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THE UNIVERSITY OF ILLINOIS LIBRARY 845M54 11927 v- (o Return this book on or before the Latest Date stamped below. A charge is made on all overdue books. University of Illinois Library 26 (EUVRES COMPLETES OE PROSPER MERIMEE PUBL1EES SOUS LA DIRECTION DE PIERRE TRAHARD ET EDOUARD CHAMPION FRANCISQUE MICHEL H848H870) JOURNAL DE PROSPER MERIMEE (1860-1868) T F. X TE AVEC ETABL UJiK I ET ANNOTE INTRODUCTION PAR PIERRE TRAHARD PARIS HONORE CHAMPION L1BRAIRIE ANCIEIVNE 5 et 7, OtiAi MAT.AQUAIS, VI* 1930 (EUVRES COMPLETES DE PUBLIEES SOUS LA DIBECTION DE PIERRE TRAHARD ET EDOUARD CHAMPION (EUVRES COMPLETES in. PROSPER MERIMEE LETTRES A FRANCISQUE MICHEL (1848-1870) JOURNAL DE PROSPER MERIMEE (1860-1868) It. i in per tales r/n A KTK TIMK HI. CKT (MIVHACil. : extmplaires stir papier f/cs manufactures Japon, timm' roles f/c / a J*.>. 1 Cent exemplaires a t'>r>. stir papier f/'Arc/ics. nmnerotes He 2fi f)nze rents cfctnp/aircs stir nanier re/in Papcteries l.afutna, f/c pur fil ffes Voiron, numerates dc I2f) a I J*^o. 444 RKPRODCCTJON IN Tl * RDITK LETTRES A FRANCISQUE MICHEL (1848-4870) JOURNAL DK PROSPER MERIMEE (1860-1868) T F. X TE ETAB L E I T AN .\ OT E AVEC UNE IXTRODUCTIOX PAR PIERRE TRAHARD PARIS LIBRAIRIE ANCIENNE HONORE CHAMPION 5 et 7, QUAI MALAQUAIS, 1930 Vle V. b INTRODUCTION Les par Merimee a Francisque Mi- lettres adressees chel entre 1848 et 1870 ont une histoire, que Le 24 Liberte fevrier 1874, M. Paul Bonnaud Nous avons : void : ecrivait dans la entre les mains... une correspon- dance inedite, adressee a un ami masculin, et ou 1'auteur, delivre des reserves que sa situation de pretendant sexe de son interlocutrice 1 et le imposaient dans les Lettres a une Inconnue, se montre dans un abandon parfois familier et brutal, qui fait lui tomber bien des mais illusions, raient faire personnage mieux a nu que ne le pourdes lettres musquees ou academiques. G'est une charge realiste fin portrait d'Holbein ou d'Albert Diirer 2 qui nous met Sous bliait, le a la le litre de Callot ou de Teniers, a cote d'un Lettres suite a un fnconnu, de cette quelques fragments de la courte . la Liberte pu- et vague annonce, correspondance en question, Merimee n'a jamais etc le de Jenny Dacquin, pretendant ne fut pas question de mariage entre eux, du moins a ma connaissance. 2. On verra combien cet eloge est excessif; rien, dans les lettres de Merimee, ne permet d'evoquer, meme de loin, le genie d'un Diirer ou le talent d'un Teniers. A quoi bon forcer la note? 1. et il Francisque Michel. a 728203 INTROnrOTKtN 11 <jui n etait autre quo les lettres adressees par Merimee Lo numero il\i Franeisque Michel des extraits dos lottros du 20 Janvier. du 17 juillet a 24 fevrier contenail 1 . du ot du 5 decembre 18f>0; le numero du 25 fer vrier des cxtraits des Icttrosdu 22 mars 18. )l. du 10 noaout 184!). 2'i vembro du ct vrmhrr et 7 18,"). uon dattVs. ) 1!) 2 , rreurs dr date ct Ic la du 12 mars 1853, du 21 no- cinq autrcs passa^rs tires dc Icttres fort courts cxtraits, (li-s no donnent do juin 1852, cl 3 , contienm-nt tcxtc n'cn cst pas toujours sur corrcspondancc integrale <ju line tics ils ; idee Huperficielle el approximative. Quator/e ans plus tard. la liasse manuscrite des leltres do Francisquc Michel, qui en nef^ociee par etait possosseur depuis la inort de son pore. A cot ell'el. fut il le ecrivait los e.rtenso, deux fils lettros suivantes, parce qu'elles garantissent correspondance que 1 jc reproduis in autheriticitc de la *. I. 2(i juillel Mon Kn clier rentranl c. 18.S.S, 10 heiires. Benda. die/ moi Eritro nous, , trouvi- je vous devrie/ votre tin-r carte-tele- un pen do j)lus 1. Cf. M. TourniMix. la Ci>rrespoiuJuiice generate de J'rosper Merimee (Rerue d Ilixtoire litleraire de Id l-'nince, 18!!), p. .">7. P. Jossernnd, Itrvue d'Histnite litleraiie de la r'rance. a vril-juin 1924, p. 228). 2. Quo ^!. Jc Ics la Liberie date faussenicnt do 18-">1. indiijucN cntrc crochet-; <luns la prcsonlc dition il ncuf (cf. Pinvert, Sur Mr'rimr'r. Paris. H. Lcclerc, in-H". .u ; t ; y en a 1908, p. :>5). 4. J'en dois la communication a ohligeanre de M"' Mouravit de M. 1'ubbi* H. Brcmond, qni a bien voulu scrvir d'intermt>diHJre. Jc leur cxprimc iri a toil's deux in a vivc reconiiaissam-c. el 1 INTRODUCTION III \ 1'ensemble, surtout etant donne que 1'aquarelle unique est celle dont il est question dans les Lettres a une In- connne, et la seule qui soit connue de Merimee. Si vous pouvez pousser un peu a la roue, vous arriverez, je n'ose en douter, a obtenir un prix superieur. Done, faitespour le mieux, dans 1'interet commun. 1 Ges lettres sont inedites; il est vrai qu'on en a com- munique quelques-unes a M. de Lomenie, qui succeda a Merimee a 1'Academie, en vue de son discours de reception; mais il n'a fait que s'en inspirer. Aucune n'a etc publiee *. 2 Je n'ai pas d'autre lettre de Merimee; mais, par centre, j'ai vingt-neuf enveloppes, inherentes aux lettres que vous avez, que j'ai oublie de vous remettre, et que je vous laisserai demain chez Adolphe. 3 Je reconnais a 1'acquereur cas de le droit de faire de ces qu'il lui plaira, a la condition que, en publication, la memoire de rnon pere, a qui elles lettres tel usage etaient adressees, soit respectee, et que 1'acquereur s'engage a me donner un exemplaire de toute publication sur ce sujet. Tachez done d'en tueusement a vous. tirer le plus possible, et bien affec- R Francisque MICHEL. II. 2 Paris, 26 juillet 1888 . Je soussigne, R. Francisque Michel, declare que les lettres de Prosper Merimee remises par moi a Monsieur Benda 1 : sont inedites; M. R. F. Michel se trompe; il ignore la publication de la LiQuant a Lome'nie, il les a a peine utilis^es en effet dans son discours, qui est terne et anodin, et ne rend justice qu'& demi a son predecesseur. 2. Ce billet, qui est une sorte de certificat d'authenticite, etait 1. berte. joint a la lettre precedente. INTRODUCTION IV quo jo iiYn possede aucune aulre; quo jc n'i'n ai pas do ropie; ft" que j'autorise I'aequereur a en fa ire lei usage qii'il lui conviondra, pourvu que la inernoire do nion pcrc soil resdo oo qui pcetee, ot <ju'il mo soil donne un excmplaire 2" .'t etre publie a ee sujet. i-.iii |n,ni H. Francisque MICHEL. M. Arinand do Barenton acquit cos mais il no publia pas, ot n'on fit memo profitor aucun journal'. UK ni i-ii on 1 '.()(>. ot sos hcritiers vondiront sa biblio- los II lottres; i tln'-quo do Mcrimcc clian- los loltros : done oncoro do mains. m'-rpnt Kn annoo suivanto I oll'ot. V l:cliiin\\\ ."> avril l'.K)7 annonya quo cent lottros aiitographes do Morimoc. adrossoos a F. Micliol, soraionl vondiios lo 11. a 1'botol Drouot. A cotlo occasion, M. Georges Monlorgucil consacrait, dans lo ineine nu\'/:clair. un article elogieux a Moriinoe el a inero do 2 II agromontait cot article do citations eniaux lottros do Moriinoo, citations tres courtes prunteos F. Michel ot inoxactes . 3 ; il arrive inenie quo dos dates fausses date du dii 2.'5 : 27 juillot 180(1, juillot [1H52]. uno publication M. Montorgucil donno quo, par oxeinplo, sous la public un fragment de la lettre c'est ainsi On aussi il no pout done faire aucun fond sur aussi insigniliantc. inorcelee et aussi dofiguree. Mcfimee, 1. Cf. PiiiM-rt. Stir '2. L'nttention vcnail d'rlrc attin'-o snr dts Debals rinii'i' -l (|iii :!. du M rini('-o par lo Journal Cannes nn inonunionl a MrEn I'llo/menr tie I'rusper Mfrimce, ! : la brochure : I'.HiT. cilntions piii]>Mintr>cs a (Jinij loltro .">'. projctait d'rlovor a piil>liait in-'", 48 p.. p. deoembre iH.'.l, 27 juillet lr,0 (dato fausse). a uno dons let In- loltrcs do non datocs, IS.Ml. a 11110 a lellro HMO du INTRODUCTION V . Quelques jours plus tard, les 11 et 12 avril, on vendait a 1'hotel Drouot la bibliothcque dc M. de Barcnton. Le n 305 du Catalogue mentionnait Cent : lettrcs auto- grap/ies inedites de Meriraee. C'etaient les lettres adres- sees a F. Michel, la premiere etant datee du 20 Janvier la 1849, derniere du 8 Janvier 1870 M. Gustave Mouravit, d'une science etonnante 2 qui est un ce meisme . 11 paya '. L'acquereur Cut esprit delicieux et delicat lettre, le manuscrit 1950 frs, meme par ce temps de meriecrivait L. Pinvert en 1908; et il ajoutait prix, : , comme de publier [cette corres3 j'ignore son nom ... le culte des livres rares et des a-t-il 1'intention [L'acquereur] pondance]? Je 1'ignore, M. Mouravit, qui avail . manuscrits precieux, garda la correspondance, mais il ne publia pas, au grand regret des merimeistes, que les la publications fragmentaires de la Liberte et de 1' Eclair avaient mis en gout. Apres sa mort elle resta dans sa mades gnifique bibliotheque et ne connut plus d'avatar : jours meilleurs allaient venir pour En M elle. lle Mouravit, pieuse heritiere des tresors bibliographiques de son pere, conserva le manuscrit, le effet, reservant aux collections de elle la bibliotheque Spoela trois ans, II y Lovenjoul, voulut bien le communiquer a M. Henri Bre- berch a Chantilly 4 de . mond, ancien eleve de Mouravit. M. Bremond en prepara 1'edition, et celle-ci parut, fragmentairement, dans er la Revue des Deu.r Mondes (l juin 1928). Elle etait pre1. Cf. 2. Cf. Pinvert, ouvr. cite, p. 54-55. H. Bremond, Merimee et Francisque Michel (Revue des Deux Mondes, \" juin 1928, p 551). 3. Ouvr. 4. Propriete de 1'Academie frangaise. cite, p. 56. INTRODUCTION VI order d'une etude fjenerale, que integralement iri j'ai plaisir a reproduire : .Mt-riini-e ft Frnncisejue Mic/icf. I'ne suite d'heureuses rencontres a mis a ma disposi- correspondance qu'on va lire. il Cormne j'allais sortir du college, y a lon^ternps de ma bonne etoile conduisit dans rna ville natale. rela, intimitc do ma famillc, un lettre do et jusque dans 1840- 1020 bien connu des Gustave Mouravit marque, vrais bibliophiles. Originaire dt- Bordeaux, ou il avail ete fagoniH- a rintclligence, a 1'arnour du Livre par G. Brunei junior, ct aux disciplines dc 1'hisloire par lc destinaire mt'mr des lettn-s (juo nous publions, Fraricisque Michel, il etait venu tout jeune en Provence, a la recherche de je ne sais plus quels inedits, et il s'y etait tion trcs la curieuse 1 , Ksprit delicieux et cl line science etonnante, il appartenait a cette ecole de letlres, (|iii enlendaient rcconfixe. cilier 1'erudition et le^out. et qui protestaient contre la critique oratoire. asse/ a la doncement mode sous Louis- sous 1'Kmpire, preparant. a leur fagon un peu Philippe nonchalante, les innovations il<- Brunetiere, et meme la et revolution lansonienne; revolution dangereuse, bien- faisante anssi. et, d ailleurs. necessaire. comrne elles le sont presque toutes. Par Asselineau, <|u'il estimait particulierement, par Edouard Fournier et quelques autres minorcs, inoins loin de Sainte-Beuve (pie de Nisard, Gustave Mouravit rejoile Nodier. l"n rien de lantaisie, oh! d'une frivolite inerimeenne, j^nait I'exquise tradition voire de frivolite, distingue ces criticpies, ces amateurs, de M. Lanson et de ses eleves. Kn somine tout se ramene a 1 intronisation d'une dixieme Muse, la Bibliographic; mais ils la voulaient couronnee de invrte. moins impassible et imperq\i'on ne nous ('impose aujourd hui, et plus sonnelle souple a reconnaitre les droits sacres de ses nobles INTRODUCTION VII Mouravit avait pris en amitie 1'avidite eblouie de il essayait, pour ainsi dire, ma vocation litteraire, en s'abandonnant devant moi aux curiosceurs. mes seize ans et sans norabre qui 1'occupaient. Je lui dois d'avoir si appris, bien avant l'age ou on la fait d'ordinaire, cette decouverte, qu'il n'y a rien de on la fait jamais, plus curieux que les livres qu'ori ne lit plus. C'est en le sites avec quel respect penetre et quel air voyant manier, e les petits moralistes du xvn siecle, de gourrnandise! manuels du confesou une collection d'archaiques seur que j'ai commence a soupconner la portee veritable et le prodigieux interet de notre litterature reli, gieuse. Comme il arrive aux delicats, Gustave Mouravit n'a presque rien public, mais il laisse apres lui un chefd'oeuvre authentique, sa bibliotheque, destinee, si je suis bien informe, a enrichir quelque jour nos collections de Or, c'est justement parmi ce tresor pieiisement rasseinblees, amoureuseque ment collees sur de vastes feuilles de japon, les lettres inedites de Merimee a Francisque Michel deux volumes, habilles de soie pourpre et fleurie et qu'illustrent d'autres reliques, notamment une photographic rarissime del'Inconnue, sans compter, cela va de soi, deux autographes 1'Institut, a Chantilly. se trouvent, : M La fille de mon vieux maitre, lle Moude Francisque ravit, aimable gardienne de tant de merveilles, a bien voulu me permettre d'offrir a la Eevue la primeur de cette correspondance, et j'ai demande a 1'auteur d'une these recente et fort remarquee sur la Jeunesse de Merimee, M. P. Trahard, de m'aider soil a dechiffrer ces 1 . textes, parfois difficiles, soil a les classer chronologiquement, dans la mesure ou cela serait possible, soil a les 1. Cedes par le fils de Francisque Michel, en 1888, je crois, a M. de Barenton, ces autographes ont ete acquis par Mouravit a la -vente Barenton en 1907. Quelques fragments, en petit nombre, ont ete publics par P. et Bonnaud (Liberte des 24 et 25 fevrier 1874) 5 avril 1907). par G. Montorgueil (Eclair du INTRODUCTION VIII annoter, quand hcsoin serait. l,e recueil, incomplet d'ail- compose d une ceritaini de Icttres. Nous avons retcnu srulemrnt celles <|iii n'exigent pas de de nos lectcurs Irop doetes comincntaires, quelqucs-uns le rhinois et la langue des Bole russe, ignorant peut-etrc leurs, semble-t-il, SH manichels. An demeuranl, M. 1 Traliard puhliera inte- eelte correspondancc, et d'une maniere dans 1'edition des (Euvres completes de toiite gralement plus critique, II va sans dire quc, de cellcs de ces lettres que nons domions aujourd'hui, nous avons elague sans reinords tons les passages cpie le latin lui-menie souffrirait a peine. l-e gout de Merimee pour la gaillardise n'est que irop connu. C'est chez lui coninie nne inanie, la randelectable (.-on de cette lainiliarite savonrense, qui rend MeriiiieY 1 . moindre de ses billets. Professenr a la Facnlte de Bordeaux, et 1'un des precurseurs l-s pins meritants de nos grands medievistes contemporains, les G. Paris, les Bedier, les Ch.-V. Lan- le Michel a dn se lior avec Merimee dans courant de 1<SA7. Sa these snr V Uistoirc des races manditcs ilc la France el dc I fcspagnc aura servi de trait d union. imagine. Depuis, ils n'ont pas cesse de s'ecrire et sur ton le plus cordial. Correspondance de savants, tamiliere. enjouee toujours, niais pleine de technicites. 1) ordinaire, e est Francisque Michel (jui met a contribulion la science inepuisable de Merimee. II ne le trouve jamais a court, ni d erudition, ni, ce qui est encore plus remarquable. de bonne grace. Kn verite, les illustres de ce temps-la etaient d une obligeance rnerveilleuse. SainteIJeuvi' se laisait volontiers le commissionnaire de ses amis de province, d'Ulric Guttinguer, par exemple, et de Collombet. Si Guttinguer n a pas recu a Honflenr son nuiiH ro de la lic\-ne. il envoie aussitot Sainte-Beuve en ambassade aupres de Bulo/.. Le metne Guttinguer, un pen glois, Franeiscjne le | ! ; dur, 1 . (|iioi<p:ie riche, a la depense, trouve-t-il Chez Champion. 1 abonnement INTRODUCTION trop couteux : c'est IX encore a Sainte-Beuve qu'il demande signaler les numeros qu'on ne peut pas ne pas acheter. De Merimee a Francisque, et inverseraent, les commissions qu'on se passe tour a tour sont d'un ordre de lui moins terre a sauf lorsque le Parisien a besoin terre, de renouveler sa cave. Nous avons pense que et de ornni re scibili cette sorte d'examen perpetuel que Francisque Michel fait passer a Merimee, que ce pacifique duel entre le specialiste et le duel ou c'est toujours le second qui a grand amateur, - 1'avantage sur le premier, captiverait le lecteur au moins autant que tels passages de ces lettres, ou plus amusants, ou d'un interet plus general. G'est peut-etre, surtout, dans ces notes erudites que Merimee nous revele le mieux, le secret de son eleoh! tres a son insu! gance souveraine, la raison derniere de la seduction qu'il exerce encore. Lorsque son premier cinquantenaire (1920) nous donna 1'occasion d'instruire a nouveau le proces de sa gloire, la critique lui fut severe. Tout n'etait plus de diamant dans son leger bagage ; et, dans ce style dont on nous vantaitjadisl'atticisme, nous pensions decouvrirquelques traces d'une desinvolture que, chez d'autres, nous eus- sions appelee vulgarite. Qu'il fut assure contre 1'oubli, nous le sentions bien, mais la tentation nous prenait de croire que nos peres 1'avaient admire plus que de raison. Rigueur non pas tout a fait injuste, mais courte et myope. Les negligences qui nous choquaient, ce je ne sais quoi d'un peu mince dans 1'invention, de lache ou de banal dans 1'expression, nous cachaient trop 1'excellence plus haute et plus sure d'un ecrivain qui fut avant tout un honnete homme, un gentleman accompli, 1'ennemi ne des pedantismes de 1'erudition et du style, comme des pedantismes plus facheux de 1'ame profonde, le desinteressement meme, 1'oubli de soi moins facile que le mepris. Elegance done, c'est bien, je crois, le mot juste, mais une elegance plus encore morale, si Ton peut dire, que mon- INTRODUCTION X daine, litteraire ou soientifi<|iu'. Je saistout ce qu'un moraliste chretien ro^n-tlc de ne pas trouver chez lui, mais vertus naturelles de Merimee, plus il s applique a les derober, plus noire amitie doit se plaire a les disait de rcconnaitre. II ne sail rien imparfaitement les nous , Victor Cousin. Sans dotite, mais c'est la faire eloge plus encore de sa conscience que de sa curiosite, d aillui 1 I, histoire esl a mes yeux une chose magnifiquc. sacree disait-il lui-meme, et le rnot sac re n'abonde leiirs , pas sous sa plume. Aprcs avoir lu ses lettres a un savant de province, qui n aurait voulu etre ami de Merimee. son correspondant? Quelle absence totale de 1 f^entillesse, non pas a rapprocher, mais a i^norer les distances, (juellc bonte vraie, quel devouernent simple, solide. efl'ectif, jittinstuklng, comme il au- morgue, quclle rait dit ! de Henan un curieux mol, plein de choses et qui coup double, 1'endroit et le revers d'une definition. Merirace eut ete un homme de premier f>rdre s il n cut pas eu d'amis. Ses amis se 1'approprierent. Comment II y a lait peut-on ecrire des Icttres, quarid on a la facilite de parler a tons.' Kli autant dire quoi, parler a tons a personne. est-ce la le souverain bien? Pour moi, je <-rois. an contraire, que Merimee nous paraitrait moins < ! jfrand, s'il , n avail pas eu d amis, s'il n'avait pas ete 1'anii A ce faux sec toutes les formes de que nous devinons. hypocrisie faisaient peiir, mais il ne matujuait pas de Jt- suis toul malade. ecrit-il de Cannes en I<S68, et cettc mort de (Cousin ma fait j^rand mal. On 1 tendresse. n'a janiais tant parle inutile que Merimee d'humanisme. Peut-etre n'est-il pas nous rappelle qu'il n'y a pas de veritable humanisme sans humanite. Henri BHEMOND. II s lettres en laut mallieureusement que reponde a cetle a lous les points la publication des charmante presentation; de vue. defectueuse. D'abord. elle est. la Rrvuc INTRODUCTION XI des Deujc Mondes ne public que trente lettres or la correspondance (qui est incomplete sans doute) en compte cent la Revue en sacrifie done plus des deux tiers, un peu ; : au hasard, sans justifier un choix qui surprend quelquefois. En second lieu, elle pratique dans les trente lettres publiees de larges coupures; des pages entieres sont suppriinees, des paragraphes mutiles, des phrases tronquees'. Fait plus grave, les coupures ne sont pas toujours indiet le quees, lecteur est surpris de constater parfois que pensee de Merimee est incoherente, qu'il y a des dans la suite de ses idees; naais ce n'est pas faute de Merimee... Les passages impitoyablement la trous la supprimes par la Revue des Deux Mondes sont, ou bien des passages techniques, des discussions arides sur la linguistique, les patois, retymologie de certains mots..., ou bien des passages scabreux dont la morale traditionmal 2 Certes, pour ces derniers, des coupures s'imposent encore ne faut-il pas exagerer la punelle s'accorde . : dibonderie. Mais qui ne voit que, si on enleve, d'une part, les discussions scientifiques, d'autre part, les grivoiseries et les obscenites, on defigure cette correspondance dont, precisement, les deux caracteres essentiels sont le gout de 1'erudition et le gout, non moins prononce, de la licence? Merimee allie fort bien celle-ci el celle-la, et c'est presenter de lui une image defiguree que de refouler toutes ses poussees d'erudition et tous ses 1. p. Sans prejudice de quelques erreurs de date (c. art. cite, la lettre datee du 27 septembre [1849] est du 2 sep- 560 : tembre). 2. Ces coupures sont lelleineut nombreuses que nous avons rononce a les indiquer: le lecteur. s'"il veut bien comparer les deux textes, ne les apercevra que trop aisement. INTRODUCTION XII devergondages. L'homme est ce qu'il cst par certains cotes, tient a la : Renaissance M^rimee, qui, aime parti- et eulieremcnt son eher xvr sieele, a les qualites ct les dofants do oo temps-la. II ressemble un pen au bon ehanoinr do Sully qui voulait bion tout lo liro, ecrire ot discutcr jour, inais qui, lo soir vonu, so reposait avcc la dive l>outoillo on eompagnie d'uno jolio montro-t-il aver inolo, Franrisque Michel, <jui, fillo. Ainsi se do son cote, somblo-t-il, la gauloisorie a 1'orudition. Co sont oi doux bons comperes; a les ocouter on songo aux contemporains do Marguerite do Navarre et de Habolais, aux lecteurs de i'Heplameron et de /'antagrucl. Us disrutont, avec (juelle science! sur une etymologic, doux savants sur un patois; inais, entro deux discussions, il leur plait de lorgner vors une alcove, de voir pousser les cornes du voisin, et do s'en osbaudir. I/un ost academicion et, <|ui plus est, appartient a \' Academic des inscriptions ct autre aspire aux lauriers academiques. belles-lettres; 1 Mais rion, die/ eux, (|iii sonte 1 habit vert, rien qui tra- pedant on plutot leur pedanterie a [>our excuse lour jovialite, lour bon sens et leur franc-parlor. Us conhisse le ; siderenl (pie vivro no consiste pas a croupir dans le jardin des raoinos groccpjos ou dans quelque etude abstruse; chox L-IIX le savant n'etouH'e pas I'homnio. Oui, ils rostent huinains, Dion nierci (^ui osorait le lour reprosont basseiuent, cyniquement parfois, avons-nous done aujourd hui tanl d esprit puritain, ou cher; 1 Kt ! s'ils le quo nous no puissions plus tant d hypocrisie, sager sans masque. ' les onvi- INTRODUCTION XIII Les publications insignifiantes de l']clair, la publication Mondes done beaucoup a laissaient Libertc la fragmentaire de la et de Revue dcs Deux faire; et comme la correspondance semblait meriter une publication integrale, j'ai repris le travail a pied d'oeuvre. Travail difficile; car si le manuscrit se presente avec une belle or- donnance, cette ordonnance est En factice. effet, les lettres, n'etant presque jamais datees, ont etc classees On a vu par la lettre de R. F. Michel que vingt-neuf d'entre elles avaient ete separees de leurs enveloppes ces enveloppes, jointes apres coup aux lettres, au petit bonheur. ; ne leur correspondent pas toujours dates presque inextricable. toutes les puyant ou sur la le lettres et reviser : toutes les dates en s'ap- plupart du temps ou sur le timbre de la poste, contexte, parfois tres vague. Je ne suis pas cer- tain d'avoir toujours reussi, et il subsiste peut-etre des erreurs, certainement des obscurites. plus douteuses, lettres d'ou un fouillis de a fallu d'abord reclasser II dont j'ai je n'ai Pour les dates les mis un point d'interrogation; pu retrouver la date,je les et les ai rejetees a la fin de la correspondance. Cette correspondance une fois remise a peu pres en il restait a en donner, non plus des fragments, ordre, mais rintegralite. Nous publions done les cent lettres qui la composent, sans exception, car nous ne nous sommes pas reconnu le droit d'ecarter le billet le plus insignifiant. Et ces cent leltres, par respect pour la pensee, aussi libre soit-elle, de 1'ecrivain, nous les publions sans INTRODUCTION XIV VH quc la Revim des nioindre oupurc. >n Morales avail eearte Irs passages Irop erudits el les pasla < < ;i sages trop seahreux. Pour cune memo do seconds mer on rail les diflicultc a les ivtablir Meriiiiee'.' An : premiers, il n existait auno sont-ils pas la marque reste. les lira qui la dill'iculto ('-tail n'-elle: lotir il voudra fallait. Pour ! les on les suppri- suhstituant des lii^nes de points, ce qui au- emaille facheusenietit le texle de blancs assex consi- reproduire en ne laissant, selon une coutuine asse/. enfantine. (|ue 1'initiale de certains motsdonl deralles. noire lies pect oil les vertu s'ellare. pnHcnduc Nous nous soinmes ral- an second parti, inoins par conviction que par res- rougira jennes La encore, Icxte. dii <jui el lilies, jjfroise: d'aillenrs, lira voudra <|iii pourra. Mcrimee ne s'adresse pas on sen il se plait a heui-ter la apercu dans aux Grasset. Or. esl a el des morale bour- les lettres a Stendhal, a ni Grasset, ni Hover- (^ollard, ni Stendhal, ni F. Michel, ni beaucoup d'autres, el Royer-Collard ne deploraient ccs execs de plume. Us savaient, an reste, que Mcrimee en disait plus qu il n en laisait, et qu il ne pas toujours prendre ses gauloiseries au pied de la leltre. Imitons-les, et, toutes precautions prises, ne nous taut efl'arons pas de certaines fantaronnades licencieuses. Le Iccteur i st done assure de trouver ici la correspondouble physionomie d'un Merimee erudit et grivois. Sur cette double physionomie M. II. Bremond a dit excellement ce qu'il fallait < dance integrate I. ocril N'ons avuns '. et rectifi( ; pur excmple d avoir ainsi la I'orliiographe fanUiisiste de M ; riinee, qui calembourg, apprenncz, prennez, attrappet completle, cigarre, cant'asse on canevasse ou cannevasse..., etc... : , XV INTRODUCTION dire; il a montre humaniste le delicat et 1'erudit consi- derable que fut Meriruee en un siecle ou les bons esprits savaient beaucoup de choses et les savaient a fond, ou ne souffrait point de 1'exces du savoir, ou la fantaisie bannissait le pedantisrne au moment opportun, ou Ton 1'art pouvait etre a la fois 1'auteur de Carmen et 1'auteur de dissertations fort erudites devant lesquelles un ecrivain, devoir hausser les epaules; est-ce aujourd'hui, done une inferiorite que de savoir allier le culte des croit Muses? Ges deux cultes, au contraire, ne se renforcent-ils pas 1'un 1'autre quand une belles-lettres et le culte des intelligence superieure sible a 1'art? A domine cote de 1'erudit, discretement 1'liomme dont de la familiarite. que nous revele Enfin, la science et reste sen- M. Bremond la gaillardise est et c'est le a montre la ran^on troisieme caractere il a insiste sur correspondance, de Merimee et sur la bonne Tinepuisable complaisance avec cet illustre academicien rend service grace laquelle la au plus humble confrere. Ge trait fait honneur a son caractere. Merimee ne croit pas dechoir en mettant son erudition, son talent, ses loisirs, ses relations au service de F. Michel, de Sainte-Beuve, de Guttinguer..., ou de tel autre de ses amis. Litterairement parlant, il a pourvoyeur; j'insiste sur ce point, car on ne 1'a pas assez dit. Sainte-Beuve, en particulier, lui doit pluete leur sieurs articles ( ; nul doute qu'il ne soil pas seul rede- 1. Sur Stendhal, J.-J. Ampere, Viollet-le-Duc... Je 1'ai signale dans P. Merimee de 183!t a 1853 (Paris, Champion, in-8, 1928. p. 328, note 3), inais on s en rendra mieux compte quand 1'importante correspondance de Merimee et de Sainte-Beuve, conservee a Chnntillv, aura ete publiee; j'en donnerai quelques extraits dans La Vieillesse de P. Merimee. INTRODUCTION XVI vable i Merimce preuve que !< il fragment ecrit : d'une lettrc, jointc a la lettrc Je... suis : on n'en saurait avoir de meillcure 1'aveu dc Francisquc Michel lui-meme. de vous croit el Dans du 23 juin 1851, hien persuade quc plusd'un ouvrage grandil sous noin d'un autre, a qui le Rcndons done vous vous gardcricz him dole reclamer. a Cesar ce qui appartient a Cesar. Preciser est impossible; uiais la simple lecture de cctte correspondancc no Merimee, 1'erudit pas a prouver que, che/. non sculemcnt pour prater, mais pour donncr sans espoir de retour? siillira-t-clle ct 1'anii etaient asse/ riches, Quaul l>.iiliii|ni- Francisque Michel, c'est une originale et symfigure qui nierite une bienveillante attention. a pen plus jeune quc Merimee, Michel etait ne a I.yon 18 fevrier 1809; His d'un ancien professeur, il se des- t'n le lui-meme a enseigncment apres d'excellentes etudes classiques qu'il fait dans sa ville natalc. Le journalisme 1'attire d'abord, puis la philologie, a laquelle il tine 1 se voue d.'-s 1830. , He 1830 nombre d'opuscules de Age, comrne la a 1833 la litterature edite un grand frangaise du Moyen il C/ironique de Dugiicsclin, les Chansons de Coucy, Mn/io/net, le Lai d'Havclok le Danois... En 1835, Gui/.ot le charge d'unc mission en Angleterre fait : Michel des recherches dans les bibliotheques sur Thistoire et la litterature franchises. En 1839, fesseur de litterature etrangere a la il est nomme proFaculte des lettres de Bordeaux. Correspondant de 1'Institut, membre du Comite historique des arts et monuments, membre de la Societe des Antiquaires et d'autres societes savantes, est la comble de charges et d'honneurs, et correspondance que nous publions, il il apparait, dans epic les lauriers INTRODUCTION XVII academiques ne le laissent pas indifferent. F. Michel est ambitieux, mais il justifie son ambition par un travail En acharne. effet, de 1834 a 1842, edite, a Paris et a il Londres, une trentaine d'ouvrages qui sont tires de la litterature anglaise ou de la litterature franchise des xi e , xn e xin e et xiv e siecles, et dont plusieurs sont inedits le Roman d'Eustache Lemoine, Tristan, la Chronique an: , s e glo-normande, les Lais inedits des XII et XIII siecles, la C/ianson de Roland, la Chronique des dues de Normandie, le Roman du roi Flore et de la reine Jeanne, le Theatre francais an Moycn Age, la Chanson des Sa.rons, i'Hisloire des dues de Normandie et des rots d Angleterre sont ainsi remis, ou rnis an jour, par 1'infatigable chercheur. Plus tard poemes de Mclusine edite les il Roman de et de Gerard de Chanson de Roland, Roussillon, Rose, le Roman dc Roncevaux, les Voyages meneilleu.K de saint Brandan a la recherche du Paradis terrestre... On le F. Micliel se le voit, litterature la la specialise du Moyen Age, voie a nos dier... la dans 1'etude de notre et ses utiles medievistes , travaux ont fraye a G. Paris, a M. Be- Qui, aujourd'hui, s'en souvient, a part quelques erudits? Mais F. Michel a medievistes cialite , le merite, ou le tort, selon ces de n'etre pas 1'esclave d'une speaussi riche soit-elle. II compose en effet des ou, vrages d'un interet plus general, s'adonne a 1'histoire et a la philologie. La these qu'il presente, en 1847, pour le doctoral es lettres, France la 1' His to ire des races maudites de la de I'Espagne, est curieuse et supporte encore lecture. C'est, dans 1'enorme production de son ami, et un des livres que 1'auteur de Carmen prefere, on devine Francisque Michel. b INTRODUCTION XVIII Merimee goute cgalement ces etudes poun|iioi. nales cjui s on V. 18.V*), appellent l.i\rc d'or le : origi- des metiers (1851- Michel s'occupe des cabarets, des h6telloet des cafes; Histoire des tissus de ries, des restaurants Moyen Age (1852-1854) Etudes de philologie comparer sur I'argot (185Gi le Pays basque, sa population, soil' tin ; ; sa langtir... |1857i les ficossais en /''rancc et les ; Franca is en Ecosse (1862), ouvrage d'une erudition et d'une cons- cience reinarquahles gation anglaise ; { 18(17-1871 dn commerce de Sterne, I et dc la navi- administration Knfin F. Michel se delasse en tra- '. diiisant les (euvres de el Ilistoire liordrati.r, j>rincipalement sous a Shakespeare, colics dc Goldsmith certains pooincs de Tennyson. Quelques et co cnconragent recompenses academiques travaillcur en 1808, oblient un prix Gobort. ((iii, Aujourd'hui les resultats d'un pareil labour sont incon- acharne nus, ou meconnus. C'est la faute de 1 ingratitude hu- inaine; c'est aussi un pen la faute dc F. Michel. Get uriiversitaire probe ct conscicncieux, ret infatigable cherclieur rnanipic dc talent I'huile, et F. rien Michel pas un et d'eclat; scs livrcs scntcnt n'animc d'aussi savantes dissertations. entasse volume sur volume et nc laisse On on est rcduit, pour le connaitrc, a la (Jrandc Encyclopedic ou au Dictionnairc nnivcrscl des livre. contcmporains un jour proche viendra ou cos gros livrcs le raycront de leurs colonnes. Alors 1'oubli sera total. ; Tant de milliers dc pages, consciencieusement noircics, auront moins pesc dans la baFaut-il s'en plaindro? lance du destin que les cent pages de Carmen. La constatation pent etre melancolique, mais la poslcrito a raison car rien tie supplee 1'art, <jiii, seul, cree. ; INTRODUCTION En XIX un spectacle curieux tout cas, c'est et instructif de voir, pendant plus de vingt ans, 1'auteur de Carmen s'interesser aux travaux de 1'auteur du Pays basque, 1'aider discretement et collaborer avec lui de la fagon la plus desinteressee. cet erudit, Non mais il seulement cet artiste ne meprise pas de ses ouvrages et il ne de- tire profit daigne point de 1'aider au besoin. Louable fraternite litteraire qui engendre une amitie solide! Les lettres publiees montreront avec quel devouement inlassable Meri- mee fait des recherches pour son ami et s'entremet au besoin pour lui. Le plus surprenant riouvelliste soil capable de discuter n'est-il avec le pas que le savant et, au redresser? Qu'il s'agisse des races maudites, des metiers du Moyen Age, des tissus de soie, de besoin, de le du pays basque... Merimee est pret a repondre sans vert, et si 1'eruprend pas dilion de F. Michel est prodigieuse et variee, la sienne 1'argot, et a disserter. On ne le ne Test guere rnoins. Les lettres substantielles qu'il adresse a son ami n'auraient-elles qu'un merite, celui de mettre en relief son universelle curiosite, elles ne seraient pas inutiles; car Merimee mot, un des esprits fut les plus vraiment, au bon sens du curieux du xix e siecle. er public dans la Revue de Paris du l decembre 1928 Journal de P. Merimee, redige par son ami Lee J'ai le Childe. Je n'ai pas cru devoir changer le litre, un peu ambitieux, de Journal, qui m'a etc communique. En realite il s'agit de propos decousus, recueillis au jour le jour, et qu'il faut considerer comme tels. Je les ai fait prece- XX drr d une pletant et Dans <l<s /), : /niroiliii-iion, que reproduis je ici, moililianl sur certains points en en la lc volume I'm Meinona, public par .its en I'.'OT, a la roni- : le Journal loccasion du centenaire de Meri- a <pn Ton avail confic Y IntroducC'est particulierement avec son ami M. Lee aime a causer <tc oinni r<-, de litterature et mce, Kelix (Ihamhon, tion, <Vrit (i K .< : " (Ihilde qu'il d'histoire, tie philologie et de ideologic, <-t a raconter des fails atixijuels il assista. De ces conversations il existe mi texte fort exact l,ee Cliilde et <pii sera M. (1'est ce texte (jue c plaisance de M"' <|iic redi^eait pour lui-memc sans doule publie un jour '. nous puhlions ^race a 1'oxtrenic comS. Lee Childe (jui a hien voulu nous laire tenir la copie inte^rale de ce precieux Joiirnnl, re; en IStiO par son mari. el conserve dans les archives di<r( O de I la lamille; elle nous a menls sur son histoire 2 I , et communique des rcnseigncvoici ce qu'ori en prut dire. 'ne jenne Americairie, la petite-lille Lee, coinpagnori de Washington dans du general Henry guerre de 1'In- la dependance, avail epouse 1111 savant publiciste, Mr. Childe. Vers ISV2 le jeuiu' menage se lixe a l*aris, et Mrs. Childe devient une Parisienne accomplie. Initiee a notre langue et a la litterature francaise par M. de Circourt, <pii redige pour elle une sorle de nianuel litleraire fortcurieux encore M"" S. Lee (]hilde. elle frequente la <pie possede haute societe et elle ouvre, en l<S'i5, un salon qui connait aussitot une vogue meritee. A. de Tocqueville el de Salvandy nous out laisse un vivant portrait de cette deli(]e tjue vous cieuse Americaine accpiise a noire culture. 1. P. J. Nous ;i\ons '21. Corresptmtiiiiits utilise'- tie Mr. c^alc-incn et Mm. t If Qnel'jnes petit livri- intitule'cl <le I'.d^-ard Lee Cliilde. ; I'/ii/tle O mis London, (Hay and Sems, in-l'J. iDllI. livre-, ejui n'a pas dans le commerce, est Ires rare- et doiibloment pivcioux la eorrcspondancc de Mt'-rimi'-e- aelressee aux (Cliilde occupe les pages Hil e'-li'- : a 2'iO. INTRODUCTION XXI avez emprunte d'abord a la France, Madame, lui disait ou plutot, Tocqueville, c'est la grace des manieres, vous ne 1'avez empruntee a personne ce ne serait plus la grace; elle vous a etc donnee en naissant... Ce que vous avez emprunte c'est notre esprit, non pas 1'esprit en general, mais le notre; cet esprit prompt, flexible, : agile, naturel et un peu mauvais sujet peut-etre, qui cherche a plaire plus qu'a instruire et a convaincre, qui prise encore plus le fin et 1'ingenu que le vrai, et qui, en depit du gros sel democratique qu'on a cherche a y meler, reste une des productions les plus delicates, les plus rares et les plus charmantes de 1'intelligence. Non seulement vous avez, autant et plus qu'aucune Franchise, 1'esprit franc.ais; mais, ce qui est plus sinnotre passion, je dirais notre besoin absolu des choses de 1'esprit. Vous ne sau- gulier, vous avez contracte riez plus vivre hors du mouvement des idees et je crois en verite que vous vous passeriez plutot de nourriture Et et de sommeil que de conversations spirituelles.. . Tocqueville ajoute Vous jouez avec les paradoxes, mais vous faites les choses serieuses avec le bon sens. Vous cachez sous des graces enjouees et toutes feminines une ame ferine, un coeur vaillant et cette energie contenue, mais continue et invincible, qui soutient les : femmes de votre race au-dessus des grandes et meme Enfin il la loue de des petites epreuves de la vie... meler ce qui est particulier a chacune des races dans des qualites rares... qu'il enumere avec complaisance Quant a Salvandy, qui ecrit sa notice necrologique dans le Journal des Debats le 18 juillet 185G, il trace d'elle le meme portrait flatteur, loue son esprit, son 2 instruction, sa bonte, son indulgence et son charme , 1 . . Telle est cette truite, 1. femme, jeune, belle, spirituelle, insdont Merimee frequente le salon des 1845; cu- Que/ques Correspondants de Mr. et Mrs. Childe, p. 1-4. 2. Ibid., p. 5-8. Francisque Michel. b* INTRODUCTION XXII rieux salon " elle avail attire et oil relenu aulour d'elle les esprits les plus divers, des elements qu'on aurait pu croire et rangers entre eux. 1'Fmpire et la Royaute. Instilul et le grand rnonde, des noms qui, malgre toules les catastrophes, restent le type de 1'honneur el de la lidelile, el plusieurs de ceux qui sonl, jusqu'en 1 la France liberale. accomplie sans bruit, et on pent ajouter sans art, puisque art ne se voyait pas '... Pareil salon cosmopolite plait a Merimee, qui sail 1'anglais el connait asse/. bien les affaires d'Amerique. Aussi lauteur de Carmen reste-t-il lie avec Mrs. Childe jusqu'au jour oil aimahle femme meiirl prematurernent en >( Amerique el partout. la gloire de C'elail une fusion pratique, < i 1 . 1 la consternation generate. Le ceremporte en Amerique les restes de Mrs. Childe, landis qu'en France on pleure la jenne femme comme une 18~)fi. II partage alors cueil des nolres*. Mais Merimee ne perd pas la liaison. De 1845 a 185b' le salon de Mrs. Childe; entre 1853 et 1861 < il a frequenle elle et avec son mari. A partir de dans son affection les parents trop remplace lot disparus et, jusqu'a la veille de sa mort, Merimee entrelienl avec lui une affectueuse correspondance. Son age lui permet d'etre pour Kdxvard un conseiller paterJ'ai fait hier une heure de morale a votre fils a qui nel. j'ai preche la vache enragee pour laquelle il me semble avoir pen de gout, ecrit-il a sa mere en 1853. II est evident, Madame, que vous avez eu trop de part a la confection de ce garcon-la. Vous lui avez donne volre il a correspond!! avec 18(11, le lils :: , espril el volrc grace feminine; il ne vit que de poesie et d imagination. Je lui voudrais un pen d ambition et de fjositii'isinc dier 1 americain. Je I. De Salvandy, nuvr. 2. Ibid., p. 7. 3. Mr. Childe meurt a lettre lui ai propose d'aller etupour aller dans arlillerie el le genie a VVestpoint, de Merimee du -'i citf, j>. l>. la fin de Janvier 1861 Janvier 1S61 ; . Jbid., p. 203 : INTRODUCTION XXIII deux ou trois ans prendre Cuba a la barbe de 1'Europe; ou bien d'aller se faire Mormon a Deseret pendant deux ou trois ans. II dit qu'il n'a pas de gout pour le metier de guerrier dans un pays de tradesmen. II n'aurait pas d'objection a etre sealed a une douzaine de Mormones, selon les usages et les preceptes des saints des derniers jours, mais il pretend qu'il n'est pas necessaire d'aller pour cela et que, dans la rue de Notre-Damede-Lorette, on peut pratiquer le rnormonisme. Enfin il a des objections a tout ce que je lui propose et n'a de gout decide pour rien. G'est la le grand defaut que je a Deseret trouve, mais peut-etre cela passera-t-il. L 'important une grande passion qui lui donnerait de 1'ambition lui serait de lui trouver ' . ton qui regne entre les deux hommes. Merijeune Edward; ne en 1836 a Philadelphie, avail celui-ci accompagne ses parents en Europe des Tel est raee aime 1843, le le et avail complete son instruction partie en France, Apres la mort de sa mere, partie a 1'Universite de Bonn. il s'etait fixe en France, car ses gouls lilleraires tiques 1'atlachaient a la patrie de V. Hugo; et artis- toutet'ois il voyageail beaucoup en Europe, en Egyple, en Turquie... 