Violette Mauffet 06 18 56 23 54

Création Décembre 2008
Tartuffe
de Molière
mise en scène Anthony Magnier
www.vivalacommedia.com
Sommaire
2. Sommaire
3. Distribution
4. Note d’intention
5. La Compagnie
6. L’histoire
7. L’oeuvre
8. Molière
C onta c t
Viva la Commedia - Arlequins en Nord
160, rue d’Aubervilliers 75019 Paris
Tél : 06 67 89 53 80
e-mail : [email protected]
www.vivalacommedia.com
Violette Mauffet : 06 18 56 23 54
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Tartuffe
De Molière
ASSiSTANTe À lA MiSe eN SCèNe : Cécile Mathieu
DÉCorATeUr eT ACCeSSoiriSTe : Stefano Perroco
CoSTUMeS : Mélisa léoni et Daniel Hédouin
CrÉATioN lUMière : Damien Gandolfo
MASQUeS : Stefano Perroco
[...AVeC...]
Sophie Dufouleur, lauriane escaffre, Magali Genoud, Julien Jacob, Xavier legat, Anthony Magnier, loïc renard
[...lA TeCHNiQUe...]
rÉGiSSeUr lUMière eT SoN : Damien Gandolfo
[...l'ADMiNiSTrATioN...]
PrÉSiDeNTe (ViVA lA CoMMeDiA) : Danièle Bisi Canceil
PrÉSiDeNT (ArleQUiNS eN NorD) : Patrick Dufrasne
CHArGÉe D'ADMiNiSTrATioN : isabelle loisy
CHArGÉe De DiFFUSioN : Violette Mauffet
eXPerT CoMPTABle : Jean-Claude Bourgois
CoNSeil JUriDiQUe : Catherine Médaksian
CoMPTABle : Abner ouazana
[…PArTeNAireS…]
Théâtre de Ménilmontant (Paris)
Théâtre de Vanves
A.T.D Nord (agence technique départementale)
Conseil Général du Pas de Calais
Conseil Général du Nord
Printemps Culturel du Valenciennois
institut culturel de l'Université de Valenciennes
Centre Social elisabeth (Paris)
olivier lecomte
[…SoUTieN …]
Scène Conventionnée de laval
espace Yves Montand (livry-Gargan)
[...GrAND MerCi À...]
Victor Dos Santos, Freddy Dolphin et roxane, Marc Chauvelin,
Stéphane Hirshi, Bernadette Charles, Bernard Magnier,
Anne Dufrasne, Frédéric Magnier, Michel Drhey,
Philippe Cogney et son équipe, François De Mazières,
Jean-Baptiste Arnal, Christophe Bethégnies, Philippe et Patrick (du théâtre des 3 Chênes), Peggy Bouzaglou, olivier
lopez, Micheline Tellier et André, Claude Masson de
Melun Poids lourds... et à tous ceux qui nous ont aidé et
soutenu depuis le début de cette aventure.
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note d’intention
Le Roi : « Je voudrais bien savoir pourquoi les
gens qui se scandalisent si fort de la comédie
de Molière ne disent mot de celle de Scaramouche. »
A quoi le Prince répondit : « La raison de cela,
c’est que la comédie de Scaramouche joue le
ciel et la religion, dont ces messieurs-là ne se
soucient point ; mais celle de Molière les joue
eux-mêmes : c’est ce qu’ils ne peuvent souffrir.»
Préface de Molière (1669)
(anecdote au sujet de « Scaramouche ermite»)
Depuis plusieurs années, nous explorons les
multiples voies de la Commedia dell’Arte, travaillant le style « all’improvviso » (la Princesse Folle ; Bellissimo), ou adaptant des
pièces dites "classiques" (l’illusion Comique »
de Corneille, et « le Songe d’une Nuit d’été »
de Shakespeare).
Au fur et mesure de cette large exploration, un
théâtre nous a semblé indispensable et fondateur, c’est le théâtre populaire, le théâtre qui
vient du peuple, qui est l’ultime forme organisée de protestation, ce théâtre satirique qui est
le garde-fou de la démocratie : nous l’avons expérimenté avec les textes de Dario Fo (l’His-
toire du Tigre"; la Naissance du Jongleur ; le
Massacre des innocents ; la "Naissance du Vilain) et récemment avec les textes de ruzzante.
