PAPIER CARTON

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PAPIER CARTON
1. Histoire
1. Le papyrus
Les anciens Egyptiens écrivaient sur des papyrus. Ce n'est pas du papier mais des
bandes très fines découpées dans la tige du papyrus (sorte de roseau) et "tissées"
entre elles.
2. L'invention du papier
Ce sont les Chinois qui ont inventé le papier, entre le 2ème siècle avant Jésus-Christ
et le 2ème siècle après Jésus-Christ. Au VIII ème siècle, après l'emprisonnement de
papetiers chinois par les Arabes, le secret de la fabrication du papier se répand au
fur et à mesure de leurs conquêtes. Il arrivera en France plus de 1 000 ans après son
invention !
3. En France
En France, jusqu'au XIII ème siècle on écrivait sur du parchemin fait avec des peaux
très fines. Ensuite, on a utilisé du papier chiffon fabriqué avec des fibres de coton, à
la main, feuille par feuille. Vers 1450, le 1er livre est imprimé par Gutenberg et la
fabrication de papier augmente.
4. Les fibres de bois
En 1719, le naturaliste français Réaumur après avoir observé le nid des guêpes,
déclare à l'Académie Française que l'on peut fabriquer du papier à base de fibres de
bois. En 1799, Robert invente la première machine à papier, qui permet de produire
le papier en continu. À partir de 1840, on fabrique la plus grande partie du papier
avec des fibres de bois. Le papier chiffon n'est pas abandonné car on l'utilise encore
pour faire des billets de banque (fibres de coton et de lin).
Au XX ème siècle, le papier journal est fabriqué sur 10 m de largeur, à 60 kilomètres
à l'heure !
2. Fabrication
1. La matière première
Pour le papier, on utilise le bois des feuillus (fibres courtes) et celui des résineux
(fibres longues) : arbres tombés, arbres malades, cimes et branches, chutes de bois
récupérées dans les scieries, troncs coupés pour éclaircir les forêts.
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2. L’écorçage et le déchiquetage
On supprime l'écorce en mettant les rondins de bois dans un tambour qui tourne
(l'écorce peut être brûlée pour produire de l'énergie). Les rondins sont ensuite
découpés en petits morceaux avec des lames coupeuses. On obtient alors des
copeaux (feuillus + résineux).
3. La fabrication de la pâte
Il existe deux méthodes :
La fabrication de la pâte mécanique consiste à déchiqueter les fibres de bois au
moyen d'un défibreur (une grosse meule cylindrique). En ajoutant de l'eau, on
obtient un liquide sur lequel on récupère les fibres qui flottent. Cette pâte, qui a le
défaut de jaunir, sert à produire le papier journal par exemple.
La fabrication de la pâte chimique consiste à séparer les fibres du bois de la lignine
(qui fait jaunir le papier). Les copeaux sont chargés dans un lessiveur (une sorte
d'immense cocotte minute) où ils sont mélangés avec des produits chimiques
(comme la soude) pour être cuits plusieurs heures à environ 170°. On obtient une
pâte marron clair.
4. Le blanchiment
Pour obtenir une pâte blanche, il faut rajouter des produits chimiques comme l'eau
de javel.
5. Le raffinage
Pour que le papier "se tienne", les fibres doivent être raffinées : on les "ébouriffe"
pour faire comme des "cheveux ". Pour cela la pâte est comprimée et brassée grâce
à des lames dans des "raffineurs". On ajoute à la pâte des produits comme la craie
pour obtenir une meilleure surface.
6. La fabrication
Ce sont d'énormes machines (180 m de long) qui fabriquent le papier. Sur une toile
perforée de millions de petits trous, la pâte à papier s'égoutte. Elle est ensuite
pressée à l'aide de rouleaux et de feutres absorbants pour enlever encore de l'eau.
Elle est séchée en passant sur des rouleaux chauffants. Le papier de type
"impression-écriture" est aplati entre plusieurs rouleaux pour lui donner une belle
surface bien plane.
7. Le bobinage
La feuille est enroulée (1 000 mètres par minute selon les machines) sur des bobines
de 20 tonnes. La bobine "mère" est ensuite découpée en bobines "filles", selon
différentes largeurs que l'on nomme laizes.