1. Quelgues Correspondants de Mr. et Mrs. Childe. Lettre du 30 mars 1753, p. 163-164. Le 23 novembre 1862. Merimee recomCette lettre vous sera mande E. Lee Childe a M me de Montijo remise par un de mes bons amis M. Ghilde qui, apres avoir : voyage par tout le monde, a garde avec raison 1'Espagne pour la bonne bouche. 11 est Americain, mais il a passe toute sa vie en France et, en 1'entendant parlor, vous ne devineriez jamais sa nationalite. Je vous serais bien oblige de lui donner vos bons conseils pour les excursions qu'il se propose de faire en AndaII est tout a fait digne d'apprecier la tierra de Jesus. Nous Le l er Janvier 1869 il lui annonce le mariage de son ami avons a Cannes a cote de nous Edouard Childe, que je vous ai presente a Paris et qui vient d'epouser la veuve de Benjamin, le neveu de Valentine. 11 semble fort heureux... lousie. : XXIV INTRODUCTION Linguistc distingue, il parlail 1'anglais, le francais, 1'ita- et un peu lo russe; il avait, do fortes etudes classiques ot possedait le latin. 11 connaissait fort bien 1'histoire de licn, 1'ospagnol, I'allemand do plus, greo et fait lo Kurope, vors laquello il so soritit toujours attire. Son esprit ot sa culture, son charme et ses aimables qualites 1 I'avaiont rendu francaiso, oil il ment Meriniee pour eel populairo dans la meilleure societe comptait de tres nombroux amis'. Com- n'aurait-il pas on line instinctive sympathie etranger instruil, polyglotte, voyageur, nisto, historion comrne huma- Tout devait rapprocher lui ? les deux homines. Kaut-il s'etonner Cliilde IIH'O, quo Merimee premie bientot Kdward On sail qu'a partir de 1<S5G Meri- pour confident? malade, une partie de 1'annoe passe a Cannes. Hoaucoup d'amis, Iran^aisot etrangers, viennent distraire Kduard sa lointaino solitudi-. los sur Cliilde est de ceux-la. Par- Cannes un long sejour en I860 2 deux amis vivent ensemble et, au cours de promenades ticulicrenicnt lo il bord de lieures de sieste fait la a ; mer on dans on de flanerir, la ils campagne fleurie, aux echangent librement des s'entretiennent de idoes sur los sujets les plus divers, philologie, d'liistoiro sacree ou profane, de litterature, d'art, etc... a son atne donnant 1. Sans doute Edward pose-t-il des questions M'-rimee repond, ou d'une facon breve, en et a sa pensee K. Loe Childe s'etait I'.MI, siuis Inisser la forme d'une maxime. ou d'une marie deux fois: il inourut ii Paris, en d'rnfnnt. '2. Lc Journal a done ote n ; dijr< on ISliO; la plnpart des pajjes portent en efTet celte date. Quelqiies fra^monlx. a la (in. ont etcr.'-di^es en li. s XXV INTRODUCTION fa<jon plus etendue, en faisant un developpement riche d'idees et de preuves. Rentre chez lui, le jeune qui admire 1'erudition, la sagacite, la Edward, clairvoyance ct le gout de son compagnon, redige aussitot 1'entretien de la ainsi Jules Troubat ecrivait sous la dictee de journee : Sainte-Beuve; ainsi, peu a peu, le Journal prend corps. II est, on le voit, le resultat de conversations a batons rompus, et il n'y faut chercher ni ordre ni methode; le laisser aller et la fantaisie font, au contraire, une partie de son charme. Sa premiere qualite est 1'exactitude. reproduit scrupuleusement, bon et d'autres encore en font rimee, et le Edward Childe temoignage de Cham- les paroles de Mefoi, une admirable avec conscience, de s'efforce, il respecter sa pensee; presque jamais il ne refute ni ne commente A notre tour nous nous sommes fait un scru{ . pule de ne pas changer la redaction du Journal et de ne rien supprimer. Les lecteurs trouveront ici le texte dans son integrite 2 . Le fait est d'autant plus rernarquable presque toujours impossible de publier sans coupure une correspondance de Merimee; il faut voiler les gravelures dont 1'ecrivain a le gout, operer des rcqu'il est tranchements, Ici rien de et le texte tel, en souffre. parce que le Journal n'a rien d'intirne, rien de mondain, et c'est son second caractere. Contrai- rement a tant de confessions 1. On ne 2. Qa le d'autobiographies ro- releye, en note, qu'une restriction de Childe. me suis perm is dc retoucher la redaction lorsqn'ello et la, je defectueuse et de corriger des fautes evidentes; car ne faut pas oublier qu'il s'agit de notes jetees hativement sur etait trop il et papier. XXVI INTHOIM CTION dont rii.iiiii-pir-. sierle esl las, le renseignement Mir de 1 epoque : il no nous donne aucun vie de .Meriinee la r'rst taut pis, el taut on sociele la stir mieux. Merimue n'en- son ami que de sujels dories, serieux, graves meiue. II a cinquante-sept ans une blcssure profondc, irelienl ; donl il esl en Irain de guerir lenlcincnt, anx u'uvres d imagination vers Ihistoire, la apparticnl done a rerles pas . critique, la periode la tail l)e plus en plus la philologic... ('-rudilc il renoncer se lourne I.e de sa vie, Journal <jui n est plus ijlorieuse. inais qui esl pleine d inlerel, de leeons pour nous. <pie res pages revelent el rirlie I la '. lioiiiiin- r est 1 eleve de 15ois- son.ide, rontcinporain de Burnoul el de Francisque Mirliel, de Taine el de Renan r'esl 1'humaniste, le phile ; le rrilicpie lologue, delCnseur de le la rurieux d'cxegese langin- et el d'histoire; rest du gout Iranrais; r'cst 1'ccri- aux sonifies romantiques, r'est classiquc aucun I'Kuropren qu pcuple ni aurune la^on de penser ni de sentir ne laissenl indiH'erenl. Si on ne pout lire sans ouvert v.iin emotion 1 tres rare luelles. range odyssee de la leltre eerite par le due de sa mort, 1'emotion, toutefois, est 'it d'Kngliien la veille dans res pages qui'demeurent toutes intellercpii domine, r'esl I't'-rudition, la rlarte, le (le gout des rhoses de 1 esprit; re Journal, enfiri rendu a la lumiere, songer an journal d'un ronlcmporain de La llorhelourauld ou de r'ontenelle il a I'impersonnalite, tail : sobriete du xvn' sieelo. Neanmoins, par la diversite des siijets el des viies, il appartient an XIX' sierle. Car le la romaiitisme 1. !>on esl venu : il a lortilie les La riipturc avcc Valentine Delessert morale a lieu vers 18>(). ; qualites rlassicpies prccisenu-nt la gueri- INTRODUCTION par ce gout de historique et par ce sens de la curiosite que nous retrouvons 1'universel certains jugements de XXVII ici a chaque ligne. Merimee nous surprennent, Que qu'ils soient entaches de partialite et, quelquefois, d'ignorance, deconcertent leur etrangete, est-ce uri mail' Us qu'ils par nous forcent ainsi a reflechir, a reviser nos propres jugements. De plus en plus Merimee nous apparait comme un comme un classifjnc classique tempere de romantisme, Sainte-Beuve se definissait lui-meme ainsi; j'applique, en terminant, le mot a Merimee, qui a beauoup d'affinites avec son ami Saintc-Beuve. II en a tant que je t'largi. volontiers comparerais Sainte-Beuve. Mais mee sont durs si, son Journal parfois, les et injustes, ils aux Poisons do jugements de Meri- n'ont jamais la mechancete froide et concertee de ceux que porte 1'auteur des Lundis; chez Sainte-Beuve le critique subit 1'influence de 1'homme, epouse ses rancunes et ses jalousies perfides chez Merimee il garde une independance sereine. En re; vanche, Beuve il faut dire que, reste rnalgre ses defauts, Sainte- un critique de genie, ayons; a cote de lui, le plus grand que nous Merimee, malgre ses qualiles, reste un essay isle. Pierre TRAHARU. LETTRES A FRANCTSOUE MICHEL (1848-1870) 17 Janvier [1848]. Mon cher Monsieur, vainement quelque bonne excuse a vous donner en repondant si tard a votre aimable lettre. Je cherche etes un grand travailleur qne vous ne devez pas comprendre la paresse. C'est chez moi une maladie chronique. La grippe s'y est ajoutee avec Vous si 1'ennui d'epreuves a corriger pour la Revue dea Deux Mondes. Yoila pourquoi je vous ecris le 17 Janvier en reponse a votre lettre du 18 decembre. On m'avait parle d'une Histoire de Don Pedre publiee a Seville, el Ton m'avait meme promis de me remover. Malheureusement mon / J'avais fait demander bon pour moi dans repondu o est fait. y avait Mais cela veut peut-etre ne savait pas lire, on qu'il avait qu'il n'y avait rien. dire que 1'archiviste a ut re les sieo-e quelque chose de archives de Seville. On m'a s'il chose a faire qu'a feuilleter dans ses pape- rasses. Je ne connais pas le dictionnaire Calo dont vous me de E. Frujillo, qui est tres mauvais. Je feraivenir celui de Jimenez. On m'a mis parlez. J'ai celui en rapport avec un bohemien detenu a la Force qui m'a doune quelques renseignements curieux sur ses compatriotes, II m'olTre sa recommandation pour les I'KOSPEH 4 chefs trois tribus (jni tie Paris. J'en profiterai un Je cetle me creuse dona la tete (lerilia M&IUMEK habitent mix environs ile ces jours. pour decouvrir donl vous nous aurt>ns J'espere tjue votre dernier voyage en tie me pent etre (jni parlez. des nonvelles de bientftt Kspagne. Vons n'etes pas hoinnie a vons y promcncr sans en rien rapporter, pour cumpleter ines etudes snr la langue romani, el, j'attends (pie vous nous donniex un troisieme tie vos liners nitindilcs. pense/-vous (Tun livre (jui vient de paraitre 1)" Esleban Barcelona Pnletisft'fififi canaHoln por ( a v)ue : I'aln/ie M volume r v me semble digue Cantalozella? (lela I'rudhomme. dependant il y a force tie exemples (jui peuveut etre utiles. Adieu, Monsieur: j'apprcnds avec bien tin plaisir ([ue vous viendre/ nous voir a Paques. Vous troiiverex au coin tie mon feu des pipes et toujours tres lieurenx omnibus agreer 1 ft quiliusdam expression tie tie un fumeur t[ui sera causer avec vous dc rrltns a/iis. tons Veuille/, en attendant, mes sentiments devoues. )r l ME RIMER. Paris, 20 Janvier I8'il>. Monsieur, Je vous envoie le dernier rapport tie la commission du prix Volney, tjui vous inditjuera les conditions et les delais dn programme. Vous verre/ tjue vous a\cx LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 5 cr aout pour rouscailler bigorne. Rien n'est encore arrive an secretariat de 1'Academie. II est vrai l jusqu'au que MM. inais le un pen dominateurs, principal d'entre eux est un homme d'esprit les orientalistes sont apprecie toutes les etudes serialises, quelle que soil 1'etiquette qu'elles portent. Voici les noms des meinbres de la commission, commission qui comprend et perpetuelle et souveraine en depit de la sacrosainte Republique. Pour 1'Academie des Inscriptions MM. Burnouf, Hase des Sciences, c.aise, sieur, M M r et Reynaud; pour 1'Academie Flourens; pour 1'Academie fran- Vous voyez, Monque vous pouvez compter au moins sur un lecr Jay et votre serviteur. qui brule de s'instruire. Je joins a cette lettre les vers ecrits au-dessous des peintures du chateau de Villeneuve, pres de Cler- teur tres bien dispose et est une bete fort laide, ayant des des dents canines malgre Cuvier, outre une rnont. La Bugorne comes et queue de serpent, fort grosse d'ailleurs, comme 1'indique legende. La Chicheface, au contraire, est tres maigre et ressemble a un loup etique. Le la chateau a etc bati vers du xv e siecle par d'hotel de en son maitre temps Rigaud d'Aureille, Charles VII. Les peintures sont detestables et dignes la fin des vers qui les commentent. [Que vous dirai-jede notrepolitiquePNoussommes a Paris presque aussi reactionnaires que vous autres Bordelais. La Republique ne plait giiereaux badauds, mais crovez qu'ils ne feront rien pour la jeter par I'HOSI'KH terre. Si ne la MKUIMKK die tnnibc d'elle-mSme, releveront pas, inais ils si on la ponsse. trouveront foil ils doux de se laisser mener par mi gonvernemenl dont ils se r de Falloux, notrc nioquent. J'ai vu 1'antre soir.chex M President. 11 in'a parn petit, avee line tele faite pour mi corps bcauconp pins grand, Pair tres irpiitlcinan, nn accent presquc etranger sans qu'on pmsse Ini assigner nne origiue. II parle fort pen, el ce qu'il dit est convenable, inais il ii* il ne fait pas de frais. 11 a les ma- res d'un legitiine colt/, distant et self-conscious. reunion etait ininisteriel, grands curieuse. l,e e'est-a-dire La fond ordinaire dn salon des professeurs et des de notabili- vicaires, faisait ressortir (jnantite tes orleanistes et carlistes, entre antres tout 1 equi- page dn Carlo-Alberto. Je me suis cm en 1828. Tout ce monde etait souriant, un pen ironique, fort ""ai, et ne paraissant pas croire (jiie dans quelques jours peut-etre on pourrait revet ir la tunique et prendrc de munition pour ('changer des balles avec quelques barbes sinistres (jui se promenaient dans le fnsil les salons cointne le vieillard stnpide iVHernani. Voila qu'on recommence a danser et a diner. On rcvoit des voitiires et des livrees. Si nous avions du courage, de I'esprit, de la conscience et nne demidouzaine de qualites cjui nous maiKjuent, je trouverais que nous ressemblons a la societe du 1 xvi' sieclc qui dansait aussi et se gaudissait entre nn massacre une emeute. Mais nous nevalons pas nos ancetres dn xvi" sieclc, et nous sommes des fons qui faisons el LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 7 du tapage en attendant que les Cosaques viennent nous dire hold !P oar moi j'espere etre pret quand ils viendront et savoir mes trois conjugaisons russes.] Voila ce qui m'occupe uniquement. C'est vous dire que m'abrutis fort. je Adieu, Monsieur, veuillez agreer 1'expression de tons mes sentiments d'estime et d'amitie. P MERIMEC. 1 7 Mon cher Monsieur, Pour repondre categoriquement lettre, Mai [1849]. a votre aimable faudrait avoir pu consulter le comite de il I'lnstruction publique, on la tere de 1'Interieur; or les illustres compagnies sont commission du Minis- membres de ces tres paresseux et deux ne se reunissent que lorsqu'ils ne peuvent faire autrement. Ce ne sera que dans huit ou dix jours que je pourrai vous dire Ce n'est Ton accepte la proposition de M r Durand. pas la bonne volonte qui manquera, mais si 1'argent est si rare qu'on n'en trouve que lorsqu'il est question de faire des illuminations et des feux d'artifice. Je vous remercie beaucoup de la docte citation que vous m'envoyez et dont notre dictionnaire s'enrichira. II aurait bon besoin de vous pour ne pas demeurer un temoignage de notre ignorance aux generations futures. Heureusement de trois choses PROSI'KH MKRIMKK 1'ime, (MI n'y aura pas de dictionnaire, on il il n'v aura pas de generation future, ou enfin la generation qui viendra sera si bete qu'clle ne pourra pus rire de nous. vous voulex aller en Portugal, atteqdez-vons a passer dix jours en quarantaine pour vous desinSi fecter montre sous M imagine d'envoyer unc convert diplomatique a Lisbonne. f.c du cholera. le r Dantas a cachet a etc respcete, mais on a trouve la lettreet la montre. J'cspere que ce dernier accident ne vous arrivera pas. Veuillex me dire la date du manuscrit ou plutot de I'auteur dont vous avez tire le mot ttrlitife. (",'est un point capital que vous nvex ouy)lie. Jc pourrais bien avec votre lettre aller a la Bibliotheque Royale, inais j'aime bien mieux croyez <[iie vous m'ecriviez encore, et grand papier que vous prendrez mieux reou. (jue le plus sera toujours le Adieu, mon cher Monsieur, blic/ pas votre I ravail pour j'espere (jue vous n'ou- prix Volney. Je 1'attends le avec impatience. Mille amities ct compliments. r P MERIMEK. ID Mon in 1849. cher Monsieur. Ne croyez pas ponds pas .In cpie ce soil a votre lettre. I, a par oubli que je ne recommission a trouve LETTRES A FRANCISQI'E MICHEL 9 M r Durand des mais et des si an sujet de 1'envoi de a Cazeaux, et il n'y a pas encore de decision prise. J'espere que cette irresolution finira vendredi, et alors vous aurez de mes nouvelles aussitot. En attendant, vous remercie devotre plume, mais j'aurais mieux aime que vous m'eussiez envoye de votre prose. jc Mille amities et compliments. P MlMSTERE DE M. L/IlS'TERIEUR. 21 Mon r Jllin 1849. cher Monsieur, Je n'ai encore rien a vous dire. vous faire une idee de la difficulte Vous ne pouvez qu'on eprouve a de faire boire des anes qui n'ont pas soif. Je tacherai revenir la-dessus encore une fois. Tout a vous. P 17 Juillet [1849]. Mon cher Monsieur, Je reviens d'un petit voyage, et je n'ai lu votre lettre qu'a mon arrivee, e'est-a-dire hier soir. Voici le pro- vous desirez. Vous voyez que le terme aout est de rigueur. Cependant, il y a quelques gramme que du l er annees, le prix a etedonne a un M r Pott, professeur MKHIMKK 1'HOSI'Kll allcmand, pour un travail sur Zigeiiner, dont Ic les premier volume avail paru. Je crois (jue, si vous ccrivie/. a la commission quevous demaudex un delai dc jours pour achever votre eopie. cc delai scrait accords sans dilliculte, car nous sommes bonnes gens. Nous sommes menaces, en outre, de n'avoir pas <|iiin/e Brandt-hose a lire, car il n'v envovcs. Csl pen dc chose, coininis dn secretariat. ai ('. .1 pour verre/. par le sin a me 1'. le plus j^raiul respect ci-joint qu'il n'v a programme cachete a billet pas lieu [.le a que (juatrc memoircs cc (juc m'a (lit un des (pinions dc ces Messieurs. les Vous a ni a devise. suis fort dispute 1'autre jour avec \cadcmie mots a cette occasion. ,lc M r Cou- disais (ju il v avaient deux origines, ou, pour parler plus exactement, (ju'il y avail des mots dilTcrcnts de sens, latins ou germanujues. rpii etaient avail des fi ancais (jui passes en francais avec un son semblables. Inrlxi, et sur de .le Ini ai cite lonrl>c, lourbe xe<'"/'i/x. cjtielqucs mots, bruler venant dc a et si unc orthographic canaille, vcnant de et .sv//- de .sv////-.] liii^'c allemand; Donncx-moi done vous en ave/ dans votrc sac. Millc amities ct compliments. 11 I \ MOD .1 ai volre Aout M. l'i!>. cher Monsieur, manuscrit depuis hier settlement. Je LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 11 vais le lire avec toute 1'attention possible. ouvrages an concours. I'oeuvre de fous; c'est II y a clix Deux seulement paraissent moins qu'il n'en vient d'or- dinaire. Je vois avec inquietude qu'il y en a trois ou quatre sur la linguistique orientale. Enfin nous verrons. Je vous reniercie des mots que vous m'avez en- voyes. Ecttyer est un des plus remarquables, car son histoire est toute hate et moderne. Je vous ecris un mot a la vous dis adieu. P r M. Paris, 24 Mon Aout au soir [1849]. cher Monsieur, Vous m'annoncez votre voyage a Bagneres-deLuchon. J'espere que c'est par mesure de precaution, non par necessite, que vous au temple du dieu Ilixo. allez faire un pelerinage Nous avons tenu aujourd'hui nos premieres assises. Elles ont un pen deblaye le terrain. Je ne vois sur- nager que deux memoires, 1'un et 1'autre encore inconnus a votre serviteur. L'un sur les orimnes de & langue frangaise, 1'autre sur langues ariennes et sur les renseignements que fournit leur etude Thistoire de la civilisation. D'apres ce qu'on en pour la dit, ce dernier serait les extremement remarquable. J'ai depose votre volume avec un rapport dont je ne vous dirai rien pour le moment, mais j'ai vu avec plaisir MERIMEE 1'HOSPKII 12 On (|ii ne s'csl pas signe re quc je craignais [Jc rcgrette le i\ lecture la dii litre: c plus. que vous n'avox pas eu donncr uuc romparaison de tons usites en Kurope. est la .Ic Ic temps do nous les systeines d argot ce quc j'appcllcrais m'explique dc formation dc l'argot franeais, c'csl la metaphorc, tonjours burlesque. Kst-ce la lot gencrale dcs : la loi langues dc voleurs, ou bien Ic burlesque de noire Cette dis- ticnt-il a notre caractere national aru'ot n .' position toutc <rauloise a rire des choses les plus plus tristes est extrdtnement remarquable dans votre volume. .Ic voudrais savoir si les Allemands, par exemple, sc scrvenl dc metaphores scricuses ct les du incmc genre, on traits quelqucs puis jugcr par si. dans Icui- argot, on trouvc de leur caractere.] Aulant (jue j'cn pen dc Ger mania (juc je sais, 'ar- Ic 1 got allcmand n'a pas lagaictc du notre. .I'aurais voulu <|uc vous nous dissiex volre opinion la-dessus. Vicndrez-vous (.'cst a a Paris avanl Ic milieu d'octobre? cetteepoque ([uc leprix sera donne, je crois. diable, c'est epic jc vais partir, et je regrette de ne pouvoir defendre vos interets pendant le mois de septembre, c'est-ii-dire pendant trois on quatre reuI>e nions de Jc vous tic la ai commission qui seront peut-etre dccisives. rccommandc aux juges, mais je crains de pas assistcr an jugcmcnl efforts pourctre de rctour jours d'octobre, Je comptc du mois proehain pour la : a eependant je ferai mes Paris dans les premiers partir au commencement Saintongc. Probablement je LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 13 passerai par Bordeaux avant de retourner a Paris, el rue Ducau si les je ne manquerai pas de m'informer eaux de Bagneres vous ont fait du bien. Eu attendant, si vous avez quelqu'un pour suivrevotre affaire ne negligez pas de faire parler a vos juges. L'important est qu'on vous lise, et dans le nombre il a Paris, y a des gens qui out tant de respect pour leur majeste academique, qu'ils pourraient, malgre toutes nos recommandations, du sac. Adieu, criptions, se faire une opinion sur 1'etiquette mon cher Monsieur, prenez-nous des insvous en trouvez, et des notes; tout si ce qui vient de vous est toujours excellent. Veuillez surtout me dire un mot de vos projets pour le mois de septembre. Je serai tres heureux de vous reucontrer dans ma tournee, et je n'ai pas besoin de vous dire quo je ferais plus d'un myriametre a cet effet. Mille amities et compliments. P r M. P.-S. Je vous adresse cette lettre a Bordeaux; j'espere qu'elle vous y trouvera encore. Paris, 2 Mon Septembre [1849]. cher Monsieur, Je pars apres-demain. J'espere qu'aucune decision ne sera prise avant mantle d'ailleurs de mon retour; je vous ai recommon mieux dans notre derniere I'HOSPEH MEKIMEE 14 seance. Yoici les minis ties juges M' llase, president, : ees trois pour 1'Aca- Hurnouf, secretaire, Keynaud, ties Inscriptions. La Francaise est representee demie MM. par Dupin, Jay vtitre et serviteur, premiers absents. Knfin, I'Academie r pour commissaire M Fltiurens. Notre maniere memoires les reunion on deux Sciences a proeeder est de nous distribuer tie ouvrages imprimes. A ehaque un rapport. Quelques ouvrages stint et fait ties les les 'carles sur le premier rapport, mais, en general, 1'exelusion n'a lieu tjue lorsqn elleest proposee par deux etimmissaires qui les tint lus successivemenl. Les ou- rages reserves passent de main en main jusqu'a ce que cbacun les ait lus. Yous ave/ eu deux rapptirls v favorables, le mien et celui tie M r Hase. C est Hur- nouf qui vous tient en ee moment. Tons presentes, sauf un Un memoire les ouv rages sont distances. anglais, travail Ires curieux sur 1'eeriture ancienne ties Mexicains aurait peut-etre pu concourir an prix, mais commc il n'est pas termine, on a cm qu'il vamieux, tlans lait pour I'interet cette fois, alin meme de 1'auteur, 1 ecarler se represenler an con(ju'il put cours procliain. Je crois vous avtur dit que le memoire anglais un travail serieux et dangereux. Je 1'ai hi el il m'a paru remarq liable, surtout par la logique el la methtide, ingredient rare, ctimme vous savex, parmi etait les auteurs britannitjues. Je n'espere pas trop vous vnir. car si ie passe a LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 15 Bordeaux, ce sera pendant votre absence, mais nous nous reverrons a Paris le mois prochain. Mille amities et compliments. P Tons 1 M. ces details sur le concours inter nos, bien en- tendu. Paris, 22 Janvier [1850]. Mon cher Monsieur, Pardonnez-moi de n'avoir pas encore fait ce dessin que vous m'aviez demande. La faule en est an soleil qui s'obstine ase faire celer, et sans lequel, avcc mes mauvais yeux, il m'est difficile de distinguer le bleu du rouge. Ensuite, vous m'aviez promis de me donner un sujet, el vous me laissez une latitude de- sesperante. Enlin, vous m'effrayez horriblement en me faisant la description de votre cabinet. La com- pagnie que vous m'annoncez est trop bonne pour moi. Je suis honteux de mon naturel et je vous de- manderai comme une favcur de m'epargner les hon- neurs du cadre. Je suis aussi timide que cet homme qui avail repugnance en place publique a cause du monde. Je ne sais pas bonnement ce qu'on dira de faire servir les types nationaux a rimpression des arguclie, ^relnchon, proie, etc..., sayer. Le rapport de la mais il mots fa ut 1'es- commission Volney pent serque Mignet est du conseil vir de parachute, Je crois PHOSPKH MKHIMEE 1f> on ccla sc decide: jo le vous conharanguerai. Si areopage, et si je les connuis, veuille/ m 'employer co/i toda franqueza. r J'ai trouxe a la vente de M Viollet-Le-Duc votre naisse/ les aiilres iiicmbres tie ret llolnnd (jne je me grand Vous m'avex promis plaisir. snis procure et qui m'a procure je ne me un rappelle de vous. Tout ce qui plus (juoi, mais quelque chose vieut de vous me charme. Quand j'aurai fait mon aquarelle, je devieiulrai exigeant. Adieu, mon cher Monsieur, tie soleil et rayon Tout a vous. je ma vous ferai je vous demande un tartine. P r M. Paris, 22 Juin [18^0?! Mon Si je er l eher Monsieur, rcponds juin. c'est si que je tartl ne a votre I'ai lue aimable lettre du que ce matin, a mon arrivee de voyage. Je viens de passer un mois en An- le brouillard et le gax acide carde Londres et des chemins de fer y aboutisbonique sant. Je reviens fort content du rosbif et tres pen gleterre a respirer cmervcille des grands travaux d'arehitecture quej'ai vus. Je vous remercie beaucoup des renseignements et des citations excellentes que vous concluent, suivant moi, qu'au vait les me donnez. Moyen Age on Elles se ser- du damas, on du moins d'acier fabrique selon procedes orientaux. Mais n'auriez-vous pas Archives photographiijues VETEMENTS DE SAINT THOMAS BECKET Muscc dc la Cathcdralc dc Sens LETTRES A FRANCISQUE .MICHEL 17 quelques vers ou il serait question d'armes noires brunies, etc..., venant d'Orient? Vous me demandez, a moi ignare, des traites ex d'etoffes precieuses sur les manufactures jH'ofesso e e aux xn et xin siecles. Helas! si vous ne les connais- denicher? Tout ee que je puis vous indiquer, c'est 1'enveloppe d'un livre d'heures ayant appartenu a saint Louis et qui se trouve dans sez, qui done saura les la Bibliotheque de 1'Arsenal. Un fragment d'etod'e de soie Byzantine represente une course cle char, du e v on vi siecle peut-etre, an Louvre, oil il y a encore d'autres fragments provenant de reliques d'Aix-laChapelle. Vous pouvez encore consulter les dessins de 1'abbe Martin sur etc... II y a a les reliques de Cologne, Aix, Metz une chasuble donnee par Charle- magne avec des aigles d'or sur soie bleue a Sens, defroque (la serpilliere de ratichon) de Thomas Becket. Enfin, partout oil il y a des reliques, vous la trouverez des fragments d'etoffe de soie et d'or qui peuvent donner une idee des modes du Moyen Age et des precedes de fabrication. Y a-t-il rien sur le commerce des Venitiens dans Daru? Venise etaitcelebre en matiere de brocards. Je n'ai pas trouve le dit de la Gageure, ni I'autre que vous m'annoncez. Veuillez accabler votre ami des injures que vous lui promettez in petto. J'y joindrai les miennes pour avoir retarde le plaisir que j'ai toujours a N. 1$. lire votre prose. Je nc connais pas encore vos vers. FruncisquK Michel. 2 PROSPEH MKIUMKK 18 Je n'ai me > l anemic nouvelle do Dantas. aris. gal. lie que vous je croyais de retour a Je vais m'en enquerir a la legation dc Portu- dites de (!e (jiie eflrave in Iiii me vous : le dites du vin de Bordeaux est bieu tontant, surtout pour qui vieut de se ratisser le du sherry, mais je ne gosier pendant un inois avee on encore inon sais gouveruement m enverra cctte amice. Si je passe a vingt lienes de votre cave, tene/ vous pour certain <|iie j'irai lui fairc visile. Adieu, inille amities et compliments. P. N'oubliez ni la (td^enrc ni MKIII.MKK. le (jtiutier .' Dimanch _22 (Jctobrc 1.S5U.' Mon Je vous eher Monsieur, attendu aujourd'hui jusqu'a trois heui'es, puis, oblige de faire line course d'affaires, je suis parti en laissant die/ moi un billet. (iue vous n'avez ai pas voulu prendre, pour m'excuser de ne vous avoir pas prevenu (jue j'etais force de sortir plutot (ju'u I'ordinairc. Nous aviex eu la bonte de me prevenir ile votre visile, mais vous ne m'aviez pas laissc vot re adresse. J'espere que je serai plus heureux tine autre fois. Je cjue j'aurai le suppose plaisir de vous voir jeudi a rinstitut. Mille amides et compliments. P r MKRIMEK. Veuillez faire nos excuses a M 1 Leblant. LETTRES A FRAIS'CISQUE MICHEL Paris, 16 19 novembre 1850, Jacob, 18. r. Mon cher Monsieur, vous qtiittiez Paris commej'y arrivals, ce qui m'a para fort mal. Vous m'aviez clit que vous resteriez jusqu'au 15 de ce mois. Consolezvous de votre rhume, s'il n'est que de cerveau. Je rapporte de Toulouse une nevralgie; c'est quelque chose de bien plus pire. J'ai canevasse pour vous aujourd'hui a 1'etablisseinent en face du pont des Arts. II me semble que cela va bien pour vous, mais je ne connais que les gens d 'esprit de la compagnie or ce n'est pas la majorite, ; tant s'en faut. Le danger est dans la propension qu'on a dans ledit etablissement a prendre les cor- respondants aux noms. Les noms en us sont choisis d'enthousiasme. On a aussi beaucoup d'egard an domicile, et le plus eloigne est le prefere. aime a mettre sur son Annuaire : L'Academie Cuistrius, corres- Torneo. Elle se persuade ainsi qu'on s'occupe d'elle en pays etranger. Je regrette dans eette occasion de n'avoir pas voix au chapitre, mais pondant a mon mieux pour que mes je ferai de duisent com me il voisins se con- faut. Je vous remercie beaucoup des renseignements que me promettez sur les lames de Damas. J'avoue que des gens de Damas armes de brans viennois me sernblent bien durs a digerer, si, com me vous me vous 1'annoncez, il s'agit de brans de Vienna en Dan- 20 I'lUtSI'KK pliine. MKIUMKK Yous m'expliquerex tout cela quand vous se- re/ de loisir. Merei encore de ce (jue vous me dites dcs athees, e mot ne inais ie crams que designe an xiv siecle Ics negaleurs du 13on Uieu. les plnlot heretiques (jue 1 - t II me semblait (juc I alheisine s'elait perdu au A^e, coiuine 1'usa^e si fuiiesle a la ile generation IXMC tnmvei dans volre 1 dessus au mot Moyen wedias vorare puellas, usae (jiu vient apres nous. ar<rot .1 es- une dissertation ULANC, mangeur d<- la- . habitue a en richir ma petite bibliotheijue de vos d'uvres que je me gardcrai bien de fa ire des Je suis f si aeons pour la lirai sera drande Boheme. la Ie f.e plus tot que je mieux pour moi. Adieu, inon eher Monsieur, travaillex el pensex de Paris qui out loujours nn bien grand plaisir a vous lire. quclquefois aux oisifs P Paris, 5 Mon tre (ju qm de homme jolis vers fail decembre [1850]. Compiegne. etes mi tie llomere avail de out M. eher ami, J'arrive de Vons 1 de gout votre et I'aeon. vous m'avex mo li- [Si vous tronvex 1'esprit et <jue ses descendants, \csAfyrioloifues, traduits par Fauriel. onl quclquefois de 'imagination ve/ Irouver eomme moi (jue 1 et tie la les poesie, vous de- poetes bascjues soul LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 21 bien plats. Vous n'avez que faire tie mon opinion sur la muse basque, que vous appelez, je ne sais pour- me soucie pas de me faire des picrres quand je passerai par Bayonne]. jeter Mais si vous le voulez, je vous prouverai que vous quoi, euscarienne. Je ne n'avez pas In votre dissertation sur la langue basque, co mine 1'eveque d' Arras qui ne lisait pas ses maiule- ments. Au un petit livre sur la eampagne de M. d'Esse en Ecosse? II est tres rare et je ne 1'ai vu que chez M. de Montasujet des Ecossais, etc..., avez-vous In lembert qui pas me le 1'a perdu, a ce qu'il dit, on qui ne veut preter, ce qui est plus probable. J'ai Join- que Didot m'a envoye. Tout a vous. vilJc II est mon chez relieur. P r MERIMEE. Paris, 14 Tres 1'ai decembre 1850. illustre Pantagrueliste, j'ai recu la votre et je communiquee bon espoir. a Burnouf, qui II fait partie, je crois, m'a de dit qu'il avail la commission qui presente les correspondants an choixde 1'Academie, et, s'il est faite. reussit dans ladite commission. 1'afFaire Pour moi, qui crois dans notre compagnie, que d'hommes fit il y a lo peor cs convaincu que, que siempre cierto et qui suis tons les jours plus beaucoup plus de c... (bien qu'on n en put tirer grand propour ['augmentation de la population), je crains I'ltnsl'KIl '2'2 les MKIU.MKK savants danois, suedois et autres avant ouvragesque personne curer a MM . n'a Ins. tcl ot tel la des fait maisqui peuvent pro- croix dc Dannebrod <ui cello Drontheim. correspondent dr. I'Academie Sovex persuade d ailleurs (jue je canevasse ct canevasserai dc inon inicnx jusqu'a ce que cela abou- de tic tissc. Ouant me semble i'e a ecrire, cela n'est on poinl. Aujourd'hui doctrine (jue Ton forrnement a et pas necessaire, inais mano'uvre sur plus regulier. l.iberle de est icelle, une a a etabli a I'Academie cette candidal vofans nolens, el con- on V. de procure trois voix a 1'abbe Lagoy dans la derniere eleca (ireppo tion. Or. des deux, mi ne voulait pas et 1 autre n'v pensait pas. .le bien vous remcrcie de me faire. II la promesse que vons voulcz se pent (jue vous aye/ raison de nc pas m'envoyer v(lre ar^ot en fascicules. Vous connaissex ma table et ses labyrinthes: pourtant je crains d'etre bien longtemps privedu plaisir de vous lire. Je viens de bouquiner un fer, (jui a un volume sur le masque dc m'a oblige a en lire d'autres, et j'en suis venu du bibliophile Jacob qui suppose que c est livre Foiujuet qu'on a masque et embastille. II a fait la- dessus une dissertation assez ingenieuse. l/avexvous lue et avex-vous une opinion sur cctte irrande i r*> cnicme? r) Dantas se livre est plus maigre que jamais. Je crois avec assiduite a la fornication, mais (ju'il il nc LETTRES A FRANCISQT'E MICHEL merite pas, que je sache, tieux le nom 23 de verole tres pre- (,s/f). Mille amities et compliments. P Paris, 20 Decembre an 1 M. soir [1850]. Moil cher Monsieur, on presente aujourd'hui a 1' Academic une liste de neuf candidats a la corres- pondance, savoir : trois pour 1'Italie, trois pour la Bel- gique, trois pour la France, attendu que les trois morts qu'il s'agit de remplacer etaient 1'un Italien, 1'autre Beige clame centre et le troisieme Francais. M r Mohl a re- procede; efTectivement on pouvait, avec autant de raison, proposer de remplacer un des le morts par un bossu, attendu que le clefunt avait 1'epine dorsale dejetee. Mais Mohl a etc hue, et il a ete prouve qu'il y avait toujours dans tons les pays le meme nombre d'hommes Vous n'etiez pas dans la de genie. liste des trois Francais et on vous a prelere MM. Cornichon, Concombre et Melon. II parait que les academiciens libres ne votent pas; je ne savais pas trop j'ai prie dit, parlaient, et Burnouf de dire quelques mots pour vous mettre sur t-il s'ils la liste. II avait epuise son eloquence, m'a- sur un orientaliste qui a invente dhisme ou autre chose. Paulin Paris le Bud- avait epuise la sienne sur un Beige, ce qui m'a oblige a improviser un speech qui ne m'a pas paru trop deplaire a la 24 I'lUiSI'Kli MKIilMKK eompa^nie. J'ai parle de vos travaux sur les races maudites et sur Parrot, el j'ai fait line tartinc pour clcmontrcr que, sur cette maticrc, on pouvait fairc el Importantcs. II m'a paru an devant de 1'objection d'immoralile, (jui n a pas ele faite, hicn enteiulu, en seance, niais dont quelques iininortels m'avaicnt fait part des recbercbes utiles fallait nller (|u'il dans la C'.'est l>ihliothe<|ue. vendredi prochain qu'on fcra Irs nominations. Mon diseours a eu pour ell'ct ([uevousavez etc adjoint a la lisle de la commission, niais je ne sais ce en arrivera. Plusieurs tn'ont remcreie en votre (jui nom d'avoir parle. Dieu salt s'lls voteront hien J'ou- ! de vous dire que Jomard, dans son baragouin, appuve ma motion (jui a passe, ncminc conlradi- hliais a fcnlf. Je vous prierai ([lie tout eela rcstc cntre nous. Je pour vous, par un pas delicat, le secret que Ton doit aux. affaires d'Klal. viole Millc aunties el compliments. M. P' \ endredi Vous ave/ eu deux soil- 27 Decembre 1850\ voix, et on a nomine, apres assc/ lonjr debat. cnlre M' Stievenart et un M A/ema r de Montgravier, ledit A/ema. (Vest un olfieier d'arlillerie <|iii a fail d'assex bons memoires sur la province d'Oran. Avant la seance, M r \' r Leclerc m'a re- mcreie de <(' (jue j avais dit pour vous a la prece- LETTRES A FRANCISQUE MICHEL dente. II temps viendrait. a ajoute, 25 en levant les yeux au ciel, que votre r EstieApres quoi il a vote pour M M Rouard, n'en dites pas de mal. decore des pots a beurrc de Bretagne dans nne cave aupres d'Aix, et salt tout ce qui concerne son venant. Quant a r II metier. J'espere que vous ne vous noierez pas dans In Gironde apres avoir lu cette lettre. Buvez plutot une bouteille de vin du cru. Mille amities et compliments. P r MERIMEE. Paris, 3 Fevrier 1851. Mon cher Monsieur, Excusez-moi de vous repondre si tard. Je deviens tons les jours plus paresseux. Je vous felicite du nouvel ouvrage dont vous m'annoncez 1'edition. Je ne doute pas que, bien que vous 1'ayez fait avec facilite, il ne soit parfait de tout point et que la posterite n'y gagne fort; mais je regrette que vous 1'appeliez du vilain votre et nom fils s'il : de Prosper. On dira cent mille fois a Monsieur Prosper, vous prospererez un aussi bon caractere que celui de , n'a pas il y a de quoi le rendre hargneux. Mais de ceux qui croient, comme les etes-vous peut-etre Romains et comme r Shandy, a I'influence des noms son tocayo, M sur la destinee. J'ai nom qui me ce failli m'appeler Zephyrin, eut ete inscrit sur le registre de 1'etat concerne, il est et si civil probable que je n'aurais pas MERIMEE IMIOSI'EK 2l> attcinl I'annec IKM. Au un noin pour un enfant Irihue en partie a terai me restc la difficulte de choisir est si faire grande qu'ellc garder qu'apres avoir eleve environ cent chats, je n'en ai jamais grand chat a con- le celibat, et j'ajou- nomine un cinquante seul. J'ai eu le noir, la chatte, le petit noir, etc..., mais de noms propres, point. Je vous dirai (jne je suis fort embarrasse pour le renseignement (jue vous me demandex en ce que nous n'avons pas a 1'Institut 1'ouvrage de Fabbe Martin, ct je ne connais <[iie les dessins originaux qu'il rapportcs d'Aix-la-Chapelle. Mais je connais Icdit abbe, qui est bonhomme et fort complaisant. Veuila lex me rai avec 1'exactitiidc queThalthybios faire unc seric de (juestions que je lui repete- (sic] avail are- commandemenls de feu Agamemnon, evidemmcnt le moven le meilleur. Vous ai-je dire les (^'cst parle d'une chape donnee par Charlemagne a la cathedrale de Met/? Elle existe encore, mais ecourtee et rafislolee par tin tailleur a deux moderne. Cesont des aigles de soie cramoisie. Vous teles en or stir fonds avex dans votre voisinage la defroque de saint Bertrand a Comminges, qui vous est sans doute bien connue. J'aimerats bien lire les livraisons argotiques donl vous me parlex. lOllcs me font venir 1'eau a la bouche. Klles seront d'autanl plus les bienvenues que je suis dans un decouragement slupide. Je viens d'ecrire IM) pages d'histoire, el j'ai passe six mois a me fend re le c... sur des livres russes, et, sur le point - LETTFIES A FRANCISQUE MICHEL 27 de transvaser en prose in-12 les elucubrations d'nn tas de moines, je suis saisi du demon des romans, et envie d'envoyer 1'histoire a tons les diables, j'enme tends celle de Demetrius. Je suis comme Gras- j'ai M sini quietait toujours malheu reuse parce qu'elle n'ai- mait pas plutot un homme qu'elle en preferait un Saint Nicolas vous garde de 1'inconstance, autre. mon cher ami, et vous doint sa benediction ! Mille fe- licitations a votre pater nite. P. MERIMEE. Paris, 23 Fevrier [1851]. Mon cher ami, Vous m'en demandez long et je ne sais trop si je pourrai vous repondre d'une maniere satisfaisante. A Brest, de mon temps, on appelait les crabes lourlourous. Je raient pas recu me suis demande le meme nom du si les soldats ri'au- pas oblique qu'on leur enseigne, et que les crabes executent sans qu'on le leur enseigne. Pendant la Terreur, un oncle a moi, requisition- naire, avait ete soldat dans un bataillon d'infanterie de marine. Les soldats des bataillons terrestres les appelaient bigorniaux de marine on bigreniaux ce qui occasionnait un grand debit de coups de sabre , de fleurets demouchetes. regret de ne m'etre jamais enquis de 1'etymologie de ces sobriquets-la. A Cherbourg, et dans d'autres ports, on appelle biet J'ai le gorneaux des limagons de mer noiratres qui s'at- MKMIMKK PliOSF'F.ll taehenl aiix rochers decouverts a maree basse. les mange, cpingle limacons les ne vaul pas llel a uon ct les rochers, le (liable. Jc n'ai pas encore pu inettre la Martin; des <jue je On avcc une main sur 1'abbc pourrai sortir, ear jc suis releiui rhe/ moi par la grippe, je tacherai cle le joindre et do In! demander lies explications sur les vencrables vus a Aix-la-Chapelle. Jc crois qne les planches ([ii'il a publiees font partie d'une publiealion inlitulee Melanges d'archeologie. Lc premier liaillons <ju'il a volume <|iic j ai entre les mains est de 1847-49, grand in-ijuarto, rhe/ la veuve Poussiclgue Rusand, ediLe second volume n'est pas termine, ct e'cst, pensc. dans re second volume, dont j'ai vu dcs teur. je planches detachees, (jue se trouvent les etoffes. I. a chape dont je vous ai parle est a Met/, et il csl cle tradition qu'elle a cte donnee an chapitre par Charlemagne. Malheureusement on 1'a rognee pour lui donner la forme moderne. (Test une etoffe dc aver des aigles a deux teles brode's en or d un caraclei-e Ires rurieux et