers, aura juste de quoi
satisfaire le marché interne.
« D’autant qu’on est en phase de devenir le pays le plus énergétivore de la
Méditerranée. Nos réserves en pétrole et en gaz pourraient juste nous suffire » , a-til prévenu. Le problème, pour l’ancien ministre, c’est que l’Algérie dépend à plus
de 90 % des recettes d’hydrocarbures générées par les exportations.
Quant aux réserves de l’Algérie, il a répondu qu’ » il ne suffit pas d’en avoir.
Encore faut-il avoir les moyens pour s’en servir » . A propos des réserves nationales
en énergies non conventionnelles, Il a affirmé que le pays ne dispose pas des
techniques nécessaires pour développer la production du gaz de schiste ou celle des
renouvelables.
Actualités : Salah Khebri dément que la date de la réunion
de l’OPEP soit arrêtée :
«L’Algérie soutient les actions pour redonner au marché
pétrolier sa stabilité»
La date de la prochaine réunion des pays producteurs de pétrole n’est pas encore fixée, a
affirmé hier, le ministre de l’Energie, Salah Khebri, contrairement à ce qui a été dit pour le 20
mars.
YounèsDjama - Alger (Le Soir) - A la question de savoir si l’Algérie souscrivait à la décision de
gel de la production, prise à la mi-février lors d’une réunion des quatre (Arabie Saoudite,
Russie, Qatar, Venezuela) à Doha, Khebri a confirmé que l’Algérie souscrivait non seulement
à cette démarche, mais aussi «à toutes les actions qui permettent de redonner au marché
pétrolier sa stabilité».
Le ministre qui s’exprimait, hier, en marge de la 6e édition du Napec (
NorthAfricanPetroleum Exhibition &Conferences du 8 au 11 mars 2016 à l’Esplanade de
l’hôtel Hilton) estime que le gel de la production même s’il n’est pas suffisant n’en reste pas
moins «un premier pas puisqu’il permet aux deux des plus grands producteurs (Russie et
Arabie Saoudite) d’abord de s’asseoir à la même table et de discuter dans l’intérêt des pays
producteurs». «Nous souscrivons à cette démarche (de gel) et nous participerons à la
réunion dès que la date sera arrêtée», souligne Khebri qui a rappelé que l’Algérie a, par le
passé, déjà appelé à réduire la production. Il ajoute que si le gel ne se révélait pas suffisant,
l’on pourrait aboutir à une réduction de la production.
Par ailleurs, l’ancien ministre de l’Energie, SadekBoussena, a déclaré que l’incertitude qui
plane sur les prix est devenue aujourd’hui un «instrument de stratégie» de l’Arabie Saoudite.
«En prenant la position de dire ‘’je ne ferai plus de contrôle, je ne participe plus avec l’Opep
à donner aux marchés un prix de référence», elle crée une incertitude totale sur le marché
qui fait que les fluctuations des prix peuvent aller de 25 à 70 dollars. Cela indépendamment
des risques géopolitiques», a souligné Boussena lors d’une conférence en marge de la 6e
édition du Napec.
Selon l’ancien P-dg de la Sonatrach, ce n’est pas la première, et ce ne sera pas la dernière
fois, que les prix du pétrole vont chuter. «Le marché du pétrole est un marché cyclique qui
peut avoir des hauts et des bas en fonction d’un certain nombre de variables. L’Arabie
Saoudite est aujourd’hui la clé du changement», observe Boussena qui invite à se focaliser
sur deux points à l’avenir : la production des huiles de schiste aux Etats-Unis (importantes
pour les équilibres pétroliers) et l’attitude des Saoudiens. A propos de ce dernier point,
SadekBoussena met en avant deux scénarios. Ou bien la position de l’Arabie Saoudite de ne
plus négocier au sein de l’Opep un plafond de production est « tactique » et que, après avoir
obtenu un certain nombre de résultats (la Russie qui réduit sa production, et l’Iran qui doit
réduire ses prétentions), elle peut être amenée à revenir à de meilleurs sentiments et
booster les prix.
Ou alors, et c’est la seconde option, que les Saoudiens renoncent définitivement à négocier
au sein de l’Opep à ce rôle et c’est la porte ouverte à un marché très volatile avec une
fourchette des prix qui varierait entre 25 et 70 dollars. «Personnellement, note
SadekBoussena, je penche pour le premier scénario. Dans ce cas, les prix vont fluctuer entre
50 et 70 dollars. A savoir, c’est le prix qui correspond au coût des pétroles de schiste
américains. Si les prix du pétrole vont au-delà de 70 dollars, les schistes américains vont
revenir en force avec un fort déséquilibre sur le marché», note Boussena. Ce dernier se dit
convaincu que la «sagesse» primera et les prix pourraient remonter.
Et au sein de cette grande incertitude des marchés, la Sonatrach devra s’adapter à cette
situation, recommande Boussena qui ne doute pas que la compagnie pétrolière nationale en
est capable, rappelant que la Sonatrach en 1989, alors que personne ne voulait lui prêter de
l’argent, «s’en était sortie et a même signé les meilleurs contrats».
Y. D.
Un business-forum sur les énergies renouvelables le 24 mai à Alger
Un business-forum, organisé conjointement avec la Commission européenne (CE) et
couvrant les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, se tiendra le 24 mai 2016 à
Alger, a annoncé, hier, le ministre de l’Energie, Salah Khebri.
Ce forum a pour objectif de présenter «tous les volets de ce programme aux investisseurs
algériens et européens», a affirmé Khebri. Selon lui, les sites devant abriter les premières
centrales de ce programme «ont été identifiés au niveau de 15 wilayas du Sud et des HautsPlateaux».
En outre, ce programme aura, ajoute Khebri, des implications importantes en amont du fait
des besoins importants en équipements et accessoires nécessaires «et que nous souhaitons
voir fabriqués localement dans le cadre de partenariats à mettre en place entre les
investisseurs algériens et étrangers».
Concernant le 5e appel d’offres de la Sonatrach, Salah Khebri a annoncé que «le cadre légal
et réglementaire est finalisé», et devra être lancé «avant la fin de l’été». Ce 5e appel
intervient dans une conjoncture très difficile marquée par la baisse des prix et des
investissements dans le domaine pétrolier.
Y. D.
Réunion producteurs Opep et hors Opep : Khebri confirme la
participation algérienne
L'Algérie participera à la prochaine réunion regroupant les producteurs Opep et hors Opep.
Cette décision a été annoncée hier par le ministre de l'Energie. Pour Salah Khebri, l'Algérie
souscrit à la décision de l'Arabie saoudite et de la Russie de geler la production.
La participation de l'Algérie à cette réunion tant attendue n'est pas une surprise, a laissé
entendre le ministre de l'Energie, d'autant que notre pays «appuie» et «soutient» toutes les
démarches permettant de redonner la stabilité au marché pétrolier. «Même s'il n'est pas
suffisant, le gel est un premier pas puisqu'il permet aux deux des plus grands producteurs
(Arabie saoudite et Russie) de s'asseoir à la même table et de discuter dans l'intérêt des pays
producteurs», a déclaré Khebri hier en marge de la 6e édition du Salon d'équipements et
services pétroliers (Napec). Ce dernier a même ajouté que l'Algérie pourrait réduire sa
production en cas de décision prise dans ce sens lors de cette réunion. «Nous avons déjà
appelé à réduire la production, et le gel est un premier pas important. Et si le gel ne sera pas
suffisant, nous aboutirons à une réduction», a-t-il expliqué. Et d'annoncer dans le même
sillage que la date de la réunion de l'Opep et hors Opep n'est pas encore fixée, contrairement à
ce qui a été annoncée par la presse. «Nous participerons à la réunion (Opep et hors Opep) dès
que la date sera arrêtée», a rappelé le ministre. Dans le même registre, le ministre de l'Energie
a estimé que la conjoncture actuelle «impose à l'Algérie d'améliorer son efficacité de ses
chaînes pétrolières et gazières et de réduire ses coûts et d'éliminer toutes formes de
gaspillage». Pour la même source, le premier objectif que s'est assigné l'Algérie est «d'élargir
la base des réserves en menant un effort d'exploration de qualité», d'autant que le domaine
minier algérien est vaste et demeure peu exploré. Le deuxième objectif est d'améliorer la
récupération au niveau des gisements déjà en exploitation. «Il s'agit d'un objectif d'autant plus
prioritaire que beaucoup de gisements sont exploités depuis environ un demi-siècle.
