Document d`accompagnement C2 Prince Ahmed

Lotte Reiniger entrevoit les possibilités du cinéma d’animation lors d’une
conférence en 1915. Elle signe avec Les Aventures du prince Ahmed l'un
des tout premiers longs métrages d’animation de l’histoire du cinéma.
Ce film est entièrement conçu de silhouettes de papier découpées. Œuvre
d’une grande précision technique, le film comporte environ 100 000 images.
Trois années furent nécessaires, de 1923 à 1926, à Lotte Reiniger pour le
réaliser. Une restauration menée en 1999 permet de ressortir le film, en
recolorant les fonds d'écran, et en le sonorisant avec la musique originelle
composée par Wolfgang Zeller et une narratrice en voix off, en français
l'actrice Hanna Schygulla. Le film ressort en France le 5 décembre 2007.
Lotte Reiniger a réalisé de nombreux courts-métrages inspirés de contes,
auxquels elle ajoute comme support sonore des œuvres classiques, souvent
des pièces de Mozart qu’elle affectionne plus particulièrement comme
Papageno 1935 mais aussi La belle au bois dormant 1954, Aladin et la lampe
magique 1954, Hansel et Gretel 1955…
Elle a été source d’inspiration pour des réalisateurs Walt Disney
Merlin l’enchanteur, Michel Ocelot avec Princes et princesses.
PROPOSITIONS PEDAGOGIQUES C2
AVANT LA PROJECTION
découvrir les informations contenues dans les affiches
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- monstres, griffes, une princesse, un prince guerrier : monde des contes
- Aladin et sa lampe, le titre du film sort de la lampe magique, les lettres orange sont
entourées d’un halo blanc de fumée et contrastent avec le fond bleuté de la nuit, les étoiles
blanches brillent : contes des 1001 nuits, quels contes connus des élèves ?
- typographie proche de l’écriture arabe, Ahmed : peut-on situer une zone géographique ?
- alignement de trois personnages en silhouettes noires : film d’animation en papiers découpés
- traitement du fond en silhouettes plus claires
- les monstres sont coupés, disposés en périphérie constituant un cadre
- c’est une affiche de film
- silhouette retravaillée pour faire apparaître quelques détails (œil, turban…)
- quelques éléments de graphisme oriental
- deux parties dans l’affiche coupée en diagonale : le film et les musiciens : ciné-concert
- contrastes colorés : noir, blanc, rouge
- c’est une affiche pour un événement culturel : repérer les différents informations
Chercher les informations contenues dans le titre : Les aventures du Prince Ahmed
- idée d’aventures, conte, l’Orient
Le théâtre d’ombres et les marionnettes en Indonésie, situer sur un planisphère cf images
DVD
Regarder le film d’animation de Lotte Reininger 10 min Papageno 1935
S’initier à la narration par le théâtre d’ombres : comment on comprend l’histoire : repérer les
personnages, les décors, l’absence de paroles, la musique…
Repérer les lieux, les personnages sur les photogrammes
silhouettes découpées personnages et objets, décors peints en lavis, fond coloré en jaune, bleu,
vert orange…
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- le palais oriental, le calife et sa cour, le cheval volant, les étendards avec le croissant
islamique
- le pays de Wak-wak, île, cocotiers, oiseaux ressemblant à des paons, silhouettes féminines
- la Chine, l’empereur, sa cour, les vêtements, les coiffures
- le pays des volcans
Les personnages du film sont caractérisés par leur silhouette : réfléchir à la permanence des
personnages malgré les variations de costumes, postures …
- Le prince Ahmed, turban et plume, caftan, le cheval arnaché, parfois une armure, port altier
- Dinarsade et Pari Banu, vêtements raffinés, voiles et parures, pantalon bouffant, parfois
nudité pour Pari Banu,
- Aladin, sobriété du costume
- La sorcière : cheveux hirsutes et pagne et le mage africain : doigts crochus
- les démons de Wak-Wak et les monstres de la sorcière
- le calife et l’empereur de Chine
Dessiner des monstres en s’inspirant de ceux des photogrammes
APRES LA PROJECTION
film sur la technique : les étapes de réalisation
ébauches, dessins, découpage en parties, remarquer le travail de découpage en bougeant le
papier et non pas les ciseaux, assemblage et articulations avec des attaches parisiennes
prise photographique des différentes images en modifiant la position du personnage puis
montage : film image par image, création de l’impression de mouvement
montrer un flip-book
les personnages sont placés dans le décor
extrait de la princesse aux diamants dans Princes et princesses du catalogue école et cinéma
En commun, les silhouettes noires découpées, le fond coloré, les personnages de la princesse,
du prince, du monstre
Travail plastique : à partir des monstres dessinés, simplifier pour pourvoir découper des
silhouettes, articuler 2 ou 3 parties, agrandir éventuellement par photocopie et construire des
marionnettes simples pour tester le théâtre d’ombre avec un spot et un drap blanc.