assureviolet, soic, pourpre ment tres anrien. A Saint-Bertrand deComminges on conserve tons habits pontificaux de saint Bertrand, mais, les comme du f[ui les vers les avaient rcste est cependant forl. pour la cndommages, raecommodes lieu les out coupe pontificaux de el Thomas t res les les dcvots rebrodesen partie. Cc interessanl et ressemble et broderies, aux vetements Heekelt ([ii'on garde a Sens. CHAPE DE CLEMENT V Ancicnne cathcdralc dc Saint-Bcrtrancl dc Coniminijcs OF LETTRES A FHANCISQUE MICHEL 11 29 y a encore a Toulouse, dans 1'eglise de Saint- e Sernin, plusieurs morceaux d'etoffe ancienne du xi r on xn siecle. En ecrivant a Dumege on a quelque M docte toulousain, vous pourriez avoir des renseicrnements la-dcssus. Mais nulle part vous ne trouverez rien de ancien ni de si si curieux quo les lam- beaux provenant dutresor d'Aix-la-Chapelle etqu'on vous fera voir au Musee du Louvre. Adieu, inon eher ami, j'eternue tellement que je la force d'ecrire. Que ne suis-je assis a n'ai plus 1'ombre dcs f'orets, sont inconnus dans un pays chaud ou les rhumes ! regu vos premieres livraisons que j'ai lues avec grand plaisir. J'aurais desire que vous citassiez les textcs, mais vous avez craint sans doute d'effaroucher J'ai les gens du monde. Je suis en peine de savoir comtirerez du graveleux de votre sujet. ment vous vous Mille amities et compliments. P r M. Paris, 22 Mon Mars 1851. cher ami, [Nostradamus chante comme il suit : Qui, beaucoup d'ans ayant vecu, Trop jeune ferame epousera, S'il est Avec Get oracle galeux, se grattera ongles d'un cocu. les in'a toujours parn aussi profond de I'ltOSI'KIl pensee qu'elegant dc quand je formats fois MKIUMKK stvle. le m'encourageait autrede venir au-dessus II clesscin de quelque belle et grande dame. Maintenant il me decourage, sans parlor de 1'annee 1851 (jui nous pend vous remercie tonjours d'avoir pcnse je serai encore plus vieux, je m'en irai a a 1'oreille. Je a ... Ouand permettent, et je me marierai a tleux cuisinieres turqnes. \oila la fin <jne si llhodes, mes moyens me le je voudrais faire/ Vous trouvere/ des dessins mediocres un texte et detestable sur Ics anciennes etolles dessinees par I'abbe Martin dans le tome II, 4 C livraison, page 101 des Melanges cCarcheologie de (1h. Cahier et Martin chez Poussielgue, Kusand, 1850. Vous y verrez des etolTes historiees, mais si mal rendues (ju'il est a pen pres impossible de deviner quel en est le tissu et (juelle la matiere. Anastase hier, cite ncm 111 fundato que : r M. K. (jn'une fundato. \ons mon histoire . explique ce d'elr- representation) dit pas ee faut ({u'il le II entendre parr/f saurex probablement. je vous souliaite cher ami, toutes sortes de prosperites. )r I /*. >*>. (>a- : historia de clephantis phants, mais ne Adieu, M Biographic des Pci/jes, in LeoIn diaeonia B. Georgii fecit vestem de cum c'est L'auteur du texte, I.,es planches sont de 9 a 18, M. tome II. LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 31 15 Mai 1851. Mon cher ami, vous etes tres fort en calembours, ne puis ni ne veux hitter avec vous sur ce terrain mais pour vous remercier de vos pointes, ac- et je ; hier ceptez les histoires suivantes que j'ai apprises la veillais an salut de ou cle an corps patrie. je garde, Un homme etait monte sur une femme, probablement, com me dit Rabelais, pour voir plus loin. Prends garde de me faire un enLa femme dit 1 : Xe crains fant! mon rien, repond-il, le bout est de cote. 2 Judith pretend que Rachel est devenue trage- dienne parce qu'elle ne pouvait etre saltimbanque. cette derniere profession, il faut ava- Pour exercer ler des lames de sabre; or, Rachel, dit Judith, a les tetons en dedans, et les lames de sabre ne pourraient passer. Cagne, cheval (Vidocq) KOHB. prononcez me parait venir cogne, genitif cagnia; kon, ou quelque autre mot du russe HOHA. prononcez aussi mal sonnant, meme signification en polonais. La commission des traductions n'a pas encore fait son rapport. Mais, sur des conclusions tres raides de a la M de S P., votre ami a eteecarte. Des ignorants de profession comme nous ne pouvaient faire autrer ment. 1 On me remet 1'Ecole des Charles, vais le lire. ce soir oil le je vois dernier numero de un factum de P. P. Je PHUSPKIl 32 MERIMEE Je vons en\oie ei-joint un billet de faire part cle assex drole. Pont-etre 1'avex-vous deja reen. eonsterne lie eeqni so passe en Dantas est tin l.ibri, pen sont ses amis qui s'enPortugal, d'autant plusquece trcbattent. Do yon know the dill'ei-enee between a bustle A swamp is a little morass. A. and a swamp.' How do yon like it? vons ecris infiniment trop tie betises, et je vais coucher: ne erovex pas <|ne je sois ivre: e est .le me vos ealembonrs m'ont tpie eraii'iiais d'ollensei 1 mis en o-aile. Si je ne votre pudeur, je vons en dirais bien d'anlrcs. Tout a vons. P. Paris, Mon ,'U M. Mai 1851. eher ami. En inemc temps <jue je recevais 1'honorce votre, un factum de M. Genin, tres spirituel, ma An lien de se defendre contre Paris, il I'attaque j'ai rec,u foi. an nex quelques peches de jennesse, un capitt grave et antres. Cela met les gens du monde de son cote, car il se pose, nun en erndit, et lui jette eomme mais en amateur. passe condamnation stirce qu'il a fait, mais prend son juge a partie, et, de temps en anx temps, s'egaie depens de 1'Academie des InscripII tions, f.a conclusion qu'en tirent les ignorants c'est quo les erudits sont des blagueurs. LETTRES A FRANCISQUE MICHEL A 66 'Academic frangaise on a fort reproche a la commission clu prix de traduction de n'avoir pas 1 r propose la Chanson de Roland. M V. a repondu que la commission n'avail pas cm que cet ouvrage rentrat dans les conditions du programme, et a explique com me M quoi. r de S P. a ajoute quc l la traduction de telle sorte qne, pour la comprendre, il souvent recourir an texte du xn e siecle. Alors etait faite fallait on s'est chamaille pendant deux heures, et Ton s'est separe sans avoir rien decide. Je ne serais pas surpris qu'en fin de compte on nous renvoyat la Chansun pour faire une proposition a 1'Academie. C'est la forme usitee pour changer les decisions d'une commission. Tout cela entre nous, bien entendu. Je ne suis pas content de la sard. II qu'on a ne prouve que mal hi pour fait rien a M r lui brochure de Genin a mal hi, M r Gues- on plutot douze on quinze vers. Cela personne. Je trouve aussi qu'il n'est pas trop bien pour voiis. J'en suis pour mon premier avis. Vous avez le beau role dans cette affaire. On a eu pour vous un mauvais precede. Meprisez cela et continuez a travailler more solito. Je tiens de feu mon ami Beyle qu'il ne faut jamais se facher pour chose qu'on dise de vos ouvrages. J'ai eu souvent occasion de pratiquer ce precepte et ne m'en suis pas mal trouve. M. Jubinal a decouvert 1'autre jour, an British Mu- seum, 1'original degli volgari proverbj d'Al. Cinthio, io26, qu'on accuse Libri d'avoir vole a la Mazarine. Francisque J/icAtr/. 3 MKItlMLK I'ltOSI'Klt '.'A Or ce livre, rine et (jui (jui porle en repond tie trlVet le Museum r6quisitoire, esl an liritisk porte, de la timbre dc la Ma/u- tout point an signaleinent du main du bibliothecairc depuis 1824, et d'alors, une note il a ete acqnis. se compose de fanotre (jne magistrature menses c ruches. Jnbinal doil faire nn petit scandale relatant dans quelles circonstanecs Convene/ a cette occasion. Adieu, moii cher ami, je de notre Babylone. Je n'ai rien commence a a vons mander m'y ennnyer forl et a poussiere des routes. Je ne soupirer apres pense pas cependant coinmencer mes courses a van I deux on trois mois. Dantas part la semaine prochaine la pour Lisbonne. Mille amities el compliments. P' M. [i.'Uuin 1851]. /feus Domine, quid agis jucundissime perais nne lettre de vous. les le Que dites-vons de tontes amenites qu'on se dit a 1'Institut? Avez-vous vu factum de Nandet contre Feuillet de Conches, qu'il accuse d'avoir vole des feuillets dans tju'il de remind J'es- M les a empruntes? Et pnis r (ienin pas trop agreable pour P. sorte tjue les badauds, d'autre, on s 'accuse les erndits sont il ([iii \ a mannscrits une nouvelle voienl ([lie, lettre Paris, en de part et d'erreurs graves, concluenf que des farceurs. l/Academie, je dis la LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 35 son rapport sur le prixcle reclame pour Roland. M r Villemain a repondu que la Compagnie, qui cite souvent ce poeme dans les exemples de son dictionnaire, ne xaAsy;j.6vr, francaise, a fait traduction. On a pouvait admettre qu'il y eut lieu de traduire un francais qu'elle pose com me autorise. On a dit quelques mots du danger qu'il y anrait pour nous autres ignorants a mettre le doigt, non entre 1'arbre et 1'ecorce, mais entre deux batons qui s'entrechoquent, Chanson a ete ecartee et la du concours, nemine contra- dicente. Voila ce que je voulais vous niander. Item savoir de vous jusqu'a quelle epoque vous serez a Bordeaux. J'irai, je crois, pour une huitaine a Londres a la du mois, afin de n'etre pas trop victime de ceux en et qui abusent de 1'exhibition. reviennent qui Mille amities et compliments. fin P r M. Lundi 23 juin 1851. Mon De rec.il cher ami, quelle brochure me parlez-vous? Je n'ai rien de vons. S'agit-il d'une nouvelle livraison de 1'argot on, comme cela parait resulter de votre lettre, d'un factum concernant Roland? Mais voici ce qui est arrive. On m'a remis au dernier comite des Arts et eu Monuments deux le Mon petites brochures que je n'ai pas d'ouvrir tant j'etais pressc de discourir. temps discours fait, j'ai laisse les brochures sur la I'HOSI'Klt .,(> lal)K- ! inYii snis a I lt ; . Plus rien. Je ne rlier. irrrlter, persuade (ju'il MKIUMKK Je suis revenu pour les cher- me suis pas s'agissait <lr amuse a les re- quelquc larline provinciate cummc on m'cn expedie souvent. Si c'est votre uMivre qui s'est ainsi perdue, j'en serais desole. Faclie/, je vous supplie, grets, uue tout, me tie j)renex /'occasion de el plus sfires <les ([lit l<i fairc passer /io.slc, qui mes est, re- apres se puissent inventer. Je devrais "tre cleja revenu de Londrcs, inais nion minisl re vent faire des voyages archeologiques, et me prend pour eornac. II \ a luiit jours nous sommes alles a Laon Sens, dant snis et (|iie : il vent encore visiter la salle synodale de I'Asseniblce 1'empuche de parlir. En attenla politiquc hit ilonne 1111 pen de repos, je com me le ftoixsoti xur Ju lirtinchc. ne m'cnnilic plus que I'lndnstrie, mais je crains, quand le l^ihtis dc Crystal sera demoli, t[iie le llien remords me prcnne de nc longtemps mords de respet'tc'-e tjne j'ai 1 an avoir pas vn. II n'y a pas eesse d'etre haunted par n avoir pas viole vers 1 une femme <[iie j'ai le re- vue et 182."). pnx de traduetion n'ont pas encore cte donmais nes, je erois vous avoir mande qu'il n'etait plus (juestion de la Chanson <lc Holand. Ainsi prenex-en Les votre parti. .le ne sais plus on en est la querelle entre Paris el Xaudet d'une part, Paris et Genii) de 1'autre. Us transporlenl dans la Kepublique des Icttrcs les traits d'eloquence <jui. dans 1'Assemblee nationale. valent LETTRES A FRANCISQUE MICHEL aux orateurs le 37 rappel a 1'orclre avec suspension de 1'indemnite. Mais qu'arrivera-t-il de tons ces phlets? On se moquera de I' Academic, Mille amities et compliments. pam- et voila tout. P r M. En P. S. me relisant votre lettre, vous parlez d'une lettre que vous m'auriez eerite le 5 courant. Je ne 1'ai pas rec.ue. Votre derniere est du 15 n'avez; vous pas mis 5 pour 15? Paris, 17 Juillet [1851]. Mon cher Monsieur, je crois qu'il sera facile de vous procurer des dessins d'etofYes anciennes a Paris. Ces dessins me paraissent indispensables pour le travail que vous allez publier. La meilleure des- cription ne pent remplacer line planche bien faite. que cela ne coute un pen cher, car il faut que cela soit bien fait et colorie. II y a de bonnes choses dans 1'ouvrage de 1'abbe Martin, mais on pent Mais je crains faire mieux en dessinant quelques precieux haillons ne connais pas mais nous avons a qui se trouvent a Paris et ailleurs. Je la chasuble de saint Reo-nobert r> : defroque de Thomas Beckett, et a Metz une chasuble don nee par feu Charlemagne, qui est Sens toute la admirable. .F'ecris nier. Je ne 1'ai pas aujourd'hui sculement a fait plutot parce que, quelque chose de vous a lire, je si M r Four- j'avais eu n'aurais pu accom- I'liiiSI'Kl; r. Mtltl.MKK unc tacbe que je me suis imposee, c'cst-a-dire de lire I'ouvrage de Tiekuor sur la (literature espaplir gnole, ouvrage (I'liiic digestion tres difficile. II n'v a pas de gateau de ploinb <[iii soil si lourd. C.'est tres erudit <-t fort heir, (jui a hi tout cc Yankee 1111 fjni rn espagnol, niais (jui ii'v a pas coiupris grand'chosc. Onancl vous sere/ do loisir, vcuillcx s'cst eoril m'explujiicr pourquoi uu Amerlcain n'cst {[ii'im Auj^lais inaiu|iie. bcaucoup dcs citations <|ue vous cuvoyces. J'aurais besom de demonstration Jc vous remerrie rn'avex pour ad melt re quo Krise vcut dire Phrvgie. Je nc sarho pas quo la Phrygie ait etc celebre par scs sabres: clle 1'ctait seulemcnt par la longueur dcs orcillcs dc son roi. tandis iju'en Frisc il v a cu an .Movcn Age dcs arrnuriers illustres. Je me defie toujours dcs poetcs. I, a rime Icur fait dire lant de choscs me promettex dc me m'en rejouis. puisque ccla mevau- nialgre eux! (.ependant vous convaincre, ct jc ,dra line dissertation dc volrc part. Jc ne d aillcurs pour le Age. Jc me moment songe pas a ricn faire sur Ic Mo\cn suis remis au russe ct je travaille a unc notice, discours, on lout cc faux Demetrius, (lela quc vous voudrcx. sur le m'amusc assex. Mais j'enragc de nc pas savoir polonais. moi que Ics le intercssantcs out (>t( ; Ics plus traduites en russe. Si vous eon- naisscx quelque ouvrage sur faire part. Hcurcuscmcnt pour deux cbroniques contcmporaines le sujet, vcuillex m'en LETTRES A FRANCISQUE MICHEL Je voudrais bien que la draperie ne vous 39 empechat pas de nous dormer les moyens de parler 1'argot le plus cruscantc. A quand cette bonne ceuvre? Voulez- vous attendre que 1'Assemblee nationale vous ait r fourni matiere a un supplement? J'ai vu M Libri a Londres, qui m'a montre des pieces assez curieuses qu'il va publier des qu'il aura pu obtenir communi- Ce que cation de son acte d'accusation. On cette derniere piece est pietre. j'ai vu de 1'accuse d'avoir vole un Dante des Aides in-12 parce qu'a sa vente y en avail un in-8, et que sume que Ton moride. On a change le le il juge d'instruction pre- format afin d'attraper le 1'accuse encore d'avoir eu des fers ehez au moyen de quoi il rhabillait des reliures endomr Libri n'aura magees. Si tout est de la meme force, lui, M pas de peine a mettre les rieurs de son cote. Adieu, mon cher Monsieur, mille amities et compliments. P r MERIMEE. Dantas n'est pas mort, mais On annonce il a ete tres malade. son re tour prochain a Paris. Paris, rue Jacob, 18. 10 Aout [1851]. Mon un voyage en Angleterre qui m'a oblige a laisser derriere moi une quantite de cher ami, j'ai fait lettres sans reponse. cien, j'ai trouve que A mon le retour, qui est deja an- paquet des unanswered etait 40 PROSI'EI! devenu si considerable MKRIMLF <[u'iiii seul ctait parti ;i de se eoueher eontre, ce qne j'ai exedependant on dort inal sur un oreillcr rem- prendrc, cute, c'est bourrede remordset a vutre j'en ressentais partieulierenient occasion. Jc profile de inon dimanchc pour vous ecrire deux mots. Depnis votre derniere lettre, il y a longtemps clc cola. 1*. Paris a fait nn second article dans le Journal den c/inrlfs. inon avis, s'en est bien tire. el. a II y a de I'esprit dans son faelum, beaucoup de moderation el un air de bonhomie qui rend les niechanectes plus aimisanlcs. Quant a Feuillet. que vous avez surnommc Conchie, on me forl prepare un pamphlet contre Xaudel, mais il parait qu'il ne compose pas vile. II arrivera comme de la moutarde iustement le dil cju'il apres diner. Ou est-ce que j'ai hi line jolie hisloire d'un Margrave a qui un marchand de Paris avail dit m ...'.' ma is, en demeura lout pensif pendant (juinxe jours, arrive sur la montagne de Savernc, le grand air II ayanl donne de lui A ton ne/, 1 il esprit, marchand! II se retourna et s'ecria : parait qu'il faul encore plus de temps a Feuillet pour trouver une repliquc. .le persiste a trouver ([lie vous faites fort bien de regarder les combattants sans vous en meler. Jc Irouve \.rks gentleman like dene pasfaire d'csbroulTe quand on vous a vole uti mouchoir. l.aissex faire la police aux serpents de ville le mouchoir vous : d'ailleurs, resle loujours. dans Vspece, 1 LETTRES A FRANCISQUE MICHEL Qu'cst-ce que lu clans la aiineau a une y a si Chronique de Jean Blomton? Pontanus, excusez-raoi d'ecrire des incivils, 1'histoire il 41 d'un homme qui avait J'ai noms si donne son Venus de marbre on de bronze, mais longtemps de cela que je ne sais plus trop ce que c'est que ce Pontanus. Je n'ai pas de nouvelles de votre dictionnaire d' ar- veux dire que, depuis le vingt-neuvieme fasgot. Je cicule, on ne m'a rien envoye; mais j'espere que vous continuerez chenuement votre osuvre. Nous avons tarit d'argent an prix Volney que nous n'en savons que faire. Pensez a nous etdelivrez-nous des indianisants qui Adieu, mon me so-rtent n'importe quoi. cher ami; je pense que vous viendrez bientot a Paris. Mais je n'en bougerai pas avant le 24 de ce mois. Mille amities et compliments. P r M. Dimanche Mon Lord C. mais soir. cher ami, est a chasser chez lui pres de Chantilly, je dinerai avec lui samedi prochain. Comme il necomptez pas sur une reponse est tres circonspect, autre qu'insignifiante, avant qu'il n'ait pris des renseignements aupres du consul anglais de Bordeaux. Enfin je feral ce que vous desirez, mais vous ferez bien de travailler de votre c6te on le consul ou les 42 MERIMEE I'KMSI'Ei; prinoipales inaisons anglaises de Bordeaux. ///' /u- fft It'fnis. Mille amities el compliments. >r MUIIMKK. l rerois mic lelhc .le M fir r I'arker m'iinnonce <jui s(n arrivee prochainc. Jo pense f[iie je n'ai pas serai charme cle ui lomps (! reponclre, mais jc I IP Ic voir. Luncli soir. M(n oher I.e fait est quo ami. j'ai la perdu lettrede M r Turnbull, son adresse par consequent. .I'ai Dependant parle de lui a M r lioulaud aussilol votre lettreou sa lettre et re;ue. J'attendais pour repomlre la reponse du ministre; dans I inlervalle son affaire. Veuille/ rjue la premiere rappellerai Vous la save/, lui j ai perdu sa lettre etoublie la chose en ajoutant conter fois (jue je verrai demande de M 1 ministre je Ic lui Turnbull. que tousles livres qui viennentde vons el honorablernent relies. J'avais re- sont bien vetius mis a lord disait il ([lie C.owley la note de M. votre beau-frere. II cela ne dependait pasde lui, quecependant parlerait. l^xcuse/-m(i auprc^ dc Mille amities et M r Turnbuil. compliments. P 1 MKIUMKE. LETTRES A FRAXCISQTE MICHEL 4o Compiegne, 16 novembre [1851]. Mon II M r cher ami, me semble qu'il rai a mon micux vaut Parker lorsque j'aurai son hi quo livre. j'ecrive Ce qne a je fe- retour a Paris. comme Je vous remercie de votre ballade. Je erois, le donnez a entendre, qu'elle a ele faite il y a de temps. Je erois que Tauteur avait In les C/ianls pen grecfi de Fanriel. Ponrquoi les Basques sont-ils si vous mechants poetes? Je ne comprends pas un mot de ce qne vous me dites d'italien et de Metasiase. Mille amities et compliments. r P M. Deeembre 1851. 9 Mon cher ami, Vous me demandez de lire comme vous me demanderiez Je ne sais pas d'ailleurs si de j'y 1 histoire lire d'Ohsson nn de vos livres ! trouverais un passage draperie du tombeau en question. Mais a quoi bon citer un livre quand mille voyageurs 1'ont vu.' Les tombeaux du sultan qui sont a C. P. sont relatif a la tons converts d'un chale de cachemire. Soliman le Grand est enterre entre dans un pavilion pres de tir. L une etait Roxelane ses la ; deux femmes cheries mosquee qu j'ai oublie le il a fait ba- nom terrible PKOSPEH MEHIMEE 44 de lautrc. rhaqne tombcau a son chale. Celui de Roxelane est a bandes obliques avcc des fleurset unc (Tost polite borduiT. Onant nastre. 1'action a faites allusion, jc a du cachemire, heroiqne niais pas a de ehe- laqnelle veins vons prie dc n'en pas parler: mi monvement d'cnthonsiasnic (jne j'ai c est cede, coninie dcfnnt Courteaudier, (jnand il rencontra nn invalide qni avail nn ne/ en metal d'Alger. One vons dirai-je de vons me parle/'.' II est principe, allemand allant et elle (jiii me eette antre turquerie dont de 1'appronver en difficile rappelle 1'aventnre d'nn medecin pris par des Calniucks et cue fnt examiner des mines en Siberic. On manda comment il avail tronve la merit, tres mal. repondit-il, mais. chose : Ini de- Morale- physiquement, pas mal dn tout. [Kn ce lit pins le ijin concerne .Wr/r, on y I'etat vit de Paris, saufqu'on n'v comme a I'ordinaire, trcs LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 45 tranquillement. Les emeutiers et les eurieux out eu une assez bonne lecon 1'autre jour. Souvarof disait La balle cst une sotte, la baionnette une gaillarde. Mais les la balle n'est point tant sotte si elle fait : tenir badauds tranquilles. On revolt de partout des nouvelles rassurantes, si ce n'est de Digne, ou il y a eu un essai de Jacquerie, pillage, assassinat, viol et le reste. II me semble que si Ton avait laissegrandir cet enfant, il en auraitfait de belles en 1852. Au reste les Dignois ne le porte- ront pas en paradis. La repression sera prompte, trop peut-etre pour les dames.] perte de votre pantalon. C'est un A ce propos, permettez-moi de vous rappeler que vous m'aviez J'ai compati a la article de plus a votre article grinchir. promis la suite de votre livre. J'en suis reste a la page 264. Adieu, et mon cher ami, donnez-nioi de vos nouvelles croyez-moi tout votre. Dantas se plaint de ce que vous ayez emportc le chat. D'ou vie nt cette locution? Paris, 21 Mon Ce Decembre 1851. cher ami, n'est pas trop facile de repondre a votre ques- tion sans avoir vu le tableau. Je ne connais pas de pr.osi'KI! lli tableau oil v ail il MKISIMKK des gernmrs enibrasse'es. Mais 11 beaucoup de statues peintos avec des caboehons colics sur la pierre ou le marbre. S'il n y avail pas y a 1 deja de Tor sur vot re tableau, je croirais que la tcinti hrnn nni^c est uno preparation assiette destincc a fixer Tor brun. Pour brunir lor, il faut uti fond so- une composition rougeatre lide, dout vons aure/ vu main! echantillon dans les maet nuserits ([lie on se servait d (>raill< ; s. tout eas, brun roujre teinte la ICn me il n est parait evident (ju'iine preparation devait etre recouverte par autre chose, peinture, (jui or, on tfemines. o J'apprends avec pelne <juc vos tissus sc relachent et que vot re se resscrre. .. bout a une table a Ires faut Il Tronchin, et travailler tie- user moderement des aulres productions du BordeM. de Laineth, <jui avail conserve dans un age du vin du lais. la ci avanee ti el puissance ithyphallique, disail que, dans sa jeunesse, il b lous les jours, mais ne f que ter eel le la dimanche. Vous ne sauriex trop niedi- apophtegme. Je vous rcmercie de vot re etymologic dc la locur> lion einporlcr le chat, inais je conserve quelques doules. Pourquoi appelle-t-on en Espagne un desir amoureux de la part d une dame cnlabaza. et pour(juoi pend-on des eitrouilles el des concombres a la porte d'un preteiidanl inalheureux? II me semble (jue vous pourriez faire quelque chose la-dessus en cointncncanl par I histoire des infants de Lara :'i (jui LETTRES A FRANCISQUE MICHEL femme de Velasquez la fit un eorniehon plein jeter sang, ce pourquoi ils tuerent sou vinrent tant de malheurs. naiti, d'ou pro- jouit d'un ambassa- tie Dantas regrette sa Guinee. II 47 deur qui ne fait rien, en sorte qu'il est oblige de travailler du matin au soir. De plus, les puces le travaillent et Ini font des saignees facheuses. Trouvez- done une femme de bien, lui un considerable et qui le veux dire qui en ait a des sentiments je ramene vertueux. Nous sommes dans un calme en est de meme parfait. Je crois qu'il partout. N'est-ce pas une nation sin- guliere que la notre? Voila une grande revolution faite presque sans effusion de sang. Mais il y a eu ef- fusion d'autre chose a Annecy. La moi mere d'un ami a ou par treize democrates, pas au juste lequel des deux. a ete violee treize fois, on ne sait Mille amities et compliments. P r M. 5 Janvier 1852. Mon M cher ami, c'est dans une note du livre de r Tarbe, page 462, que se trouve la mention des Le corps de Gaultier restes de ce Gautier Cornut. s'etait conserve 524 ans entier et sans derangement dans 1'attitude qu'on lui avait donnee lors de sa sepulture ^voyez un pen!). Ses dalmatiques et sa chasuble de soie de couleur lannee conservaient en- 4S MKIUMKK I'llOSI'KIl core cette conlcur et Icur premier arrangement. Ke pallium s v retrouvait aussi. I, a note occupant deux pages jc ne la Iranscrirai tout entiere <jue sur un ordre expres: ee <|ue j'ai extrait et cjui me concerue est paiait etre a la la 'jU.'i: page donne une eouleur quand il seule chose qui vous inais eroit M que r la Tarbe nous eouleur t<in- habits de cc Cornu. eouleur primitive lies numbre de saints, tons en habits ncc etait la J'ai vu deterrer feilille-morte : eela tient an phenomene qui detune a 1'amadou la eouleur que vous save/, e'cst-a-dire une etc... l-ise/ Berzelius. An combinaison de 1'oxvgene. o * vous repondrai <[iiand j'aurai vu sujet d'Alfaya, Hurnouf et je ne parlerai pas uu Garcin que vous dites, (jui est un ane. .Mais voiei ee '_<[iie] dit Salva je voe. Alfaya se : prueba en Alfaya, f. refran ant. Alfdjd o ulluiju, eonio Alfaya /)or alf'aya, m<'is nu xayu, eoiujue se dcnota que (juicro jtandcro ijiie hay personas ([lie anteponen la diversion a la verdael : dera conveniencia. Habeant utilia alii, mini jueunda eosa rica, noble o preeiosa ant. noble/a, lioplo naje esclarceidol d'on il seinble que Alfaya n'autoiles tie colon melees d'or. rait pas le sens dc [|| : Vous faites des ealembours alfreux et qui merite- raient une punition cxemplaire. Mille amities et compliments. P. M. LETTRES A FRANClSQtJE MICHEL 49 Paris, 25 Janvier [1852]. Mon cher ami, tarde beaucoup a vous repondre, parce que, depuis votre lettre recue, j'ai eu fort a travailler j'ai mon gouvernement. Tons pour les gouverncments sont presses, comme vous savez. Us demandent des projets plus vite qu'on ne pent les ecrire, mais en revanche prennent leur temps m'a done fait faire beaucoup ils pour les executer. On de prose de pulchris artibus, on m'a dit Quant qu'on s'en et, le memoire balce, allait. a 1'affaire Quinet, le College de France, bien qu'il n'aime point ce grand professeur, par point d'honneur ne le remplacera pas de shot, a ce qu'on m'a dit. II y a un suppleant qui fait la besogne en attendant. Je crains que, si vous faisiez quelques demarches maintenant que to the les esprits sont monies upmost pitch, cela ne vous fut peut-etre preju- diciable pour 1'avenir. Au reste, je mon vous donne opinion toute personnelle et pour ce qu'elle vaut, pen de chose. Ces jours passes, on parlait beaucoup de la suppression du ministere de 1'Instruction publique, qui c'est-a-dire irait a 1'Interieur. abandonne. II Ce soir est certain on dit M 1 que le projet est Fortoul etait hier que aux Tuileries en habit de ministre. C'est, dit-on, M r Magne qui s'en va. Je voudrais bien avoir quelque chose de joyeux a vous dire, mais la francisijue Michel. matiere manque. Si vous etes de 4 MKIUMEK IMIOSPKK fif) u x (jui so rejouissent des aillictions tie leurs ire montle inis, tout If (lit ([tic votreenneini <'si enne- dans mi plus dangereux tjne son ttoland a Koncevaux. Jo souhaite qu'il s'en lire. Pour inoi, je ; roil et delile plus t suis Brunei ennemi de esns purificficio/ics. I'.sonuvdlv t nadu. Mille amities et compliments. )r l Dimanchc 18 Avril M. 18521. .Mon die r ami. J'ai In votrc livre qui m'a paru fort beau, extrin sequement lemand tie je et intrinsequenient, comme nies amis. C'est uiie me demande comment vous mer faites disait un Al- d'erudition, et pour savoir taut choses. Ayaut pen dc gout pour les chiffons, je m'imaginais (jue je ue pourrais jamais venir a bout tie tie le lire: mais vous traitex en passant line foule do sutjui m'ont interesseet oblige d'allerjus- jets curieux Voiei quelqucs petites observatit)iis, vous soumets en toute liumilite. Pa^e o 2U1' t[u'a la fin. je > : esfus ne haubero \\vcenda u.rde liousie. tresbieu (ct ailleurs) (jue Ton ue Vous (jue Ne dites fabriijuait pas alors de cendal en Russie, et que eette etoll'e venait mais vous ajoutex ([lie ce no in de feudal de Kussie venait de ce que I'etoli'e arrivait par la Mer d 'Orient .Noire. 1" : A loin tie la eette Mer epoque Noire. 2" la llussie etait Comme il diablement s'anit d'une ar- LETTRES A FRANCISQUE MICHEL que I'auteur du roman d'Alexandre allusion au costume de guerre des anciens Slaves, mure, fait 51 je crois qui se composait d'une robe piquee et matelassee a 1'abri des fleches. II y a des Tartares qui en portent encore de semblables. C'est ce que vous appellez gambison. Page 351 et suiv. Je ne puis admettre votre etymologic de souvin : maint paile souSouvin ne viendrait-il pas de suavis, doux? Page 362 et suiv. J'ai de grands doutes sur votre in- vin. terpretation de Palles roes. D'apres les exemples cites, il me semble impossible de traduire lonjours par raye. Les targes roees seraient bien plutot des targes rondes, car je n'ai jamais vu de dessins de manuscrits ou il avez encore, a la roe. II y eut des boucliers a raies. page 366, rapproche est evident, a mon le avis, qu'il s'agit mot Vous liste de d'une robe bordee ou frangee d'or, et non d'une etoffe rayee. Page 370. En citant Herodien vous parlez de 1'empereur CaracaUus, forme tres inusitee sous laquelle bien des gens ne verraient pas Caracalla c'est, je ; pense, une faute de votre imprimeur. Ah les traitres Us m'ont fait commettre dans mon article sur Libri ! ! un horrible barbarisme en mettant Venetiae au lieu de Lutetiae. Je crois que, pour votre second volume, vous pouvez tirer parti des miniatures et des tableaux dont vous ne vous etes pas servi. II y a au Musee quelques vieux tableaux de Belin representant des ambassadeursvenitiens a I'audiencedu Grand Vizir, si je ne me trompe, ou 1'on voit des etofl'es sin- I'HOSI'EH f>2 jrulieres, brocards et MERIMEE que vous seul pourriez autrcs, iHMNinrr. I'n autre tableau do memo la ecole repre- sente line predication on pays d Orient; il y a des costumes et des ctoiles parfaiteinent rendues. Quand vous viendrez a Paris, je vous indiquerai tout cela plus exaetement. J'ai aussi quelques mauvaises lid'apres d'ancicns portraits russcs de ihugraphies Si je tsars liabilles d'etoll'es d'or. montrc no vous d'abord paree ([ue vous eela, c'esl ai pas me fai- calembours, pnis parce qne je ne me faisais pas trop d'idee du livre que vous elaboriex. Je eroyais que vous vous occnpie/ surtout de la quessiex Irop dc et tion industrielle et eommerciale. Mais vous ecrivez de omni re Courez-donc scihili. et finissex comme vous ave/ commence. Sans compliment, je trouve que vous ave/ fait mi excellent livre; settlement, vous instrunientez en passant trop d'academiciens. Je vous enverrai un exemplaire du tirage a part de mon factum sur Libri. Millo amities et compliments. P. M. Paris, ID Juin 1852. [Mon sible an clier ami, pas. he lait est tard 1 si procede de aplioi * que je vous disais que j'ai ete insenvous ne mecroiriex messieurs je no me , suis rappele (jue trop isme de Montrond premiers mouvemenls, parce : il faut se <>arder des o (ju'ils sont presque LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 53 toujours honnetes. Au reste, mes amis et les indifTerents ont fait queue chez moi avec des figures de con- doleance si j'ai vite pris la piteuses, que chose en gaiete. Si je n'etais enor?nentado, je pourrais ser le monde de mon proces neries que et amu- de toutes les bouffon- vues et oui'es chez les chats fourres. j'ai Croyez qu'on y estropie le latin de bonne sorte, et r que M Lalanne a beau siffler les substituts, ils en disent delle grosse dans leurs requisitoires. explique pas le la chose en me disantque moyen de gagner c'est que, le avocats se La morale a tirer vous prendra fantaisie il quand On m'a gens qui n'ont com me leur vie font procureurs de la Republique. de cela les President, on vous avertira, mais, si d'outrager vous vous avisez de pretendre qu'un juge estropie le latin, on vous condamnera a 1,000 francs d'amende quinze jours de prison]. Vous avez bien raison de dire qu'il ne faut pas ternnere des veaux. J'entre en capella au commencement du mois prochain, en aset sez bonne humeur. pense plus. le J'ai paye En somme, meilleur des mondes Voici demande le titre mon amende tout est pour le et je n'y mieux dans possibles. : De Orientis commercio cum Russia et Scandinavia, medio aevo, disseruit D. Janus LassenFtasmussen, Havniae, MDCCCXXV, apud F. Brummer. Typis directoris Jani Hostrup Schultzii aulae et Universitatis typographi 60 pages. Cette brochure m'a amuse. J'y ai lation d'un voyageur qui vit egorger line , in-4, hi la re- veuve a Ten- I'HOSI'KIt f>4 tcrrement MbHIMKK son marl, apres qu'au prealable tic a sex strcnuis juvcnibus cut etc cnfifree , elle le tout en grande pompe. Marin, volume IV, memoire extrait d'un HI). 2, trap. intitule : .">, p. I .">8, un cite Infra scriptae haec el gravamina tjuac Runt Venetis ct Domini Duels in K. Armeniae, cxhibitae in Domino Duci, per Xob. Virimi Pctrum 13ra- sunt novitatcs fitlclihtis scriplis j^adino, (jui venit Bajulus enun/.iata la riali, part. I, tie ipso lle^nt). (losi vicne relazione nel ter/o libro, e, I Cotnmemo- CM. Storia civile c L'ouvrage de Marin a pour litre <lc Venczitini di Carlo AntoDel com/nercio politico. : nio Ma/'ini, /xilrizio Vcnclo. Vinexxia, M D('.(!C. m'avez envoyes sont-ils de vous, ou est-cc une citation? De toule facon ils me j)laisent, Les vers ct jc (jue vtius vous en remercie. J'ai eu tanl tie taut de cartes a lettres a eerire, purler, ct aussi, inallicureuscinenl, taut d'affaires k arranger ([lie je vttus ai plus (jue Adieu, pu cnetirc brocher la reclame promise. Elle nc vous manqucra pas (juc je n'ai la v inille en vos necessitcs. aunties et compliments. P. Paris, Mun les me Jacob, cher ami, nous avons 2-5 a la M. Juillet [1852 i. bibliotheque tons ouvragesde Schanatt, moins YHisloirede Worms, LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 55 dudit ouvrage est comme il suit dans la BioHistoria Episcopatus Worniagraphic Universelle Le litre : tiensis, documentis aucia 1734, 2 vol., fol. et illustrate. Strasbourg, Je suis fache de ne pouvoir vous donner des renseignements plus exacts. [Quand vous aurez trop chaud, reprochez a MM. juges d'instruction de n'en avoir pas assez (sic), et on vous mettra en un certain lieu d'ou je suis sorti les regne une douce fraicheur. J'avais une chambre voiitee dont les murs avaient 2 IU 34 avant-hier etou il de fer sans punaises, de quatre chaises, trois tables, un pot a 1'eau et un autre pot qu'en chambre on demande, ce dernier un pen d'epaisseur, ornee d'un lit egueule. Draps tres blancs, changes tons les lundis. Le lover de cet appartement me coutait quinze centimes par jour. Si Ton ne m'y eut pas accable de visites, je m'y serais crn en paradis. Mais comme seul endroit frais de Paris, et puis, c'etait le disait un co-criminel qui me servait de groom, le monde est curieux de voir la Concierserie j voila pourquoi il vous vient tant de suis pas visites. Le ennuye un moment. fait est J'y que un pen ai je ne m'y travaille, un pen lu, et m'y suis repose. J'en sors frais et la en trompette, penetre de reconnaissance pour q Messieurs, et j'y ai appris un mot nouveau, qui n'est peut-etre pas dans votre glossaire gougnotte, subs, : fern. fam. : femme ou de son sexe, d'ou J'ai mis dans la le fille qui abuse des personnes verbe goitgnotter. Revne des Deu.r Mondcs du 15 une 56 I'KOSI'KH MEFUMEF. page sur vos fr ctolTes. Kile aurait range, el du etre inseree le dc I'uloz en cut etc detirage o s'est excuse en pretendant (ju'll lui en Juillet, inais [ il le cut eoute je ne sais conibien de francs s'il cut fail line page ad hoc. me quc j'ai enconrn la disgrace de Savez-vous par quelle de nies mauvaises qualites j'ai nierite ce malheur? Quand vous en trouverez occasion, tachez de lui faire comII revient M""' Yemeni/. 1 prcndre que jc 1'adore. Je ne sais pourquoi vous en vuulez a On M r Naudet. d'avoir decouvert quo Plaute avait essaye lui doit dc peindrc de son temps, et (|u'on ecrivait (juelqucfois dominom pour dominnin. II est hommc de su (Usance ct d'erudition, com me le clocIcs nin-urs leur Pancraee, fort digne de representer la docte compagnie. D'ailleurs elle a pris soin de lui mar- quer dans de mieux. 1'clection qu'elle ne le prenait .Ic quo faute nc connais pas de corps ou Ton soil plus grossier. Parlex-moi de 1'Academie francaise! Si vous avie/ assiste a not re seance d'hier, vous anriez eu la meilleure scene du monde, une farce a deux personnages, Salvandy avec toutes les fleurs et C.ousin s'eng de rhetorique possibles, et si poliment dans la forme qu il n'y avait pas moyen pour Tun ou pour I'autre de se jeter les encriers a la tete. Mon jeunc ami, si plus orthodoxes, je vous ne prenez des sentiments serai oblige de romp re tout LETTRES A FRANCISQUE MICHEL commerce avec vous.Vous D< parlez avec une haute im- prudence des ministres les plus vertueux et vous m'avez autant scandalise qu'un certain criminel dont fait j'ai connaissance au bagne, et qui disait C'est le seul maquereau sans de votre general : On pourrait bien punir esprit que j'aie rencontre ces paroles infames... Adieu done. Mille amities en attendant 1'heur de vous revoir. ! Paris, 30 Juillet 1852. Cui (Fridlewo) praeter invitam animo fortitudinem etiam contemptrix ferro tunica fiduciam minis- Hac trabat. quam quam in publicis privatisque conflictibus, tan- servatore salutis, utebatur; nee prosperous executus (sic} rem fortius felicem pugnae even- turn habuit. Danica sialandico pag. 60, historic! dano lin. 52). et auctore Sa.vone Grammatico historico laudatissimo Francofurti (lib. adMoenum, IV, exofTicina typographica Ant. Wecheli, MDLXXVI. Fol. Voila, mon cher ami, le seul passage que j'aie trouve, qui ne donne guere de details sur la tunique de Fridlewe. Mais la plus belle pent donner que ce qu'elle M fille du monde ne a. r Villemain, conseiller d'Etat, se promenanta la brune, accoste deux petites filles et leur demande re I Moi je petite quelle est leur profession e 2 veut Maman ne b petite pas que je b..., : : ; : PHOSPEIl ,")8 moi : jc ne en attendant que br fais (jue MERIMEE j'aie fait ma premiere communion. voiis etrc j'ai trouve tie plus digue de taehe/ d'introdnire re tie anecdote dans votre Yoila ee que oll'ert : prochain volume. Kile plaira, selon toute apparence, a .Madame Yemeni/. Maury bouge de n'a pas coques tie lenient a sa bibliotheque. II deux a noix bleues sur les yeux el ne pense nulvoyager. Je suppose <[iie vous avex pris volre nouvelle de quelque Gascon. eoinpromettre, on pent-etrea coiitenir, nnedes Polonaises. A son retour, je lui fe- Dantas est a \ iehy a vos intentions contre la princesse maehi. Je ne sais s il a verifie st>n corset. rai part tic Je suis dans horreurs les tl'un (,alli- demenagement. Je ne sais tjue fairc de nies livrcs et de mes tableaux, sans parler tie mes meubles que je voudrais savoir a tons les diables. II je fasse faire ties choscs. c|iie tout avec tait rai Oh! j'envie lui. rue de Lille, n mon par dessus le niarche, rjue rideaux et je ne sais combien tie faut, A le partir .")2, philosophic Bias qui por- du 20 on du 25 aout, je semieux dire, j'y aurai on, pour domicile politique, car alors je courrai les de- partements. Millc amities et compliments. P r M. Paris, L6 Novembre Kuede Mon cher ami, je ^1852". Mile, 52. vois avec peine que vous n'etes LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 59 pas gueri de la maladie du calembour. Dantas, que vous m'avez corrompu, pretend que vous etes alle J'ai de en Alger afin de pouvoir dire 1'Afriqueastres Cela me rend sez. malheureux, et, si j'avais : ete sur 1'imperiale de cette voiture, j'aurais pris le parti du bossu. Seulement car est il Je ne me il avail tort de se facher, honorable pour un bossu d'avoir la verole. pas, mais line douleur de machoire qui 1'ai tient depuis huit jours, et qui me fait 1'efTet d'un tic douloureux. Dieu vous en pre- commencement dc serve ! [J'ai failli encore crever en Provence, deux mois, d'un coup de cice de ma profession. soleil attrape il y a dans 1'exer- deux jours aux Je fus pendant bords du sombre empire, me demandant lequel etait preferable, rendre sa fourchette incognito dans une sous-prefecture pen frequentee, ou bien dans son lit ordinaire entoure de ses parents et amis. Comme je pesais le pour et le contre tres philosophiquement, et n'eprouvant qu'un sentiment ral, le d'emm gene- mistral vint a souffler, et dix minutes apres mangeais une perdrix et des viedazes.] Maintenant il ne s'agit guere de manger, car il me semble je qu'on ne me sert que des epingles et des aiguilles a toutes les sauces. Je voudrais bien savoir vin de Larose, et s'il s'il existe a Bordeaux du ressemble a ce que j'ai bu comme tel il finalement comy a quelques anne'es, bien cela coute per bottle. Mais la premiere chose a savoir c'est quel palais vous avez. drez qu'il est situe rue Ducau, n Vous me repon- 17. Mais je ne parle PROSPER MKIU.MKF f)0 voudrais connaitre votre pouvoir degustatif. Lorsque vous viendre/ a Paris, il faudra que nous huvions tin litre on deux, et, d'apres mes pas dc eelui-la, je observations, jo vous donnerai panier dc I, mes pouvoirs pour un arose. Vous me paraissex conscrver quelque dent contre votrc general en chef. II nous 1'autre jour fit une cnncion, tres eloquente ma foi, en rouvrant les comites que je crovais defunts. Us ressuscitent etvont recommencer rendus si je : crains 1'eau de houdin qui les a celebres. Mais que voulcz-vous que fassent tant de gens d'esprit ensemble? Je suis curieux de savoir ee que deviendra la publication des anciens chants francais. Ktcs-vous d'avisd'y insercr ces poesies populaires si remar(juables par la force des pensees et 1'energic du style, qu'on chantedans tousles cabarets des quatre-vingt-six departements, cette romance Le vcrre ^n main, M.... et 11 comme : f f. la p... M la f pour c.. ..., Le verre en main, et au la j>... in.... et au c.., vertu. me semble seulement qu'on commence ce beau recueil quelques siecles trop tard. Qu'est-ce (jue c'est epic la nouvelle publication de Genin.' La grammaire frangaise de Palsgrave. Est-ce une reimpression ou une dissertation? On m'apprend que je pins la reclamer, rnais je ne sais ou mettre LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 61 mes bouquins dans nion nouveau logement. Croyez qu'il y aura toujours de la place pour vos livres et, le cuir de Russie ne faudra, line honorable tant que reliure pour iceux. Adieu, mon cher ami, tenez-vous en joie et venez nous voir a Noel, si votre Faculte a 1'esprit de se donner des vacances. Ne me parlez jamais de Guigniant me ni de Beule ils : sortent vous savez d'ou. Paris, rue de Lille, 52. 