Ceci nécessite des améliorations dans tous les domaines et une meilleure connaissance des
gisements par des études géologiques et géographiques avancées», poursuit Khebri. Le 3e
objectif est d'augmenter les capacités de raffinage et de stockage des produits pétroliers pour
satisfaire la demande croissante en carburants. Enfin, le 4e objectif a trait au développement
de l'industrie nationale de la pétrochimie. «Si les énergies fossiles constituent certainement
une richesse importante, nous devons aussi développer et exploiter une autre richesse tout
aussi cruciale pour la sécurité énergétique du pays, les énergies renouvelables», a estimé le
ministre de l'Energie qui rappelle que le programme de développement des énergies
renouvelables «aura des implications importantes en amont du fait des besoins importants en
équipements et accessoires nécessaires».
S. B.
Chutes des prix du pétrole : Les explications des experts
La chute des prix du pétrole, qui a été entamée vers la moitié de l'année 2014, a été
longuement commentée par des experts algériens et étrangers en la matière.
A l'occasion de la 2e journée de la 6e édition de la Conférence nord-africaine sur le pétrole
(Napec) qui se poursuit à Alger, consacrée à une série de conférences, l'ancien ministre de
l'Energie, ancien PDG de Sonatrach et ancien président de l'Opep a lié l'évolution du marché
pétrolier et gazier à la position de l'Arabie saoudite. Dans son intervention intitulée «Où va le
marché pétrolier mondial ?», Sadek Boussena a fait en sorte de donner des pronostics chiffrés
sur les prix du baril, et ce, en prenant le soin de lier ces projections à la monarchie pétrolière.
Selon lui, «Si l'Arabie saoudite décide de jouer sur la politique des quotas de production, les
prix varieront entre 50 et 70 dollars/baril. Mais si son action tend vers une production libre,
les prix vont varier entre 25 et 70 dollars/baril».
De son côté, le président de Stratégies et politiques énergétiques et directeur de la rédaction
de Pétrole et gaz arabes et de la Lettre OAG Africa, Francis Perrin, souligne que la montée en
puissance des hydrocarbures non conventionnels est l'un des éléments les plus marquants des
profondes transformations qui traversent le monde de l'énergie depuis plusieurs années.
Selon lui, l'importance des pétroles non conventionnels dans la chute des prix est très grande
et ces hydrocarbures ont également une très forte influence sur les stratégies de plusieurs pays
producteurs et compagnies pétrolières. L'expert des questions énergétiques constate une très
grande diversité dans l'attitude des différents Etats de par le monde par rapport au
développement de ces ressources qui restent controversées dans les opinions publiques.
L'autre intervenant lors de cette série de conférences, c'est Abdelmadjid Attar, ingénieur
géologue, ancien ministre de l'Hydraulique et ancien PDG de Sonatrach, qui, lui, est allé dans
le sens des énergies alternatives au pétrole. Selon le conférencier, à long terme, les tendances
seront inversées à tel point que c'est le pétrole qui sera indexé sur le gaz. Cette transition
énergétique sera, selon Attar, faite à l'aide de toutes les énergies propres et renouvelables sauf
que le gaz et pour une période encore, le pétrole liquide, joueront une part très importante.
Evoquant la situation de l'Algérie, l'expert a estimé que le pays n'a pas profité au cours des
dernières années où les prix du pétrole étaient très élevés pour investir dans des infrastructures
qui assureraient sa transition et son mix énergétique.
Hafid Mesbah
Fabrication de moteurs électriques : Les Brésiliens installeront une
usine à Relizane
Le leader mondial de fabrication des moteurs électriques WEG va bientôt installer une usine
de montage à Relizane, a révélé hier l'ambassadeur du Brésil en Algérie, Edouardo Botelho
Barbosa, en marge de la 6e Conférence nord-africaine sur le pétrole (Napec) qui se poursuit à
Alger.
Cet investissement d'un montant de de 7 à 10 millions d'euros et qui a bénéficié d'une assiette
foncière de 10.000 m², a eu l'aval du Premier ministre Abdelmalek Sellal. Le partenariat dans
le cadre de la règle 49/51% sera d'ailleurs incessamment signé, selon le diplomate brésilien,
entre la compagnie WEG et l'algérien Gimelec. Dans un premier temps, la société, qui
emploiera 50 personnes, produira 20 à 30 000 moteurs/an de basse tension et 10 000
moteurs/an de haute tension, s'attellera à satisfaire la demande locale, avant de verser, à terme,
dans l'exportation.
WEG est une entreprise indépendante internationale exportant dans plus de 100 pays et
possédant 5 usines de productions dans le monde, pour un chiffre d'affaires annuel de 3,1
milliards de dollars. Elle produit essentiellement des moteurs électriques (basse, moyenne et
haute tension), des générateurs, des variateurs de fréquence, des démarreurs progressifs, des
contacteurs et des transformateurs.
Quant à Gimelec, l'entreprise est spécialisée dans le rebobinage, le rebobinage des pompes
immergées, les transformateurs, l'électronique industrielle, l'automatisme et régulation,
l'expertise industrielle, les installations d'équipements industriels et le négoce industriel.
H. M.
Production des panneaux solaires: L'Enie, l'exemple à suivre
En attendant une véritable industrie solaire en Algérie, les tentatives visant le développement de ce
type d'activités émanant des entreprises sont à saluer. Le cas de l'Enie est édifiant.
Réputée pour être le fleuron de l'industrie nationale de l'électronique, l'Entreprise nationale
des industries électroniques (Enie) s'est lancée, depuis au moins une année, dans la production
de panneaux et cellules solaires. L'initiative prise par cette entreprise nationale, qui a
merveilleusement survécu aux effets néfastes de l'ouverture irréfléchie de l'économie
algérienne, mérite le droit de cité. Et pour cause, en construisant une unité de fabrication de
panneaux solaires à Sidi Bel Abbès, l'Enie s'est d’ores et déjà projetée dans le futur et depuis
quelque temps elle enregistre une augmentation de son carnet de commandes.
Présente à la 6e édition du Napec (North Africain Petroleum Exhibition & Conferences), qui a
ouvert ses portes hier à Alger, l'Enie compte profiter de la présence des autres acteurs dans le
domaine de l'énergie et du pétrole pour aussi bien présenter ses solutions dans le domaine
photovoltaïque que pour des éventuels partenariats. «L'unité photovoltaïque de l'Enie s'est
spécialisée dans la fabrication des panneaux solaires photovoltaïques, la commercialisation,
l'étude et l'installation des solutions dans le domaine des énergies renouvelables», nous a
expliqué d'emblée le représentant de cette entreprise. Pour Bendaoudi Sifeddine, cette unité de
production, qui emploie pas moins de 75 personnes dont 15 ingénieurs, tous formées par une
équipe américaine, propose plusieurs modèles de panneaux. Il s'agit de ceux utilisés dans les
éclairages publics, dans les pompages, chauffe-eau, chariot mobile….
«Nous produisons plusieurs types de panneaux. Actuellement, on a pu commercialiser les
panneaux solaires pour l'éclairage public de la ville de Sidi Bel Abbès. On a eu également
plusieurs commandes de la part des agriculteurs de la région qui ne peuvent pas avoir accès au
réseau électrique», nous a-t-il souligné. Appelée Enie Solar, cette unité de fabrication des
panneaux solaires propose, aux dires de Bendaoudi, des produits très compétitifs par rapport
aux différents concurrents. Toutefois, regrette-t-il, les Algériens sont restés attachés «aux
solutions et modèles classiques» dont les prix sont largement moins chers.
«Le peu d'engouement à ce type d'énergie est le prix élevé par rapport à l'alimentation
classique. A titre d'exemple, pour alimenter une petite villa, il nous faut, entre panneaux,
batteries et tous les accessoires, pas moins de 300 000 DA», a-t-il estimé et d'insister sur le
fait que l'investissement dans le solaire est à «long terme».
Par ailleurs, la 6e édition du Napec (North Africain Petroleum Exhibition & Conferences), qui
a ouvert hier ses portes, a vu la participation de pas moins de 400 entreprises selon le
commissaire de cet évènement, Djaâfar Yacini. Aujourd'hui, en sus de plusieurs conférences
thématiques animées par des experts et spécialistes de haut niveau, le ministre de l'Energie et
celui de l'Industrie et des Mines sont également attendus, apprend-on auprès de l'organisateur.
