DRAGUE à BIVALVES FICHE

ICHE
DRAGUE à BIVALVES FMéTIERS
Définition
Tractée par un navire sur des fonds meubles ou caillouteux à l’aide
d’une fûne manoeuvrée par un treuil, la drague à bivalves est constituée
Crédit photo : Sophie LECERF
d’une armature métallique rigide avec des barrettes en acier parallèles,
dont la partie inférieure de l’ouverture est munie d’une lame courte et
cintrée permettant de racler les bivalves fouisseurs dans le substrat.
Dragueur à la cale de Beg Meil
Description de la pratique
Les dragueurs ciblant les bivalves travaillent tous avec une seule
drague. Le nombre de traits réalisés durant leur marée dépend de la
quantité de coquillages qui leur a été commandée : en moyenne, ils font
entre 5 et 15 traits. Ces traits durent globalement 20 à 30 minutes.
La faible puissance motrice des navires (150 cv) ne leur permet pas
de tracter leur drague en ligne droite. Les navires décrivent donc
des circulaires relativement larges à une vitesse comprise entre 2,5
et 3,5 noeuds, tandis que la drague avance au centre à une vitesse
beaucoup plus réduite (et couvre donc une distance moindre).
Schéma d’une drague à coquille saint-jacques
Cette pratique permet aux professionnels de cibler les secteurs
productifs très localisés : ainsi sur l’ensemble des zones potentielles
Flottille
de travail, seules de petites zones précises sont travaillées. Elles se
Nombre de navires : 6
situent entre 2 et 20 m de profondeur et jusqu’à 60 m pour l’amande,
Type de pêche : petite pêche artisanale
sur des fonds de sable, maërl ou graviers.
Flottille : dragueurs exclusifs
Taille : de 7,35 m à 9,76m
Crédit photo : Sophie LECERF
Hommes embarqués : 1 à 2 marins
Caractéristiques techniques de l’engin
La forme, la taille et le poids des dragues à bivalves varient
beaucoup d’une pêcherie à une autre : il ne faut donc
pas faire de généralités sur le métier de la drague et bien
prendre en compte les spécifités locales.
Sur le secteur des Glénan, les dragues sont équipées
d’une lame (et non de dents). Elles pèsent entre 110 et 150
kg et mesurent jusqu’à 2,50 m de long pour 70 cm de large.
L’écartement entre les barrettes est de 1,8 cm ou 2 cm,
Les stocks de bivalves ne font plus l’objet de suivis
par l’Ifremer. Pour les exploiter durablement, la
profession a identifié et délimité sur l’ensemble
du gisement classé, quatre bancs spécifiques
sur lesquels elle a mis en place un système de
jachère. Ces bancs se nomment la Voleuse, le
Leuriou, le Huic et le Pouldu (ce dernier se situe
hors site Natura 2000).
allant ainsi au-delà de la réglementation (1,6 cm).
Vente
Vente directe : les professionnels travaillent majoritairement
sur commande avec des grossistes possédant des viviers,
des restaurateurs,
des mareyeurs, des poissoniers
détaillants. L’ensemble de la production est valorisé.
GPO / OPOB
Crédit photo : Sophie LECERF
Espèces ciblées
Palourde
Praires
Amande
Vernis
Vénus
Saison et fréquentation
Les bivalves peuvent être exploités toute l’année. Cependant, la pêcherie connaît des périodes de fermeture sanitaire
récurrentes pour cause d’efflorescence de phytoplanctons toxiques Dynophysis. De manière générale, cette activité
est très dépendante de la bonne qualité des eaux côtières.