21 Xovembre [1852]. Mon cher ami, quand vous viendrez a me dicterez un petit impromptu pour d'Alger, et je [Paris] vous votre vous donnerai a choisir parmi dame les au- tographes de grands homines que je possede. Malil y a un mois que j'ai vide mon sac heureusement en faveur de Lady Mahon, qui m'a emporte jusqu'a un billet de Montalembert. Vous me rendez perplexe avec tous vos chateaux. La question que je vous pose est celle-ci le Larose : beaucoup de parfum? Vous appelez cela bouquet, je crois, quelque chose qui se renifle. Si oui, et qu'avec le voyage et 1'entree cela ne revienne pas a-t-il a plus de 125 francs, envoyez-moi-z'en vingt-cinq bouteilles et faites tirer sur aura soin de venir le moi par le facteur qui matin; on bien vous me pre- viendrez pour que les fonds soient prets. Je n'aime que le Larose et j'ai le courage de mon opinion. >2 MKIUMKK I'liOSI'KH In satis Moise et ([Hi' r a |>ani <[ui I'Exode. ile M de Hou^e sera nomine. V<HIS avex doutc son Ionian egvptien cuntempuraiii de )n dil ( II dans la revue clu Claire I'annee met du linge blanc el a tine jolie romrne j'etais dans inon lit, on feinine. Ilier matin, m'annoncc M""' dc Kouge. Je passe ines culottes et me prenail pour un academicien pour de bon. J'ai Irouve un chameau qui avail eu des mallu-urs et (jui donnait des leeons de j'aecours. persuade qu'elle musiquc et porlait tine panearte de porte en poi-te, extirpant des ecus anx niais, doiit je Itis un. I, a veritable a .'50,000 francs de rentes el on la dit tres jolie. Dieu vous n-arde ilcs mendiants a domicile! Je n ai pas encore retire nia <^rarnniair<' de Pals- grave. Je Us le cela admirable. taut dil. la ile talent Avex-vous soir les /'.ssais deMacaulav. Je Irouve Seulement 1'auteur me semble avoir que In nc croisplus un mot de cequ'il son Ilistoire dc Jacques I/.'' C est je perfection. Je viens de corriger la,derniere epreuve ties I'du.v Demetrius. Je svllo<j;ise a part moi, ne sachant trop non en envoyer un exemplairc an />rinw de ifcnitnx reinpcreur Nicolas. D'un cote je voudrais me menau-er tine protection pour obtenir dans un s'il faut on temps donne tine chaire a Irkoulsk: de I'aulre je crainsde fairc une jean-foutrerie. Quel est votrc avis dedans cet accessoire? a [Ce que vous dites du celibal vous est bien facile, vous ip.ii vous etes marie jenne. Mais que voulex- LETTRES A FRATS'CISQUE MICHEL mon age? vous qii'on fasse a pour etre lues c..., J'ai les mais jc ne sais 63 conditions vou- si j'aurais le ca- ractere assez bien fait pour jouer ce role.] Trouvezn'ait point ete dans un chateau Larose. Si elle me moi une Bordelaise (qui b et ) fait des qui possede traits, je le m'en consolerai en buvant dn vin du cm. mon Adieu, d'Avranches et je suis encore tout eveque m'ennuie horriblement. Je ne sais cher ami, je ce qu'est devenu Dantas, mais vous le connaissez mal vous croyez qu'il b pour la Grece: c'est en voudrait si cela envoyer son u Pologne qu'il si , pouvait s'expedier. Tout a vous. P. i M. Rue de Lille, 52. Decembre :1852j. er Mon cher ami, je vous remercie beaucoup de votre habilete en negociations. J'ai recu une lettre tres aimable, en prose et en vers, de M r B. Lalande qui m'annonce vingt-cinq bouteilles de Larose et me donne la maniere de m'en servir. J'attends pour lui repondre que j'aie goiite de son vin. S'il faut en juger par son style, il sera excellent. Veuillez lui dire veut donner une facture acquittee a 1'homme qui apporteralacaisse, on luiremettra les 125 francs, que. mais s'il il f and rait qu il 1'envoyat dans la matinee. PROSPER MKRIMKE f>4 c'est-a-dire avant midi, pour etre sur On, s'il a objection a ee clc me trouver. mode do paiement, <|u'il m'en proposer un autre. m'esttres difficile de vous dormer veuille bicn II inents les renseignevous desire/ du Louvre. Je vous enverrai (jiic des indications des numc'ros des tableaux description telle et grand'chose vous-meme il et une ne vaudra pas quelle, vaudrait inieux (jue vous vissie/. niais eela les tableaux. Probablement vous recon- naitriez certaines etolTes et les nommeriex ciglaton, tabis, etc... Dites-moi done ee que M r Genin vent dire par la note ei-jointe <|iie je transcris de sa grammaire de Palsgrave: e'est a propos des vers de \V. de Biblesr worth, cites par vous et transerits par M Chabaille : .\td teste on inotin cheef; la <jreve de nioitn cheef ; fete/ la grcve au lever Et inangez grive au diner... la ' r'est-a-dire arrange/ en vous partage vos cheveux 'la reirj. L'antir G. prouve par ce pas([uit' de la rnir clc clinir (jue doit nous charmer. Je sage croyais fju'il s'agissait de has de chausses. Quant a la rf-i<c de inon c/ief, j'avoue que je ne comprends guere. Ne serait-ce pas la migraine.' Peut-etre 1. levant : : u/f'ctcz, la raie (jui M Du reste, la preface dudit Genin est spirituelle- nient ecrite, niais fort arrogante, selon sa coutume, pour quiconque n'a pas ses opinions en linguistique. J'ai pense (jue celte rnic <lc chair vous rejouirait: LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 65 voila pourquoi je vous 1'envoie, bien qu'horriblement presse. Atlieu, mille nouveaux remerciements et amities. P r M. Rue de 13 Lille, 52 Decembre 1852. Mon cher ami, vous etes toujours possede du demon du calembour. X'y aurait-il pas moyen de vous exorciser? S'il etait possible de vous delivrer avec un eierge a quelque saint, je ferais volontiers fice un sacri- en votre faveur. goute avec un special jury, qui a etc unanime pour le trouver excellent. II est excellent, en elTet, mais il m'a semJ'ai rec.ii le vin il y a trois jours et je ble que la degeneration du 1'ai siecle s'y manifestait en deux points. Le premier par la taille des bouteilles qui tendent a devenir des flacons d'eau de Cologne, le second par la diminution du parfum. En resume, veuillez faire lui mes compliments a M r de Lalande, et dire que j'attends avec impatience qu'il veuille bien faire tirer sur moi 125 francs, pent, car heure. il est rare que Tres incessamment je tableaux du Musee avec je sois le matin vous enverrai une le s'il se au logis apres une liste de peu de remarques que mon ignorance me permettra de faire. En attendant, vous saurez que la plupart des peintres de 1'Ecole de Fraiicisqu? Michel. o I'KOSPKK MKIUMKK Bruges, Van Kyek d'etoiTes broche'es d or a ramages. .Mais coniincnl el 1." out fait grand usage distinguer ees etolTes. Si vons etiex a Paris, jo vous expliquerais peul-etre quelques-unes des ficellcs de 1 peinturc et vous m'expliqueriex bien d'aulres ehoses. Je crains de ne pouvoir vous eiivoyer (ju'uu catalogue asse/ voluinineux, mais Ires pen intellisi vous n'en etes pas content, pregible. Au reste, la nex eheniin de fer le commu el vfiiex voir par lot ijeu.r de la grand Napoleon, <[ui nc croyail aux miracles inagnetiques du jeune probablement pas Alexis. Je ne suis pas de eeux (jui crachent sur des tcti', disait le boites de platinc cnrichies de diamants, surtout se trouvc des negocianls bordelais qui les s'il changent eontrc quelque grand cm, mais j'ai peur dc ressenibler a la canaille de leltres et j'ai des scrupules. J'hesite encore et ne sais ce ([ue jc feral quand nion enfant sera venu an monde. Je no sais pas ce retient. loi (jui On a fait oblige il les y a (jui le quelque temps unc admirable editeurs anglais a dernander, voire a acbeter la permission de vous traduire. J'ai recu 1'autre jour un billet, <[ui a 1'air editeur anglais, le([iicl en bonne forme, d'un me promet de bonnes guinees pour ma prose, ('ela m'a fait grand plaisir, mais don lie pietre opinion de eel insulaire. Adieu, mon cher ami, n'oublicx pas M r de Lalande. Remerciezle bien de ses verres (non pas vers). plait. La couleur un peu enfumee I.a est tres venable au vin de Bordeaux. Je vais forme me jolieetcon- in 'en procurer Archives photographiques NICOLO DI PIETRO GERINI Le Couronnement cle la Vierge (Musee du Louvre) LETTRES A FRANCISQUE MICHEL une douzaine. la 67 n'en est arrive qu'un seul, grace a curiosite des douaniers sans doute, ont casse qui II 1'aulre. Tout a vous. P. M. Paris, rue de Lille, 52. 16 Decembre [1852]. Mon cher ami, vos brocards m'encornih'stibulent. Voici pourtant site au Musec 1" chez A ma mes observations dans une longue grande surprise, les tres A italiennes. vi- : je les trouve assez rares anciens peintres des premieres ecoles vrai dire, on ne sait quelles etoffes ils ont voulu faire; mais pen on point, de broderies. Cependant, je vous citerai le n 507 ancienne ecole : Couronnement de la Vierge. La Viero-e a un manteau convert d'unc espece de vermicel d'or. d'ltalie, N'a-t-on pas voulu rendre ces broderies ordi- naires en Grece, qui se font avec du lacet d'or cousu sur une etoffe? N 436 la Vierge et V Enfant : Jesus, flanques d'anges, par Turino Vanni. Les anges ont des robes vertes semees d'un ornement d'or a pen pres de cette forme. robe rouge a pois ou a pen plus petits que *>$,/, ^?^>- les *~$Jjfy La Vierge a etoiles d'or, ornements une un des ' anges. X u 214 : Jean de Fiesolc, Conrunnement de la * PHOSPEK MERIMEE Vierge. Le Ironr de sa card d'or sous tierement. le([iiel majestad est convert cle bro- presque ende dos a un inan- 1'etolTe disparait Un eveque qu on volt tcau blanc sur lequel est line large bandc representant quelques sujets de la Passion en broderie. Carpaecio, Predication de je ne me rappelle pins <[iiel saint chex Ics Sarrasins. Plnsienrs de ces messieurs out des dolmans a ramages or et soie 123 : noire. Maintenant, dans FEcole llainande, n j'ai remarque line Annonciation dans Eyck, dont 1'ange a le 5115, style dc Van nn mantean tres incommode pour voler [vons diriex bon a voler] rouge avec des feuilles de vigne d'or dont la figure t'est icy ponran centre de ehaqne feuille d'or est line traictee : .le me rapvn nn dessin avoir tout semblable dans d'anpelle antre feuille noire, l/elfet est tres joli. ciennes etoll'es de Venise. X" 592. Keole allemande on llamande t'enimc avec un I : Portrait de bonnet asse/ etran<re, dont voici un o eroqnis dill'orme. Cela ressenible a un voile d'or avec broderies fantascjues de soie noire, pose sur un cone O S -a S LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 69 orne de perlcs et de lacets d'or qui cachent les cheveux et qui est retenu par un ruban d'or passant sous Ce portrait 1'oreille. Je ne trouve pas card dans ecole frangaise n'est dans le est du xv e siecle. de bro- I'ancienne ce si , tableau en- core sans numero) representant Juvenal des Ursins sa ct prie-Dieu card rouge le fond, le Les famille. sont en bro- et or; Tor rouge les fait des- sins. Pas dans moindre dorure la les deux curieux ta- bleaux representant des bals a la eour de Henri III. \/ Xi re Sodomite, ni ses mignons n'ont de bro- deries. lls paraissent tons vetus de satin ou dedrap 1 . Te reponds a un passage devotre lettreau sujetde 1'editeur de Palsgrave. Si c'est a inon conseil que vous avez defere en supprimant votre factum, j'en serai tres fier. [Mes principes sont qu'un homme de lettres ne doit jamais se facher, de quelque le traite, fac.on qu'on ni voni ne lache, pourvu qu'on 1'appelle 1. II y a encore une Desceiite de Croi.r d'un peintre fran^ai? inconnu, dans laquelle Joseph d'Arimathie a une robe de brocard. Pas de numero a ce tableau. Et voila. 70 MEIUMEE IM'.'isi'KH leur. Vons n'ave/ mil bcsoin do prouvcr que vous etes hoininc d'espril ct que vous save/ aiguiser un epi- gram inc. Pourquoi vous exposer a passer pour mauvais coucheur, rageur et tapageur, a propos de ee qu'un pedant a ehasse sur vos lerres sans port d'armes.' La conclusion <jue tons les gens du inondc auraient tiM r Michel ree de votre pamphlet aurait ele eelle-ci : un garcon est d'csprit fort se picjtie de la sorlc, il mechant, mais, pour qu'il faut (jue son cas soil mauvais, probablement il a tort. J ai d'autant phis le droit de vous donner re conscil (ju'outre les (juinxc jours de prison rjiie m'a eoute le plaisir de berner des et Si votre j'ai gagne qu'on m'ait dit cause etait bonne, vous n'aui'iex pas eu besoin de fairc de 1'esprit. Sur quoi je prie Dieu qu'il vous J Jeans-foutres, : me rccommandant en sa saintc garde, ait pour faire ma commission auprcs ce qui concerne le dc M r a vous I>arose en paiement de ses vingt-ciiuj bou- teilles. P r M. Paris, 27 Mon cher ami, Julien, ([iii cst Decembre un hommc 18.")2. sans pa- pour expliquer un textc dilficile, n'entend rien a geographie. On m'a conseille de chercher dans reil la The novels of Marco J'o/o..., translated from the Italian with notes by William Marsden, .1. l\. S. London, 181S. in-V', (ju'on dit classi((iic sur la n; iliere. LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 71 Voici ce que je trouve livre II, chap. LXV chanCeux qui liront les ecrits ghian-fu avec cette note : : de Marco Polo de Venise, says P. Martini, verront clairement, par la situation de cette ville et le nom que c'est elle qu'il nom me a 1'index geograCingiam (Chin-gian}. Page 501 -on trouve Ckan-ghian-fu, or phique, page 760, Bien Chin-Kiang-fu. que la version italienne ne corqu'elle a (Chin-Kiang-fu j, responde pas exactement a la version francaise, douteux que les deux chapitres italien n'est pas il et franrais ne se rapportent au menie lieu. dans Marsden Quinsai avec cette note : : Kin-sai, page 508, At the time when this city, the ca- Southern China under the dynasty of the was surrendered to the arms of Kubla'i, the Song, Chinese annals call it by the name of Lin-gnan. This pital of was changed by the Ming, for that of Ha?ig-Cheu which it had borne at an earlier period et which it still retains. Quin-sai, King-sai, or, according to De- buignes King-tsay, must therefore be considered only as a descriptive appellation, grounded perhaps upon the proverbial saying already noticed, which terms it a celestial abode, although the meaning of component words may not be precisely the rubbish our author has assigned to them. II cite endit core Martini, qui que le Quinsai de M. Polo est the Cette Quinsai, on etait de son temps Hang-tcheu. la cour de la Chine, que les savants et les polis entre les Chinois nomment Kiny-Su A7/?<-et le vulgaire ~ c o 1 72 I'KMSI'EM MEIUMKK Sai; c'est de In qn'est vonii le Oninsm dn venitien. Mais King-Sn, en eel emlroit, est un nom do dignile, com mini tontes les villcs royales; aussi siville royale. P. l.'JT. a gnihe-t-il veritablement unc King-tse, says the editor of Y Histoire generals tic exprime 1'endroit on rempereur tient sa la Chine, eonr, 1. IX, p. 'ilO. Kao-tsong, la llotte -- Kn des Rin, 11()I, sai/.s sons I'empcreur the younger do CrnigiH's, partit de Tsen-Tsin-Ouey, a trentc lienes a 1'esl dc Peking, pour se dinner vers la ville de Lin- ngan, actuellenient Hang-tcheon-fou. (.'est la meme (He adds in a note <[ne Marco Polo nomine King-tsay, t. Ill, p. On 32; Mardsen, fait u n train p. 50'J-oK). horrible dans 1'etablissement ct pen de peine avons griffonnerces ligiifs, admirant quc vons vous iinagiiiie/ qnc quelqu'un s'm- je n'ai pas tcresse a la ville de Quinsai. Vons noterez qne le monosyllabe fan, ju. qui terse met a la fin des noms de tontes les mine ces noms, villes, ce (jni me parait un pen obscene. de Marguerite se tronvc decrite a la 90 des et lettres de Memoires page Marguerite de \'<iI, a litiere lois, nouvelle edition, revue snr les manuscrits des bibliotheques M. tin Hoi et de lArsenal, ct pnbliee par F. Guessard, ancien eleve de 1'Ecoledes Charles, Renouard, 1842 (pour la Societe de VHistoire de France]. Voici le denxieme passage dn meme livre, .1. page 96 : Elle (la comtesse de I.alain nourrissoit son pc- LETTRES A FRANCISQUE MICHEL son lait; de sorte qu'estant an festin, assise tout aupres de moy a tit-fils cle est le lieu ou ceux de ce pai's-la se 73 lendemain Ic la table, qui communiquent avec plus de franchise, n'ayant 1'esprit bande qu'a mon but. qui n'estoit que d'advancer le dessein de mon frere, elle paree et toute couverte de pierreries de broderies, avec une robille a 1'espagnole de toille d'or noire, avec des bandes de broderie de ca- et netillc d'or et d'argent, et un pourpoint de toile d'argent blanche en broderie d'or, avec des gros boutons de diamant (habit approprie a 1'olfice de nourrice), 1'on luy apporta a la table son petit-fils, emmaillote aussi richement qu'estoit vestue la nourrice, pour lui donner a taicter. Elle le met entre nous deux sur la table, et librement se desboutonne, bail- lant son tetin a son petit, ce qui cut etc tenu incivi- quelque autre; mais elle le faisoit avec tant de grace et de naifvete, com me toutes ses actions en lite a estoient accompaignees, qu'elle en receust autant de louange que la compagnie de Si je ne vous ai pas donne plaisir. les tableaux qui representent un bal a c'est qu'il n'y en a pas encore. Tout P. 96-97. numeros des deux la cour de Henri III, a vous. P r M. Hue de Lille, 52. 3 Janvier 1853. Mon cher ami, je ne recois pas de nouvelles de ML I'ISOSI'KM M' Lalande. r i2. > Yeiiille/. Ini francs, on, dire de non, jc si MICE II I. les fair*; lui eiivcrrai a deaux. Sur volrr reponse je rcinettrai haii(|uier de Paris. Je vous souhaite line reclamer ses 1 Bor- 'argent a un bonne anncc. Xous avons en un temps dc printcmps (jui nous pronict une grande nbonclance de hannctons. Sauley vienl d'epouscr une jeunesse de dix-huil ans, sans reflechir a la prediction de Nostradamus. Coin men t nc m'avez-vous pas encore trouve une veuve ait un chateau, (|iii j'entends chateau Larosc oti aulre en Medoc, non en Espagne? J'ai passe inon jour de Tan dans une alTreuse solitude, ce ([ui in'a donne dcs idees de mariage, outre quo j'avais mange trcs sale. Adieu, nion cher ami. ne m'oubliez pas. Paris, 7 Janvier au soir [1853]. Mon remcnt cher ami. Je songc a me marier, particulieveux dire snrtaiit), pour evitcr les mau(je vaises pcnsees <jui peuvent vous venir en tete, sur- tout le matin: mais je n'ai pas une vocation solide commc celle de Saulcv. Je m'ennuic hien souvent dans ma solitude, mais quand tancc vaut dii monde el je reflechis a I'ineons- ses vicissitudes, je crois (ju'il micux mourir garcon. .I'ai communique le quatrain trente-neuf academiciens, qu il relatif a Julien a fort divertis, a mais LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 75 [vous jugez mal cc mandarin. Croyez qu'il salt tout ce qu'on pent savoir, mais il n'est pas force de eom- prendre. II a tradnit dcs livres de philosophic trcs abstruse sansy entendre un mot, mais les Allemands out compris aussitot]. II n'y a rien d'extraordinaire d'ailleurs a ce qu'il ne sache pas ce que Marco Polo Quecianfu, Vous savez vous n'etes pas oblige de comprendre mais 1'espagnol, un bas Normand qui vous estropie un passage de Don a voulu dire avec sa ville de Quichotte. J'ai donne votre lettrc a Maury, mais il ne m'a rien donne en retour. Jc vais aller dcmain chez quelqu'nn qui se char- M r Lalande, puisqu'il ne gera, je pense, de payer chercher ses 125 francs. veut pas envoyer Jc crains que notre ami nc soil pas cocu (ce qui est sa un sort assez doux, a ce femme, qui mais que convertisse au qu'il parait), est fort devote, ne le capucinage en honneur aujourd'hui. La chaine d'un sort pareil n'entre pas pour pen dans mes repu- gnances au conjugal gnol dont j'ai oublie un proverbe espatermes expres, mais dont le lien. [II y a les sens est que, lorsque dans un menage il y a une bete et u n homme d'esprit, le second commande six jours par semaine, et la bete nn jour, pendant lequel se pu se commencer pendant Mettez-moi cela envers. vous qui tra- defait tout le bien qui a les six jours.] vaillez dans cette partie. Je vous ai demande bien des fois ou vous preniez I'HOSI'KU 7(i \otrc ciicrc bleue. leille, va une adresse sur votre bou- S'il ecrivez-la moi, pour I'amour de Dicu. y a mi icnijis II MKIUMKE infiiii que je n ;n sais ec qu'il dcvicnt. amourcux inalheurcux, ainsi cl .le le vu Dantas. Jc nc soupconne d'etre (jii'il Ires arrive d'ordi- naire aux beaux n-areons. que vous viendrcz probablement a Paris pour ee carrine (u pour le saint temps de Paques. Parlcz-moi d'ici la des vins de Bordeaux exccllents Je pense vous connattriez, avec beaucoup de parfum et dans les prix du vin de I>arose de M r Lalande inais fjuc : le parfum est une condition Adieu, mille amities /'. lex On .V. eomme chapon et (jita est un nan. compliments. dit (jue le gucrrier ayant Icrre la cju'il .sine mule dont vous a cc me parun avee rapport coq imparfait. Paris, rue de 52. f.ille, 15 Janvier 1853. Mori cher ami, vous saehant prcsse d'cpreuves, je ne vcux pas y mettre votre patience, et je vous envoie les premiers mots du conte <|iu vous diront toutc 1'histoire : Tres hombres burladeros vinieron dijeron le ([uc eran a muv buenos macstros un Key y haees par;i panos, y senaladamenle (jue hacian un pauo, que todo ho in b re ([lie ftiese lijo de aquel padre <[ue todos LETTRES A FRANCISQUE MICHEL decian, que veian de aquel padre q non podria ver e el mas que non fuese el, fijo tenia y que las gentes decian, que el el pafio, 77 pafio. L'histoire est racontee partout, commetrop inieux savez. II est evident que pano vcut dire tapisserie, car un pen plus loin 1'alguazil du roi va a I'atelier Y desque entro y no los maestros que des farceurs. las cosas tejian, y decian las figuras y el pafio, y que que avia en tuvo que no era fijo de cuideva que por eso non lo viera, no el le veia, aquel padre que el y tuvo que si gelo supiesen, que perderia toda su ho nra. Les /nae.s'i/'O.s'finissent par 1'aire un habit an roi, qui se promene tout mi, et tout le inonde s'extasie sur la richesse de 1'etoffe, negro, qui tenait a le mi no me empece jusqu'a ce qu'un pauvre cheval du roi, (sic] q me lui dit Sefior, : tengades por fijo de aquel que yo digo, nin de otro, y porende digovos que soy cierto que vos desnudo ides. Votre citation cap. 7, p. y desque ovieron, 54 du Conde Lucanor, dans : etc... la est au Bibliotheca Castellana publicada por A. Keller y C. Possart tomo I. est De : vn Stuttgart, 1839, in-12. Le litre du chap, lo qne contecio a un rey con tres kombres M Lalande, burladeros. Je vous remercie de votre visite a m'en tiendrai ' 1 Larose, car je ne fais pas grand cas du corps, et je n'aime que le parfmn. Si le Mouton que vous dites ne 1'emporte mais je crois que je ;ui 78 I'HOSI'EH pas sur le I. arose (juc a re dernier, diablc dr CM* r M r j'ai, je m'en tiendrai, je crois, (jue j'aurais voiilu savoir e'est si Lalandc avail enfin envoye toucher r le correspondant do M Odier, argent chex son M Ce MKIUMKK J. cours (). 4ii. d'Aquitaine, F^onguet, ce pauvre Genin, Je vous impitoyable pour Vous otes pardonne de tircr de ses ouvrages des torche-cul pour votre tils, inais si vous aviex vu com me inoi avant-hier Ic ue/ de I'auteur, vous n'auriez pas plus mettre dans votre boyau culier <jue I'epee voulu ole Ic Ko- land conservee a Kocamadour. ('ela ressemblait an eruption, il n'v a de plus effrayant (jue le visage tie notre ami His ile BuLtenval fait bouillir ICau de sa euvette cjui (juand il se de- rone d'un ci-atere en barbouille. Adieu, tenex-vous en joie et eonlintie/ a manger iles terrines de KuU'ee. J'en mangeai uned'Albi hier avee un faisan trulVe, (jue le tout arrose avee le Larose vous save/ pour celebrer le retour de mon et de sa fern me cjui sont arrives hier tie Cons- cousin tantinople. Mille amities et compliments. P S. Mon cher ami, les univres vous dites. Iloeberliu et tl. 1 MERIMKE. "2$ Janvier 1833]. des deux maroullesque llackhnvt, sont inconnues a LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 79 Bibliotheque de 1'Institut com me a la Bibliotheque Imperiale; j'en conclus que 1'un et 1'autre nc sont la que des pas grand'chose, je parle des deux auteurs, non des etablissements respectables que vous honorez souvent de votre presence. Plus du vin de Larose, je bois mais aussi il et plus venient, auriez-vous la chose d'en bouteilles a il me plait, diminue. Pour remedier a cet incon- M r Lalande pour 500 demander cent transporters a Paris? Veuillez le prier egalement de faire toucher les 500 fr. en envoyant le vin. Cela m'arrangera fr. mieux que de prendre le precede longuet. On a nomine aujourd'hui M Rossignol en remplacement dc Burnouf. Je crains que ce ne soit pas un 1 remplacant dans toute la force du terme. On dit que cette nomination coule a tout jamais votre ami Egautre ami M. Fortoul a Yotre malenconpris ger. treusement pour ambassadeur le bon Guerard qui a speech le plus ridicule pour declarer que S. Ex. ne se presentait pas. La-dessus IJeugnot et Villemain lui ont prodigue les coups de griffe, comme il savent fait le bicn que c'est une candidature a pen pres demolie. [II est bien agreable de recevoir six francs faire, si pour assister a ces seances-la; on les payerait volontiers pour entendre toutes les mechancetes qui s'y Depuis qu'il n'y a plus de clubs, c'est a 1'Academie des Inscriptions qu'il faut aller pour entendre I'engueulade dans toute son energie]. disent. 80 MEIUMKK I'llOSI'KH M r de [.arrange pour (ju'il vous oblint mi con^e, inais il s'en etait donne un aujourd'hui, eomme il me semble, car il n'est pas venu Je voulais eanevasser a I'etablissemcnt. Si je Ic rencontre avant vendredi votre affaire, mais je ne conterai lui prochain, je homine a la pousser d'une vigoureuse el maniere. Vous ferie/ petit-etrc bien de lui gaillarde ecrire lout rondemenl. (.le ijui ne in'enipechera pas sais s'il est de cqnimenter votre letlre a la premiere occasion. Si vous vous ennuvex en province, je m'ennuie dia- blement a Paris. Je ne rove <jue champs et soleil. voudrais avoir un chateau stir le bord de la ranee avec des livres tine et coliques batonneuscs les (jui Mediter- femme pour rabattre me surviendraient. On est le restiltat de 1'eleclion, et dit Ojtie I'Empereur rimperatrice de I'erection. fait celui-la.' M de Je r Mille amities. lisl-ce vous cjui avez Xe m'oubliex pas aupres Lalande. Mille amities et compliments. P' MKHIMICK. Paris, 12 Fevrier 185:5. Mon cher ami, ecrivez comme non cin'~ii mot difficile a comme De Thou vous faites a prononcer : c est K/iezii, tort. HH.I.'io est quelque chose un comme Knids' on Knies\ Tradiiisez princes et non boyards. On nail prince et Ton est I'ail boyard. Cl est Ivan III LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 81 pour faire endever les princes d'origine, descendants de souverains, irnagina de creer des boyards, c'est-a-dire des senateurs, conseillers d'Etat, etc... qui, Jean IV, dont princes dans ses des princes et des boyards, et des boyards. Le tzar s'appelait velikii Knies douze Knies = est question, pouvait avoir il 1 grand prince; on a traduit en latin magnus dux, puis en franc, ais grand-due. Anciennement le titre de prince ne se donnait qu'a des descendants de le princes souverains, les uns d'origine varegue, les autres d'origine tartare. Je crois que Pierre le Grand a fait de son autorite un prince Menchikof probablement encore. Voici et d'autres passage Bacon le : statute was made (19 year of Henry VII) prohibiting the bringing in of manufactures of silk wrought by itself or mixed with any other thread. But it was not Another of stuffs of th whole piece no manufacture [for that the in use at that time] realm had of them but of knit silk or texture of silk; as ribbands, laces, cauls, points and girdles, etc., which the people of England could then well skill to make. Works of Francis lord History of King Henry VII. N. B. La 494; London, 1730, fol. premiere edition de Y Histoirc de Henry VII est de 1622. Bacon, vol. Ill, p. Je ne connais pas de livre ou se trouvent les portraits des anciens tzars. Mais pas tres anciens, Mockobckoii drevnosti, dans un Dpebhoctu. Monuments Fi-aiidst/iie Michel. il yen livre intitule a quelques-uns, : I1JIMJITHUKU Pamiatniki Moskovsko'i d'antiquite de Moscou, Mos(J PROSPER MERIMEE 82 con 1842-1845 -- in-4". J'y vois un portrait du tzar Fedor Alexievitch en gratule robe do brocard d'or serree an cou, larges manches sous lesquelles on en voit d'autrcs plus etroites; voici le croquis dudit portrait : (le un melon n'est pas qu'il porte, inais un globe. La palatine, robe et les la bande de ia parcments sont couI'etoffe de verts de pierreries; robe parait etre du brocard d'or avec des dessins ou rala mages rouges. C'.e costume cst absolument semblable a celui qu'a donne le baron de Herbertstein dans son portrait d'lvan IV en tete de Reruni moscoviticarum : com- mentarii Sigismundi liberi baronis in Hcrberstnin per loannem Oporinum, s. d. Mais le Basileae, portrait est date de 1551. Vous ne me donne/ aucune envie me racontant mais je serais les faits et charme d'etre pere en de votre moutard, gestes d'avoir tine fern me sterile, riche et jolie. Trouve/ m'en une. J'approuve fort mais c'est une votre dictionnaire, ceuvre de dix ans an moins. X'importe. made animo. J'esperc que M r l.alande n'oublic pas mon vin. Adieu, je vous LETTRES A PRANCISQUE MICHEL me quitte pour 83 coucher, je suis tout matagrobolise la gueule. Bonsoir. d'une fluxion sur S. d. Mon cher poche pour Levesque ami, j'ai [26Fevrier 1853]. mis hier votre lettre dans aller consulter YHistoire ma de Russie de a I'Institut, mais auparavant j'ai passe chez Mad. de M, a qui j'avais quelques petitions a donner. Je n'ai plus trouve votre lettre en presence de Levesque quand je suis arrive et je crains qu'elle n'ait ete envoyee a 1'Imperatrice. Je ne me souvenais que d'une chose, c'est que vous me demandiez ce que que les Polovitzi. C'est, je crois, ce que personne ne pent dire. Levesque traduit leur nom par chasseurs. II le derive apparemment du mot nojie, c'etait pole, campagne, nortebou courant les champs, etc. polevo'i, , On ferait campagnard ; un substantif plus regulierement avec polevets, pluriel polevtsi. Je n'ai jamais vu ce mot ecrit en russe, et je ne puis par consequent vous en donner 1'orthographe seulement n'ecrivez pas tzi, mais tsi la combinaison ; : tz n'existe pas en russe. Ce qu'il y a de plus pro- bable sur le compte de ces gens-la, c'est qu'ils etaient turcs ou tartares, et je le conclus des noms de plusieurs de leurs chefs, qui se terminent en kan. Si vous avez quelque detail particulier a mander, veuillez me de- m'envoyer une seconde edition de votre lettre, car je desespere de revoir la premiere. PROSPER MERIMEE 84 Jc a me rejoilis fort cl'apprendre que vous viendrez d'ici Paques. J'espere me grippe qui dernier point. nne J'ai ree.u la tient depuis lettre M de me debarrasser de IT) r jours el la m'abrutit an Lalande, qui m'annonce depart du vin par mer, ee (jui m'a un pen effraye. Les 100 bonteilles sont a bord de la Jeune-Eulalie, le en destination pour Rouen. Mais entre Bordeaux et Konen il y a tant d'eeueils que je ne serai tranquille que lorsque le vin sera dans ma cave. Adieu, mille amities et compliments. )r l I*. S. Je n'ai pas recu d'epreuves. M. Vous n'ignorez pas ([ue Levesque est un auteur Ires peu estime et qui ne vaut rien a citer. C'est Karamsine tout an plus qni merite de I'etre. S. d. [12 Mon cher ami, il Mars 1853]. parait que, depuis que j'ai perdu vous avex perdu votre plume. Je n'ai pas dc nouvelles de vous. Je n'en ai r pas davantage du vin de M Lalande. II avail eu de 1'expedier par mer. Je crains que 1'idee originale w si maladroitement votie ces tempetes n'aient lettre, fait de 1'eau rongie sur les cotes de Bretagne. Avez-vous entendu parler de Jt'unc-Eulalie qui avait ma cave a son bord.' J'ai la grippe depuis un mois el la de plusje suis.s - LETTRES A FRANCISQUE MICHEL sotte et ahuri ont place d'Etat. II les 85 par ces changements ministeriels qui Monuments Historiques au Ministere faut faire 1'education archeologique de gens qui n'ont pas de grandes dispositions. Us vous disent qu'avant tout il faut que le budget soil en equilibre, et ils Laon perdra le Tout a vous. seront cause que la cathedrale de sien. P r M. P. S. Inlie. Je suis vraimentinquiet de cette/eune-Eu- Si vous en savez quelque chose rnandez-le moi.] Mardi Mon cher ami, j'ai soir [20 demande soir s'ils connaissaient un leur est tout a fait inconnu. Mai 1853]. a des Moscovites ce lieu nonime Starilsej A votre il place, je citerais Possevin sans m'embarrasser du reste. Tout a vous. P M. r er S. d. [l juillet 1853]. Mon cher ami, Vous savez que done! comme on je dit ne suis pas un Jean-foutre, eh au bord du fleuve qui vous de- saltere. Croyez que vous n'avez pas e'te plus surpris que 86 PltOSl'KH votrc serviteur. vale nn cnrazon Assurement, drais autre. tin MEHIMKK Vons savic/ les precedents el lo (jite castellnno. Kt voila. si j'avais a me un faire lit, Vous eomprenex que j'en pren- je suis en ec moment aussi content qu'un chat sur la glace, les des coquilles de noix. J'avais a choisir dans pattes cnlre nn refus ridicule dans inon obscurite et les channcs dc (juc j'aie mot fnt Sa mere est 1'avenir. la meillcure ainie depuis tantot vingt-trois ans. Son dernier Soyex noire ennemi on laissez-vous : , fairc. Le bon cote de la medaillc est que j'ai plus de h- bcrlc el d'aulorile pour parler aux gens dcs arts et dcs eglises cjui degringolent; ct si je prends anjonrd'hui la defense d'un pauvre diable qn'on assomme, on ne me mettra plus en prison sans ([ue mcs 140 collegues soicnt eonsultes. A propos, n'est-ce pas drole? C>ela m'est venu 1'anniversaire de ma condamnation de 1'annee [>asseo. Je vous avoue que je ne sais je n'ai pas etc plus sensible si d'interet ([ne aux marques mes amis m'ont donnees dans cettc oc- casion. Aujourd'hui j'ai le bonhenr d'avoir relrouve an bout de la France des cousines dont je n'avais jamais entendn parler, et des condisciples qui ont fait de mauvaises alTaires dans 1'epicerie, mais qui m'ont jours voue une toil si sincere affection qu'ils n'hesitent pas, etc... Je compte aller en Espagne an commencement de LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 87 septembre. Je ne sais pas trop encore par ou je pas- serai, mais, si je puis respirer a que Bordeaux, croyez serai bien heureux de vous serrer la main en je passant. Je suis tout a vos ordres pour Eloffes, et la le 2 e volume des Revue des Deux Mondes, et je vous trouve hardi et temeraire d'en douter. Quant aux que vous me demanderez vous savez mes prinne pas se faire d'ennemis quand on n'a pas cipes avis : une bonne action pour motif. Je crois que les Memoires de 1'Academie des Inscriptions peuvent vous de nombreux exemples a eviter. Quand un academicien engueule un academicien, on se moque oflrir deux; quand on attaque un academicien et qu'on est en dehors de 1'Academie, le monde admet bien que 1'academicien est un cornichon, mais de tons les croit que son adversaire est un socialiste et un ennemi public, qui, de plus, n'a plus de chances a 1'Aca- il demie. That's the ground I stand upon Adieu mon cher ami, mille amities et compliments. . P r M. Croyez que vos lettres m'arrivent fort bien sans enumeration de mes rares titres et qualites. PROSPER MERIMEE ftfl 7 Juillet [1853]. Je recois ceci de Laborde j'cspere que c'est ce : qu'il vous fant. Tout a vous. P r M. Paris, Mon chcr ami, face on post face. de I'lnstitut ne je n'approiive Vous rn'a du Con&titiitionnel pond : nullement votrc pre- an public elites pas 2(i Juillet [185.'t<. me me In; a fait nion eloge. -- Que m'importe! Un membrc : un des redacteurs Le public Regie generale re: ne discuter que les fails: laisser chacun avec ses opinions. En outre votre passage sur Lenormant n'est ni assez mechant ni assez saillant pour que vous le regrcttie/. trait A votre place, je eommencerais par du Constitutionnel dont et phrases, Rien ne met les citations je 1'ex- retrancherais les je mettrais la reponse aux objections. le lecteur de plus mauvaise louangeuses : humeur que cela ressemble trop aux annonces du sirop depuratif. Un architecte de mes amis a trouve dans un con- trefort de la cathedrale de fermant les os xin e siecle. et les Bayonne une boite renvetements d'un eveque du nous a rapporte les habits qui sont a Cluny. Rien de plus curieux que ces etoffes encore assez bien conservees. La broderie du has de la robe II est admirable. Ola ressemble aux plus elegantes LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 89 etoffes chinoises, avec une legende arabe en grosses lettres ou il y a, me dit-on il n'y a de Dieu que : Dieu Mahomet est son prophete; broderie est un mot. C'est un tissu mauvais tres mince d'or et dc et soies de differentes couleurs. Les debris de la culotte sont en crepe de Chine apparence) representant des oiseaux frontes devant une coupe, etc... (c'est leur af- La chasuble (ou une longue robe) autrefois blanche, egalement en soie, presente des lignes d'arbres, sic : A Tons ces tissus sont tres minces. Us sont bordes de galons tres ouvrages et d'un travail (or et soie; broderie) lout occidental. Je crois que les etoffes 90 MKIU.MEK I'HOSI'KJl viennent dc pays musulmans ct quo. les bordures on galons qui ctaient appliques sur les eoutures sont fabriques en Franco. An rcstc, il faudrait que vous vinssicx voir tout ccla. Je n'ai jainais vu rien dc plus curicux. Tout a vous. 1>. M. Dimanchc matin, 6 aout 1853. Mon cher ami, Franchcnient j'avais oublie cette ofTVc d'assister an bapteme de votre moutard. Je vous en remercie mais cette ceremonie: j'ai monde loutes les repugnances du fort, je crois a vous avoir dit jusqu'a quel point. II Soyex assex bon pour me rendre un petit service. s'agit de me retenir une place dans la malle-poste de Bordeaux a Bayonne, de facon a ce (juc je puisse el re a Bayonne le 4 septembre dans la journee. Vcuillex ne pas tarder a retonir ladite place: on m'assure qu'il y a tant mais sur, a Si, moins de par fortune, j'ainie a la de voyageurs qu'on n'est jas'y prendre longtemps d'avance. malic etait j)rise pour ce jour, me croire (ju'elle serait libre de facon a permettre d'etre absolument que a Bayonne j'y sois an le > septembre. plus tard le \ II faut dans la journee. Je vous rembourserai et vous serrerai la main en passant. Veuillex, si vous etes a Bordeaux, LETTRES A FRANCISQt'E MICHEL me repondre un mot le 91 plus tot possible. Si je n'ai pas de reponse de vous mardiS, tenez ma lettre pour non avenue quand elle vous parviendra je chargerai quelque banquier de mon affaire. Plus je considers ; de la preface, et plus je suis de mon avis. vaut mieux que ce soit votre reviewer qui disc que vous etes moins bien traite par votre ministre que 1'alTaire II M r un Tel qui ne salt pas 1'orthographe (cette phrase pour la clarte) je veux dire qu'il ne faut jamais qti'nn anteur parle de lui-meme, A 1'instant le lecteur se cabre et est pret a discuter. laisse a desirer M : Quelle diable d'histoire me contez-vous de ce Sasporte, et de la femme de mon collegue et con- r frere qui aurait recu des coups de gnard ! Donnez-moi done des canne details. II et de poi- faut vous dire que tout ce qui touche a la justice m'enchante pourvu qu'il s'agisse de coups de pieds, nazardes, de croquignoles, etc., et cocuages. Saviez-vous celui M r Hatton qui, trouvant sa porte fermee, s'avisa d'ecouter et entendit son domestique disant Si Madame avait la bonte de hausser le cul, je ne fe: rais pas tant de mal a Madame. Ces histoires de cocuage me rappellent la jolie veuve que je n'ai jamais vue chez Madame de M, mais ailleurs. Je ne sais pas son nom, mais je n'ai pas oublie sa figure, charmante, ni sa voix, qui a vissante. Mais je suis trop vieux, et qui est sent que je mon cher le fasse plus de 120 fois line calinerie rail est rare a pre- par mois. Adieu, ami, n'oubliez ni la poste ni les details 92 F'ROSPER conccrtiant M r MERIMEE Trolong; ne craignez pas de 1'etreen m'en parlant. Que diablc voulez-vous <ju'on vous disc dc 1'Ins- Toutes les seances sc passent a lire la corresdes moutards de 1'Kcole d'Athenes qui font pondanoe des memoires a dormir debout. titut! I. bibliotheque de Saint-Petersbourg nous a en- a un metre cube d'ouvrages historiques, statistiques, etc... II m'a paru en ouvrant la voye (a 1'Institut) caisse qu'il y avail des tables; a 1'article snie (s'il si oui, je regarderai y en a un). Mille amities et compliments. P r M. Paris, 13 aout [1853:. Mon cher ami, je vous remercie beaucoup de m'avoir assure une place dans la malle. .le voudrais bien vous rendre la pareille en vous procurant un passeport des Affaires etrangeres, mais je ne connais malheureusement personne reste, croyez le que les celle tres hardi. que