S. B.
Ouverture aujourd'hui de la 6e édition du Napec: Plus de 400
participants attendus
La 6e édition du Napec (North African Petroleum Exhibition & Conférences) ouvrira ses
portes aujourd'hui à Alger. Plus de 400 exposants, dont la moitié sont des entreprises
étrangères activant dans l'industrie pétrolière et gazière, sont attendus lors de cet évènement
qui se tiendra jusqu'au 11 du mois en cours.
Pas moins de 30 pays seront représentés à cet évènement mondial qui se déroulera à
l'esplanade de l'hôtel Hilton. Selon l'organisateur de ce salon, ces entreprises «seront
conduites par leurs premiers décideurs à l'instar de la société nationale des hydrocarbures,
Sonatrach, qui y prend part avec toutes ses filiales». «La qualité des sociétés présentes est la
preuve irréfutable de l'essor du Salon international des pétroliers qui s'impose comme le plus
grand salon et plateforme de communication en Afrique, dans le secteur Oil & Gas», a précisé
dans un communiqué Petroleum Industry Communication, l'agence de communication
organisatrice dudit évènement. Pour la même source, ce rendez-vous annuel, qui devrait
enregistrer la visite de 25 000 visiteurs professionnels, est une «opportunité idéale pour des
mises en relation d'affaires, de signatures de partenariats et de conclusions de contrats». «Le
Napec est devenu un rendez-vous incontournable pour les pétroliers et leurs fournisseurs. Il
permet aussi l'échange d'expériences et facilite le contact direct entre les compagnies
pétrolières et leurs fournisseurs, ce qui accroît l'intérêt des professionnels du secteur pour
cette manifestation en ces temps d'instabilité du marché mondial», peut-on lire dans ledit
communiqué. Au sujet des participants, la 6e édition du Napec verra la première participation
de l'Iran alors que la Pologne renforce sa présence en s'offrant tout un pavillon. «La France
reste le pays étranger le plus représenté durant ce salon avec près d'une centaine de firmes,
devançant le géant chinois toujours omniprésent», a précisé le même communiqué.
Parallèlement, un riche programme d'animation et de communication accompagne cette
édition avec des conférences, des communications et des ateliers animés par des experts
nationaux et étrangers de renom, sur des thèmes liés directement à l'actualité de l'industrie
pétrolière et gazière, la chute des prix du pétrole et la recherche technologique. Sadek
Boussena, le Dr Djamel Eddine Bekkouche, Francis Perrin, Colin Chapman, Abdelmadjid
Attar, Le Dr Fawzi M. Guehria, Nasseradine Rarrbo, Mourad Preure et le Pr Chems Eddine
Chitour, sont attendus durant cet évènement. Ils traiteront, selon la même source, des
nouvelles implications dues à la chute des cours du pétrole, le rôle futur de l'Opep et le
nouveau déploiement stratégique à adopter par les pays producteurs, les consommateurs et les
compagnies pétrolières.
Salah B.
C'EST L'AFFIRMATION FAITE PAR SON P-DG
Pas de réduction des investissements à la Sonatrach
Par Walid AÏT SAÏD - Samedi 12 Mars 2016
Amine Mazouzi a révélé sa stratégie pour permettre à l'entreprise qu'il dirige de continuer
sa croissance et éviter de recourir à l'endettement étranger: l'amélioration des taux de
récupération des gisements de Hassi Messaoud et de Hassi R'mel et l'optimisation des
coûts. Tout un défi...
Comment sauver le «soldat» Sonatrach? Son P-DG Amine Mazouzi a donné des éléments de
réponses lors du 6ème Salon international des fournisseurs de produits et services pétroliers et
gaziers Napec qui s'est tenu du 8 au 11 mars à l'hôtel Hilton d'Alger.
Et de facto, il annonce que malgré la crise pétrolière qui sévit, la Sonatrach ne réduira pas ses
investissements. «Sonatrach va continuer à financer l'ensemble de ses projets prévus pour cette
année et les années suivantes», a-t-il soutenu. Un suicide économique? Pas du tout! M.Mazouzi
a révélé sa stratégie pour permettre à l'entreprise qu'il dirige de continuer sa croissance et éviter
de recourir à l'endettement étranger: l'amélioration des taux de récupération des gisements de
Hassi Messaoud et de Hassi R'mel et l'optimisation des coûts. «Sonatrach a les moyens de
financer tous ses projets en dépit des plans d'austérité induits par la chute des cours du pétrole»,
a-t-il insisté en affirmant que le recours au financement étranger évoqué par la tutelle n'est
qu'une proposition. «On ne sera pas dans l'obligation de le solliciter», a-t-il précisé en laissant
entendre que les prévisions étaient bonnes.
D'ailleurs, Sonatrach prévoit une hausse de sa production en hydrocarbures qui sera autour de
224 millions TEP d'ici 2019. Même l'année 2016 sera positive en matière de production. «Une
hausse assez importante de la production d'hydrocarbures est prévue. Elle s'est déjà fait
ressentir avec les résultats obtenus à fin février où les objectifs de production ont été atteints à
100%», a fait savoir le P-DG de Sonatrach. Toutefois, la stratégie du pétrolier algérien pour ce
faire, ne se base pas que sur ses investissements nationaux.
Sonatrach a les yeux aussi rivés sur l'international pour pouvoir rivaliser avec les mastodontes du
secteur.
A ce sujet, il assure que les projets à l'international avancent très bien. Le seul couac se trouve
chez nos pays voisins. «Nos blocs d'exploration et d'exploitation à l'international progressent,
sauf chez nos pays voisins, où l'ensemble des opérateurs sont suspendus», se désole-t-il.
Toutefois, il soutient que ces «désagréments» sont dus à la situation sécuritaire dans la région. Il
faut rappeler qu'au niveau régional, Sonatrach est présente à travers sa filiale Sonatrach
Petroleum Exploration & Production (Sipex), dans trois blocs d'exploitation en Libye, six au Mali,
dans un gisement off shore dans le golfe de Gabès (Tunisie) et dans d'autres au Niger et en
Mauritanie. C'est-à-dire dans les endroits les plus «chauds» sécuritairement parlant dans la
région.
Elle est aussi présente dans des pays non moins dangereux où elle mène des activités
d'exploitation off shore en Egypte et des activités en Irak et au Yémen. Mais heureusement, son
déploiement international est diversifié. Elle a une dizaine de projets en Europe, en Amérique du
Nord et en Afrique. Sonatrach s'est engagée dans la production du GPL, gaz et condensat et
GPL, au Pérou ainsi que dans un projet off shore au Brésil.
Des investissements qui paraissent «petits» mais qui pèseront fortement dans la balance en ces
moments de crise où le pétrole fait des siennes. Voilà donc un petit aperçu de la «tactique
Mazouzi». Tout un défi...
Pétrole: L’Algérie participera à la réunion des
producteurs
Mercredi 09 Mars 2016 12:20
L'Algérie souscrit à la décision récente de l’Arabie saoudite et de la Russie de geler la production,
et participera à la prochaine réunion prévue entre producteurs Opep et hors-Opep, a déclaré,
mercredi à Alger, le ministre de l’Energie, Saleh Khebri. "l’Algérie souscrit à toutes les décisions
qui permettent de redonner la stabilité au marché pétrolier. Même s’il n’est pas suffisant, le gel
est un premier pas puisqu’il permet aux deux des plus grands producteurs (Arabie saoudite et
Russie) de s’asseoir à la même table et de discuter dans l’intérêt des pays producteurs", a
indiqué M. Khebri à des journalistes en marge du 6ème Salon d’équipements et services
pétroliers (Napec)
30 PAYS AU SALON INTERNATIONAL DES PÉTROLIERS
Alger au rendez-vous des experts
Par Brahim TAKHEROUBT - Lundi 07 Mars 2016 00:00
Cette manifestation intervient dans un contexte énergétique mondial
marqué par une chute drastique des prix du baril de pétrole
Le Pr Chems Eddine Chitour, Francis Perrin, Colin
Chapman, Abdelmadjid Attar, Mourad Preure, des experts
de renommée mondiale traiteront sous différents angles
les nouvelles implications dues à la chute des cours du
pétrole.