8. Le recyclage
Les vieux papiers représentent presque la moitié de la matière première de l'industrie
papetière. Le papier journal contient plus de la moitié de fibres recyclées. Certaines
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caisses en carton sont entièrement fabriquées avec du papier recyclé.
3. Types de papier
Il existe toutes sortes de papier. Les papiers les plus fréquemment utilisés sont le
papier journal et le papier à lettres. Ce dernier est préparé avec un mélange de colle,
afin que les encres à écrire ou à dessiner ne pénètrent pas dans le papier.
Le type, la texture, le grammage et la couleur du papier exercent une influence sur
toute forme donnée au papier. Par exemple l’origami requiert un papier fin qui peut
être plié à plusieurs reprises sans se déformer ; les sculptures en papier nécessitent
quant à elles des papiers robustes qui peuvent tenir debout. La texture et la finition
du papier ont également leur importance pour l’aspect du travail. Malgré l’apparente
complexité des catégories, on peut répertorier le papier selon 4 groupes :
Les papiers non couchés : la majorité des papiers industriels utilisés dans
l’imprimerie. La plupart sont vendus dans les papeteries. Ils comprennent les papiers
blancs et les papiers de couleur. Leurs fibres sont orientées dans le même sens et
facilitent le pliage. (papier à lettres, papier à dessin, bristol, papier recyclé, papier
kraft, papier journal)
Les papiers couchés : ils possèdent une surface lisse d’un côté ou des deux côtés ;
ils sont brillants ou mats. Quand on les déchire apparaît un bord blanc à l’endroit
o ?u ils ont été déchirés, intéressant pour les collages ou pour des effets de
sculpture. (papiers de qualité supérieure au grammage lourd, carte)
Les papiers artisanaux : fabriqués avec de la pâte de chiffon, de coton ou de lin,
ils sont utilisés par les aquarellistes et les graveurs. Leurs qualités sculpturales sont
extraordinaires, les fibres étant réparties de façon irrégulière. (papier Japon, papier
artisanal avec incrustation)
Les papiers spéciaux englobent le papier crépon, le papier calque, le papier de
soie, le carton ondulé, le papier de riz tous les papiers qui n’appartiennent à aucun
des autres groupes.
Le terme carton désigne un papier rigide plus épais que le papier ordinaire. Si on se
réfère au grammage (densité du papier/carton exprimée sous forme de masse,
gramme par mètre carré, un papier est d'autant plus souple que son grammage est
faible, il est d'autant plus robuste que son grammage est élevé) le passage du papier
au carton se fait officiellement à 224 g/m2. Le carton est constitué de plusieurs
couches de papier assemblées dans une encolleuse.
Sens des fibres : c’est le sens de fabrication, le sens de la machine. Il offre une
moins grande résistance que le sens « travers ». Le sens est important pour le pliage
et le déchirage du papier.
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4. Principales actions
Froisser – Plier – Recourber
Déchirer – Découper – Rainer (coupe à mi-carte) – Percer
Emboiter – Gaufrer – Sculpter
Coller – Encoller
Tisser -
Cf. document référence dictionnaire de classe réalisé en cours autour des opérations
plastiques transformer, assembler.
5. Bibliographie, sitographie, adresses…
Clive Stevens « Le papier créatif » Könemann, Cologne, 1997 pour l’édition
française. -> du pliage au découpage en passant par la pâte à papier…tout sur le
papier.
Sophie Dawson « L’art et la manière de fabriquer son papier » Fleurus Idée,
Paris 1994. -> papier artisanal, végétal, moulage, sculpture…
Quelques idées :
http://www.zoebradley.com/home.html
http://www.maxitendance.com/2008/11/zoe-bradley-la-mode-en-papier.html
Sculpter le papier :
http://gregorymoine.com/peter-callesen-sculpteur-de-papier/
http://www.tv19.fr/Exposition-de-Sculpture-de-Papier-a-SEDIERES_a240.html
http://www.jenstark.com/
Fabriquer du papier :
http://www.planetecologie.org/ENCYCLOPEDIE/Education/2OUTILS/3LESJEUX/0_rec
ett.htm#haut
http://www.curiosphere.tv/video-documentaire/1-pedagogie/103703-fabriquer-dupapier-recycle
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