c'est la prefecture. gendarmes allemands plus facilement. Votre veuve un pen a Au quo pour voyager en pays etranger meilleur est un passeport de celui a cette boutique. me Deux maris deja! ?s e et autres lisent parait ressembler du jeune Tobie qui 7 le C'est etait un gar^on trouvez-vous pas un pen effrayant? Je vous remercie des adresses (juc vous rn'en- LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 93 voyez, mais je n'en use plus. J'ai perdu celle des cabinets d'aisances et de societe que je regrette beau- coup. Je vais mercredi prochain a Trouville, mais je reviendrai, je pense, le dimanche ou le lundi suivant, ne partirai pas pour Bordeaux avant tembre. Ainsi au revoir. et je le l er sep- Mille amities et remerciements. P r M. Madrid, 19 septembre [1853]. Mon cher ami, Pen m'importe ce que M r Castille dit de mes livres et de moi, a moins qu'il ne m'appelle lache ou voleur, auquel cas j'essayerais de lui casser la tete; le reste ne me touche en aucune fagon. repondu au general Daumas pour le remercier avant de partir. J'irai le voir et lui renouveler mes J'ai remerciements des que mander pardon de en ma la je serai revenu, et lui de- carotte que vous lui avez tiree faveur. Je ne sais oil se trouve 1'honorable professeur de Germania Chico, dont vous me connait qu'un Chico; tout le parlez. Ici monde on ne voudrait le pendre ou 1'empaler, parce qu'il le met pour de 1'argent, proh pudor! a une grancle dame, differant en cela beaucoup d'un de mes amis qui comme Pharamond 1'a precede preceda Louis-Philippe. Get ami, PROSPER MERIMEE 94 (jiii est mi pauvrc diable, inn;/ linen tiiozo, emprununc chemise de batiste pour aller coucher avec tait sa belle, qui a les classes Ires scnsibles. Les ine- chauts clisent qu'elle a ties raisons putir cela. A propos de Germania, ave/-vous trouve 1'origine de 1 eette expression je mo. la cdssc: prise j'ai meme .le trouve sens par ici le la A gente le dont quatre tres mes envieux in'appellent Apollon re pourquoi Je passe nion grande sur- r<de<i. suis an milieu de neuf femines, jolies, ina vcrbe cascar employe dans temps . a ne rien faire qu'a dire des be- quand je me sens par ou la chemise de chair Madrid, trop emu, on mais a en vive eoule cher, pour son argent. II y tises a ees quatre Muses, el je vais a a line Je oll'rir a X. S. P. le pape. avec des envies de 1'emmener en Maruja qu'on pour rait me surprends el de la montrer pour de sans 1'argent. Ceei nulle exageration un enfant dc cinq ans tnonterait a califourchon sur sa croupe tandis qu'elle est de- France : bout et le On me corps en arriere jugez un pen voir! promet un pronunciamiento an premier : grande idee du moment c'est dc faire un compact en dormant an fils de la bourgeoise de jour. La etat Danlas caloquet de ce pays-ci. (,)iiant a la Mac. de 1'endroit, on I'enverrait a tons les diables. Qu'on le dites-vous? Prevenez Dantas (ju'il prenne ses me- sures pour etre conserve a Paris quand on supprimera un des etablissements rivaux du sien. On recueille ii YAcademie dc I'Histoire en ce mo- LETTRES A FRANCISQUE MICHEL ment un n ombre infini de manuscrits relatifs 95 aux des charges entieres de manuscrits provenant des convents supprimes. J'ai entrevu des choses tres curieuses, mais dans un etat pitoyable. Cortes, outre Ons'occupede lesclasser, c'est-a-dire, bien entendu, qu'on les met dans une salle ou, de temps en temps, un garcon d'esprit va fumer son cigare. Expresiones de parte de todos los de la Academia; La Saussaye cst ici. La premiere chose qu'il a laite a ete de perdre son passeport. La seconde de prendre une marquise de nom et d'armes pour une iemme de chambre. Je vous quitte pour le mener aux taureaux va faire quelque incongruite. Tout qu'il a vous. Je vais bientot partir pour courir, mais vous ou j'espere pouvcz cependant rn'ecrire ici. Paris, 6 Janvier 1854. Mon vous remercie beaucoup des vers que vous m'envoyez sur les coffres. Je vous serai bien oblige de noter, quand il vous en passera sous cher ami, les yeux, ceux ou je il serait question de divers usages qu'on a donnes a cette espece de meuble au moyen age (j'ai trouve qu'on s'en servait pom violer une 1 fern me), forme sans oublier ce qui se rapporterait a la que je veux vous dire et a la matiere. Voila ce depuis 15 jours, mais paresse si j'ai rapporte de Madrid une horrible qu'il m'est impossible de prendre une plume. Je passe mon temps a regretter les oi- PROSPER MERIMEE 96 gnons d'Andalousie, les yeux noirs de Grenade, et a trouver que je fus un grand sot de pas rapporter a Paris M" Maruja com me e echantilloo. II fait ici monde me sernble un peu ennuyeux qu'avant mon sejour en Espagne; temps de ehien. Le un plus j'ai perdu 1'habitude d'y etre et je ne trouve rien a dire aux gens. Save/-vous ee que je fais? Des projets passer 1'hiver prochain en Andalousie. Nous nous preparons ici a la guerre. Les Russes et pour aller Russiennes surtout qui sont a Paris font leur la paquet, la larme a 1'oeil. Je crains entre nous que les separation ne soit un pen longue et que le commerce des vins de Bordeaux n'en souffre. A ce propos, je vous remercie, et veuillez remercier M r de Lalande qui paye. Le vin me parait toujours tres bon. Vous avez vu que r votre ami, F..., estdeveim mon collegue. II le de- m'a envoye son correspondant, lequel j'ai M mandait depuis longtemps, dit-on. On pas trop noblement, une porte doree que mais il a ouvrait pour entrer dehors a cru d'abord c'etait qu'on lui 1'air de se cramponner toujours a son fauteuil. Je ne sais ce qu'il veut faire des chaises qu il laisse sans titulaires. Vous avez une idee a ce sujet (jue j'ai trouvee un pen drdle d'abord, mais qui pent etre bien inspiree par votre profonde sagaeite devant laquelle je m'incline. Votre libraire de la rue des Bons-Eiifants ne m'a livre. Ne lui ecrivez pas envoye pas, rien de plus simple que de passer chez lui simple, c'est-ale moindre : LETTRES A FRANClSQUE MICHEL 97 dire qu'il faut faire une excretion pour se rappeler d'abord les litres, puis pour aller rue des Bons-En- pent que j'attende votre arrivee pour faire cet effort qui sera moins penible, vous demeufants. II se rant eu ladite rue. Dantas est de son malheur. re mis II engraisse et la fleur des pois de nos belles. Adieu, cher ami, je vous souhaite une bonne annee. Donnez-moi de vos nouvelles et parlez-moi de vos travaux. Ou en etes-vous de votre dictionnaire d'ar- est redevenu mon de me perdre got? Je m'y interesse fort; j'acheverai dans 1'esprit des gens bien nes en faisant un article sur ce sujet dans un journal grave et religieux. Paris, 13 fevrier 1854. Mon je vais cher ami, je ne suis ni mortni malade, mais an bal et je passe mes matinees dans des commissions, divertissements qui m'abrutissent, en sorte que je n'ai rien a dire. Voila pourquoi je ne vous ecris pas. La vie que je mene m'excede au dernier point, mais vous savez qu'a Paris on ne fait que ce que veulent les autres. Je medite pour cet et( /i de grands voyages qui se prolongeront, si Dieu plait, jusqu'au printemps. Je n'ai pas ecrit une pause d'a sur les coffres ni sur aucune autre chose. Si vous me demandiez a quoi je passe mon temps, je serais bien embarrasse pour vous le dire, car je ne le sais pas moi-meme. Fra/idsijun Michel. II me semble d'ailleurs 7 que PROSPER MERIMEE 98 grand'chose nun plus. Yous in'ave/ annonee force Hvres de votrc composition, ne vous et je M les i faites n'en ai pas ni etc.. gueux, recu pas . J'ai uti ni sen!, les etoll'es, recu cependant les volumes out line certaine tournure publics par Jannet, (jni a la vue. La Vie dc don assex ai/reable r> un pastiche pas trop Juan de Vtir- qui voudrait etre obscene et inipie, ct qui ne inontre quc des intentions, dont je lui sais gre. II y a encore unc jolie est </.v fort edition des Ma.iimes de La Rochefoucauld avec une preface de contre M' Sainte-Beuve horriblement mechanic professeur Cousin. Pourquoi lantae (tnimis ccelestibus irac.' La Source des verites a quelques bons contes gaulois, niais tout cela inonlre la le betise des bibliophiles et combien il faul pen de chose pour les fairc courir. Je voudrais avoir quelque chose a vous inandcr, inais je ne vois rien du tout, ni du Danube ni d'autre part. lit, II y a huit jours, pendant que j'etais dans inon un homnic neconnais point, (jue je commandait d'un de mes bons amis niais qui se re- niort il v a deux ou trois ans, laissa sur ma table un manuscrit avec un mot pour me prier de le lire el dc lui en donner mon avis. C.'etait une comedie. A la premiere page, J accouchai a la trouve ces lignes Martinique, je et 1'idee me vint de mettre mon enfant en noun-ice : en Bretagne. le Je m'arretai la-dessus. Aujourd'hui proprietaire du manuscrit voulu le voir et lui ai fait venu. Je n'ai pas dire seulement que je ne est LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 99 m'y connaissais pas. Que Homenas avail raison de beaucoup plus de couillons dire qu'il y a toujours que d'hommes! A propos, j'ai dine aujourd'hui avec Dantas et lui ai fait compliment de son nouveau Chevalier du Christ, de votre part. Adieu, mon cher ami, je suis fort triste et j'ai le spleen. Je voudrais m'etre marie il y a dix ans afin d'etre tout habitue a etre cocu. Le fait est que je m'ennuie horriblement ne sais a que je quoi m'interesser. Man delights me not nor woman neither, excepte une Maruja que et j'ai ete assez bete pour laisser a Madrid. 4 Mars 1854. Mon cher ami, qui me prennent je suis la tout victime des commissions mon temps et qui rn'embetent avec une intensite tres considerable. Voila pourquoi je ne vous eeris guere. Je n'ai rien d'ailleurs qui soit de vous etre mande. Hier, digne o ' prouver que j'etais majeur a la j'ai > ete admis a commission du Senat qui chargee de me verifier. Puis on m'a fait tenir dans 1'hemicycle de la salle des seances dans etait position du soldat sans armes, et on m'a lu ma r sentence. Trolong m'a dit, que, puisque j'avais prete serment a la seance rot/ale, etc... La-dessus la M hilarite sur tons les banes, et je suis alle m'asseoir. J'ai trouve la une grande quantite de cardinaux qui rendent prodigieusement en raison de leur couleur et qui iiTont fait fete, enlre autres le cardinal PROSPER MERIMEE 100 Donnct. Us se sont enquis encore a moi e'etait si des carottes monumentales et out paru qu'on contents d'apprendre que je continuais inon commerce. En me me temps les vieux peres consents tirait out ete fort surpris que j'eusse des connaissances si honorables, ce qni les a continues dans 1'opinion que un fameux intrigant. Apprenez qu'une personne (jue j'aimais fort a Madrid a fait un trou je dois etre a la lune, ce qui m'afflige d'autant plus qu'elle s'est cnfuie avec galopin qui nous tin vanche, tout ce qu'il y avail de la gens gatera. En d'esprit a re- Ma- drid est envoye hors du royaume. Si vous rencontrez a Bordeaux compliments general Concha presenter- lui mes le et dites-lui tout le plaisir que j'aurais ne pense pas qu'il y vienne cecomine il Test avec la famille de a le voir a Paris. Je pendant, car, lie dans une position diplomatiquement embarrassante. Mon cher ami, je n'ai le ea-ur a rien, ct j'admire que vous puissiez Hmperatrice, il s'y trouverait me bats les flancs pour faire quelque prose de commande, mais je n'en puis accoucher. Je travailler. Je me suis remis an russe et je voudrais faire toire du dernier grand coquin qui fut une his- 1'Ataman in- dependant des cosaques. J'envoie aujourd'hui chercher votre second volume et je ne sais comment faire pour avoir du cuir de Russie pour le relier le premier tome. Je pense que le direeteur Revue d" Architecture s'arrangera fort de votre comme de la plan des bahutiers, quoique, pour le dire en passant, celte maison ne valut pas 1'esbroull'e qu'on en faisait. LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 101 Quel theatre avez-vous decouvert? est-ce une collection des premieres pieces de feu Poquelin? Je m'interesse par-dessus tout a votre argot et il me semble que vous lanternez beaucoup le public choisi qui attendait ce volume pour le carnaval et qui ne 1'aura pas meme en careme. Mille amities et compliments. Paris, 14 mars [1854]. Mon pas In volre livre pour la raison que votre editeur n'en avait pas d'exemplaires broches. II a pris le bon que vous m'aviez envoye, cher ami, je n'ai y a de cela huit jours, de m'envoyer premier exemplaire qui serait pret. Mais va voir promettant, le s'ils il viennent, Jean. Je vous remercie des vers me semblent qui crois 1'auteur, tres beaux, car il que vous m'envoycz et beaux que je vous en si n'v a pas d'apparence qu'on fasse des vers a Bordeaux. Vous feriez acte quelque chose sur de bon courtisan en publiant machines de guerre. C'est un les connait sujet que 1'Empereur affectionne bien Je vous engage a lire son livre sur 1'artillerie, qui se me et qu'il parait excellent, quoiqu'il se soit permis de moquer d'un passage on votre serviteur avait dit des betises sur 1'art de la guerre au Moyen Age. vous avez Croyez que, quelque chose de nouvean a dire, vous attirerez son attention; mais notez qu'il si ne s'agit pas pour lui d'erudition. Ce qu'il demande 102 1'HOSI'KH MEItl.MEE c'est qu on lui apprcnnc quelque fait qu'il ne sache pas. Ainsi il m'a fort remercie de lui avoir cite un passage dcs Albigeois on il est question du belief. 11 croyait <jue le belier avail ete oublie an Moycn Age. Ouant a votre histoire vous travaillex comme de ehevaux, elle prouveque cet utile animal, niais vous si pouviez en envoyer sept on huil inille aux Dardannelles, on vous en saurait plus de gre quc des plus savantcs elucubrations. On t'tait hier soir tres mecontent dc la Prusseet moins rassure sur 1'Autriche. L'amiral Napier dit-on, parie 6,000 livres sterling, somme (jue je ma grettc de n'avoir pas a niois il a, re- disposition, que d'ici un n'aimc pas ees blaque nos regiments sont en si dinerait a Cronstadt. gues. Le pire e'est .le mauvais etat qu'on a toutes les peines du monde a former les bataillons de guerre. On dit que dans six plus belle armee du mondc, cst fac-hcux (ju'elle ne soil pas prete dcs a mois nous aurons rnais il la present. Par compensation, les Kusses onl en Valachie dcs dysenteries abominables. Si jc faisais dcs calembours de comme vous, jc trouverais quelque chose joli a dire a cette occasion. J'ai parle votre cardinal le <jui est de vous a president de nion bureau. me semble bonhommc, mais pas aussi fort cjue 11 Ma- zarin. Adieu, mille amities a ete mise a la et compliments. Votre lettre poste cc matin. P M. r LETTRES A FRANCISQUE MICHEL Paris, 10 Mon 103 mai [18541. cher ami, Je viens de Laon ou monte sur une tour par descendu avec unc ne- je suis un vent odieux. J'en suis vralgie qui me rend encore plus misanthrope que de continue. Je suis par-dessus le marche embarque dans un travail qui ne va pas et qui m'ennuie. Pour en finir, je me suis impose la loi de ne rien lire avant de 1'avoir termine. Voila pourquoi je ne vous parleraipas encore de vos Cabarets. Seulement, en leuilletant le volume, ou plutot en le maniant, j'ai vu qu'il ce qui m'a afn'y avait pas de dictionnaire d'argot, Quand done ferez-vous paraitre ce travail de linguistique que j'attends avec impatience? r Pelletier qui m'a parle de la lettre J'ai vu hier flige. M que vous M r T... adressee et qui 1'a transmise a semble que vous etes un peu severe lui aviez II me y a du vrai dans son gagne a etre connu. Je pense portrait. r il s'humanisera. Pour moi, Pelletier aidant, que, pour ce dernier; cependant Au fond il il M je ou ne il jamais que dans les occasions trop rares m'apporte 1'argent de ma prose. Peut-etre est-ce le vois pour cela que pourquoi la je le vois en beau. je suis triste et grandeur. Je croyais [Vous me demanclez me parlez de 1'or et de mots n'etaient emces que vous ployes qu'en style d'opera-comique, et je vous repondrai dans le meme style que 1'un et 1'autre sont une chimere. Si je suis triste ce n'est pas pour des 104 PHOSI'EK MEIUMEE prunes. J'ai dp tres bonnes raisons, niais ellcs no vous amuseraient pas a entendre et me crisperaient a ecrire]. parle a tons Ics academicians quo je connais dc vos etolTcs de soie. II me seinble quc vos affaires J'ai vont bien, niais je vous ai dil plus d'une fois (ju il 1 n'y a pas de mer plus changeante <|ue I Academic des Inscriptions et qu'ellc so plaisait a nommcr des commissions pour voter contrairement a leurs rap- ports. Je vous felicile d'allera C. P., niais, a part le plaisir d'y avoir des bulletins de premiere main, no vous attendez pas a y trouver rien de bien beau. Si vous ctcs ad mi rate u r de la nature, allox vous promcner en Asie Mineure, dans un rayon de 20 on 30 lieues autour de Smyrne, cl vous vcrrez ce qui ne se voit pas aillcurs, jo crois. Je suis si decourage et si cnnuye de tout, et de moi-meme surtout, quo je ne fais pas de projet pour cot ete. Adieu, mon chcr ami; (juc le Seiprneur vous conserve en joie et sanle. Paris, Mon ;il Mai 1854. cher ami, L'Academie des Inscriptions a ote beaucoup trop omue la semaine derniere pour s'occuper des prix, et vous save/ pourquoi. Je regrette (|uo vous n'ayez pu assister a la derniere seance pour jouir des expressions variees des augustes mcmbros a mesure quo Ton appelait les noms sortant dc lurne fatalo. Je LETTRES A FRANCISQUE MICHEL prevoyais la defaite du ministre ques demarches pour 105 et j'avais fait quel- mais ses faiseurs la lui eviter, avaient persuade que son election etait certaine. Jusqu'a present on n'a pu deviner Ic billet blanc. lui M esprit de M a la voix de Quant r Dumeril, vous avez reconnu r E. Quatremere qui, de savie, 1'excellent n'a vote pour un candidat ayant des chances. Ce qu'il y a de drole c'est qu'il s'est repandu en eloges de M r Fortoul avant monde seance, en sorte que tout le donnerait son vote. Peut-etre la croyait qu'il lui esperait-il ainsi cacher sa malice, mais n'a il pu at- traper personne. premier volume de vos Cabarets. Puisque ai habitue vous deja a mes critiques brutales, je je vous dirai que je trouve que c'est un pen trop savant pour le sujet, ou, si vous voulez, que c'est de la J'ai hi le science un pen leste. J'aurais mieux aime moins de science et plus de farces. J'ai demande a M r passer vos articles. Son tout de suite tins. Turgonquand Tout de suite il , comptait faire a-t-il Vous demandez un beefsteak adesso, 1'acheter chez le qui pait en paix. J'ai oublie le rn'avez repondu. estcomme Yadesso desFlorenet ils boucher ou bien chercher le vont boeuf nom recommande d'un bibliophile a qui vous pour les editions rares de Fce- ncste. Je crois qu'il est bibliothecaire a Tours, et je lui ecrire pour savoir s'il possede ou s'il a vu 1'edition anterieure a 1617, citee par Brunei. Je fais des noles a foison, dont j'enrage. Je crains voudrais 106 I'HOSI'EH MKIUMKE qu'au lien d'un elegant petit volume, je n accouche deux cle billots. Puisquc vous vivez panui des Gascons, demande/leur ce qu'ils entendent par ^r l<iltii/nfc. Le Duchat sur cc mot jette sa langue an chien. Je m'cnnuie horriblement J'ai le nc peux rien faire. cauchemar de trois tartines de prose a eerirc et jc avant de prendre ma course, et je u'ai pas rage de m'y mettre. le cou- y a dans certains etats de 1 anie la combinaison plus desesperanlc de tons les embetements. On II la soulTre dc la prostration morale el on nc trouve pas 1'energie qu'il faut pour en sortir. Oieu vous pre- mon cher serve de cela, ami. ct vous doint ce que votre noble ciienr desire! Paris, 2 Juin 1854. Mon .le Que cher ami, vous trouve bon avec vos rcproches aigres-doux. voulez-vous que je fasse.' Jc n'ai pas de rnoyen M Turgand r dc coercition contre '.',, et j'ai epuise tons ceux de persuasion dont je puis disposer. Que voulez-vous dire a un homme qui se rctranchc derriere les neccssites de sa haute direction qui exigent qu'il donne a ses M*** avant de M r abonnes 1'analyse du vaudeville de faire M***? Je vous m'avait dit; si veau, veuillez passer ai ecrit basque de dernierement ce qu il le theatre vous trouve/ quelque argument nou- me !e transmettre. LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 107 Je vous remercie des vers que vous m'cnvoyez, trouve pas si concluants que vous dites. je ne les Us protivent seulement que vous est tine forme plus mais respectueuse que lu, ce qui n'a pas besoin d'etre demontre. Je suppose qu'il a existe au commeneement du xvn e laquelle plus une histoire de quelque glorieux a passage de Fwneste fait allusion. An reste, siecle le medite votre interpretation, plus j'ai semble juste. J'en a fait dc mon avis. II elle M. Jannet, qui tombe un deluge. Je ai fait part a m'a est tout suis au Luxembourg, derange par melange de la voix du et du bruit des conversations rapporteur particule liercs. II en resulte une modulation tres pen harmo- nieuse qui m'ote 1'energie necessaire pour remplir Les commissaires du prix Gobert font toujours grand mystere de leurs rapports. II y a longtemps que je vous ai recommande a tous eeux cette lettre. que connais. Je vous je ai dit en me me temps que je n'attendais nuleffet decesrecommandations, attendu ([lie je ne puis faire ni bien ni mal aux susdits commis- saires. Je n'ai pas bien, mais il lelivredeM r Weiss; on m'en aditdu se pent qu'il choque mes sentiments catholiques, qui sont tres susceptibles a present. mon cher ami, croyez que si je pouvais quelchose a vos affaires, vous n'auriez pas besoin de que Adieu, me le recommander. Tout a vous. P. M. 108 Pitnsi'EFl MERIMEE Vendredi 7 Mon Juillet [1854j. cher ami, Je nc puis admettre votre gaillofre tayiifc.. change en gla- Je n'aime pas davantage gaza/aton, mais mil Gascon ne pent me traduirc ce diable de mot. Je vais en Angleterre la semaine prochaine, pour pen de temps et settlement pour savoir positivement a qnoi m'en tenir sur le palais de Sydenham. De la dans les premiers jours d'Aout en aussit6t repartir pour pour Venise. Puis j'irai en je rcviendrai a Paris et je passerai 1'hiver quelque part ou il ne fera pas froid. Je ne veux revcnir dans cette vallee de miseres que pour faire rnon metier de Pere cons- Allemagne crit. Dans 1'intervalle, Paris et je les verrai mon lirai je trouverai vos articles a avec grand plaisir et vous en en- avis de quelque part oil je m'arreterai. de traduitdu Ceque basque m'a paru manquer completement d'originalite, tandis qu'il y en a beauj'ai lu coup dans les p/esnie serbes. etre trouve quelque chose de Mais vous aurez peutbon dans vos courses pyreneennes. Si M r M r votre cousin a du Lalande, je lui donnerai Larose aussi bon que ma pratique, mais elle ne vauclra jamais rien, et singulierement cette annee ou je vivrai loin de Paris. discussion du prix Gobert aura lieu a la fin du mois et j'espere etre a Paris pour y prendre part. En tout cas, je crois vos alTaires en Je pense que la bonnes mains, du moins a la commission. LETTRES A FRANCISQUE MICHEL Voila pauvre Rochette mort. Tout le 109 monde le le regrette a present. me semble que Ducange traduit mal gaillofre par gallofero, mendiant. On dirait par 1'antithese de II sommiers de bidets on de quelques mauvais chevaux. Mendiant a cependant un destriers et qu'il s'agit sens. Adieu, inille compliments et amities. M. P' S. d. [1854]? Mon J'ai rec.u cher ami, une reponse du general Concha. Xe vous mettez point en peine de la comtesse G. Je suis malheureusement pris tons les soirs de cette semaine, mais je vous ecrirai je dans 1'occasion trouve quelque passage digne de vous. Le mot ambon se trouve, je crois, dans ties Albigeois, mais je ne puis mon ouvrage le verifier, le si Poeme ayant prete a Viollet-le-Duc, qui en est a 1'archi- tecture militaire. Mais partez-vous vraiment si vite? r P M. Mille amities et compliments. P. S. J'ai commence votre second volume. Je trouve que vous etes trop erudit et pas assez technique. J'aurais voulu que vous me parlassiez davantage des loques qui existent encore, car les poetes sont de la canaille qui mettent indifferemment les mots les dans les uns pour les autres lorsqu'ils se lancent descriptions. PROSPER MERIMEE 110 anssi clcs scrupules sur J'ai it je encore ai In quelques pages, (^iie trouverais-je plus loin ce Je que el pcul-etre demande. je pas entendu parlcr n'ai motaiifiticton, inais le tic I'argot que vous m'annoncicz. Paris, 4 Aoiit 1854. Mon cher ami, <tc ti In M r Charma, Nonnandie, m'a secretaire des Antire in is a jour urn leltre de vous (jui m'a appris 1 Caen le I'autre jugement de T Academic. Je regreltc dc n'avoir pas ele a Paris pour vous doiiner unc voix, inutile a la verite, mais devouee. (^uant aux plaintes ([lie vous I'aites et au ealeul de vos profits, vous vous rappellercx peuttres ctrc ce (juc je vous ai tlit, il y a quelques mois, sur concours academiques et I' usage <[ue font la plupart des Aeademiciens des livres qu'on leur donne. les Je suis I'aehe que ma prediction se soil vendee. Je suis alle voir le Palaia de Crystal et quelques amis Ires passe une quinxaine dc jours mais j'en ai rapporle un rhumaagreablement, a Londres. J'y ai tisme eutre les epaules el aucdtequi me faitsouffrir mort el passion. II m'a fallu ee neanmoins allei a 1 Caen el laire homards un speech aux antiquaires, manger des et laire pendant tleux jours tres conscien- beaucoup de fatigue mon metier de Directeur de I'illustre compagnie. Dieu vous precieusement et avec serve de turn her sous sa palte! Je vais aller en Allcmagne pour quclques semaincs, LETTRES A FRANCISQUE MICHEL car cholera 111 quarantaines surtout rendent inabordable cette anuee. D'un pen pres autre c6te 1'Espagne est maintenant assez pen tenle 1'Italie les et a de septcmbre ou au commencement d'octobre, je serai de retour a Paris a moins que quelque accident comme cholera, tante. Je suppose que, vers mort ou mariage ne et s'y la fin oppose. Adieu, mille amities compliments. P. M. 3 Fevrier 1855. [Mon cher ami, si je suis triste ce n'est pas pour des prunes; mais comme vous n'y pouvez rien, il est inutile de vous expliquer le pourquoi]. Je n'entends rien aux mortiers. Consultez 1'our vrage de J/ Vicat qui est la loi et les prophetes. II faudrait savoir de quel ciment il s'agit dans le Human de la Rose pour comprendre ce que le vinaigre peut y faire... Mais, en these generate, il faut se mefier des ingredients couteux qu'on pretendait mettre dans les ciments d'autrefois. Ex. : celui de Tour de Thann, delaye avec du crin, etc... Le gingembre et la cannelle avec de la chaux et du lin (probablement de Vhuilede liii), peuvent faire un la ciment odorant, bon dans quelques cas. Je me rejouis d'apprendre que vous allez publier tant de choses, et que vous viendrez a Paris. P. M. PROSPER MERIMEE 112 Paris, 21 novenibre an soir [1855]. Mon cher ami, vous m'embarrasse/ fort, mais cepenclant je crois quc jc prefere le chateau Palmer Margaux". Veuillez m'en teilles le et faire en vienne dire envoyer cent bouchercher le prix qu'on matin avant midi, mais aussi pas de trop bonne heure. [L'autre jour M. F. m'a m'a demande et si fait prior de le venir voir je voulais etre professeur a la Sorbonne ou an College de France, je ne me rappelle plus leqnel, de litterature comparee. J'ai garde mon sericux et lui ai fait ines tres hunibles remerciements motives : 1 sur mon insufFisance ; 2 sur I'exces de besogne 3 sur mes occupations: 4 sur ce que j'aimerais mieux etre pendu. Cela m'a amend naturel: lemcnt a lui parler de vous, et sur 1'objection que vous n'etes pas assex eloquent, j'ai dit qu'on ne retail que trop dans ce temps-ci et qu'il fallait faire des cours serieux;] que le moyen de les avoir tels et;iit nommer des de sachant leur alTaire. professeurs non eloquents, mais II a replique (ju'il voulait vous donner une bibliotheque, c'est-a-dire resider a Paris honorablement et d'y le moyen de travailler. Je perseverer dans ce dessein. Veuillez garder tout cela, je vous prie, entre vous et moi. 1'ai fort encourage Je ne puis vous demie, si a donner de conseil quant ce n'est de consulter mon ancien, M a 1'Acar V. I.e- LETTRES A FRANCISQUE MICHEL clerc. 113 vous dira mieux que personne ce que fera II en cette occasion le noyau cle professeurs qui ty- rannise cet etablissement. Qui M est r Geotl'roy Chateau? Je ne me souviens d'aucun caniarade de college de ce nom. Adieu, mille amities et compliments. P r M. 12 mai [1856]. Mon une epreuve ou j'ai corvous proposerai encore rige quelques additions dont vous vous quelques arrangerez si vous cher ami, je recois fautes. Je voulez. Je crois que Xa/avac, cadi, vient tie la forme du turban d'autrefois, qui ressemblait a un chou Xa/avov, ou de la couleur de leur robe vert fonce. : /Aey.tT-.a, sivsx.1, i'roment, vient neige, de Sniegh. s-apa>TYj, crypto, part. /t[j.oc, du slave Khleb. pluie (j'ecrirais ffiuacTO?, hiver, cr-aco-u) pent venir de seme. un mot d'argot. C'est le avec une terminaison diffe- n'est pas meme jnot que /'.;j.wv Observez que les gens du peuple en Grece ne connaissent guere que les deux premieres decli- rente. naisons. On dit /apo? ou /aoovTa? an lieu de /aptov. faudrait dire ce que signifie pacchione ou vous voyez 1'origine de 7:a-Ctoc. N'est-ce pas goinfre? Cela 11 pourrait peut-etre venir des Bohemiens qui appellent pachos ceux qui ne sont pas de leur race? Un Grec Franciique Aiichel. S 114 PROSPER MEKIMEE ferait me de pace/none Ta/tiovr,; et non a ce qu'il ~*~^'.z$, seinble. Tout a vous. >r l .!< crois M. avoir remarque encore plusieurs d'origine slave, mais cola nous menerait trop mots loin. Mardi 20 Mai 185G. Mon cher ami, Vos epreuves sont renvoyees chez Didot. Vous save/ que je n ai pas grand credit aupres de M. Buioz. Maintenant moins que janiais, a cause d'une affaire qu'il a avec M. Madrazo, de Madrid, on je suis intervenu inutilement. Cependant je lui parlerai si vous voule/, mais il faut avant tout lui en- voyer votre article. ne s'arretera pas a Bordeaux: auMadame de M trement elle se fiit chargee volontiers du livre de Calderon. On ne pent ricn dedier a 1'Empereur sans s'adresser pour en avoir la permission au Grand Chambellan, de Cambaceres. Je puis lui parler si vous voule/. M 1 Longperier est inalade. Je vais Ton a le livre que vous dites... P.-S. On ne 1'a a 1'Institut voir si pas. Mille amities et compliments. P r M. LETTRES A FRANCISQUE MICHEL M 25, 115 Paris, 2 septembre 1856. r F. M. Museum St. Bloomsbury London. Mon cher ami, je n'ai aucuii moyen de vous procurer line audience. II y aquatre mois que je n'ai vu S. M. et il s'en passera peut-etre autant avant que aux Tuileries. L'Empereur est en ce moment a il ne reviendra qu'en octobre. S'il y a des j'aille Biarritz; Anglais dans 1'affaire, ils ne peuvent etre presentes que par leur ambassadeur. Pour vous, il faut que vous vous adressiez an Grand Chambellan. Je ne le connais que pour le voir au Luxembourg; quoique je ne sois pas en relations d'aucune espece avec lui, je crois que je pourrais vous dormer une lettre pour et lui, ce serait votre affaire de lui persuader de vous faire avoir une audience. Je sais cile : la chose difli- 1'Empereur deteste en donner. Voila cepeadant, je crois, le seul moyen d'arriver. Je suis revenu a Paris hier, pas trop bien portant, apres m'etre tres diverti dans les montagnes. Je n'ai pas de nouvelles de 1'argot. Mille amities et compliments. P M. 1 Paris, 23 Mon Septembre 1856. cher ami, J'arrive aujourd'hui a Paris et je repars pour trois ou quatre jours. Je trouve votre demain lettre qui PROSPER MERIMEE lit) me le Bien que sans inquietude pour fond de votrc affaire, je craignais que vous n'eusfait siez plaisir. quelques semaines faut 11 grand que M r n'avoir pas ilaire meme dans a en attendre le denouement. Jardine soil une grosse bete pour chantage, qui etait manifeste, le compte-rendu pen bienveillant du le Times. Je serais reste a Paris et j'aurais laehe de voir Ministre le vous etre nit; me utile. si je pensais quc eette demarche put Maisd'une part, je ne De ma en peinture. 1'autre, I'ai jainais vu, moralite n'est pas asse/ eonnue pour (jue moil temoignage ait grand ell'et sur lui. Dans ma jeunesse je mesuis fait casser un bras par un mari qui trouvait lisse et la a redire que je le cocu. [Depuis je n'ai jamais vecu en hypocrite, consequence a etc qu'encore aujourd'hui je de bien des aupres pour un homme imgens passe moral. A mon age, j'en suis asse/ Hatle^, mais vous comprendrez que moi, habitant de Paris, inconnu ou mal eon nu du Ministre (n'est-ce pas lui (jui me fit mettre en prison il y a quelques annees com me procureur general?), je suis malpropre a vous recommander de il la me M ous devriez charger r Victor Leclerc chose. Voulez-vous que je lui en parle? Au reste dans votrecas. \ parait pen probable qu'il resulte tie cela pour moindredesagrement en France. Je trouve cependant que vous avex eu deux torts. Le premier, vous le c'est, aussitdt apres le verdict, de n'etre pas revenu a Paris par lei au Ministre au lieu de lui ecrirc. 1 second de vous loger dans un hotel oil Le vont tons les LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 11 1 mauvais garnements francais ct italiens. Quittez-lc bien vite, ou 1'aites mieux, venez a Paris. Quelques mots avec si tudes, le dc ces jours avais Ministre dissiperont toutes vos inquie- vous en avez reellement. me demande faire. II me M r Fould doit un faire diner avec ce ministre. Je lui cela pour 1'entretenir d'une autre af- sera possible alors de faire d'une pierre deux coups et de parler de vous bcaucoup micux que tombant des nues lui dire que vous n'etes si j'allais violeur de filles. Meclitez mes deux conseils, un pas un pen tardifs malheureusement ; je les crois bons. Adieu, mille amities et compliments. P' M. Paris, vendredi soir, [27 septembre 1856]. Monsieur Francisque Michel, Sabloniere H6tel, Leicester square, London. Mon M r vu aujourd'hui Victor Leil au Ministre. II comme croit, clerc; moi, parlcra il m'a dit vous feriez bien de venir ici. De plus que qu'on avail mis dans la Gazette des Tribunaux le chcr ami, j'ai compte-rendu Bon II st. et point le (?), jugement final. vous feriez bien que d'envoyer ce jugement Gazette des Tribunaux et au Journal de V Instruc- croit a la tion public] lie. Pour ce dernier je ne partage pas son 118 MEIU.MLK PltOSl'Ell avis. J'ai truit qu'il etait pense bon vous fussiex ins- cjue de tout cela. Mille amities et compliments. )r l 15 Mon cher ami, mars [1857]. comment voulez-vous mots que M. <juc je vous n'ai jainais entendu provous nc les ayex copies a quc saus les transcrire selou un svsdroite et a gauche, o teme uniforme pour tous. Yous eerivex ckukcl et corri<rc les je nonoer'.' Je crains * c/i<iiiri. Si vous voulex ligurer la prononciation pour des Francais ecrivez Tchoukel prencx I'orthographe espagnole, commode : on et Ic/wiiri, est <[ui vous si la plus chut/uel, churl. Kiiertchinia me semblc drait dire petite Oner etrunge. maison dans le vou- c/iini dialecte que j'ai etudie jadis. probablement Honiane chave, bohemiens. trarrons n Erroumancel les s Pains, peut-etre Pains, ou niieux Pa/ichi, Olcpanchi veut dire, je crois. 5 ^. II est impossible (pie amlre catande ~-.-r.i. siginfie cou- teau de table: ces deux mots si^nitient : dans le reste. Pani burro, la mer, et non lisex la hnra mer est 1'eau helle, grande, o c est-a-dire ce qui est meme par votre glossaire. Bocnli ac/ia .' Bofjui abcla, faim il a. 1 dementi LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 119 Lunyia, fille mauvaise. Lumia s'emploie couramment pour putain parmi tons les gamins de Seville. Ogacho doit etre ecrit en deux mots o est 1'article. ; foucan-a, probablement jncara, on mieux J/icari, la jola aspiree au lieu d'une F. .Jolie : Manoucaro pour mechant? probablement maim homme, Mere c/iorro : mechant. raja. Impossible. Probablement erajai, une religieuse. Si sino vent dire petit (fort douteux) pourquoi ecrivez-vous tig no /wiiska: 1 Quatte estard, panchi. Panclii veut dire 5, vous 1'avez vu plus haut. Si on dit ellectivement un fait Debla poursoleil, ce serait curieux, car le mot Debla s'emploie ordinai- rement pour Dieu on la vierge ; je crois qu'il y a er- reur. Camani ne pent signifier le sien. C'est une bou- tique. D*. Ce sont, a ce que je crois, des mots qui n'ont aucun sens. Certainement ce ne sont pas des mots bohemiens. Leba tiistjitet J'ecrirais ainsi la Ustil\ ustil' , chanson chaborri Minrejncar tnonro : Prends, ma fille, jolie amie, Sar mende caraiolengue avec moi des escargots. La terminaison league est singuliere elle indique ; le datif pluriel serves. II dans se pent les dialectes les mieux con- que cela veuille dire escargots. 120 ITtnsi'KH Je n'entends pas un MKHIMKK mot clu B. de M. Ce'nac. ,le vous eroyais en Anrrlclcrre. Millc amities. P. M. P.-S. La plupart des mots de votrc glossaire me sont eonnns. Quelques-uns ont unc terminaison nouvelle pour moi, qui pent etre caracteristique du dia- lecte basque. Je croisqu'un certain figure dans la nombrc transcription. Ainsi j'ecrirais chino pour tino, ft ic hi pour a etc de: /<izi, draca'i pour dmcaria, ^ncl ou jel pour kera. Paris, r Mon 20 mars [1857?]. cher ami, decidement nous ne nous onten- drons jamais en matiere de poesie. Vos ballades ne sont pas aussi plates que les premieres, mais elles sont trop modernes. Ellcs n'ont pas trop d'originalite d invention, et pas du tout de couleur locale. Elles conviennent a toutes les langues et a tons les pays. J'aime assex celle qui est intitulee. comme un melodrame, Adam le Contrebandier ; malheureu- ne faut pas dire l>rnvc corn me une i'pce il p n'en avait pas parce que c'est du \\iu siecle, et en- sement il : core moins faire parler la jio/tdre parce que c'est du pur arabe traduit en style de journaux. LETTRES A FRANCISQUE MICHEL Je suis horriblement enrhume. d'Oxford api-es avoir lu son J'ecris a votre P r MERIMEE. me semble que vous me demandez II ami livre. Mille amities et compliments. T. s. v. p. P.-S. 121 des le chapitre du pays basque ou vous eherchez a donner une idee du genie de la langue. observations sur 11 faudrait que je susse le basque et je n'ai nulle envie de 1'apprendre. Je vous conseillerais de supprimer votre chapitre, on de le refaire en consultant un docte, car il est incomprehensible. Ex. : vous page 23 que le verbe est propositionis copula. A la bonne heure. Puis, page 25, vous dites Quelle anomalie a Vescuara de n'admettre copule dites : du verbe , id est verbe etc... dn verbe! Quediable cela veut-il dire? Je crois grammaire ou vous avez trouve cela verbe auxiliaire n'avait que deux que passe et le present, et une terminaison que la a voulu dire temps, le le particuliere au participe, de latin sum meme qu'on disait en venturus. La grande singularite de la langue basque, autant que je 1'ai pu deviner dans 1'ouvrage de 1'abbe Inchauspe, c'est I'amalgame qui a lieu dans le verbe auxiliaire, qui combine dans un meme mot le verbe, le pronom et le rait interessant regime ou meme les regimes. II sede decouvrir la loi qui regit cette ag- glutination, pour parler comme les Allemands. 122 Ml i;l\IU I'HOSI'EH Jcndi soir [1857?]. Mon cher ami, Jc vous serais oblige de remettre on d'envoyer a Libri le petit mot ei-inclus. Madame ne pas vous avoir vu pour vous dont j'ai lu la moitie. Je vous de votrc livre parler Je regrette de un certain nombre d'observations, et dclle prossc. Vous nous parlez malheureusement Irop pen de ce que vous avez <v/ et beaucoup de livres jjarde o dont un grand nombre ne valent pas grand'chose. II y a des chansons que je vous aurais expliquees, moi qui ne suis pas basque, et qui auraient besoin de commentaire. Ce que vous dites de la langue ne pent etre de vous. Vous y dites des enormites. Puis vous a M. de Marcellus oubliant qu'il est prenez du grec poete et vous traduisez ~jpyo; Os^eXiwjxsvoi;, par o ma petite /-ose rouge! Cela est tire d'une litanie de la Vierge, et on 1'appelle lurris aedificata . Prencz garde que vos amis d'Oxford ne vous fassent un mauvais parti sur cette traduction. Je persiste a dire que, la si vous vous donnez jamais peine d'ecrire vos pensees et vos observations per- sonnelles, vous nous donnerez un bon livre. tandis que vous me parlez de 1'abbe Darrigol bonshommes dont je n'ai cure. et d'autres Mille amities et compliments. P. M. LETTRES A FRANCISQUE MICHEL Vendredi. . Mon cher ami, me semble II 123 oaise et plus plus conforme a conforme a la politesse fran- la disposition trop pitto- resque de mon cabinet quej'aille prendre les ordres de M mc Yemeniz. Nous irons chez elle quand vous voudrez. que une aquarelle pour vous, tres mauvaise, vous envoyer quand j'ai appris que vous J'ai j'allais alliez venir. Si matin, mais sans M"' clans ma prendre dimanche Yemeniz, vous me trouverez vous vonlez venir e la robe de chambre, que bien connaissez. Mille amities et compliments. P r 6 avril [1857]. Mon cher ami, je n'ai pas hi une r HgnedeM Ron- dard. Longperier, qui a hi les Etudes iberiennes, dit que c'est un bon travail. Je ne sais rien de depart a comble de M r de Chabrier, sinon que son joie tons les compulseurs de chartes et que Laborde est enchante de lui suc- ceder. Je ne sais ce que devient Dantas. Je crains qu'il ne soit malade. J'irai aujourd'hui en savoir des nou- velles. Je vous remercie de votre article que j'ai lu plaisir, mais vous vous ferez du tort par votre avec litte- 124 I'linsi'KIl MKIUMKK raturc legerc. duerissez-vous clc vos rhumalismes. moi, une horrible migraine. J'ai, Mille amities et compliments. )r l M. Paris, 20 avril [1857?! Mon cher ami, l.ueien. Jc no dc ofTerl me jamais ete presente an prince jamais vu. Xe m'aviez-vous pas je n'ai 1'ai presenter a lui? je fasse votre affaire? Comment voulez-vons En principe je ne snis pas pour les dedicaces anx princes. Us sont si aflliges que dc carottes qn'ils en voient partont. Lc mieux serait de lui envoyer nn exemplaire avec line lettre. Je ne comprcnds pas comment votrc livre basque est de l;i competence de I'Academie Francaise. Envoyez-le 1 'an nee prochaine an M c f.ibri lieu. Je lui concours Volney. demeure Hotel des Princes, rue Richetransmets votre Votre Guerre <le lettre. Navarre a du paraitre, car on m'ecrit du Ministere de ['Instruction publique qu'on m'en donnc un exemplaire. Je vais le faire rctirer. Le mal d'ecrire dans les petits journaux et d'y blaguer qu'on les dues, c'est de faire croire aux ignorants est feuillctoniste. line fois cette reputation ac- ils ne veulent pas vons croire erudit, et cc sont eux qui font les reputations. Peccato! J'ai vu avant-hier votre Ministre, de la part de cjuise, I'Academie qui m'y envovait en deputation. LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 125 nous a explique assez bien qu'il n'avait pas un sou, triste nouvelle qui ne m'a pas trop surpris. II Mille amities et compliments. P M. 1 Paris, Mon cher ami, prends ce d'Este et le 26 novembre [1857?]