Plus de 400 exposants, dont la moitié constituée d'entreprises étrangères, activent dans tous les
segments de l'industrie pétrolière et gazière, représentant 30 pays seront au rendezvous de cette
sixième édition organisée par Petroleum Industry Communication. Cette manifestation intervient
dans un contexte énergétique mondial marqué par une chute drastique des prix du baril de
pétrole. Aussi, des experts de renommée mondiale traiteront sous différents angles les nouvelles
implications dues à la chute des cours du pétrole, le rôle futur de l'Opep et le nouveau
déploiement stratégique à adopter par les pays producteurs, les consommateurs et les
compagnies pétrolières. Au programme, une brochette de spécialistes de renommée mondiale:
Sadek Boussena, le Dr Djamel Eddine Bekkouche, Francis Perrin, Colin Chapman, Abdelmadjid
Attar, le Dr Fawzi M.Guehria, Nasserdine Rarrbo, Mourad Preure et le Pr Chems Eddine Chitour.
Ainsi, dans une conjoncture mondiale marquée par la tendance baissière des cours du pétrole et
l'émergence de nouvelles sources d'énergie, le Napec vient à point nommé pour les différentes
firmes et entreprises en quête perpétuelle de nouveaux marchés et de technologies nouvelles
permettant la réduction des dépenses et l'amélioration de la production dans des durées de plus
en plus courtes.
Sonatrach sera à l'honneur avec une journée de communication qui lui est entièrement
consacrée. Le volet technique sera largement mis en exergue à travers plusieurs
communications dispensées par ses cadres et experts à la notoriété mondiale avérée. Les
conférenciers de Sonatrach colleront aussi à l'actualité en abordant des thèmes tels que «le
pétrole à l'heure des grandes mutations économiques et financières» et la politique de
préservation de l'environnement prônée par la compagnie nationale en mettant l'accent sur les
efforts de Sonatrach dans la réduction des gaz à effet de serre. Petroleum Industry
Communication, organisateur de cette manifestation, mise sur 25.000 visiteurs professionnels.
De grandes firmes internationales seront à Alger pour participer au 6e Napec. Elles seront
conduites par leurs premiers décideurs à l'instar de la Société nationale des hydrocarbures,
Sonatrach, qui y prend part avec toutes ses filiales. La qualité des sociétés présentes est la
preuve irréfutable de l'essor du Salon international des pétroliers qui s'impose comme le plus
grand Salon et plate-forme de communication en Afrique, dans le secteur Oil & Gas. Opportunité
idéale pour des mises en relation d'affaires, de signatures de partenariats et de conclusions de
contrats, le Napec est devenu, un rendez-vous incontournable pour les pétroliers et leurs
fournisseurs.Il permet aussi l'échange d'expérience et facilite le contact direct entre les
compagnies pétrolières et leurs fournisseurs ce qui accroît l'intérêt des professionnels du secteur
pour cette manifestation en ces temps d'instabilité du marché mondial. Des milliers de solutions
et d'applications technologiques prisées par les opérateurs de l'industrie pétrolière et gazière
seront exposées au Napec. Les professionnels du secteur trouveront dans ce salon, qui leur est
exclusivement destiné, l'objet de leur recherche dans un espace convivial et une atmosphère
favorable pour la conclusion d'affaires.
vendredi, 11 mars 2016 21:09
Energies renouvelables : Des
investissements privés pour la
réalisation de centrales électriques
Écrit par M’hamed Rebah
Dans une déclaration retransmise par la télévision nationale, le ministre de
l’Energie, Salah Khebri, a sollicité l’implication des investisseurs dans la mise
en œuvre du programme national de développement des énergies
renouvelables et de l’efficacité énergétique. C’est la première fois qu’un appel
est lancé officiellement aux investisseurs, ce qui laisse penser que la
réalisation de ce programme ne se fera pas, comme c’était envisagé, sur le
budget de l’Etat.
Le ministre confirme, en même temps, que l’option de l’endettement pour construire
les centrales électriques à partir de sources d’énergies renouvelables est exclue.
Cette nouvelle approche fait suite aux directives données par le président Bouteflika,
lors d’un Conseil restreint consacré à l’énergie, concernant la poursuite et la
dynamisation du Programme national de développement des énergies
renouvelables, élevé au rang de «priorité nationale», ce qui signifie qu’il s’agit
maintenant d’un axe stratégique de l’action du gouvernement. L’implication des
investisseurs privés nationaux et étrangers est indispensable pour la concrétisation
des objectifs assignés à ce programme. Le ministre a rappelé l’engagement des
pouvoirs publics à les encourager et les accompagner par les mesures incitatives qui
accordent plus de facilitations aux activités de production et de distribution d’énergie
non fossile. L’appel aux investisseurs concerne toute la chaîne de l’industrie du
renouvelable, en amont dans la conception et la fabrication des éléments, jusqu’aux
interconnexions au réseau national de distribution. L’objectif est la création d’une
véritable industrie nationale de fabrication des équipements destinés aux centrales et
à leur maintenance, solidement appuyée sur une ressource humaine qualifiée. Le
ministre a annoncé, dans ce sens, la tenue, le 24 mai, à Alger, d’un forum algéroeuropéen sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique organisé
conjointement avec la Commission européenne, pour faire connaître aux
investisseurs algériens et européens, la consistance du programme national dans ce
domaine. Toutes les informations seront données aux opérateurs intéressés pour les
convaincre
d’investir
dans
ce
créneau.
Ces informations concernent particulièrement le potentiel national en la matière et les
sites pouvant accueillir des centrales électriques dans le sud du pays et les Hauts
Plateaux. Le ministre de l’Energie a saisi l’occasion du 6e Salon des équipements et
services pétroliers (Napec) qui se tient à Alger, pour faire le point des réalisations à
ce jour et des objectifs à court terme : 11 unités totalisant une capacité de 108
mégawatts (MW) en service actuellement, et 279 MW attendus dans les six
prochains mois. Par ailleurs, selon l’APS qui cite le directeur de l’entreprise de
distribution de l’électricité et du gaz (Sonelgaz) de la wilaya d’Adrar, six nouvelles
centrales solaires totalisant une capacité de 48 MW, sont entrées en service et
connectées au réseau national d’électricité dans cette wilaya, et s’ajoutent à la
production de la ferme éolienne de Kabertène (10 MW). Le développement des
énergies renouvelables est mis en lien avec l’efficacité énergétique, le dénominateur
commun étant l’économie d’énergie dans tous les secteurs d’activité.
Clôture hier de la 6e édition de la
North African Petroleum Exhibitions
& Conferences : Sonatrach atteindra «
largement» ses prévisions, selon son
P-DG
Écrit par Fella M.
Le groupe Sonatrach atteindra « largement » ses prévisions de production, a
réaffirmé, jeudi à Alger, son P-DG, Amine Mazouzi, en réponse à une question
des journalistes, en marge de la 6e édition de la North African Petroleum
Exhibitions & Conferences (Napec), qui s’est tenue du 8 au 11 mars courant.
Les prévisions de productions se situent, selon différentes sources, entre 195
millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) cette année et 224 millions TEP d’ici à
2019. « Sonatrach va continuer à financer l’ensemble de ses projets prévus pour
cette année et les années suivantes », a soutenu M. Mazouzi, interrogé aussi sur la
levée d’obligations sur le marché financier, sans infirmer la possibilité de recourir à
cette solution en cas d’épuisement des ressources propres du groupe pétrolier
public. Pour rappel, le ministre de l’Energie a fait une déclaration à la Radio
nationale, reprise par l’APS, à propos d’un éventuel « recours à l’endettement
extérieur». Chose qu’il a niée en marge de l’inauguration de cette dernière édition du
Napec. Le groupe compte optimiser sa production en tentant de minimiser les coûts.
C’est ce qui ressort de certaines interventions qui n’ont pas pour autant explicité, en
illustrant par des chiffres, ces opérations. Actuellement, Sonatrach mise sur les plus
importants champs, à savoir Hassi Messaoud pour le pétrole et Hassi R’mel pour le
gaz. Par ailleurs, le groupe va investir aussi dans trois nouvelles raffineries (Tiaret,
Hassi Messaoud et plus tard Biskra) afin de réduire ses importations de carburants.