Comparer les extraits du combat entre les deux sorciers du film et de Merlin l’enchanteur
« Contrairement à nos contes, seuls les
personnages de même puissance peuvent
combattre entre eux pour que les « bons
aient une chance de l’emporter », il n’y a pas
de combat inégal. Ainsi, chaque fois
qu’Ahmed se retrouve face au mage africain,
il échoue. Seule la sorcière peut battre le
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mage africain. Ahmed ne se bat que contre
les créatures au service du mage ou de la
princesse, et contre les hommes de
l’empereur de Chine. Et encore, quand il
s’attaque aux démons et à l’hydre, il lui faut
l’aide active de la sorcière qui lui fournit une
armure ou empêche les têtes de repousser. Il
n’est pas seul face à son épreuve finale. »
Lotte Reininger
- ambiance plus dramatique, renforcée par la musique
- la musique souligne l’intensité lumineuse, chaque transformation est annoncée par un
roulement de tambour, à la fin les combattants sont hors-champ , seules les boules de feu
apparaissent et la musique symbolise les coups , accélération du rythme
- magie mise en avant : danse incantatoire pour faire apparaître le mage africain, lien avec les
éléments par des ondes, des échanges lumineux, halo qui entoure le personnage avant sa
transformation
- transformations en animaux qui vont par paire (des oiseaux, le coq et l’aigle, des montres…
- combat corps à corps, en frontal d’abord puis circulaire, boules de feu
- la lumière est très présente dans son aspect magique : ondes, boules, cercles
- effet visuel avec inversion positif/négatif- deux témoins
- pas de paroles ni bruitages
Walt Disney
- ambiance plus légère, plus d’humour (tricheries de Madame Mim)
- dialogues
- combats plus linéaires : courses poursuites horizontales et verticales, disparitions
- transformations plus nombreuses et rapport entre les animaux plus variés : qui se mangent,
jeu des poids, peur …
- Merlin est toujours reconnaissable avec sa moustache, Madame Mim par sa chevelure
violette
- rapport à la musique basée plus sur l’humour avec jeux sonores
- deux témoins aussi qui participent plus « Changez-vous Merlin »
Comparer deux formes d’expression artistique de la flûte enchantée de Mozart
- film d’animation et opéra
- papiers découpés et musique
- noir et blanc
- effet du mouvement et de la danse obtenus par l’animation, plus d’oiseuax
- opéra : danse, chants, musique, décors
- humains : vrais chanteurs, danseurs, comédiens, costumes
- dans les 2 : références aux perroquets plumes
- enfants visibles dans le film d’animation, apparition progressive, ce sont des répliques des
parents en petit, transposé dans l’opéra par la reprise du prénom (Papageno, Papagena ; juste
évoqués dans l’opéra (impossibilité technique)
4/5
- jeu vocal sur Pa pa pa
Quelques références culturelles
- lien entre le mage africain et la sorcière de Blanche Neige de Walt Disney (le nez de face et
de profil, les yeux globuleux, la ligne des sourcils), avec Nosferatu le vampire de Murno
- lien entre la sorcière et un des personnages du théâtre Balinais le Wayang
- lien entre la découpe fine des vêtements des femmes et les marionnettes du théâtre
indonésien
- l’empereur de Chine : gravure chinoise : vêtements, la coiffe carrée avec les pendentifs
- 2 contes à mettre en lien : Aladin et la lampe magique et Le cheval volant, qui est à
rapprocher du cheval volant Bourak du Coran et animal présent dans les miniatures persanes
- les monstres : deux albums Max et les maximonstres et Le monstre poilu
- les baigneuses orientales dans les miniatures persanes
- les décors en lavis de couleurs avec atténuation progressive de la teinte qui crée l’impression
de profondeur de champ, les décors qui rappellent les paysages des peintures chinoises
- le moucharabieh : élément de décor oriental, qui permettent aux femmes de rester à l’abri
des regards
- les silhouettes : origine au 18e siècle, les découpeurs des foires qui réalisent des profils ou
des caricatures avec Monsieur de Silhouette.
-
les mosaïques ou zelliges, éléments importants de l’art islamique
Les conseillers pédagogiques départementaux arts visuels IA 94 Val de Marne
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