. diable m'emporte si je com- que vous voulez dire avec le cardinal Hip. le Moniteur. Je n'y vois que du feu. Je pars demain pour Nice et la vais chercher le soleil et guerir si Provence ou je je puis trois ou quatre maladies mortelles. II me semble que nous n'avons pas de prix de traduction cette annee. Je ne I'affirmerais pas, mais je n'ai plus le temps de consulter encore que les A tc )t M r Pingard. Je crois concours sont fermes beaucoup plus qu'en Avril. Si je ne me trompe, ils le sont des er levrier. Mais en admettant un prix de tral duction, un ouvrage sur les moeurs basques n'aurait le pas a s'y presenter. Je suis mortellement brouille avec M ' 1 Roulland qui m'a joue un tour. Je lui ai ecrit des sottises et ne le saluerai plus. II me fait 1'etl'et de se laisser mener par les gens qui out fait faire tant de bettses a M r For- toul. d'apprendre ce que vous me dites de votre position a Bordeaux, mais la province est Je suis lache essentiellement bete. PROSPER MERIMEE 126 Je n'admets pas votre explication de rendre hi jutnenl 1 : parce qu'on lie dit pas en patois rendre I't^ttl ftuur In pareille. 2" pa ire que Brantome, qui savait le patois, ifau- meprise qui ne pent arriver qn'a nn pas francisnacotisant (.v/'e). Je erois plutot qu il s agit fait la rait d'nn eonte popnlaire qne nous ne savons pas. Mille amities et compliments. )r l 1*31-18, Mon cher Je me mienne ',\ Janvier [1858]. ami, rejouis de vous savoir en est M. bonne sante. La mediocre. Je ne suis malhenreusement la commission Gobert, mais je pour m'etonne qne vous lui donniez du navarrois loi'scjue c'est du francais qu'on demande. Cela vous jouera rien dans mauvais tour. Je suis a votre service pour les mots russes; quant aux bulgares je ne sais pas qnelle langue c'est, mais je sais bien que je n'en un sais pas Mon un mot. avis scrait qne vous vous en tinssiez a 1'argot que vous ne sanrez jamais. J'ai envoye votre lettre a M' de Laborde. Je vais gagner mon jeton et n'ai que le temps francais, sans vous occuper de i'argot russe de vous la sou baiter bonne et heureuse. P r M. Dantas me demandait avant-hier de vos nouvelles. LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 127 27 Janvier 1858. Mon Je ne cher ami, comprends rien a une edition tiree a un exemplaire. Je sais qu'il y en a un de 1'edition oriII y en a un autre a Pan. On a ginale a Bordeaux. le tout, sauf quelques suppressions, en de 1'edition complete de Beyle. Je ne sais rien de 1' Academic, sice n'est que je ne reimprime tete commission. Je suis fache que vous ayez envoye votre Pays Basque a 1'Academie frant;aise. II y a pen de chances qu'elle le trouve utile suis pas de la aux moeurs. Je m'inlormerai de la commission et je vous recommanderai (tres inutile men t) aux gens que Tenez pour certain que vous serez je connais. ecarte. Si vous aviez refait votre chapitre sur la langue basque, a la je vous aurais conseille d'envoyer le volume commission du prix Volney. Mille amities et compliments. P M. 1 Paris, 3 Fevrier 1858. Mon Je serais edition, si cher ami, charme d'avoir un exemplaire de votre cela ne coute pas trop cher. La commission a ete nominee hier : MM. de Re- Viannet. Je souhaite Augier, Legouve vous trouvent utiles aux moeurs que les qu'ils plus musat, et PROSPEIl 128 MKKIMEK 88 concurrents quo vous avex. .le passe inon temps fort tristcment a la commission cle la Bibliotheque. J'cn ai encore pour un mois an moins. Plaignez-moi il laut est pen Tout que j'eludie le systeme clcs ; catalogues, ce(|iii recrealif. a vous. P r M. P.-S. M. Ilerculanu a ete nomine. Paris, Monsieur Hue de la :H) Juin [1801]. F. Michel, Tresorerie, 122, Bordeaux. Mon cher ami, Votrc paqucl est venn le 28 an soir. J'ai trouve dans les Mines d' Orient le Memoire que vons m'ave/ indiqne, et qni m'a semble pen de chose, l/antenr ilit qn'il a vn 240,000 chevaux en aucnn bipedc. II dit 5 ans, et parait n'avoir parle a que les chevaux arabes sont les meillenrs parce (jn'ils out des paturages sees. 11s ant dit se croiser avec les chevaux europeens lors 1'Orient en Occident, et grandes invasions de out fail souche de bons iles ils chevaux partout on ils out trouve des paturages sees. Les humides font de mauvais chevaux. 11 aurait du ajouter que c'est pour cela qu'il n'y a pas de chevaux en Angleterre. En un mot, je crois que ce Polonais LETTRES A FRANCISQUE MICHEL n'est pas beaucoup plus 129 que vous en hippo- fort ne puis que vous souhaiter d'autres augraphie. Je teurs. Je n'entends rien a ce sujet. Mille amities. P M. r 2 Mon Novembre 1861. cher ami, Vous me demandez I'impossible. Comment voulez- vous que je vous disc ce que fera I' Academic? A vue de nez il pent sembler etrange que VHisloire des Ecossais en France soit consideree comme histoire de France. Mais cependant la chose n'est pas impos- Le grand point c'est de persuader rapporteur a vie du concours Gobert, sible. M r Guizot, et la com- mission. Rien n'empeche d'adresser votre volume, mais dire d'avance quel sera son sort, c'est impossible. Si je suis a Paris lorsque la nominee je tacherai d'en etre pour vous donner voix, mais tres probablement j'ai grand besoin commission sera je serai a ma Cannes ou d'aller, car je respire tres mal et je suis toujours tres oppresse. Le pere de II se pent mais le que la comtesse de M etait un Kirkpatrick. les K(irk] soient d'origine irlandaise, plus celebre, qui coupa le con an black Co- qui avail pour motto bien Ecossais. nigii (?) et : I'll mak sicker, etait y a un portrait celebre du Giorgione qu'on appelle le Chevalier Bayard et qui est faux, a ce que II r,-m,ci>tf/iie Mii-hel. I'HOSPEH 130 MEHIMEE quant a ['attribution, II a etc grave, ee me semble, et souvenl eopie. Je ne sais si e'est a (irenoble on a Yienne qu'on in'en a montre un Ires inau- je crols, vais, mais qui puiivait Je n'ai vu lout moil personnel temps el re original. Biarritz, ear j'ai passe presque de a la villa: je n'ai pas vu la C""""' la Cliapelle. Je trouve que vous avex grand tort d'avoir fail volre livre pour le roi de I'russe el, elant aussi pra- tique en malierc de librairie, tie vous etre laisse at- traper. Mille amities et compliments. M. I" Dimaiiche. S'il ne reponse du M nomine qu'en Mars, j'ai peur qne nous u'ayons a refommeneer, ear il me parait pen probable (ju'il dure MOM usque j eher ami, voiei al la . la. Mille amities. )r l cS i;her Le eoucours, M. deecmbre [1801 1. ami, eommc toujours, est ouverl pour tons dans rannec. On n'esl pas Ires ripublics goureux dans li pratique, et, si vous a\ ie/ un volume deja public, on vous passera I'autre en 18(>2. Mais ee les livres ([in me parait plus difficile e'est ile persuader a Mes- LETTRES A FRANClSQUE MICHEL 131 sieurs que c'est de 1'histoire de France que vous faites. Je suis pour le mon malheur tenu a matin jusqu'au soir par la nouveau Senatus-consulte. la chainc depuis commission pour Je le ne sais quand je pourrai partir pour Cannes. Adieu, mon cher ami, tenez-vous en joie. P r M. Vendredi, Mon s. d. [1861]. cher ami, Tout ce que je puis vous dire c'est que le pere de Mad. de Montijo avait sur son cachet I'll ma k sicker. Vous me semblez singulier de dire que I'execration s'attache en Ecosse a la memoire d'un des plus compagnons de Bruce. lideles Je pars apres-de- main. Tout a vous. P' P.-S. 1' De Vigny Academic, et moi est malade et ne vient plus a je pars. Paris, 18 Mon M. Mars [1864]. cher ami, Je suis arrive hier de Cannes, ou malades m'obligent a passer mes poumons 1'hiver. Je ne me sou- viens d'aucun exemple de donjon bati sur un tu- mulus. M. Aug. Leprevost a, je crois, fait inserer PROSPEH MKIUMKE 132 clans les instructions me semble observe par pletement soil lui le point que vous I*' rapporte un qu'il avail en Normandie, inais noin 1'etymologie j'ai citex. II ce genre oublie eom- chateau. Je tloute que gemol inotte. .le ne connais pas tie lien tin tie plus impropre a rendrc la justice. donjons n'avaient pas tie me fait tie tie Un portcs. nombre grant! On y accedait Le seigneur elait-il a sa fentMre et les dans la four.' Lisex Particle plaideurs donjon dans le dictionnaire tie Viollet-le-Duc, et aussi Par- par line echelle. tiele chateau. Mille amities et compliments. !>' MKRIMK.,. Cannes, 18 Janvier _I867". Mon cher ami, pense tjue vous vous preoccupex sans raison. (^uant anx influences sur le marechal, celles de la .le personne laquelle vous faites allusion est a niere a employe!-, si elle s la tler- employer, car leurs pent A rapports sont loin d\ *tre bons. Je pense t[ue tout s'arrangera pour le mieux. et j'espere Mille amities. P r MKKIMEE. Je viens d'assister a 1'agonie tie M. C.ousin. Triste celui de la vie se debattant dans un spectacle ([ue corps douxe on quinxe heures apres tellitrence ! 1 le depart de Pin- LETTRES A FRANCISQUE MICHEL 133 Samedi 19 Mai [1867]. Mon cher ami, tres souffrantet vous serez pres de Supposez-moi la verite. Je respire fort me aigre que nous avons Vous aurez vu qu'on a mal et le froid et temps beaucoup de mal. donne a O. Feuillet la Bi- fait bliotheque de Fontainebleau, ce qui m'a surpris, car je croyais la place trop mediocre pour lui. Mille amities. P r M. Cannes, 25 Janvier [1867". Mon cher ami, Voici un mot pour nais pas, mais il le marechal Niel; m'a vu plusieurs je ne le con- fois a Biarritz, chez d'augustespersonnages, et doit meprendrepour quelque chose, etant, lui, crane neuf dans mon medesire fort que cela vous soit bon a quelque tier. Je chose. Je suis tout malade, m'a fait Tout et cette mort de Cousin grand mal. a vous. P M. r Paris, 52, rue de Lille. 3 Juin [1868?] Mon cher ami, Pourriez-vous me dire s'il v a aux Archives, ou a K54 MKUIMEK J'llOSI'KH Bibliotheque do Bordeaux, on on I'm oho/ qnelquc Burdelais utic correspondancc quelconque do Ilobbcs la Bonneau du Verdier? Vous me feriex beaucoup de plaisir en me dormant vos renseigne- avoe tin sicur inents a ee sujet. Mille amities. MKIUMEU. I" Paris, 16 Juin. -Mon cher ami, J'avais mal hi le noni dc Verdus ('.';. Je suis trop orthodoxe pour avoir rien a faire ehe/ Hobbcs. Xc rccevant pas de reponse, je me suis adresse au ge- Daumas qui leurs. On n'a rien neral a fail les questions aux conserva- trouve. Mille amities. M KHIMKI:. 1*' Cannes, 8 Janvier 1870. Mon cher ami, Je suis en elTet bicn souffrant et je ne prevois pas quand je Tenez-le pour rejouis de la pourrai quitter ce pays. beaucoup plus chaud nomination de Dantas me quc Paris. Je ai fait a un meilleur poste et lui en mon compliment. Merei de vos souhaits, ac-reex n mandez-moi a les miens. Recom- nos amis. Pr MKRIMKI:. LETTHES A FRANCISQUE MICHEL 135 ADDENDA Je rejelte a la lettres suivantes, meme lin dont de il la m'a approximativement, les correspondance quatre etc impossible de determiner, la date : .leudi 9 Juin. Mori cher ami, J'ai req u votre petit volume, dont lu je n'ai encore que preface. Je ne connais guere d'hommes de lettres: cependant si vous desiriex que j'en parlasse la M E. Thierry, qui ecrit dans prierais d'en rendre compte. a 1 le Moniteur, je le Mille amities et compliments. )r l MEIUMEI-. Samedi. Mon cher ami, Vous me presentez votre ecclesiastique justement lorsque notre bibliothecaire me dit qu'il est sur les dents, qu'il ne pent faire son rangement parce qu'on lui envoie tous les jours, et pendant nouveaux lecteurs. Vous avez vous-meme les le droit de presenter a I'lnstitut; pourquoi n'en usez-vous pas? (illisible}, ai vacances, de moi qui n'en que trop pour moi-meme! Mille amities et compliments. ?' M. U) FMIUSI'KII MERFMKK Me re red! a 7 hen res. Mon chcr n'ai cu le ami, je vous rcnvoie votre pacjuet, on je temps que de chercher un mot. Jc regrette que vous particz si tot, d'autant plus (jue j'attends du vin de Porto dans quelques jours, sur lequel j'aurais desire avoir vos lumiercs. Mille amities et compliments. P r M. Cannes, 28 decenibre. Mon cher ami, Je rc(;()is la mon Iron, ou votre. Que voulex-vous je ne vois ([lie le fasse (jue je soleil? Quand de j'ai quilte Paris, tout allait fort hien pour vous. Le ini- rcpondu une Icttre tres polie, (jue jc vous ai envovee aussitot. Je suis toujours fort soufIrant et il n'y a pas de ressource a mon cas, puisquc nistre m'avait ec pays et le temps (ju'il fait ne me soulagent guere. Mille amities. )r l MERIMKE. EDWARD LEE CHILDE Tocqucville a pris son style a Montesquieu, un des homines qui ont le plus fait pour amener la decadence actuelle de la lanarue. Lamennais naille nicrci! de forme sur s'est J.-J. Cousin le modele de cette ca- Rousseau, citoyen de Geneve, Dieu et Georges Sand sont les meilleurs ecrivains d'aujourd'hui; certaines pages des Lettres iCun Voyageur sont admirables. Cela tient a ce quc Georges Sand a frequente le peuple et etudie son idiome. Pouchkine les avail du sang negre; il descendait par fenimes d'Annibal, noir lavori que Pierre le Grand avait amene avec Pour bien apprendre lui, et qu'il fit le francais, general. prenez Rabelais, lisez-en quelques chapitres, les prefaces, etudiez la il forme sa phrase; puis Montaigne, et auteurs de cette quelques epoque; puis Bossuet; puis fagon dont rie lisez plus rien deles. du tout, mais ecrivez sur ces mo- 140 PHOSI'EIt Peuples la poesie et et MEHIMEK imlividus, nous eommenc.ons Ions par nous (inissons par Les Alleinaiuls out fait la prose. eeqn'il y a cle pirc: ilsont mis de ['imagination dans nn snjet qni n'en coinportait pas, 1'histoire. J'ai connn a Athenes un Allemancl, nomine Koss, tres savant assurement, que j'ai vu connaissant le I'homme pins intimementla Greee, qui n'hesitait jamais nn momenl a vons expliquer tout ah wo, c-omnie s'il avail assiste au developpeinent de 1'histoire greccjne. Ainsi, voyex Niebuhr, homme d'un <^raml merile; a cote d'nn prouve, presquc avec lonles les chances fait qn'il a cle probade Home Porsenna (s'apcoiKjiuHe par puyant sur le champ de Porsenna, au-dela du Tibre, et sur le fait qne les Komains, el non les Etrusques, bilite la avaient ecrit 1'histoire de cetle epoque etqu'ils n'anraient pas etc sc vanter de la prise de leur capitale par I'ennemi), il va chercher le berceau des Etrusques en Rhetie, paree qne Taeite a dit que les premiers habitants s'appelaient Rasena. Or, les inscriptions rapportees de F.ydie par M. Fellows oifrent langue, presque, ([ue les divers autres bilitc la meme monuments etrnsqnes, et temoignages eonfirment cette probaque les Etrusques venaient de Lydic. De meme JOURNAL Lepsius a suppose que anx benches du Po. On Pelasges avaient debar que les dominicain en Espagne, se rappelle 1'orateur prechant sur la 141 tentation de X.-S., lorsque mon, du haut d'une montagne le de- elevee, Ini of Frit tons royaumes de la terre, et finit par lui dire de se jeter en bas parce qu'il etait sur que les anges le les soutiendraient Y : el Senor responde : Beso a us- ted los manos, Senor Satanas que tengo otra arrera para bayar. J'etais pres de avec Magnesie Ampere. Nous avions envoye nos bagages en avant, et Ton nous du pays apparemment. C'etait parfaitement noir, mais dont les trails avait laisse un guide, un homme Quand nous eumes n'avaient rien du negre. travaux dans le village ou fini nos nous nous etions arretes, nous nous mimes a interroger notre guide; il ne savait que quelques mots de gree. Nous primes eependant 1'entendre repeter Pendjab : , et qu'il paraissait vouloir dire qu'il venait situe pres de 1'Angleterre, et ou distinguer d'un pays les soldats avaient des figures noires et des habits rouges. Assez intrigues, a notre arrivee a Magnesie, nous nous infor- mons de notre homme. mois arabe qu'il etait a : n'y avait II Magnesie on etant inoffensif, : il le que quelques ne parlait ni turc ni laissait tranquille. Quelle vie mysterieuse que celle de ce m.ilheureux Indien venu du Pendjab j usque sur les bords de la Mediterranee! PROSPER MERIMEE 142 Les AHemands out encore a apprendre que Ton ne doit rien alfirmer positivement II faut se conliter de probabilites approximatives dans le do; t ! niainc de fails aussi incertains qne ceux de 1'histoire ancienne. Les savants, en general, cherchent a rapporter tout nn systeme preconcu; de la 1'idee des Alleinands de ehereher partont nn element germaniqne, et Xiea bnhr va denicher Etrusques en Uhetie. C'etail la grande superiorite de Bnrnonf, de savoir a fond les lois iles changements de langnes et de ne se laisser les enlrainer par aucune faiblesse de ce genre. II etait profon dement verse dans la langne la plus iniporlante an point de vue philosophique, le Sanscrit. Hoken in nne tribn en Amerique a eonte qn'il y avail ayant a se plaindre de sa nation, emigra an loin et, pour n avoir rien de com mini avec ses perse- qni, cntenrs, resolnt de changer sa langne en mettant commencement des mots pour a la fin, et ainsi dire tons les mots. le en retonrnant An bout d'nne gene- ration, le but fnt atteint. Vons me demandex noire superiorite science nouvelle, si les Orientaux admettent dans s ils quelques branches de la reconnaissent les decouvertes merveilleuses de ce siecle, si ce qn'ils savent on Je vons revoient de noire civilisation les frappe. out les sentiments qne vons nous pour pondrai qn'ils JOURNAL 143 avez pour votre bottier, dont vons reconnaissez la grande superiorite dans son metier, tout en vous disant que c'est un genre qui ne vous louche en rien, et que cette habilete n'a rien qui vous eH'raie ou qui trouble 1'idee que vous avez de votre propre superiorite. Bunsen, dans sou Gott in der Geschichte, dit Apres vingt mille annees de 1'histoire de 1'huma: Entendrait-il par la depuis la creation de I'liomme? Merimee auquel j'en ai parle me Htles observations suivantes J'ai cause avec plusieurs nite... : des homnies les plus entendus sur egyplienne, la chronologie et ils etaient tons d'avis qu'il n'y avait pas moyen de rien savoir de precis sur le nombrc d'annees qu'ont dure les dynasties. II y a au Louvre la figure d'un scribe egyptien qui nement a 4,000 ans avant remonte certaichretienne. Par 1'ere generations des enfants de \oe on est convenu o d'entendre des peuples entiers et non des individus. Ainsi le noni Japhet, s'appliquerait a toute une generation. Ce mot, dit-on, signifie s'expliquerait parfaitement dans : la eloine..., ce qui bouche des vains sacres qui appartenaient tons a Sem. Les fils de Sem et de Cham la ecri- branche de se melerent sou- vent, tandis que la branche ainee s'eloigna vers le On ne peut done, ni dans la Bible, ni dans la chronologie egyptienne, s'en tenira ['expression lit- Nord. 144 I'ROSPF.H terale j'ai les pour noms ot les epoques (Bunsen, auquel vmgt inille ans ties parle manite , m'a dit que reeue, <jue ce chifTre ril< ; , ([iic ('.r/iloded, MKIUMEK e'tail I'ancienne chronologic et Bunsen cst I'histoirc clc cle 1'lui- maintenant 1'opinion bien au-dessous dc la ve- c'elait cles Rabbins un oroyant, done il uv/.v n'est nul- lenient suspect (6 Janvier i860}. On ne doit pas, en parlant des anciens, dire la inais les religions, non seulement puisque religion, : : chaque peuple, inais chaque ville, chaque famille, chaque individu avail des Dieux et des eroyances particulieres. On trouve dans les divinites anciennes les deux grands principes d'immobilite fd'ou vient bandelettes, dont on enveloppait lours la not os, piods, en grande partie dans 1'idee de les empecher de s'enfuir) et de inouvement. C'est le developpement du chaos, on toute la Mythologie se trouve en germe. Apres 'introduction a Rome des divinites 1 grecques, on adopta les divinites des deux pays qui avaient entre elles le plus d'analogies et on les concilia. Cependant, il y avail une foule de dieux que Home avail lires de 1'Etrurie el leur sonl propres I, a : le dieu dn Latium, Terme en race finnoise s'est Ires melee a Russie. On la ct qui est un. la race slave en trouve encore, par fragments et a JOURNAL 145 pur, pres de Moscou et da cote de Kazan. C'est de Boris Goudounov (1593), czar apres le 1'etat meurtre du jeune Demetrius, que date 1'asservissement du paysan russe. Pour empecher 1 'emigration le pays des Conouvellement saques pays conquis, il declara a attache la terre ou il se que tout paysan serait des Busses, qui se portaient vers et les trouverait Pierre le le jour de la Grand completa publication de ce decret. les dispositions de Boris. On pouvait autrefois vendre le paysan sans la terre; depuis Nicolas seulement, cela est defendu. C'est a point que, en 1805, apres la paix de Tilsitt, les Bashkirs et autres Kalmucks, rentrant chez eux an tel la Siberie, acheterent des femmes en passant a Moscou, au grand desespoir de ces malheureuses, car beaucoup de ces honimes n'etaient pas fond de me me chretiens.. [llamas et autres?^. Le Talmud est un commentaire fait a dilTerentes epoques par les Rabbins sur les livres saints de 1'Ancien Testament. II est au vieux Testament ce que sont les commentaires de 1'Eglise au Nouveau Testament. C'est un recueil des Peres de l'Eo;lise n juive. Le polonais, le boheme, les dialectes slaves, le russe, etc..., et tons viennent d'une lanue slavonne PROSPER MERIMEE 146 on slave frusse eeclesiastique, conuno I'appellent les Kusses dans laquelle sont errites les liturgies dn , rite (free en Kussie, dont on se sert actuellement. II out eerit dans cette languc, (|iii principalement des auteurs ecclesiastiques; e'est la langue que parlaient les Slaves avant la decompo- y a des auteurs sition en langnes polonaise, bohemienne, russe, exactement eoniine il y avail nne langue proveneale r parlee a Barcelone, V alence, Toulouse, Avignon, on regnent aujourd'hui des idiomes si diH'erents. Cette laiigue slave est line source commode pour v puiser de nouvelles expressions, des mots nonveaux. Les savants sont encore breux avaient foien 1 demander a se idee de 1 si les lle- Unite de Dieu: Klohim eniploi du pluriel ,souventen parlantde cependant pent s'expliquer. Le chris- Dieiij. C.ela tianisine, c est siniplcment tics idees plaloniciennes arrangees avec la beaucoup plus 1'Unite. Us out trouve out envahies christianisme pire roinain ; Les Arabes out propage superstitions que 1'idee de Bible. leurs les parties a du monde cette (ju'ds idee preparees que le son apparition n'avait trouve I'Emde la, la rapidite de lenrs conquetes. plus ii Le Xouveau Testament est un code de morale sublime: jamais on ne s Cst cleve plus haul. Uans lAn- JOURNAL on reconnait 147 des peuplesprimitifs. David adultere est inipuni, mais il est frappe an moment on il fait le denombrement de son peuple. Xe sont-ce cien, les idees pas la les divinites du paganisme pnnissant celui qui ne leur faisait pas d'offrande? Tonjonrs cette idee de 1'Unite de Dien a efTraye les homines: Les Musulmans mettent ponssent. la ils Mahomet re- et les premiers Imans presque a la hauteur de Dieu. Que sont les saints du catholicisme? la mere deDien? L'esprit humain a de la peine a envisager cette idee. Les esprits serienx de 1'antiquite admettent 1'idee de T; sx(;j.ov. ~c ayaOov; mais le 1'Unite vulgaire avail : ses superstitions, sa mythologie, hommes que les plus grands respectaient, et auxquelles ils croyaient un Cesar, peut-etre pen. qnoique ne croyant pas a une autre vie, fut Pontifex Maximus; Alexandre le Grand le est nn Russe qui a hi Voltaire et vent faire C'.ette idee, Grote Fa cue anssi. La de- Francais. moeratie est a nos societes modernes ce qu'etait christianisme a 1'Empire le elle romain; decompose pour recomposer. Xous sommes a la veille d'nn bouleversement general. Aversion des esprits d'elite pour ce nivellement d'apparence brutale. Influence physique, geologique et geographiquc sur les penples. C'est Mignet qui est surtout frappe de 1'influence geologique sur les peuples. Graeculus esuriens, disent les Romains en parlant des Grecs qui, dans I'Einpire, jouaient le role que jouent les 148 PHOSPKIl MKKI.MKK Remains aujourd'hui. greeques <jui surtout C'etaient Home, tronaienl a non et les les idees individus grees, car ee pays, qui a en plus tie grands homines en tout (ju'aueun autre pays, ne pouvait manquer etonnant que la demo150 ans a longtemps en Grece d'etre un foyer d'idees. cratie ait resiste Athene* : si c'etait. il II est est vrai, plutot line oligarchic ianvier IWiO]. L 'apogee, point culminant le caise, e'esl-a-dire 1'epoque comle, la cllo-meme plus oil , cle la langue fran- cllc a etc la plus fe- plus veritablement la a ete an primesautiere xvi siecle. C est dans Rabelais qu'il faut chercher francaise, et originate , e le monument dc la vraie langue francaise. I/inHuence cour devenant plus grande, on epura la langue on lui enleva, sous pretexte de vulgarite Unites ses de la : ; expressions fortes et pittoresques. Elle n'eut plus la ressource de puiser a sa veritable source, dans la dans langues provencales. La langue populaire societe de I'llotel de Rambouillet, la coterie des Preet cieuses 1'achevaient dc genie, : les bien qu homines n'oserent pas s'in- les ecrivains, vinrent apres, (jui certains mots, bannis de surger; trente ans, furent perdus. puis quel que soil le la societe pohe de- Indubitablement, merite des chefs-d'oeuvre de ces cut etc bien plus grand, s'ils iivaient eu un autre instrument. Bossuet auxviT'sie- grands ecrivains, il JOURNAL cle, certainement a de'tourne 149 la langue de sa voie; et cependant, qu'elle cst tornbee depuis! la periodc vraie tueuse, a celle meme Comparez de Bossuet, simple et majesde Voltaire! Du temps de Ra- belais, on puisait de nouveaux mots dans les origines de la langue, aux sources qui 1'avaient produite, dans lelatinet leslanguesderiveesdu latin. Rabelais homme meme. d education, forgeait beaucoup de nouvelles une pedanteMarguerite de Valois en tete expressions. Aujourd'hui, ce serait rie que de dire comme Je n'ecris pas par antophilie de ses Memoires an lieu de t't/nite, amour-propre. Depuis le xvn e sie: , on a retranche tout ce qui, disait-on, etait bas et trivial. Chez les Grecs, Pindare et Herodote vivaient cle, avant les grands evenements de I'histoire grecque. C'est sous les Antonins que Lucien ecrivit le grec aussi purement c[iie du temps de Thucydide; et cele beau moment pendant, on ne dira pas que ce fut de la Grece. La simultaneile de 1'excellence de developpement du genie d'un peuple la langue et du n'est nullernent necessaire et arrive rarement. Depuis Rabelais, le francais n'a le siecle fait que dechoir de Louis XIV, et, et les cependant, il y a eu xvn e et xvm e siecles depuis. le Grand, le russe etait du cltarabia, devenu de 1'allemand traduit, puis du Sous Pierre puis il est MKHIMKE I'HOSI'KI! la() fallu <|u un homme de genie, ce chaos elallat puiser auxoriPouchkine, dem6lat frangais traduil. II a gines de hi langue slave dans les ecritures et Ics coniinentaircs religieux ecrits CM langue slavonne. I /anglais de Shakespeare est une langne riehe, en elle-meme, esl plcinc de ressourees. fertile, qui, Depnis, elle s'est pulicee Lne langue a qu (jiu el n a fait se reunite de lous Ics cotes, (jui n a prendre a nnc langue etrangere un unit et a en la changer pour prononciation <|ii il rique, Kn Ainc- ce sont tons des iinitateurs, xr/vii/ii /ICCHX, Preseott, Longfellow, qui, en hon anglais, se particuliere el choses neuves ait etc.: a etc le seul un instant Crave une voic en bon vied anglais, des (lit, 11 et a tant perite les atnollit Kranklin soil et vraies. aux langues On aussitot ait droit de nationalite, pcrd tout earactere. file toniher. (jue n'y a ([lie la lulte Ics litteratnres, ([iii prod autres choses. La pros- . est etonnc, dans tonics trouver, dans les ouvrages les plus anciens, une de si perd ensuite et fait place a grande et u n style pretenticux exagere. Puis on cherche a retrouver la simplicite primitive el a rctourncr a la simplicite, (jui sc premiere maniere d'ecrire. Lncain eerivait du temps de Neron et cherchait a donner plus de vigucur au JOURNAL latin 151 de son temps. Lucrece etait plus primitif, plus vraiment latin qu'Horace et Virgile, que 1'espritgrcc avail deja envahis et polices. Chez Juvenal et Tacite ne faut pas confondre 1'energie de 1'homme avec la langue de 1'ecrivain, deja en decadence. Tite-Live il demandait pardon, dans une d'une expression qu'il latinisait Pe- est plus latin; Ciceron de ses lettres, ; trone se servait du grec continuellement: Herodote, Rabelais, Montaigne, Lucrece sont a peu pres sur la me me ligne dans leurs langues respectives; leurs oeuvres sont les monuments de leurs idiomes respectifs dans leur purete Thucydide leur energie premieres. et Demosthene, Moliere et Bossuet, Ciet Virgile ont vecu aux belles epoques de leurs il n'ont deja plus cette seve de jeulangues. mais ceron et nesse et cette vigueur saine et virile, tout en etant les auteurs les plus acheves de leurs nations respectives. La periode est un signe d'apres lequel on petit juger du plus ou moins de maturite d'une iangue. L'allemand, dans lequel la grammaire ne deh'nit pas place de chaque mot, qui depend de 1'emotion de Torateur, du plus ou moins de methode exactement la pensee de celui qui ecrit, est une langue incomplete et embrouillee. Comparez le francais de dans la Bossuet a celui de Voltaire; claire, hache, belle, sonore; et cela a etc Les Precieuses le le premier a la periode second est plus coupe, de plus en plus en augmentant. de la rue Royale. qui ont et les salons I'ROSPKK MEKIMLK lf>2 epure et contribue a former la langue a leur maniere, en en chassant les expressions fortes et populaires faisant image et venant o!u genie ineme de la langue, n'avaienl fait aucune des etudes necessaircs detourne de sa route role et ont Heureusement il , s'est trouve la a ee langue fram;aise. parmi les homines qui ont etc appeles a s'en servir d'abord des genies qui en ont tire tout le parti possible: mais que n'auraient-ils si fait, une coterie de t rente personnes n'cut banni tons les mots vigoureux? ("cite servilite courtisanesque a appauvri la langue. L'n molinusite devenait de mauvaise compagnie et se perdait ainsi. ; des centaines d'expressions et de mots qui fourmillent dans les anciens auteurs ont cesse d etre compris. Molierc et Hossuet ont conserve encore quelquc force dans leur langue. Epoques florissantes dans les litteratures qu'on a par exemple les romans dc chevaleric sont (tons d'origine francaise, le roman ile Pours Bruin, le roman du renard Heinecke-Fuchs. etc., negligees, etc.). Us ont beaucoup d'originalite, mais traitent de sujets qui ont perdu de leur interet: beaucoup de repetitions, roulant aussi sur le meme sujet, 1'amour en general et la guerre, ('.he/ les Espagnols, les Canzones sont depourvus des (jualites ties poemes provencaux du xi\'' siecle. Petrarque a beaucoup JOURNAL 153 pulse a cette source et largement traduit. (Un sonnet sur 1'amour est traduit tout enticr.) et Les Mongols, destructeurs du Kalifat de Bagdad de 1'unite de la societe islamique, nc sont pas c-onnus dcs anciens et sont d'une race nouvelle dans Turcs ne sont pas des Monsont un melange de Mongols et de gols purs; races japhetiques a difl'erents degres ct adiU'erentes 1'Asie occidentale. Les ils doses. Predecesseurs des Mongols, ils ont ete moins nuisibles qu'eux. Immense impression produite sur 1'Asie par les Grecs (que Ton pent comparer, pour 1'importance numerique, aux cantons de la Suisse), malgre ia puissance organisee de la Perse. Alexandre poussa en avant, jusqu'au coeur de 1'Orient, tandis que tout le christianisme n'a reussi qu'a arracher une bi- coque, qu'elle n'a gardee qu'un siecle, et qui a tremble quatre siecles, jusqu'a ce quo Sobievski la sau vat. Malgre les nombreuses traductions et imitations des langues occidentales dans la litterature russe, >in homme de genie, Pouchkine, au commencement 154 I'HMSI'EIt de ce siecle, 1'a dirigee clans la veritable voiequ'elle doit suivre et marquee de son empreintc. Con- 1'a temporain de Byron, pieces, avec MERIMEK Knene il la irnite dans nne de ses Onieguine, qni a de la ressemblanee Don Juan.. ... Qu'est-ce fait (jui I'enorme difference entrc unc medaille greeque et unc medaille moderne, toute a 1'avantage de la premiere? C'est que, chez nous, 1'cxtreme (ini des details, on les choses les moins saillantes sont aussi achevecs essenticlles, iiuit a I'ensemble. greeque an contraire, les les parties les que plus Dans une medaille parties marquantes sur lesquelles doit etre atliree 1'attention, sont exagerees et traitees avec grand soin. tandis que les autres sont negligees. Le resultat est que cette derniere medaille frappe beau coup pins et laisse une im- pression durable el profonde, parce que 1'a'il n'est multitude des details. De me me pas distrait par la chez Pouchkine, et c'est ce poetes occidentaux, et, distingue des en particulier, de lord By- qui le ron, qui lui est peut-ctre superieur en genie, mais chex lequel Pabondance des idees, entassees sans ordre et sans distinction fait r[n'elles se nuisent entre elles. Don Juan est ce qu'il a ecrit de plus beau. C'est une imitation de Sterne qui, lui-meme, est nne copie de Rabelais, et c'est un snjet qui, jiisqu'alors, n'avait miere e'te fois, traite qn'en prose, et qui, 1 est en vers. pour la pre- JOURNAL le 155 Les Anglais ne savent pas ecrire unc piece pour theatre, ni la mettre sur ses jambes, temoin Sha- kespeare. * * Nicolas Gogol, mort il y a tres pen d'annees, esa ecrit beaucoup de nouvelles, mort morose, fou, prit entre autres le Revisor, VInspecteur general, piece Le poeme des Bohemiens de Pouch kine, n'est pas une de ses plus mauvaises pieces. Krylof le fabuliste est un auteur tres remarquable. Lermontres hardie. beaucoup en vers; ses sujets sont tres souvent places dans le Caucase ou les scenes se toff a ecrit passent. Tourguenief ecrit en prose sur les moeurs des paysans et la vie intime. Le russe a une richesse d'expressions, des nuances al'infini; on pent couper un cheveu en quatre. Trois formes de verbes: le frequentatif, Y ...(illisible], et celui qui n'est ni l'un ni 1'autre. Lc vocatif du slave n'a pas etc conserve dans le russe, mais les Russes se servent souvent de forme slave pour donner un com me les Grecs du genitif en Niebuhr vernis olo la d'antiquite, . preuve de beaucoup d'esprit dans son ouvrage assurement: ses legons en chaire etaient cependant bien plus remarquables. Bien des choses lui fait echappaient, probablement parce qu'il n'avait 156 I'HOSI'KR pas beauconp eouru Ic MKPIMLK monde Ics traits : sui tout lin echappaient. Ainsi il raconte par Tile-Live, lors de la de impurs nc eroit pas an trait prise de Rome par Gaulois: I'historien latin dit <jue Ic premier aspect des senateurs assis sur lenrs chaises curulcs Ics frappa les barbares d un saint respect, niais ([lie, 1'nn d eux s'etanl avanee el ayant tire la barbe d'un vieillard, <[iii Ini assena nn coup, Ic massacre commenga anssitot. Jc n'y etais pas. niais je gagerais s'est passe ainsi : c'est tellement dans qne cela les imi'iirs des Gaulois, anjonrd'hni encore! Pins, pour les fondatenrs de Rome, il ferine les yenx a 1'evidence attcstee par la nature des lienx on Dans un endroit Rome a ete fondee. des brigands aient pn songer a planter lenrs orges. II ne croit <[iii pas plus a renlevement des Sabincs cependant, il y a dans les lois romaincs une preuve bien cvidente quc si malsain il n'y a (jue : premieres femmes dc Rome avaient etc des etrangeres ravies dc force; il etait defendu anx Ics femmes par unc loi datant des temps des rois, tombee naturellement en desuetude ilcpnis, d entrer dans la cuisine, de peur (jn'elles n'empoisonnassent les vaincus, historiquement parlant, out d Antoujours tort vis-a-vis des vainqueurs la these rehabilitant systematiquement Ics gustin Thierry mets. I>es ; est done mal fondee. Lenr inferiorite Anglo-Saxons o cst pronvee, non pas taut jiar la defaite meme. (jue par 1'afferniisseinent de eonquerante. la domination de la race JOURNAL I 157 n des faits les plus obscurs de 1'histoire est le probleme des ditFerents elements qui ont compose le penple grec. L'invasion des Doriens... d'oii venaient-ils? Leur separation en Doriens, loniens, Atheniens des loniens? Eoliens? Les etc., etc. La mention des Atheniens dans Homere est etaient-ils une intercalation posterieure (1860). Le xix e siecle est incontestablement un siecle d hisloire etudes historiques et critiques out honneur, et en cela est sa superiorite: oil les ete remises en mais on s'est jete dans les extremes. Parce que toutes les histoires precedentes etaient congues dans un esprit faux, que Ton n'v tenait nullement compte des peuples, mais que c'etait aux rois et aux grands seuls que Ion faisait attention, etait-ce une excuse pour se jeter dans 1'extreme oppose, pour faire sans cesse 1'apologie des vaincus, pour voir toujours des questions de races la oil il y a lutte entre le pouvoir pouvoir spirituel? Xiebuhr a une critique pleine de finesse et de talent: 1'art y parait trop cependant; et il pousse tellement loin la reet le temporel cherche valeur. critique que son ouvrage perd de sa pretend retrouver dans les premiers cha- et II la pitres de Tite-Live les rimes des anciennes ballades PROSPER MKKIMKK 158 avee lesqnelles it pretendait (juo Tito-Live avail compose son histoire. Kt d'on lui est venue cette idee.' DC moment ee qu'a ce mere, et ([lie I on ['existence d'Ho- niait rapportait toutes les premieres 1'on dMivres des peuples a des ballades. Un antenr allemand eerit qu'il les tres savant de Koenigsberg a un ouvrage snr les mysteres des Crees, on il dit est convaincu (jn'ils ne signifiaient rien, et il compare an carnaval des nations modernes qni ancnne signification, n'ont egalement unand on sultat ^<)ila le ; i- - ecrit sans savoir! Grotc, Anglais rompn anx discussions parlementombe dans line taires et helleniste des pins forts, erreur analogue (jnand Mille: il explique que il parle de la retraite des Dix- Grecs durent leur les saint a I'liabitude qu'ils avaient de s'assembler tons les soirs et II de discuter entre enx est probable qne fnrent redevables de ([u'ils [/architecture caise les ; elle a pris dans certaines operations dn lendemain. c'est a leurs c|nalites militaires la vie. gothique est eminemment frannaissance dans l'Ile-de-France et pai'ties de la Picardie. llors de la, il JOURNAL 159 ne s'est rien faitd'originairementgothique. f^es pretentious cles Allemands ne peuvent pas se soutenir. LJne philosophic de 1'histoire est Evidemment quand memes les eU'ets les une absurdite. memes causes se presentent, me nt suivront, le cceur de pro b able I'homme etant partout et toujours le meme; inais red u ire tout en systeme est dangereux et etroit. On a remarque que les aristocraties degeneraient en de- mocraties et, de la, aboutissaient an des*potisme. Herodote a parle de cette La Saint-Barthelemy loi universelle. fut, le 24 fevrier de 1'annee 1592, triomphe de la democratic. Le protestantisme s'etait fait en France de haul en bas. C'etaient le les grands du pays, reney, (jui les s'en servaient Montmocomnie d'une arme contre Chatillons, les causes populaires derriere un grand s'abritent le plus qu'elles peuvent noni. Cesar n'en a ete ni le premier ni le dernier la conronne. Remarquez que les exemple. Mythe dorien : Taras, chef dorien, apres deux essais infructueux sur une ville de 1'Italie meridionale, consult a 1'oracle pour savoir ce qu'il fallait 160 MKHI.MEK I'KOSl'KH (jn'il fit pour en arriver a ses fins. lui fut II repondu qu'il ne serait vainqueur que lorsqu'il toinberait I'eau d'uu ciel serein, i~ iy/.z'!rj^. tie jour que, se preparant a un combat, il se faiarranger la chevciure selon la mode dorienne, I'n sait par sa femme, il sentit plusieurs larmes lui tombcr sur le front, car elle etait inquiete tie son sort. Kile 11 s'appelait Kgle. presage tie salua cette coincidence comnie un victoire, ce tjui arriva en eflct. tie fnt lui qui fontla Tarente. Mcrimee croit que les (iaulois iCeltes au fond c'est-a-dire unc partie berceau leur nation, en Galatie (Asie-Mineure c'est tie tie la pendant ce retour lement, ce fait eurent perdu Comme les , nation, retournerenl au qu'ils pillerent : Delphes seu; cut lieu bien ties siecles apres qu'ils la niemoire Turcs, ils tie leur premiere patrie. commencerent a se mettre au service des princes indigenes et finirent pars'etablir a leur place Bunsen ne croit pas tin tout au retour . Le nombre Conquerant ties compagnons n'etait pas Guillaume tie grand: mais leur graiule su- periorite de civilisation leur conserva que leur avail tlonnes la victoire. Nord-men ne savait tieremeul latinises et le le danois les avantages Pas un parmi ces ; ils francises. C'est s'etaient ena peine si le JOURNAL 161 courant d'emigration des gentilshommes, et autres, de Normandie en Angleterre, dura cent cinquante ans; ainsi la masse de sang etranger n'a jamais ete mais c'etait le levain; ils donnerent 1'inipulsion et firent de 1'Angleterre ce qu'elle tres considerable, est. L'amoiir du beau etait bien plus