Sonatrach
poursuit
ses
projets
à
l’international
Interrogé sur l’intervention de Sonatrach à l’international dans une conjoncture «
incertaine », marquée par la chute des revenus pétroliers tant sur le plan des
réserves de change estimées à 150 milliards de dollars et celles du Fonds de
régulation des recettes (FRR) à 1 797 milliards de dinars à fin 2016, selon la loi de
finances pour cette année, le P-DG du groupe numéro un répondra : «Nos blocs
d’exploration et d’exploitation à l’international progressent, sauf chez nos pays
voisins, où l’ensemble des opérateurs sont suspendus en raison des conflits. » Il a
cependant refusé de citer nommément ces pays où Sonatrach poursuit ses
opérations. M. Mazouzi espère « un rétablissement rapide de la situation pour la
reprise de nos activités ». Pour rappel, à travers sa filiale Sonatrach Petroleum
Exploration & Production (Sipex), Sonatrach est présente dans trois blocs
d’exploitation en Libye, six au Mali, dans un gisement offshore dans le golfe de
Gabès (Tunisie) et dans d’autres au Niger et en Mauritanie. De plus, elle mène des
activités d’exploitation offshore en Egypte, en Irak et au Yémen. Elle s’est engagée
aussi dans plusieurs projets en Europe, en Amérique du Nord et en Afrique, en plus
de l’Amérique latine pour la production de GPL, de gaz et de condensat au Pérou et
un autre projet en offshore au Brésil. Enfin, lors de son intervention d’ouverture de la
journée réservée à Sonatrach, son P-DG a signalé que l’Algérie s’ouvrira à tous les
opérateurs et élargira la compétition internationale dans les appels d’offres. La 6e
édition de la North African Petroleum Exhibitions & Conferences, qui s’est close hier
à Alger, a laissé les visiteurs sur leur faim. Les experts étrangers n’avaient pas fait le
déplacement à cet évènement, qui lors de ses premières années était un rendezvous incontournable. Les communications dans leur majorité avaient un goût de déjà
vu en dépit de la présence de certains experts algériens connus sur la scène
internationale. Jeudi, une journée consacrée aux activités du groupe Sonatrach était
très technique.
Le pétrole de nouveau en baisse : Les
traders ne veulent pas acheter du
rêve, mais du concret
Écrit par Yanis Koceyla
Le scepticisme quant à la tenue effective d’une réunion des pays producteurs
de pétrole en Russie le 20 mars tire les prix du pétrole vers le bas. Et
aujourd’hui, est bien malin celui qui peut prédire les prix du pétrole. Les
analystes le disent et cela se confirme.
Alors que les prix du pétrole ont dépassé les 41 dollars, mardi et mercredi, voilà que
la courbe reprend le chemin inverse, puisque le pétrole a terminé la journée de jeudi
en baisse à 37,84 dollars le baril à New York. En Europe, le baril de Brent de la mer
du Nord livrable en mai 2016 se tassait de 0,5% à 40,9 dollars. L’optimisme des
traders suscité par la décision de gel de la production à Doha, qui a porté les prix,
s’est vite estompé. Le cours du baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en
avril a cédé 45 cents à 37,84 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
« Le marché était vendeur aujourd’hui (jeudi), parce qu’on devient sceptique sur la
tenue effective d’une réunion en Russie le 20 mars », qui permettrait de faire avancer
l’idée d’un gel de production, commentait un analyste de Lipow Oil Associates. A ce
propos, il est utile de rappeler la déclaration du ministre algérien de l’Energie, Salah
Khebri, faite mercredi dernier en marge du Salon Napec, dans laquelle il a démenti
que la date du 20 mars soit arrêtée pour la prochaine réunion des producteurs de
pétrole. « Nous participerons à la réunion dès que la date sera arrêtée », a déclaré
M. Khebri, qui, par la même occasion, a réitéré que l’Algérie souscrivait à cette
démarche de gel. De plus, la décision de gel de la production, qualifiée d’insuffisante
pour faire remonter les prix, n’a pas trop longtemps maintenu l’optimisme des
traders, qui, au bout d’un moment, demandent du concret. Et le concret ne sera
qu’une réduction de la production. « Les traders se disent qu’on est peut-être au
début de quelque chose. On commence par parler de gel à quatre pays, et puis
après, il y a une quinzaine, et que cela prépare peut-être le terrain à une réelle
baisse de la production », analysait dernièrement Francis Perrin, pour qui cette
remontée des prix apportait une « bouffée d’oxygène » aux pays producteurs. Mais
les traders sont des gens réalistes aussi, avant d’être des « acheteurs » de rêve,
laisse entendre l’analyste pétrolier, qui a pris part à la 6e édition du Napec (North
African Petroleum Exhibition & Conference) qui s’est clos hier à Alger. « Les traders
sont prêts à ce qu’on leur vende de l’espoir, mais ce sont des gens concrets au bout
d’un moment. Un gel n’est pas suffisant pour eux. C’est d’une réduction de la
production dont ils ont besoin. » « Les marchés croient encore au rêve que leur
vendent les producteurs de pétrole, pendant un certain temps… mais à un moment
donné, il faudra leur donner du concret, sinon, cette dynamique de hausse ne va pas
continuer », nous a déclaré, en marge du Napec, Francis Perrin. Et le temps semble
lui donner raison. Les cours ont gagné une douzaine de dollars depuis la première
mention d’un accord de gel de la production par l’Arabie saoudite et la Russie (mifévrier), deux parmi les trois plus gros producteurs de pétrole au monde, entre
autres. Mais selon plusieurs analystes, la tenue d’une réunion fin mars entre pays
membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et hors-Opep
afin de s’entendre sur un gel de la production, évoquée à plusieurs reprises ces
derniers jours, semblait de plus en plus incertaine en raison de la réticence de l’Iran à
y
participer.
AIE : le repli de l’offre hors-Opep plus important en 2016
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a estimé hier que la production de pétrole
des pays hors-Opep va baisser un peu plus en 2016 que prévu précédemment, mais
le surplus d’offre devrait subsister, même si le retour de l’Iran sur les marchés est
moins rapide qu’annoncé par Téhéran. Dans son rapport mensuel, l’AIE estime la
production des pays hors-Opep devrait baisser de 750 000 barils par jour cette
année, essentiellement aux Etats-Unis, contre une estimation précédente de 600 000
barils par jour (bj). Les exportations iraniennes ont, elles, augmenté de 300 000 barils
par jour depuis le début de l’année, estime le bras énergétique des pays de l’OCDE,
un chiffre « plus modeste que la hausse de 400 000 bj annoncée par Téhéran »
début mars. Le retour de l’Iran sur le marché a été moins important que ce que les
Iraniens avaient annoncé. L’Agence a réitéré sa prévision d’un rééquilibrage du
marché en 2017.
mercredi, 09 mars 2016 19:58
Salah Khebri, ministre de l’Energie,
en marge de la 6e édition du Napec: «
Vers une réduction si le gel n’est pas
suffisant »
Écrit par Fella M.
« Si le gel de la production de l’organisation n’est pas suffisant, il peut aboutir à une
réduction de la production », et « s’il y a réduction, l’Algérie réduira la sienne », a annoncé
hier à Alger le ministre de l’Energie, Salah Khebri, en marge de l’ouverture de la 6e édition
de la North Africain Petroleum Exhibiton & Conferences (Napec).
« L’Algérie a déjà appelé à une réduction » de la production des pays de l’Opep, a
indiqué M. Khebri, qui a affirmé que l’Algérie participera à la prochaine réunion des
pays producteurs de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et non
Opep, dont la date n’a pas été encore arrêtée, selon le ministre. Pour lui, « le gel,
même s’il n’est pas suffisant, est un premier pas. Il permet aux pays, plus grands
producteurs d’abord, de s’assoir à la même table dans l’intérêt de tous les autres ».
Annoncée précédemment pour le 20 mars courant en Russie, ladite réunion est en
cours de préparation et sa date n’est pas connue pour l’instant. « L’Algérie souscrit à
toutes les initiatives qui visent à permettre au marché pétrolier de retrouver sa
stabilité
»,
a
affirmé
le
ministre
de
l’Energie.
Interrogé par Reporters sur un éventuel recours du groupe Sonatrach à
l’endettement, le ministre a répondu : « Je n’ai jamais dit endettement extérieur. »
Pour l’instant, « Sonatrach a des ressources financières assez importantes qu’elle
utilisera pour financer ses investissements. Le cas échéant, si elle a besoin d’un
complément, elle aura recours au marché financier intérieur ». Relancé sur la levée
d’obligations sur ce marché, il dira : « Pour l’instant, on n’en est pas encore là.