Aujourd’hui, nous allons nous rapprocher d’un
auteur dont le travail répond à ces engagements
: ceux du populaire et ceux de la lettre, ceux du
farceur et ceux du dénonciateur : Molière, avec
la pièce qui a alimenté maintes discordes en
touchant les points les plus sensibles de son
époque : "Tartuffe".
Avec « Tartuffe » nous (re)découvrons une
farce magnifique et superbement écrite : une
machine comique avec une succession de
scènes incroyables, rédigées dans le plus bel
alexandrin. C'est Molière au sommet de son art.
Mais surtout, ce qui fait que ce texte dépasse le
cadre habituel de la farce (qui dépeint tel ou tel
travers), c’est son sujet, et l’opiniâtreté avec laquelle Molière défendra son œuvre durant des
années.
D'abord, Molière guette ici "l’imposteur", et il
nous invite, non pas à la méfiance, mais à rester vigilant, car de tout temps l’imposture a été
présente, et encore aujourd’hui nous voyons
nombre d’imposteurs à des places décisives de
notre société, qui abusent le peuple par des discours habiles et mensongers, n’ayant d’autre
but que leur enrichissement personnel.
ensuite, cette pièce est un plaidoyer pour la liberté et la différence : Molière se positionne ici
contre une vision uniforme de l’individu,
contre les règles à outrance. il prône la responsabilité de chacun, une société intelligente et
non répressive. Moderne, il apparaît lui-même
comme un libertin (un athée) dans la pièce, luttant contre une vision dogmatique que voudrait
imposer « la Compagnie du Saint-Sacrement »
qui sévissait à l’époque avec une influence
grandissante.
[la Compagnie du Saint-Sacrement » : société
secrète qui luttait contre les protestants, la libre
pensée, la débauche (le tabac), les duels et le
théâtre. Ce sont eux que Molière vise par sa critique des "Tartuffes".]
Par son engagement, Molière protège la société, et la défend par le biais d'une arme qu’on
ne pourra jamais enlever à l’homme : le rire.
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Les Arlequins en Nord
Viva la Commedia
Avec son accent italien à couper
au couteau Dario Fo dit "il y a 2
formes de théâtre : le théâtre tragique et le théâtre comique. le
théâtre tragique est quelque chose
de formidable : on envoie des
images aux spectateurs et comme
par magie, ces images se transforment en eau, en larmes qui coulent sur les joues et s'évanouissent
dans la nature... le théâtre comique fait rire le spectateur et à
chaque fois que le spectateur rit,
c'est comme si l'on plantait dans
son crâne un clou de conscience,
ce clou va rester toute sa vie, et
toute sa vie il va se souvenir ce
sur quoi il a ri et il va y réfléchir...".
S'il y a une phrase qui résonne en
nous, c'est bien celle là.
la Commedia dell'Arte est un
théâtre de protestation, un théâtre
qui lutte pour la dignité des peuples et contre l'oppression. C'est
le théâtre qui jaillit du peuple
quand le peuple n'en peut plus.
C'est le théâtre qui se rit de tout,
du pouvoir, de la mort, des modes
et de lui-même.
C'est un théâtre universel et intemporel car tant que l'homme
souffrira de sa condition, il mon-
tera sur les planches pour crier sa
colère, pleurer son désespoir et
chanter son amour.
la Commedia est partout autour
de nous. Des ghettos des banlieues, chantent, slament et dansent ceux que nous refusons de
reconnaître. Certains montent sur
scène pour nous faire rire, nous
montrant sans concession la société dans laquelle nous vivons,
tellement effrayante que le rire
devient le seul moyen d'exorciser
nos peurs.
Depuis 2002, nous travaillons à
comprendre d'où vient ce fantasme qu'est la Commedia
dell'Arte. Nous cherchons à saisir
son fonctionnement, continuant
d'expérimenter avec le public.
rire puis réfléchir, mais d'abord
rire, accepter de rire de tout, sans
tabou sans jugement, et surtout
rire ensemble.