developpe chez les Grecs que chez aucun aulre peuple; ils out porte un degre beaucoup plus eleve qu'aucun autre peuple. C'est un fait incontestable. D'ou celavient-il? 1'art a La reponse est bien difficile. Entre autres raisons, leur education etait dilFerente. Les jeux en public, la gymnastique, developpaient les plus forme. Le meme d'apprecier commun des homines grecque. A Rome etait a muscles les et ehacun beautes de la en savait plus long artiste de nos la statuaire. Les maint sur que jours A femmes ne jouaient aucun r< >le dans la societe leur influence etait [grande : voyez] Lucrece, Cornelie, mere des Gracques, etc. On raconte que deux sneurs avaient epouse, 1'une un patricien n'etait devenu consul, quetribun. Comme 1'autre un plebeien qui cette derniere rendait vi- marl consul frappa a la porte, du pied. C'etait 1'habitude des gens bien eleves dans 1'antiquite. Comme elle temoignait de 1'effroi a ce site a sa soeur, le bruit inusite et de son ignorance de cette coutume, sa soeur consulaire {'I'ancisyue Michel. railla son manque de l( PROSPEH MERIMEK 162 La savoir-vivre. mari n'ait pousse caclette le n'cut peuple a de repos que son demander et a oblenir plebeiens pussenl parvenir an consulat. Ce peut-etre invente, indique le role de la femme (jne les trait, a Koine. Cuvier avail an Jardin dcs Plantes plusieurs cabinets de travail, reserves, chacun, a line branche particnliere de la science, a la conchy liologie, a 1'orni- dans pischologic (sic), un II ne coin elait chaque pupitre. composait qu'en se proinenant de en aussitot 1'idee venue, large long thologie, a la etc., etc.; ; tronvant toujours un pupitre a sa porlec. il la notait, 11 avail calcule qu'il faisait ainsi plusieurs lieues par jour; il ne prenait pas d'aulre exercice. Ses discours academiques, si admires, ont ete pour la pluparl composes dans sa voiture arrangee a eel elfel, pendant il allait qu'il se faisail conduire dans le monde, on assidumonl. II y a dans 1'eglise Sainl-Marc, a Venise, une dalle sur laquelle sont sculples un lion gras se lenanl an milieu des flols et un lion rnaigre se tenant sur la terre ferine. Ce fnt 1'oeuvre ou 1'idee d'un chanoine destmee de Venise, qui qui voulut ainsi exprimer serait riche et Horissante tant qu'elle dominerait sur la les mers, mais ({ui trouverait releguee deperirail du moment on elle se sur la terre ferine. JOURNAL Marchiali etait etait il le 163 nom du Masque de fer . II de Modene. En sa qualite de Ministre du Due, promis a Louis XIV la cession de Casale, et avail en avait obtenu, en echange, des conditions favorables; de plus, un blanc-seing du Roi. Etant convaincu plus tard qu'il avait ete dupe, le Roi chargea Catinat de reprendre Marchiali. Attire dans un vil- par des soldats frangais deguises, emprisonne d'abord a Fenestrelle, puis a 1'ile SainteMarguerite. II monrut a la Bastille. On a aux Affaires fut saisi il lage, Etrangeres le rapport de Catinat permis de verifier le nom. Quand verra la comme Russie aura sa petite revolution, on elle marchera dans la voie de [la] con- quete.Voyezcomme Georgia, a ce sujet, ce qui a elle s'estassimile laMingrelie, la La raideur des Anglais, leur etc., etc. mepris nullement deguise pour toute autre race que la leur, leur indifference complete a blesser les va- nites, les susceptibilites, 1'orgueil des peuples qui empecheront a jamais de fonder un etablissement durable aux Indes. Du jour leur ou sont soumis, les Russes y les arriveront, les Anglais seront perdus. On ne remarque d'etriers ni dans les pieces de MERIMEE I'HOSPEK 164 on les sculptures andevoir du gouvernenr de la localite, soit en Grece, soil a Rome, de faire placer le monnaie, ciennes. ni dans les statues etait clu II de long des routes, a de frequents intervalles, Crosses pierres alin d'aider le cavalier. Hippocrate et d'une maladie oeea- parlent d'ailleurs Gallien sionnee par cet etat de pendaison des jambes, a la suite d'un usage prolonge du cheval. Kes Anglo- Saxons, les probablement on le les coninie premiers voit Temple-Church a Anglo-Normands furent les Normands, d'apres premier (jui Merimee servir d'eperons, peintures dans les le Lomlres. Sous Henri terre, on se servait d'eperons It- se a introduisit vint a parler 1 a roue. III d'AngleHenri VIII fut eperon en forme d e.toile. un soir de ses tournees ar- cheologiques. Viollet-le-Duc se trouvait ce soir-Ia chez lui Je me souviens, dit Merimee, cju'une fois. : entre autres (c'etait en Alsace , ie visitais line e<rlisc j r> en compagnie d'un professeur de la religion prrtendue reformee. Comme il y avail une inscription que nous ne pouvions dechiffrer, il fut 1'eau benite ct lava la pierre, ce (jui liorriblement. C'.'est chercher de me seandalisa bien a vous d'en parler! in- terrompit en riant Viollet-le-Duc: cjue tie fois n'avons-nous pas pris de 1'eau benite pour laver nos plans dans les inlerieurs d'eglises? je vous vent laver vos bi-osses dans le benitier. ai vu sou- Ah! JOURNAL je 1'avais oublie , 165 repliqua Merimee. C'etait a line les questions religieuses avaient peutepoque etre moins de retentissement qu'aujourd'hui. oil Merimee Londres chez dinait a le Prince de Tal- leyrand, alors ambassadenr. C'etait au d'Anvers siege et a recevoir des nouvelles definitives. Prince, le moment du Ton s'attendait d'heure en heure On savait que le matin, avait recu des depeches par un courrier extraordinaire, mais n'avait rien dit. il A en 1832, les nouvelles voyageaient moins vite qu'aujourd'hui, et toutes les personnes in- cette epoque, parmi lesquelles les sommites de societe de Londres et tout le personnel de I'am- vitees a ce diner, la bassade, etaient fort curieuses d'apprendre quelque chose. Aussi s'etait-on donne le Prince i parler, le mot pour pousser entre autres Milady***, qui s'etait Prince avez-vous chargee d'attacher le grelot... regu des nouvelles d'Anvers? , fit-elle apres le pre- mier service. Talleyrand, qui entendait parfaitement quand il voulail, fit la sourde oreille. A toutes les allusions fait it la fin il ne fit aucune attention. Enfin, tout du diner, comme quelqu'un exprimait a la crainte que les F'ranrais ne fussent obliges de lever le C'est ce qui est en effet arrive, Messiege. sieurs, dit le Prince tranquillement. nous depuis hier. eut illumine, cut Anvers C'est tout ce qu'il dit. fait Un est a autre part de 1'evenement a tout le MKRIMEE 'FtOSI'ER monde des le premier moment... Talleyrand visait a p rod u ire un plus grand etfet, mais autrement: et il V reussit. Pour prouver jusqu'a quel point les moMirs et la moralite publique ont gagne depuis un siecle, Merimee cite le Journal de Barbier, ce bon bourgeois, cet honnete homme de 1760 qui, a propos d'un cri- minel dont les delations compromettaient beaucoup I, a de monde, ecrit tranquillement justice devrait sans se douler dc faire empoisonner ccs gens-la : (( , 1'enormite de ce qu'il ecrit. Unc autre preuve a 1'appui c>st 1'edit du scnal dc Venise qui defcndait aux ouvriers de Murano d'emigrer a 1'etranger et qui menacait de les faire assassiner, s'ils s'v etablissaient. M. Heal rec.ut le du premier (Consul 1'ordre d'aller Due d Enghien pen interroger 1'heure on on devait plaisait fort il le fusilier. d'instants avanl Cette mission lui s'arrangea pour arriver a Vin- pen: cennes trop tard! Le Due n'etait plus... On lui remit tout ce qui avail appartenu a la victime de Bonaparte, entre autres une lettre cachetee adressee a la Princessc de Rohan. Real se trouva en alTaires en ne pensa pas a la faire parvenir a son adresse. Plus tard, il dut se refugier en Amerique et, en partant, confia ses papiers a M. Merimee ce moment, et il JOURNAL 167 pere, qui les lui rendit a son i-etour. sa fille pria Prosper Merimee de les M. Real mort, examiner. In- il les terrompu repassa a son cousin, M. Fresnel, lors du mariage de celui-ci avec la fille de M. Real. Un matin, M. Fresnel, ils ha- a diverses reprises, monte tout bitaient la inenie maison, Merimee, voila ce line lettre que j'ai ouverte a trouve , et il la lui main donna eft'are : chez Tenez, a lire cette pauvre lettre egaree. Elle contenait une alliance et quelques cheveux. Comme le fi.ls d'un roi etait un dicton Sanscrit qui faisait allusion a lalegende suivante. Le fits d'un roi avait ete vole dans son enfance. Eleve dans les montagnes, parmi les bergers, il avait fini par les surpasser tons en audace il sortait triomphant de toutes les luttes, de tous les dangers, a force de couo : rage et de perseverance. Enfin le secret de sa naissance s'ebruita: rappele par son pere, ses dignites lui sont rendues, son rang est reconnu, il recom- mence une nouvelle carriere, il trouve de nouveaux devoirs a remplir. C'est Thistoire de Tame humaine (Barthelemy-Saint-Hilaire). (Petite esquisse d une promenade avec Merimee et Saint-Hilaire d Cannes, en Janvier 1868.) Arrete pres d'un puits, Merimee s'asseoit sur une pierre, allume une cigarette : Vous rappelez-vous, PROSPER MEIUMEE a dit-il cellin, iui Saint-Hilaire, cette page d'Ammien Maril raconte que, poursuivis par des Parthes, ou et ses legionnaires epuises de soif s'arreterent pres d'un puits, et, n'ayant rien pour puiser 1'eau, y tremperent leurs manteaux, et, en les tordant, purent On ne trouve pas quelques gouttes. de ces traits modernes chez les anciens. beaucoup ainsi avaler On dirait que le fait s'est dit qu'ii croyait de ce que que cette passe hier. Saint-Hilaire absence de details venait anciens ne les avaient pas juges assez importants pour les consigner par ecrit, que, de plus, 1'esclavage et la constitution de la societe les paienne leur laissaient ignorer une foule de choses. Puis on parla des 'Vmjy.vVjju-ra (Commentaires) de Xenophon, ou il est raconte qu'on annoncait a Athenes 1'arrivee d'une chamelle d'lonie, et chacun de vanter sa beaute. Socrate voulut Taller voir, et il y a une conversation charmante a ce propos. - - Saint-IIilaire vint a parler du Banquet de Platon oil, le dis- cours etant venti sur n'en rien dire, ajouta-t-il, je me la beaute, Socrate s'excusa de Mais, plaidant son ignorance. souviens d'avoir rencontre a Co- rinthe une courtisane Diothyma, qui m'en a dit plusieurs choses qui m'ontfrappe et je vais vous les re- peter ; et puis suivent des details ravissants. I, a conversation passa a Horace. Merimee cita un vers Iui desapprouvant qu'on mil en croix un esclave de pour avoir mange d'un plat qu'il einportait. Cette indulgence d'Horace laisse supposer comment on punissait les esclaves chez les Remains. La conver- JOURNAL sation tomba sur Ciceron, sur 169 ses lettres, sur les editions qu'on en a faites; on cita sa vanite extraordinaire il s'inquietait sans cesse de ce que pensait Varron de ses differents ecrits. On parla surtout ; d'une de ses lettres adressee a Cesar, au plus terrible moment de la guerre des Gaules, dans laquelle il lui demande de son avis sur lui renvoyer courrier par courrier opuscule qu'il lui a fait parvenir... La cigarette etant finie, nous nous levames et continuames notre promenade. tel Buckle, dans son Histoire de la civilisation, parlant des Espagnols, ne tient pas assez compte des grands changements qui se sont produits dans le caractere de ce peuple depuis le regne d'Isabelle la Catholique. II a 1'air de croire que, tel qu'il estaujourd'hui, tel 1'Espagnol a toujours ete. C'est radicalement faux. D'abord la feodalite n'a jamais existe en Es- pagne. Autrefois, nul pays n'etait mieux dote d'institutions liberates. Chaque province avait ses privileges. Les Juifs et Maures vivaient avec les chretiens sur un pied d'egalite parfaite. Don Samuel Levy etait le tresorier les de Pierre le Justicier. Ce n'est que plus tard, a la du xv e siecle, que 1'Eglise catholique, sous pretexte de mesures religion, fit appliquer de veritables fin de confiscation. Par suite des habitudes depensieres des chretiens, de leurs querelles et guerres intestines, la plupart des descendants des Goths etaient PROSPER MERIMEK 170 mines. Tout 1'argent, pen a pen, etait passe entre les mains des Jnifs ct des Maures. C'est ce que virent les pretres. Aussi, sons le voile de la religion, depouillerent-ils les infideles, ayant grand soin dc prelever largetnent la dime de 1'Eglise. A partir dn regne des souverains catholiques et de 1'introdnction de ('Inquisition, caractere espagnol devint etroit, bigot, cruel. Avant cc changement, un eveque espagnol avail refuse de s'associer a la persecution des le Albigeois. * * Toutes les idees nobles, o ^ramies, riches et raison7 nables, sont venues des Grecs. Jamais 1'Allemand n a cu une idee raisonnable : il est un chaos d'obs- curite. II n'y a pas d'honnetete chez les critiques alle- mands; ils denaturent partent tous d'un systeme precon^u et les faits pour leur faire prouverce qu'ils veulent. Lessing a pousse son exageration contre le christianisme trop loin. Niebuhr mentait sciemment. II n'y a que les Franc.ais et les Anglais qui out rendu de grands services a 1'hnmanite, les premiers par la clarte qu'ils metlent en tout, les seconds par leur application serieuse et pratique. Jamais reputation n'a ete plus usurpee que celle elle est bien au-dessous de celle de de Gciithe: JOURNAL Schiller, qui lui-meme second ordre, et 171 n'est qu'un ecrivain de grand imitateur. Jamais les Al- lemands n'ont raisonne. n'est jamais sortie de Une la tete suite d'inductions d'un Allemand. Nie- buhr arrange son systeme comme on abat des noix; romaine et denature les faits il torture 1'histoire pour les plier a ses idees. Gemilth signifie escroquerie. Goethe. Schiller et lc C [sont] des plagiaires fauxet maladroits souvent. , Shakespeare? Leurs philosophes ont tout emprunte a Charles Bonnet e (commencement du xvn siecle), qui avait dit avec Auraient-ils tous existe sans plus de simplicite ce qu'ils ont repete. Kant a-t-il quelque chose qui ne se trouve pas chez les dit Grecs? Que un historien comme Niebuhr, n'a jamais lu Vico quand il lui prend signifie disant qu'il toutes ses idees? Alexandre de Humboldt n'etait qu'un Goethe au de petit pied. beaucoup de choses qu'il ne parlait connaissait pas tres bien avec une timidite qui renII dait la comprehension plus difficile. Comme ses compatriotes font toujours, il n'avait ni suite, ni ordre, ni methode. X'ayant rien decouvert de luimeme. il avait beaucoup de facilite a profiler de ce que les autres avaient trouve. II brillait surtout par son extreme aptitude a saisir les rapports des sciences entre elles. etait On un peu severe, que pourrait dire de c'etait lui, si 1'on un farceur. Page a 3, 17 Janvier [1848] ligne 1. : Cette lettre, adresseo Monsieur Francisque Michel, Professeur a 1'Academie, 17, rue Ducau (Ghartrons), Bordeaux , n'est pas datee et. 1'enveloppe n'est pas timbree. D'apres le contexte, je crois pouvoir la dater du 17 Janvier 1848. Elle n'a pas ete publiee par la Revue des Deux Mondes. avec V ennui d'epreuves a corriger pour la ... ligne 8. Revue des Deux Mondes ... : II s'agit de YHistoire de Don Pedre 7 er roi de Castille, dont la premiere partie a er decembre 1847 de la Revue des paru dans le n du l Deux Mondes et dont la seconde partie paraitra dans le n du l er fe'vrier 1848, ce qui confirmait la date que je proer pose pour cette lettre. C'est a son Histoire de Don Pedre 7 le Merimee fait allusion dans suivant. que paragraphe , , ligne 13. , Parce que la Malheureusement, mon siege premiere partie de YHistoire de est fait... Don Pedre : a deja paru. un troisieme volume de vos Races ... Page 4, ligne 9. Maudites : II s'agit de YHistoire des races maudites de la France et de VEspagne. Paris, 2 vol. in-8, 1847. C'est la these de doctorat de F. Michel. ligne 12. Paleografia espanola por Don Esteban Paluzie y Cantalozella... Ce livre a paru a Barcelone en 1846. , , ligne 23. Paris, 20 Janvier 1849 lettres suivantes sont adressees a : Cette lettre et les Monsieur F. Michel, professeur a la Faculte des Lettres, 17, rue trons), Bordeaux (Gironde) . Ducau (Char- NOTES ET ECLAIHCISSEMENTS 174 el dignes des vers qui les comde Rigaud d'Aurelhe, baron de Villeneuve, conseiller de Charles VIII, de Louis XI et de Louis XII. 11 etait ne a Villeneuve d'Ambroa vers 1450 (cf. Revue de VAgenais, 1887, t. XIV, p. 368). Son credit deelina avec 1'age el il se retira en Auvvrgne ou il se con- 5, ligne, 24. Page mentent : ... ... I! s'agit sola en faisant batir Cf. Puy-de-D6me). chateau de Villeneuve (village du le Nubiliaire d'Auvergne, de Bouillrt. p. 90-93. I. 1, est un animal imaginaire, la Chiche-face un fantome dechaine, symbole de gloutonnerie et d'avaricc. La bigorne Page Page ... cold, distant et self conscious ligne 3. 7, Louis Napoleon. Notre President 6, ligne '. ligne 10. tant et gene. , ... a et froid, dis- savoir mes trois conjugaisons Depuis 1835, Merimee s'interesse au russe en 1840, il se lie a Athenes avec Theodore Lagrene, dont la femme (nee Varinka Doubensky) va 1'initier a sa langue rnsses ... : ; maternelle. Le passage entre crochets a etc publie par la Liberte (24 fevrier 1874). , ligne 9. mais 7 elle est Mai [1899] : Cette lettre n'est pas datee, vraisemblablement de 1849. ... sous le convert diplomatique a. LisMiguel d'Antas, ne a Lisbonne en 1823 et ami de Merimee, etait conseiller de la legation du Portugal en France et membrecorrespondantde 1'Academied'Histoire de Madrid. En 1865, il publia Les Faux Don Sebastien, Page 8, ligne 8. bonne : etude sur Vhistoire du Portugal (in-8, Durand). , ligne 24. bliee Page par la 19 Juin 1849 : Cette lettre n'a pas ete puRevue des Deux Mondes. 21 Juin 1849 9, ligne 10. publiee par la Revue des , ligne 14. ... : Cette lettre n'a pas ete Deux Mondes. d jaire boire des dnes qui n'ont pas Merimee reprendra le mot plus tard, en 1861, en Je soutenais un amendement 1'appliquant a Walewski. soif ... : , NOTES ET ECLA1RCISSEMENTS propose par des Lettres. Walewski le 175 prince Poniatowski en faveur des Arts et j'ai dit un mot a 1'eloge de M. Fould, Comme s'est leve et a dit en assez mauvais termes qu'il votait centre 1'amendement. Or, cet amendement tendait a lui faire donner des ressources nouvelles pour encoura- ger les artistes. L'etonnement a ete grand dans le Senat . J'ai dit, malheureusement assez haut pour qu'on 1'entendit, qu'on ne pouvait faire boire un ministre qui n'a pas Et depuis ce terns-la, encore plus... (Lettres a soif. Meme recit dans Jenny Dacquin il la lettre (cf. me fait grise mine,etmadame M me de Montijo, 23 mars 1861). Lettres du 21 mars [1861] adressee a a une Inconnue, t. 148- II, p. 150). Page 17 Juillet [1849] 9, ligne 18. : Lettre non datee. ... udont le premier volume avail paru 10, ligne 2. Les Bohemiens en Europe et en Asie. Halle, 1844. Page Le passage entre crochets a ete publie par ligne 13. , ... : la Liberte (24 fevrier 1874). , par , 4 Aout 1849 : Cette Revue des Deux Mondes. ligne 25. la ligne 27. II s'agit des Page lettre n'a pas ete publiee J'ai votre manuscrit depuis hier seulement... Etudes de philologie compares sur V argot. 12, ligne 1. ... c'est Id ce que je craignais le plus... : : Academic, pour le concours du prix Volney, ses Etudes de philologie comparee sur Vargot et sur les idiomes analogues paries en Europe et en Asie. F. Michel avait adresse a 1' Le passage entre crochets a ete publie par la ligne 3. Liberte (24 fevrier 1874). , 13, ligne 21. J'espere qu'elle vous y trouvera a fait suivre la lettre a Bagneres-de-Luchon. Page , : On Parts, 2 Septembre [1849] : Cette lettre est ligne 22. 2 septembre, et non du 27, comme 1'indique la Revue du des Deux Mondes. Je pars apres-demain... : Merimee part en ligne 24. tournee d'inspection pour Tours, Saumur et Poitiers a la , ; NOTES ET ECLAIKCISSEMENTS 176 fin du mois, il publiera uue Note sur Sainte-Radegonde de Poitiers (cL Bulletin des Comites historiques, 1849, p. 265- 268). ... Page 14, ligne 27. parmi les auteurs brilanniques... : Quatre jours apres cette lellre, It- 6 octobre, la Commission du prix Volney decernait 1 une medaille d'or do 1,500 francs a Max Miiller pour un manuscrit intitule : : philology (Comparative of tfie indo-european languages 2 une (c'est le memoire anglais dont parle Merimee) medaille de 1,200 francs a F. Michel pour ses titudes de philologie comparee sur Vargot... Le billet cachete de F. ; Michel portait comme epigraph*- De nuptiis Mercurii et Ablatum philologiac. Le manuscrit portait en epigraphe inediis opus est incudibus istud (Ovide, liv. I. Eleg., VI, : : v, 9). Page II y avail dix concurrents. 22 Janvier [1850] 15, ligne 7. : D'apres le timbre de la poste. ... con toda franqueza... : II s'agit de 16, ligne 3. ('impression des Etudes de philologie comparee sur Vargot qui viennent d'etre couronnees par 1'Academie (second Page prix Volney). ... un grand plaisir... : II s'agit de La Chanson ligne 6. de Roland ou de Roncevaux, du XII e siecle, publiee pour la - , premiere fois d'apres les manuscrits de la bibliotheque Bodleienne a Oxford. Paris, Silvestre, 1837, in-8, 176 p. , ligne 14. Paris, 22 Juin [1850?] Cette lettre est in- : manuscrite, entre la lettre du 13 juin 1851 et la lettre du 23 juin 1851. Or, le contexte indique que cette place n'est pas la sienne, car il y aurait tercalee, dans la liasse une contradiction a propos du voyage en Angleterre. Sous toutes reserves, je la date de 1850, ce qui prouverait que Merimee a fait deux voyages en Angleterre (un en 1850, etun en 1851?). Page 17, ligne 2. ... venant d'Orient... son ouvrage intitule Recherche sur tion et le Vusage des mm/en le : F. Michel prepare commerce, la fabrica- etoffes de soie, d'or et d''argent... pendant age, qui paraitra en 1852-1854 (2 vol. in-4). NOTES ET ECLAIRCISSEMENTS 177 ... que vous m'annoncez... : II 17, ligne 25. s'agit de 1'edition du Dit de la Gageure, publiee par F. Michel Page (Paris, Plassan, 1835, in-8). [22 Octobre 1850] : Cette lettre n'a pas ete publiee par la Revue des Deux Mondes. Je la date d'apres le timbre, assez brouille, de la poste. Page 18, ligne 14. Page r. Jacob 18 : Cette Revue des Deux Mondes. 19, ligne 2. bliee par la lettre n'a pas ete pu- ... Ce qui m'a paru fort mal... : Un billet de F. Michel, que nous ne publions pas, prouve que F. Michel etait a Paris en octobre il en repartit au debut de ligne 4. , ; novembre. ligne 28. , ... : Le branc designe comLa Curne de Sainte-Palaye, Dic- en Dauphine... munement une epee (cf. tionnaire historique de Vancien langage francais). ... pour la Grande Bohfme... : II Page 20. ligne 13. s'agit des extraites de la Grande Boplanches, probablement htme, qui illustrent Le Livre d'or des metiers de F. Michel (1851). , ligne 19. 5 De'cembre [1850] publiee par la Revue des , ligne 26. et ... : Cette lettre n'a pas ete Deux Mondes. de la poe'sie... Allusion aux Chants : Grece moderne publies par Fauriel en populaires de la 1824-1825 (F. Didot, 2 vol. in-8). 27. ... les , ligne poetes basques sont bien plats... : F. Michel, qui prepare son Pays basque, a deja publie en 1847 les Proverbes basques recueillis par Arnauld Oihenart, sinvis des poesies basques du meme auteur. Bordeaux (1847, 2 e ed., pet.in-8). ... par Bayonne... : Le passage entre 21, ligne 4. crochets a ete publie par la Liberte (24 fevrier 1874). Page , ligne 7. ... ses mandements... publiera son livre sur le : En 1857, F. Michel il sera question Pays basque, dont plus loin. Francisque Michel. I- 178 .NMTl.S Page 21, ligne 10. KT KCLAIRCISSE.MENTS ...en Ecosse... : Ils'agit d'AadrodeMon- lacampagned'ficosse en 1548 o| ful tu: an siege de Therouaniie en 155;} (cf. La Chesnaye du Hois, t. XIV, p. 38). l"n anonynie [Fabbe Perau] publia uno elude sur lui dans la Vie des homines -- En 1802, illitstrcs dc France (I. XIII, 298-340). t alembt'rt, seigneur d'Esse,qui lit p. F. Michel publiora un ouvrago sur les , ligne I". publio'f ligni- , Ecossais en France, f^es Frangais en fccosse. par l'i Decembre 1850 : Celfe des Deux Mondes. leltro n'a pas ete la /tci-ue 18. ... Panlagruelisle... : Allusion au Rabelais analyse on Explication des 76 figures gravees pour uuH'res... dc F. Michel (Paris, Barba, 1830, in-8). ligne 22. , elre ... Vajfairc est faite... : se.s F. Michel desirait nomine corrospondant de rinstiluf. ... sur cette grande e'nigmc... : Allusion Pago 22, ligne 26. a Fouvrage de Paul Lacroix L'Hutnme au masque de jcr. : Paris, Magt-n, 1836, in-8. Pago 23, ligne letlre n'a 20 Decembre au soir [1850] 15. pas ete publiee par la .- Cette Revue des Deux Mondes. 27 Decembre [1850] : Cetlo lettro n'a pas ligne 22. etc publiee par la Revue des Deux Mondes. Page 24, ... Quant a M. Rouard ... KtiennePage 25, ligne 3. Antoine Rouard, ne en 1792, bibliothecaire do la biblio: theque Mejano, a Aix. , ligno 23. Page 26, ligno tefois, ... tocayo 7. en 1856, = homonyme. mais de noms propres, point... : Touannoncera a M mc de la Rochejacquolein ... il mort de son chat Matifas (cf. Une cnrrespondnnce dite, p. 47). Sur ses chats, cf. Ibid., p. 44. la ine- ... fort complaisant... : Le R. P. Arthur Marqui collabore avoc le R. P. Charles Cahier aux ouvragos d'archeologie dont il va etre question. Do 1841 a , ligne 13. tin, 1844, les deux archeologuos avaient publie la Monographic dc la cathedralc de Bourges. NOTES ET ECLAIHCISSEMENTS 27, ligne 4. Pago ... de Demetrius... celle : 17! > Merimee pre- pare son livre intitule Episode de Vhistoire de Russie Faux Demetrius, qui paraitra en decembre 1852. : Les ... de ces sobriquets-la... : Merimee aurait pu dans La Curne de Sainte-Palaye Les soldats d'infanterie de marine sc nomment aussi bigorneaux du chapeau a deux cornes qu'ils portaient sous le l er Empire , ligne 26. lire : (Dictionnaire historique..., t. II, p. 480, note). ... Rusand, editeur... : II s'agit des Page 28, ligne 12. Melanges d'archeologie, d'histoire el de litterature redige's ou rocueillis par les auteurs de la Monographic de la ca- thedrale de Bourges (Cahier et Martin). 4 vol. gr. paraitront de 1847 a 1856. in-^i ... du graveleux de votre sujct... : Allu29, ligne 17. sion a UHistoire des hotelleries, cabarets, hotels garnis, restaurants et cafes et des anciennes communautes et con- Page jreries d'hoteliers, de marchands de vins, de restaurateurs, de limonadiers..., quo F. Michel prepare en collaboration avec Edouard Fournier le livre paraitra 1'annee meme. ; ligne 20. bliee par la , , Mars 1851 Cette Revue des Deux Mondes. 22 ligne 27. aime cet adresse ... oracle le 7 aoiit : lettre n'a pas etc pu- Get oracle m'a toujours paru... : Merimee car il le reproduit dans la lettre qu'il , 1865 a M me de Montijo. Le general Fox M Maberly, une amie de va se marier. II epouse Al me Xifre. Elle etait fort lle il y a quelques annees. Bien qu'elle soit arrivee a la quarantaine, on jasc de cr mariage. Le general a cinquante-neuf ans, et il y a urnprediction de Nostradamus qui dit jolie : Qui beaucoup d'ans ayant vecu Trop jeune femme epouscra Si le galleux se grattera Avec Page 30, ligne 5. chevee. les ongles d'un cocu. ... d'avoir pense a... : La phrase est ina- NOTES ET ECLAIRCISSEMENTS 180 ... 30, ligno 9. que jc voudrais faire.. : Le passage ent recrochets a (He publie par la Libcrle (25 fevrier 1874) ct, en parlio, par V Eclair (5 avril 1907), qui dale fausst-mont la Page . leltre du 27 I860 juillel (?) ct mele les lettrcs des 22 mars 1851 el 23 juillel 1852. , lignc 10. Vous trouverez des dessins mldiocres... ... : Merimee semble severe pour Pcuuvrc considerable des deux archeologues. 15 1. Page 31, lignc Mai publiee par la Revue dcs , ligiii- sait et 10. ... 1851 : Cetto lellre n'a pas etc- Deux Mondes. nf pourraient passer... : Merimee connaisinais il ne se genail pas pour col- admirait Rachel ; porter les bruits les plus fachcux sur sa vie intime (c-f. mc de Lettre* a Montijo, 22 mai 1840, juin 18'id. 15 avril 18'i3, 25 novembre 1843, 20 Janvier 1844, etc...). M , ligne 24. ... M. de .V P... : De Saint-Priest (le comic Alexis de Guignard). , ligne 28. dans ... Je vais la Bibliotheque de le lire... : Article de Paulin Paris V Ecole des Charles (La Chanson de- Roland, ed. de M. F. Genin), t. F. Michel, qui 297. II, p. avail edite la Chanson apres 1'abbe a ctitte querelle d'erudits. De la Rue, esl niele How do you like it? Calembour obscene 32, ligue 8. quelle est la difference entre une crinoline ct un marais? Reponse (A ... nswcr). Un marais est a little niormtf. Page : : un petit mart-cage lerieur. , , a more little a... un pen plus de... pos- Qu'en pensez-vous? 31 ligne 16. }>ar la ; Mai 1851 : Cette letlre n'a pas ete publiee Revue dcs Deux Mondes. ligne 19. - ... trcs spirituel, membre de ma joi... : Letlre a M. Pnu- F. Genin (an sujel de la critique de sa Chanson de Roland}. Paris. F. Didot, 1851,in-8, 51 p. lin Paris, Page 33, ligne 3. M r I'/nstitut. V. = Signe Villemain. : 181 ... la Chanson... : II Page 33,ligne 11. s'agit sans doute do La Chanson de Roland de F. Michel, dont il a etc question deja. ... de la brochure de M, Guessard... : Examen ligne 15. critique de 1'ouvrage de M. Genin intitule Des variations du langage francais depuis le XII e siecle. Paris, F. Didot, , : 1846,in-8. Page [13 Juin 1851] : Cette Revue des Deux Mondes. 34, ligne 17. publiee par la lettre n'a pas ete ... dans les manuscrits qu'il avail emprunReponse de la Bibliotheque nationals a M. Feuillct de Conches. Paris, Panckoucke, 1851, in-8, 72 p. , ligne 22. tes... , : ... pour P. Paris... : Lettre a un ami sur de M. Paulin Paris, insere dans la Bibliotheque ligne 24. 1'article de V Ecole des Charles (t. II, p. 297). 23 Juin 1851 : Cette lettre n'a pas ete Page 35, ligne 19. Revue des Deux Mondes. la par publiee Page 36, ligne 12. ... la Salle Synodale de Sens... : On- s'occupait alors activement de la restauration de la cathedrale de Laon sur laquelle Merimee a fait deux rap- ports (avril 1848 et 3 mai 1850), et de la restauration de Synodale de Parcheveche de Sens, sur laquelle la Salle son ami Viollet-le-Duc vient de faire un rapport en avril 1851 (cf. Du Sommerard, Les Monuments historiques de France a V Exposition universelle de Vienne, 1876, in-4, p. 163 et p. 167). , ligne 18. ... de ne V avoir pas vu... : Le Palais de Cristal Hyde Park pour 1' Exposition universelle transporte a Sydenham en 1852-1854 (cf. avait ete erige a de 1851 et et sculpture peintes au palais de Sydenham. Monileur universel, 2 septembre 1854). Architecture , ligne 27. ... Paris el Genin de Vaulre... des 15 et 31 mai et du 13 juin 1851. : Cf. les lettres NOTES ET ECLA1RCISSEMENTS |S 17 Jnillet [1851 10. Page 37, ligne , ligne 11. leUredu ... 2'2 vo;/.s qnc | : Celle 1ft In- n'a pus Deux Mondes. ele publiue par la Kevin- des o//c; publicr... Cf. la note de la : juin 1851. 3. : ... outrage d' unc digestion Ires difficile.. History of Spanish Literature, by George Ticknor. \e\vYork, 3 vol. in-s. Mt-riinec rn a n-ndu comptc dans la Page 38, ligne Hi.'vuc Pa^f 3'J, des . Deux Mondcs du 15 li^nc 10. ... Ics avril 1851. rieurs dc son cote... On : sail lt^ roliMilissenH'nt qifaura ci'tb' affaire ct racharncmi'iit quc nii'tlra Mi'Timuf a defondro son ami (cf. Li- I'mri:* dc M. , Lihri. fle^iie litfin' Dcn.r Mondey. 15 avril-l er inai 1852). dc.i 10 .lout [ISol] 22. csl ct IVnvi'loppp la datcr pouvoir licvue drs Di'ii.r Pa.^e 10, iiinir C.'H< : ; lc <li- ( J. perdue. D'aprrs 1851. Elle n'a pas eto publit-o par .sV/t rsl ... Lc second him tire... arlicle d> ... il ne eoin/)o,;i' pan CL : la II, p. t. cite... : du dans la let If' P. Paris a paru Kihliotlierjiie dc I' Kcolr des Charles, ('hnnnon de liolartd, ed. de M. F. Oenin). la lignu 15. i Mondes. 15 inai 1851. , pas dale.' rontcxtc. j'ai cru l.-Hiv n' :>'j:> Heponsc a (La inic allaquc dc in Bibliothcqtie Xntionale louchnnt unc let! re dc Michel dc Montaigne. Paris, Lavmlel, 1851, incroyablc. in-8. , ligiu- 27. Roland. Page , ... un niouehoir... : F. Michel avail parti" dans celle querellc a propos de sa a II ne repliqua pas. en 11, ligne 1. ligne 2. ... ... d'lllc, et ci'tte lilotntoii Pontanns... etc* pris Chanson d<- effet. ... : : Graphic inccrfaine. C'esl lc sujct (I: 1 la Venus source, je crois. n'a pas encore etc signalee. ... d' argot... : F. Michel prepare sc> Etudes de , ligne 7. philologie comparce sitr V argot. , ligne 10. Dimanche file est plact-e ici dans : (I'-tte lettre n'es( pas datee manuscril. bicn qu'il ne soil pas soir le ; NOTES ET ECLAIRCISSEMENTS 183 certain qu'elle date do 1851. Elle n'a pas ele publiee par la Revue des Deux Mondes. Page Lundi 42, ligne 9. soir : Memes remarques quo pour la precedente. 16 Novcmbre [1851] : Cotte lettre n'a pas 43, ligne 1. ele publiee par la Revue des Deux Mondes. Page , 5 , ligne 10. ... si mediants : poetes... Cf. la lettre du decembre 1850. 9 Decembre 1851 ligne 15. publiee par la Revue des Gette lettre n'a pas ete : Deux Mondes. 18. ... un de vos litres... : II s'agit de YHistoire , ligne de I' Empire ottoman, par Ignace Mouradja d'Ohsson. Page 45, ligne 12.- ... pour crochets a ete public par , 47, ligne 14. Coup les dames... Eclair 21 Decembre 1851 ligne 22. publiee par la Revue des Page 1' du d'fitat , ligne 20. bliee par la ... 2 : (5 avril : Le passage entre 1907). Cette lettre n'a pas etc Deux Mondes. : Allusion an lettre n'a pas etc pu- sans effusion de sang... decembre. 5 Janvier 1852 : Cette Revue des Deux Mondes. ... Tarbe... : II s'agit, non pas de 1'antiquairo ligne 22. remois Prosper Tarbe, mais de Theodore Tarbe. Le livrc Rcauquel Merimee emprunte sa citation s'inlitule , : cherches historiques sur la ville de Sens, 1838 (p. 462-463, en note). Page = mais M r M 1 mais Tarbe nous donne une Tarbe nous trompe... 48, ligne 6. couleur... ... Salva... : Salva ligne 15. y Perez (don Vicente). Dictionnaire de VAcadeiiiie espagnole. Paris, 1846. , ... linaje esclarccido... Chose necessaire. ligne 22. meuble ou objet precieux il est dit dans le proverbe Objet pour objet, a tout prendre je prefere un tambour de basque a une jupe ce qui signifie que certaines per- : , ; ; : 1M NOTES KT KCLAIP.CISSKMENTS sonnes preferenl ce qui esl agreable a co qui est vraiment ulile. llabeanl... [chose de prix, noble ou precieuse. Anoiennement Pap' ligne i'.>. noblesse, lignage illustre]. : 25 Jdiu'icr [1S52] 1. elo publiee par la Rrvvc des Dcu.r . ligne 17. ... to the , -= litfiu' dc , nu plus haul point upmost pitch ... ci's 18 Avril [18521 '. bliee par la Cette lettre n'a pas dc csas purificaciones. Exo nn purifications. Ccln nc vnut ricn . 50, ligne 5. Page nada : Mondcs. xur Ic j>ii- Revue dcs Dcn.r Mondcs. ... nn Allemnnd dc ni-rs amis... vohum- de 1'ouvrap' dc F. Michel lignc 13. preinii'i- vnlr. Ct-ttc Icttrc n'a pas ok- : . commerce, la fabrication ct Vusagc dcs : II s'agit du Rrchrrchcs : ctojics dc soic, nittrcs tissus precicu.r en Occident. f>rind'argent cipalcmcnl en France pendant le moyen age. (ior ct Page 51, veuait ct. litjne 23. tlo an ... Revue dcs Deur Mondcs la Page 52. ligne \. j)Ius loin, lieu de. Lutetiac... paraitre trois jours dans ... le : ; auparavant, un second paraitra parfaitemcnt renducs... la lettre Get article 15 avril, dans du 16 decembre 1852, le : le 1 er On mai. verra detail dc ccs tableaux. ... Iron d\icadcmicicns... : Le 15 juillet. il dans la R^^ue dr* Dcu.r Mondcs un compte-rendu publie de Fouvrage de F. Michel (cf. la lettre du 23 juillet). , ligne 16. ... hnnnftcs... : La meme phrase sc 53, ligne 1. retrouve presque textuellement dans une lettre adresst'e le 27 mai 1852 ;i la comtessc de Montijo (cf. Filon, Mcri- Page mcc , ct ses ligne damne Amis. ... 'i. en gaieic... a 1,000 francs pour ses deux . p. 226). ligne 17. : Merimee vient d'amende el a articles sur Libri. ... prison... : Le passage enlre crochets a public par la Liberte (25 fevrier 1874). . ligne 19. d'etre con- quinze jours de prison ... en capella = a la Conciergerie. e'te NOTES ET ECLAIRCISSEMENTS ... une douce fra iche ur... Page 55, ligne 9. emprisonnement a la Conciergerie. 185 II : ^agit de son ... en trompette... : Le passage entre crochets , ligne 24. a ete publie par 1' Eclair (5 avril 1907), mais sous la date fausse du 27 juillet 1860. Sous la meme date, V Eclair publie un fragment de la lettre du 22 mars 1851. 56, ligne 10. ... je V adore... niz e'tait un fabricant lyonnais, Page me Yeme: Le mari de M ami des lettres, membre de la Societe des Bibliophiles franoais, qui avait edite a le commerce, ses frais 1'ouvrage de F. Michel, Recherche sur la fabrication et Vusase des etoffes de sole. volume , Le premier lui est dedie. ligne 14. ... dominum... : La traduction du theatre de Plaute date del 836. Page 30 Juillet 1852 57, ligne 9. Page 58, ligne 15. : Cette lettre n'a pas ete Deux Mondes. publiee par la Revue des ... d'un demenagement... quittele 18 de la rue Jacob pourle 52 , Rue ligne 28. de Lille, 52 publiee par la Revue des Page 59, ligne 21. ... et : Merimee : delaruede Lille. Cette lettre n'a pas ete Deux Mondes. des viedazes... : Le passage entre crochets a ete publie par la Liberte (25 fevrier 1874). Page 60, ligne 27. livre de F. ... ou une dissertation... Genin intitule 11. ... quand vous viendrez ... Vannee de VExode... II : s'agit du Eclaircissement de la langue francaise de J. Palsgrave, suivi de la Grammaire de Gillcs du Guez. avec une introduction. Paris, 1852, in-4. Page 61, ligne omis Paris. Page 62, ligne 3. : a... : : Merimee a Allusion a la Notice sur un manuscrit egyptien publiee dans la Revue d'archeologie (1852. t. IX. p. 385), par le comte Olivier de- Rouge, egyptologuc, cons^rvateur du Muse'c egyptien du Louvre depuis 1849. II fut elu membre de 1'Academie des inscriptions et belles-lettres le 8 juillet 1853. NOTKS KT ECLA.IHCISSEMENTS 186 Pago ...les Essais dc .Vlacaulai/... 62, ligne 15. ecrit M' : Merimee YHistoirc d'Angletcrre dcpuis V avenenicnt de Jacques 1 1 ilonl la traduction par J. iir Poyronnel cst on cours dc publication (1852-1853, 2 vol. Aulay. II fail allusion a , in-8), i't aux Essais historiques ct biographiques, dont G. Guizot publiora la Iraduction a partir do I860 (18601865, 3 vol. in-8). Sur le livre dc Macaulay, cf. L'nc cor7'J. respondancc inedite, p. lignc 20. , ... dcs Faux Lottrc du 5 avril 1857. Demetrius... : Le livre paraitra on decembre 1852. ... pour jouer ce role... : Le passage entre 63, ligno 3. crochets a ele public par la Libcrte du 25 fevrier 1874 mais la Libcrte ne donne pas la dale de la lettiv. Pago ; er Deccmbrc 17. l , ligne [1852] : Celle lellre n'esl pas dalee, mais elle annonce la leltre du 16 decembre 1852. Ellt! n'a pas ele publiee par la Revue des Deux Maudes. Pago 61, ligne 7. lellre ... unc description telle quellc... : Cf. la du 16 decembre 1852. ... tabis, etc... : Ciglaton ligne 11. eloffe de sole unie el ondee. labis , = = eloffe precieuse ; 16 Decembre [1852] : La leltre n'csl pas datee, mais elle fail din-clement suite aux precedi-ntes. Elle n'a pas ele publiee par la Revue dcs Deux Mondcs. Pagt: 67, ligne 7. ligne 20. . ... sur unc ment au Louvre dans : Ce lableau est acluelleVII des Peinlures, dite salle ctoffc... la salle dos Sepl-Metres, sous le n 1623 Nicolo di Pietro Gerini e c (Florence, 2 moitie du xiv sieclc). Lc Couronnement de : Le vermicel d'or en question la Vierge. leurs dans llorenline de la 2 e menl du xv e , ligno 25. dans la so relrouve d'ail- tableaux de Tecole venitiennc ei moitie du xiv c siecle el du commcnce- la plupart des sieclf (cf. les n os 1511, 1282, 1283, ele...). ... memo les ornemcnts dcs anges... : Co tableau est sous le n 1563. Turino Vanni, salle, xiv c siecle (Ecole floronlino), La Vierge ct I'Enfant Jesus. NOTES ET ECLAIUCISSEMENTS 187 : Ce tableau ost dans la 1290 Fra Giovanni da Fiesole, dit 1'Angelico, 1387-1455 (Ecole florentino), Lc Couronnement de la Vierge. Mais 1'cveque dont parlo Page 68, ligno 5. memo ... en broderie... salle (sallo VII), Merimee a un manleau sous n le vert, et : non blanc. ... or et sole noire... : Ce tableau est dans la ligne 8. Galerie d'Apollon sous le 11 1211 Vittore Carpaccio , : (Ecole venitienne), rusalem. . ligne 15. salle La Predication de saint Etienne a Je- : Ce tableau est dans la n 2202. Ecole du maitre de Fle'malle, L'effet est tres joli XXIX sous le vers 1420-1460, La Salutation angelique. Le manteau de 1'ange n'est pas rouge, mais jaune double de rouge. du XV e Ce portrait n'esl pas le croyait en 1852. - Dans le Catalogue sommaire des peinturcs du Muse'e national du Louvre (1909), Ecole frangaise, p. 109, il est classe sous la rubrique suivante Ecole de Bourgogne, xv e siecle, 997 r ancien n 1052. Portrait presume de Isabeau de Portugal, femme de Philippe le Bon, figure en buste. Cette copie ancienne d'un original disparu no semble pas authentique et a ete retiree des salles d'exposition (n os d'Inventaire ancien, 2319 B nouveau, 2139). Page 69, ligne 3. celui ... d'Isabeau de Baviere, siecle.. . : comme on : , : , ligne 13. est dans du xv e ... le la salle X rouge les dessins... : Ce grand tableau sous le n 999. Ecole franchise, milieu siecle, Portraits de de Trainel , ; ct ligne 19. Jean Juvenal des Ursins, baron de sa famille (onze enfanls). . de satin ou de drap... .. : Ces deux tableaux sont dans la salle XI sous les n os 1034 et 1035. N 1034 Ecole franchise du xvi e siecle, Un bal a la cour de Hen: N 1035 Ecole frangaise du xvi e siecle, Bal donne a la cour de Henri III a V occasion du mariage d'Annc, due ri III. : de Joyeuse, avec Marguerite de Lorraine. , ligne 28. dans la salle Pas de numero a X sous le n Le Christ dcscendu de ce tableau : Ce tableau est 998. Ecole frangaise du xv e siecle, la croix. NOTKS ET ECLA.IHCISSEMENTS ... fairc dc Vcsprit... : Lo passage outre 70, ligne 15. crochets a ete public par la Lihcrtc (25 fevrier 187'i). Page , 27 Deccmhre 1852 ligne 21. pnbliee : Cette lei Ire if a pas etc Revue des Dcu.r Mimdcs. ])ar la An temps on eelte ville, ... to them... : 71, ligne 25. capitale de la Chine tin Sud sous la dynastie des .S'o, se rendit aux annes de Kuhlni, les Annales chinoises 1'ap- Page du aom de Lin-dnan. (> nom-la fu! change par do flang-Chcii, qu'ello avail porle a line periodo phis ancienne el qu'elle garde encore. Quin-Sai, Kin-Sai, ou, suivant Debuignes. King-Tnai, doivcnt done oil " eonsideres seulcment coin me une appellation descriptive, basee peut-etre sur le proverbe deja cite, qui pellent les Ming en celui 1 demeure 1'appelle line celeste, bien que le sens des mots qni le composent puisse n'elre ]>as precisement les balivernes que notre auteur leur a attribuees. Page 72, ligne 9. ... DC Gtiigncs... : D'apres de Guignes jeune. , ligne 12. Pago He 73, ligne 9. ... dc toilc... , ligne 13. ... emmaillote... , ligne 16. ... eut... , ligne 16. = adds in a note ... : II ajoute en note. : Le texte porte : Le texle portc cmmaiUotic. Le texte porte term incivilite... : tuillc. cust. Le texle porte a inci- vilite. , ligne 20. ... louangc... : Le lexte porte louanges. ... />. 