Sonatrach utilisera en priorité ses ressources. » D’ailleurs, le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, a dit : « Nous n’irons pas au marché extérieur. » Le montant des
investissements du groupe est de 73,5 milliards dollars durant le prochain
quinquennat,
a-t-il
rappelé.
«
L’Etat
n’investira
pas
directement
»
dans
le
renouvelable
L’Etat n’investira pas dans les énergies renouvelables, il encouragera le privé en
donnant des garanties sur un tarif d’achat de l’électricité durant 20 ans, a déclaré le
ministre. « Un appel sera lancé aux investisseurs privés ou publics qui vont créer des
joint-ventures avec des étrangers pour la production d’électricité et l’Etat garantira le
tarif de commercialisation » d’ici la fin de l’été, a-t-il annoncé. « L’Etat n’investira pas
directement », a-t-il conclu. Un Business Forum, organisé conjointement avec la
Commission européenne et couvrant les énergies renouvelables et l’efficacité
énergétique,
se
tiendra
le
24
mai
prochain
à
Alger.
Son objectif est de « présenter le programme national aux investisseurs algériens et
étrangers. Les sites abritant les premières centrales de ce programme ont été
identifiés au niveau de 15 wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux », a-t-il indiqué.
Le programme national, adopté le 24 mai dernier lors du Conseil des ministres, «
prévoit la mise en place d’une capacité de génération électrique de 22 000
mégawatts (MW) à l’horizon 2030 et environs 27% de l’électricité produite sera
d’origine
renouvelable
»,
a
rappelé
le
ministre.
Il faut dire que la consommation nationale d’énergie a atteint 58 millions de TEP
(tonne équivalent pétrole) en 2015, soit une hausse de 5,4% par rapport à 2014,
affectant tous les produits énergétiques : 6% environ pour les carburants et 5,3%
pour le gaz naturel. A l’horizon 2030, la demande de l’Algérie devrait doubler, selon
les chiffres avancés par le ministre. Le secteur assure 98% des rentrées en devises
du pays, 60% du financement du budget de l’Etat et 30% du PIB du pays.
Cette 6e édition de Napec réunit 600 exposants professionnels pétroliers et
équipementiers. Le but est de, selon le ministre du secteur, « veiller à ce que les
équipements et les accessoires nécessaires au domaine pétrolier et gazier puissent
être fabriqués en Algérie, car il n’est pas normal qu’après 50 ans nous continuons à
les importer », a rétorqué M. Khebri. Il finit par ajouter : « Le pays dispose de toutes
les ressources et du savoir-faire pour permettre à ses industries de se délocaliser en
Algérie et créer des emplois. »
Pétrole / Le prix du baril à 40 dollars
Francis Perrin : « La réunion de Doha
a envoyé un signal fort aux marchés »
Écrit par Yanis Koceyla
Pour Francis Perrin, rencontré hier à l’ouverture de la sixième édition NAPEC
(North africain petroleum exhbition & conference), la remontée des prix du
pétrole est une consécration des efforts de la «diplomatie énergétique »
algérienne qui a œuvré à rapprocher les points de vue des pays producteurs
en vue d’un rééquilibrage du marché.
La prochaine réunion des pays producteurs de pétrole, prévue en mars en
Russie, ne débouchera pas sur une réduction de la production, comme le
souhaitent certains pays à l’instar de l’Algérie, mais entérinera plutôt la
décision de gel de la production décidée à la faveur de la quadripartite de Doha
(Arabie saoudite, Russie, Qatar, Venezuela).
« Je doute que cette réunion (de mars en Russie NDLR) puisse déboucher sur une réduction
de la production. Cela me semble trop tôt. On assistera probablement à une confirmation du
gel de façon élargie, puisque seulement quatre pays ont décidé de geler leur production »,
affirme l’expert pétrolier Francis Perrin rencontré hier à la sixième édition NAPEC (North
africain petroleum exhbition & conference) qui se tient du 8 au 11 mars à l’esplanade de
l’hôtel Hilton à Alger. Pour cet expert, le gel de la production reste « insuffisant » dans la
mesure où il ne permet pas de réduire l’excédent de l’offre. Il estime toutefois que cette
décision envoie un signal et prépare quelque chose de très intéressant pour les marchés. Il
reste que les marchés réagissent plutôt positivement à la décision de gel de la production.
En effet, les prix du pétrole flirtent avec les 40 dollars le baril ; le baril de Brent de la mer du
Nord (pour livraison en mai) valait 39,14 dollars lundi en fin de journée sur l'Intercontinental
Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 42 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de
« light sweet crude » (WTI) pour livraison en avril gagnait 49 cents à 36,41 dollars. Selon
Francis Perrin, la principale raison de cette remontée des prix, qu’il qualifie d’importante
quand on sait qu’en janvier les prix étaient de 27-28 dollars le baril, est due à l’opinion
positive que se font les marchés.
Il est en train « de se passer quelques chose d’important » entre pays producteurs Opep et
non-Opep, après la réunion quadripartite de Doha en février dernier. « Les traders se disent
qu’on est peut-être au début de quelque chose.
On commence par parler de gel à quatre pays, et puis après, il y a une quinzaine, et que
cela prépare peut-être le terrain à une réelle baisse de la production », analyse pour
Reporters M. Perrin pour qui cette remontée des prix apporte une « bouffée d’oxygène » aux
pays producteurs. Pour cet expert, l’accord de Doha a donné une dynamique aux prix,
surtout que juste après la réunion quadripartite de Doha, plusieurs pays qui n’y ont pas pris
part ont affiché leur disponibilité à geler à leur tour la production. Ainsi, M. Perrin parle
aujourd’hui d’une quinzaine de pays producteurs Opep et non-Opep représentant 70% de la
production mondiale, qui ont pris l’engagement de geler leur production. Néanmoins, précise
l’expert, il n’y a toujours pas d’engagement pour une réduction de la production, ce qui pour
lui, « est très insuffisant du fait que le marché est excédentaire. Pour résorber cet excédent,
il va falloir impérativement réduire la production, a-t-il insisté. Quoi qu’il en soit, Francis
Perrin pense que la remontée des prix du pétrole est une consécration des efforts de la «
diplomatie énergétique » algérienne qui a œuvré à rapprocher les points de vue des pays
producteurs en vue d’un rééquilibrage du marché.
« Depuis plusieurs mois, l’Algérie et son ministre de l’Energie essaient au sein d l’Opep et en
dehors d’aller vers un accord de réduction de la production ; les efforts des Algériens ont
commencé depuis plusieurs mois. Et se poursuivent. D’une certaine façon, l’accord de Doha
et ses suites sont un signe positif pour la diplomatie énergétique algérienne surtout que ses
précédents efforts n’ont pas été couronnés de succès. L’Algérie essaie de rapprocher les
points de vue et il faut que les autres parties soient disposées à adhérer à son appel »,
affirme M. Perrin.
mercredi, 09 mars 2016 19:57
Sadek Boussena, ex-ministre de
l'Energie : « La stabilité des prix
dépend de l’Arabie saoudite »
Écrit par Younès Saâdi
La volatilité des prix des hydrocarbures sur les marchés internationaux
enregistrée ces dix-huit derniers mois est le résultat de la conjugaison de deux
facteurs clés, à savoir l’arrivée des hydrocarbures de schiste américains sur le
marché et le changement soudain de l’attitude de l’Arabie saoudite, a expliqué
hier l’ex-ministre de l’Energie, Sadek Boussena, en intervenant à la sixième
édition du Salon et conférences nord-africains d’équipements et services
pétroliers (North Africa petroleum exhibition and conferences - Napec).
En analysant la situation actuelle des marchés des hydrocarbures, le conférencier a
souligné le rôle clé joué par l’Arabie saoudite dans la chute des prix du baril. «
L’attitude nouvelle de l’Arabie saoudite au sein de l’Opep a contribué d’une manière
forte à la chute actuelle des prix », a-t-il indiqué. «En 2014, ce pays, en sa qualité de
premier exportateur d’or noir au monde, a plaidé au sein de l’Opep pour l’abandon du
système des quotas en vue d’aller vers une régulation des prix par le marché. C’est
une attitude nouvelle de ce pays », a-t-il dit plus explicite avant d’ajouter que « ce
choix souverain de l’Arabie saoudite a entraîné sur les marché pétroliers une offre
plus importante que la demande. Du coup, les prix ont connu une baisse sensible. »
Pourquoi l’Arabie saoudite a procédé de la sorte ? L’orateur précise que ce pays veut
que le prix du pétrole soit relativement élevé, mais sans pour autant rendre les autres
énergies rentables. « La politique de l’Arabie saoudite est claire. Elle consiste à
maintenir les prix du baril relativement élevés, mais sans permettre aux autres
énergies concurrentes de devenir compétitives », dit-il. Il poursuit : « Le coût de
revient très bas dans ce pays donne une marge de manœuvre plus importante à ses
dirigeants. Avec les prix actuels, beaucoup de gisements ne sont plus rentables. » Il
cite à titre d’exemple les gisements de la mer du Nord, ceux du Canada, du
Venezuela et même du Brésil. Cette situation a amené tous les intervenants dans la
chaîne des valeurs du pétrole à revoir leurs calculs, voire leurs projets.