Chaque public est unique. Sur 703
représentations en 6 ans et près de
140 000 spectateurs rencontrés,
aucune représentation ne s'est ressemblée, aucun public n'a réagi de
la même manière. Quelquefois
c'est un rire strident qui a jailli à
un moment inattendu, d'autres
fois c'est un silence qui nous a
surpris mais chaque représentation a enrichi la suivante, portant
aux spectateurs d'aujourd'hui les
rires de ceux d'hier et avec leurs
rires, leurs peurs et leurs rêves.
les Arlequins en Nord est aujourd’hui une troupe qui réunit
une vingtaine de comédiens venus
de différents horizons, mais aussi
toute une équipe technique et administrative qui participe chaque
jour à la construction de cette
merveilleuse aventure. elle se
produit dans toute la France ainsi
qu’à l’international (roumanie,
egypte, Suisse, italie ...)
photo Anthony Magnier
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L’Histoire
O
rgon, bourgeois aisé, a recueilli chez lui Tartuffe, un dévôt in-
fluent et redoutable. Malgré les avertissements de ses enfants et de
sa jeune femme, Elmire, Tartuffe le manipule en singeant la foi religieuse et lui dicte sa conduite au sein de sa propre maison.
Orgon, ébloui par l'hypocrite, lui propose bientôt sa fille en mariage,
cependant que Tartuffe tente de séduire Elmire.
Toute la famille se mobilise, mais quand Elmire tente de démasquer
l'imposteur aux yeux de son mari, il est déjà trop tard : Tartuffe, grâce
à une donation inconsidérée qu'Orgon lui a faite est devenu le maître des lieux...
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L’Oeuvre
Moliere a écrit le Tartuffe en trois
temps : en 1664, c'est une comédie de
moeurs, en trois actes, qui se termine sur
la victoire de l'hypocrite. la monarchie
est double à cette époque en France :
louis XiV tente de régner seul, mais n'y
parvient pas. la "vieille cour" s'oppose à
ses moeurs modernes et débridées, à ses
réceptions fastueuses, à ses infidélités notoires. Dès la première représentation de
la nouvelle pièce de Molière, pourtant
protégé du roi et de son frère, des
groupes religieux influents, parmi lesquels la fameuse "Compagnie du SaintSacrement", font interdire la pièce, jugée
trop incorrecte parce qu'on peut y reconnaître trop de gens de la cour.
dies sérieuses", celles qui traitent de questions morales, religieuses ou politiques.
Tartuffe est devenu un gentilhomme, il a
quitté ses habits de religieux. Ça n'est plus
Tartuffe, ou l'hypocrite, mais Panulphe,
ou l'imposteur. Mais ces changements ne
suffisent pas. la cour n'est pas encore
prête.
en 1669, enfin, louis XiV est vraiment
seul maître à bord. Molière peut reprendre une dernière fois sa pièce, y apportant
peu de changements, appuyant peut-être
un peu plus lourdement l'hommage final
rendu au Prince justicier. la pièce est
donnée au public, et connaît immédiatement un succès depuis lors jamais démenti.
en 1667, Molière tente à nouveau de faire
passer son œuvre au public. il l'a remodelée en 5 actes, le format qui convient le
mieux aux tragédies ainsi qu'aux "comé-
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Jean-Baptiste Poquelin dit Molière
(1622-1673)
Jean-Baptiste Poquelin, dit
Molière, baptisé le 15 janvier 1622 et mort le 17 février
1673,
est
un
dramaturge et acteur de
théâtre français.
Considéré comme le « patron » de la Comédie-Française, il en est toujours
l'auteur le plus joué. impitoyable pour le pédantisme
des faux savants, le mensonge des médecins ignorants, la prétention des
bourgeois enrichis, Molière
aime la jeunesse qu'il veut
libérer des contraintes absurdes.
Très loin des rigueurs de la
dévotion ou de l'ascétisme,
son rôle de moraliste s'arrête
là où il l'a défini : « Je ne
sais s'il n'est pas mieux de
travailler à rectifier et à
adoucir les passions des
hommes que de vouloir les
retrancher entièrement », et
son but a d'abord été de «
faire rire les honnêtes gens
».
il fait donc sienne cette devise qui apparaît sur les tréteaux italiens dès les années
1620 en France, au sujet de
la comédie :
Castigat ridendo mores
en riant, elle châtie les
moeurs.
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