96-97... : Le memo fait est ligne 20. rapporlc par Brantome (CEiwrcs completes, collection Petilol et Moiimerque, 1822, t. II, p. 159, col. 2). , , ligne 23. ... pas encore... : 1853 : Cf. la leltre dn 16 decembre 1852. , ligne 27. bliee par la 3 Janvier Revue rft'.s Celte lellre n'a Deux Mondes. |>as etc pu- NOTES ET ECLA.IRCISSEMENTS Page 74, ligne 9. Nostradamus... ... : 189 Cf. la lettre du 22 mars 1851. 7 Janvier au soir [1853] : Cette lettre n'a ligne 17. pas ete publiee par la Revue des Deux Mondes. , Page 75, ligne 5. la Liberte , ... du 25 ligne 9. Don ... aussitot... : Ce passage a etc cite par fevrier 1874. Quichotte... II : s'agit sans doute du sinologue Stanislas Julien, que Merimee n'aime guere. Je me prepare a nos conquetes en Chine en lisant un nouveau roman que vient de traduire Stanislas Julien, le Ghinois patente du gouvernement. C'est 1'histoire de deux demoiselles, Mademoiselle (Lettres a une Inconnue, Can t. II, Mademoiselle Ling... et p. 133). ... pendant les six jours... : Le passage entre ligne 26. crochets a ete public par la Liberte du 25 fevrier 1874, mais sans date. , 15 Janvier 1853 : Cette lettre n'a pas 76, ligne 18. ete publiee par la Revue des Deux Mondes. Page Page 77, ligne 1. ... el pano... Trois mauvais plaisants : vinrent trouver un roi et lui dirent qu'ils etaient passes maitres dans 1'art de tisser des etoffes. Us faisaient, en particulier, une etoffe telle que, ceux qui etaient vraiment fils de celui pouvaient la voir que tout le monde comme leur pere en revanche, elle etait invipour ceux qui n'etaient pas fils de celui qu'eux- regardait sible seuls, memes ; et les autres consideraient comme Le leur pere... dans 1'ateMais a peine entre, il se rendit compte qu'il ne voyait pas 1'etoffe, pas plus d'ailleurs que les figures et les objets qui y etaient, disaient-ils, representes. II en conclut qu'il n'etait pas le fils de celui qu'il croyait etre son pere et pensa que si on , ligne 11. lier ou venait a , ... toda su honra... : roi alia les trois artisans tissaient leur etoffe. le ligne 19. savoir, ... il perdrait tout son honneur. desnudo ides... : Seigneur, peu m'im- NOTES ET ECLAIHCISSEMENTS 190 porlo que vous me teniez pour Ills do eelui quo jo dis etro inou pore, uu d'un auliv quek-onquo loul ce quo jo puis vous dirv, e'esl que vous olrvs nu. Cos trois passages sont ; lives du Conde Lucanor. 77, ligno 24. Page ... ro/j hnmbres burladores //r.s , . . : Ce advint a nn roi avec trois manvais plaisants. qtii Pag<> 78, ligne 14. ... quand il se debarbouille... : Comic Charles Adrien His de Bulenval, ne en 1809, mnrt en [28 Janvier 1853] : Cette lettre n'ost pas ligne 2'. datee, mais le contexts permel do la dater avec certitude. Kilo n'a pas etc publiee par la Revue des Deux Mondes. . ... Burnnuf... : Jean-Pierre Rossignol 79, ligne 13. avail supplee Boissonade en 1845 au College de France dans la chaire de langue et litterature grecques. Le 28 Janvier 1853, il fut olu membro do 1'Academie des inscrip- Page tions et belles-lettres 28 mai 1852. En 1855, a la place de Burnouf, niort le il sera nomine professeur au Col- lego de Franco. ... dans toute son energie... : Le passage entre , ligne 28. crochets a etc public par la Liberle (25 fevrier 1874), mais sans date. 12 Fevrier 1853 : Cette lettre n'a pas 80, ligne 22. (He publiee par la Revue des Deu.r Mondes. Page ... to make... : Un autre reglement fut e (dans la 19 annee du regne de Henri VII), defendant 1'introduction d'articlos de sole tissoe soulo ou melangoe Page 81, ligne 21. fait avec un autre Mais ce n'etait pas 1'introduction d'oroyaume n'en avail pas de fabrique fonctionnant a cette epoque, mais de soio tricotee ou de tissu de soie comme des rubans, des galons, des beguins, des bonnets de dentelles et des ceintures, etc.... fil. toffes a la piece, car le que ver Page gens d'Angleterre pouvaient alors fort bion troumoyen de faire. les 20 Fevrier [1853] : D'apres Cette lettre n'a pas ete publiee par 83, ligne 3. la poste. Deux Mondes. le timbre de la Revue des NOTES ET ECLAIRCISSEMENTS 191 ... de Levesque... : Publiee eu 1782 ; en 83, ligne 6. 1789, Levesque etait entre a 1'Acadeinie des inscriptions et belles-lettres, puis au College de France. II avait ete Page professeur a Saint-Petersbourg. , Mad. ligne 7. de M = Madame de Montijo. ... qui merite de Vetre... : UHistoirc 84, ligne 16. generate de la Russie de Karamzine (Nicolas-Mikhaiilovitch) parut a partir de 1816. Elle fut traduite aussitot en Page allemand, en italien, Thomas, Jauffret en polonais, en francais (par SaintCo et Divoff. Paris, 1819-1826, 11 vol.). serait elle, parait-il, qui aurait russe. donne a Merimee le gout du , [12 Mars 1853] : D'apres le timbre de la ligne 17. poste. Cette lettre n'a pas ete publiee par la Revue des Deux Mondes. : Cette lettre a ete ... mandez-le-moi la Liberte (25 fevrier avec des publiee, coupures, par Page 85, ligne 11. '. . . 1874). , [20 Mai 1853] : D'apres le timbre de la Cette lettre n'a pas ete publiee par la Revue des ligne 13. poste. Deux Mondes. ... sans m'embarrasscr du reste... : Allusion ligne 17. a 1'ouvrage de Antoine Possevino intitule Moscovia, sen de rebus moscoviticis. Wilna, 1586, in-8. , , ligne 20. er Juillet [l 1853] : le D'apres timbre de la poste. Page 86, ligne 1. d'etre nomme ... que votre servileur... senateur. ... , ligne 2. cceur castillan. , ligne 21. un corazon ... dans castellano... cette occasion... : : : Merimee vient Cc que vaut un Allusion a sa nomi- nation de senateur. Page 87, ligne 19. rain. ... / stand upon... : Voila mon ter- NOTES ET ECLAIIICI5SEMENTS 192 7 Juillct [1853] : Merimue adresse a F. Page 88, ligne 1. Michel une lettre. du comic Leon de Laborde (dateo du Co billet n'a pas tMe 7 juilli't) sur le tresor do Pharaon. public' par la Revue de.f Deu.r Mondes. 21 Juillet [1853] , ligne 0. bliee par la : Page 92. ligne 14. 1:5 Aout [1853] n'a pas ele publieo par la Revue , Celte let Ire n'a pas ete pu- Revue des Deux Mondes. ligne 16. dans ... : ties la malic... Cette loltro, nou dateo, Deux Mondes. Merimee projelte un : voyage en Espagm- il sera, en elTet, lc 13 seplembrv a 19 a Madrid (cf. Lettres aiur Lenfirmant, Carabanchel et a une Inconnuc, (. I, 11 aoiit 1853 a Mrs. Childc. J). 104 Chanibun, p. 327, 338 aii.r Lagrenc, ]>. 75, 80, 82, etc... ; ! ; ; ; Lett res inediles, 'iO-'i8 p. : lotlre a Boissonadr. 2 ( .t aout 1853). Page 93, ligne 4. ... ville, cf. Lettres aiix 323. De'bats : En a Trouvillc... : Sur son sejour a TrouLenormant 'C'.hambon, .\otes..., p. 322- I'honneur de P. Merime'e, p. 19 : lettre a Lebrun...). , a 19 Septembre [1853] : La lettre est adressee Le M. Francisque Michel, rue Bichat, n 40. Paris. ligne 10. timbre de la poste indique 1'annee. Elle n'a pas ete puRevue des Deux Mondes. bliee par la Page 94, ligne Page 8. . .. la gente ralea = ...La Saussaye 95, ligne 8. la canaille. est id... : Antiquaire qui s'est occupe surtout de Blois et de la Sologne. ... /(/' les gueux, ni etc... : F. Michel pre98, ligne 4. pare ses tftudes de philologie coinparee sur Vcirgot et sur les idioines analogues paries en Europe et en Asie, dont il va Page etre question dans les lettres suivantes et qui paraitront deux ans plus tard. , ligne 16. ... pour les jairc courir... exacts de cos trois livres Les Aventures de : Voici les titres : Don Juan de Vargas, racontees par NOTES ET ECLA1RCISSEMENTS 193 lui-meme, traduites de 1'espagnol..., par Charles Navarin (C. H. Ternaux-Cornpans), 1853. Reflexions, sentences et maximes morales de La Rochefoucauld. Nouvelle edition..., par G. Duplessis, avec une preface par C.-A. Sainte-Beuve, 1853. La Nouvelle fabrique des excellens traits de ve'rite, par Philippe d'Alcrippe (P. Lc Picard). Nouvelle edition par Gratet-Duplessis, augmentee des Nouvelles de la terre de Preste-Jehan. 1853. que d'hommes... s'agit de 99, ligne 3. naz, evesque des Papimanes Pantagruel IV, ch. XLVIII et suivants). Pago ligue 10. , lic.es. et la (cf. - 1. ... ... neither... : , dont : il Lhomme II est Homc- question dans ne jait pas mes de- jemme non plus. Page 100, ligne 1. ... Donnet... : Archevequo de Bor- deaux. ... des Cosaques... : Merimee publiera dans le ligne 24. Moniteur des 21, 22 et 23 juin de la meme annee une etude intitulee Lcs Cosaques de r Ukraine et leurs derniers Ata, mans. 14 Mars [1854] : Cette lettre n'est pas Revue des Deux Mondes (art. cite, p. 579), elle a ete datee a tort de 1858. En efl'et, les allusions des deux derniers alineas imposent la date du l'i mars 1854. C'est en 1854, au debut de la guerre de Cri- Page 101, ligne 8. datee, et, dans la mee, qu'il y avait lieu d'etre preoccupe d'envoyer, par 1 ou 8,000, les chevaux aux Dardanelles; c'est en 1854 que 1'amiral Sir Charles Napier a agi dans la Baltique, pres Bomarsund, et rerionce a attaquer Cronstadt c'est encore en 1854 que tirer des regiments deux bataillons de guerre pouvait etre difficile. Enfin, les Russes, entres en Valachie en juillet 1853, out evacue le pays en juillet 1854. Lo doute n'est done guere possible. ; : II s'agit du ... d' exemplaires broches... ligne 10. Livre d'or des metiers (1851-1854), 2 vol. in-8, en collabo' , Francisque Michel. 13 .NOTES ET ECLAIKC1SSEMENTS i!)4 ration avec fidouard Fournier (hisloire des cabarets, restaurants comme 1'indiquo faussemenl la (art. cite, p. 579, n. 1). 101, ligne 25. Page hotelleries, non du Pays basque, Revue des Deux Mondes el cafes...), el ... an Moyen Age... : II s'agil dt-s passe et Vavenir de Vartillerie. Paris, Duinaine, 1846-1851, 2 vol. in-'. fitudes sur le . ... du belier... : II s'agit do La Chanson Pago 102, ligne 3. de la Croisade contre les Albigeois ; on verra plus loin quo Merimee connail co poeme. in Mai [1854] : Col to lottro nYst pas Pago 103, ligno 1. datee, mais olio ost vraisemblablement do 1854. du Livre ... cos Cabarets... : II s'agil , ligno 10. metiers. Histoire de* hotellertes, cabarets... d'nr des 14. ... a^-ec impatience... : II s'agit des Eludes , ligno de philologie comparee *nr Vargot. qui paraitront t-n 1850. Page 104, ligno 3. ... a ecrire... Lo passage onlro : cro- chols a ote publio par la Liberte (25 fevrior 1874). , ligno 5. vos etoffes de soie... ... : Le livro dont il a ote question deja a paru de 1852 a 1854. , ligno 9. ... a leurs rapports... : F. Michel etait candidat au prix Gobert. , ligno 11. , ligno 17. de la Greco ... ... ot Page 105, ligno a C. Constantinople. je crois... 12. ... membre de 1'Academie quo le : Merimeo avait visile uno partie do FAsio Mineuro on 1841. personne... : Fortoul no fut elu dos inscriptions ot belles-lettres 16 fevrier 1855. ... de deux billots... : Merimeo travaillo ligne 2. a son edition dos Aventures du baron de Faeneste. par Theo- Page 106, dore Agrippa d'Aubigno. qui paraitra choz P. Janm-t en 1855. , ligno 5. ... sa langue au chien... : Lo Duchat avait NOTES ET ECLAIRCISSEMENTS commente 195 Aventures du baron de Faeneste dans les les editions de 1729 et de 1731. Merimee reproduit ses notes. ... le courage de m'y mettre... : II s'agit Page 106, ligne 9. sans doute des Cosaques de V Ukraine et leurs derniers Atamans qui paraitront dans le Moniteur a la fin du mois suivant (21. 22 et 23 juin). 2 Juin 1854 : Cette Revue des Deux Mondes. ligne 1C. , dans la lettre n'a pas ete publiee 17. ... a tous ceux que je connais... : F. Michel avait depose au concours du prix Gobert son ouvrage intitule Recherches sur le commerce, la fabrication et r usage des etoffes de soie. d'or et d 'argent... Page 107. ligne : , ligne 23. ... a present... : II s'agit de VHistoire des refuFrance depuis la revocation de V Edit de gies protestants de Xantes jusqiCa nos jours. Paris, Charpentier. 1853, 2 vol. in-12. 7 Juillet [1854] : Cette lettre n'est pas Page 108, ligne 1. datee, mais elle est sans doute de 1854. Elle n'a pas ete publiee par la Revue des Deux Mondes. , ligne 8. ... Sydenham... : Le 2 septembre (1854), Merile Moniteur un article intitule Archi- mee publiera dans : tecture et sculpture peintes au palais de Sydenham. ... ou il ne fera pas froid... : De la mi-aout a mi-octobre environ, Merimee fait un grand voyage en Allemagne, dans le Tyrol, en Autriche et en Hongrie il va de Bale a Innsbruck, puis a Munich, Augsbourg et , ligne 12. la ; Prague, enfm a Budapest et Vienne. II revient par Dresde, Berlin et Cologne. Ce n'est qu'en 1858 qu'il ira a Venise. [1854?] : Cette lettre n'est pas datee contexte, je crois pouvoir la placer provisoireElle n'a pas ete publiee par la Revue des Deux Page 109. ligne 10. d'apres ment le ici. ; Mondes. , ligne 17. ... dans le poeme des Albigeois... : Ambon ou Amban, terme d'architecture, petite tribune pour les lectures du clerge aux fideles ou galerie qui regne autour d'un NOTES KT 19G rempart. Le mot est cite, en cfTrt, onze fois dans La Chanson de la Croisade contre les Albigenis (c.f. vers o'i(), 2K01. 4068, 4166, etc...). Page 110, ligne , ligne 7. 1. espece de chemist* Anqueton co\irt(>. des Antiquaires de \ormandie... : En aoiit avail ete nomine* president de la Sociele ... 1853, Merimee des Antiquairos de Normandie. , ligne 10. ... cite dans Mich-'l dc V Academic ... : Le Pr/r Gobert avail ete l er prix, M. Charles Weiss, 2 e prix. la lettre precedente reparti ainsi : ; pour son ouvrape sur Page 111, iigne 7. (ISo'i). Merimeo ... fit, effet, de soie. les etoffes De aoiil a ociobiv un voyage en Autrirhe et en ne s'y oppose... en pour 1'ouvra^e M. Francisque : Hongrie. , Iigne 10. bliee par la 3 Fevrier 1855 : Colic Revue des Den.r Mondes. lettre n'a pas ed'- pn- ... le pourquoi... : Le passage ontro crochets Iigne 13. a ete publie. inoxactement, par la Liberte (25 fevrier 187'i). . ... et les prophetes... : Louis-Joseph Vicat, Iigne 15. ingenieur des ponts el chaussees. a etudie la fabrication artificielle des chaux hydrauliques el publie diiTerents memoires sur ce sujet. II s'agit ici de son ouvrage intitule , : Recherches experimentales sur les chau.r de construction, betons et les mortiers, 1818, in-4. le* [1855J : C.elte lettre n'est pas dalee, Page 112, Iigne 1. esl question semble bieii mais 1'offre de Fortoul dont il indiquer la dale de 1855. M. F. : Fortoul, qui, par le decrel du 13 juillel , Iigne 8. 1855, vienl precisement de donner a 1'Institut une constitution nouvelle. ... des cours se'ricii.r... : Le passage out re croIigne 10. chets a ete publie par la Liberte (25 fevrier 187-'i). mais sous la date fausse de 1851. , NOTES ET ECLAIHCISSEMENTS [1856] : Cettc Page 113, ligne 8. par la Revue des Deux Mondes. Page 114, ligne 1. 197 lettre n'a pas ete publiee ... d ce qu'il me sernble... : II s'agit do epreuves des Etudes de philologie compasur les idiomes analogues paries en Europe la correction des re'e et , sur I 'argot et en Asie qui vont paraitre 1'annee 20 ligne 7. Mai 1856 : meme chez F. Didot. Cette lettre n'a pas ete publiee par la Revue des Deux Mondes. ... Longpe'rier est rnalade... : ligne 22. Longpericr (Henri-Adrien, Prevost de), membrc de 1'Institut, conservateur des Antiques du musee du Louvre. Ami do , Merimee, il avait fait sa caricature en 1841 (Merimee de- guise en Turc pendant son voyage en Orient. Musee du Louvre. Reproduite dans La Jeunesse de Prosper Me'ri- mee,i. 1 1, p. 364). Page 115, ligne 1. ete publiee par la 2 Septembre 1856 : Cette Revue des Deux Mondes. lettre n'a pas 21. ... dans les montagnes... : Merimee revient , ligne d'Angleterre et d'ficosse, ou il a passe pres de deux mois. 23 Septembre 1856 : Cette lettre est adressec Francisque Michel, Sabloniere Hotel. Leicester Square. London. , a ligne 25. M. ... d Paris... : Merimee vient de ValenPage 116, ligne 7. ciennes, ou il a inaugure le 21 septembro la statue de Froissart. , ligne 14. ... cocu... que par sa liaison avec , ligne 17. ... flatte... public par V Eclair ligne 20. Libri. , Page 117, ... : (5 Allusion au duel qui : provo- Le passage entre crochets a ete avrill907). procureur general... ligno 15. i'ut M me Lacoste. [27 : Allusion a 1'affaiiv Septembre 1856] : D'apres h- NOTES KT ECLAIRCISSEMENTS 198 timbre, de la poste. Cette lettre n'a pas etc publiee par Deux Mondes. la liei'ue des 5. 15 Mar* [1857] : Cette lettre n'est pas mais, d'aprcs le text*', die est immedialement anlerieure a la publication du Pays basque. II semble done qu'on doive lui restituer 1'envcloppe timbree du 15 mars Page 118, ligne datee ; 1857 qui a ete jointe a la letlre du 14 mars [1858) 1'crrcur s'uxpliquerait facilemenl, puisqm- vingt-neuf enveloppes onL ele remises par le fils d' F. Michel a M. Ht-nda apres ; 1 ont eto acrouplees a cclh-s-la sans qu'on lint compli- du ti-xtf, du timbre et de la couleur du papier employe (ainsi a la lettre du 14 mars sur l'-s I'-lttvs, et qut? collcs-ci papier bleu, on a joint uni- i-nveloftpe verte). lettre n'a pas etc publice Page 11U, ligne 29. ... par la Rcvuc dcs Den Merimec vn du Pays hasntie, : escnrgots... cetle lettre le Itohemit'n:*. La chanson chapilre > (ielte Maudes. rorrige da-is intitule I'stiT. ustiT... est a la page Lcs 1'iG (Lc Pai/s basque, $a population, sa languc. scs ituvurs, sa sa inusique. Paris, 1857, in-8). littc'ratiirc ct ... Kera... : L(> glossain- bnhcmien Page 12(1, ligne 13. dout Merimee corrige ici quelques mots ust a la page 1 if> du meme ouvrage. . ligne 14. 29 Mars [1857] : Le lettre n'est pas dalee et 1'onveloppe manque. , ligne 1'J. ... de couleur locale... : Le passage enlre cco- chels a etc publie. inexactement. par 1' Eclair (5 avril 1907). ... en style de jonntai<.r... : Ces ballades ne ligne 20. tigurenl pas dans le repertoire des ceuvres de I". Michel. , Page 121. pitre u ligii" 7. ... dn Pays basque, rle la lan^ue... : II s'agit du cha- intitule L' Escuara. ... de I' abbe Inrhanspc... : Version Souletine ligne 23. de rtfvangile selon saint Matthieu. L'abbe Inchauspe est , sou vent cite dans le Pays basque (cf. p. 484). NOTES ET ECLAIRCISSEMENTS 199 [1857?] Lettre non datee, qui parait Page 122, ligne 1. etre de 1857. Elle n'a pas ete publiee par la Revue des Deux Mondes. .- , ligne 24. cite dans ... le Darrigol... Pays basque (cf. : L'abbe Darrigol est souvent p. 17, 21...). Vendredi : Lettre non datee et envePage 123, ligne 1. loppe non timbree elle est placee dans le manuscrit apres la lettre du jeudi soir [1857?], et je la maintiens provisoirement a cette place. Elle n'a pas ete publiee par la Revue des Deux Mondes. ; , ligne 14. [1857] : D'apres le lettre n'a pas ete publiee par la [1857?] ligne 5. bliee par la Revue des Deux Page 124, : timbre de la poste. Cette Revue des Deux Mondes. Lettre non datee et non pu- Mondes. ... Votre guerre de Navarre : II s'agit de rHisde la guerre de Navarre en 1276 et 1277 par Guillaunie Anelier de Toulouse, publiee avec une traduction, une introduction et des notes. Paris. Imprimerie impe, ligne 18. toire riale, 1856, in-4. [1857?] : Lettre non datee Page 125, ligne 5. bliee par la Revue des Deux Mondes. et non pu- ... n'aurait pas a. s'y presenter... : On verra ligne 18. par la lettre suivante que F. Michel presente tout de meme son livre au concours. , ... que nous ne savons pas... : II est Page 126, ligne 8. egalement question de cette expression dans une lettre inedite (et non datee) adressee par Merimee a Liltre. Merimee cite un passage de Brantome. Ampres que le due d'Albe desassiegea Sanjac (Senthia), M. le Marechal si (Brissac) ne fut pas plus heureux au siege de Coni : bien que Frangois leur reprochoient Sanjac, ils nous reprochoient Coni a beau jeu, beau retour et ainsy si les : ils t. (M. le marechal de Brissac, Merimee demande a Littre le sens de cette se rendoient la Ill, p. 73). jument NOTKS ET ECLAIKCISSEMENTS 200 expression. Ainsi la lellre l"tlro adrossee a F. Michel ! rnais par il la -, 27 Janvier 1858 1. 3 Fevrier 1858 ligno 21. par la Revue dcs ligno. 2'i. ... F. Michel sur I re n'osl des 1 pas dalec, Colic .- n'a pas l.-llro 20 Deit.r : Lot Ire non da tec d 11011 pn- Mnndcs. i>ns trof> rher... II : s'agit d'- I'onvrage do Lc Pays basque. Pago 128. ligno lc let f. publieo par la Rcvne dr? Dcu.r \1 mules. biiec , Otic : Preface du la la sop- somble quYlle soil do 1858. Kilo n'a pas cle pnblieo Revue des Deux Monties. Page 127. ligne oli ; 11858] Kn daterait do 1857. lombiv 1858, Mcrimeo publicra (Envres do Branlomo. Pag.' 126, ligiic 11. contomporaino do .sorail 5. pru re'rrratif ... : Merinu'o publiora dans lc Muniteur. nn Rapjinrl tnr les ... juillot (18581. de modifications 27 mars. la Bibliothcgue du date i/nperialc. ... M. Herculann a etc nomine... : Alexander ligno 8. Horcnlano do Carvalho o Aranjo avail etc elti onrrospondanl do I'Acadeinio dos inscriptions ot belles-lei Ires le , 22 Janvier 1858. , Bordeaux lign*' 12. : Lettro dateo d'apres Elle n'a pas etc publiee par la Page 120, ligno G. 2 timbre. lo Revue dcs Deux Mondes. .\ovcmbrc 1861 : Cotto lettre n'a pas ele publieo par la Revue des Deu.r Mondes. , ligne 11. en France, ... les comma histoire de France... Francois en Ecossc. 2 : Lcs Ecossais vol. in-8. Lo livro parattra 1'annee suivanto a Londro? (1862K . ligno 24. ... black Coniu I?} : Faut-il lire Black Cynip (forme anglo-saxonne pour King) t't traduiro par Rni .Voir? Dans fvanhoe, Richard Cronr do Lion est ainsi appole par coux qui assistonl au lournoi. Mais il scmble qu'ici Merimeo on pronno a son aise avoc 1'histoiro. NOTES ET ECLAIRCJSSEMENTS Page 129, lignc devise : 25. /'// ... J'assurerai 201 inak sicker... (sicker est Dimanche Pago 130, ligne 14. placee dans lo manuscrit apres : ct qui avail pour une forme ecossaise). : Lottre non datee, mais la lettre du 2 novembre Deux 1861. Ellc n'a pas ete publiee par la Revue des Mondes. , 8 ligne 21. Deccmbre [1861] : Lettre non datee et non Deux Mondes. publiee par la Revue des [1861] : Cette Page 131, ligne 9. par la Revue des Deux Mondes. , lettre n'a pas ete publiee 18 Mars [1864] : Cette lettre n'est pas datee ligne 21. je crois pouvoir la dater avec certitude de 1864. En ; mais Merimee parle de son retour de Cannes or, dans la du 19 mars 1864 (t. II, p. 12), il lui dit qu'il est rentre de Cannes 1'avant-veille. Cette lettre n'a pas ete publiee par la Revue des Deux Mondes. cffet, ; lettre a Panizzi Page 132, ligne 26. ... de V intelligence... entre crochets a etc public par YEclair : Le passage 1907) et par la Revue des Deux Mondes. Merimee fut tres emu par la mort de Cousin (cf. Chambon, Notes sur Prosper Merimee, p. 401 Lettres inedites. p. LXXX Lettres a la prin; (5 avril ; Revue de Paris, 15 juillet 1894, p. 257 lettre du 18 Janvier 1867 Lettres a Panizzi, t. II, p. 269-271 me de Montijo, 24 Lettres a 1867, t. II, 310, cesse Julie. : ; ; M Janvier p. M. Pinvert possedait une lettre inedite tres cudu 14 Janvier 1867, ou Merimee raconte a 1'Imperatrice, avec force details cliniques, la mort de son etc...). rieuse, datee ami. Page 133, mais ligne 1. elle est [1867] : Cette lettre n'est pas datee, de 1867. 7. ... de Fontainebleau... : En 1867, , ligne Feuillet avait remplace Champollion-Figeac. , ligne 11. [1867] elle fait suite a la , ligne 23. Octave Cette lettre n'est pas datee, mais : precedente. [1868?] : Cette lettre n'est pas datee, mais NOTES ET ECLAIRCISSEMENTS 202 je crois lui pouvoir assignor la date do 1868, puisqu'il s'agit des recherches sur Hobbes, dont il des Deux dans Rev ai- osl question la lettre suivante. Elle n'a pas etc publiee par la Mo rides. 16 Juin : Cette lottre cst adrossec a Page 13'i, lignp 8. M. Francisque .Michel, (.'.arc; of the Rev d George Williams, Kilo n'a pas etc publiee King's College, Cambridge. Revue des Deiuc Mondcs. la par Page 135, ligne 5. '.) Juin vantes n'a ete publiee par JOURNAL I>E : Aucune des quatre lellres Revue des Deux Mondcs. PROSPER MERI.MEI: Lc Journal de Prosper Merimee Page 137. etre question de style sui- la : II ne saurail puisque ce sont des notes hativement jetees sur le papier par un etranger. Sur ce Journal, on consul tera Paul Souday, Quelqucs propos de Merimee (Lc Temps, 26 novembre 1028). ici, : Maurice Levaillant, Les Entretiens de Prosper Merimee Lc Journal de Prosper (Le Figaro, 15 decembre 1928). Merimee (U Action francaise, 13 decembre 1928). ... et Page 139, ligno 13. qu'il fit general... : Merimee va consacrer une elude d'ensemble a Pouchkine en 1868. II a deja traduit les Bohcmicns et le Uussard en 1852. Sur 1'aieul maternel de Pouchkine, Annibal, negre ou pretendu cf. p. tel, et sur les doutes qui subsistent a cet egard, Haumant, Pouchkine. Paris, Bloud, 1911, 13-16. Co qu'afTirme Merimee n'esl pas prouve. E. in-12, ... nomine Ross... : En 1841. II est quesRoss dans le Deu.ricme Voyage en Grccc (1841) di: Ch. Leiiormaat (Beaux- Arts et Voyages. Paris, M. Levy, 1861, 2 vol. in-8). Ce matin, M. Hoos nous a conduits a 1'Acropole. M. Roos cst 1'antiquaire de la monarchie Page 140, ligne 6. tion de bavaroise ; c'est un homme fort instruit et qui s'est fait une specialite sur le sol de 1'Attique. Malheureusement. son nom allemand lui a nui dans ce pays, et maintenant c'est un Grec, M. Pittakys, qui a la direction de tout NOTES ET ECLAIRCISSEMKNTS (mercredi 14 [seplembre]. t. 203 II, p. 289). Cf. Ibid., p. 290, 291... ... honune d'un grand rneritc... : Page 140, ligne 11. Merimee rend justice a Niebuhr, mais il ne 1'aime pas (el 1 . Melanges historiques et litteraires, ed. Calmann-Levy, p. 113). ... la prise de leur capitate par Vennemi... : romaine de M. B. G. Niebuhr, traduit par P. A. de Golbery. Bruxelles, L. Hauman, 1830, 4 vol. in-8, t. I, p. 511. , ligne 17. Cf. Histoire , ... s'appelaient Rasena... : Cf. Ibid., ligne 20. 104 et note 344 (ou Niebuhr renvoie, non a Tacite, p. aDenys, 1,30, , ligne 28. ... cf. ... t. Rome et Grece, avec Ampere... : En octobre 1841. jusque sur les bords de la Mediterranee : Lettre a De Saulcy (La Nouvellc Revue, sept.-oct. 1882, La I, p. 124). Page 141, ligne 11. Sur ce guide, i. mais XVIII, p. 238-246), et J.-J. Ampere, Dante. Paris, Didier, 1859, in-12. Une Nous nous etions pourvus course dans V Asie Mineure. d'un guide supplementaire ce n'etait cependant pas un homme du pays, et a Ephese nous etions plus voisins de notre patrie que lui de la sienne. II avait un nom grec, ; le donna pour grec, mais il s'exprimait avec beaucoup de difficulte dans cette langue. Nous il nous repondit lui demandames ou il etait ne que son Calogeros, et on nous ; pays appartenait aux Anglais. Nous pensions mal entendre en fin il prononca le mot de Peschaver. II venait, en effel, de Peschaver, dans le voisinage du Thibet. Comment un Grec etait-il ne au pied de PHimalaya? Je songeai a ces medailles grecques trouvees dans la Bactriano et qui attestent la persistance de la civilisation hellenique poiiee aux extremites de 1'Asie par Alexandre. Calogeros me faisait 1'eiTet d'une de ces medailles. Cependant, je ne pense point qu'il ait 1'honneur de descendre d'un Macedonien de la phalange, et j'imagine qu'il fait plutot partie de quelques-unes de ces populations nestoriennes qui, de ; 2 ( NOTES KT ECl.AUtClSSEMENTS >'i bonne ht-ure, l'lnde le portercnt christianisme aux fronlieres de (p. 363). ... le Sanscrit... : Merimec a ete 1'aini Pag- 142, ligne 14. d'Kugene Burnouf, inort en 1852. II fait allusion ici aux etudes du celebre orientalist' sur les langues el les lilleralures de la Perse ct d<- I'lmle, a ses etudes des manuse.rils /ends et, particulierement, a la serie de memoircs 1 langue el a la lilteralure sanscrite que Huruouf publia dans If Journal asiatique el dans le Journal i/>:t Sawints. L<> cousin de Burnout', fimile-Louis Burnout, continual! avoc moins d'eclal IVeuvre d'Eugenc et venait relatifs a la en 185'J uiu Methode pour etudicr la lanm: tntwrite. Sur la I'ainille des Burnouf, qu' Merimee si-mblf avoir assux biou connin cf. la let Ire du 7 novembre 186'J a Panix/.i fragment supprime dans 1'edition Cahnannde 1 publi''!' 1 , : Levy et publie par F. Chambon. Lettres incdites. p. 242243. Gf. egalement Leltn-s des 2d Janvier el 2 seplembre 1849, 14 et 20 deeembre 1850 a Fr. Michel (Burnouf, meinbre du jury pour 7. Page 143, ligne ... Leipzig en 1857 litre r>ifi lo (3 prix Volney avec Merimee). Gott in der Geschichte... vol.) et Iraduit dans VHistoire. Paris. : Paru par A. Dielz sous a le Didii-r, 1868, in-12 (tra- ne figure pas le passage en question). - Merimee connaissait Bunsen. qu'il avail rencontre a Cannes des 1850 1'ecrivain allemand, Ires malade, passa duclion reduite, oil ; en 'fTet a Cannes Bonn en 1860. II !.-, lit hivers de 1858 et ]85 ( . et moiirut a parlie de la petile colonie elrangere que frequenlait Merimee icf. Une correspondence ineditc, p. 187). a Nous avons iei un baron Bunsen, Allemand et memo Prussien, qui a ete minislre de son pays a Home el en Angle terre pendant nombre d'annees. II nous prele des livres, c'esl-a-dire les siens. .Pen lis un en se])t volumes sur les origines du rhristianisme. 11 y a une erudition im.le mense el un falras abominable (Ibid., p. 25 ,H. baron de Bunsen. qui s'esl moque de n'ai pu convert ir Cf. Revue mon inscription grecque (Ibid., p. 273-27 i). ( !< nniverselle, l er septembre 1929, p. 525. NOTES ET ECLAIHCISSEMENTS 205 14. ... dont on enveloppait leurs pieds... : L'expression est peu claire Merimee songe sans doute au proverbe Dii lanatos pedes habent. Page 144, ligne ; : Pago 145, ligne 4. ... du paysan die ceite periode dans Les russe... : Merimee a etu- Faux Demetrius, publics on decembro 1852. ligne 11. , ... cela est defendu... : Cf. 1'article de Meri- mee paru dans la Revue des Deux Mondes du l er juillot 1854, La Litte'rature et le servage en Russie. Dans une lettre adressee a ecrivait : spirituel, M me de Montijo le 8 Merimeo juin 1858, longuement cause hier avec un homme un M. Turghenef, qui m'a parle de ce qui se J'ai on Russie pour I'emancipation des tres fait serfs. Phrase incomplete et obscuro. est inexact les Baskirs et les Kalmuks habitant la region du nord de la mer Gaspienne ne passaient pas par Moscou pour aller en Silesie, et on ne vendait pas les femmes a Moscou. ... et autres... : ligne 13. D'ailleurs, ce que rapporte , Merimee ; ... plus haul... : Ces pages montrent Page 146, ligne 25. a quel point Merimee, sceptique, a toujours ete preoccupe par les problemes religieux les livres sacres lui etaient ; Ces preoccupations se font jour surtout me de la lettres adressees a Rochejacquelein tres familiers. dans les M (Une correspondance inedite. Paris, Calmann-Levy, 1897, p. 39, 41, 45. 49, 54, 78, 82, 115, 119, 123, 124, 125, 128, 131, 162, 188, 193, 224, 235, 236, 244, 245, 247, 248, 249, 260, 289). A partir do ... Grote Va eue aussi... Page 147, ligne 18. 1847, ot au fur et a mesure de la publication, Merimee a rondu compte de 1'ouvrage de George Grote, History of er avril 1847. Greece, dans la Revue des Deux Mondes (l er er l aout 1848, l juin 1849, 15 mai 1850, 15 mai 1853, : 15juilletl856). , ligne 23. ... d'apparence brutale... : Merimee, qui re- NOTES ET ECI.AIRCISSEMENTS 20() doutait les rouges , etail partisan resolu de I'Empire autorilaire. 5. ... //// foyer d'idees... : Merimee a touculto do la Greco, surloul, apres lo voyage de etait d'ailleurs un asso/ bon hellenisto. Pago 148, ligno ell le jours 1841 . ; il III. ligne ... XVf c au fiii'de... A : Sainte.-Beuve place cello apogee a la commencement, du xvin c Pag.- 150, ligne 2. ... la memo (in <lu epnque, et au xvii'-' siecle. Pouchkine... Des 1852, Merimee : a traduil ct-rtaines nouvelles de Pouchkine. Page 152, lignc 20. . ligno 25. do ... f>. Est-ce la guerre... : Merimeo s'ocr.upo souvent du Moyon Ago avec Francisquo Michel. 2. ... d'avis, car, en 1825, ligno : ... et la littorature Page 155, ligno , Reinecke-Fuchs,etc.,etc... (Note de M. Childe.) bien exact? ... il Shakespeare... : Merimeo a change applaudissait Shakespeare. piece tres hardie... : Merimeo a consacre un Gogol dans la Revue des Deux Mondcs du 15 novembre 1851 il a fail parattre uno traduction du Revisor en juillotl853. article a ; 8. ... une de ses plus mauvaises pieces... : Tra, ligno duile par Merimeo en 1852. Merimec consacrera un article a Pouchkine en 1868. , ligne 13. un article ... et la vie intirnc... : Merimeo consacrera lui en 1868. 20. ... en oto... , ligne Passage peu clair il y a on russe deux formes de verbos les perfoclifs el les imperfectifs mais il existe parmi les imperfectifs des verbos qui .- ; : ; indiquont une action qui so repete ou peut se repetor. Le vocatif n'existe plus que dans le mot Dieu boje = o : Ce que Merimeo prend pour uno affectation d'archai'sme est un reste, dans la declinaison principalement, do formes ploines en -oyou qui out passe avec le temps a la forme plus simple -oi, mais donl la trace s'est conservee Dieu ! NOTES ET ECLAIRCISSEMENTS dans les grammaires dans et, c.a et la, 207 la litterature, jus- qu'a la Revolution. (Note communiquee par M. Legras.) ligne 8. Histoire romaine, Page 156, commenca ... aussitot... : Cf. Niebuhr, 527. Merimee, qui cite de memoire, comme toujours dans ces causeries familieres, se trompe. Niebuhr ne conteste pas le fait. Deux pages plus haut t. II, p. 525 et 526), (p. il discute certaines assertions de Tite-Live sur la presence des vieillards patriciens, des femmes et des enfants dans Rome mais il rapporte, sans ; commentaire, 1'anecdote du vieillard et du soldat. ... planter leurs orges... : Ibid., t. I, p. 265, ligne 15. 373, 379 (Niebuhr insiste, au contraire, sur la salubrite de , Rome). ligne 16. , ... des Sabines... : t. I, Ibid., p. 210. Revue des Deux Page Mondes, 15 mai 1852, compte-rendu de Merimee sur La 158, ligne 19. ... de la vie... : Cf. Relraite des Dix-Mille. ... se soutenir... : Dans ses Etudes sur Page 159, ligne 2. les arts au Moyen Age, Merimee a ete moins categorique sur ce point. ... de la democratic... : Merimee en a tiuune ligne 12. une autre explication dans la Preface de la Chronique du temps de Charles IX (ed. Calmann-Levy, p. iv...). II y revient dans la Correspondance inedite, p. 249. , Page 161, ligne 18. ... [grande : voyez}... : Mots retablis. ... a la pischologie, etc., etc... : Merimee Page 162, ligne 9. y avait acces grace a Sophie Duvaucel, belle-fille de Cuvier. , ligne 21 . ... sur la terre ferme. . . : Merimee visita Venise en 1858. Page 165, ligne 5. ... (cf. Seize lettres ambassadeur... : Merimee etait en premiers jours de decembre 1832 inedites de Merimee a Sutton Sharpe. Mer- Anglelerre depuis les cure de France, 16 octobre 1910, p. 193. Cf., p. 203, lettre 20S NOTES ET liCLAIHCISSE.MENTS <lu l er deeembre 1832. letlivs 0, el 11. '. cfinbiv 18:52 Ti-mps, 11 (/, unc Inconnuc, an comle d'Argout, 1 Lcltrcs a iji'llrc juill.-l I. \ I, ue- Chambon, 1914). Motes sur P. Me'riniee, p. 35-38. Doris (lumicll, Steiitlliril ct V Anglcterrr. Bonvalol-.louvf, 1908, in-8, p. 36-37. Merimee esl sednit par Talleyrand. .J'ai trouve le prince eharmanl. On UK- dit qu'il me fail des coquetleries. .If at sais si cfla sl vrai, mais je suis tout seduit (lotlre du 1 i i 17 dticeinbre 18H2. Page 166, ligne 11. ct tnrique (If. (lluunbon, ouvr. ... dc <-c cite, p. :!8). qu'il ccrit... anecdotique du ri-gnc dc Louis Barbier (Paris, J. Uenouard, doto a laquelle Merimee : Cf. Journal his- XV, par E.-.T.-F. vol. in-8). L'anec- 18'f7, 4 au tome I, p. 203 du fameux Du Chalclfl, compagnon de Cartouche; condamne a etre rompu vif, on Ini [fevrier 1724). II fait allusion cst s'agit avail promis la vie parce qu'il avail fail prendre Cartouche el on 1'avait enfermu a Bicetre. II s'evada avfc de quatre complices. On aurait du empoisonner hommo dans la prison, et ne tenir la parole que 1'aide mi pareil pour le public Page 168, ligne >', dil Barbier. 8. ... chez les anciens... : Cf. Ammien Marcellin (Paris, J.-.I. Dubochel, 1849, in-8). Liv. XIX. eh. vin, p. 116. II s'agit d(> la confusion qui suivit la prise d'Amide, que defendait une garnison romaine. jiar les Ammien Marcellin s'enfuit alors a Antioehe. II nullemenl question des Parthes, comme 1- pretend Merimee, qui cite loujours de memoire. Perses. n'esl ... a cc ligne 19. propos... : Xouvelle erreur de Mericette anecdote n'esl pas dans les Memorables de , mee : Xenophon. ... rai'issants... : Cf. Platonic Opera (Paris, ligne 26. F. Didot, 1856, in-8 ). XXII, p. 680. lu^o-isov, , Page 169, ligne 13. ... Histoire de la civilisation. .. : His- England. Le premier volume avail paru en 1857, en memo temps que 1'ouvrage de Bunsen. tory of Civilisation in , ligne 25. ... Pierre le Justicicr... : Merimee a eludie le NOTES ET KCLAIRCISSEMENTS Moyen Age espagnol dans YHistoire de 209 Don Pedre 7 er , roi de Castille, qu'il publia en 1848. ... les critiques allemands... : Merimee Page 170, ligne 19. ne savait que quelques mots d'allemand et il n'a jamais bien connu ni apprecie la litterature allemande. e ... (commencement du XVII Page 171, ligne 14. siecle)... : Merimee se trompe. Charles Bonnet est ne a Geneve le 13 mars 1720 et est mort dans la meme ville le 20 juin 1793. Apres s'etre occupe d'histoire naturelle et de physiologie vegetale, il s'adonna a la philosophic des sciences, Son nom restera a la psychologie et a la metaphysique. de la philosophic celui d'un emule de Cond'un des precurseurs de la psychologie physiologique et des theories transformistes, mais d'un transformisme a part, mele de leibnizianisme et de christianisme Essai de psy(F. Picavet). Ses principaux ouvrages sont dans 1'histoire dillac, : chologie (1754), Essai analytique sur les facultes (1760), Palingenesis philosophique (1770). II des principaux adversaires de J.-J. Rousseau. Francisque Michel. de Vame avnit etc un TABLE DES GRAVURES Pages Ornements sacerdotaux de Thomas Becket (cathe- drale de Sens) 17 Chape de Charlemagne (cathedrale de Metz) Ornements sacerdotaux de (Abbaye minges de ... 26 saint Bertrand de Coni- Saint- Bertrand -de-Com- 28 minges) Nicolo di Petro Gerini. Couronnement de la Vierge (Musee du Louvre) 67 Carpaccio. La Predication de saint Etienne a Jerusalem (Musee du Louvre) Portrait de MmeLee Edward Lee Childe) Childe (propriete 68 de 136 TABLE DBS MATIERES Page* INTRODUCTION i Lettres a Francisque Michel (1848-1870) .... Journal dc Prosper Merimee (redige par Lee Childe) (1860-1868) Edward 1 137 Notes et eclaircissements 173 Table des gravures 211 J IA1PRIMERIE DAUPELEY-GOUVERNEUR A NOGENT-LE-ROTROU LIBRAIRIE ANCIENNE HONORE CHAMPION 5 et 7, OUAI MALAQUAIS. PARIS (vi e BRUTAILS i monumentale de (AUGUSTS). Geographic la France. 1923, in-8o li (JHATELAIN fig., monuments remains d'Orange. (Lons). Les planches et carte 30 Couronnc par I'Acadcniic (Abbe CHENE88EAJJ d'une cathedrale fr. ln-8". fr. ties Inftcriplions. GEORGES). Sainte-Croix d'Orleans. Histoir" gothique reedifi^e par les Bourbons (1599-1829). 3 vol. in-4, dont un album renfermanl 218 fig 300 fr. COUISSIN (PAUL). Les armes romaines. Essai sur les origines el Involution des armes individuelles du legionnaire romain. Avec un avant-propos <le Salomon HEINACH. In-8 dexLV-570 p., 191 lig. et 6 planches 45 fr. FORMIGE (J.). Les monuments remains de la Provence. In-8". 12 HEUZEY fr. du costume antique, d apres des etudes Avcc une preface d'Edmond POTTIER. Iu-8 (LEON). Histoire sur le modele vivant. de 310 p., 142 fig. et 8 planches dont 5 en couleurs 72 fr. HOUVET (EriENNE). Cathedrale de Chartres. 7 allmms in-4 de chacun 90 planches, relies percaline. Portail Nord, 2 vol., 240 fr. - Portail Sud, 2 vol., 240 fr. Tour Portail Royal, 120 fr. du choeur. 120 fr. Architectures 120 fr. Monographic de la cathedrale de Chartres. Choix de planches extraitesdes 7 albums precedents. 1 album cartonne de 64 planches ... ... ... 120 et notice fr. Les vitraux de la cathedrale de Chartres. 284 planches en noir, 28 en couleurs et DELAPORTE. Les 1 3 albums contenant vol. de texte par le chauoine 4 volumes 760 fr. HUGUET (EoMOND). Dictionnaire de la langue francaise au XVI e siecle. Tome I AIirochnrt. In-8 de LXXVI-720 p. Pour les souscripteurs a 1'ouvrage complet 180 fr. : L'ouvrage cotnplet fonnera 8 volumes. KOYRE (ALEXANDRE). La Russie au debut du philosophic et le probleme national en XIX siecle. In-S" de 212 p. ... 30 fr. lieu de la France. Leur origine, leur signification, leur? transformations. Publie par Paul MARICHAL et L6on MIROT. L'ouvrage complet en 5 fascicules 110 fr. in-8 ROSEMBERGII (ALEXANDRE). Les marques de la porcelaine russe. Periode imperiale. In-4 de 32 p. et 87 planches dont 2 150 fr. planches en couleurs. Couverture illustree en couleurs LONGNON (AuGySTE). Les noms de . . UNIVERSITY OF CHICAGO PRESS. A Balzac Writings de 464 La relative to the life . Bibliography. and works of Honon' de Balxac. p., relie demi-toile plus important^ bihlio^raphi' 1 Iti-8" 125 fr. hnlzariennc pulilh-c jusqu'u ce jour (4010 numerosl. HOOINT-LK-ROTKOU, IMI'lUMERIK DAUPKLBY-GOrVERNEUR UNIVERSfTY OF ILLINOIS-URBANA 30112078706386