« Les banques ainsi que les conseils d’administration des compagnies pétrolières
hésitent à financer les nouveaux projets. L’incertitude des marchés fait réguler les
investissements. Une donnée qui aura un impact sur ce secteur à moyen et à long
terme », indique-t-il.
Cette attitude « compréhensible » pour l’expert a été conjuguée à l’arrivée en masse
des hydrocarbures non conventionnels produits par les Etats-Unis. Ce pays espère
dans un proche terme passer du stade d’importateur des hydrocarbures à celui
d’exportateur net. «Ces deux éléments ont provoqué l’effondrement inattendu des
prix sur les marchés », note-t-il.
Pour l’avenir des prix au cours des prochains mois et années, un sujet qui intéresse
énormément l’opinion publique, l’ex-ministre avance deux pronostics. Le premier,
c’est que les prix vont se situer à moyen terme entre 50 et 70 dollars le baril. Une
hypothèse conditionnée par un changement de politique de l’Arabie saoudite. « Si
l’Arabie saoudite décide de revenir à la raison en respectant le système des quotas
fixé par l’Opep, les prix vont connaître une hausse importante pour se situer entre 50
et 70 dollars le baril », a-t-il pronostiqué. Dans le cas contraire, cela accentuera la
volatilité des prix et l’incertitude. « Si l’Arabie saoudite persiste dans sa politique
actuelle, les prix du baril se situeront entre 25 et 70 dollars le baril. La marge
d’incertitude sera plus importante », explique-t-il.
Evoquant le rôle des grands consommateurs de pétrole dans la fixation des prix, il
dira que la hausse des prix profite aussi à ces derniers. « Contrairement à ce que
croient beaucoup, la hausse des prix a permis aux grands pays de développer les
gisements moins rentables dans la mer du Nord, au Canada et même à exploiter les
hydrocarbures du schiste. Il ne faut pas croire que la hausse des prix profite
uniquement aux pays producteurs », a-t-il indiqué.
Interrogé sur l’avenir énergétique de l’Algérie dans le sillage de cette incertitude,
Sadek Boussena a refusé tout commentaire. « Je suis totalement déconnecté du
secteur algérien de l’énergie. Du coup, je ne peux dire aucun mot », a-t-il répondu
aux questions des journalistes.
lundi, 07 mars 2016 22:54
Le 6e NAPEC 2016 commence
aujourd’hui à Alger : L’Iran en invité
de marque
Écrit par Samy Saïdi
La sixième édition du NAPEC (North African Petroleum Exhibition &
Conferences) qu’abrite aujourd’hui même le Hilton, à Alger, a la particularité de
recevoir un invité de marque, l’Iran, dont c’est la toute première participation,
aux côtés de plus de 400 exposants issus de 30 pays. Cette première est loin
d’être anodine car l’Iran est revenu dans le concert des nations à la faveur de la
levée de l’embargo imposé au pays à cause de son programme nucléaire, et
avec lui ses cargaisons de pétrole qu’il a déjà commencé à expédier vers
l’Europe. Un marché européen de l’énergie jusque-là acquis à l’Algérie, mais
qu’elle doit désormais «partager» avec un nouvel acteur. Or, il en sera
justement question lors des débats qui seront organisés en marge de ce salon,
animés par des experts nationaux et étrangers de renom, sur des thèmes liés
directement à l’actualité de l’industrie pétrolière et gazière, la chute des prix du
pétrole et la recherche technologique. Parmi les noms avancés, Francis Perrin,
Colin Chapman, Abdelmadjid Attar, Mourad Preure et le Pr Chems Eddine
Chitour. Des discussions seront également engagées sous différents angles
sur les nouvelles implications dues à la chute des cours du pétrole, le rôle
futur de l’Opep, à la lumière d’une nouvelle réunion qui doit se tenir dans les
prochaines semaines, et le nouveau déploiement stratégique à adopter par les
pays producteurs, les consommateurs et les compagnies pétrolières. De même
qu’est très attendu lors de ce 6e NAPEC le mot de Sonatrach, qui sera à
l’honneur avec une journée qui lui est entièrement consacrée, où le volet
technique sera largement mis en exergue à travers plusieurs communications
dispensées par ses cadres et experts à la notoriété mondiale avérée. Les
conférenciers de Sonatrach colleront aussi à l’actualité en abordant des
thèmes tels que «Le pétrole à l’heure des grandes mutations économiques et
financières» et la politique de préservation de l’environnement prônée par la
compagnie nationale en mettant l’accent sur les efforts de Sonatrach dans la
réduction des gaz à effet de serre. D’autre part, de grandes firmes
internationales seront à Alger pour explorer les opportunités de relations
d’affaires, de signatures de partenariats et de conclusions de contrats. Plus
globalement, les professionnels du secteur trouveront dans ce salon, qui leur
est exclusivement destiné, l’objet de leur recherche dans un espace favorable
pour la conclusion d’affaires. Intervenant tout de même dans une conjoncture
mondiale marquée par la tendance baissière des cours du pétrole et
l’émergence de nouvelles sources d’énergies, le salon est organisé par
Petroleum Industry Communication, qui mise sur 25 000 visiteurs
professionnels.
6éme NAPEC à Alger, les experts du
secteur pétrolier se rencontrent
Par Magathe Ngokana -
10 février 2016
Devenu NAPEC , la 6ème North African
Petroleum Exhibition & Conferences) aura
lieu, du 8 au 11 mars 2016, à l’esplanade de
l’Hôtel Hilton à Alger
Organisé par Petroleum Industry Communication, la sixième édition verra la participation de
près de 400 exposants activant dans tous les secteurs relatifs à l’industrie pétrolière et
gazière qui viennent de 30 pays.
Présentes en force lors des précédentes éditions, de grandes firmes internationales ont
confirmé très à l’avance leur participation au NAPEC. Mieux encore, leurs premiers
décideurs seront de la partie .La participation de la société nationale des hydrocarbures,
Sonatrach, avec toutes ses filiales, en est l’irréfutable preuve de l’essor du Salon
International NAPEC et l’affirmation d’une renommée bien établie en s’imposant comme le
plus grand salon et plate-forme de communication en Afrique, dans le secteur Oil & Gas.
Opportunité idéale pour des mises en relation d’affaires, de signatures de partenariats et de
conclusions de contrats, le NAPEC est devenu, ce rendez-vous par excellence des pétroliers
et de leurs fournisseurs qui permet aussi l’échange d’expérience et facilite le contact direct
recherché par les compagnies pétrolières et leurs fournisseurs. Une telle opportunité, qui se
raréfie de plus en plus en ces temps d’instabilité du marché mondial accroit l’intérêt des
professionnels du secteur pour cette manifestation.
Véritable devanture pour des milliers de solutions et d’applications technologiques prisées
par les opérateurs de l’industrie pétrolière et gazière , les professionnels du secteur
trouveront dans ce salon, qui leur est exclusivement destiné, l’objet de leur recherche dans
un espace qui leur offre l’avantage de proximité et de convivialité favorables pour la
conclusion d’affaires..
Grâce au NAPEC, de nouveaux partenariats
et jonctions verront le jour
entre plusieurs sociétés. Des rencontres Be to Be permettront ainsi la création de sociétés
nouvelles proposant de nouveaux produits et services ouvrant la voie à un nouveau marché
et de nouvelles opportunités d’emploi.
Ce Salon est aussi un point de jonction de visions et d’ambitions entre une Afrique engagée
dans la réduction de la dépendance énergétique et le reste du monde en quête de nouveaux
marchés. Au-delà de ces ambitions précitées, il s’agit également de faire valoir l’expertise
algérienne, à travers le continent africain.
Vitrine de toutes les filières de l’énergie, le NAPEC met en relief les potentialités
incommensurables de l’Algérie et de l’Afrique, et leur permet d’échanger et de renforcer leur
coopération énergétique avec le reste du monde.
Au registre des pays participants, la France demeure le pays étranger le plus représenté
durant ce salon avec près d’une centaine de firmes, devançant le géant chinois toujours
omniprésent. Le NAPEC verra la première participation de l’Iran. La Pologne renforce sa
présence en s’offrant son premier pavillon.
Parallèlement, un riche programme d’animation et de communication accompagne cette
édition avec des conférences, des communications et des ateliers animés par des experts
nationaux et étrangers de renom, sur des thèmes liés directement à l’actualité de l’industrie
pétrolière et gazière, la chute des prix du pétrole et la recherche technologique.
Sonatrach sera à l’honneur avec une journée de communication qui lui est entièrement
consacrée. Le volet technique sera largement mis en exergue à travers plusieurs
communications dispensées par ses cadres et experts à la notoriété mondiale avérée.
Des ateliers d’entreprises seront animés durant ce salon sur des thèmes se rapportant aux
raffineries, la sécurité industrielle, le transport, la maintenance des équipements, l’innovation
et à l’évolution des technologies de pointe pour une connexion meilleure et plus sécurisée.
Petroleum Industry Communication, organisateur de cette manifestation, mise sur 25.000
visiteurs professionnels. Et pour une totale réussite de cette édition une gamme variée de
services et une multitude d’offres seront assurées durant le Salon qui s’étale sur quatre jours
du 08 au 11 mars 2016 à Alger.
Hydrocarbures
Sonatrach : près de 3 milliards de dollars
consacrés aux services pétroliers
Les services pétroliers s’étalent sur toute la chaîne hydrocarbures, depuis la prospection
jusqu’au raffinage. Sonatrach reste une grande consommatrice de services pétroliers.
Les investissements qu’elle a consacrés en 2014 et 2015 tournaient autour de 550 millions de
dollars pour la géophysique et 2 milliards de dollars pour le forage E&P. Le montant a de
quoi séduire les sociétés étrangères opérant dans les services pétroliers, a fortiori en cette
période de crise et de désinvestissement dans le secteur pétrolier, à l’échelle mondiale. “C’est
la ruée vers les pays où les compagnies, notamment les NOC, ont maintenu ou réduit de peu
leurs plans d’investissement”, explique Mohamed Saïd Beghoul, consultant et expert en
énergie. Depuis la mi-juin 2014, début de la dégringolade du prix du baril, Sonatrach n’a pas
cessé de rappeler qu’elle maintiendra son plan d’investissement, d’environ 80 milliards de
dollars sur la période 2016-2019, même s’il y a quelques jours, elle avait annoncé qu’elle
procédera à une légère réduction de ce montant (70 milliards de dollars). Ce plan
d’investissement, qui concerne notamment l’activité amont et qui consisterait, entre autres, en
le forage de 335 puits d'exploration et 464 puits de développement pour augmenter les
réserves et hisser la production, ne peut être, selon l’expert, “qu’attractif” pour les
compagnies de service (acquisition sismique, services aux puits, équipement de puits, etc.), en
quête de marchés en cette période de disette. Mais Sonatrach ne peut-elle pas faire des
économies dans les services pétroliers ? Pour Mohamed Saïd Beghoul, le seul domaine où elle
peut se débrouiller toute seule est “l’expertise en matière de connaissance du terrain” par ses
cadres qui ont beaucoup appris du partenariat. Il fut un temps, se souvient-il, où il y avait à
Sonatrach une assistance technique étrangère, mais aujourd’hui la ressource humaine du “core
business” est 100% algérienne. Malgré les fuites de beaucoup d’experts vers les compagnies
étrangères, Sonatrach dispose, affirme-t-il, toujours de “grandes compétences” à travers toute
la chaîne pétrolière. Il est toutefois des équipements d’une technologie maîtrisée depuis
longtemps par une poignée de sociétés étrangères, essentiellement américaines, et dont
Sonatrach ne peut se passer, indique, de son côté, Baghdad Mandouch, expert en énergie. Ces
équipements, on peut les intégrer aussi bien dans des activités amont qu’aval de Sonatrach.
Ils peuvent être utilisés dans un centre de production de pétrole et de gaz ou dans une
raffinerie. Mandouch rappelle que Sonatrach lance régulièrement des appels d’offres (un
programme de trois ans) relatifs aux services de Logging, des opérations essentielles pour
une meilleure connaissance des gisements, de réserves, de perméabilité de débit de puits et de
pression de gisement… Il souligne également que lorsque les prix du pétrole augmentent, la
compagnie nationale d’hydrocarbures commande plus de services à l’effet d’une connaissance
optimale du réservoir. Inversement, si les prix diminuent, elle se contente du
minimum requis pour mieux rationnaliser son budget.
Y. S.
Économie / Dossier
Plus grande volatilité des prix du pétrole
L’Opep ne régule plus le marché
La chute des cours du pétrole qui a démarré l’été dernier met sous pression des projets, des
industriels et même des pays.
En l’espace d’une année, l’industrie pétrolière a perdu 20% en investissement sous le poids
des coûts trop bas du pétrole et d’une économie mondiale au ralenti. Les entreprises qui
gravitent autour du secteur sont également affectées par cette récession. Lors d’une
conférence donnée à l’occasion de la sixième édition du North African Petroleum Exhibition
& Conférences (Napec) qui s’est tenue du 8 au 11 mars à Alger, l'ancien ministre de l'Énergie,
Sadek Boussena, a affirmé que “toutes les compagnies vont réduire leurs investissements dans
l’amont pétrolier pour l’ajuster à des coûts et des prix qui ne sont plus à 100 dollars”. Selon
lui, “il n’y a plus aucune compagnie pétrolière de la plus grande à la plus petite qui prend
aujourd’hui un prix de référence de pétrole qui dépasse 50 dollars pour le calcul de leurs
investissements. Aucune banque au monde ne vous prêtera de l’argent. Aucun conseil
d’administration ne prendra la décision de lancer une opération d’investissement avec une
prévision de prix qui commence à 30 dollars”. “La nouveauté, ajoute-t-il, c’est la volatilité et
l’incertitude sur les prix. Cette incertitude est devenue un instrument de stratégie de l’Arabie
Saoudite sur le marché. En prenant la décision de dire je ne fait plus de contrôle, je ne
participe plus avec l’Opep à donner au marché une référence de prix, elle crée une incertitude
totale qui fait que la volatilité, c'est-à-dire la fluctuation des prix, va aller de 25 à plus de 70
dollars.” Revenant sur la genèse de cette crise, Sadek Boussena indique qu’en décidant de
laisser le marché réguler les prix, l’Arabie Saoudite a provoqué une dégringolade des cours.
La décision de l’Arabie Saoudite est une véritable bombe pour la régulation pour le régime de
fonctionnement du marché pétrolier. “C’est une position de principe qui est antinomique à
l’existence même de l’Opep. L’Opep par définition se veut une organisation qui régule l’offre
afin de sauvegarder un niveau de prix donné”, précise-t-il. Maintenant on ne sait plus où sont
les vrais coûts du pétrole. “Le marché n’est plus régulé. Le marché va devenir complètement
libre, et si le marché devient complètement libre, cela veut dire que les prix vont fluctuer en
fonction des coûts de production. Les prix peuvent descendre aux prix de production les plus
bas.” Dans les mois qui viennent, Sadek Boussena propose de focaliser, outre l’évolution de la
production des schistes américains, sur l’attitude de l’Arabie Saoudite. Ou la position de
l’Arabie Saoudite est tactique, c'est-à-dire après avoir obtenu un certain nombre de résultats
ici et là, elle peut être ramenée à de meilleurs sentiments et revenir à la table des négociations
pour avoir un compromis. Dans ce cas-là, les prix vont aller vers une fourchette entre 50 à 70
euros pour la période à venir. Si ce n’est pas une position tactique mais plutôt stratégique,
dans ce cas-là l’Opep n’aura plus le même rôle. Elle sera une organisation qui pourrait être
appelée à disparaître. Pour conclure, l'ancien ministre de l'Énergie estime que “nous entrons
dans un monde de plus de volatilité et il faudra se préparer à développer de nouveaux outils
pour faire nos prévisions, que ce soit les pays ou les compagnies. Telle est la problématique à
venir”.
S. S.